Maurice Audin. Un héros ?
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Maurice Audin. Un héros ?
Qui était Maurice Audin ? Ce jeune assistant à la Faculté des Sciences d'Alger, était membre du parti communiste algérien qui fournissait aide et assistance aux terroristes du FLN dont il était l'allié. En 1957, nous étions en pleine bataille d'Alger, où le terrorisme FLN tuait et mutilait des dizaines de passants innocents, dans les stades, aux arrêts d'autobus, dans les brasseries et milk-bars à coups de bombes à retardement (pas de kamikazes à l'époque !)
Le gouvernement (socialiste) de l'époque, devant l'incapacité des services de police à enrayer le massacre avait décidé de confier à la 10ème Division Parachutiste du général Massu, le maintien de l'ordre. Le renseignement est la pièce maîtresse de toute enquête visant à démanteler et à détruire les réseaux de terroristes, dans les meilleurs délais. Les soldats dont ce n'est pas le rôle premier d'être des policiers, s'y employèrent.
Maurice Audin fut donc arrêté le 10 juin 1957 parce qu'il était soupçonné d'avoir hébergé des individus recherchés, membres ou non du PCA. Soupçons confirmés par ce qu'en avait dit un autre militant du parti communiste, le Dr Hadjadj arrêté peu de temps auparavant.
Le 21 juin il avait disparu.
Il existe deux versions: la première, officielle, dit qu'il s'était évadé et enfuit en Tunisie.
La seconde, immédiatement relayée par le parti communiste français et ses "idiots utiles": Maurice Audin a été torturé, il est mort sous la torture et son corps a été enterré quelque part...
On peut compter sur la puissance des relais médiatico-politiques dont disposait à l'époque le PCF pour donner à l'affaire tout l'écho possible, d'autant plus qu'Henri Alleg, membre du PCA et Rédacteur en Chef d' Alger-Républicain, le quotidien communiste d'Alger, avait été arrêté en même temps que Maurice Audin, mais relaché, disposait de nombreuses relations parmi l'intelligentzia rouge en France Métropolitaine...
Maurice Audin avait donc choisi son camp: celui des ennemis de la France et le terrorisme. Il a du en payer les conséquences au même titre que l'aspirant Maillot, communiste, déserteur avec un camion d'armes, qui devait être tué quelques temps plus tard.
Le gouvernement (socialiste) de l'époque, devant l'incapacité des services de police à enrayer le massacre avait décidé de confier à la 10ème Division Parachutiste du général Massu, le maintien de l'ordre. Le renseignement est la pièce maîtresse de toute enquête visant à démanteler et à détruire les réseaux de terroristes, dans les meilleurs délais. Les soldats dont ce n'est pas le rôle premier d'être des policiers, s'y employèrent.
Maurice Audin fut donc arrêté le 10 juin 1957 parce qu'il était soupçonné d'avoir hébergé des individus recherchés, membres ou non du PCA. Soupçons confirmés par ce qu'en avait dit un autre militant du parti communiste, le Dr Hadjadj arrêté peu de temps auparavant.
Le 21 juin il avait disparu.
Il existe deux versions: la première, officielle, dit qu'il s'était évadé et enfuit en Tunisie.
La seconde, immédiatement relayée par le parti communiste français et ses "idiots utiles": Maurice Audin a été torturé, il est mort sous la torture et son corps a été enterré quelque part...
On peut compter sur la puissance des relais médiatico-politiques dont disposait à l'époque le PCF pour donner à l'affaire tout l'écho possible, d'autant plus qu'Henri Alleg, membre du PCA et Rédacteur en Chef d' Alger-Républicain, le quotidien communiste d'Alger, avait été arrêté en même temps que Maurice Audin, mais relaché, disposait de nombreuses relations parmi l'intelligentzia rouge en France Métropolitaine...
Maurice Audin avait donc choisi son camp: celui des ennemis de la France et le terrorisme. Il a du en payer les conséquences au même titre que l'aspirant Maillot, communiste, déserteur avec un camion d'armes, qui devait être tué quelques temps plus tard.
Alpha55- Connaisseur
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Les Angles
Re: Maurice Audin. Un héros ?
Qu'attendre de plus de Macron ? Quand il dit à Mélenchon la France insoumise est moins dangereuse que le RN .
Faire des héros de certains communistes de l'époque qui avaient choisi le camp du FLN .
