Coup d'État au Mali ? (2020)
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Coup d'État au Mali ? (2020)
Mali : Le président Keïta et le Premier ministre arrêtés, selon un chef de la « mutinerie » en cours à Bamako
Au Mali, des soldats ont pris le contrôle ce mardi d’un camp militaire proche de Bamako, faisant craindre une tentative de coup d’Etat. Selon ces militaires en révolte, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre, Boubou Cissé, ont été « arrêtés », en fin d’après-midi à dans la capitale.
« Nous pouvons vous dire que le président et le Premier ministres sont sous notre contrôle. Nous les avons arrêtés chez lui » (au domicile du chef de l’Etat), a déclaré ce militaire ayant requis l’anonymat. « IBK (le président Keïta) et son Premier ministre sont dans un blindé en route pour Kati », camp militaire où la mutinerie a débuté dans la matinée.
Des hauts-gradés de l’armée arrêtés
En milieu d’après-midi, la situation restait confuse dans la capitale malienne et dans sa banlieue. Une chose est sûre : des militaires ont pris le contrôle dans la matinée du camp Soundiata Keïta, situé à Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako. « Des militaires en colère ont pris les armes au camp de Kati et ont tiré en l’air. Ils étaient nombreux et très nerveux », a expliqué à l’AFP un médecin de l’hôpital de la ville.
Les raisons de ce coup de colère n’étaient pas immédiatement claires. Ces militaires ont ensuite bouclé les accès de la garnison, selon un correspondant de l’AFP sur place. Un militaire faisant partie de ceux ayant pris le contrôle du camp a affirmé à l’AFP qu’ils détenaient « plusieurs hauts-gradés de l’armée, arrêtés par les frondeurs ».
Après l’annonce de la prise de contrôle du camp de Kati, des manifestants se sont rassemblés sur la place de l’Indépendance de Bamako, épicentre de la contestation depuis juin, pour réclamer à nouveau le départ du président Keïta, a constaté un correspondant de l’AFP. Le cabinet d’avocats du ministre de la Justice, Kassoum Tapo, a été incendié.
Une crise sociale profonde
Depuis plusieurs semaines, une coalition hétéroclite d’opposants politiques, de guides religieux et de membres de la société civile multiplie les manifestations pour réclamer le départ du président Keïta, accusé de mauvaise gestion. A cela s’ajoute une « situation sociale délétère », selon la dirigeante syndicale Sidibé Dédéou Ousmane.
Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques du Mali (M5-RFP), qui mène cette contestation, a refusé jeudi dernier une rencontre avec le président Keïta, fixant notamment comme préalable la fin de la « répression » contre ses militants. Le week-end du 10 juillet, une manifestation à l’appel du Mouvement du 5 juin a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers.
Les pays voisins appellent au calme
La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice au Mali, a dit dans un communiqué suivre « avec une grande préoccupation » la situation, « avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe ». L’organisation régionale appelle « les militaires à regagner sans délai leurs casernes » et « rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel », invitant les « militaires à demeurer dans une posture républicaine ».
La France a réagi, condamnant ce mardi « avec la plus grande fermeté » la « mutinerie » et réaffirmant « avec force son plein attachement à la souveraineté et à la démocratie maliennes », selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères publiée. Le président français Emmanuel Macron a exprimé « son plein soutien aux efforts de médiation en cours de la CEDEAO », a indiqué ce mardi l’Elysée. Le chef de l’Etat « suit attentivement la situation et condamne la tentative de mutinerie en cours », a ajouté la présidence.
https://www.20minutes.fr/monde/2842051-20200818-mali-president-keita-premier-ministre-arretes-selon-chef-mutinerie-cours-bamako?utm_term=Autofeed&xtref=twitter.com&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1597772950
Au Mali, des soldats ont pris le contrôle ce mardi d’un camp militaire proche de Bamako, faisant craindre une tentative de coup d’Etat. Selon ces militaires en révolte, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre, Boubou Cissé, ont été « arrêtés », en fin d’après-midi à dans la capitale.
« Nous pouvons vous dire que le président et le Premier ministres sont sous notre contrôle. Nous les avons arrêtés chez lui » (au domicile du chef de l’Etat), a déclaré ce militaire ayant requis l’anonymat. « IBK (le président Keïta) et son Premier ministre sont dans un blindé en route pour Kati », camp militaire où la mutinerie a débuté dans la matinée.
Des hauts-gradés de l’armée arrêtés
En milieu d’après-midi, la situation restait confuse dans la capitale malienne et dans sa banlieue. Une chose est sûre : des militaires ont pris le contrôle dans la matinée du camp Soundiata Keïta, situé à Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako. « Des militaires en colère ont pris les armes au camp de Kati et ont tiré en l’air. Ils étaient nombreux et très nerveux », a expliqué à l’AFP un médecin de l’hôpital de la ville.
Les raisons de ce coup de colère n’étaient pas immédiatement claires. Ces militaires ont ensuite bouclé les accès de la garnison, selon un correspondant de l’AFP sur place. Un militaire faisant partie de ceux ayant pris le contrôle du camp a affirmé à l’AFP qu’ils détenaient « plusieurs hauts-gradés de l’armée, arrêtés par les frondeurs ».
Après l’annonce de la prise de contrôle du camp de Kati, des manifestants se sont rassemblés sur la place de l’Indépendance de Bamako, épicentre de la contestation depuis juin, pour réclamer à nouveau le départ du président Keïta, a constaté un correspondant de l’AFP. Le cabinet d’avocats du ministre de la Justice, Kassoum Tapo, a été incendié.
Une crise sociale profonde
Depuis plusieurs semaines, une coalition hétéroclite d’opposants politiques, de guides religieux et de membres de la société civile multiplie les manifestations pour réclamer le départ du président Keïta, accusé de mauvaise gestion. A cela s’ajoute une « situation sociale délétère », selon la dirigeante syndicale Sidibé Dédéou Ousmane.
Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques du Mali (M5-RFP), qui mène cette contestation, a refusé jeudi dernier une rencontre avec le président Keïta, fixant notamment comme préalable la fin de la « répression » contre ses militants. Le week-end du 10 juillet, une manifestation à l’appel du Mouvement du 5 juin a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers.
Les pays voisins appellent au calme
La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice au Mali, a dit dans un communiqué suivre « avec une grande préoccupation » la situation, « avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe ». L’organisation régionale appelle « les militaires à regagner sans délai leurs casernes » et « rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel », invitant les « militaires à demeurer dans une posture républicaine ».
La France a réagi, condamnant ce mardi « avec la plus grande fermeté » la « mutinerie » et réaffirmant « avec force son plein attachement à la souveraineté et à la démocratie maliennes », selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères publiée. Le président français Emmanuel Macron a exprimé « son plein soutien aux efforts de médiation en cours de la CEDEAO », a indiqué ce mardi l’Elysée. Le chef de l’Etat « suit attentivement la situation et condamne la tentative de mutinerie en cours », a ajouté la présidence.
https://www.20minutes.fr/monde/2842051-20200818-mali-president-keita-premier-ministre-arretes-selon-chef-mutinerie-cours-bamako?utm_term=Autofeed&xtref=twitter.com&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1597772950
Merl1- Vénérable
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Date d'inscription : 12/07/2011
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
IBK étais pourri c'est certain.
Le suivant le sera t'il davantage, ou un peu moins?
Le suivant le sera t'il davantage, ou un peu moins?
Jikodel- Postulant
- Messages : 291
Date d'inscription : 26/07/2020
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Ce qui est bien à moins de 10 kilomètres de chez moi c'est que je peux aller d'Oran à Bamako en vélo
Zenzid- Habitué
- Messages : 160
Date d'inscription : 22/06/2020
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Ils sont fans de bicyclette à Oran, et même champions du monde de triathlon. Ils partent à la piscine à pieds et rentrent en vélo.
Couillatris Mouchabière- Maître
- Messages : 2632
Date d'inscription : 28/07/2020
Age : 56
Localisation : Champagne !
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Solidarit%C3%A9_africaine_pour_la_d%C3%A9mocratie_et_l%27ind%C3%A9pendance
En 2019, le parti fait part de son opposition à la présence de l'armée française au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane. Le 18 novembre 2019, le bureau politique du parti déclare : « notre Nation réconciliée avec elle-même, devrait pouvoir mobiliser l’ensemble de ses ressources internes tel que prévu par l’Article 6 de notre Constitution de 1992, et recourir à la coopération internationale, y compris avec la Russie, la Chine, l’Iran, la Turquie, la Corée du Nord pour doter nos Famas d’un équipement de défense aérienne, de blindés et autres équipements nécessaires à son efficacité opérationnelle, pour rétablir, avec l’appui d’une MINUSMA libérée du contrôle de la France, la sécurité sur toute l’étendue de notre territoire national. »8,9.
Massacre de Sikasso :
Parti Sadi qui dit au gouvernement, cassez vous, vous servez à rien, vous êtes nul, vous êtes pas foutu de foutre les Djihadistes dehors à force de ramper devant les Français qui pactisent avec les Djihadistes, mais pour tirer sur votre propre peuple, qui demande une solution politique à une situation politique tendue et complexe qui pourrait peut-être balkaniser le pays là vous êtes des champions.
On va mettre les Français dehors, demander à la Russie de nous fournir en matos et on va nettoyer ça nous même.
Merci bien !
https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/mali-apres-la-sanglante-repression-a-sikasso-le-parti-sadi-denonce-la-derive-autoritariste-et-fasciste-du-regime-dibk-soutenu-par-macron/
En 2019, le parti fait part de son opposition à la présence de l'armée française au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane. Le 18 novembre 2019, le bureau politique du parti déclare : « notre Nation réconciliée avec elle-même, devrait pouvoir mobiliser l’ensemble de ses ressources internes tel que prévu par l’Article 6 de notre Constitution de 1992, et recourir à la coopération internationale, y compris avec la Russie, la Chine, l’Iran, la Turquie, la Corée du Nord pour doter nos Famas d’un équipement de défense aérienne, de blindés et autres équipements nécessaires à son efficacité opérationnelle, pour rétablir, avec l’appui d’une MINUSMA libérée du contrôle de la France, la sécurité sur toute l’étendue de notre territoire national. »8,9.
Massacre de Sikasso :
Parti Sadi qui dit au gouvernement, cassez vous, vous servez à rien, vous êtes nul, vous êtes pas foutu de foutre les Djihadistes dehors à force de ramper devant les Français qui pactisent avec les Djihadistes, mais pour tirer sur votre propre peuple, qui demande une solution politique à une situation politique tendue et complexe qui pourrait peut-être balkaniser le pays là vous êtes des champions.
On va mettre les Français dehors, demander à la Russie de nous fournir en matos et on va nettoyer ça nous même.
Merci bien !
https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/mali-apres-la-sanglante-repression-a-sikasso-le-parti-sadi-denonce-la-derive-autoritariste-et-fasciste-du-regime-dibk-soutenu-par-macron/
Plaristes Evariste- Vénérable
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Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Bonne nouvelle alors !
Afin de les renforcer dans leur volonté légitime de reconquête, je serais partisan de leur envoyer quelques centaines de milliers de vigoureux compatriotes injustement parqués dans nos banlieues insalubres, afin qu'ils leur prêtent main forte.
Afin de les renforcer dans leur volonté légitime de reconquête, je serais partisan de leur envoyer quelques centaines de milliers de vigoureux compatriotes injustement parqués dans nos banlieues insalubres, afin qu'ils leur prêtent main forte.
Couillatris Mouchabière- Maître
- Messages : 2632
Date d'inscription : 28/07/2020
Age : 56
Localisation : Champagne !
