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La page noire du christianisme 2000 ans de crimes, terreur, répression

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Message par Vladimir de Volog Mer 25 Aoû 2021 - 9:22

1889

Dans une Rome libérée du joug papal, le 9 juin, est inaugurée une statue de Giordano Bruno au Campo dei Fiori, le lieu même où le penseur fut exécuté.

Le Pape Léon XIII, très peiné, passera la journée entière en jeune aux pieds de la statue de Saint Pierre.

La presse catholique se déchaîne: elle parlera d'"orgie satanique" en décrivant la manifestation d'inauguration, de "triomphe de la synagogue, des archimbandrites, de la maçonnerie, des chefs du libéralisme démagogique", de "tintamarre de l'ignorance et de la malignité anticléricale".

Au XXème siècle, l'église déploiera toute son influence pour faire abattre la statue.
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Message par Plaristes Evariste Mer 25 Aoû 2021 - 16:40

Soyez Dialecticien Volog.
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Message par Vladimir de Volog Mer 25 Aoû 2021 - 21:01

Plaristes a écrit:Soyez Dialecticien Volog.



va ch...
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Message par Frère Barnabé Mer 25 Aoû 2021 - 21:39

Volog a écrit:
Plaristes a écrit:Soyez Dialecticien Volog.



va ch...
purée , tu chlingues là!!!
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Message par Monsieur Trololo Mer 25 Aoû 2021 - 21:45

Et si Volog était en fait un agent double pour Macron, qui essaie de faire passer les souverainistes de gauche pour des gens hargneux et intolérants !
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Message par Frère Barnabé Mer 25 Aoû 2021 - 21:50

Monsieur Trololo a écrit:Et  si Volog était en fait un agent double pour Macron, qui essaie de faire passer les souverainistes de gauche pour des gens hargneux et intolérants !
xptdr https://politique.forum-actif.net/t29319-je-m-attend xptdr
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Message par Vladimir de Volog Mer 25 Aoû 2021 - 23:38

L’inquisition : une procédure fondamentaliste totalitaire

25 mars 1199 : Le pape Innocent III institue une procédure de lutte contre les hérétiques, qui servira de base à la future Inquisition

- 20 avril 1233 : Le pape établit l’Inquisition en France

Le 20 avril 1233, le pape Grégoire IX confie à un tribunal d’exception dénommé Inquisitio hereticae pravitatis le soin de démasquer et condamner, dans tout le royaume de France, les hérétiques et les catholiques non sincères.

Ce tribunal de l’Inquisition, qui relève seulement du pape, a pour but d’éviter les excès et l’arbitraire de la justice seigneuriale ou épiscopale. Il tire son nom de la procédure inquisitoire : les juges engagent la procédure et cherchent eux-mêmes les suspects d’hérésie sans attendre une dénonciation ou une plainte de quiconque.

Il va s’avérer d’une efficacité redoutable dans la chasse aux cathares du Midi de la France et s’acquérir très vite une réputation détestable.

L’Église et les hérétiques

Aux premiers siècles de la chrétienté, l’institution ecclésiastique s’en tenait à des peines spirituelles comme l’excommunication contre les personnes qui s’écartaient de la foi. La plupart des Pères de l’Église condamnaient toute forme de sanction physique à leur égard. Pour leur part, beaucoup d’empereurs et de rois, à partir de Constantin 1er, assimilent le rejet de la foi officielle à un crime de lèse-majesté et ne se privent pas de condamner les coupables à la confiscation de leurs biens, à la prison voire à la mort.

Au XIIe siècle encore, l’Église s’en tient au sage principe édicté par Bernard de Clairvaux : fides suadenda, non impodenda (« la foi doit être persuadée, non imposée »).

Aux alentours de 1200, tandis que de puissants courants mystiques irriguent l’Église, comme l’ordre cistercien de Saint Bernard ou les ordres mendiants de Saint François d’Assise et Saint Dominique de Guzman, d’autres s’en écartent comme le catharisme. Cette hérésie se propage rapidement en Italie du Nord et surtout dans le Midi de la France. Elle est réprimée par une croisade brutale et ses fidèles subissent les foudres de la justice seigneuriale. La papauté se voit obligée d’intervenir pour limiter les abus de celle-ci.

