Le Saint du jour
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Re: Le Saint du jour
07 mai 2020
Sainte Rosa Venerini
Vierge et fondatrice des
« Maestre Pie Venerini » ou Pieuses Maîtresses)
Rosa Venerini naît le 9 février 1656 à Viterbe (Latium, Italie). Ses parents, Goffredo Venerini et Marzia Zampechetti ont eu trois autres enfants, Domenico, Maria Maddalena et Orazio. Son père était médecin, originaire de Castelleone di Suasa dans la Province d’Ancône ; il exerça à Viterbe.
Petite fille, elle était déjà douée d’une grande sensibilité et d’une fine intelligence ; son éducation chrétienne développa en elle de grandes qualités de cœur et de fermes principes religieux. À l’âge de 7 ans, elle fit vœu de se consacrer à Dieu.
Durant son adolescence, elle fut en proie à de nombreux conflits intérieurs, entre les attractions du monde et sa promesse, mais elle dépassa ses crises par la prière et les mortifications.
Arrivée à l’âge de 20 ans, Rosa s’interrogeait : pour les femmes, à cette époque, il n’y avait que le mariage ou le couvent. Elle se sentait appelée au service de l’Église, mais ne parvenait pas encore clairement à déterminer sa vocation.
À la fin de 1676, en accord avec ses parents, elle rejoignit le monastère dominicain de Sainte-Catherine à Viterbe où elle espérait prononcer ses vœux. Mais la mort prématurée de son père l’obligea à retourner chez elle pour rester auprès de sa mère dont la santé était fragile. Après le décès prématuré de son frère Dominique, la mort de sa mère, et le mariage de sa sœur, en mai 1684 elle a commencé à rassembler des enfants et leurs mamans dans sa maison pour la récitation du Rosaire. C’est à cette époque qu’elle réalisa la pauvreté culturelle, morale et spirituelle des femmes de son temps, et qu’elle envisagea la création d’écoles qui offriraient une formation chrétienne satisfaisante à toutes ces personnes.
Le 30 août 1685, avec l’approbation de l’évêque de Viterbe, le card. Urbano Sacchetti, et avec la collaboration de deux compagnes, Gerolama Coluzzelli et Porzia Bacci, Rosa laissa la maison paternelle pour fonder une première école, projetée selon le plan original qu’elle avait mûri dans la prière et dans la recherche de la volonté de Dieu.
Sans grandes prétentions, Rosa avait ouvert la « première école publique féminine en Italie ». Les débuts étaient modestes et humbles, mais la portée était prophétique : la promotion humaine et l’élévation spirituelle des femmes étaient une réalité qui ne devait pas tarder à avoir l’approbation des Autorités religieuses et civiles.
Le cardinal Marc Antoine Barbarigo, évêque de Montefiascone, comprit le caractère génial du projet de Viterbe et appela Rose dans son Diocèse. La fondatrice, toujours prête à se sacrifier pour la gloire de Dieu, répondit positivement à l’invitation : de 1692 à 1694, elle ouvrit une dizaine d’écoles à Montefiascone et dans les zones qui sont aux alentours du lac de Bolsena.
Après l’ouverture des écoles de Viterbe et de Montefiascone, d’autres écoles furent créées dans la province du Latium.
Le 8 décembre 1713, avec l’aide de l’Abbé Degli Atti, grand ami de la famille Venerini, Rosa ouvrit une école au centre de Rome.
Le 24 octobre 1716, elle eut la visite du pape Clément XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721) qui, accompagné par huit cardinaux, voulut assister aux leçons. Émerveillé et satisfait, il s’adressa en fin de matinée à la fondatrice : « Madame Rosa, vous faites ce que nous n’arrivons pas à faire, nous vous remercions, car avec ces écoles, vous sanctifierez Rome ».
Au soir du 7 mai 1728, Rosa Venerini mourut saintement dans la maison de Saint-Marc à Rome. Elle avait ouvert plus de 40 écoles.
Sainte Rosa Venerini
Vierge et fondatrice des
« Maestre Pie Venerini » ou Pieuses Maîtresses)
Rosa Venerini naît le 9 février 1656 à Viterbe (Latium, Italie). Ses parents, Goffredo Venerini et Marzia Zampechetti ont eu trois autres enfants, Domenico, Maria Maddalena et Orazio. Son père était médecin, originaire de Castelleone di Suasa dans la Province d’Ancône ; il exerça à Viterbe.
Petite fille, elle était déjà douée d’une grande sensibilité et d’une fine intelligence ; son éducation chrétienne développa en elle de grandes qualités de cœur et de fermes principes religieux. À l’âge de 7 ans, elle fit vœu de se consacrer à Dieu.
Durant son adolescence, elle fut en proie à de nombreux conflits intérieurs, entre les attractions du monde et sa promesse, mais elle dépassa ses crises par la prière et les mortifications.
Arrivée à l’âge de 20 ans, Rosa s’interrogeait : pour les femmes, à cette époque, il n’y avait que le mariage ou le couvent. Elle se sentait appelée au service de l’Église, mais ne parvenait pas encore clairement à déterminer sa vocation.
À la fin de 1676, en accord avec ses parents, elle rejoignit le monastère dominicain de Sainte-Catherine à Viterbe où elle espérait prononcer ses vœux. Mais la mort prématurée de son père l’obligea à retourner chez elle pour rester auprès de sa mère dont la santé était fragile. Après le décès prématuré de son frère Dominique, la mort de sa mère, et le mariage de sa sœur, en mai 1684 elle a commencé à rassembler des enfants et leurs mamans dans sa maison pour la récitation du Rosaire. C’est à cette époque qu’elle réalisa la pauvreté culturelle, morale et spirituelle des femmes de son temps, et qu’elle envisagea la création d’écoles qui offriraient une formation chrétienne satisfaisante à toutes ces personnes.
Le 30 août 1685, avec l’approbation de l’évêque de Viterbe, le card. Urbano Sacchetti, et avec la collaboration de deux compagnes, Gerolama Coluzzelli et Porzia Bacci, Rosa laissa la maison paternelle pour fonder une première école, projetée selon le plan original qu’elle avait mûri dans la prière et dans la recherche de la volonté de Dieu.
Sans grandes prétentions, Rosa avait ouvert la « première école publique féminine en Italie ». Les débuts étaient modestes et humbles, mais la portée était prophétique : la promotion humaine et l’élévation spirituelle des femmes étaient une réalité qui ne devait pas tarder à avoir l’approbation des Autorités religieuses et civiles.
Le cardinal Marc Antoine Barbarigo, évêque de Montefiascone, comprit le caractère génial du projet de Viterbe et appela Rose dans son Diocèse. La fondatrice, toujours prête à se sacrifier pour la gloire de Dieu, répondit positivement à l’invitation : de 1692 à 1694, elle ouvrit une dizaine d’écoles à Montefiascone et dans les zones qui sont aux alentours du lac de Bolsena.
Après l’ouverture des écoles de Viterbe et de Montefiascone, d’autres écoles furent créées dans la province du Latium.
Le 8 décembre 1713, avec l’aide de l’Abbé Degli Atti, grand ami de la famille Venerini, Rosa ouvrit une école au centre de Rome.
Le 24 octobre 1716, elle eut la visite du pape Clément XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721) qui, accompagné par huit cardinaux, voulut assister aux leçons. Émerveillé et satisfait, il s’adressa en fin de matinée à la fondatrice : « Madame Rosa, vous faites ce que nous n’arrivons pas à faire, nous vous remercions, car avec ces écoles, vous sanctifierez Rome ».
Au soir du 7 mai 1728, Rosa Venerini mourut saintement dans la maison de Saint-Marc à Rome. Elle avait ouvert plus de 40 écoles.
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Re: Le Saint du jour
08 mai 2020
Saint Boniface IV
Pape (67e) de 608 à 615
Boniface IV est né dans le territoire dit 'dei Marsi' (aujourd'hui province de L'Aquila) au sein d'une famille riche ; fils de médecin.
Disciple de Grégoire 1er, comme le souligne son épitaphe, il l'imita allant jusqu'à faire de sa propre maison familiale un monastère.
Devenu pape, il favorisa la vie monastique. Famine, peste et calamités naturelles ont marqué la période de son pontificat. Il entretint de bonnes relations avec les autorités de Constantinople, l'empereur Phokas (602-610) et, ensuite, avec son successeur Héraclius (610-641).
L'empereur Phokas l'autorisa à convertir le Panthéon romain en temple consacré à la Vierge Marie et à tous les martyrs. Boniface le remplit de reliques provenant des catacombes. C'était la première fois qu'on franchissait le pas de transformer un temple païen en église chrétienne à Rome.
Par l'entremise de Mellitus († 624), évêque de Londres, qui se trouvait à Rome au moment du synode romain de 610, Boniface envoya des lettres à Laurent, archevêque de Cantorbéry, au roi Ethelbert de Kent et au peuple anglais.
Saint Colomban (543-615), apôtre d'Irlande, lui écrivit au sujet des célèbres 'Trois chapitres' (qui résumaient les thèses monophysites condamnées au concile de Chalcédoine). Cette hérésie continuait à envenimer les rapports entre Églises.
Boniface fut inhumé à Saint-Pierre.
Saint Boniface IV
Pape (67e) de 608 à 615
Boniface IV est né dans le territoire dit 'dei Marsi' (aujourd'hui province de L'Aquila) au sein d'une famille riche ; fils de médecin.
Disciple de Grégoire 1er, comme le souligne son épitaphe, il l'imita allant jusqu'à faire de sa propre maison familiale un monastère.
Devenu pape, il favorisa la vie monastique. Famine, peste et calamités naturelles ont marqué la période de son pontificat. Il entretint de bonnes relations avec les autorités de Constantinople, l'empereur Phokas (602-610) et, ensuite, avec son successeur Héraclius (610-641).
L'empereur Phokas l'autorisa à convertir le Panthéon romain en temple consacré à la Vierge Marie et à tous les martyrs. Boniface le remplit de reliques provenant des catacombes. C'était la première fois qu'on franchissait le pas de transformer un temple païen en église chrétienne à Rome.
Par l'entremise de Mellitus († 624), évêque de Londres, qui se trouvait à Rome au moment du synode romain de 610, Boniface envoya des lettres à Laurent, archevêque de Cantorbéry, au roi Ethelbert de Kent et au peuple anglais.
Saint Colomban (543-615), apôtre d'Irlande, lui écrivit au sujet des célèbres 'Trois chapitres' (qui résumaient les thèses monophysites condamnées au concile de Chalcédoine). Cette hérésie continuait à envenimer les rapports entre Églises.
Boniface fut inhumé à Saint-Pierre.
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Re: Le Saint du jour
09 mai 2020
Saint Pacôme
Soldat païen converti et abbé
(292-348)
Pacôme naît en 292, en Égypte, dans la Haute-Thébaïde, au sein de l'idolâtrie, comme une rose au milieu des épines. À l'âge de vingt ans, il fut enrôlé de force dans les troupes impériales, quand l'hospitalité si charitable des moines chrétiens l'éclaira et fixa ses idées vers le christianisme et la vie religieuse. À peine libéré du service militaire, il se fit instruire, reçut le baptême et se rendit dans un désert, où il pria un solitaire de le prendre pour son disciple. « Considérez, mon fils, dit le vieillard, que du pain et du sel font toute ma nourriture ; l'usage du vin et de l'huile m'est inconnu. Je passe la moitié de la nuit à chanter des psaumes ou à méditer les Saintes Écritures ; quelquefois il m'arrive de passer la nuit entière sans sommeil. » Pacôme, étonné, mais non découragé, répondit qu'avec la grâce de Dieu, il pourrait mener ce genre de vie jusqu'à la mort. Il fut fidèle à sa parole. Dès ce moment, il se livra généreusement à toutes les rudes pratiques de la vie érémitique.
Un jour qu'il était allé au désert de Tabenne, sur les bords du Nil, un Ange lui apporta du Ciel une règle et lui commanda, de la part de Dieu, d'élever là un monastère. Dans sa Règle, le jeûne et le travail étaient proportionnés aux forces de chacun ; on mangeait en commun et en silence ; tous les instants étaient occupés ; la loi du silence était rigoureuse ; en allant d'un lieu à un autre, on devait méditer quelque passage de l'Écriture ; on chantait des psaumes même pendant le travail. Bientôt le monastère devint trop étroit, il fallut en bâtir six autres dans le voisinage. L'œuvre de Pacôme se développait d'une manière aussi merveilleuse que celle de saint Antoine, commencée vingt ans plus tôt.
L'obéissance était la vertu que Pacôme conseillait le plus à ses religieux ; il punissait sévèrement les moindres infractions à cette vertu. Un jour, il avait commandé à un saint moine d'abattre un figuier couvert de fruits magnifiques, mais qui était pour les novices un sujet de tentation : « Comment, saint Père, lui dit celui-ci, vous voulez abattre ce figuier, qui suffit à lui tout seul à nourrir tout le couvent ? » Pacôme n'insista pas ; mais, le lendemain, le figuier se trouvait desséché : ainsi Dieu voulait montrer le mérite de la parfaite obéissance. Le saint abbé semblait avoir toute puissance sur la nature : il marchait sur les serpents et foulait aux pieds les scorpions sans en recevoir aucun mal ; lorsqu'il lui fallait traverser quelque bras du Nil pour la visite de ses monastères, les crocodiles se présentaient à lui et le passaient sur leur dos. Sur le point de mourir, il vit son bon Ange près de lui.
Saint Pacôme
Soldat païen converti et abbé
(292-348)
Pacôme naît en 292, en Égypte, dans la Haute-Thébaïde, au sein de l'idolâtrie, comme une rose au milieu des épines. À l'âge de vingt ans, il fut enrôlé de force dans les troupes impériales, quand l'hospitalité si charitable des moines chrétiens l'éclaira et fixa ses idées vers le christianisme et la vie religieuse. À peine libéré du service militaire, il se fit instruire, reçut le baptême et se rendit dans un désert, où il pria un solitaire de le prendre pour son disciple. « Considérez, mon fils, dit le vieillard, que du pain et du sel font toute ma nourriture ; l'usage du vin et de l'huile m'est inconnu. Je passe la moitié de la nuit à chanter des psaumes ou à méditer les Saintes Écritures ; quelquefois il m'arrive de passer la nuit entière sans sommeil. » Pacôme, étonné, mais non découragé, répondit qu'avec la grâce de Dieu, il pourrait mener ce genre de vie jusqu'à la mort. Il fut fidèle à sa parole. Dès ce moment, il se livra généreusement à toutes les rudes pratiques de la vie érémitique.
Un jour qu'il était allé au désert de Tabenne, sur les bords du Nil, un Ange lui apporta du Ciel une règle et lui commanda, de la part de Dieu, d'élever là un monastère. Dans sa Règle, le jeûne et le travail étaient proportionnés aux forces de chacun ; on mangeait en commun et en silence ; tous les instants étaient occupés ; la loi du silence était rigoureuse ; en allant d'un lieu à un autre, on devait méditer quelque passage de l'Écriture ; on chantait des psaumes même pendant le travail. Bientôt le monastère devint trop étroit, il fallut en bâtir six autres dans le voisinage. L'œuvre de Pacôme se développait d'une manière aussi merveilleuse que celle de saint Antoine, commencée vingt ans plus tôt.
L'obéissance était la vertu que Pacôme conseillait le plus à ses religieux ; il punissait sévèrement les moindres infractions à cette vertu. Un jour, il avait commandé à un saint moine d'abattre un figuier couvert de fruits magnifiques, mais qui était pour les novices un sujet de tentation : « Comment, saint Père, lui dit celui-ci, vous voulez abattre ce figuier, qui suffit à lui tout seul à nourrir tout le couvent ? » Pacôme n'insista pas ; mais, le lendemain, le figuier se trouvait desséché : ainsi Dieu voulait montrer le mérite de la parfaite obéissance. Le saint abbé semblait avoir toute puissance sur la nature : il marchait sur les serpents et foulait aux pieds les scorpions sans en recevoir aucun mal ; lorsqu'il lui fallait traverser quelque bras du Nil pour la visite de ses monastères, les crocodiles se présentaient à lui et le passaient sur leur dos. Sur le point de mourir, il vit son bon Ange près de lui.