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Techniquement il ne veulent plus entendre parler de la France, ou du moins celle de Macron.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Quand je parlais de "compatriotes", je parlais de "leurs" compatriotes. Et puis ça tombe bien, nous non plus on ne veut plus en entendre parler, alors chacun rentre chez soi, ça libèrera des places de prison et de HLM, tout en allégeant le poids des prélèvements sociaux.
Couillatris Mouchabière- Maître
- Messages : 2632
Date d'inscription : 28/07/2020
Age : 56
Localisation : Champagne !
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Bah techniquement là les revendications du MNLA sont légitimes, ça bien été dessiné n'importe comment ces frontières, le parti SADI est contre le MNLA seulement parce-qu'ils sont ripoux sur les bords (ils ont englouti 500 000 000 000 d'aide du gouvernement partis en fumé) et qu'ils ont fricoté avec AQMI et les qataris.
Un Soniké n'aura pas le même état d'esprit qu'un habitant de Sikasso.
C'est compliqué là-bas.
Un Soniké n'aura pas le même état d'esprit qu'un habitant de Sikasso.
C'est compliqué là-bas.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Oui c'est compliqué là bas. Je bosse avec quelques racisées. Il y en a une qui vient du sud mali et l'autre du nord. Elles ne peuvent pas se blairer pour cette raison. Et tous ces gens couinent au racisme quand ils viennent chez nous.
Couillatris Mouchabière- Maître
- Messages : 2632
Date d'inscription : 28/07/2020
Age : 56
Localisation : Champagne !
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Depuis quand vous dîtes "racisées" ?
Même moi je ne le dit pas !
Si vous voulez le racisme est une réalité, ne serait-ce que par la xénophobie, ou bien l'acceuil des indigénistes, car oui les indigénistes ce n'est pas du racisme anti-blanc, c'est avant tout par le biais du relativisme culturel un racisme contre les migrants, bien loin de nos valeurs universelles d'intégration.
Même moi je ne le dit pas !
Si vous voulez le racisme est une réalité, ne serait-ce que par la xénophobie, ou bien l'acceuil des indigénistes, car oui les indigénistes ce n'est pas du racisme anti-blanc, c'est avant tout par le biais du relativisme culturel un racisme contre les migrants, bien loin de nos valeurs universelles d'intégration.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Tu fais exprès ou bien ? C'est ainsi que Rokhaya Diallo et autres indigénistes se nomment eux-mêmes.
Couillatris Mouchabière- Maître
- Messages : 2632
Date d'inscription : 28/07/2020
Age : 56
Localisation : Champagne !
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Les HLM environnants vont se remplir, les vôtres aussi, et le tout entièrement à nos frais
Zenzid- Habitué
- Messages : 160
Date d'inscription : 22/06/2020
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
jipi a écrit:Tu fais exprès ou bien ? C'est ainsi que Rokhaya Diallo et autres indigénistes se nomment eux-mêmes.
Mais moi, je refuse d'employer ce terme, tout simplement que la guerre idéologique se joue sur les mots, moi je veux en finir avec l'idéologie.
Je vous conseil d'ailleurs Franck Lepage cours de désintox à al langue de bois.
Si tu veux les Rokhaya Diallo & co auront beau me brosser dans le sens du poil avec AJ + en expliquant à tous les théories de l'anarchiste Noam Chomsky, la fabrique du consentement, leur truque sur l'appropriation culturel & co est tellement débile que je refuserai toujours de les appeler progressistes, tout simplement car ils sont racistes et régressistes.
Pareil pour les dégénérée matriarchistes et les femens, je refuserai toujours de les appeler Féministes, par respect pour les vraie féministes.
Vous à droite vous êtes dans une attitude satirique et nauséabonde, vous n'avez pas vraiment de respect pour les féministes, il faut que les femmes ne se sentent pas féministes. Donc vous en avez rien à foutre d’amalgamer ces cochonneries post modernes à des mouvement progressistes honorables et vénérables.
Pour moi ces gens opèrent sous faux drapeau, un peu comme le parti socialiste qui se dit socialiste sans l'être.
Pour les vrai socialistes, être amalgamé au parti socialiste et à al social démocratie est un vrai calvaire, mais vous n'êtes pas socialistes ni progressistes, donc vous vous en battez les couilles.
Le postmodernisme est une absurdité libérale qui sert dans la stratégie du Choc.
Vous comprenez ce que ça veut dire la stratégie du choc?
C'est de la diversion pour faire du buzz et détourner notre attention des sujets importants, pour faire passer le pire en douce dans les coulisses.
Le grand remplacement c'est aussi la stratégie du choc. Puisse-que la thèse de Maurice Bardèche est une connerie fasciste, Avia est raciste, mais pas forcément anti-blanc.. La macronie joue le rôle du gauchiste mais c'est du théâtre pour occuper les longues journées de chômage des prolos Français victimes de la désindustrialisation.
Vous allez dire oui, mais l'immigration est réelle blahblahblah, mais ça m’étonnerai que les droitards versent une larme pour les banlieue rouges qui ont été remplacée par des population coupée de toute l'histoire des luttes ouvrières de ce pays.
D'ailleurs vous vous frottez les mains de ce fait. Et quand on essaye de transmettre cet héritage aux populations d’origines immigrées "ouinouuuuuiin Saletés d'Islamogauchisme !"
Pff vous les aimez vos Islamugauchistes, car vous aimez la polémicouze, ça vous ferait chier de vous retrouver face à Zizek qui invité sur AJ+ et accusé de racisme dit : "Et vous au Qatar vous en avez accueilli des réfugiés syriens?"
Moi j'en ai ras le cul de ça.
P.S :
Concernant les migrants quand je dis que ça vous arrange, que la culture que vous appelez "CGtiste" ne soit pas transmise.
C'est parce-que vous haïssez profondément les gens qui lutte pour le peuple de France, pour sa dignité et ses droits.... Vous ne critiquez pas les travers pour inviter ces gens là à s'améliorer, mais verser votre haine et mépris pour vous élever, vous les désignez comme des merdes juste pour élever vous.