En 1231, avec la constitution Excomunicamus, le pape Grégoire IX codifie la répression. Il définit les peines qui frappent les hérétiques où que ce soit :

- le bûcher pour ceux qui s’obstinent dans l’erreur,

- la prison ou une peine canonique (pèlerinage, jeûne....) pour les hérétiques qui se repentent,

- l’excommunication pour les catholiques qui les auraient aidés.

Comme il n’est pas question que l’église donne la mort, en vertu du principe Ecclesia abhorret sanguinem, c’est au bras séculier (la justice seigneuriale ou royale) que sont remis les condamnés voués au bûcher. Saint Thomas d’Aquin justifiera plus tard la peine capitale en estimant qu’il est plus grave de travestir la foi que de fabriquer de la fausse monnaie (un crime également passible de la mort).

Le 11 octobre 1231
, le pape Grégoire IX confie à un prêtre, Conrad de Marbourg, le soin d’appliquer la constitution dans le Saint Empire romain. Très vite, ses excès fanatiques et la multiplication des bûchers soulèvent l’indignation générale, y compris des évêques allemands. Il est assassiné le 30 juillet 1233. C’en est fini de la justice d’exception au nord des Alpes.

Entre-temps, le 20 avril précédent, le pape a créé pour la France le tribunal de l’Inquisition et l’a confié aux frères prêcheurs de l’ordre monastique de Saint Dominique, de meilleure réputation que Conrad de Marbourg.
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Message par Vladimir de Volog Mer 25 Aoû 2021 - 23:40

La délation au service de la vérité

Quand, dans une région donnée, l’inquisiteur ouvre une enquête, il commence par un prêche. Il publie un « édit de foi » à l’attention des catholiques, les invitant à dénoncer les hérétiques sous peine d’excommunication et un « édit de grâce » laissant aux hérétiques quelques jours pour se dénoncer et se repentir sous peine de bûcher. Les suspects sont parfois mis au secret pendant plusieurs jours et privés de nourriture. Ils sont avertis qu’ils pourront bénéficier de la clémence des juges à condition de se repentir et de tout dire sur leur entourage.

La méthode est efficace : chacun ayant à coeur de sauver sa peau n’hésite pas à charger ses voisins, voire ses parents ou ses amis... Ce d’autant plus qu’à partir de 1252, la torture est autorisée par une bulle du pape Innocent IV sous certaines limites : elle ne doit déboucher ni sur une mutilation ni sur la mort et les aveux obtenus sous la torture doivent être renouvelés après celle-ci pour être valables.

Au cours de l’instruction, les accusés disposent toutefois de recours. Ils bénéficient d’un défenseur, peuvent produire des témoins à décharge et même récuser leurs juges.

La sentence est prononcée au cours d’une séance publique et solennelle, après consultation de nombreux clercs civils et religieux. Cette séance est appelée en France « sermo generalis » et sera plus tard désignée en Espagne par l’expression célèbre « auto da fe » (acte de foi).

A quelques exceptions près, les tribunaux de l’Inquisition pontificale témoignent d’une relative mansuétude et 2% des procédures aboutissent à une peine séculière (bûcher).

Pour le reste, les condamnés subissent des peines religieuses : aumônes, pèlerinage, prières.... Dans le Midi de la France, l’inquisition débouche sur une extinction de l’hérésie cathare au début du XIIIe siècle.

Dès le siècle suivant, l’Inquisition pontificale tombe en désuétude et, dans des pays comme la France, c’est aux tribunaux séculiers qu’il revient désormais de juger les hérétiques.

En 1542, le pape Paul III établit à Rome la « Sacrée Congrégation de l’Inquisition romaine et universelle » pour juger en appel les procès d’hérésie...

Il lui revient de juger l’astronome Galilée en 1633.