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Re: Le Saint du jour
10 mai 2020
Saint Jean d'Avila
Prêtre et docteur de l'Église
Jean d'Avila naît le 6 janvier 1499 à Almodóvar del Campo, près de Tolède, dans une noble famille.
Il commença à étudier le droit à Salamanque, mais il passa rapidement à l'université d'Alcala de Henares où il obtint des diplômes en théologie et philosophie. Il demeura orphelin quand il était encore étudiant. Ordonné prêtre, il célébra en 1525 sa première messe dans l'église où étaient enterrés ses parents et il distribua sa part d'héritage aux pauvres.
En 1527 il projeta de partir pour le Mexique comme missionnaire, mais son zèle et son habilité d'orateur furent signalés à l'évêque de Séville qui le chargea d'organiser des missions populaires dans toute l’Andalousie pour raviver la foi sur ses terres. Sa notoriété d'orateur s'étendit rapidement auprès de toutes les couches sociales de la population jusqu'à devenir légendaire. Il fut également chargé de prononcer le sermon à l'occasion des funérailles de la reine Isabelle de Portugal, femme de Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, qui eurent lieu le 17 mai 1538. C'est son homélie, prononcée pour les obsèques d'Isabelle de Portugal, qui a provoqué la conversion de saint François Borgia ; celui-ci abandonna la charge de vice-roi de Catalogne pour devenir membre de la Compagnie de Jésus.
Ami de saint Ignace de Loyola, il favorisa le développement et la diffusion des Jésuites en Espagne ; il soutint sainte Thérèse d’Avila dans son œuvre de réforme de l'ordre des carmélites et saint Jean de Dieu pour la fondation de l'ordre hospitalier.
Il a été l'auteur de nombreuses œuvres à caractère de dévotion parmi lesquelles L'Épistolaire spirituelle et Audi filia, qui eurent un succès extraordinaire dans la seconde moitié du XVIIe siècle et qui furent traduits et diffusés dans toute l'Europe.
Il meurt le 10 mai 1569 à Montilla, dans la province de Cordoue.
Saint Jean d'Avila
Prêtre et docteur de l'Église
Jean d'Avila naît le 6 janvier 1499 à Almodóvar del Campo, près de Tolède, dans une noble famille.
Il commença à étudier le droit à Salamanque, mais il passa rapidement à l'université d'Alcala de Henares où il obtint des diplômes en théologie et philosophie. Il demeura orphelin quand il était encore étudiant. Ordonné prêtre, il célébra en 1525 sa première messe dans l'église où étaient enterrés ses parents et il distribua sa part d'héritage aux pauvres.
En 1527 il projeta de partir pour le Mexique comme missionnaire, mais son zèle et son habilité d'orateur furent signalés à l'évêque de Séville qui le chargea d'organiser des missions populaires dans toute l’Andalousie pour raviver la foi sur ses terres. Sa notoriété d'orateur s'étendit rapidement auprès de toutes les couches sociales de la population jusqu'à devenir légendaire. Il fut également chargé de prononcer le sermon à l'occasion des funérailles de la reine Isabelle de Portugal, femme de Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, qui eurent lieu le 17 mai 1538. C'est son homélie, prononcée pour les obsèques d'Isabelle de Portugal, qui a provoqué la conversion de saint François Borgia ; celui-ci abandonna la charge de vice-roi de Catalogne pour devenir membre de la Compagnie de Jésus.
Ami de saint Ignace de Loyola, il favorisa le développement et la diffusion des Jésuites en Espagne ; il soutint sainte Thérèse d’Avila dans son œuvre de réforme de l'ordre des carmélites et saint Jean de Dieu pour la fondation de l'ordre hospitalier.
Il a été l'auteur de nombreuses œuvres à caractère de dévotion parmi lesquelles L'Épistolaire spirituelle et Audi filia, qui eurent un succès extraordinaire dans la seconde moitié du XVIIe siècle et qui furent traduits et diffusés dans toute l'Europe.
Il meurt le 10 mai 1569 à Montilla, dans la province de Cordoue.
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Re: Le Saint du jour
11 mai 2020
Bx Vincent L’Hénoret
Prêtre OMI et martyr
(Pont l’Abbé, France, 12 mars 1921 - † Ban Ban / Muang Kham, Laos, 11 mai 1961)
Vincent L’Hénoret est né le 12 mars 1921 à Pont l’Abbé, dans le diocèse de Quimper en Bretagne. Il fait ses études secondaires, puis son noviciat, chez les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée à Pontmain. Pour les études de philosophie et de théologie, il est à La Brosse-Montceaux (Seine-et-Marne), où il vit le drame du 24 juillet 1944 : l’exécution sommaire par les nazis de cinq Oblats.
Ordonné prêtre le 7 juillet 1946, il se fait photographier devant le monument aux Oblats fusillés, où est gravée dans la pierre la phrase de Jésus : « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Conformément à son souhait, il est envoyé à la Mission oblate du Laos, ruinée par la guerre.
Dans le secteur de Paksane, il est un pasteur attentif, qui sait se faire aimer de ses chrétiens de troisième génération. En 1957, il est envoyé semer l’Évangile dans les montagnes de Xieng Khouang. À Ban Ban, son apostolat est surtout auprès des réfugiés thaï-deng, qui avaient fui la persécution des Houa Phanh ; apostolat ingrat, où il doit lutter contre le découragement.
Le, 11 mai 1961, jour de l’Ascension, au petit matin, il circule à bicyclette pour assurer l’Eucharistie. Un poste de la guérilla communiste contrôle son laissez-passer, qui est en règle, puis l’abat d’une rafale dans le dos. Dans leur idéologie, la présence d’un missionnaire n’était pas tolérable.
Bx Vincent L’Hénoret
Prêtre OMI et martyr
(Pont l’Abbé, France, 12 mars 1921 - † Ban Ban / Muang Kham, Laos, 11 mai 1961)
Vincent L’Hénoret est né le 12 mars 1921 à Pont l’Abbé, dans le diocèse de Quimper en Bretagne. Il fait ses études secondaires, puis son noviciat, chez les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée à Pontmain. Pour les études de philosophie et de théologie, il est à La Brosse-Montceaux (Seine-et-Marne), où il vit le drame du 24 juillet 1944 : l’exécution sommaire par les nazis de cinq Oblats.
Ordonné prêtre le 7 juillet 1946, il se fait photographier devant le monument aux Oblats fusillés, où est gravée dans la pierre la phrase de Jésus : « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Conformément à son souhait, il est envoyé à la Mission oblate du Laos, ruinée par la guerre.
Dans le secteur de Paksane, il est un pasteur attentif, qui sait se faire aimer de ses chrétiens de troisième génération. En 1957, il est envoyé semer l’Évangile dans les montagnes de Xieng Khouang. À Ban Ban, son apostolat est surtout auprès des réfugiés thaï-deng, qui avaient fui la persécution des Houa Phanh ; apostolat ingrat, où il doit lutter contre le découragement.
Le, 11 mai 1961, jour de l’Ascension, au petit matin, il circule à bicyclette pour assurer l’Eucharistie. Un poste de la guérilla communiste contrôle son laissez-passer, qui est en règle, puis l’abat d’une rafale dans le dos. Dans leur idéologie, la présence d’un missionnaire n’était pas tolérable.
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Re: Le Saint du jour
12 mai 2020
Sainte Joana du Portugal
Vierge dominicaine
Jeanne du Portugal naît le 16 février 1452 à Aveiro (Portugal). Fille du roi du Portugal Alfonso V et de la reine Isabel de Coimbra, qui mourut à la naissance de son fils Joao, quand Joana avait 3 ans, elle fut alors confiée aux bons soins de (Ste) Beatriz Meneses (1424-1492).
La santé délicate de son frère et la mort de sa mère faisaient d’elle l’héritière probable du trône, et elle fut éduquée dans cette perspective. Pourtant, depuis l’enfance elle ne s’intéressait qu’au service de Dieu. Elle fut maintes fois demandée en mariage (le Dauphin de France, Maximilien d’Autriche, Richard III d’Angleterre).
Quand elle eut 16 ans, elle demanda à son père la permission d’entrer en religion. Il refusa, mais renonça provisoirement à la marier et l’autorisa à mener au palais une vie retirée. En 1471, Alfonso et Joao entreprirent une expédition contre les Maures. Joana, qui avait 19 ans, assura la régence du royaume avec grande compétence. La guerre terminée, la princesse demanda encore à entrer au couvent, son père accepta.
Elle distribua ses biens personnels et partit au couvent des Bernardines d’Ordivellas, pour attendre l’autorisation d’entrer chez les Dominicaines d’Aveiro, où la règle était sévère. Son père et son frère ne voyaient pas d’un bon œil cette retraite, aussi ils la harcelèrent pendant longtemps, allant jusqu’aux menaces et à l’enlèvement pour qu’elle revienne.
Finalement, le 4 août 1472, elle entra chez les dominicaines, prit l’habit en 1475, mais ne put prononcer ses vœux que lorsque la succession au trône fut assurée, en 1485.
Cependant, la princesse fit tout son possible pour mener la vie d’une simple religieuse, se réservant les travaux les plus humbles. Elle consacra tous ses revenus à la charité, spécialement au rachat des captifs. Elle fut le refuge des pauvres, des orphelins et des veuves. Sa famille s’inquiétait pour sa santé, et pendant une épidémie de fièvre ils insistèrent pour qu’elle quitte Aveiro, dont le climat était insalubre.
Elle mourut le 12 mai 1490, à 38 ans, d’une fièvre contractée en buvant de l’eau contaminée, ou peut-être empoisonnée par une femme qui avait des griefs contre elle. Elle mourut à l’heure qu’elle avait elle-même prédite, pendant que ses sœurs récitaient la litanie des saints. Arrivées à l’invocation : « Tous les saints innocents, priez pour nous », elle leva les yeux au ciel et expira doucement dans le Seigneur. Les miracles signalés sur sa tombe sont nombreux.
Sainte Joana du Portugal
Vierge dominicaine
Jeanne du Portugal naît le 16 février 1452 à Aveiro (Portugal). Fille du roi du Portugal Alfonso V et de la reine Isabel de Coimbra, qui mourut à la naissance de son fils Joao, quand Joana avait 3 ans, elle fut alors confiée aux bons soins de (Ste) Beatriz Meneses (1424-1492).
La santé délicate de son frère et la mort de sa mère faisaient d’elle l’héritière probable du trône, et elle fut éduquée dans cette perspective. Pourtant, depuis l’enfance elle ne s’intéressait qu’au service de Dieu. Elle fut maintes fois demandée en mariage (le Dauphin de France, Maximilien d’Autriche, Richard III d’Angleterre).
Quand elle eut 16 ans, elle demanda à son père la permission d’entrer en religion. Il refusa, mais renonça provisoirement à la marier et l’autorisa à mener au palais une vie retirée. En 1471, Alfonso et Joao entreprirent une expédition contre les Maures. Joana, qui avait 19 ans, assura la régence du royaume avec grande compétence. La guerre terminée, la princesse demanda encore à entrer au couvent, son père accepta.
Elle distribua ses biens personnels et partit au couvent des Bernardines d’Ordivellas, pour attendre l’autorisation d’entrer chez les Dominicaines d’Aveiro, où la règle était sévère. Son père et son frère ne voyaient pas d’un bon œil cette retraite, aussi ils la harcelèrent pendant longtemps, allant jusqu’aux menaces et à l’enlèvement pour qu’elle revienne.
Finalement, le 4 août 1472, elle entra chez les dominicaines, prit l’habit en 1475, mais ne put prononcer ses vœux que lorsque la succession au trône fut assurée, en 1485.
Cependant, la princesse fit tout son possible pour mener la vie d’une simple religieuse, se réservant les travaux les plus humbles. Elle consacra tous ses revenus à la charité, spécialement au rachat des captifs. Elle fut le refuge des pauvres, des orphelins et des veuves. Sa famille s’inquiétait pour sa santé, et pendant une épidémie de fièvre ils insistèrent pour qu’elle quitte Aveiro, dont le climat était insalubre.
Elle mourut le 12 mai 1490, à 38 ans, d’une fièvre contractée en buvant de l’eau contaminée, ou peut-être empoisonnée par une femme qui avait des griefs contre elle. Elle mourut à l’heure qu’elle avait elle-même prédite, pendant que ses sœurs récitaient la litanie des saints. Arrivées à l’invocation : « Tous les saints innocents, priez pour nous », elle leva les yeux au ciel et expira doucement dans le Seigneur. Les miracles signalés sur sa tombe sont nombreux.
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Re: Le Saint du jour
13 mai 2020
Sainte Julienne de Norwich
Recluse et auteur mystique :
« Révélations de l'amour divin »
(1342-1430)
Julienne naît en 1342 à Norwich (Angleterre), où elle passe sa vie comme recluse. Les informations dont nous disposons sur sa vie - en petit nombre - sont tirées principalement du livre dans lequel cette femme noble et pieuse a recueilli le contenu de ses visions, intitulé « Révélations de l'amour divin ».
On sait qu'elle a vécu entre 1342 et 1430.
Julienne a une série de visions au cours d'une maladie grave (1373) et rédige deux récits qui traitent des mystères les plus profonds de la foi chrétienne (prédestination, connaissance de Dieu, problème du mal).
La principale de ces 15 « révélations » porte sur l'amour divin, qui est compatible avec la crainte, mais une crainte filiale, agréable à Dieu. L'enseignement de Julienne est fait de confiance : « Chercher est aussi bon que contempler ». Dieu soutient ses élus, même quand ils ont péché. À la limite, Julienne voit une grande réparation finale, où l'univers, réconcilié avec Dieu, serait « tout bien ».
Julienne de Norwich a exercé de son vivant, un rôle considérable, assez comparable à celui de Catherine de Sienne ou Brigitte de Suède ; Norwich fut un centre de pèlerinage très actif.
Elle est célébrée le 13 ou le 14 mai.
Sainte Julienne de Norwich
Recluse et auteur mystique :
« Révélations de l'amour divin »
(1342-1430)
Julienne naît en 1342 à Norwich (Angleterre), où elle passe sa vie comme recluse. Les informations dont nous disposons sur sa vie - en petit nombre - sont tirées principalement du livre dans lequel cette femme noble et pieuse a recueilli le contenu de ses visions, intitulé « Révélations de l'amour divin ».
On sait qu'elle a vécu entre 1342 et 1430.
Julienne a une série de visions au cours d'une maladie grave (1373) et rédige deux récits qui traitent des mystères les plus profonds de la foi chrétienne (prédestination, connaissance de Dieu, problème du mal).
La principale de ces 15 « révélations » porte sur l'amour divin, qui est compatible avec la crainte, mais une crainte filiale, agréable à Dieu. L'enseignement de Julienne est fait de confiance : « Chercher est aussi bon que contempler ». Dieu soutient ses élus, même quand ils ont péché. À la limite, Julienne voit une grande réparation finale, où l'univers, réconcilié avec Dieu, serait « tout bien ».
Julienne de Norwich a exercé de son vivant, un rôle considérable, assez comparable à celui de Catherine de Sienne ou Brigitte de Suède ; Norwich fut un centre de pèlerinage très actif.
Elle est célébrée le 13 ou le 14 mai.
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Re: Le Saint du jour
14 Mai 2020
Saint Matthias
Apôtre à la place de Judas
On ne peut guère douter que saint Matthias a été un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ ; du moins est-il certain qu'il s'attacha de bonne heure à la personne du Sauveur, et qu'il ne s'en sépara point depuis son baptême jusqu'à son ascension.
Les fidèles étant assemblés pour attendre la descente du Saint-Esprit, saint Pierre leur dit que, pour accomplir l'Écriture, il fallait choisir un douzième apôtre à la place de Judas.
« Dans l'Église de Jérusalem deux personnes furent proposées par la communauté et ensuite tirées au sort : “ Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias ” (Ac 1, 23). Ce dernier fut élu et ainsi “ associé aux onze Apôtres ” (Ac 1, 26).