Faire des héros de certains communistes de l'époque qui avaient choisi le camp du FLN .
Invité- Invité
Re: Maurice Audin. Un héros ?
Et n'oublions pas que nous sommes en 1957... C'est à dire un an après l'écrasement de la révolte de Budapest par l'armée rouge ! Qu'a soutenu le Parti Communiste Français !
Cadeau à Mélanchon ?
Cadeau à Mélanchon ?
Alpha55- Connaisseur
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Date d'inscription : 22/01/2018
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Re: Maurice Audin. Un héros ?
Les communistes algériens n'étaient pas pour l'indépendance, le PCA ne l'a fait que tardivement quand il a senti que la France de De Gaulle allait lâcher l'Algérie. On parle de Maurice Audin mais Henri Alleg qui avait la même position et qui a été torturé lui aussi n'a pas supporté de vivre dans l'Algérie de Ben Bella et s'est reflué en France avec tous ceux qu'on avait appelé les pieds rouges.
Maurice Maschino a poussé le zèle jusqu'à se convertir à la RATP. Il est vrai qu'il avait épousé une mahométane et que c'est impossible pour un non-mahométan d'épouser une mahométane.
Maurice Maschino a poussé le zèle jusqu'à se convertir à la RATP. Il est vrai qu'il avait épousé une mahométane et que c'est impossible pour un non-mahométan d'épouser une mahométane.
Re: Maurice Audin. Un héros ?
Le PCA était composé en majorité par les ouvriers et petits artisans des quartiers populaires européens d'Algérie, donc hostiles à l'indépendance !
Mais, il obéissait aux ordres du PCF qui lui-même obéissait aux ordres de Moscou. Et le PCF soutenait le FLN, donc…
De nombreux communistes algériens avaient donc suivi, bien avant l'arrivée de De Gaulle et aidé le FLN. Parmi ceux-ci Henri Alleg qui fut relaché par les mêmes parachutistes qui avaient arrêté Audin. Mais Alleg était, en tant du journaliste, connu de toute l'intelligentsia gauchiste métropolitaine.. Ce qui lui permit de monter la mayonnaise du "Comité Maurice Audin" et de "La Torture"...
Mais, il obéissait aux ordres du PCF qui lui-même obéissait aux ordres de Moscou. Et le PCF soutenait le FLN, donc…
De nombreux communistes algériens avaient donc suivi, bien avant l'arrivée de De Gaulle et aidé le FLN. Parmi ceux-ci Henri Alleg qui fut relaché par les mêmes parachutistes qui avaient arrêté Audin. Mais Alleg était, en tant du journaliste, connu de toute l'intelligentsia gauchiste métropolitaine.. Ce qui lui permit de monter la mayonnaise du "Comité Maurice Audin" et de "La Torture"...
Alpha55- Connaisseur
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Les Angles
Re: Maurice Audin. Un héros ?
Alpha55 a écrit:Et n'oublions pas que nous sommes en 1957... C'est à dire un an après l'écrasement de la révolte de Budapest par l'armée rouge ! Qu'a soutenu le Parti Communiste Français !
Cadeau à Mélanchon ?
Un cadeau qui peut s'avérer consciemment de sa part empoisonné pour Mélenchon . Et finalement pour lui aussi
Parce que s'il avait misé sur un report de voix , c'est raté .
Le RN qu'on dit moribond se maintient bien .
Je sais qu'il faut se méfier des sondages mais tout de même ...
Invité- Invité
Re: Maurice Audin. Un héros ?
D'où la condamnation de Marine le Pen à être examinée par un… psychiatre !
Alpha55- Connaisseur
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Localisation : Les Angles
Re: Maurice Audin. Un héros ?
Les militants communistes algériens (français ou indigènes) étaient en désaccord profond avec la direction du PCF métropolitain dont les députés votaient avec ceux du parti socialistes !
Ils avaient en effet approuvé les pleins pouvoirs donnés à l'armée par le gouvernement socialiste de l'époque ! Cela il ne faudrait pas le sortir du "contexte" comme on dit ! En fait le PCF, qui soutenait à fond le FLN, voulait lui enlever un concurrent sur le terrain qui avec le MNA risquait de le rendre minoritaire parmi les candidats à l'indépendance...
