L’histoire des plus belles peintures du monde
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L’histoire des plus belles peintures du monde
L’histoire des plus belles peintures du monde
Il s’agit d’un livre d’initiation à l’art destiné en priorité à la jeunesse et écrit par Charlie Ayres, un récidiviste du genre qui connaît son affaire. Il présente en quatre pages par tableau ce que l’auteur considère être les vingt plus belles peintures du monde classées par ordre chronologique. Dans ce classement, on retrouve les toiles incontournables, au premier rang d’entre elles la Joconde, mais également les époux Arnolfini de Van Eyck, le Printemps de Botticelli et le radeau de la Méduse de Géricault.
Mais hormis ce quatuor mythique, ses autres choix pourraient être qualifiés de plus personnels si l’on a le sens de la diplomatie ou de plus contestables si l’on en est dépourvu. On peut encore comprendre que pour les grands maîtres que sont Bruegel l’ancien, Vélasquez, Vermeer ou Renoir, l’auteur s’ingénie à ne pas prendre leurs toiles les plus célèbres : cette attitude anticonformiste peut même s’avérer payante puisqu’elle permet au lecteur de mesurer toute l’étendue de la palette de ces grands peintres. Les chefs d’œuvre reviennent d’ailleurs par la petite porte car ils sont systématiquement présentés dans l’analyse : ainsi pour Vélasquez, l’auteur choisit-il de promouvoir dans un esprit démocratique la vieille femme faisant cuire des œufs mais la famille royale des Ménines injustement déchue va réapparaître dans l’analyse de l’œuvre du peintre. Mais j’avoue ne pas comprendre ce que viennent faire dans son panthéon une nature morte de Chardin, un autoportrait d’une peintre anglaise que seuls les anglais doivent connaître, Angelica Kaufman, un paysage romantique désolant de Friedrich et une marine sans intérêt du peintre américain Homer. Ces peintres sont sans doute méritants mais que font-ils dans un livre qui résume l’histoire de la peinture en 20 tableaux ? Ils usurpent une place qui n’est pas la leur et chassent ainsi les maîtres légitimes de leur demeure : comment se fait-il qu’une histoire de la peinture destinée à la jeunesse puisse oublier les phares que sont Rembrandt, Jérome Bosch, Le Greco ou Raphaël ? Quels crimes ces géants ont-ils commis pour se faire ainsi chasser du pinacle ?
Si l’on s’intéresse maintenant à l’analyse de chaque tableau, force est de reconnaître que l’ouvrage est très réussi : l’auteur sait parfaitement s’y prendre pour séduire un public difficile, celui des néophytes : il adopte une méthode didactique en consacrant 4 pages à chaque tableau : la première double page est consacrée à la description du tableau avec des gros plans qui permettent au lecteur d’apprendre à mieux regarder. Les deux pages qui suivent mettent en perspective le tableau avec l’œuvre du peintre dans son ensemble, fournissant au lecteur les clés de sa technique picturale. L’auteur a même modernisé son analyse en donnant pour chaque œuvre une liste de sites internet qui est l’encyclopédie de notre temps.
Si l’on considère que ce livre ne vaut que 20 euros, que les reproductions sont superbes et l’analyse intelligente, on ne peut que regretter encore davantage l’exclusion incompréhensible de ces chefs d’œuvres éternels que sont la ronde de nuit, le jardin des délices ou l’enterrement du comte d’Orgaz. Pauvres de nous, nous ne savons plus respecter nos maîtres !
Sophie De Velder
Invité- Invité
Re: L’histoire des plus belles peintures du monde
Oui leur absence est regrettable, quoi que je suis toujours resté perplexe devant l’œuvre de Bosch. Même si les thèmes religieux devraient me parler, on dirait du Dali du XVème siècle, c'est déroutant voir un peu flippant pour un livre destiné "à la jeunesse".Rembrandt, Jérome Bosch, Le Greco ou Raphaël
A votre avis elle parle de qu'elle jeunesse ? Çà m'a l'air un peu pointu pour l'école primaire non ?
Je demande c'est pour une idée de cadeau...
Merl1- Vénérable
- Messages : 13812
Date d'inscription : 12/07/2011
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: L’histoire des plus belles peintures du monde
Merl1 a écrit:Oui leur absence est regrettable, quoi que je suis toujours resté perplexe devant l’œuvre de Bosch. Même si les thèmes religieux devraient me parler, on dirait du Dali du XVème siècle, c'est déroutant voir un peu flippant pour un livre destiné "à la jeunesse".Rembrandt, Jérome Bosch, Le Greco ou Raphaël
A votre avis elle parle de qu'elle jeunesse ? Çà m'a l'air un peu pointu pour l'école primaire non ?
Je demande c'est pour une idée de cadeau...
Moi j'adore Jérôme Bosch ! C'est féérique et fantasmagorique. Pour les jeunes, je trouve ça sympa au contraire ;)
Napoléon III- Chef
- Messages : 1603
Date d'inscription : 24/04/2014
Age : 25
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