Nous ne savons rien de lui, si ce n'est qu'il avait été lui aussi témoin de toute la vie terrestre de Jésus (cf. Ac 1, 21-22), lui demeurant fidèle jusqu'au bout. À la grandeur de sa fidélité s'ajouta ensuite l'appel divin à prendre la place de Judas, comme pour compenser sa trahison.
Nous pouvons en tirer une dernière leçon : même si dans l'Église ne manquent pas les chrétiens indignes et traîtres, il revient à chacun de nous de contrebalancer le mal qu'ils ont accompli par notre témoignage limpide à Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur. » (cf. catéchèse de Benoît XVI du 18/10/2006)
De saint Matthias on sait qu'après avoir reçu le Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, il alla prêcher l'Évangile de Jésus-Christ, et qu'il consacra le reste de sa vie aux travaux de l'apostolat.
Clément d'Alexandrie rapporte que, dans ses instructions, il insistait principalement sur la nécessité de mortifier la chair en réprimant les désirs de la sensualité ; leçon importante qu'il tenait de Jésus-Christ, et qu'il mettait lui-même en pratique.
Les Grecs prétendent, d'après une ancienne tradition exprimée dans leurs ménologes, que saint Matthias prêcha la foi vers la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne ; ils ajoutent qu'il fut martyrisé dans la Colchide, à laquelle ils donnent le nom d'Éthiopie. Les Latins célèbrent sa fête le 14 mai (9 août pour les Églises d'Orient).
On garde une partie de ses reliques à l'abbaye de Saint-Matthias de Trèves, et à Sainte-Marie-Majeure de Rome. Mais les Bollandistes disent que les reliques de Sainte-Marie-Majeure qui portent le nom de saint Matthias, pourraient ne point être de l'Apôtre, mais d'un autre saint Matthias, évêque de Jérusalem vers l'an 120.
Saint Matthias
Apôtre à la place de Judas
On ne peut guère douter que saint Matthias a été un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ ; du moins est-il certain qu'il s'attacha de bonne heure à la personne du Sauveur, et qu'il ne s'en sépara point depuis son baptême jusqu'à son ascension.
Les fidèles étant assemblés pour attendre la descente du Saint-Esprit, saint Pierre leur dit que, pour accomplir l'Écriture, il fallait choisir un douzième apôtre à la place de Judas.
« Dans l'Église de Jérusalem deux personnes furent proposées par la communauté et ensuite tirées au sort : “ Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias ” (Ac 1, 23). Ce dernier fut élu et ainsi “ associé aux onze Apôtres ” (Ac 1, 26).
Nous ne savons rien de lui, si ce n'est qu'il avait été lui aussi témoin de toute la vie terrestre de Jésus (cf. Ac 1, 21-22), lui demeurant fidèle jusqu'au bout. À la grandeur de sa fidélité s'ajouta ensuite l'appel divin à prendre la place de Judas, comme pour compenser sa trahison.
Nous pouvons en tirer une dernière leçon : même si dans l'Église ne manquent pas les chrétiens indignes et traîtres, il revient à chacun de nous de contrebalancer le mal qu'ils ont accompli par notre témoignage limpide à Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur. » (cf. catéchèse de Benoît XVI du 18/10/2006)
De saint Matthias on sait qu'après avoir reçu le Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, il alla prêcher l'Évangile de Jésus-Christ, et qu'il consacra le reste de sa vie aux travaux de l'apostolat.
Clément d'Alexandrie rapporte que, dans ses instructions, il insistait principalement sur la nécessité de mortifier la chair en réprimant les désirs de la sensualité ; leçon importante qu'il tenait de Jésus-Christ, et qu'il mettait lui-même en pratique.
Les Grecs prétendent, d'après une ancienne tradition exprimée dans leurs ménologes, que saint Matthias prêcha la foi vers la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne ; ils ajoutent qu'il fut martyrisé dans la Colchide, à laquelle ils donnent le nom d'Éthiopie. Les Latins célèbrent sa fête le 14 mai (9 août pour les Églises d'Orient).
On garde une partie de ses reliques à l'abbaye de Saint-Matthias de Trèves, et à Sainte-Marie-Majeure de Rome. Mais les Bollandistes disent que les reliques de Sainte-Marie-Majeure qui portent le nom de saint Matthias, pourraient ne point être de l'Apôtre, mais d'un autre saint Matthias, évêque de Jérusalem vers l'an 120.
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Re: Le Saint du jour
15 mai 2020
Saint Isidore le laboureur
Modèle d’un paysan chrétien très pieux
(1070-1130)
Isidore naît à Madrid, en Espagne, de parents très pauvres qui ne purent le faire étudier, mais lui apprirent à aimer Dieu et à détester le péché. L'enfant devint bientôt très habile dans cette science, la meilleure de toutes. Quand il fut en âge de travailler, il se plaça comme laboureur chez un riche habitant de la ville, nommé Jean de Vargas.
Plus tard, il épousa une femme aussi pauvre et aussi vertueuse que lui, et il eut un enfant auquel il enseigna le service de Dieu. Un jour, cet enfant tomba dans un puits ; ses parents, désolés, adressèrent au Ciel de si ferventes prières, que l'eau du puits s'élevant jusqu'en haut, y apporta cet enfant plein de vie et de santé. En reconnaissance, les deux époux se séparèrent et vouèrent à Dieu une continence perpétuelle.
Quoi qu’occupé du grossier travail de mener la charrue, Isidore n'en avait pas moins des heures fixes et réglées pour ses exercices de piété. Les jours ordinaires, après avoir passé une partie de la nuit en oraison, il se levait de grand matin et s'en allait visiter les principales églises de Madrid ; les jours de fête étaient entièrement consacrés à suivre les offices et à prier.
Jamais il ne négligeait en rien son travail ; malgré cela, ses compagnons l'accusèrent auprès du maître, qui voulut s'assurer par lui-même de la vérité ; il regarda Isidore travailler, et vit deux Anges qui l’aidaient. Dès lors, Jean de Vargas conçut la plus grande estime pour son serviteur, et les bénédictions du Ciel se répandirent sur sa maison.
Isidore opéra des miracles en sa faveur ; il rendit la vie à un cheval dont on avait grand besoin; la fille de Jean de Vargas étant morte à la suite d'une maladie douloureuse, il la ressuscita. Un jour, en frappant du pied la terre, il fit jaillir, afin d'étancher la soif de son maître, une fontaine qui coule encore. À la suite de ces miracles, Jean de Vargas se déchargea sur Isidore du soin de sa maison.
Isidore était pauvre, et cependant il trouvait le moyen de se montrer libéral envers les indigents ; il partageait avec eux son dîner, et un jour qu'il avait tout donné, il pria sa femme d'aller voir s'il ne restait pas quelque chose : celle-ci trouva le plat qui venait d'être vidé, aussi plein que si personne n'y eût touché. Une autre fois, il avait été invité à un dîner de confrérie, et ses dévotions le retinrent si longtemps, qu'il arriva quand tout était fini.
Une multitude de pauvres le suivaient comptant sur ses restes. Les confrères lui dirent, d'assez mauvaise humeur, qu'on lui avait gardé sa part, mais qu'il n'y avait rien pour les mendiants. « C'est assez, répondit-il, cela suffira pour moi et pour les pauvres de Jésus-Christ. » En effet, on trouva un repas entier là où on n'avait mis de côté que quelques morceaux.
La femme d’Isidore, de son côté, donnait des marques d'une sainteté aussi grande que celle de son mari. Elle aussi faisait des miracles. Retirée dans un petit héritage, près de l'ermitage de Caraquiz, elle avait à traverser une rivière pour se rendre à une église de la Sainte Vierge qu'elle fréquentait assidûment. Un jour, elle trouva cette rivière débordée, et, avec une entière confiance dans la puissance de Dieu, elle détacha son tablier, l'étendit sur les eaux, et, à l'aide de cette barque d'un nouveau genre, passa tranquillement à l'autre bord.
Isidore meurt avant sa femme, en 1170, et on l'enterra sous une gouttière, dans le cimetière de Saint-André, où il fut oublié quarante ans. Alors il apparut à une dame vertueuse pour la presser de procurer l'élévation et la translation de son corps. Quand on l'eut retiré de terre, il fut trouvé aussi frais et aussi sain que s'il venait de mourir ; un parfum de délicieuse odeur embauma les airs, et toutes les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. L'église de Saint-André fut choisie pour recevoir ses saintes reliques ; on y vit un grand concours de peuple ; de nombreux miracles s'opérèrent et firent croître et grandir la dévotion à saint Isidore.
Saint Isidore le laboureur
Modèle d’un paysan chrétien très pieux
(1070-1130)
Isidore naît à Madrid, en Espagne, de parents très pauvres qui ne purent le faire étudier, mais lui apprirent à aimer Dieu et à détester le péché. L'enfant devint bientôt très habile dans cette science, la meilleure de toutes. Quand il fut en âge de travailler, il se plaça comme laboureur chez un riche habitant de la ville, nommé Jean de Vargas.
Plus tard, il épousa une femme aussi pauvre et aussi vertueuse que lui, et il eut un enfant auquel il enseigna le service de Dieu. Un jour, cet enfant tomba dans un puits ; ses parents, désolés, adressèrent au Ciel de si ferventes prières, que l'eau du puits s'élevant jusqu'en haut, y apporta cet enfant plein de vie et de santé. En reconnaissance, les deux époux se séparèrent et vouèrent à Dieu une continence perpétuelle.
Quoi qu’occupé du grossier travail de mener la charrue, Isidore n'en avait pas moins des heures fixes et réglées pour ses exercices de piété. Les jours ordinaires, après avoir passé une partie de la nuit en oraison, il se levait de grand matin et s'en allait visiter les principales églises de Madrid ; les jours de fête étaient entièrement consacrés à suivre les offices et à prier.
Jamais il ne négligeait en rien son travail ; malgré cela, ses compagnons l'accusèrent auprès du maître, qui voulut s'assurer par lui-même de la vérité ; il regarda Isidore travailler, et vit deux Anges qui l’aidaient. Dès lors, Jean de Vargas conçut la plus grande estime pour son serviteur, et les bénédictions du Ciel se répandirent sur sa maison.
Isidore opéra des miracles en sa faveur ; il rendit la vie à un cheval dont on avait grand besoin; la fille de Jean de Vargas étant morte à la suite d'une maladie douloureuse, il la ressuscita. Un jour, en frappant du pied la terre, il fit jaillir, afin d'étancher la soif de son maître, une fontaine qui coule encore. À la suite de ces miracles, Jean de Vargas se déchargea sur Isidore du soin de sa maison.
Isidore était pauvre, et cependant il trouvait le moyen de se montrer libéral envers les indigents ; il partageait avec eux son dîner, et un jour qu'il avait tout donné, il pria sa femme d'aller voir s'il ne restait pas quelque chose : celle-ci trouva le plat qui venait d'être vidé, aussi plein que si personne n'y eût touché. Une autre fois, il avait été invité à un dîner de confrérie, et ses dévotions le retinrent si longtemps, qu'il arriva quand tout était fini.
Une multitude de pauvres le suivaient comptant sur ses restes. Les confrères lui dirent, d'assez mauvaise humeur, qu'on lui avait gardé sa part, mais qu'il n'y avait rien pour les mendiants. « C'est assez, répondit-il, cela suffira pour moi et pour les pauvres de Jésus-Christ. » En effet, on trouva un repas entier là où on n'avait mis de côté que quelques morceaux.
La femme d’Isidore, de son côté, donnait des marques d'une sainteté aussi grande que celle de son mari. Elle aussi faisait des miracles. Retirée dans un petit héritage, près de l'ermitage de Caraquiz, elle avait à traverser une rivière pour se rendre à une église de la Sainte Vierge qu'elle fréquentait assidûment. Un jour, elle trouva cette rivière débordée, et, avec une entière confiance dans la puissance de Dieu, elle détacha son tablier, l'étendit sur les eaux, et, à l'aide de cette barque d'un nouveau genre, passa tranquillement à l'autre bord.
Isidore meurt avant sa femme, en 1170, et on l'enterra sous une gouttière, dans le cimetière de Saint-André, où il fut oublié quarante ans. Alors il apparut à une dame vertueuse pour la presser de procurer l'élévation et la translation de son corps. Quand on l'eut retiré de terre, il fut trouvé aussi frais et aussi sain que s'il venait de mourir ; un parfum de délicieuse odeur embauma les airs, et toutes les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. L'église de Saint-André fut choisie pour recevoir ses saintes reliques ; on y vit un grand concours de peuple ; de nombreux miracles s'opérèrent et firent croître et grandir la dévotion à saint Isidore.
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Re: Le Saint du jour
16 mai 2020
Saint Carantec
Abbé de Cardigan
Il naît au Ve siècle, dans l'île de Bretagne, petit-fils de Cuneda, chef de clan qui a fondé le Pays de Galles lorsque les Romains se sont retirés de la Bretagne insulaire, et fils de Keredic ou Ceredig, roi du Ceredigion, un comté du Pays de Galles.
Face à l'invasion du pays par les Scots et les Pictes sous le troisième consulat d'Aetius, en 446, les Bretons trouvant Keredic trop vieux appellent Karadoc à leur tête. Le jeune homme, tremblant devant la charge, refuse de succéder à son père : pour éviter d'être élu roi et préférant le Royaume céleste au royaume terrestre, il s'enfuit à Llangrannog. Puis il s'est un temps caché dans une grotte avant de se réfugier en Hibernie auprès de Saint Patrick vers 450, devenant moine pérégrin, c'est-à-dire itinérant, parcourant en robe de bure les chemins avec un bâton réputé avoir des propriétés miraculeuses. La pérégrination pour l'amour de Dieu, appelée aussi martyre vert, consistait à quitter définitivement son pays, sans espoir de retour, pour aller évangéliser, en se laissant guider par les signes de l'Esprit Saint reconnus dans la nature, les voix intérieures, les évènements... La pérégrination pour l'amour de Dieu était une ascèse qui a mené de nombreux moines bretons en Armorique, devenue depuis la Bretagne grâce à ce phénomène historique unique, et qui les a conduits jusqu'au fin fond de l'Europe. La figure la plus emblématique de la pérégrination pour l'amour de Dieu est celle de saint Colomban. Dans l'hagiographie de saint Colomban est relaté le miracle réalisé par saint Carantec en faveur de saint Colomban et de ses disciples en les sauvant d'une famine dans le Jura.
Il pérégrine ensuite au Pays de Galles, bâtit un monastère et se lie d'amitié avec saint Ténénan, avant de venir en Armorique. Saint Carantec a guéri saint Thenenan de sa lèpre, et saint Thenenan a délivré saint Carantec de ses cilices. Le séjour en Irlande de saint Carantec aurait été un succès malgré la présence des druides.
Puis saint Carantec est repassé par le Pays de Galles pour rejoindre ensuite la région actuelle du Somerset. Il y a rencontré le roi Arthur. Ce dernier lui a demandé de chasser un serpent, de taille colossale, car il n'arrivait pas à s'en débarrasser. Saint Carantec l'ayant vaincu, le roi Arthur lui a donné des terres pour fonder un monastère. Des archéologues britanniques pensent avoir trouvé le cimetière de ce monastère à Carhampton.
Puis saint Carantec a repris sa pérégrination en suivant une colombe qui avait pris un copeau de bois qui tombait de son bâton alors qu'il était en train de le tailler. La colombe s'est arrêtée dans un lieu où saint Carantec a fondé une église, Crantock, du nom de Carantoc, en Cornouailles britanniques où on l'y honore encore aujourd'hui.
Saint Carantec serait probablement venu en Armorique comme peut le laisser penser la toponymie : Ranngrannog près de Plouguerneau, un vitrail de la basilique du Folgoët atteste de l'ancienneté de son culte, Carantec près de Roscoff, lieu-dit Grannog à l'île de Batz, et, comme dit plus haut, dans le Jura. Mais selon les textes, il serait retourné dans son monastère en Irlande où il serait mort.
Il est le saint patron de Carantec (Finistère) près de Saint-Pol-de-Léon . C'est saint Ténénan qui fit construire une première église dédiée à son ancien maître, saint Carantec, en ce lieu. Saint Carantec est encore honoré à Llangrannog et les villageois viennent de lui édifier une statue en bronze dominant la mer. Plusieurs localités du Pays de Galles portent aussi son nom.