Vous pourriez rejoindre la lutte, essayer de faire le tout à votre sauce vous prendre des échecs cuisants, comprendre que les gens dont vous vous moquiez n'étaient pas forcément totalement cons, sans forcément abandonner certaines critiques, envisager de nouvelles stratégie manières de faire.
Mais non, car vous les aimez bien les Diallo & co.. Vous aimez bien vous bourrez le pif avec eux, c'est marrant pour vous.
Pas pour moi. Pour moi c'est triste et tragique. C'est pour ça que vous êtes content dans vos clubs de droitards à prendre votre pied à vous foutre de la gueule de ces gens. Pendant que moi je me casse le cul à vous tendre la main pour vous sortir un par un de cette non existence.
Parce-que moi je manque de camarades, je n'ai pas de temps à perdre avec ces guignols.
Vous réalisez qu'on est d'accord sur pleins de choses, mais vous avez peur d'être d'accord avec moi.
Car tout ce que vous faîtes c'est juste troller les gens.
Moi j'ai des objectifs en tête. Vous savez très bien quand je dénonce le racisme systémique on est bien loin des délires que l'ont peut lire dans le livre "la fragilité blanche et colloc intersectionnelles".
Je vous l'ai expliqué de multiples fois, mais c'est pas "marrant" de parler de ce sujet sérieux, donc vous m'amalgamez à ces gens pour revenir dans des eaux familières.
Je suis sûr que si vous regardiez la vidéo du Camarades Charles sur l'appropriation culturelles vous ne pourriez être que d'accord.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Plaristes a écrit:
Vous à droite vous êtes dans une attitude satirique et nauséabonde, vous n'avez pas vraiment de respect pour les féministes, il faut que les femmes ne se sentent pas féministes. Donc vous en avez rien à foutre d’amalgamer ces cochonneries post modernes à des mouvement progressistes honorables et vénérables.
Ah ben me voilà anti féministe maintenant. Je sais pas d'où ça sort mais c'est du lourd.
Tu racontes que rokhay Diallo n'est pas progressiste. Je ne sais pas où tu places la barre dans la dichotomie facho / progressistes qui te sert de réflexion. Moi ce que je vois c'est surtout que des gens bien plus modérés qu'elle, à gauche ou l'extrême gauche, lui font la courte échelle à force de compromissions et de volonté de combattre la bête immonde.
Je vous l'ai expliqué de multiples fois, mais c'est pas "marrant" de parler de ce sujet sérieux, donc vous m'amalgamez à ces gens pour revenir dans des eaux familières.
L'amalgame c'est ton mode de raisonnement. Va pas te plaindre maintenant !
Couillatris Mouchabière- Maître
- Messages : 2632
Date d'inscription : 28/07/2020
Age : 56
Localisation : Champagne !
Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Mali : ce coup d’Etat qui pourrait enclencher un processus de paix
Contrairement aux analyses superficielles de la sous-culture médiatico-africaniste, le coup d’Etat qui vient de se produire au Mali pourrait en effet, si toutefois il était bien « géré », avoir des effets positifs sur la situation régionale.
Il marque en quelque sorte le retour à la situation qui fut à l’origine de l’intervention Serval au mois de janvier 2013 quand les forces du chef touareg Iyad ag Ghali marchaient sur Bamako où elles étaient attendues par les partisans de l’imam peul Mahmoud Dicko.
La question qui se posa alors à François Hollande était simple : était-il possible de laisser prospérer une revendication nationaliste touareg appuyée sur un courant islamiste venant s’ajouter à des foyers régionaux de déstabilisation situés dans le nord du Nigeria avec Boko Haram, dans la région du Sahara nord occidental avec Aqmi et dans la zone des confins algéro-maroco-mauritaniens avec le Polisario ?
L’erreur française fut alors de ne pas conditionner la reconquête de Gao, de Tombouctou et du nord Mali par Serval, à la reconnaissance par Bamako d’une nouvelle organisation constitutionnelle et territoriale afin que les Touareg et les Peul ne soient plus automatiquement écartés du jeu politique par la démocratie devenue une simple ethno-mathématique électorale. La plaie ethnique à la base du problème et qui avait été surinfectée par les islamistes d’Aqmi-Al-Qaïda n’ayant pas été traitée, la guerre s’est ensuite étendue à toute la région, débordant sur le Burkina Faso et le Niger.
Puis, à partir de 2018-2019, l’intrusion de DAECH à travers l’EIGS (Etat islamique dans le Grand Sahara) entraîna un conflit ouvert entre l’EIGS et les groupes ethno-islamistes se réclamant de la mouvance Al-Qaïda, l’EIGS les accusant de privilégier l’ethnie aux dépens du califat.
En effet, les deux principaux chefs ethno-régionaux de la nébuleuse Al-Qaïda, à savoir le Touareg ifora Iyad Ag Ghali et le Peul Ahmadou Koufa, chef de la Katiba Macina, plus ethno-islamistes qu’islamistes, avaient décidé de négocier une sortie de crise. Ne voulant pas d’une telle politique, Abdelmalek Droukdal, le chef d’Al-Quaïda pour toute l’Afrique du Nord et pour la bande sahélienne, décida alors de reprendre en main et d’imposer son autorité, à la fois à Ahmadou Koufa et à Iyad ag Ghali. Il fut alors « neutralisé » par les forces françaises renseignées par les services d’Alger inquiets de voir que l’Etat islamique se rapprochait de la frontière algérienne.
L’Algérie qui considère le nord-ouest de la BSS comme son arrière-cour, y a toujours « parrainé » les accords de paix. Son homme sur zone est Iyad ag Ghali dont la famille vit dans la région d’Ouargla. Ce Touareg ifora dispose d’une base de popularité à Bamako avec l’imam Mahmoud Dicko et surtout, il est contre l’éclatement du Mali, priorité pour l’Algérie qui ne veut pas d’un Azawad indépendant qui serait un phare pour ses propres Touareg.