Ils avaient en effet approuvé les pleins pouvoirs donnés à l'armée par le gouvernement socialiste de l'époque ! Cela il ne faudrait pas le sortir du "contexte" comme on dit ! En fait le PCF, qui soutenait à fond le FLN, voulait lui enlever un concurrent sur le terrain qui avec le MNA risquait de le rendre minoritaire parmi les candidats à l'indépendance...
Alpha55- Connaisseur
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Les Angles
Re: Maurice Audin. Un héros ?
Du communisme au F. L. N.
En novembre 1936 se tenait à Alger le premier Congrès du nouveau Parti communiste d’Algérie. L’Humanité, qui en rend compte dans son numéro du 7, expose comment le Congrès, bien représentatif, dit-elle, du peuple algérien avec ses soixante-deux délégués arabes et ses soixante-sept délégués français, « désigna un Comité central comprenant les meilleurs militants du Parti ».
Elle publie la photographie d’un homme jeune, de grosses lunettes sur les yeux, le chef surmonté d’un fez. C’est « le camarade Ouzegane, élu secrétaire du Parti communiste d’Algérie, à côté de Ben Ali Boukort et Jean Barthel ». Le 10 septembre 1937, dans le feuilleton colonial du quotidien communiste, paraissait la même photo au centre d’un article de « notre camarade Amar Ouzegane » intitulé : « Un cri d’alarme au peuple de France ». Le secrétaire du Parti communiste algérien s’écriait : « Le peuple d’Algérie qui a accueilli avec un grand espoir l’avènement d’un gouvernement de Front populaire ne peut attendre plus longtemps la réalisation des promesses faites par le gouvernement Léon Blum. » Promesses bien modestes comme les revendications que venait de formuler le Comité exécutif du Congrès mahométan. Aucune allusion à quelque séparatisme que ce soit.
Et, du point de vue politique, « vote du projet Blum-Viollette élargi comme première étape vers le suffrage universel ».
Ce projet, rappelons-le, envisageait de donner le droit de vote immédiatement à vingt mille musulmans environ.
Vingt-cinq ans ont passé. L’Algérie est indépendante. Le camarade Giffon, secrétaire du Parti communiste français, qui lançait au Congrès susdit un « vigoureux discours » et un « ardent appel », a été exécuté comme traître pendant la guerre par ses anciens camarades. Jean Barthel, qui s’appelle en réalité Jean Chaintron, vient d’être exclu du Parti communiste français pour activité oppositionnelle.
Quant à Amar Ouzegane, exclu du Parti communiste algérien en 1948 pour déviation nationaliste, il est ministre du premier gouvernement de l’Algérie indépendante, ministre de l’agriculture et de la réforme agraire, et il vient de publier un livre.
C’est un livre fort intéressant. car il règle les comptes de l’auteur. Ses comptes avec son passé communiste et son présent nationaliste. C’est aussi un des tout premiers ouvrages où l’équipe qui a pris en main les destinées de l’Algérie essaye de formuler les linéaments d’une idéologie. Il vaut la peine de le scruter quelque peu.
Le communisme est un virus tenace. L’ancien communiste se décèle vite. Il y a des tics de langage : « expliquer, expliquer sans cesse » (p. 11), par exemple. Il y a un système de valeurs qui reste en partie intact. Il y a surtout la fureur à l’égard de la foi abandonnée, la rage de s’être laissé (estime-t-il) duper, l’abjuration de Caliban :
What a thrice-double ass
Was I, to take this drunkard for a god And worship this dull foll !
Ces trois cents pages en effet sont destinées en principe à attaquer un article. Mais c’est un article de Larbi Bouhali qui a succédé à l’auteur au secrétariat du P.C.A. Circonstance aggravante, il est publié dans la revue théorique mensuelle, Kommounist, de Moscou, en novembre 1960. A. Ouzegane a gardé le respect de cette tribune du P. C. soviétique, l’ancien Bolchevik, où furent publiés tant de textes qui faisaient autorité pour tout le monde communiste. Il est scandalisé et il estime une longue réponse nécessaire.
Il a établi un plan. Mais tantôt l’enthousiasme et tantôt la rage l’en détournent à chaque instant. Cette rage pourra paraître curieuse à qui n’a pas partagé peu ou prou ses expériences et l’occasion de l’article du Kommounist disproportionnée à ses réactions. Mais imaginons l’exaspération d’un agronome praticien, confronté à une tâche très difficile dans un terrain des plus mauvais, entendant un professeur dogmatique, connu par son incapacité à amender le moindre champ, énumérant solennellement les erreurs scientifiques du malheureux de la tribune d’une Académie renommée devant une assistance ignorante des vrais problèmes, mais pleine d’admiration pour le pontife.