Saint Carantec
Abbé de Cardigan
Il naît au Ve siècle, dans l'île de Bretagne, petit-fils de Cuneda, chef de clan qui a fondé le Pays de Galles lorsque les Romains se sont retirés de la Bretagne insulaire, et fils de Keredic ou Ceredig, roi du Ceredigion, un comté du Pays de Galles.
Face à l'invasion du pays par les Scots et les Pictes sous le troisième consulat d'Aetius, en 446, les Bretons trouvant Keredic trop vieux appellent Karadoc à leur tête. Le jeune homme, tremblant devant la charge, refuse de succéder à son père : pour éviter d'être élu roi et préférant le Royaume céleste au royaume terrestre, il s'enfuit à Llangrannog. Puis il s'est un temps caché dans une grotte avant de se réfugier en Hibernie auprès de Saint Patrick vers 450, devenant moine pérégrin, c'est-à-dire itinérant, parcourant en robe de bure les chemins avec un bâton réputé avoir des propriétés miraculeuses. La pérégrination pour l'amour de Dieu, appelée aussi martyre vert, consistait à quitter définitivement son pays, sans espoir de retour, pour aller évangéliser, en se laissant guider par les signes de l'Esprit Saint reconnus dans la nature, les voix intérieures, les évènements... La pérégrination pour l'amour de Dieu était une ascèse qui a mené de nombreux moines bretons en Armorique, devenue depuis la Bretagne grâce à ce phénomène historique unique, et qui les a conduits jusqu'au fin fond de l'Europe. La figure la plus emblématique de la pérégrination pour l'amour de Dieu est celle de saint Colomban. Dans l'hagiographie de saint Colomban est relaté le miracle réalisé par saint Carantec en faveur de saint Colomban et de ses disciples en les sauvant d'une famine dans le Jura.
Il pérégrine ensuite au Pays de Galles, bâtit un monastère et se lie d'amitié avec saint Ténénan, avant de venir en Armorique. Saint Carantec a guéri saint Thenenan de sa lèpre, et saint Thenenan a délivré saint Carantec de ses cilices. Le séjour en Irlande de saint Carantec aurait été un succès malgré la présence des druides.
Puis saint Carantec est repassé par le Pays de Galles pour rejoindre ensuite la région actuelle du Somerset. Il y a rencontré le roi Arthur. Ce dernier lui a demandé de chasser un serpent, de taille colossale, car il n'arrivait pas à s'en débarrasser. Saint Carantec l'ayant vaincu, le roi Arthur lui a donné des terres pour fonder un monastère. Des archéologues britanniques pensent avoir trouvé le cimetière de ce monastère à Carhampton.
Puis saint Carantec a repris sa pérégrination en suivant une colombe qui avait pris un copeau de bois qui tombait de son bâton alors qu'il était en train de le tailler. La colombe s'est arrêtée dans un lieu où saint Carantec a fondé une église, Crantock, du nom de Carantoc, en Cornouailles britanniques où on l'y honore encore aujourd'hui.
Saint Carantec serait probablement venu en Armorique comme peut le laisser penser la toponymie : Ranngrannog près de Plouguerneau, un vitrail de la basilique du Folgoët atteste de l'ancienneté de son culte, Carantec près de Roscoff, lieu-dit Grannog à l'île de Batz, et, comme dit plus haut, dans le Jura. Mais selon les textes, il serait retourné dans son monastère en Irlande où il serait mort.
Il est le saint patron de Carantec (Finistère) près de Saint-Pol-de-Léon . C'est saint Ténénan qui fit construire une première église dédiée à son ancien maître, saint Carantec, en ce lieu. Saint Carantec est encore honoré à Llangrannog et les villageois viennent de lui édifier une statue en bronze dominant la mer. Plusieurs localités du Pays de Galles portent aussi son nom.
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Re: Le Saint du jour
18 mai 2020
Saint Jean I
Pape (53e) et martyr de 523 à 526
Jean, fils de Constance, naît en Toscane, vers 460, probablement dans la très ancienne ville de Senas. Il fit à Florence de brillantes études qu'il acheva à Rome. Entré dans les ordres, il fut pendant trente ans fonctionnaire de la Curie où il se distingua autant par la science que par la piété.
Le saint pape Gélase I (492-496) le créa cardinal-prêtre au titre de Pammaque. Il servit fidèlement Atanase II (496-498) et saint Symmaque (498-514), puis il fut l’archidiacre de saint Hormidas (514-523) auquel il succéda le 13 août 523.
Le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand, était de religion arienne mais tolérant envers les catholiques. En effet, sa mère, sa femme (Aldoflède, sœur de Clovis) et quelques uns de ses ministres (Cassiodore et Boèce) étaient aussi catholiques. Il n'en était pas moins le chef naturel des hérétiques qui se devait de prendre leur défense lorsqu'ils furent frappés (524) par un édit de l'Empereur Justin-Auguste le Catholique (518-527) : « fermeture immédiate de toutes les églises ariennes de Constantinople ; exclusion de toutes fonctions publiques, civiles et militaires, pour tous les citoyens reconnus comme sectateurs ariens. »
En 525, Théodoric fit venir à Ravenne Jean I qu'il croyait complice de Justin et le mit à la tête d'une ambassade envoyée à Constantinople pour obtenir le retrait des mesures prises contre les ariens : « Vous irez trouver Justin, commandait le Roi au Pape, et obtiendrez de lui de ma part : retrait de son édit, réouverture de toutes les églises ariennes et admission, en leur sein, de tous les apostats du catholicisme. Sinon, craignez de vives représailles anti-catholiques. » Et le Pape de répondre au Roi : « Me voici devant toi, fais-moi ce que tu voudras ; mais je ne te promets rien au sujet des réconciliés ; leur situation n'est-elle pas dangereuse et irritante ? Comment obtenir que ces instables soient autorisés à faire retour à l'hérésie ? Pourtant, hors cette impossibilité notoire, pour le reste, avec l'aide de Dieu, je pense pouvoir te satisfaire et je ferai tout pour t'être agréable et te rapprocher de Justin. »
Accompagné de cinq évêques et de quatre sénateurs à la tête d'une brillante suite, Jean I s'embarqua (novembre 525) pour un voyage d'un mois au bout duquel il fut reçu à Constantinople (décembre 526) « comme saint Pierre lui-même » par l'Empereur prosterné qui voulut se faire couronner une seconde fois. Jean I qui avait suivi les fêtes de la Nativité à Sainte-Sophie, y célébra en latin la liturgie pascale (19 avril 526). L'Empereur n'accorda cependant pas ce que réclamait Théodoric : « Sans doute restituerai-je un jour aux ariens leurs églises confisquées ; il est possible, éventuellement, qu'on autorise leur culte sous certaines conditions ; par contre, aucune possibilité, pour un arien, d'accéder à des fonctions publiques. »
Quand Jean I revint à Ravenne, Théodoric, qui avait déjà fait assassiner Boèce (30 octobre 525), fit jeter le Pape avec sa suite en prison où il mourut de faim et de soif, le 18 mai 526. Théodoric mourut au mois d'août suivant.
Rome doit à Jean I d'avoir terminé le cimetière Saints-Nérée-et-Achillée et d'avoir restauré ceux des Saints-Félix-et-Adaucte et de Sainte-Priscille ; il fit relever la basilique Sainte-Pétronille, et orner richement la confession de la basilique Saint-Paul ; il dota quelques autres églises (Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul, Sainte-Marie, Saint-Laurent). C'est à son initiative, qu'à partir des travaux qu'il fit faire à Boniface et à Bonus, au moine Denys le Petit, l'Église romaine fixa la date de Pâques.
Toujours sur les indications de Denys le Petit, il abandonna l’ère de Dioclétien pour compter les années à partir de la naissance du Christ. À l'imitation de quelques uns de ses prédécesseurs (Célestin I, Léon le Grand et Gélase), il travailla à l'élaboration du chant romain, préparant ainsi un terrain favorable à la grande œuvre de saint Grégoire le Grand.
Saint Jean I
Pape (53e) et martyr de 523 à 526
Jean, fils de Constance, naît en Toscane, vers 460, probablement dans la très ancienne ville de Senas. Il fit à Florence de brillantes études qu'il acheva à Rome. Entré dans les ordres, il fut pendant trente ans fonctionnaire de la Curie où il se distingua autant par la science que par la piété.
Le saint pape Gélase I (492-496) le créa cardinal-prêtre au titre de Pammaque. Il servit fidèlement Atanase II (496-498) et saint Symmaque (498-514), puis il fut l’archidiacre de saint Hormidas (514-523) auquel il succéda le 13 août 523.
Le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand, était de religion arienne mais tolérant envers les catholiques. En effet, sa mère, sa femme (Aldoflède, sœur de Clovis) et quelques uns de ses ministres (Cassiodore et Boèce) étaient aussi catholiques. Il n'en était pas moins le chef naturel des hérétiques qui se devait de prendre leur défense lorsqu'ils furent frappés (524) par un édit de l'Empereur Justin-Auguste le Catholique (518-527) : « fermeture immédiate de toutes les églises ariennes de Constantinople ; exclusion de toutes fonctions publiques, civiles et militaires, pour tous les citoyens reconnus comme sectateurs ariens. »
En 525, Théodoric fit venir à Ravenne Jean I qu'il croyait complice de Justin et le mit à la tête d'une ambassade envoyée à Constantinople pour obtenir le retrait des mesures prises contre les ariens : « Vous irez trouver Justin, commandait le Roi au Pape, et obtiendrez de lui de ma part : retrait de son édit, réouverture de toutes les églises ariennes et admission, en leur sein, de tous les apostats du catholicisme. Sinon, craignez de vives représailles anti-catholiques. » Et le Pape de répondre au Roi : « Me voici devant toi, fais-moi ce que tu voudras ; mais je ne te promets rien au sujet des réconciliés ; leur situation n'est-elle pas dangereuse et irritante ? Comment obtenir que ces instables soient autorisés à faire retour à l'hérésie ? Pourtant, hors cette impossibilité notoire, pour le reste, avec l'aide de Dieu, je pense pouvoir te satisfaire et je ferai tout pour t'être agréable et te rapprocher de Justin. »
Accompagné de cinq évêques et de quatre sénateurs à la tête d'une brillante suite, Jean I s'embarqua (novembre 525) pour un voyage d'un mois au bout duquel il fut reçu à Constantinople (décembre 526) « comme saint Pierre lui-même » par l'Empereur prosterné qui voulut se faire couronner une seconde fois. Jean I qui avait suivi les fêtes de la Nativité à Sainte-Sophie, y célébra en latin la liturgie pascale (19 avril 526). L'Empereur n'accorda cependant pas ce que réclamait Théodoric : « Sans doute restituerai-je un jour aux ariens leurs églises confisquées ; il est possible, éventuellement, qu'on autorise leur culte sous certaines conditions ; par contre, aucune possibilité, pour un arien, d'accéder à des fonctions publiques. »
Quand Jean I revint à Ravenne, Théodoric, qui avait déjà fait assassiner Boèce (30 octobre 525), fit jeter le Pape avec sa suite en prison où il mourut de faim et de soif, le 18 mai 526. Théodoric mourut au mois d'août suivant.
Rome doit à Jean I d'avoir terminé le cimetière Saints-Nérée-et-Achillée et d'avoir restauré ceux des Saints-Félix-et-Adaucte et de Sainte-Priscille ; il fit relever la basilique Sainte-Pétronille, et orner richement la confession de la basilique Saint-Paul ; il dota quelques autres églises (Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul, Sainte-Marie, Saint-Laurent). C'est à son initiative, qu'à partir des travaux qu'il fit faire à Boniface et à Bonus, au moine Denys le Petit, l'Église romaine fixa la date de Pâques.
Toujours sur les indications de Denys le Petit, il abandonna l’ère de Dioclétien pour compter les années à partir de la naissance du Christ. À l'imitation de quelques uns de ses prédécesseurs (Célestin I, Léon le Grand et Gélase), il travailla à l'élaboration du chant romain, préparant ainsi un terrain favorable à la grande œuvre de saint Grégoire le Grand.
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Re: Le Saint du jour
20 Mai 2020
Saint Bernardin de Sienne
Prêtre o.f.m.
Bernardino Albizeschi naît le 8 septembre 1380, jour de la Nativité de Marie, à Massa Maritima, près de Sienne (en Toscane, Italie). Tout jeune, il fut privé, de ses nobles et pieux parents ; mais il trouva dans une de ses tantes une véritable mère. Voyant un jour cette femme refuser de donner à un pauvre, il lui dit : « Pour l'amour de Dieu, donnez à ce pauvre ; autrement je ne prendrai rien aujourd'hui. »
Sa pureté était si grande, que le moindre mot inconvenant l'affligeait profondément : « Silence, disaient les étudiants quand ils le voyaient apparaître au milieu de leurs conversations trop libres, silence, voici Bernardin ! »
À dix-sept ans, il entra dans une confrérie de garde-malades, et soigna pendant quatre ans, dans un hôpital, avec un dévouement et une douceur rares, toutes les infirmités humaines. Se traitant lui-même avec la dernière dureté, il ne songeait qu'aux besoins des autres ; il parut surtout héroïque dans une peste affreuse, où il s'imposa mille fatigues et brava mille fois la mort.
En 1402 l'inspiration du Ciel le conduisit dans l'Ordre des Frères Mineurs où il commença très tôt sa mission de prédicateur à travers toute l'Italie; il la poursuivra jusqu'à la fin de sa vie malgré une santé fragile. Grâce à la bonté de sa Mère céleste, sa voix, faible et presque éteinte, devint inopinément claire et sonore ; Bernardin fut un apôtre aussi brillant par son éloquence que par sa science, et opéra en Italie de merveilleux fruits de salut.
Le principal caractère de la vie de ce grand saint, c'est son amour extraordinaire pour la très Sainte Vierge.Faisant un jour l'éloge de la Sainte Vierge, il lui appliqua cette parole de l'Apocalypse : « Un grand signe est apparu au Ciel. » Au même instant, une étoile brillante parut au-dessus de sa tête. Une autre fois, parlant en italien, il fut parfaitement compris par des auditeurs grecs qui ne connaissaient que leur langue maternelle.
Un jour, un pauvre lépreux lui demanda l'aumône ; Bernardin, qui ne portait jamais d'argent, lui donna ses souliers ; mais à peine le malheureux les eut-il chaussés, qu'il se senti soulagé et vit disparaître toute trace de lèpre.
Bernardin, allant prêcher, devait traverser une rivière et ne pouvait obtenir le passage de la part d'un batelier cupide auquel il n'avait rien à donner. Confiant en Dieu il étendit son manteau sur les eaux, et, montant sur ce frêle esquif, passa la rivière.
C'est à Bernardin de Sienne que remonte la dévotion au saint Nom de Jésus : il ne pouvait prononcer ce nom sans éprouver des transports extraordinaires. Il a été aussi un des apôtres les plus zélés du culte de saint Joseph.
II est mort à Aquila au cours d'une dernière course apostolique le 20 mai 1444. Moins d'un an après sa mort, le procès de canonisation fut ouvert et aboutit en 1450.
Bernardino (Albizeschi) de Sienne, en effet, fut canonisé le 24 mai 1450, par le pape Nicolas V .
Saint Bernardin de Sienne
Prêtre o.f.m.
Bernardino Albizeschi naît le 8 septembre 1380, jour de la Nativité de Marie, à Massa Maritima, près de Sienne (en Toscane, Italie). Tout jeune, il fut privé, de ses nobles et pieux parents ; mais il trouva dans une de ses tantes une véritable mère. Voyant un jour cette femme refuser de donner à un pauvre, il lui dit : « Pour l'amour de Dieu, donnez à ce pauvre ; autrement je ne prendrai rien aujourd'hui. »
Sa pureté était si grande, que le moindre mot inconvenant l'affligeait profondément : « Silence, disaient les étudiants quand ils le voyaient apparaître au milieu de leurs conversations trop libres, silence, voici Bernardin ! »
À dix-sept ans, il entra dans une confrérie de garde-malades, et soigna pendant quatre ans, dans un hôpital, avec un dévouement et une douceur rares, toutes les infirmités humaines. Se traitant lui-même avec la dernière dureté, il ne songeait qu'aux besoins des autres ; il parut surtout héroïque dans une peste affreuse, où il s'imposa mille fatigues et brava mille fois la mort.