Son appellation est changée en « Sacrée Congrégation du Saint-Office » en 1908 par Pie X puis en « Congrégation pour la doctrine de la foi » en 1967 par Paul VI.

C’est cette institution qu’a dirigée le cardinal Josef Ratzinger avant d’être élu pape en 2005 sous le nom de Benoît XVI.
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Message par Vladimir de Volog Mer 25 Aoû 2021 - 23:41

L’Inquisition espagnole

L’Inquisition médiévale retrouve une deuxième jeunesse de l’autre côté des Pyrénées, en Espagne, en 1478, quand les souverains Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille obtiennent du pape le droit de nommer eux-mêmes des inquisiteurs pour juger les conversos, des musulmans ou des juifs officiellement ralliés au christianisme mais restés fidèles à leurs rites religieux.

L’Inquisition devient dès lors un organisme étroitement inféodé au pouvoir royal et celui-ci en use pour consolider l’unité fragile du royaume. Elle traque non seulement les faux convertis mais aussi les supposés sorciers, sodomites, polygames....

Le dominicain Tomas de Torquemada, premier inquisiteur général de 1483 à 1498, se signale par ses excès, lesquels vont jusqu’à susciter la réprobation du pape Sixte IV.

Il aurait envoyé pas moins de 2.000 personnes au bûcher.

Au siècle suivant, l’Inquisition sévit contre les protestants et va jusqu’à inquiéter les mystiques catholiques Saint Jean de la Croix et Sainte Thérèse d’Avila !

Elle est définitivement abolie en Espagne et dans les colonies espagnoles en 1834.

On lui attribue dans le monde hispanique environ trente mille condamnations à mort en trois siècles (c’est à peu près autant que de victimes de la guillotine ou d’autres formes d’exécution pendant la Révolution française). -
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Message par Vladimir de Volog Mer 25 Aoû 2021 - 23:43

source : https://www.herodote.net/20_avril_1233-evenement-12330420.php
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Message par Plaristes Evariste Jeu 26 Aoû 2021 - 1:59

Un petit mot sur Bartolome de las Casas et les dominicains?
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Message par Vladimir de Volog Jeu 26 Aoû 2021 - 18:56

Plaristes a écrit:Un petit mot sur Bartolome de las Casas et les dominicains?



Mais ne te gêne pas camarade, vas y....
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Message par Plaristes Evariste Jeu 26 Aoû 2021 - 20:43

Alors que l’Église fermait les yeux sur l'esclavage, parce-que les Encomienda, ça rapportait de la thune.

Un groupe de dominicain approche Bartolome de las casa, c'est évêque et ex conquistador possédant des encomiendas.
ces derniers refusaient de prendre à conefsse de spropriétaires d'Encomienda.

Bartolome les chassa, mais la victoire eu un goût amer, il se mit à lrie la Bible et compris le poid de son erreur et ses pêchers et commence ça à militer pour l'abolition des encomiendas.

Il Fini Dominicain, on raconte que sur le lit de mort avant de donner l'absolution, il forçaient les gens à donner les repartimientos  Hacienda &co à l'ordre.
Et de libérer aussi tous les esclaves africains.
Sinon pas d'absolution.
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Message par Vladimir de Volog Jeu 26 Aoû 2021 - 23:40

1918-1945

Le parti pris pour les dictatures.

L'église soutient activement la montée des totalitarismes en Europe, puis défend leurs crimes dans plusieurs cas, et renonce à les dénoncer dans d'autres.

En Autriche, le soutient de l'église catholique pour l'Austro fascisme est total.

En Italie, le Vatican signe avec le régime fasciste un concordat, qui fait du catholicisme la religion d'état: les italiens peuvent à nouveau voter sans être excommuniés, dommage que cela serve peu en période de dictature.

L'église sacrifie en grande partie ses propres associations: toutes, sauf l'Action Catholique, doivent intégrer des organisations fascistes. Le Vatican promet à Mussolini de faire en sorte que l'Action Catholique ne se laisse pas tenter par des actions antifascistes.

