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Les communistes sont-ils des traîtres ?

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Les communistes sont-ils des traîtres ?

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Message par Isabelle de Beauval Mar 9 Juin - 11:42

Les communistes sont-ils des traîtres ?
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Les communistes sont-ils des traîtres ? Empty Re: Les communistes sont-ils des traîtres ?

Message par Plaristes Evariste Mar 9 Juin - 11:46

Avec plaisir, je tâcherai d'éviter de mettre en colère en cas de préjugé (de plus vous m'avez l'air courtoise et sympa, donc si vous dîtes une bêtise je pense, que je serai heureux de vous rattraper)

Ceci dit, le PCF à la libération portait le drapeau rouge et bleu Blanc rouge, jamais l'un sans l'autre, et le parti faisait 30% au élections...
Pour vous dire que je suis un vestige d'un grand mouvement politique et philosophique en France et dans le monde, qui n'a pas dit son dernier, mot. (Avant Marx, c'était Rousseau et Hegel qui forgeait ce courant politique)

Ça serait plutôt le royalisme qui est peu orthodoxes et commun au XX° et XIX° siècle....
Avec de Gaulle il était passé dans les coulisses, c'est juste que l'AF profite de la déchéance du PCF (maintenant sous une direction sociale démocrate) pour s'adresser aux ouvriers.

A ma connaissance, avec la chute de l'aristocratie (avant la révolution Française il était interdit au nobles de travailler il étaient vraiment parasitaires, et ensuite ils sont devenus bourgeois) la royauté comme la république s'est agenouillé devant la dictature du capital, ou à l'époque et dans notre pays la dictature de la banque de France (fondée par les bailleurs de fond du Putsch de Napoléon, c'était une banque privée qui pouvait s’immiscer dans les affaires d'état), il fallait obéir, ou gouverner sans budget. Tous les gouvernements, Royalistes, bonapartistes républicains, n'ont fait que d'appliquer leur politique.

Avec la commune de Paris les royalistes ont pris une attitude capitularde, de peur que cette première dictature du prolétariat (une république démocratique prolétarienne et non bourgeoise) ne deviennent trop forte, heureusement pour eux les communards avait oubliés de nationaliser la banque de France, qui a renfloué les poches de certains politiciens (dont des royalistes), qui ont acheté aux allemands des fusils et canon, et embauché les paysans avec des mensonges du genre : "les communard vont venir partager vos vaches en deux !", et la commune de lyon Toulouse comme celle de Paris furent balayer, et à Paris must du must les Allemands sont resté sur la colline de Valmy pour regarder les Français s'entre-tuer.

Après ce carnage, Adolf-Thiers capitulard des capitulards, influencé par Alexis Tocqueville eu l'idée géniale, d'une république aristocratique qui ne dirait pas son nom, où les gens voteraient pour ce qu'on leur dit de voter. Ça énervé les roycos, mais ils ont accepté ça comme une solution temporaire, une solution temporaire qui devait durer deux semaines, mais qui a duré, et duré car on ne savait pas qui mettre sur le trône, et puis c'était pas mal cette troisième république, les gens votaient pour ce qu'ont leur disait de voter, une dictature aristocratique qui ne disait pas son nom. Les roycos sont devenus républicains, et les dernier à se pleutrer sous l'étendard du royalisme s'étaient adaptés au populisme républicain après l'affaire Boulanger ! Les roycos étaient toujours aussi capitulards, mais attention hein, c'était des capitulards bleu blanc rouge ! clown

Puis en 1914 : loi de l'impôt sur le revenu, "une grave atteinte aux secrets des fortunes" à en tendre dire les bourgeois capitalistes classique et bourgeois royalistes d'ascendance aristocratique. Et le peuple "vota mal", il vota pour cette loi (car il est manipulable certes mais pas complètement con...) elle fut suspendue en 1914, à cause de la guerre, et certains bourgeois eurent même l'idée de capituler devant le II reich pour annuler la loi, mais se ravisèrent.

A partir de là, la bourgeoisie et la dictature de la banque de France envisagea la solution Fasciste, en mobilisant d'ancien combattant via les croix de feu de Delarocque etc etc etc.. Un courant antiparlementarisme puissant pris forme, et dans ce bloc antiparlementaire on retrouvait les royalistes.
Car le peuple devenait de plus en plus dur à escroquer, et puis il y avait la crise du capital, parce-que t'arrêtes pas une économie de guerre comme ça sans que ça fasse mal au de****, la bourgeoisie en avait un peu marre du mélodrame parlementaire qui prenait des plombes à exécuter sa volonté, et puis il y avait le risque que le peuple "vote mal".
Bon certes, Jaurès avait été liquidé, et Jouhaux sur sa tombe avait déclaré que Jaurès aurait bien voulu la guerre en 14, et tous les syndiclaiste et socialiste révolutionnaires avaient été envoyés en première ligne.
Donc en gros la CGT était jaune comme un citron ! (Voir syndicalisme Jaune)
Mais là encore tous les gens frappé de bon sens étaient exclus de la CGT, et ils se sont dit : "Ha toi aussi? Ho c'est vraiment pas juste, formons notre propre CGT !" Et voilà la CGTU qui va faire la gloire du mouvement communiste Français.

Après je pourrais vous détailler comment l'AF a reçu de l'argent des nazis pour son anti-sémitiste et régionalisme. Et plein d'autre chose,mais bon... Ça vous donne le ton sur ce que fut le royalisme.
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Message par Jean Jaurès Mar 9 Juin - 11:55

Vous devriez être heureux, il n'y a plus de roi aujourd'hui.
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Message par Plaristes Evariste Mar 9 Juin - 11:57

Bien sûr.

A condition de juste de savoir que l'ont a pas coupé toute les têtes à la révolution Française, que ces familles aristocratiques sont devenues bourgeoises, mais étaient attachées au valeur de l'ancien régime, qui étaient bien souvent de la fausse monnaie, il faut rappeler que si beaucoup des vices de la bürgerliche Gesellschaft n'étaient point, la nouvelle société bourgeoise a éradiquer pas mal de vices inhérents à l'ancien régime.
Pour finir le fanatisme religieux en plus d'être trahison, blasphème et usurpation de Dieu, n'a rien à envier au mythe du selfmade man aujourd'hui.

Marx et Engels les décrivent dans ce passage :
https://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000c.htm

Bien sûr le socialisme féodal n'est socialisme que de nom, et les légitimistes ne se sont jamais réclamés du socialisme, il eu fallu attendre la publication du das Kapital pour qu'un prussien écrivent le socialisme Prussien !

C'est basiquement l'ancêtre directe du nazisme, la différence c'est qu'Hitler a chevauché le tigre comme dirait Evola, le fascisme est une révolution dans le conservatisme.