En 1402 l'inspiration du Ciel le conduisit dans l'Ordre des Frères Mineurs où il commença très tôt sa mission de prédicateur à travers toute l'Italie; il la poursuivra jusqu'à la fin de sa vie malgré une santé fragile. Grâce à la bonté de sa Mère céleste, sa voix, faible et presque éteinte, devint inopinément claire et sonore ; Bernardin fut un apôtre aussi brillant par son éloquence que par sa science, et opéra en Italie de merveilleux fruits de salut.
Le principal caractère de la vie de ce grand saint, c'est son amour extraordinaire pour la très Sainte Vierge.Faisant un jour l'éloge de la Sainte Vierge, il lui appliqua cette parole de l'Apocalypse : « Un grand signe est apparu au Ciel. » Au même instant, une étoile brillante parut au-dessus de sa tête. Une autre fois, parlant en italien, il fut parfaitement compris par des auditeurs grecs qui ne connaissaient que leur langue maternelle.
Un jour, un pauvre lépreux lui demanda l'aumône ; Bernardin, qui ne portait jamais d'argent, lui donna ses souliers ; mais à peine le malheureux les eut-il chaussés, qu'il se senti soulagé et vit disparaître toute trace de lèpre.
Bernardin, allant prêcher, devait traverser une rivière et ne pouvait obtenir le passage de la part d'un batelier cupide auquel il n'avait rien à donner. Confiant en Dieu il étendit son manteau sur les eaux, et, montant sur ce frêle esquif, passa la rivière.
C'est à Bernardin de Sienne que remonte la dévotion au saint Nom de Jésus : il ne pouvait prononcer ce nom sans éprouver des transports extraordinaires. Il a été aussi un des apôtres les plus zélés du culte de saint Joseph.
II est mort à Aquila au cours d'une dernière course apostolique le 20 mai 1444. Moins d'un an après sa mort, le procès de canonisation fut ouvert et aboutit en 1450.
Bernardino (Albizeschi) de Sienne, en effet, fut canonisé le 24 mai 1450, par le pape Nicolas V .
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Re: Le Saint du jour
22 Mai 2020
Sainte Ghjulia (Julie)
Martyre
Patronne de la Corse
(Ve s.)
L'Église célèbre le 22 mai, la fête de l'illustre martyre corse sainte Ghjulia (Julie) qui partage avec sainte Devota le patronage de la Corse. Comme toujours lorsqu'il s'agit des saints des premiers siècles, la vie de sainte Julie divise les hagiographes.
La version des Bollandistes fut adoptée par le propre des offices du diocèse d'Aiacciu, mais elle n'est pas sans contradictions : sainte Julie, selon eux, serait issue d'une noble famille de Carthage. En l'an 439, les Vandales, sous la conduite de Genséric, soumirent toute la population de la ville.
Julie devint l'esclave d'un négociant natif de Syrie appelé Eusèbe. La jeune chrétienne se soumit à son maître, effectuant les tâches ménagères qui lui étaient confiées avec un zèle extrême et un dévouement sans égal.
Lorsqu’Eusèbe s'embarqua pour la Gaule où l'entraînait son commerce, il ne voulut se séparer de sa servante et l'emmena avec lui. Leur bateau fit escale en Corse. Ils débarquèrent près de Nonza où précisément ce jour-là, on célébrait les dieux et l'on s'apprêtait à faire le sacrifice d'un taureau. Eusèbe, le maître de sainte Julie, se joignit donc aux habitants de Nonza qui célébraient la fête des dieux païens. Julie, elle, se tint à l'écart sans cacher néanmoins sa réprobation. Très vite, le gouverneur de la région en fut averti et demanda à Eusèbe qu'il lui livrât cette jeune chrétienne. Eusèbe tenait à sa dévouée servante et ne voulut à aucun prix la lui donner. Félix, le gouverneur, invita donc Eusèbe à partager son repas et l'enivra. Lorsque le marchand fut profondément endormi, il se fit apporter la jeune chrétienne et lui demanda de sacrifier aux dieux. La réponse hardie de sainte Julie signa son arrêt de mort. On lui frappa le visage jusqu'au sang, on la traîna par les cheveux, on la fouetta avec barbarie. Enfin, on la fit attacher à une croix sur laquelle elle mourut comme le Christ qu'elle avait servi pendant sa courte existence. On dit alors qu'une colombe s'échappa de sa bouche, symbole d'Innocence et de sainteté. Des religieux de l'Île de Gorgone (ou Marguerite) vinrent chercher son corps et le placèrent à l'abri dans leur monastère.
Plus tard, ses ossements furent transportés à Brescia et sainte Julie fut vénérée dans toute l'Italie septentrionale.
La seconde version de la vie de santa Ghjulia paraît plus vraisemblable ; de nombreux chroniqueurs tels que Vitale, Colonna ou Fra Paolo Olivese, l'ont soutenue.
Santa Ghjulia serait en effet native de Nonza, et contemporaine de santa Divota. Elle aurait donc été persécutée sous le règne de Dioclétien, au tout début du IVème siècle. Parce qu'elle refusait de sacrifier aux dieux, les Romains la torturèrent de multiples manières. Parmi ces supplices, il en est un qui resta légendaire : ses bourreaux lui coupèrent les seins et les jetèrent contre les rochers, en contrebas de la ville de Nonza ; deux fontaines jaillirent aussitôt de la roche. Le miracle ne fit qu'exaspérer la rage de ses bourreaux qui l'attachèrent à un figuier et la laissèrent mourir dans la souffrance. Lorsqu'elle rendit l'âme, une colombe s'échappa de sa bouche.
Les Nunzichi (habitants de Nonza) rendirent dès lors un culte fervent à leur sainte martyre. La Fontaine des Mamelles, qui ne s'est jamais tarie, attira très tôt une foule de pèlerins, venus de la Corse entière. Ses eaux miraculeuses opérèrent de nombreuses guérisons.
Autrefois, les femmes qui invoquaient la sainte contre le tarissement du lait maternel se rendaient en pèlerinage à Nonza, pieds nus. Aujourd'hui, chaque année encore, la fête de santa Ghjulia, patronne des Nunzichi mais aussi de tout le peuple corse, fait l'objet d'une très belle cérémonie.
Sainte Julie fut proclamée patronne de la Corse (avec sainte Dévote) par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites du 5 août 1809.
Sainte Ghjulia (Julie)
Martyre
Patronne de la Corse
(Ve s.)
L'Église célèbre le 22 mai, la fête de l'illustre martyre corse sainte Ghjulia (Julie) qui partage avec sainte Devota le patronage de la Corse. Comme toujours lorsqu'il s'agit des saints des premiers siècles, la vie de sainte Julie divise les hagiographes.
La version des Bollandistes fut adoptée par le propre des offices du diocèse d'Aiacciu, mais elle n'est pas sans contradictions : sainte Julie, selon eux, serait issue d'une noble famille de Carthage. En l'an 439, les Vandales, sous la conduite de Genséric, soumirent toute la population de la ville.
Julie devint l'esclave d'un négociant natif de Syrie appelé Eusèbe. La jeune chrétienne se soumit à son maître, effectuant les tâches ménagères qui lui étaient confiées avec un zèle extrême et un dévouement sans égal.
Lorsqu’Eusèbe s'embarqua pour la Gaule où l'entraînait son commerce, il ne voulut se séparer de sa servante et l'emmena avec lui. Leur bateau fit escale en Corse. Ils débarquèrent près de Nonza où précisément ce jour-là, on célébrait les dieux et l'on s'apprêtait à faire le sacrifice d'un taureau. Eusèbe, le maître de sainte Julie, se joignit donc aux habitants de Nonza qui célébraient la fête des dieux païens. Julie, elle, se tint à l'écart sans cacher néanmoins sa réprobation. Très vite, le gouverneur de la région en fut averti et demanda à Eusèbe qu'il lui livrât cette jeune chrétienne. Eusèbe tenait à sa dévouée servante et ne voulut à aucun prix la lui donner. Félix, le gouverneur, invita donc Eusèbe à partager son repas et l'enivra. Lorsque le marchand fut profondément endormi, il se fit apporter la jeune chrétienne et lui demanda de sacrifier aux dieux. La réponse hardie de sainte Julie signa son arrêt de mort. On lui frappa le visage jusqu'au sang, on la traîna par les cheveux, on la fouetta avec barbarie. Enfin, on la fit attacher à une croix sur laquelle elle mourut comme le Christ qu'elle avait servi pendant sa courte existence. On dit alors qu'une colombe s'échappa de sa bouche, symbole d'Innocence et de sainteté. Des religieux de l'Île de Gorgone (ou Marguerite) vinrent chercher son corps et le placèrent à l'abri dans leur monastère.
Plus tard, ses ossements furent transportés à Brescia et sainte Julie fut vénérée dans toute l'Italie septentrionale.
La seconde version de la vie de santa Ghjulia paraît plus vraisemblable ; de nombreux chroniqueurs tels que Vitale, Colonna ou Fra Paolo Olivese, l'ont soutenue.
Santa Ghjulia serait en effet native de Nonza, et contemporaine de santa Divota. Elle aurait donc été persécutée sous le règne de Dioclétien, au tout début du IVème siècle. Parce qu'elle refusait de sacrifier aux dieux, les Romains la torturèrent de multiples manières. Parmi ces supplices, il en est un qui resta légendaire : ses bourreaux lui coupèrent les seins et les jetèrent contre les rochers, en contrebas de la ville de Nonza ; deux fontaines jaillirent aussitôt de la roche. Le miracle ne fit qu'exaspérer la rage de ses bourreaux qui l'attachèrent à un figuier et la laissèrent mourir dans la souffrance. Lorsqu'elle rendit l'âme, une colombe s'échappa de sa bouche.
Les Nunzichi (habitants de Nonza) rendirent dès lors un culte fervent à leur sainte martyre. La Fontaine des Mamelles, qui ne s'est jamais tarie, attira très tôt une foule de pèlerins, venus de la Corse entière. Ses eaux miraculeuses opérèrent de nombreuses guérisons.
Autrefois, les femmes qui invoquaient la sainte contre le tarissement du lait maternel se rendaient en pèlerinage à Nonza, pieds nus. Aujourd'hui, chaque année encore, la fête de santa Ghjulia, patronne des Nunzichi mais aussi de tout le peuple corse, fait l'objet d'une très belle cérémonie.
Sainte Julie fut proclamée patronne de la Corse (avec sainte Dévote) par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites du 5 août 1809.
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Re: Le Saint du jour
25 Mai 2020
Saint Grégoire VII
Pape (155e) de 1073 à 1085
Grégoire VII (au siècle,Ildebrando Aldodrandeschi, 1021-1085) l'un des plus grands papes que Jésus-Christ ait donnés à son Église, fut au XIe siècle, l'homme providentiel destiné à combattre tous les grands abus de cette époque si troublée : les empiètements des empereurs d'Allemagne, la vente des dignités ecclésiastiques, la contagion des mauvaises mœurs du clergé et dans le peuple.
Il fut un homme fort instruit, très vertueux, surtout un grand caractère. Ildebrando (tel était le nom de famille de Grégoire VII) eut pour père un charpentier de Toscane. Il était encore enfant, sans aucune connaissance des lettres, lorsque, jouant dans l'atelier de son père, il forma avec des débris de bois ces mots du Psalmiste, présage de l'autorité que plus tard il devait exercer dans le monde : Dominabitur a mare usque ad mare : « Sa domination s'étendra d'un océan à l'autre. »
Après une première éducation chrétienne, le jeune Hildebrand acheva de se former et de se préparer à la mission que Dieu lui réservait, dans le célèbre monastère de Cluny, foyer de sainteté et de science qui fournit alors tant de grands hommes. Le courage avec lequel, simple moine, il osa dire à saint Léon IX (Hildebrand d'Eguisheim, 1049-1054) que son élection n'était pas canonique fut l'occasion de son élévation aux plus hautes dignités de l'Église. Ce saint pape, en effet, avait été élu par l'empereur d'Allemagne ; mais son élection fut ratifiée ensuite par le clergé et le peuple de Rome. Charmé de la franchise d'Ildebrando, saint Léon IX le fit venir près de lui et le regarda comme son meilleur conseiller.
Après la mort de saint Léon IX, quatre papes successifs lui conservèrent une pleine confiance. Lui-même, enfin, malgré ses angoisses, dut plier devant la volonté de Dieu et accepter le souverain pontificat. C'est alors que brillèrent plus que jamais en lui les vertus qui font les saints et le zèle qui fait tout céder devant les intérêts de Dieu et de l'Église. Malgré d'innombrables occupations, il était toujours l'homme de la prière, et ses larmes manifestaient les attendrissements de son cœur.
Grégoire VII fut atteint d'une maladie qui le réduisit à la dernière extrémité. La Sainte Vierge lui apparut et lui demanda s'il avait assez souffert : « Glorieuse Dame, répondit-il, c'est à vous d'en juger. » La Vierge le toucha de la main et disparut. Le Pontife était guéri et put célébrer la Sainte Messe le lendemain en présence de tout le peuple consolé.
Grégoire, un an avant sa mort, dut fuir en exil à Salerne ; il prédit le triomphe de son Église et rendit son âme à Dieu, le 25 mai 1085, en prononçant ces mots : « J'ai aimé la justice et j'ai haï l'iniquité ; c'est pour cela que je meurs en exil. »
Saint Grégoire VII
Pape (155e) de 1073 à 1085
Grégoire VII (au siècle,Ildebrando Aldodrandeschi, 1021-1085) l'un des plus grands papes que Jésus-Christ ait donnés à son Église, fut au XIe siècle, l'homme providentiel destiné à combattre tous les grands abus de cette époque si troublée : les empiètements des empereurs d'Allemagne, la vente des dignités ecclésiastiques, la contagion des mauvaises mœurs du clergé et dans le peuple.
Il fut un homme fort instruit, très vertueux, surtout un grand caractère. Ildebrando (tel était le nom de famille de Grégoire VII) eut pour père un charpentier de Toscane. Il était encore enfant, sans aucune connaissance des lettres, lorsque, jouant dans l'atelier de son père, il forma avec des débris de bois ces mots du Psalmiste, présage de l'autorité que plus tard il devait exercer dans le monde : Dominabitur a mare usque ad mare : « Sa domination s'étendra d'un océan à l'autre. »
Après une première éducation chrétienne, le jeune Hildebrand acheva de se former et de se préparer à la mission que Dieu lui réservait, dans le célèbre monastère de Cluny, foyer de sainteté et de science qui fournit alors tant de grands hommes. Le courage avec lequel, simple moine, il osa dire à saint Léon IX (Hildebrand d'Eguisheim, 1049-1054) que son élection n'était pas canonique fut l'occasion de son élévation aux plus hautes dignités de l'Église. Ce saint pape, en effet, avait été élu par l'empereur d'Allemagne ; mais son élection fut ratifiée ensuite par le clergé et le peuple de Rome. Charmé de la franchise d'Ildebrando, saint Léon IX le fit venir près de lui et le regarda comme son meilleur conseiller.
Après la mort de saint Léon IX, quatre papes successifs lui conservèrent une pleine confiance. Lui-même, enfin, malgré ses angoisses, dut plier devant la volonté de Dieu et accepter le souverain pontificat. C'est alors que brillèrent plus que jamais en lui les vertus qui font les saints et le zèle qui fait tout céder devant les intérêts de Dieu et de l'Église. Malgré d'innombrables occupations, il était toujours l'homme de la prière, et ses larmes manifestaient les attendrissements de son cœur.
Grégoire VII fut atteint d'une maladie qui le réduisit à la dernière extrémité. La Sainte Vierge lui apparut et lui demanda s'il avait assez souffert : « Glorieuse Dame, répondit-il, c'est à vous d'en juger. » La Vierge le toucha de la main et disparut. Le Pontife était guéri et put célébrer la Sainte Messe le lendemain en présence de tout le peuple consolé.