En 1929, Mussolini ayant signé le concordat dit "Patti Lateranensi", il est qualifié par le pape d'homme de la providence ("Uomo della provvidenza"). En 1932, l'Action Catholique ayant été remise au pas par la hiérarchie ecclésiastique, conformément aux vœux du dictateur, Mussolini reçoit des mains du Pape l'Ordre de l'éperon d'or, qui est la plus haute distinction que l'Etat du Vatican accorde.

Cette belle harmonie résistera même à un moment de tension causée par la statue de Giordano Bruno. Le pape profite du concordat pour demander à son ami dictateur de détruire la statue de cette célèbre victime de l'inquisition, érigée en 1889 par le gouvernement libéral.

Le dictateur, dont un des fils se prénomme Bruno, en honneur du penseur victime de l'inquisition, prend la défense, une fois n'est pas coutume, du libre penseur, et déclarera à la chambre des députés "La statue de Giordano Bruno, mélancolique comme le destin de ce moine, restera où elle est. J'ai l'impression que ce serait s'acharner contre ce philosophe qui, s'il s'est trompé et a persisté dans l'erreur, a cependant payé".

Pour montrer qu'elle ne regrette rien, l'église canonisera alors Robert Bellarmin, accusateur de Giordano Bruno, et le nommera même "Docteur de l'Église". Jamais l'église ne reconnaîtra une quelconque erreur de sa part concernant Bruno, ou n'exprimera une quelconque intention de le réhabiliter.
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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:02

Volog a écrit:1918-1945

Le parti pris pour les dictatures.

L'église soutient activement la montée des totalitarismes en Europe, puis défend leurs crimes dans plusieurs cas, et renonce à les dénoncer dans d'autres.

En Autriche, le soutient de l'église catholique pour l'Austro fascisme est total.

En Italie, le Vatican signe avec le régime fasciste un concordat, qui fait du catholicisme la religion d'état: les italiens peuvent à nouveau voter sans être excommuniés, dommage que cela serve peu en période de dictature.

L'église sacrifie en grande partie ses propres associations: toutes, sauf l'Action Catholique, doivent intégrer des organisations fascistes. Le Vatican promet à Mussolini de faire en sorte que l'Action Catholique ne se laisse pas tenter par des actions antifascistes.

En 1929, Mussolini ayant signé le concordat dit "Patti Lateranensi", il est qualifié par le pape d'homme de la providence ("Uomo della provvidenza"). En 1932, l'Action Catholique ayant été remise au pas par la hiérarchie ecclésiastique, conformément aux vœux du dictateur, Mussolini reçoit des mains du Pape l'Ordre de l'éperon d'or, qui est la plus haute distinction que l'Etat du Vatican accorde.

Cette belle harmonie résistera même à un moment de tension causée par la statue de Giordano Bruno. Le pape profite du concordat pour demander à son ami dictateur de détruire la statue de cette célèbre victime de l'inquisition, érigée en 1889 par le gouvernement libéral.

Le dictateur, dont un des fils se prénomme Bruno, en honneur du penseur victime de l'inquisition, prend la défense, une fois n'est pas coutume, du libre penseur, et déclarera à la chambre des députés "La statue de Giordano Bruno, mélancolique comme le destin de ce moine, restera où elle est. J'ai l'impression que ce serait s'acharner contre ce philosophe qui, s'il s'est trompé et a persisté dans l'erreur, a cependant payé".

Pour montrer qu'elle ne regrette rien, l'église canonisera alors Robert Bellarmin, accusateur de Giordano Bruno, et le nommera même "Docteur de l'Église". Jamais l'église ne reconnaîtra une quelconque erreur de sa part concernant Bruno, ou n'exprimera une quelconque intention de le réhabiliter.
LETTRE
ENCYCLIQUE NON ABBIAMO BISOGNO
DU SOUVERAIN
PONTIFE PIE XI
SUR LE FASCISME ET L’ACTION CATHOLIQUE