"L'électorat" de ce royalismes vient du mouvement poujadiste sur-lequel Clouscard écrit :

Michel Clouscard a écrit:a/ Le populisme du boutiquier (poujadisme), fin du
capitalisme concurrentiel libéral

Ma thèse : il n'y a eu qu'un national-socialisme. Après, le libéralisme ne peut qu'en venir aux populismes. Ceux-ci font « l'économie » de la prise de pouvoir fascisante. Ils se constituent comme relève d'un modèle qui n'a plus cours. Ces populismes déplacent radicalement les enjeux. Mais s'ils peuvent se passer de la prise du pouvoir d'Etat, c'est qu'ils ont ou ont eu une autorité, une puissance, une fonctionnalité indépendamment de cet Etat, qui les autorise à négocier avec ce pouvoir. Ils disposent d'un tel appareil superstructural, d'un tel corps social, qu'ils sont déjà Etat dans l'Etat. Ainsi le poujadisme venu du corporatisme et de la caste chrématistique, celle des marchands. Ce service s'étend du B.O.F. (beurre, œufs, fromage) qui fait fortune (marché noir) jusqu'au commerce de proximité, qui vivote. Du profit le plus éhonté à la survivance.


Poujade ne voulait pas un ordre nouveau mais l'ordre Ancien, celui qui a transféré le chrématistique dans le corporatisme et qui a reconduit celui-ci dans la libre entreprise. Alors que le national-socialisme prétend changer le monde, ce populisme ne veut que conserver le statut acquis antérieurement (au capitalisme concurrentiel libéral).
Il veut cumuler les privilèges corporatifs et le profit de la
libre entreprise.

Ce populisme — et ceux qui vont suivre - se définit selon la loi des trois états : d'abord la conquête révolutionnaire (sur la féodalité) qui, ensuite, se fait conservatisme social (les jurandes) pour enfin s'achever en revendication réactionnaire. Il dispose de trois clientèles : celle des progressistes (du mode de production, du métier), qui deviennent conservateurs (bénéfice du métier), lesquels deviennent réactionnaires (conserver les privilèges). Ces trois
états politiques sont les trois états d'âme du populisme : ce qui a été conquis sur la réaction, devenu nécessité fonctionnelle, se trouve à son tour dépassé par la technologie.

Mais le populisme est bien plus que ce populisme. Son parcours, le système de ses valeurs, rendent compte de l'histoire de France de la Libération à nos jours. Ce ne sera plus l'histoire bricolée et empirique des historiens et des journalistes, mais celle de l'encadrement a priori du mode de production, celle de la crise, celle de la relation production- consommation. Cette histoire des catégories constitutives de la modernité devient l'histoire du populisme, le système affectif et parental qui s'est constitué pendant les Trente Glorieuses et les Trente Honteuses.

Ce populisme commence avec Poujade et s'achève avec Bové : du populisme urbain au populisme rural. La boucle est bouclée. Ainsi on peut disposer d'un ensemble clos dont on connaît le commencement et l'achèvement. On peut alors établir la continuité de ce parcours. Il faudra passer par Alger et Saint Germain des Prés, faire deux détours du destin pour rencontrer le populisme de droite - le petit blanc de l'OAS - et celui de gauche - le petit prince estudiantin.

Sur le Plan idéologique Georg Lukacs a tout mis sur la table.


On pourrait décrire ce mouvement comme un romantisme politique allemand, se déguisant dans l'école néoclassique, les vers du Parnasse et le statue de marbre grecque du Jardin de Versaille pour avoir l'air Français.

Pour ça que Maurass fait souvent le contraire ce ce qu'il écrit, son style est néo-classique rationaliste emprunté à d'autres courants de pensé, ils e veut plus royaliste que le roi plus Marxiste que Marx.
Mais au fond c'est la pensée mystique de Barrès, romantisme politique allemand transposé à la France par le biais des émigrés de Coblences.
Il se dit germanophobe, car au fond il haït Marx et Hegel, mais il aime le bosch antisémite, car il partage des ennemis communs.

Son Nationalisme intégral vise la fragmentation de l'état nation en région, et toute personne ayant connu l'histoire de France c'est que c'est une connerie, sauf si ton but c'est de tuer la France pour faire régner l’Allemagne ! Qu'il sit conscient de ce qu'il faisait ou pas m'importe peu....
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Message par Alpha55 Mar 9 Juin - 18:09

Bon, on va oublier la désertion de Thorez en 39 et en pleine guerre (il aurait du être fusillé à la Libération), on va oublier les sabotages dans les usines de guerre en 38,  on va oublier les sabotages commis sur les armes destinées à l'armée française en Indochine, la complicité avec le FLN pendant les guerre d'Algérie...
Le PCF a ouvertement trahi la France ! Il aurait du être dissous depuis longtemps !
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Message par FAB42 Mar 9 Juin - 20:12

Alpha55 a écrit:Bon, on va oublier la désertion de Thorez en 39 et en pleine guerre (il aurait du être fusillé à la Libération), on va oublier les sabotages dans les usines de guerre en 38,  on va oublier les sabotages commis sur les armes destinées à l'armée française en Indochine, la complicité avec le FLN pendant les guerre d'Algérie...
Le PCF a ouvertement trahi la France ! Il aurait du être dissous depuis longtemps !
Ce que vous dites est vrai mais il a aussi participé aux mouvements de Résistance... C'est plus compliqué qu'il n'y paraît...
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Message par Plaristes Evariste Mar 9 Juin - 22:32

Jean Jaurès a écrit:Vous devriez être heureux, il n'y a plus de roi aujourd'hui.

Techniquement, la V° république conçu par de gaulle suit un modèle royaliste. On change juste de roi tous les 5 ans. Ça ne change en rien au pouvoir de l'état profond bourgeois !

Pour le reste de mes arguments, du style :
avant la révolution Française il était interdit au nobles de travailler il étaient vraiment parasitaires,

Que le ri allait autoriser le travail, ça n'aurait rien changer autoriser la roturerie, aurait juste fait des aristos des bourgeois.

En faîte tout cela est magnifiquement exposé dans le manifeste :

La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d'autrefois.

Cependant, le caractère distinctif de notre époque, de l'époque de la bourgeoisie, est d'avoir simplifié les antagonismes de classes. La société se divise de plus en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes diamétralement opposées : la bourgeoisie et le prolétariat.

Des serfs du moyen âge naquirent les bourgeois des premières agglomérations urbaines; de cette population municipale sortirent les premiers éléments de la bourgeoisie.

La découverte de l'Amérique, la circumnavigation de l'Afrique offrirent à la bourgeoisie naissante un nouveau champ d'action. Les marchés des Indes Orientales et de la Chine, la colonisation de l'Amérique, le commerce colonial, la multiplication des moyens d'échange et, en général, des marchandises donnèrent un essor jusqu'alors inconnu au négoce, à la navigation, à l'industrie et assurèrent, en conséquence, un développement rapide à l'élément révolutionnaire de la société féodale en dissolution.

L'ancien mode d'exploitation féodal ou corporatif de l'industrie ne suffisait plus aux besoins qui croissaient sans cesse à mesure que s'ouvraient de nouveaux marchés. La manufacture prit sa place. La moyenne bourgeoisie industrielle supplanta les maîtres de jurande; la division du travail entre les différentes corporations céda la place à la division du travail au sein de l'atelier même.