Grégoire, un an avant sa mort, dut fuir en exil à Salerne ; il prédit le triomphe de son Église et rendit son âme à Dieu, le 25 mai 1085, en prononçant ces mots : « J'ai aimé la justice et j'ai haï l'iniquité ; c'est pour cela que je meurs en exil. »
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Re: Le Saint du jour
26 Mai 2020
Saint Philippe Néri
Prêtre et fondateur de
l’« Oratoire »
Filippo Neri naît à Florence le 22 juillet 1515. Dès son enfance, on l'appelait le bon petit Philippe, tant il était bon, doux et aimable. Vers l'âge de dix-huit ans, il renonça à la fortune d'un de ses oncles pour aller à Rome étudier les sciences ecclésiastiques. Rien de plus édifiant que sa vie d'étudiant : pauvreté, mortification, prière, travail, silence, vie cachée, habitaient sa modeste cellule.
Après plusieurs années d'étude opiniâtre dans les universités, il travailla seul, quelques années encore, dans le silence et la solitude, et quand, devenu prêtre par obéissance, il commença à se livrer au ministère des âmes, son esprit facile et profond avait acquis une science fort remarquable. Son angélique pureté eut à subir les plus rudes assauts ; mais il sortit toujours vainqueur de tous les pièges, et reçut comme récompense la grâce de ne jamais ressentir, le reste de sa vie, aucun mouvement, même involontaire, de la concupiscence charnelle.
Un jour, Philippe fut tellement embrasé de l'amour de Dieu, que deux de ses côtes se rompirent pour donner plus de liberté à ses élans séraphiques. Souvent ses entretiens avec Notre-Seigneur étaient si suaves, qu'il n'y pouvait tenir et se mourait de joie, ce qui lui faisait pousser ce cri : « Assez, Seigneur, assez ! »
Philippe visitait les hôpitaux, soignait les malades, assistait et instruisait les pauvres, passait de longues nuits dans la prière, aux catacombes, sur les tombeaux des martyrs. Partout et à toute occasion, il cherchait à gagner des âmes à Dieu. Il aimait surtout les jeunes gens ; il les attendait à la sortie des écoles, se mêlait à leurs rangs et conversait avec eux ; il les abordait sur les places publiques, les cherchait jusque dans les ateliers et les magasins, en confessait une multitude, en retirait un grand nombre du vice. « Amusez-vous bien, leur disait-il souvent ; mais n'offensez pas le bon Dieu ! » Aussi Philippe exerçait-il sur l'enfance et la jeunesse un ascendant irrésistible, et nul mieux que lui ne mérite d'être regardé comme le Patron des Œuvres de jeunesse. Le Saint fonda la Société des Prêtres de l'Oratoire.
Philippe jouait pour ainsi dire avec les miracles, et les résurrections de morts ne coûtaient rien à cet homme extraordinaire. Il se regardait, malgré tout, comme le plus grand des pécheurs, et disait souvent à Dieu : « Seigneur, défiez-vous de moi, car j'ai peur de vous trahir ! »
Philippe mourut à l'âge de quatre-vingts ans, le 26 mai 1595.
Saint Philippe Néri
Prêtre et fondateur de
l’« Oratoire »
Filippo Neri naît à Florence le 22 juillet 1515. Dès son enfance, on l'appelait le bon petit Philippe, tant il était bon, doux et aimable. Vers l'âge de dix-huit ans, il renonça à la fortune d'un de ses oncles pour aller à Rome étudier les sciences ecclésiastiques. Rien de plus édifiant que sa vie d'étudiant : pauvreté, mortification, prière, travail, silence, vie cachée, habitaient sa modeste cellule.
Après plusieurs années d'étude opiniâtre dans les universités, il travailla seul, quelques années encore, dans le silence et la solitude, et quand, devenu prêtre par obéissance, il commença à se livrer au ministère des âmes, son esprit facile et profond avait acquis une science fort remarquable. Son angélique pureté eut à subir les plus rudes assauts ; mais il sortit toujours vainqueur de tous les pièges, et reçut comme récompense la grâce de ne jamais ressentir, le reste de sa vie, aucun mouvement, même involontaire, de la concupiscence charnelle.
Un jour, Philippe fut tellement embrasé de l'amour de Dieu, que deux de ses côtes se rompirent pour donner plus de liberté à ses élans séraphiques. Souvent ses entretiens avec Notre-Seigneur étaient si suaves, qu'il n'y pouvait tenir et se mourait de joie, ce qui lui faisait pousser ce cri : « Assez, Seigneur, assez ! »
Philippe visitait les hôpitaux, soignait les malades, assistait et instruisait les pauvres, passait de longues nuits dans la prière, aux catacombes, sur les tombeaux des martyrs. Partout et à toute occasion, il cherchait à gagner des âmes à Dieu. Il aimait surtout les jeunes gens ; il les attendait à la sortie des écoles, se mêlait à leurs rangs et conversait avec eux ; il les abordait sur les places publiques, les cherchait jusque dans les ateliers et les magasins, en confessait une multitude, en retirait un grand nombre du vice. « Amusez-vous bien, leur disait-il souvent ; mais n'offensez pas le bon Dieu ! » Aussi Philippe exerçait-il sur l'enfance et la jeunesse un ascendant irrésistible, et nul mieux que lui ne mérite d'être regardé comme le Patron des Œuvres de jeunesse. Le Saint fonda la Société des Prêtres de l'Oratoire.
Philippe jouait pour ainsi dire avec les miracles, et les résurrections de morts ne coûtaient rien à cet homme extraordinaire. Il se regardait, malgré tout, comme le plus grand des pécheurs, et disait souvent à Dieu : « Seigneur, défiez-vous de moi, car j'ai peur de vous trahir ! »
Philippe mourut à l'âge de quatre-vingts ans, le 26 mai 1595.
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Re: Le Saint du jour
27 Mai 2020
Saint Augustin de Cantorbéry
Moine bénédictin et archevêque
Aux Ve et VIe siècles, l'île de la Grande-Bretagne évangélisée dès les premiers siècles du christianisme, était retombée dans le paganisme à la suite de l'invasion des Saxons. Le jeune roi de ce temps, Ethelbert, épousa Berthe, princesse chrétienne, fille de Caribert Ier, roi de Paris et petit-fils de Clovis. Berthe consentit à ce mariage à la condition d'avoir sa chapelle et de pouvoir observer librement les préceptes et les pratiques de sa foi avec l'aide et l'appui d'un évêque gallo-franc. L'âme du roi de Kent subissait la salutaire influence de sa pieuse épouse qui le préparait sans le savoir à recevoir le don de la foi.
Le pape Grégoire le Grand jugea le moment opportun pour tenter l'évangélisation de l'Angleterre qu'il souhaitait depuis longtemps. Pour réaliser cet important projet, le souverain pontife choisit le moine Augustin alors prieur du monastère de St-André à Rome. On ne sait absolument rien de la vie de saint Augustin de Cantorbéry avant le jour solennel du printemps 596, où pour obéir aux ordres du pape saint Grégoire le Grand qui avait été son abbé dans le passé, il dut s'arracher à la vie paisible de son abbaye avec quarante de ses moines pour devenir missionnaire.
À Lérins, première étape des moines missionnaires, ce qu'on leur rapporta de la cruauté des Saxons effraya tellement les compagnons d'Augustin, qu'ils le prièrent de solliciter leur rappel du pape. Augustin dut retourner à Rome pour supplier saint Grégoire de dispenser ses moines d'un voyage si pénible, si périlleux et si inutile. Le souverain pontife renvoya Augustin avec une lettre où il prescrivait aux missionnaires de reconnaître désormais le prieur de St-André pour leur abbé et de lui obéir en tout. Il leur recommanda surtout de ne pas se laisser terrifier par tous les racontars et les encouragea à souffrir généreusement pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Ainsi stimulés, les religieux reprirent courage, se remirent en route et débarquèrent sur la plage méridionale de la Grande-Bretagne. Le roi Ethelbert n'autorisa pas les moines romains à venir le rencontrer dans la cité de Cantorbéry qui lui servait de résidence, mais au bout de quelques jours, il s'en alla lui-même visiter les nouveaux venus. Au bruit de son approche, les missionnaires, avec saint Augustin à leur tête, s'avancèrent processionnellement au-devant du roi, en chantant des litanies.
Ethelbert n'abandonna pas tout de suite les croyances de ses ancêtres. Cependant, il établit libéralement les missionnaires à Cantorbéry, capitale de son royaume, leur assignant une demeure qui s'appelle encore Stable Gate : la porte de l'Hôtellerie, et ordonna qu'on leur fournit toutes les choses nécessaires à la vie.
Vivant de la vie des Apôtres dans la primitive Église, saint Augustin et ses compagnons étaient assidus à l'oraison, aux vigiles et aux jeûnes. Ils prêchaient la parole de vie à tous ceux qu'ils abordaient, se comportant en tout selon la sainte doctrine qu'ils propageaient, prêts à tout souffrir et à mourir pour la vérité. L'innocence et la simplicité de leur vie, la céleste douceur de leur enseignement, parurent des arguments invincibles aux Saxons qui embrassèrent le christianisme en grand nombre.
Charmé comme tant d'autres par la pureté de la vie de ces hommes, séduit par les promesses dont plus d'un miracle attestait la vérité, le noble et vaillant Ethelbert demanda lui aussi le baptême qu'il reçut des mains de saint Augustin. Sa conversion amena celle d'une grande partie de ses sujets. Comme le saint pape Grégoire le Grand lui recommanda de le faire, le roi proscrivit le culte des idoles, renversa leurs temples et établit de bonnes mœurs par ses exhortations, mais encore plus par son propre exemple.
En 597, étant désormais à la tête d'une chrétienté florissante, saint Augustin de Cantorbéry se rendit à Arles, afin d'y recevoir la consécration épiscopale, selon le désir du pape saint Grégoire. De retour parmi ses ouailles, à la Noël de la même année, il vit dix mille Saxons se présenter pour recevoir le baptême.
De plus en plus pénétré de respect et de dévouement pour la sainte foi, le roi abandonna son propre palais de Cantorbéry au nouvel archevêque. À côté de cette royale demeure, on construisit une basilique destinée à devenir la métropole de l'Angleterre. Saint Augustin en devint le premier archevêque et le premier abbé.
En le nommant primat d'Angleterre, le pape saint Grégoire le Grand lui envoya douze nouveaux auxiliaires, porteurs de reliques et de vases sacrés, de vêtements sacerdotaux, de parements d'autels et de livres destinés à former une bibliothèque ecclésiastique. Le souverain pontife conféra aussi au nouveau prélat le droit de porter le pallium en célébrant la messe, pour le récompenser d'avoir formé la nouvelle Église d'Angleterre par ses inlassables travaux apostoliques. Cet honneur insigne devait passer à tous ses successeurs sur le siège archiépiscopal d'Angleterre. Le pape lui donna également le pouvoir d'ordonner d'autres évêques afin de constituer une hiérarchie régulière dans ce nouveau pays catholique. Il le constitua aussi métropolitain des douze évêchés qu'il lui ordonna d'ériger dans l'Angleterre méridionale.
Les sept dernières années de sa vie furent employées à parcourir le pays des Saxons de l'Ouest. Même après sa consécration archiépiscopale, saint Augustin voyageait en véritable missionnaire, toujours à pied et sans bagage, entremêlant les bienfaits et les prodiges à ses prédications. Rebelles à la grâce, les Saxons de l'Ouest refusèrent d'entendre Augustin et ses compagnons, les accablèrent d'avanies et d'outrages et allèrent jusqu'à attenter à leur vie afin de les éloigner.
Au début de l'an 605, deux mois après la mort de saint Grégoire le Grand, son ami et son père, saint Augustin, fondateur de l'Église anglo-saxonne, alla recueillir le fruit de ses multiples travaux. Avant de mourir, il nomma son successeur sur le siège de Cantorbéry.
Selon la coutume de Rome, le grand missionnaire fut enterré sur le bord de la voie publique, près du grand chemin romain qui conduisait de Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre monastère qui allait prendre et garder son nom.
Saint Augustin de Cantorbéry
Moine bénédictin et archevêque
Aux Ve et VIe siècles, l'île de la Grande-Bretagne évangélisée dès les premiers siècles du christianisme, était retombée dans le paganisme à la suite de l'invasion des Saxons. Le jeune roi de ce temps, Ethelbert, épousa Berthe, princesse chrétienne, fille de Caribert Ier, roi de Paris et petit-fils de Clovis. Berthe consentit à ce mariage à la condition d'avoir sa chapelle et de pouvoir observer librement les préceptes et les pratiques de sa foi avec l'aide et l'appui d'un évêque gallo-franc. L'âme du roi de Kent subissait la salutaire influence de sa pieuse épouse qui le préparait sans le savoir à recevoir le don de la foi.
Le pape Grégoire le Grand jugea le moment opportun pour tenter l'évangélisation de l'Angleterre qu'il souhaitait depuis longtemps. Pour réaliser cet important projet, le souverain pontife choisit le moine Augustin alors prieur du monastère de St-André à Rome. On ne sait absolument rien de la vie de saint Augustin de Cantorbéry avant le jour solennel du printemps 596, où pour obéir aux ordres du pape saint Grégoire le Grand qui avait été son abbé dans le passé, il dut s'arracher à la vie paisible de son abbaye avec quarante de ses moines pour devenir missionnaire.
À Lérins, première étape des moines missionnaires, ce qu'on leur rapporta de la cruauté des Saxons effraya tellement les compagnons d'Augustin, qu'ils le prièrent de solliciter leur rappel du pape. Augustin dut retourner à Rome pour supplier saint Grégoire de dispenser ses moines d'un voyage si pénible, si périlleux et si inutile. Le souverain pontife renvoya Augustin avec une lettre où il prescrivait aux missionnaires de reconnaître désormais le prieur de St-André pour leur abbé et de lui obéir en tout. Il leur recommanda surtout de ne pas se laisser terrifier par tous les racontars et les encouragea à souffrir généreusement pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Ainsi stimulés, les religieux reprirent courage, se remirent en route et débarquèrent sur la plage méridionale de la Grande-Bretagne. Le roi Ethelbert n'autorisa pas les moines romains à venir le rencontrer dans la cité de Cantorbéry qui lui servait de résidence, mais au bout de quelques jours, il s'en alla lui-même visiter les nouveaux venus. Au bruit de son approche, les missionnaires, avec saint Augustin à leur tête, s'avancèrent processionnellement au-devant du roi, en chantant des litanies.
Ethelbert n'abandonna pas tout de suite les croyances de ses ancêtres. Cependant, il établit libéralement les missionnaires à Cantorbéry, capitale de son royaume, leur assignant une demeure qui s'appelle encore Stable Gate : la porte de l'Hôtellerie, et ordonna qu'on leur fournit toutes les choses nécessaires à la vie.
Vivant de la vie des Apôtres dans la primitive Église, saint Augustin et ses compagnons étaient assidus à l'oraison, aux vigiles et aux jeûnes. Ils prêchaient la parole de vie à tous ceux qu'ils abordaient, se comportant en tout selon la sainte doctrine qu'ils propageaient, prêts à tout souffrir et à mourir pour la vérité. L'innocence et la simplicité de leur vie, la céleste douceur de leur enseignement, parurent des arguments invincibles aux Saxons qui embrassèrent le christianisme en grand nombre.
Charmé comme tant d'autres par la pureté de la vie de ces hommes, séduit par les promesses dont plus d'un miracle attestait la vérité, le noble et vaillant Ethelbert demanda lui aussi le baptême qu'il reçut des mains de saint Augustin. Sa conversion amena celle d'une grande partie de ses sujets. Comme le saint pape Grégoire le Grand lui recommanda de le faire, le roi proscrivit le culte des idoles, renversa leurs temples et établit de bonnes mœurs par ses exhortations, mais encore plus par son propre exemple.
En 597, étant désormais à la tête d'une chrétienté florissante, saint Augustin de Cantorbéry se rendit à Arles, afin d'y recevoir la consécration épiscopale, selon le désir du pape saint Grégoire. De retour parmi ses ouailles, à la Noël de la même année, il vit dix mille Saxons se présenter pour recevoir le baptême.
