Le début de la fin de l'Empire ottoman

[Alcide N]

Portrait de Jan III Sobieski


Jan III Sobieski (1629-1696). Descend par sa mère du Grand Hetman Stanisław Żółkiewski; son frère, Marek, fut tué par les Tatars. Sobieski était donc en tant que dompteur des Turcs et des Tatars, un « vengeur », ainsi que la légende historique l’a représenté. Mais les débuts furent quelque peu différents. Son baptême du feu eut lieu en 1649, en Ukraine, dans des combats contre les Cosaques. En 1655, colonel, il se mit au service de Carl Gustav, lui prêtant serment de fidélité avec l’ensemble de ses troupes, mais dès fin mars 1656 il luttait contre les Suédois sous les ordres de Stefan Czarniecki, et ensuite de Jerzy Lubomirski. Il devint connétable et dans la bataille de trois jours sous les murs de Varsovie en 1656, il dirigeait son propre régiment ainsi que les Tatars arrivés en renfort de la Pologne.
En 1665 Lubomirski l’élève à la dignité de Grand Maréchal de la Couronne ( après la mort de Czarniecki ). En tant que l’un des dirigeants des partisans de la France et mari d’une Française, Marie-Kazimiera d'Arquien, il était peu populaire parmi la noblesse, mais ses grandes victoires à l’Est lui avaient valu graduellement la sympathie de larges fractions de la société.
En 1667 il défait les Cosaques et les Tatars à Podhajce et devient l’année suivante Grand Hetman de la Couronne. En 1671, il écrase les Tatars à Bracław et Kalnik, et l’année suivante mène une campagne victorieuse sur les implantations tatares. En 1673, il disperse les Turcs à Chocim, effaçant ainsi la honte du Traité de Buczacz (1672).
En 1674, il est élu Roi. Il écrase les Tatars à Lwów (1675) et arrête les Turcs à Żórawne (1676).
Il modifie l’orientation de sa politique et devient pro-autrichien et fait mouvement en 1683 sur Vienne en infligeant aux Turcs une cuisante défaite.

Il est également victorieux à Parkane, sans retirer aucun bénéfice politique de la victoire de Vienne.
Ses efforts en vue de réformer l’Etat et donner à la Pologne un rôle international furent sabotés par les Magnats.

Traduit librement.