Mais les marchés s'agrandissaient sans cesse : la demande croissait toujours. La manufacture, à son tour, devint insuffisante. Alors, la vapeur et la machine révolutionnèrent la production industrielle. La grande industrie moderne supplanta la manufacture; la moyenne bourgeoisie industrielle céda la place aux millionnaires de l'industrie, aux chefs de véritables armées industrielles, aux bourgeois modernes.

La grande industrie a créé le marché mondial, préparé par la découverte de l'Amérique. Le marché mondial accéléra prodigieusement le développement du commerce, de la navigation, des voies de communication. Ce développement réagit à son tour sur l'extension de l'industrie; et, au fur et a mesure que l'industrie, le commerce, la navigation, les chemins de fer se développaient, la bourgeoisie grandissait, décuplant ses capitaux et refoulant à l'arrière-plan les classes léguées par le moyen âge.

La bourgeoisie, nous le voyons, est elle-même le produit d'un long développement, d'une série de révolutions dans le mode de production et les moyens de communication.

A chaque étape de l'évolution que parcourait la bourgeoisie correspondait pour elle un progrès politique. Classe opprimée par le despotisme féodal, association armée s'administrant elle-même dans la commune [5], ici, république urbaine indépendante; là, tiers état taillable et corvéable de la monarchie, puis, durant la période manufacturière. contrepoids de la noblesse dans la monarchie féodale ou absolue, pierre angulaire des grandes monarchies, la bourgeoisie, depuis l'établissement de la grande industrie et du marché mondial, s'est finalement emparée de la souveraineté politique exclusive dans l'Etat représentatif moderne. Le gouvernement moderne n'est qu'un comité qui gère les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière.

La bourgeoisie a joué dans l'histoire un rôle éminemment révolutionnaire.

Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissent l'homme féodal à ses "supérieurs naturels", elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du "paiement au comptant". Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale.

La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu'on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages.

La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité qui recouvrait les relations de famille et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent.

La bourgeoisie a révélé comment la brutale manifestation de la force au moyen âge, si admirée de la réaction, trouva son complément naturel dans la paresse la plus crasse. C'est elle qui, la première, a fait voir ce dont est capable l'activité humaine. Elle a créé de tout autres merveilles que les pyramides d'Egypte, les aqueducs romains, les cathédrales gothiques; elle a mené à bien de tout autres expéditions que les invasions et les croisades [6]

La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l'ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l'époque bourgeoise de toutes les précédentes. Tous les rapports sociaux, figés et couverts de rouille, avec leur cortège de conceptions et d'idées antiques et vénérables, se dissolvent; ceux qui les remplacent vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s'en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés enfin d'envisager leurs conditions d'existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés.

Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations.

Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale. Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour. Elles sont supplantées par de nouvelles industries, dont l'adoption devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisées, industries qui n'emploient plus des matières premières indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus lointaines, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans toutes les parties du globe. A la place des anciens besoins, satisfaits par les produits nationaux, naissent des besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains. A la place de l'ancien isolement des provinces et des nations se suffisant à elles-mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. Et ce qui est vrai de la production matérielle ne l'est pas moins des productions de l'esprit Les oeuvres intellectuelles d'une nation deviennent la propriété commune de toutes. L'étroitesse et l'exclusivisme nationaux deviennent de jour en jour plus impossibles et de la multiplicité des littératures nationales et locales naît une littérature universelle.

Par le rapide perfectionnement des instruments de production et l'amélioration infinie des moyens de communication, la bourgeoisie entraîne dans le courant de la civilisation jusqu'aux nations les plus barbares. Le bon marché de ses produits est la grosse artillerie qui bat en brèche toutes les murailles de Chine et contraint à la capitulation les barbares les plus opiniâtrement hostiles aux étrangers. Sous peine de mort, elle force toutes les nations à adopter le mode bourgeois de production ; elle les force à introduire chez elle la prétendue civilisation, c'est-à-dire à devenir bourgeoises. En un mot, elle se façonne un monde à son image.

La bourgeoisie a soumis la campagne à la ville. Elle a créé d'énormes cités; elle a prodigieusement augmenté la population des villes par rapport à celles des campagnes, et par là, elle a arraché une grande partie de la population à l'abrutissement de la vie des champs. De même qu'elle a soumis la campagne à la ville, les pays barbares ou demi-barbares aux pays civilisés, elle a subordonné les peuples de paysans aux peuples de bourgeois, l'Orient à l'Occident.

La bourgeoisie supprime de plus en plus l'émiettement des moyens de production, de la propriété et de la population. Elle a aggloméré la population, centralisé les moyens de production et concentré la propriété dans un petit nombre de mains. La conséquence totale de ces changements a été la centralisation politique. Des provinces indépendantes, tout juste fédérées entre elles, ayant des intérêts, des lois, des gouvernements, des tarifs douaniers différents, ont été réunies en une seule nation, avec un seul gouvernement, une seule loi, un seul intérêt national de classe, derrière un seul cordon douanier.

La bourgeoisie, au cours de sa domination de classe à peine séculaire, a créé des forces productives plus nombreuses; et plus colossales que l'avaient fait toutes les générations passées prises ensemble. La domestication des forces de la nature, les machines, l'application de la chimie à l'industrie et à l'agriculture, la navigation à vapeur, les chemins de fer, les télégraphes électriques, le défrichement de continents entiers, la régularisation des fleuves, des populations entières jaillies du sol - quel siècle antérieur aurait soupçonné que de pareilles forces productives dorment au sein du travail social ?

Voici donc ce que nous avons vu : les moyens de production et d'échange. sur la base desquels s'est édifiée la bourgeoise, furent créés à l'intérieur de la société féodale. A un certain degré du développement de ces moyens de production et d'échange, les conditions dans lesquelles la société féodale produisait et échangeait, l'organisation féodale de l'agriculture et de la manufacture, en un mot le régime féodal de propriété, cessèrent de correspondre aux forces productives en plein développement. Ils entravaient la production au lieu de la faire progresser. Ils se transformèrent en autant de chaînes. Il fallait les briser. Et on les brisa.

A sa place s'éleva la libre concurrence, avec une constitution sociale et politique appropriée, avec la suprématie économique et politique de la classe bourgeoise.