De plus en plus pénétré de respect et de dévouement pour la sainte foi, le roi abandonna son propre palais de Cantorbéry au nouvel archevêque. À côté de cette royale demeure, on construisit une basilique destinée à devenir la métropole de l'Angleterre. Saint Augustin en devint le premier archevêque et le premier abbé.
En le nommant primat d'Angleterre, le pape saint Grégoire le Grand lui envoya douze nouveaux auxiliaires, porteurs de reliques et de vases sacrés, de vêtements sacerdotaux, de parements d'autels et de livres destinés à former une bibliothèque ecclésiastique. Le souverain pontife conféra aussi au nouveau prélat le droit de porter le pallium en célébrant la messe, pour le récompenser d'avoir formé la nouvelle Église d'Angleterre par ses inlassables travaux apostoliques. Cet honneur insigne devait passer à tous ses successeurs sur le siège archiépiscopal d'Angleterre. Le pape lui donna également le pouvoir d'ordonner d'autres évêques afin de constituer une hiérarchie régulière dans ce nouveau pays catholique. Il le constitua aussi métropolitain des douze évêchés qu'il lui ordonna d'ériger dans l'Angleterre méridionale.
Les sept dernières années de sa vie furent employées à parcourir le pays des Saxons de l'Ouest. Même après sa consécration archiépiscopale, saint Augustin voyageait en véritable missionnaire, toujours à pied et sans bagage, entremêlant les bienfaits et les prodiges à ses prédications. Rebelles à la grâce, les Saxons de l'Ouest refusèrent d'entendre Augustin et ses compagnons, les accablèrent d'avanies et d'outrages et allèrent jusqu'à attenter à leur vie afin de les éloigner.
Au début de l'an 605, deux mois après la mort de saint Grégoire le Grand, son ami et son père, saint Augustin, fondateur de l'Église anglo-saxonne, alla recueillir le fruit de ses multiples travaux. Avant de mourir, il nomma son successeur sur le siège de Cantorbéry.
Selon la coutume de Rome, le grand missionnaire fut enterré sur le bord de la voie publique, près du grand chemin romain qui conduisait de Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre monastère qui allait prendre et garder son nom.
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Re: Le Saint du jour
28 Mai 2020
Saint Germain
Évêque de Paris
(v. 496 † 576)
Germain de Paris naquit à la fin du Ve siècle près d'Autun. Tout jeune, il faillit être victime d'une mère dénaturée et d'une grand-mère criminelle ; mais Dieu veillait sur cet enfant de bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d'un ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il apprit, chaque jour, à imiter la piété et les vertus.
L'évêque d'Autun, ayant fait sa connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les réclamations de son humilité, l'onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé du monastère de Saint-Symphorien d'Autun.
Par ces temps de guerre et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d'un homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l'aumône, au point qu'un jour il donne jusqu'au dernier pain de la communauté. Les moines murmurent d'abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu de les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu'une dame charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui se repentirent de leur réaction.
Un jour le feu prend au grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et confiant, saisit une marmite d'eau à la cuisine, monte au grenier en chantant « Alléluia », fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d'eau sur le brasier, qui s'éteint.
Un jour qu'il était en prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui présente les clefs de la ville de Paris : « Que signifie cela ? » demande l'abbé. - “C'est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette ville.” Quatre ans plus tard, Germain, devient évêque, malgré sa résistance. Il n'en resta pas moins moine toute sa vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu'il avait pratiquées dans le cloître. Après les fatigues d'une journée tout apostolique, son bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au pied de l'autel.
Germain eut la plus grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat ; on ne saurait dire le nombre de pauvres qu'il secourut, de prisonniers qu'il délivra, avec l'or des largesses royales. Il mourut, plein de mérites, vers l'âge de quatre-vingts ans.
Saint Germain
Évêque de Paris
(v. 496 † 576)
Germain de Paris naquit à la fin du Ve siècle près d'Autun. Tout jeune, il faillit être victime d'une mère dénaturée et d'une grand-mère criminelle ; mais Dieu veillait sur cet enfant de bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d'un ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il apprit, chaque jour, à imiter la piété et les vertus.
L'évêque d'Autun, ayant fait sa connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les réclamations de son humilité, l'onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé du monastère de Saint-Symphorien d'Autun.
Par ces temps de guerre et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d'un homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l'aumône, au point qu'un jour il donne jusqu'au dernier pain de la communauté. Les moines murmurent d'abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu de les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu'une dame charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui se repentirent de leur réaction.
Un jour le feu prend au grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et confiant, saisit une marmite d'eau à la cuisine, monte au grenier en chantant « Alléluia », fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d'eau sur le brasier, qui s'éteint.
Un jour qu'il était en prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui présente les clefs de la ville de Paris : « Que signifie cela ? » demande l'abbé. - “C'est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette ville.” Quatre ans plus tard, Germain, devient évêque, malgré sa résistance. Il n'en resta pas moins moine toute sa vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu'il avait pratiquées dans le cloître. Après les fatigues d'une journée tout apostolique, son bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au pied de l'autel.
Germain eut la plus grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat ; on ne saurait dire le nombre de pauvres qu'il secourut, de prisonniers qu'il délivra, avec l'or des largesses royales. Il mourut, plein de mérites, vers l'âge de quatre-vingts ans.
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Re: Le Saint du jour
29 mai 2020
Sainte Urszula Ledóchowska
(dans le siècle Julie Ledóchowska)
Vierge et fondatrice des :
« Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
« Pourvu que je sache aimer ! me laisser brûler, consumer par l’amour » ainsi écrit Julie Ledóchowska, âgée de 24 ans, novice dans le couvent des Ursulines à Cracovie, à la veille de ses vœux religieux. Le jour de sa profession elle prend le nom de Marie Ursule de Jésus et ces paroles deviennent la trame de toute sa vie.
Julie Ledóchowska, naît le 17 avril 1865 à Loosdorf (Autriche) d’une mère de nationalité suisse, descendante d’une ancienne famille chevaleresque, les Salis. Le père est issu d’une très ancienne famille polonaise, qui a donné naissance à des hommes d’État, des militaires et des ecclésiastiques liés à l’histoire de l’Europe et de l’Église. Julie et sa nombreuse fratrie grandissent, entourés de l’amour de leurs parents à la fois tendre et exigeant. Les trois aînés choisissent la voie de la vie consacrée. Marie Thérèse, béatifiée en 1975, fonde la « Sodalité de Saint Pierre Claver » et le frère cadet Włodzimierz, devient supérieur général de la Compagnie de Jésus.
Mère Ursule vit 21 ans dans le couvent de Cracovie. Son entourage est sensible à son amour de Dieu, son talent d’éducatrice, son attention aux besoins des jeunes filles en cette époque de changements sociaux, politiques et d’évolution des mœurs. C’est alors que les femmes accèdent à l’Université Jagellon. Mère Ursule ouvre le premier internat d’étudiantes en Pologne donnant aux jeunes filles un lieu de vie sûr, ainsi qu’une formation religieuse.
Avec la bénédiction de saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) elle est envoyée en compagnie d’une autre sœur à Saint Petersburg au cœur de la Russie hostile à l’Église catholique. Habillée en civil, la vie religieuse étant interdite en Russie, elle poursuit son travail éducatif, toujours attentive à la vie des jeunes. En quittant Cracovie Mère Ursule ne sait pas que l’Esprit Saint la conduit sur un chemin qu’elle ignore. À Saint Petersburg, la communauté grandissante est érigée en maison autonome. Les sœurs vivent leur vie religieuse dans la clandestinité. En dépit d’une surveillance policière permanente, elles sont engagées dans un travail d’éducation, de formation religieuse, dans un souci de rapprochement entre Polonais et Russes.
En 1914 la première guerre mondiale éclate. Mère Ursule expulsée de la Russie, s’exile à Stockholm. Lors de son périple scandinave, Suède, Danemark, Norvège, outre son travail éducatif, Mère Ursule s’engage dans la vie de l’église locale, l’aide aux victimes de la guerre et l’œcuménisme.
La communauté de Mère Ursule devient un lieu de soutien pour les personnes de différentes orientations politiques et religieuses. Son patriotisme fervent va de pair avec une ouverture à la différence et à la diversité. Interrogée sur son orientation politique, elle répond sans hésitation : « ma politique c’est l’amour ».
En 1920 Mère Ursule rentre en Pologne avec les sœurs et un groupe important d’orphelins, leurs parents étaient des émigrés polonais. Le couvent autonome est transformé par le Saint Siège en Congrégation apostolique : « Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
La spiritualité de la Congrégation est centrée sur la contemplation de l’amour rédempteur du Christ. Les sœurs participent à sa mission de salut par l’éducation, l’enseignement et le service des personnes souffrantes, délaissées, marginalisées, en quête du sens de la vie.
Mère Ursule forme les sœurs à l’amour inconditionnel de Dieu. « Elles aimeront en Dieu chaque personne et toute créature ». La sérénité, le sourire, l’humilité et la capacité de vivre la vie quotidienne ordinaire sont pour elle un chemin privilégié de sainteté. C’est un témoignage particulièrement crédible d’union au Christ, un moyen d’évangélisation et d’éducation. Elle-même en est un exemple.
Le développement de la Congrégation est rapide. Plusieurs communautés de sœurs sont fondées en Pologne, et aux confins du pays, à l’est, région pauvre habitée par une population de nationalités et de religions diverses. En 1928 la maison généralice est fondée à Rome ainsi qu’un internat. Son but est de donner la possibilité aux jeunes filles peu fortunées de connaître les richesses spirituelles et culturelles de l’Église et de l’Europe. Les sœurs s’engagent aussi auprès des pauvres d’une banlieue de Rome.
En 1930, les sœurs accompagnent des jeunes filles en recherche de travail en France. Partout où cela est possible, Mère Ursule crée des lieux d’éducation et d’enseignement. Elle envoie les sœurs dans la catéchèse et dans des quartiers pauvres. Elle crée des éditions pour les enfants et les jeunes, écrit des articles et des livres. Elle initie et soutient différents mouvements : le Mouvement Eucharistique des enfants et d’autres pour les jeunes et les femmes. Mère Ursule participe activement à la vie de l’Église et de son pays dont elle reçoit de hautes distinctions. Quand sa vie laborieuse et difficile s’éteint, le 29 mai 1939 à Rome, les gens s’exclament : « une sainte est morte »
Sainte Urszula Ledóchowska
(dans le siècle Julie Ledóchowska)
Vierge et fondatrice des :
« Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
« Pourvu que je sache aimer ! me laisser brûler, consumer par l’amour » ainsi écrit Julie Ledóchowska, âgée de 24 ans, novice dans le couvent des Ursulines à Cracovie, à la veille de ses vœux religieux. Le jour de sa profession elle prend le nom de Marie Ursule de Jésus et ces paroles deviennent la trame de toute sa vie.
Julie Ledóchowska, naît le 17 avril 1865 à Loosdorf (Autriche) d’une mère de nationalité suisse, descendante d’une ancienne famille chevaleresque, les Salis. Le père est issu d’une très ancienne famille polonaise, qui a donné naissance à des hommes d’État, des militaires et des ecclésiastiques liés à l’histoire de l’Europe et de l’Église. Julie et sa nombreuse fratrie grandissent, entourés de l’amour de leurs parents à la fois tendre et exigeant. Les trois aînés choisissent la voie de la vie consacrée. Marie Thérèse, béatifiée en 1975, fonde la « Sodalité de Saint Pierre Claver » et le frère cadet Włodzimierz, devient supérieur général de la Compagnie de Jésus.
Mère Ursule vit 21 ans dans le couvent de Cracovie. Son entourage est sensible à son amour de Dieu, son talent d’éducatrice, son attention aux besoins des jeunes filles en cette époque de changements sociaux, politiques et d’évolution des mœurs. C’est alors que les femmes accèdent à l’Université Jagellon. Mère Ursule ouvre le premier internat d’étudiantes en Pologne donnant aux jeunes filles un lieu de vie sûr, ainsi qu’une formation religieuse.
Avec la bénédiction de saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) elle est envoyée en compagnie d’une autre sœur à Saint Petersburg au cœur de la Russie hostile à l’Église catholique. Habillée en civil, la vie religieuse étant interdite en Russie, elle poursuit son travail éducatif, toujours attentive à la vie des jeunes. En quittant Cracovie Mère Ursule ne sait pas que l’Esprit Saint la conduit sur un chemin qu’elle ignore. À Saint Petersburg, la communauté grandissante est érigée en maison autonome. Les sœurs vivent leur vie religieuse dans la clandestinité. En dépit d’une surveillance policière permanente, elles sont engagées dans un travail d’éducation, de formation religieuse, dans un souci de rapprochement entre Polonais et Russes.
En 1914 la première guerre mondiale éclate. Mère Ursule expulsée de la Russie, s’exile à Stockholm. Lors de son périple scandinave, Suède, Danemark, Norvège, outre son travail éducatif, Mère Ursule s’engage dans la vie de l’église locale, l’aide aux victimes de la guerre et l’œcuménisme.
La communauté de Mère Ursule devient un lieu de soutien pour les personnes de différentes orientations politiques et religieuses. Son patriotisme fervent va de pair avec une ouverture à la différence et à la diversité. Interrogée sur son orientation politique, elle répond sans hésitation : « ma politique c’est l’amour ».
En 1920 Mère Ursule rentre en Pologne avec les sœurs et un groupe important d’orphelins, leurs parents étaient des émigrés polonais. Le couvent autonome est transformé par le Saint Siège en Congrégation apostolique : « Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
La spiritualité de la Congrégation est centrée sur la contemplation de l’amour rédempteur du Christ. Les sœurs participent à sa mission de salut par l’éducation, l’enseignement et le service des personnes souffrantes, délaissées, marginalisées, en quête du sens de la vie.
Mère Ursule forme les sœurs à l’amour inconditionnel de Dieu. « Elles aimeront en Dieu chaque personne et toute créature ». La sérénité, le sourire, l’humilité et la capacité de vivre la vie quotidienne ordinaire sont pour elle un chemin privilégié de sainteté. C’est un témoignage particulièrement crédible d’union au Christ, un moyen d’évangélisation et d’éducation. Elle-même en est un exemple.
Le développement de la Congrégation est rapide. Plusieurs communautés de sœurs sont fondées en Pologne, et aux confins du pays, à l’est, région pauvre habitée par une population de nationalités et de religions diverses. En 1928 la maison généralice est fondée à Rome ainsi qu’un internat. Son but est de donner la possibilité aux jeunes filles peu fortunées de connaître les richesses spirituelles et culturelles de l’Église et de l’Europe. Les sœurs s’engagent aussi auprès des pauvres d’une banlieue de Rome.
En 1930, les sœurs accompagnent des jeunes filles en recherche de travail en France. Partout où cela est possible, Mère Ursule crée des lieux d’éducation et d’enseignement. Elle envoie les sœurs dans la catéchèse et dans des quartiers pauvres. Elle crée des éditions pour les enfants et les jeunes, écrit des articles et des livres. Elle initie et soutient différents mouvements : le Mouvement Eucharistique des enfants et d’autres pour les jeunes et les femmes. Mère Ursule participe activement à la vie de l’Église et de son pays dont elle reçoit de hautes distinctions. Quand sa vie laborieuse et difficile s’éteint, le 29 mai 1939 à Rome, les gens s’exclament : « une sainte est morte »
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Re: Le Saint du jour
30 Mai 2020
Sainte Jeanne d'Arc
« La Pucelle d'Orléans »
Patronne secondaire de la France
Sainte Jeanne d'Arc montre d'une manière particulièrement éclatante combien Dieu se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses.
Jeanne d'Arc naît à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412 ; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus ; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle se confessait et communiait très régulièrement ; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était « une bonne fille, aimant et craignant Dieu », priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle : « Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse. »
La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés ; la situation du roi Charles VII était désespérée. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père et lui donna des conseils pour sa conduite. Il lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent ; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.
Jusqu'ici la vie de Jeanne est celle d'une pieuse bergère ; elle va devenir celle d'une guerrière vaillante et inspirée ; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi est sacré à Reims.
Jeanne fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit de nombreux outrages, elle fut condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431).