S’il était bien négocié, le coup d’Etat qui vient de se produire au Mali pourrait donc, contrairement à ce qu’écrivent la plupart des analystes, marquer l’accélération d’un processus de négociation ayant pour but de régler à la fois le conflit du Soum-Macina-Liptako porté par les Peul, d’où l’importance d’Ahmadou Koufa, et celui du nord Mali, qui est l’actualisation de la traditionnelle contestation touareg, d’où l’importance d’Iyad ag Ghali.
Le retour dans le jeu politique des Touareg ralliés au leadership d’Iyad ag Ghali, et de ceux des Peul suivant Ahmadou Koufa, permettrait alors de concentrer tous les moyens sur l’EIGS, et donc de prévoir à moyen terme un allègement de Barkhane, puis son glissement vers la région péri-tchadique où les éléments de la future déstabilisation qui sont en place vont exercer de lourdes menaces sur le Tchad et le Cameroun, le tout alimenté par l’intrusion turque en Libye.
Bernard Lugan
https://bernardlugan.blogspot.com/2020/08/mali-ce-coup-detat-qui-pourrait.html
Contrairement aux analyses superficielles de la sous-culture médiatico-africaniste, le coup d’Etat qui vient de se produire au Mali pourrait en effet, si toutefois il était bien « géré », avoir des effets positifs sur la situation régionale.
Il marque en quelque sorte le retour à la situation qui fut à l’origine de l’intervention Serval au mois de janvier 2013 quand les forces du chef touareg Iyad ag Ghali marchaient sur Bamako où elles étaient attendues par les partisans de l’imam peul Mahmoud Dicko.
La question qui se posa alors à François Hollande était simple : était-il possible de laisser prospérer une revendication nationaliste touareg appuyée sur un courant islamiste venant s’ajouter à des foyers régionaux de déstabilisation situés dans le nord du Nigeria avec Boko Haram, dans la région du Sahara nord occidental avec Aqmi et dans la zone des confins algéro-maroco-mauritaniens avec le Polisario ?
L’erreur française fut alors de ne pas conditionner la reconquête de Gao, de Tombouctou et du nord Mali par Serval, à la reconnaissance par Bamako d’une nouvelle organisation constitutionnelle et territoriale afin que les Touareg et les Peul ne soient plus automatiquement écartés du jeu politique par la démocratie devenue une simple ethno-mathématique électorale. La plaie ethnique à la base du problème et qui avait été surinfectée par les islamistes d’Aqmi-Al-Qaïda n’ayant pas été traitée, la guerre s’est ensuite étendue à toute la région, débordant sur le Burkina Faso et le Niger.
Puis, à partir de 2018-2019, l’intrusion de DAECH à travers l’EIGS (Etat islamique dans le Grand Sahara) entraîna un conflit ouvert entre l’EIGS et les groupes ethno-islamistes se réclamant de la mouvance Al-Qaïda, l’EIGS les accusant de privilégier l’ethnie aux dépens du califat.
En effet, les deux principaux chefs ethno-régionaux de la nébuleuse Al-Qaïda, à savoir le Touareg ifora Iyad Ag Ghali et le Peul Ahmadou Koufa, chef de la Katiba Macina, plus ethno-islamistes qu’islamistes, avaient décidé de négocier une sortie de crise. Ne voulant pas d’une telle politique, Abdelmalek Droukdal, le chef d’Al-Quaïda pour toute l’Afrique du Nord et pour la bande sahélienne, décida alors de reprendre en main et d’imposer son autorité, à la fois à Ahmadou Koufa et à Iyad ag Ghali. Il fut alors « neutralisé » par les forces françaises renseignées par les services d’Alger inquiets de voir que l’Etat islamique se rapprochait de la frontière algérienne.
L’Algérie qui considère le nord-ouest de la BSS comme son arrière-cour, y a toujours « parrainé » les accords de paix. Son homme sur zone est Iyad ag Ghali dont la famille vit dans la région d’Ouargla. Ce Touareg ifora dispose d’une base de popularité à Bamako avec l’imam Mahmoud Dicko et surtout, il est contre l’éclatement du Mali, priorité pour l’Algérie qui ne veut pas d’un Azawad indépendant qui serait un phare pour ses propres Touareg.
S’il était bien négocié, le coup d’Etat qui vient de se produire au Mali pourrait donc, contrairement à ce qu’écrivent la plupart des analystes, marquer l’accélération d’un processus de négociation ayant pour but de régler à la fois le conflit du Soum-Macina-Liptako porté par les Peul, d’où l’importance d’Ahmadou Koufa, et celui du nord Mali, qui est l’actualisation de la traditionnelle contestation touareg, d’où l’importance d’Iyad ag Ghali.
Le retour dans le jeu politique des Touareg ralliés au leadership d’Iyad ag Ghali, et de ceux des Peul suivant Ahmadou Koufa, permettrait alors de concentrer tous les moyens sur l’EIGS, et donc de prévoir à moyen terme un allègement de Barkhane, puis son glissement vers la région péri-tchadique où les éléments de la future déstabilisation qui sont en place vont exercer de lourdes menaces sur le Tchad et le Cameroun, le tout alimenté par l’intrusion turque en Libye.
Bernard Lugan
https://bernardlugan.blogspot.com/2020/08/mali-ce-coup-detat-qui-pourrait.html
Merl1- Vénérable
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Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Jipi a écrit: Je ne sais pas où tu places la barre dans la dichotomie facho / progressistes qui te sert de réflexion. Moi ce que je vois c'est surtout que des gens bien plus modérés qu'elle, à gauche ou l'extrême gauche, lui font la courte échelle à force de compromissions et de volonté de combattre la bête immonde.
C'est simple, pour moi par exemple, la monogamie exogamique, l'intimité sentimentale, c'est progressiste, et ça l'est encore plus depuis que c'est menacé par les faux progressistes.