Source
En novembre 1936 se tenait à Alger le premier Congrès du nouveau Parti communiste d’Algérie. L’Humanité, qui en rend compte dans son numéro du 7, expose comment le Congrès, bien représentatif, dit-elle, du peuple algérien avec ses soixante-deux délégués arabes et ses soixante-sept délégués français, « désigna un Comité central comprenant les meilleurs militants du Parti ».
Elle publie la photographie d’un homme jeune, de grosses lunettes sur les yeux, le chef surmonté d’un fez. C’est « le camarade Ouzegane, élu secrétaire du Parti communiste d’Algérie, à côté de Ben Ali Boukort et Jean Barthel ». Le 10 septembre 1937, dans le feuilleton colonial du quotidien communiste, paraissait la même photo au centre d’un article de « notre camarade Amar Ouzegane » intitulé : « Un cri d’alarme au peuple de France ». Le secrétaire du Parti communiste algérien s’écriait : « Le peuple d’Algérie qui a accueilli avec un grand espoir l’avènement d’un gouvernement de Front populaire ne peut attendre plus longtemps la réalisation des promesses faites par le gouvernement Léon Blum. » Promesses bien modestes comme les revendications que venait de formuler le Comité exécutif du Congrès mahométan. Aucune allusion à quelque séparatisme que ce soit.
Et, du point de vue politique, « vote du projet Blum-Viollette élargi comme première étape vers le suffrage universel ».
Ce projet, rappelons-le, envisageait de donner le droit de vote immédiatement à vingt mille musulmans environ.
Vingt-cinq ans ont passé. L’Algérie est indépendante. Le camarade Giffon, secrétaire du Parti communiste français, qui lançait au Congrès susdit un « vigoureux discours » et un « ardent appel », a été exécuté comme traître pendant la guerre par ses anciens camarades. Jean Barthel, qui s’appelle en réalité Jean Chaintron, vient d’être exclu du Parti communiste français pour activité oppositionnelle.
Quant à Amar Ouzegane, exclu du Parti communiste algérien en 1948 pour déviation nationaliste, il est ministre du premier gouvernement de l’Algérie indépendante, ministre de l’agriculture et de la réforme agraire, et il vient de publier un livre.
C’est un livre fort intéressant. car il règle les comptes de l’auteur. Ses comptes avec son passé communiste et son présent nationaliste. C’est aussi un des tout premiers ouvrages où l’équipe qui a pris en main les destinées de l’Algérie essaye de formuler les linéaments d’une idéologie. Il vaut la peine de le scruter quelque peu.
Le communisme est un virus tenace. L’ancien communiste se décèle vite. Il y a des tics de langage : « expliquer, expliquer sans cesse » (p. 11), par exemple. Il y a un système de valeurs qui reste en partie intact. Il y a surtout la fureur à l’égard de la foi abandonnée, la rage de s’être laissé (estime-t-il) duper, l’abjuration de Caliban :
What a thrice-double ass
Was I, to take this drunkard for a god And worship this dull foll !
Ces trois cents pages en effet sont destinées en principe à attaquer un article. Mais c’est un article de Larbi Bouhali qui a succédé à l’auteur au secrétariat du P.C.A. Circonstance aggravante, il est publié dans la revue théorique mensuelle, Kommounist, de Moscou, en novembre 1960. A. Ouzegane a gardé le respect de cette tribune du P. C. soviétique, l’ancien Bolchevik, où furent publiés tant de textes qui faisaient autorité pour tout le monde communiste. Il est scandalisé et il estime une longue réponse nécessaire.
Il a établi un plan. Mais tantôt l’enthousiasme et tantôt la rage l’en détournent à chaque instant. Cette rage pourra paraître curieuse à qui n’a pas partagé peu ou prou ses expériences et l’occasion de l’article du Kommounist disproportionnée à ses réactions. Mais imaginons l’exaspération d’un agronome praticien, confronté à une tâche très difficile dans un terrain des plus mauvais, entendant un professeur dogmatique, connu par son incapacité à amender le moindre champ, énumérant solennellement les erreurs scientifiques du malheureux de la tribune d’une Académie renommée devant une assistance ignorante des vrais problèmes, mais pleine d’admiration pour le pontife.
Source
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