Nous assistons aujourd'hui à un processus analogue. Les conditions bourgeoises de production et d'échange, le régime bourgeois de la propriété, la société bourgeoise moderne, qui a fait surgir de si puissants moyens de production et d'échange, ressemblent au magicien qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu'il a évoquées. Depuis des dizaines d'années, l'histoire de l'industrie et du commerce n'est autre chose que l'histoire de la révolte des forces productives modernes contre les rapports modernes de production, contre le régime de propriété qui conditionnent l'existence de la bourgeoisie et sa domination. Il suffit de mentionner les crises commerciales qui, par leur retour périodique, menacent de plus en plus l'existence de la société bourgeoise. Chaque crise détruit régulièrement non seulement une masse de produits déjà créés, mais encore une grande partie des forces productives déjà existantes elles-mêmes. Une épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité, s'abat sur la société, - l'épidémie de la surproduction. La société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée; on dirait qu'une famine, une guerre d'extermination lui ont coupé tous ses moyens de subsistance; l'industrie et le commerce semblent anéantis. Et pourquoi ? Parce que la société a trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d'industrie, trop de commerce. Les forces productives dont elle dispose ne favorisent plus le régime de la propriété bourgeoise; au contraire, elles sont devenues trop puissantes pour ce régime qui alors leur fait obstacle; et toutes les fois que les forces productives sociales triomphent de cet obstacle, elles précipitent dans le désordre la société bourgeoise tout entière et menacent l'existence de la propriété bourgeoise. Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D'un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives; de l'autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. A quoi cela aboutit-il ? A préparer des crises plus générales et plus formidables et à diminuer les moyens de les prévenir. Les armes dont la bourgeoisie s'est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd'hui contre la bourgeoisie elle-même.

Mais la bourgeoisie n'a pas seulement forgé les armes qui la mettront à mort; elle a produit aussi les hommes qui manieront ces armes, les ouvriers modernes, les prolétaires.

A mesure que grandit la bourgeoisie, c'est-à-dire le capital, se développe aussi le prolétariat, la classe des ouvriers modernes qui ne vivent qu'à la condition de trouver du travail et qui n'en trouvent que si leur travail accroît le capital. Ces ouvriers, contraints de se vendre au jour le jour, sont une marchandise, un article de commerce comme un autre; ils sont exposés, par conséquent, à toutes les vicissitudes de la concurrence, à toutes les fluctuations du marché.

Le développement du machinisme et la division du travail, en faisant perdre au travail de l'ouvrier tout caractère d'autonomie, lui ont fait perdre tout attrait. Le producteur devient un simple accessoire de la machine, on n'exige de lui que l'opération la plus simple, la plus monotone, la plus vite apprise. Par conséquent, ce que coûte l'ouvrier se réduit, à peu de chose près, au coût de ce qu'il lui faut pour s'entretenir et perpétuer sa descendance. Or, le prix du travail [7], comme celui de toute marchandise, est égal à son coût de production. Donc, plus le travail devient répugnant, plus les salaires baissent. Bien plus, la somme de labeur s'accroît avec le développement du machinisme et de la division du travail, soit par l'augmentation des heures ouvrables, soit par l'augmentation du travail exigé dans un temps donné, l'accélération du mouvement des machines, etc.

L'industrie moderne a fait du petit atelier du maître artisan patriarcal la grande fabrique du capitalisme industriel. Des masses d'ouvriers, entassés dans la fabrique, sont organisés militairement. Simples soldats de l'industrie, ils sont placés sous la surveillance d'une hiérarchie complète de sous-officiers et d'officiers. Ils ne sont pas seulement les esclaves de la classe bourgeoise, de l'Etat bourgeois, mais encore, chaque jour, à chaque heure, les esclaves de la machine, du contremaître et surtout du bourgeois fabricant lui-même. Plus ce despotisme proclame ouvertement le profit comme son but unique, plus il devient mesquin, odieux, exaspérant.

Moins le travail exige d'habileté et de force, c'est-à-dire plus l'industrie moderne progresse, et plus le travail des hommes est supplanté par celui des femmes et des enfants. Les distinctions d'âge et de sexe n'ont plus d'importance sociale pour la classe ouvrière. Il n'y a plus que des instruments de travail, dont le coût varie suivant l'âge et le sexe.

Une fois que l'ouvrier a subi l'exploitation du fabricant et qu'on lui a compté son salaire, il devient la proie d'autres membres de la bourgeoisie : du propriétaire, du détaillant, du prêteur sur gages, etc., etc.

Petits industriels, marchands et rentiers, artisans et paysans, tout l'échelon inférieur des classes moyennes de jadis, tombent dans le prolétariat; d'une part, parce que leurs faibles capitaux ne leur permettant pas d'employer les procédés de la grande industrie, ils succombent dans leur concurrence avec les grands capitalistes; d'autre part, parce que leur habileté technique est dépréciée par les méthodes nouvelles de production. De sorte que le prolétariat se recrute dans toutes les classes de la population.

Le prolétariat passe par différentes phases d'évolution. Sa lutte contre la bourgeoisie commence avec son existence même.

La lutte est engagée d'abord par des ouvriers isolés, ensuite par les ouvriers d'une même fabrique, enfin par les ouvriers d'une même branche d'industrie, dans une même localité, contre le bourgeois qui les exploite directement. Ils ne dirigent pas seulement leurs attaques contre les rapports bourgeois de production : ils les dirigent contre les instruments de production eux-mêmes; ils détruisent les marchandises étrangères qui leur font concurrence, brisent les machines, brûlent les fabriques et s'efforcent de reconquérir la position perdue de l'artisan du moyen age.

A ce stade, le prolétariat forme une masse disséminée à travers le pays et émiettée par la concurrence. S'il arrive que les ouvriers se soutiennent par l'action de masse, ce n'est pas encore là le résultat de leur propre union, mais de celle de la bourgeoisie qui, pour atteindre ses fins politiques propres, doit mettre en branle le prolétariat tout entier, et qui possède encore provisoirement le pouvoir de le faire. Durant cette phase, les prolétaires ne combattent donc pas leurs propres ennemis, mais les ennemis de leurs ennemis, c'est-à-dire les vestiges de la monarchie absolue, propriétaires fonciers, bourgeois non industriels, petits bourgeois. Tout le mouvement historique est de la sorte concentré entre les mains de la bourgeoisie; toute victoire remportée dans ces conditions est une victoire bourgeoise.

Or, le développement de l'industrie, non seulement accroît le nombre des prolétaires, mais les concentre en masses plus considérables; la force des prolétaires augmente et ils en prennent mieux conscience. Les intérêts, les conditions d'existence au sein du prolétariat, s'égalisent de plus en plus, à mesure que la machine efface toute différence dans le travail et réduit presque partout le salaire à un niveau également bas. Par suite de la concurrence croissante des bourgeois entre eux et des crises commerciales qui en résultent, les salaires deviennent de plus en plus instables; le perfectionnement constant et toujours plus rapide de la machine rend la condition de l'ouvrier de plus en plus précaire; les collisions individuelles entre l'ouvrier et le bourgeois prennent de plus en plus le caractère de collisions entre deux classes. Les ouvriers commencent par former des coalitions contre les bourgeois pour la défense de leurs salaires. Ils vont jusqu'à constituer des associations permanentes pour être prêts en vue de rébellions éventuelles. Çà et là, la lutte éclate en émeute.

Parfois, les ouvriers triomphent; mais c'est un triomphe éphémère. Le résultat véritable de leurs luttes est moins le succès immédiat que l'union grandissante des travailleurs Cette union est facilitée par l'accroissement des moyens de communication qui sont créés par une grande industrie et qui permettent aux ouvriers de localités différentes de prendre contact. Or, il suffit de cette prise de contact pour centraliser les nombreuses luttes locales, qui partout revêtent le même caractère, en une lutte nationale, en une lutte de classes. Mais toute lutte de classes est une lutte politique, et l'union que les bourgeois du moyen âge mettaient des siècles à établir avec leurs chemins vicinaux, les prolétaires modernes la réalisent en quelques années grâce aux chemins de fer.