Je base mes repère sur des observation anthropologique, pour situer la nature du devenir humain, pour moi l'histoire à un sens un stade final de développement que l'ont appelle communément communisme (qui vient après le socialisme), et qui arrivera que tu le veuilles ou non sauf si l'humanité crève avant.
En ce qui concerne la monogamie exogamique, j'ai remarqué que les Bororos, il n'y a pas d'amant caché dans le Placard, tout simplement car il n'y a pas de placard, et secondement car l'amour fou n'existe pas, il y a des rituels des orgies pour stimuler la reproduction, mais pas de marquise qui sort à 5H.
Alors que chez les grande civilisation partout sur la planète on retrouve la monogamie exogamique.
Les post structuralistes, nous vante la polygamie et le libertinage éternel, et la transgression sexuel détruisant ces merveilleux acquis et tout ça au nom du prorgessisme, on régresse dans la pensée païenne pour alimenter tout un marché du désir.
Voyez c'est simple, au lieu de faire comme vous et les gauchistes, c'est à dire me placer sur des marqueurs et repères arbitraires, je me base sur des repères objectifs reposant sur des connaissance historiques et anthropologiques. Très peu de choses sont vraie dans l'absolu, car tout n'est et n'est pas, tout est en changement perpétuel, il n'y a pas vraiment d'être et de non être seulement du devenir.
Pour le fascisme c'est simple :
https://politique.forum-actif.net/t27547-qu-est-ce-qu-un-fasciste
Version racourci, on ne parlera pas su sophisme lié à l'idéalisme existentiel de certains penseur fascistes.
Jipi a écrit:L'amalgame c'est ton mode de raisonnement. Va pas te plaindre maintenant !
Il y a un temps pour l’amalgame et un autre pour la discrimination.
Une poire n'est pas une banane, mais ce sont tous deux des fruits.
Un Platane n'est pas un peuplier, mais ce sont tous deux des arbres.
Les concept d'arbre et de fruit sont des concepts amalgamants.
Si tu n’amalgame pas, le jour où tu manquera cruellement de Vitamine, et que ton médecin, te dis de manger des fruits, tu ne trouvera que des oranges des citrons des fraises des pamplemousses, et tu mourrera du scorbute.
Si tu ne discrimines pas, le jour où ton médecin te diras de manger des fruits qui constipent, tu mangera des poires, des mangues et des pruneaux, au lieu de manger des coins et des bananes.... Et t'aura la chiasse.
C'est simple la théorie du concept non? Il faut tester ses concepts pour voir s'ils sont opérationnels et éprouver leur limites.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Plaristes a écrit:
En ce qui concerne la monogamie exogamique, j'ai remarqué que les Bororos, il n'y a pas d'amant caché dans le Placard, tout simplement car il n'y a pas de placard, et secondement car l'amour fou n'existe pas, il y a des rituels des orgies pour stimuler la reproduction
Ah OK, les bonobos amazoniens qui nous ont refilé la Syphilis ?
Merl1- Vénérable
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Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Merl1 a écrit:Plaristes a écrit:
En ce qui concerne la monogamie exogamique, j'ai remarqué que les Bororos, il n'y a pas d'amant caché dans le Placard, tout simplement car il n'y a pas de placard, et secondement car l'amour fou n'existe pas, il y a des rituels des orgies pour stimuler la reproduction
Ah OK, les bonobos amazoniens qui nous ont refilé la Syphilis ?
Merlu un peu de respect pour la généalogie de l'amour courtois.. Ne me dite pas que vous êtes comme certains musulmans et chrétien évangélistes réactionnaires aux U.S.A, et que vous soutenez les mariages forcés?
L'amour courtois n'est pas naturel, c'est tout une histoire, une légende, qui l'a produit !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bororos_(Br%C3%A9sil)
Il est bien de regarder des peuplades vivant à un moment historique antérieur au notre pour se comprendre et se connaître nous même.
Toujours aussi condescendant, nos ancêtre sont sans doute passé par des phase similaires, ne vous moquez pas, a quand bien même la monogamie exogamique qui a donné naissance à la féodalité est bien supérieure, elle reste le fruit de longue années d'évolution et de développement civilisationnelle, il a fallu passé par là.
Ha moins que le côté exogamique ne fasse peur aux royalistes : #Carlos Dos #Consanguinité #Tout ces communautés royalistes incestueuses qui veulent maintenir une lignée pure.
Ne vous énervez pas, si c'est pas pour ça vous n'avez rien à vous reprocher.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
B.Lugan a écrit:Le retour dans le jeu politique des Touareg ralliés au leadership d’Iyad ag Ghali, et de ceux des Peul suivant Ahmadou Koufa, permettrait alors de concentrer tous les moyens sur l’EIGS, et donc de prévoir à moyen terme un allègement de Barkhane, puis son glissement vers la région péri-tchadique où les éléments de la future déstabilisation qui sont en place vont exercer de lourdes menaces sur le Tchad et le Cameroun, le tout alimenté par l’intrusion turque en Libye.
Pour en revenir au sujet, j'aime moyen les analyse de Lugan, les enjeux impérialistes sont sous-représentés, ceci dit il a raison l’impérialisme perd AU mali ça se déplace vers le Tchad.... Ils ne s’arrêtent Jamais. Toujours a essayer de tout balkaniser.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
http://jrcf.over-blog.org/2020/08/communique-des-jrcf-sur-la-situation-au-mali.html
jrcf.over-blog.org/2020/08/retour-sur-l-histoire-politique-du-mali.html
Cela faisait maintenant sept ans que l'armée française était installée au Mali, et sept ans qu'Ibrahim Boubacar Keïta y était au pouvoir. Et cela fait deux fois sept ans de trop pour les Maliens. Cette période de double contestation sociale est l'occasion d'une courte rétrospective sur cet Etat encore bien trop peu connu.