Sainte Jeanne d'Arc
« La Pucelle d'Orléans »
Patronne secondaire de la France
Sainte Jeanne d'Arc montre d'une manière particulièrement éclatante combien Dieu se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses.
Jeanne d'Arc naît à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412 ; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus ; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle se confessait et communiait très régulièrement ; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était « une bonne fille, aimant et craignant Dieu », priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle : « Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse. »
La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés ; la situation du roi Charles VII était désespérée. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père et lui donna des conseils pour sa conduite. Il lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent ; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.
Jusqu'ici la vie de Jeanne est celle d'une pieuse bergère ; elle va devenir celle d'une guerrière vaillante et inspirée ; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi est sacré à Reims.
Jeanne fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit de nombreux outrages, elle fut condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431).
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Re: Le Saint du jour
31 Mai 2020
Sainte Pétronille
Vierge et martyre
(Ier siècle)
Vierge romaine, convertie par l'apôtre saint Pierre, et attachée à son service jusqu'à sa mort, Pétronille est considérée comme sa fille spirituelle.
Pour certains, elle aurait été réellement la fille de saint Pierre qu'elle aurait suivi jusqu'à sa mort.
Sainte Pétronille
Vierge et martyre
(Ier siècle)
Vierge romaine, convertie par l'apôtre saint Pierre, et attachée à son service jusqu'à sa mort, Pétronille est considérée comme sa fille spirituelle.
Pour certains, elle aurait été réellement la fille de saint Pierre qu'elle aurait suivi jusqu'à sa mort.
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Re: Le Saint du jour
02 Juin 2020
Bienheureux Sadoc et ses 48 compagnons o.p.
Martyrs († 1259)
En 1221, au deuxième chapitre général de l’Ordre, à Bologne (Émilie-Romagne, Italie), Saint Dominique envoya des frères évangéliser un peu partout, notamment en Hongrie et au pays des Cumans (que st Dominique rêvait d’évangéliser lui-même), sous la direction d’un frère hongrois nommé Paul, qui fonda la Province dominicaine de Hongrie.
Le groupe comprenait aussi le jeune Sadoc, Hongrois ou Polonais, de bonne famille, dont le splendide caractère et la sainteté de vie attiraient l’amitié et l’admiration de ses frères. C’est vraisemblablement à Bologne qu’il fit ses études et entra dans l’Ordre.
St Dominique le choisit pour son zèle et son éloquence. À cause de sa vie exemplaire, de sa rare piété, et de son bon jugement, Sadoc fut souvent chargé de s’occuper des candidats à l’Ordre et de préparer les novices pour la vie apostolique.
Il fonda un couvent à Agram (actuellement Zagreb) où il fut prieur, puis il alla prêcher en Pologne, où il fonda à Sandomierz, sur la Vistule, le couvent Saint-Jacques dont il devint prieur. Ensuite il alla en mission chez les Tartares.
En 1260, la ville de Sandomierz était assiégée par les Tartares, dont les chefs se nommaient Nogaio et Celebuga, et qui auparavant avaient brûlé Lublin et d’autres villes.
Le 1er juin 1260, alors que Sadoc et ses 48 frères (en comptant les étudiants, novices et frères lais), disaient les matines, le novice qui lisait dans le martyrologe les saints du lendemain fut inspiré de dire : « À Sandomierz, passion de 49 martyrs ».
Après l’office, Sadoc leur dit que, bien que les remparts de la ville soient solides et que normalement ils ne soient pas en danger, ils allaient certainement mourir martyrs et qu’ils devaient s’y préparer, et il les félicita de la chance qu’ils avaient. Ses mots firent une profonde impression.
Le lendemain, 02 juin 1260, les Tartares s’emparèrent de la ville par ruse et traîtrise. Pillage, destruction, massacres. Le soir, ils allèrent piller le couvent des dominicains, qui furent tous massacrés et moururent en chantant le Salve Regina.
Bienheureux Sadoc et ses 48 compagnons o.p.
Martyrs († 1259)
En 1221, au deuxième chapitre général de l’Ordre, à Bologne (Émilie-Romagne, Italie), Saint Dominique envoya des frères évangéliser un peu partout, notamment en Hongrie et au pays des Cumans (que st Dominique rêvait d’évangéliser lui-même), sous la direction d’un frère hongrois nommé Paul, qui fonda la Province dominicaine de Hongrie.
Le groupe comprenait aussi le jeune Sadoc, Hongrois ou Polonais, de bonne famille, dont le splendide caractère et la sainteté de vie attiraient l’amitié et l’admiration de ses frères. C’est vraisemblablement à Bologne qu’il fit ses études et entra dans l’Ordre.
St Dominique le choisit pour son zèle et son éloquence. À cause de sa vie exemplaire, de sa rare piété, et de son bon jugement, Sadoc fut souvent chargé de s’occuper des candidats à l’Ordre et de préparer les novices pour la vie apostolique.
Il fonda un couvent à Agram (actuellement Zagreb) où il fut prieur, puis il alla prêcher en Pologne, où il fonda à Sandomierz, sur la Vistule, le couvent Saint-Jacques dont il devint prieur. Ensuite il alla en mission chez les Tartares.
En 1260, la ville de Sandomierz était assiégée par les Tartares, dont les chefs se nommaient Nogaio et Celebuga, et qui auparavant avaient brûlé Lublin et d’autres villes.
Le 1er juin 1260, alors que Sadoc et ses 48 frères (en comptant les étudiants, novices et frères lais), disaient les matines, le novice qui lisait dans le martyrologe les saints du lendemain fut inspiré de dire : « À Sandomierz, passion de 49 martyrs ».
Après l’office, Sadoc leur dit que, bien que les remparts de la ville soient solides et que normalement ils ne soient pas en danger, ils allaient certainement mourir martyrs et qu’ils devaient s’y préparer, et il les félicita de la chance qu’ils avaient. Ses mots firent une profonde impression.
Le lendemain, 02 juin 1260, les Tartares s’emparèrent de la ville par ruse et traîtrise. Pillage, destruction, massacres. Le soir, ils allèrent piller le couvent des dominicains, qui furent tous massacrés et moururent en chantant le Salve Regina.
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Re: Le Saint du jour
03 juin 2020
Saintt Jean Grande
religieux o.h. († 1600)
À Jerez de la Frontera en Andalousie, l’an 1600, saint Jean Grande, religieux de l’Ordre de Saint-Jean de Dieu. Célèbre par sa charité envers les prisonniers, les abandonnés, ceux que tout le monde rejetait, il mourut de la peste, contractée en soignant les pestiférés.
Saintt Jean Grande
religieux o.h. († 1600)
À Jerez de la Frontera en Andalousie, l’an 1600, saint Jean Grande, religieux de l’Ordre de Saint-Jean de Dieu. Célèbre par sa charité envers les prisonniers, les abandonnés, ceux que tout le monde rejetait, il mourut de la peste, contractée en soignant les pestiférés.
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Re: Le Saint du jour
05 juin 2020
Saint Boniface
Archevêque de Mayence, martyr
Boniface, appelé d'abord Winfrid, naît en Angleterre, vers 673-680. Une maladie grave décida son père à le laisser partir dans un monastère.
Devenu professeur après de brillantes études, Winfrid, par sa science et son éloquence, acquiert une réputation dont il est effrayé ; alors, refusant tous les honneurs, il tourne toute l'ambition de son zèle vers les contrées encore païennes de la Germanie, et n'a qu'un désir : devenir apôtre de l'Allemagne.
En 718, il va s'agenouiller aux pieds de saint Grégoire II et reçoit de lui tous les pouvoirs apostoliques. Après avoir traversé, en exerçant sa charité pour les âmes, la Lombardie, la Bavière et la Thuringe, il va se joindre à saint Willibrord, apôtre des Frisons ; mais il s'enfuit dès que celui-ci veut lui conférer l'épiscopat. Winfrid évangélise alors la Thuringe, dont les sauvages forêts se couvrent bientôt de monastères et se peuplent de saints.
La moisson est trop abondante, il lui faut des auxiliaires ; le Pape l'appelle à Rome, le sacre évêque et change son nom en celui de Boniface. L'apôtre, secondé par de vaillants missionnaires, travaille avec plus d'ardeur que jamais à étendre le règne de l'Évangile. Ses saintes audaces sont bénies du Ciel.
Un jour, il fait abattre un arbre de superstition, qui servait d'idole à un peuple aveugle, et quand la foule en fureur va se jeter sur lui, un prodige vient soudain la calmer : l'arbre énorme se plie sous une main invisible et va tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint. Le Christ avait vaincu ; des milliers de païens demandèrent le baptême.
Boniface était de nouveau débordé par l'immensité de ses succès; il fait un appel à sa patrie, et bientôt de nombreux missionnaires viennent se joindre à lui. Archevêque, légat du Pape, Boniface ne s'attribue point la gloire de ses œuvres ; Dieu est sa seule force et son seul recours ; voilà le secret de ses conquêtes pacifiques.
À ce héros, il ne manquait plus qu'un combat ; à ce triomphateur, il ne manquait plus qu'une victoire. Le 5 juin 754, jour de Pentecôte, Boniface se préparait à offrir le Saint Sacrifice, quand une foule armée se précipite vers lui en poussant des cris sauvages ; son entourage court aux armes ; mais Boniface sort de sa tente : « Cessez le combat, mes enfants, dit-il, voici l'heure de la délivrance ! » Bientôt l'apôtre tombe sous les coups de ces barbares avec tous ceux qui l'accompagnent. On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre de saint Ambroise : « Du bienfait de la mort ».
Saint Boniface
Archevêque de Mayence, martyr
Boniface, appelé d'abord Winfrid, naît en Angleterre, vers 673-680. Une maladie grave décida son père à le laisser partir dans un monastère.
Devenu professeur après de brillantes études, Winfrid, par sa science et son éloquence, acquiert une réputation dont il est effrayé ; alors, refusant tous les honneurs, il tourne toute l'ambition de son zèle vers les contrées encore païennes de la Germanie, et n'a qu'un désir : devenir apôtre de l'Allemagne.
En 718, il va s'agenouiller aux pieds de saint Grégoire II et reçoit de lui tous les pouvoirs apostoliques. Après avoir traversé, en exerçant sa charité pour les âmes, la Lombardie, la Bavière et la Thuringe, il va se joindre à saint Willibrord, apôtre des Frisons ; mais il s'enfuit dès que celui-ci veut lui conférer l'épiscopat. Winfrid évangélise alors la Thuringe, dont les sauvages forêts se couvrent bientôt de monastères et se peuplent de saints.
La moisson est trop abondante, il lui faut des auxiliaires ; le Pape l'appelle à Rome, le sacre évêque et change son nom en celui de Boniface. L'apôtre, secondé par de vaillants missionnaires, travaille avec plus d'ardeur que jamais à étendre le règne de l'Évangile. Ses saintes audaces sont bénies du Ciel.
Un jour, il fait abattre un arbre de superstition, qui servait d'idole à un peuple aveugle, et quand la foule en fureur va se jeter sur lui, un prodige vient soudain la calmer : l'arbre énorme se plie sous une main invisible et va tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint. Le Christ avait vaincu ; des milliers de païens demandèrent le baptême.
Boniface était de nouveau débordé par l'immensité de ses succès; il fait un appel à sa patrie, et bientôt de nombreux missionnaires viennent se joindre à lui. Archevêque, légat du Pape, Boniface ne s'attribue point la gloire de ses œuvres ; Dieu est sa seule force et son seul recours ; voilà le secret de ses conquêtes pacifiques.
À ce héros, il ne manquait plus qu'un combat ; à ce triomphateur, il ne manquait plus qu'une victoire. Le 5 juin 754, jour de Pentecôte, Boniface se préparait à offrir le Saint Sacrifice, quand une foule armée se précipite vers lui en poussant des cris sauvages ; son entourage court aux armes ; mais Boniface sort de sa tente : « Cessez le combat, mes enfants, dit-il, voici l'heure de la délivrance ! » Bientôt l'apôtre tombe sous les coups de ces barbares avec tous ceux qui l'accompagnent. On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre de saint Ambroise : « Du bienfait de la mort ».
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Re: Le Saint du jour
08 juin 2020
Saint Jacques Berthieu
Missionnaire s.j. et martyr
(1838-1896)
Jacques Berthieu naît le 27 novembre 1838 à Montlogis (Cantal, France). Il entre, à l’âge de 15 ans, au petit séminaire de Pléaux et rejoint, en octobre 1859, le grand séminaire de Saint-Flour où il est ordonné prêtre le 21 mai 1863.
Les neuf années durant lesquelles il a été vicaire à la paroisse de Roannes-Saint-Mary ont mûri en lui la vocation religieuse et missionnaire : il entre, en 1873, dans la Compagnie de Jésus.
Le 26 septembre 1875, il s’embarque à Marseille pour la mission à Madagascar. Dans les divers lieux qu’il a parcourus jusqu’à son arrivée en 1891 à Andrainarivo, il se mit au service de ceux qui souffrent, les réconfortant, leur enseignant le catéchisme et célébrant les sacrements. Son amour sacerdotal était tel que ceux qui l’approchaient en étaient profondément touchés : son détachement à l’égard de tout et la pauvreté dans laquelle il vivait ; son zèle et sa promptitude à accourir auprès des mourants et des besogneux ; surtout, l’ardente foi avec laquelle il parlait de la vie éternelle, suscitait l’admiration.
Il est resté avec ses malgaches, même lorsque les circonstances devenaient de plus en plus menaçantes.
En juin 1896, le village fut envahi par les rebelles, qui capturèrent le Père Berthieu. Près d’Ambiatibe, leur chef fit avancer six hommes armés de fusil. Voyant cela, le père se mit à genoux et fit le signe de la croix. L’un des chefs lui dit : “renonce à ta stupide religion ; ne trompe plus les gens ; nous te prendrons pour faire de toi un chef et un conseiller parmi nous”. « Je ne peux absolument pas consentir à cela, mon fils ; je préfère mourir. »
Deux hommes tirèrent, mais manquèrent leur cible. Un autre coup de fusil atteignit le père dans le dos, mais sans le tuer. Alors le capitaine s’approcha et lui tira un coup à la nuque qui le tua : c’était le 8 juin 1896.
Saint Jacques Berthieu
Missionnaire s.j. et martyr
(1838-1896)
Jacques Berthieu naît le 27 novembre 1838 à Montlogis (Cantal, France). Il entre, à l’âge de 15 ans, au petit séminaire de Pléaux et rejoint, en octobre 1859, le grand séminaire de Saint-Flour où il est ordonné prêtre le 21 mai 1863.
Les neuf années durant lesquelles il a été vicaire à la paroisse de Roannes-Saint-Mary ont mûri en lui la vocation religieuse et missionnaire : il entre, en 1873, dans la Compagnie de Jésus.
Le 26 septembre 1875, il s’embarque à Marseille pour la mission à Madagascar. Dans les divers lieux qu’il a parcourus jusqu’à son arrivée en 1891 à Andrainarivo, il se mit au service de ceux qui souffrent, les réconfortant, leur enseignant le catéchisme et célébrant les sacrements. Son amour sacerdotal était tel que ceux qui l’approchaient en étaient profondément touchés : son détachement à l’égard de tout et la pauvreté dans laquelle il vivait ; son zèle et sa promptitude à accourir auprès des mourants et des besogneux ; surtout, l’ardente foi avec laquelle il parlait de la vie éternelle, suscitait l’admiration.
Il est resté avec ses malgaches, même lorsque les circonstances devenaient de plus en plus menaçantes.
En juin 1896, le village fut envahi par les rebelles, qui capturèrent le Père Berthieu. Près d’Ambiatibe, leur chef fit avancer six hommes armés de fusil. Voyant cela, le père se mit à genoux et fit le signe de la croix. L’un des chefs lui dit : “renonce à ta stupide religion ; ne trompe plus les gens ; nous te prendrons pour faire de toi un chef et un conseiller parmi nous”. « Je ne peux absolument pas consentir à cela, mon fils ; je préfère mourir. »
Deux hommes tirèrent, mais manquèrent leur cible. Un autre coup de fusil atteignit le père dans le dos, mais sans le tuer. Alors le capitaine s’approcha et lui tira un coup à la nuque qui le tua : c’était le 8 juin 1896.
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