Cette organisation du prolétariat en classe, et donc en parti politique, est sans cesse détruite de nouveau par la concurrence que se font les ouvriers entre eux. Mais elle renaît toujours, et toujours plus forte, plus ferme, plus puissante. Elle profite des dissensions intestines de la bourgeoisie pour l'obliger à reconnaître, sous forme de loi, certains intérêts de la classe ouvrière : par exemple le bill de dix heures en Angleterre.

En général, les collisions qui se produisent dans la vieille société favorisent de diverses manières le développement du prolétariat. La bourgeoisie vit dans un état de guerre perpétuel; d'abord contre l'aristocratie, puis contre ces fractions de la bourgeoisie même dont les intérêts entrent en conflit avec le progrès de l'industrie, et toujours, enfin, contre la bourgeoisie de tous les pays étrangers. Dans toutes ces luttes, elle se voit obligée de faire appel au prolétariat, de revendiquer son aide et de l'entraîner ainsi dans le mouvement politique. Si bien que la bourgeoisie fournit aux prolétaires les éléments de sa propre éducation, c'est-à-dire des armes contre elle-même.

De plus, ainsi que nous venons de le voir, des fractions entières de la classe dominante sont, par le progrès de l'industrie, précipitées dans le prolétariat, ou sont menacées, tout au moins, dans leurs conditions d'existence. Elles aussi apportent au prolétariat une foule d'éléments d'éducation.

Enfin, au moment où la lutte des classes approche de l'heure décisive, le processus de décomposition de la classe dominante, de la vieille société tout entière, prend un caractère si violent et si âpre qu'une petite fraction de la classe dominante se détache de celle-ci et se rallie à la classe révolutionnaire, à la classe qui porte en elle l'avenir. De même que, jadis, une partie de la noblesse passa à la bourgeoisie, de nos jours une partie de la bourgeoisie passe au prolétariat, et, notamment, cette partie des idéologues bourgeois qui se sont haussés jusqu'à la compréhension théorique de l'ensemble du mouvement historique.

De toutes les classes qui, à l'heure présente, s'opposent à la bourgeoisie, le prolétariat seul est une classe vraiment révolutionnaire. Les autres classes périclitent et périssent avec la grande industrie; le prolétariat, au contraire, en est le produit le plus authentique.

Les classes moyennes, petits fabricants, détaillants, artisans, paysans, tous combattent la bourgeoisie parce qu'elle est une menace pour leur existence en tant que classes moyennes. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices; bien plus, elles sont réactionnaires : elles cherchent à faire tourner à l'envers la roue de l'histoire. Si elles sont révolutionnaires, c'est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles défendent alors leurs intérêts futurs et non leurs intérêts actuels; elles abandonnent leur propre point de vue pour se placer à celui du prolétariat.

Quant au lumpenprolétariat [8], ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société, il peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne; cependant, ses conditions de vie le disposeront plutôt à se vendre à la réaction.

Les conditions d'existence de la vieille société sont déjà détruites dans les conditions d'existence du prolétariat. Le prolétaire est sans propriété; ses relations avec sa femme et ses enfants n'ont plus rien de commun avec celles de la famille bourgeoise; le travail industriel moderne, l'asservissement de l'ouvrier au capital, aussi bien en Angleterre qu'en France, en Amérique qu'en Allemagne, dépouillent le prolétaire de tout caractère national. Les lois, la morale, la religion sont à ses yeux autant de préjugés bourgeois derrière lesquels se cachent autant d'intérêts bourgeois.

Toutes les classes qui, dans le passé, se sont emparées du pouvoir essayaient de consolider leur situation acquise en soumettant la société aux conditions qui leur assuraient leurs revenus propres. Les prolétaires ne peuvent se rendre maîtres des forces productives sociales qu'en abolissant leur propre mode d'appropriation d'aujourd'hui et, par suite, tout le mode d'appropriation en vigueur jusqu'à nos jours. Les prolétaires n'ont rien à sauvegarder qui leur appartienne, ils ont à détruire toute garantie privée, toute sécurité privée antérieure.

Tous les mouvements historiques ont été, jusqu'ici, accomplis par des minorités ou au profit des minorités. Le mouvement prolétarien est le mouvement spontané de l'immense majorité au profit de l'immense majorité. Le prolétariat, couche inférieure de la société actuelle, ne peut se soulever, se redresser, sans faire sauter toute la superstructure des couches qui constituent la société officielle.

La lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, bien qu'elle ne soit pas, quant au fond, une lutte nationale, en revêt cependant tout d'abord la forme. Il va sans dire que le prolétariat de chaque pays doit en finir, avant tout, avec sa propre bourgeoisie.

En esquissant à grands traits les phases du développement du prolétariat, nous avons retracé l'histoire de la guerre civile, plus ou moins larvée, qui travaille la société actuelle jusqu'à l'heure où cette guerre éclate en révolution ouverte, et où le prolétariat fonde sa domination par le renversement violent de la bourgeoisie.

Toutes les sociétés antérieures, nous l'avons vu, ont reposé sur l'antagonisme de classes oppressives et de classes opprimées. Mais, pour opprimer une classe, il faut pouvoir lui garantir des conditions d'existence qui lui permettent, au moins, de vivre dans la servitude. Le serf, en plein servage, est parvenu a devenir membre d'une commune, de même que le petit-bourgeois s'est élevé au rang de bourgeois, sous le joug de l'absolutisme féodal. L'ouvrier moderne au contraire, loin de s'élever avec le progrès de l'industrie, descend toujours plus bas, au-dessous même des conditions de vie de sa propre classe. Le travailleur devient un pauvre, et le paupérisme s'accroît plus rapidement encore que la population et la richesse. Il est donc manifeste que la bourgeoisie est incapable de remplir plus longtemps son rôle de classe dirigeante et d'imposer à la société, comme loi régulatrice, les conditions d'existence de sa classe. Elle ne peut plus régner, parce qu'elle est incapable d'assurer l'existence de son esclave dans le cadre de son esclavage, parce qu'elle est obligée de le laisser déchoir au point de devoir le nourrir au lieu de se faire nourrir par lui. La société ne peut plus vivre sous sa domination, ce qui revient à dire que l'existence de la bourgeoisie n'est plus compatible avec celle de la société.

L'existence et la domination de la classe bourgeoise ont pour condition essentielle l'accumulation de la richesse aux mains des particuliers, la formation et l'accroissement du Capital; la condition d'existence du capital, c'est le salariat. Le salariat repose exclusivement sur la concurrence des ouvriers entre eux. Le progrès de l' industrie, dont la bourgeoisie est l'agent sans volonté propre et sans résistance, substitue à l'isolement des ouvriers résultant de leur concurrence, leur union révolutionnaire par l'association. Ainsi, le développement de la grande industrie sape, sous les pieds de la bourgeoisie, le terrain même sur lequel elle a établi son système de production et d'appropriation. Avant tout, la bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du prolétariat sont également inévitables.