Le Soudan Français accède à l'indépendance le 22 septembre 1960. Il choisit à cet occasion le nom de Mali, qui était celui de la tentative infructueuse de fédération des colonies françaises d'Afrique de l'Ouest mais surtout une référence au grand empire éponyme des environs du XIIIème siècle auquel on doit notamment la Charte du Manden, reconnue par l'UNESCO comme l'une des plus anciennes références en matière de droits humains.
Son premier président, Modibo Keïta, a longtemps milité pour une construction fédérale, qu'il ne parviendra à réaliser qu'avec le Sénégal, et encore, très brièvement à cause de désaccords politiques profonds. En effet, son anti-impérialisme aux accents de panafricanisme est loin de faire l'unanimité parmi les gouvernements des autres Etats nouvellement indépendants. Son ambition est l'indépendance complète du pays. Les premières mesures sont donc économiques : une planification de type socialiste, un fort contrôle d'Etat sur la production et le commerce, la modernisation de tous les axes de transport, un investissement conséquent dans la recherche, notamment pour l'industrie minière. Comme en Guinée deux ans plus tôt, le franc CFA est interdit et remplacé par une devise nationale, le franc malien. Enfin, le Mali exige rapidement le départ des troupes françaises de son territoire, notamment en soutien aux Algériens alors en pleine guerre d'indépendance.
Cependant, ces succès auront été de courte durée. Modibo Keita est renversé en 1968 par un coup d'Etat militaire et mourra neuf ans plus tard, en prison, dans des circonstances qui ne seront probablement jamais élucidées. Le nouveau régime de Moussa Traoré abandonne alors toute idée de collectivisation ou d'égalité ; son long mandat sera consacré à l'ouverture des abondantes ressources minières du Mali à la prédation des entreprises occidentales ainsi qu'à l'introduction de la corruption à tous les étages de l'administration.
Jusqu'en 1991, l'URSS fournissait régulièrement de l'aide au Mali, notamment pour pallier les nombreux problèmes climatiques qui pénalisaient encore un peu plus sa production agricole. Depuis, celui-ci a été forcé de signer des accords économiques qui lui ont imposé de privatiser le peu qui restait encore aux mains de l'Etat : eau, électricité, transports... L'économie n'ayant pu se diversifier dans de telles conditions, elle est encore aujourd'hui très fortement dépendante de la principale richesse de la région : les mines d'or. Anglais, Allemands, Hollandais, Canadiens et autres Américains du Nord se partagent le butin par l'intermédiaire de "partenariats" où l'Etat malien est bien évidemment toujours minoritaire.
La moitié Nord, désertique, a régulièrement été le théâtre de rébellions dans l'Histoire malienne, la plus notable étant celle des Touaregs (1990-1996). Plus récemment, l'agression puis la destruction de la Libye par les forces de l'OTAN a armé et renforcé de nombreux groupes terroristes, dont une partie importante s'est installée dans cette région vaste et très peu peuplée. Pour protéger ses exploitations d'uranium au Niger voisin, le gouvernement français lance début 2013 l'opération Serval, qui deviendra Barkhane lorsqu'elle sera généralisée à plusieurs autres pays frontaliers un an plus tard. La présence de ces milliers de soldats français - accompagnés de quelques centaines d'autres européens comme cela a été imposé en 2018 - est de plus en plus fortement contestée au Mali. En particulier, ses relations troubles avec les terroristes qu'elle est censée combattre au Nord du pays sont jugées problématique par une grande partie de la population. De plus, le fait qu'elle serve de prétexte au démantèlement complet des restes de l'armée malienne laisse sous-entendre qu'elle n'envisage pas même un départ à moyen terme.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a été élu pour la première fois en 2013, avec une très large majorité. Son premier quinquennat s'est avéré une catastrophe, entre établissement d'un système de corruption systématique et détournement de l'ensemble des biens publics, instrumentalisation des conflits ethniques et répression de masse. Sa popularité ayant chuté sans cesse, il n'aurait pu être réélu en 2018 sans fraude massive ni pressions sur ses opposants. Ces procédés ont été reconduits cette année à l'occasion des législatives pour garder sa majorité. C'est la goutte qui a fait déborder le vase.
Suite à cette nouvelle violation de la souveraineté populaire des Maliens, un grand mouvement populaire s'est formé : le Mouvement du Cinq Juin - Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). C'est un front qui rassemble la majorité des forces d'opposition maliennes ; on y trouve notamment le parti SADI de notre camarade Oumar Mariko. Ce mouvement, très suivi par la population comme on a pu le constater lors des immenses mobilisations du 10 juillet, et cela malgré la répression toujours plus forte exercée par l'oligarchie au pouvoir, revendique en premier lieu les départs d'IBK et de l'armée française. Bien que très hétérogène, ce front large est la seule voix cohérente pour l'avenir des Maliens, et ceux-ci l'ont bien compris. Malheureusement - mais peut-on encore s'en étonner ? - la "communauté internationale" chère à nos gouvernants rechigne toujours à abandonner ses collaborateurs favoris.
Qu'il est loin aujourd'hui, le rêve de Modibo Keïta d'un Mali libre et indépendant, seul maître de son territoire et seul gestionnaire des ressources de son sol ! Mais le peuple malien ne l'a pas oublié, et quand il se lève comme un seul Homme pour réclamer sa souveraineté, nous lui devons notre soutien !
jrcf.over-blog.org/2020/08/retour-sur-l-histoire-politique-du-mali.html
Cela faisait maintenant sept ans que l'armée française était installée au Mali, et sept ans qu'Ibrahim Boubacar Keïta y était au pouvoir. Et cela fait deux fois sept ans de trop pour les Maliens. Cette période de double contestation sociale est l'occasion d'une courte rétrospective sur cet Etat encore bien trop peu connu.
Le Soudan Français accède à l'indépendance le 22 septembre 1960. Il choisit à cet occasion le nom de Mali, qui était celui de la tentative infructueuse de fédération des colonies françaises d'Afrique de l'Ouest mais surtout une référence au grand empire éponyme des environs du XIIIème siècle auquel on doit notamment la Charte du Manden, reconnue par l'UNESCO comme l'une des plus anciennes références en matière de droits humains.