Cela est un peu obsolète... Car on a vu avec les 30 glorieuses que des métiers qualifiés pouvaient naître, mais avec l'arrivé des société post-industrielle on perd cette qualification....
Mais c'est du détail.

Outre ça :

Quand les champions de la féodalité démontrent que le mode d'exploitation féodal était autre que celui de la bourgeoisie, ils n'oublient qu'une chose : c'est que la féodalité exploitait dans des circonstances et des conditions tout à fait différentes et aujourd'hui périmées. Quand ils font remarquer que, sous le régime féodal, le prolétariat moderne n'existait pas, ils n'oublient qu'une chose : c'est que la bourgeoisie, précisément, a nécessairement jailli de leur organisation sociale.

On nous vante les mérites du corporatisme tout en taisant l'origine des Franc-Maçon, qui ont émergée pour répondre aux problèmes de ce système de guildes. Autrement dit la société actuelle et ses maux, est l'anti-thèse de la société précédente !
La réponse adolescente à la société ancienne et ses maux...... La bürgerliche Gesellschaft se pose en s'opposant à l'ancien régime.

La solution n'est pas le retour à la thèse mais la synthèse, a réconciliation. Le négation de la bürgerliche Gesellschaft qui est négation de la société féodale et de l'ancien régime !
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Message par La Durbelière Mar 9 Juin - 22:36

Plaristes a écrit:
Après je pourrais vous détailler comment l'AF a reçu de l'argent des nazis pour son anti-sémitiste et régionalisme. Et plein d'autre chose,mais bon... Ça vous donne le ton sur ce que fut le royalisme.

Cela m'étonnerait fort, vous avez des preuves ?
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Message par Merl1 Mer 10 Juin - 2:32

Jean Jaurès a écrit:Vous devriez être heureux, il n'y a plus de roi aujourd'hui.

Il ne règne pas, nuance....
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Message par Plaristes Evariste Mer 10 Juin - 11:07

La Durbelière a écrit:

Cela m'étonnerait fort, vous avez des preuves ?

Pour répondre aux preuves je vous demande de vous renseigner sur l'indépendantisme breton, tous les mouvements régionalistes bretons étaient financés par les nazis y compris l'AF :

https://politique.forum-actif.net/t27246-l-action-francaise-financee-par-les-nazis
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Message par Plaristes Evariste Mer 10 Juin - 12:02

Sinon c'est fort de café d'appeler communistes traite alors que les royalistes avaient voté contre l'augmentation des fond de guerre dans les années 30. Alors que les communistes avaient voté pour.

L'argument des royalistes était l'argument capitulard habituel : Le pacifisme.
Napoléon III disait déjà quand ces dernier parlaient de paix en europe.
"L'Europe l’Europe l’Europe... Quand on parle d’Europe on Parle de l’Allemagne."
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Message par La Durbelière Mer 10 Juin - 12:17

Plaristes a écrit:Sinon c'est fort de café d'appeler communistes traite alors que les royalistes avaient voté contre l'augmentation des fond de guerre dans les années 30. Alors que les communistes avaient voté pour.

Qu'appelez-vous les royalistes ? Il y avait des députés royalistes en 1930 ?

Plaristes a écrit:L'argument des royalistes était l'argument capitulard habituel : Le pacifisme.

Vous pensez que les guerres mondiales étaient une bonne chose ? N'ont-elles pas détruit l'Europe ?

Plaristes a écrit:Napoléon III disait déjà quand ces dernier parlaient de paix en europe.
"L'Europe l’Europe l’Europe... Quand on parle d’Europe on Parle de l’Allemagne."

On le voit bien avec l'UE ;)
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Message par Plaristes Evariste Mer 10 Juin - 12:19

Alpha55 a écrit:Bon, on va oublier la désertion de Thorez en 39 et en pleine guerre (il aurait du être fusillé à la Libération), on va oublier les sabotages dans les usines de guerre en 38,  on va oublier les sabotages commis sur les armes destinées à l'armée française en Indochine, la complicité avec le FLN pendant les guerre d'Algérie...
Le PCF a ouvertement trahi la France ! Il aurait du être dissous depuis longtemps !

Thorez est parti en URSS comme De Gaulle est parti au RU !
concernant le sabotage des usines, c'est parce-que Dalladier avait décidé d'envoyer des armes aux Finlandais, alliés d'Hitler sur le front Nord. Renault Vendait des Tanks aux allemands (Il avait serré la main d'Hitelr dès 35), et les Wendels faisaient passer le Beauxite à travers la frontière suisse.

Les forces alliées envoient 500 canons 700 avions et 6 000 mitrailleuses à la Finlande.
Weygand se rend en Syrie pour préparer un assaut par le sud et la mère noire pour atteindre le Caucase !

Le général Serigny écrit :
Les communistes sont-ils des traîtres ? Unknown

Il écrit ça pendant qu'on est en guerre avec l'allemagne et pour rappel la Russie n'est pas alliée de l’Allemagne il y a juste eu un pacte de non agression comme le Ru et la France en ont signé bien avant l'URSS.
Preuve que nos généraux n'étaient pas incompétents mais bien du côté de l’ennemi.
Ils prévoyaient d'envoyer 500 000 hommes en Filande.



D’ailleurs selon une revue gaulliste :

Les communistes sont-ils des traîtres ? Unknown

-Petite encyclopédie politique du monde, Ed. Chanteclair, Rio de Janeiro, 1943, p.136.
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Message par Plaristes Evariste Mer 10 Juin - 12:29

Durbelière a écrit:Qu'appelez-vous les royalistes ? Il y avait des députés royalistes en 1930 ?

Basiquement royalistes et fascistes se confondaient, la droite républicaine s'était effondré un peu comme le P.S en 2017, faute de finacement de la haute bourgeoisie.

Les royalistes et fascsites s'étaient réunis dans le mouvement anti-parlementariste. Les parlementaires anti-parlementaristes avaient une cocarde : "Je ne suis pas député". L'hypocrysie totale, plongeant dans la corruption république bourgeoise tout en dénonçant la corruption de l'opposition.

Si le mouvement républicains s'était constitué d'ancien royalistes, les mouvement monarchistes de l'époque regorgeaient d'ancien républicains.



Guillemin disjoncte un peu car il soutient la socialope Blum mais à part ça il a raison dans les grande ligne.

Au moment de la militarisation de la Rhénanie, Maurras écrira : "Pas de Croisade Juive".
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Message par La Durbelière Mer 10 Juin - 18:32

Mais ne pensez-vous pas que ces gens ont trahi le royalisme ?
Normalement un royaliste ne doit pas participer aux institutions de la république, qu'il est censé désapprouver.
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Message par Plaristes Evariste Mer 10 Juin - 19:45

La Durbelière a écrit:Mais ne pensez-vous pas que ces gens ont trahi le royalisme ?
Normalement un royaliste ne doit pas participer aux institutions de la république, qu'il est censé désapprouver.

En regardant le financement des mouvements politique royalistes depuis la révolution Française et surtout l'apparition de la dictature de la banque de France sous Napoléon, je crois bien qu'ils ne l'ont jamais aussi bien incarné.


Pour ça que du côté des socialistes, entre toqueville Frédéric Bastiat & co. Et les Josèphe de Maistre on ne fait pas la différence. Pour nous les Royalistes ne valent pas plus que Gaston de Galiffet !


Dernière édition par Plaristes le Mer 10 Juin - 23:01, édité 2 fois
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Message par Valériande desmarets Mer 10 Juin - 20:25

Les gens qui se contente de copier/coller les articles du contrepoint en s'en appropriant la paternité, je m'en méfie, vous ne pouvez pas savoir à quel point !
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Message par Cécile de Polignac Mer 10 Juin - 20:41

Plaristes a écrit:

En regardant le financement des mouvements politique royalistes depuis la révolution Française et surtout l'apparition de la dictature de la banque de France sous Napoléon, je crois bien qu'ils ne l'ont jamais aussi bien incarné.

[quote="Plaristes"]
Tous les mouvements de tous les bords sont soudoyés par la finance qui mène la danse, vous n'avez pas compris cela ?
La banque "de France", en fait la banque Rotschild.

Plaristes a écrit:
Pour ça que du côté des socialistes, entre toqueville Frédéric Bastia & co. Et les Josèphe de Mestre on ne fait pas la différence. Pour nous les Royalistes ne valent pas plus que Gaston de Galifé !

C'est qui lui ?
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Message par Plaristes Evariste Mer 10 Juin - 23:13

Cécile de Polignac a écrit:Tous les mouvements de tous les bords sont soudoyés par la finance qui mène la danse, vous n'avez pas compris cela ?

Il fut un temps où le PCF fut l'exception, il marchait de part les cotisations des adhérents et des aides financières du pays ayant établit le socialiste (si la France avait été socialiste elle aurait financé les partis révolutionnaires des autres peuples opprimés) Autrement dit on a été la seule forcé indépendante de l'état bourgeois. Jusqu'à la déchéance du PCF et son dépérissement.

Les réformistes de l'entre-deux guerre étaient dépendant du grand patronat en ce qui concernait le financement de leur presse.

Et il faut arrêter la fixette avec les Rothschild, il faudrait aussi regarder du côté des Wendels, et du Baron d'Antoine Sellière. Le flirte antisémite limite la vision, et ne permet pas de comprendre ce que fut le nazisme.

Manifeste :
Quand les champions de la féodalité [...]

Aussi dans la lutte politique prennent-ils une part active à toutes les mesures de violence contre la classe ouvrière. Et dans leur vie de tous les jours, en dépit de leur phraséologie pompeuse, ils s'accommodent très bien de cueillir les pommes d'or et de troquer la fidélité, l'amour et l'honneur contre le commerce de la laine, de la betterave à sucre et de l'eau-de-vie

[...][5] Cela concerne principalement l'Allemagne où l'aristocratie agraire et les hobereaux exploitent la majeure partie de leurs terres pour leur propre compte, à l'aide des gérants; ils sont en outre de gros propriétaires de sucreries et d'entreprises vinicoles. Les plus riches aristocrates anglais n'en sont pas encore là; toutefois ils savent comment il faut récupérer les pertes occasionnées par les chutes de rente, en se faisant représenter par des fondateurs de sociétés anonymes plus ou moins douteuses (Note d'Engels pour l'édition anglaise de 1888.)


En 1914 il y a l'impôt sur le revenu, côté à côte républicains libéraux et royalistes se sont opposés aux secret des fortunes.
Quand de Gaulle annonça qu'il ne restaurerait pas la monarchie, le dernier héritier de la couronne, réalisa son vœux que s'il ne serait pas roi, il n'aurait que ses mouchoir pour pleurer, il mourru avant d'avoir pu liquider toutes ses possession immobilières.


Pour ce qui suit. les socialistes regardes les bouchers de 1848 et de la commune. Et l'ont voit que royaliste et républicains libéraux marchent main dans la main.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_de_Maistre

(J'ai corrigé les noms)

D'ailleurs le père de la philosophie des royalistes après la révolution est Franc-Maçon.

Le vice de l'état bourgeois, est la dissolution du grand état, qui se resserre autour de l'état bourgeois profond et des membres gouvernement.
Ce que les royaliste propose est de changer la forme du gouvernement, sans aucune garantie de contrôle sur l'état bourgeois autre qu'un fanatisme cléricale des plus nauséabond et dont son efficacité est des plus questionnable quand il défend cœur et âme la propriété bourgeoise (propriété privée des grand moyens de production.) l'atomisation de l'état nation au profit des régions (ce qui depuis l'époque des Fronde, et les tentatives récentes de l'union européenne de tuer la France avec l'eurorégionalisme devraient être considéré comme une immense connerie)
Et un modèle d'organisation du travail obsolète et périmé, on a vu ce que donnait le corporatisme dans la France de Vichy et L’Italie fasciste, cela n'endigue en rien le pouvoir de l'état profond bourgeois tout au contraire.

Autrement dit le royalisme tel qu'il se présente aujourd'hui, correspond à la définition du fascisme, anti-capitalisme de façade, visant saigner le peuple de la manière la plus profonde qui soit. C'est à dire qu'il ne faut pas se fier aux opération de l'AF à Laoctère, comme on ne se fie point au front populaire d'Onfray.


@Valériande Desmarais. A part les extrait de Clouscard et du manifeste j'ai tout écrit moi même dans des MP à Isabelle, elle a ensuite utilisé mon Compte pour reposter ce que je lui avait envoyer.

La première réponse directe de ma part suit celle de Merlu, merlu que je connais déjà.
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Message par Cécile de Polignac Jeu 11 Juin - 0:07

Plaristes a écrit:

Il fut un temps où le PCF fut l'exception, il marchait de part les cotisations des adhérents et des aides financières du pays ayant établit le socialiste

Oui le PCF c'était surtout la vente du muguet, c'est bien connu.
Sinon vous êtes sérieux là ?

Plaristes a écrit:
(si la France avait été socialiste elle aurait financé les partis révolutionnaires des autres peuples opprimés) Autrement dit on a été la seule forcé indépendante de l'état bourgeois. Jusqu'à la déchéance du PCF et son dépérissement.

Elle aurait été sous la tutelle de Moscou, voilà tout.


Plaristes a écrit:
Et il faut arrêter la fixette avec les Rothschild, il faudrait aussi regarder du côté des Wendels, et du Baron d'Antoine Sellière. Le flirte antisémite limite la vision, et ne permet pas de comprendre ce que fut le nazisme.

Donc si un Juif agit mal il est interdit de dénoncer son action sous peine d'être antisémite ?
A moins que vous ne souteniez que les Juifs ne font jamais aucun mal ?
Par hasard n'en seriez-vous pas un ?