Son premier président, Modibo Keïta, a longtemps milité pour une construction fédérale, qu'il ne parviendra à réaliser qu'avec le Sénégal, et encore, très brièvement à cause de désaccords politiques profonds. En effet, son anti-impérialisme aux accents de panafricanisme est loin de faire l'unanimité parmi les gouvernements des autres Etats nouvellement indépendants. Son ambition est l'indépendance complète du pays. Les premières mesures sont donc économiques : une planification de type socialiste, un fort contrôle d'Etat sur la production et le commerce, la modernisation de tous les axes de transport, un investissement conséquent dans la recherche, notamment pour l'industrie minière. Comme en Guinée deux ans plus tôt, le franc CFA est interdit et remplacé par une devise nationale, le franc malien. Enfin, le Mali exige rapidement le départ des troupes françaises de son territoire, notamment en soutien aux Algériens alors en pleine guerre d'indépendance.
Cependant, ces succès auront été de courte durée. Modibo Keita est renversé en 1968 par un coup d'Etat militaire et mourra neuf ans plus tard, en prison, dans des circonstances qui ne seront probablement jamais élucidées. Le nouveau régime de Moussa Traoré abandonne alors toute idée de collectivisation ou d'égalité ; son long mandat sera consacré à l'ouverture des abondantes ressources minières du Mali à la prédation des entreprises occidentales ainsi qu'à l'introduction de la corruption à tous les étages de l'administration.
Jusqu'en 1991, l'URSS fournissait régulièrement de l'aide au Mali, notamment pour pallier les nombreux problèmes climatiques qui pénalisaient encore un peu plus sa production agricole. Depuis, celui-ci a été forcé de signer des accords économiques qui lui ont imposé de privatiser le peu qui restait encore aux mains de l'Etat : eau, électricité, transports... L'économie n'ayant pu se diversifier dans de telles conditions, elle est encore aujourd'hui très fortement dépendante de la principale richesse de la région : les mines d'or. Anglais, Allemands, Hollandais, Canadiens et autres Américains du Nord se partagent le butin par l'intermédiaire de "partenariats" où l'Etat malien est bien évidemment toujours minoritaire.
La moitié Nord, désertique, a régulièrement été le théâtre de rébellions dans l'Histoire malienne, la plus notable étant celle des Touaregs (1990-1996). Plus récemment, l'agression puis la destruction de la Libye par les forces de l'OTAN a armé et renforcé de nombreux groupes terroristes, dont une partie importante s'est installée dans cette région vaste et très peu peuplée. Pour protéger ses exploitations d'uranium au Niger voisin, le gouvernement français lance début 2013 l'opération Serval, qui deviendra Barkhane lorsqu'elle sera généralisée à plusieurs autres pays frontaliers un an plus tard. La présence de ces milliers de soldats français - accompagnés de quelques centaines d'autres européens comme cela a été imposé en 2018 - est de plus en plus fortement contestée au Mali. En particulier, ses relations troubles avec les terroristes qu'elle est censée combattre au Nord du pays sont jugées problématique par une grande partie de la population. De plus, le fait qu'elle serve de prétexte au démantèlement complet des restes de l'armée malienne laisse sous-entendre qu'elle n'envisage pas même un départ à moyen terme.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a été élu pour la première fois en 2013, avec une très large majorité. Son premier quinquennat s'est avéré une catastrophe, entre établissement d'un système de corruption systématique et détournement de l'ensemble des biens publics, instrumentalisation des conflits ethniques et répression de masse. Sa popularité ayant chuté sans cesse, il n'aurait pu être réélu en 2018 sans fraude massive ni pressions sur ses opposants. Ces procédés ont été reconduits cette année à l'occasion des législatives pour garder sa majorité. C'est la goutte qui a fait déborder le vase.
Suite à cette nouvelle violation de la souveraineté populaire des Maliens, un grand mouvement populaire s'est formé : le Mouvement du Cinq Juin - Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). C'est un front qui rassemble la majorité des forces d'opposition maliennes ; on y trouve notamment le parti SADI de notre camarade Oumar Mariko. Ce mouvement, très suivi par la population comme on a pu le constater lors des immenses mobilisations du 10 juillet, et cela malgré la répression toujours plus forte exercée par l'oligarchie au pouvoir, revendique en premier lieu les départs d'IBK et de l'armée française. Bien que très hétérogène, ce front large est la seule voix cohérente pour l'avenir des Maliens, et ceux-ci l'ont bien compris. Malheureusement - mais peut-on encore s'en étonner ? - la "communauté internationale" chère à nos gouvernants rechigne toujours à abandonner ses collaborateurs favoris.
Qu'il est loin aujourd'hui, le rêve de Modibo Keïta d'un Mali libre et indépendant, seul maître de son territoire et seul gestionnaire des ressources de son sol ! Mais le peuple malien ne l'a pas oublié, et quand il se lève comme un seul Homme pour réclamer sa souveraineté, nous lui devons notre soutien !
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Plaristes a écrit:
Merlu un peu de respect pour la généalogie de l'amour courtois.
C'est de bonne guerre, on leur à refiler la variole.
Merl1- Vénérable
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Re: Coup d'État au Mali ? (2020)
Merlu a écrit:C'est de bonne guerre, on leur à refiler la variole.
On atteins un humour malsain et gratuit. Je peux supporter la malsainité s'elle n'est pas gratuite. Mais là ça vole bas.
Vous réalisez bien que l'histoire à un sens, et qu'il y a toute un progression et que l'humanité passe par divers moments historiques?
Nous avons tous la même histoire mais ne somment pas au même moment de cette histoire, ils 'agit d'observer des peuplades à des moyens historiques antérieurs au notre pour comprendre là d'où on vient.
Plaristes Evariste- Vénérable
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