Plaristes a écrit:
Aussi dans la lutte politique prennent-ils une part active à toutes les mesures de violence contre la classe ouvrière. Et dans leur vie de tous les jours, en dépit de leur phraséologie pompeuse, ils s'accommodent très bien de cueillir les pommes d'or et de troquer la fidélité, l'amour et l'honneur contre le commerce de la laine, de la betterave à sucre et de l'eau-de-vie.

Les roycos sont des méchants profiteurs et les cocos des âmes pures et désintéressées, ouvrant leurs Datchas à toute la misère du monde, c'est bien connu.
Vous êtes vraiment aussi naïf ou vous forcez le trait ?

Plaristes a écrit:
Pour ce qui suit. les socialistes regardes les bouchers de 1848 et de la commune. Et l'ont voit que royaliste et républicains libéraux marchent main dans la main.

La Commune c'était pas des bouchers ?
Ils ont pillés, massacrés et détruit des chefs-d'oeuvre inestimables.
Thiers a été trop bon avec cette racaille inculte.

Plaristes a écrit:
D'ailleurs le père de la philosophie des royalistes après la révolution est Franc-Maçon.

Seriez-vous un obsédé du complot judéo-maçonnique ?

Plaristes a écrit:
Ce que les royaliste propose est de changer la forme du gouvernement, sans aucune garantie de contrôle sur l'état bourgeois autre qu'un fanatisme cléricale des plus nauséabond

Et votre haine viscérale de l'Eglise elle est comment ?

Plaristes a écrit:
Autrement dit le royalisme tel qu'il se présente aujourd'hui, correspond à la définition du fascisme, anti-capitalisme de façade, visant saigner le peuple de la manière la plus profonde qui soit. C'est à dire qu'il ne faut pas se fier aux opération de l'AF à Laoctère, comme on ne se fie point au front populaire d'Onfray.

A quoi vous fiez-vous donc ? Parce que les cocos y a plus grand-chose non ?

Plaristes a écrit:
La première réponse directe de ma part suit celle de Merlu, merlu que je connais déjà.

Ah bon ?
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Message par Merl1 Jeu 11 Juin - 2:58

Durbelière a écrit:Qu'appelez-vous les royalistes ? Il y avait des députés royalistes en 1930 ?

Non

Il y a bien eus un groupe monarchiste (nuance) jusqu'en 1919, ensuite ce n'est plus une force à l'Assemblée.


Plaristes a écrit:
Basiquement royalistes et fascistes se confondaient, la droite républicaine s'était effondré

Grosse connerie.

Le seul parti fasciste français d'importance d'avant guerre est le Parti Populaire Français de Doriot qui était un ancien communiste....
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Message par Alpha55 Jeu 11 Juin - 8:48

FAB42 a écrit:
Alpha55 a écrit:Bon, on va oublier la désertion de Thorez en 39 et en pleine guerre (il aurait du être fusillé à la Libération), on va oublier les sabotages dans les usines de guerre en 38,  on va oublier les sabotages commis sur les armes destinées à l'armée française en Indochine, la complicité avec le FLN pendant les guerre d'Algérie...
Le PCF a ouvertement trahi la France ! Il aurait du être dissous depuis longtemps !
Ce que vous dites est vrai mais il a aussi participé aux mouvements de Résistance... C'est plus compliqué qu'il n'y paraît...


Oui, mais à partir du 22 juin 1941 ! 1941 ! Et après en avoir reçu l'ordre depuis Moscou ! Tout simplement pour aider l'armée rouge sur le front de l'Est en créant un abcès de fixation à l'Ouest ! Et en vue d'une prise du pouvoir à la libération, comme il l'avait fait dans les pays d'Europe centrale !
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Message par Plaristes Evariste Jeu 11 Juin - 9:15

Alpha55 a écrit:
FAB42 a écrit:
Alpha55 a écrit:Bon, on va oublier la désertion de Thorez en 39 et en pleine guerre (il aurait du être fusillé à la Libération), on va oublier les sabotages dans les usines de guerre en 38,  on va oublier les sabotages commis sur les armes destinées à l'armée française en Indochine, la complicité avec le FLN pendant les guerre d'Algérie...
Le PCF a ouvertement trahi la France ! Il aurait du être dissous depuis longtemps !
Ce que vous dites est vrai mais il a aussi participé aux mouvements de Résistance... C'est plus compliqué qu'il n'y paraît...


Oui, mais à partir du 22 juin 1941 ! 1941 ! Et après en avoir reçu l'ordre depuis Moscou ! Tout simplement pour aider l'armée rouge sur le front de l'Est en créant un abcès de fixation à l'Ouest ! Et en vue d'une prise du pouvoir à la libération, comme il l'avait fait dans les pays d'Europe centrale !


Non actuellement l'O.S, le FN, et les FTP MOI, ont résisté dès 40 sous forme de bande organisé. Basiquement c'était al SEULE résistance organisée.

Vous oublier que pour collaborer il faut être 2, et que les éllucubration de quelques camarades paumés du à la décapitation du PCF par le collabo dalladier, n'ont pas trouvé écho chez les nazis.
De plus même de Gaulle a un moment appellé à ne pas tuer de nazi.

A l'inverse l'AF a collaboré depuis avant la guerre.
Maurras et bien d'autre groupes royalistes disaient : On ne fera pas la "guerre des juifs", argumentant que si on détruisait l’Allemagne elle tomberait sous les coups des "Judéo-Bolshéviks".
Ils parlaient même de croisade des juifs et ça depuis le ré-armement de la réhanie !
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Message par Plaristes Evariste Jeu 11 Juin - 9:25

Merlu a écrit:Le seul parti fasciste français d'importance d'avant guerre est le Parti Populaire Français de Doriot qui était un ancien communiste....

La tendance sorelienne était la plus forte en unité pas en nombre.

Mais il y avait tout un tas de petit partis dispersés.
Fédération nationale catholique
Le Faisceau (ses lien avec le milieu syndical fera que les masses prolétaires en prendrons le contrôle et el parti cessera d'être..)
Solidarité française.
Parti de la république autoritaire (anti-parlementariste veut juste un président élu..)
Parti franciste
Parti agraire et paysan français
La JP
L'AF caractérisé par son catholicisme incroyant.

A savoir que le front de la liberté a du faire une coalition, le PPF du Sorelien Doriot ne tenait pas tout seul.
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Message par Alpha55 Jeu 11 Juin - 10:14

L'OS a été chargée surtout de la poursuite des "camarades" entrés en résistance sans attendre les "ordres" du PCF, venant de Moscou !
Les FTP ne verront leur activité "résistante" qu'aprés le 21 juin 41 !
La première résistance organisée a été celle de Dungler ,en Alsace, qui a d'ailleurs était financée par... Pétain lui-même ! Puis a suivi celle des 2ème Bureaux de l'Armée de l'armistice et des Français... de droite ! J'avais en ma possession des tracts du PCF appelant à collaborer avec "le soldat allemand", et à lutter contre "Les Juifs responsables de la guerre contre Hitler" allié à l'époque de Staline !
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