AUX VÉNÉRABLES FRÈRES PATRIARCAS, PRIMATS,
ARCHAÏQUES, ÉVÊQUES ET AUTRES ORDINAIRES
EN PAIX ET COMMUNION AVEC LE SIÈGE APOSTOLIQUE



Vénérables frères: santé et bénédiction apostolique

1. Nous n’avons pas besoin de vous annoncer, vénérables frères, les événements qui se sont déroulés ces derniers temps dans cette ville de Rome, Notre Siège épiscopal, et dans toute l’Italie, c’est-à-dire précisément dans notre circonscription primal; des événements qui ont eu un impact si long et profond sur le monde entier et plus particulièrement sur chacun des diocèses d’Italie et du monde catholique. Ils se résument dans ces paroles brèves et tristes: on a tenté de blesser de mort tout ce qui était et ce qui sera toujours le plus cher pour Notre cœur de Père et pasteur des âmes... et nous pouvons et devons même ajouter: « et je suis toujours offensé par le mode »[*]

En présence et sous la pression de ces événements, nous avons ressenti le besoin et le devoir de nous adresser à vous, et pour ainsi dire, d’atteindre dans l’esprit chacun de vous, vénérables frères, en premier lieu, pour accomplir un devoir grave et urgent de reconnaissance fraternelle; deuxièmement, pour remplir un devoir, non moins grave et non moins urgent, de défendre la vérité et la justice dans une matière qui, comme il s’agit des intérêts et des droits vitaux de l’Église, vous intéresse aussi à chacun d’entre vous en particulier dans toutes les parties où l’Esprit Saint vous a placés pour la gouverner en union avec Nous; troisièmement, nous voulons vous exposer les conclusions et les réflexions que les événements semblent imposer; quatrièmement, faites-vous confiance à Nos soucis pour l’avenir; et, enfin, nous vous inviterons à partager Nos espoirs et à prier avec Nous et le monde catholique pour leur réalisation.

I

2. La paix intérieure, cette paix qui naît de la conscience pleine et claire que l’on a d’être du côté de la vérité et de la justice et de combattre et de souffrir pour eux, cette paix que seul le Roi divin peut lui donner et que le monde est totalement incapable de donner et d’enlever, cette paix bénie et bien faite, grâce à la bonté et à la miséricorde de Dieu, ne nous a pas abandonnés un seul instant, et nous nourrissons la ferme espérance que, quoi qu’il arrive, elle ne nous abandonnera jamais; mais, vous savez bien, vénérables frères, que cette paix laisse libre accès aux sinsabores les plus amers: c’est ainsi que le Sacré-Cœur de Jésus l’a vécu pendant sa Passion; Il en va de même pour le cœur des fidèles serviteurs, et nous avons également connu la vérité de ce mot mystérieux:« Voici que dans la paix (il m’est venu) amertume très grande »[1]. Votre intervention rapide, étendue, affectueuse, qui n’a pas encore cessé; vos sentiments fraternels et filiales, et surtout ce sentiment de solidarité élevée et surnaturelle, d’union intime de pensées et de sentiments, d’intelligences et de volontés qui respirent vos communications pleines d’amour, Nous ont rempli l’âme de réconforts indicibles et ont souvent fait monter de Notre cœur à Nos lèvres les paroles du psaume: « Dans les grandes angoisses de mon cœur, vos réconforts réjouissent mon âme »[2]. De tous ces réconforts, après Dieu, nous vous remercions de tout Notre cœur, vénérables frères, vous à qui Nous pouvons répéter la parole de Jésus aux Apôtres de vos prédécesseurs: « Vous êtes ceux qui sont restés avec moi dans mes épreuves »
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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:04

suite

3. Nous ressentons aussi et voulons aussi accomplir le devoir si doux au cœur paternel de vous remercier, vénérables frères, tant de vos bons et dignes enfants qui, individuellement et collectivement, en leur nom propre et de la part des diverses organisations et associations consacrées au bien, et avec plus d’ampleur de la part des associations d’Action catholique et de Jeunesse catholique, Nous avons envoyé des expressions de condoléances, de dévouement et de conformité généreuse et active à Nos normes directrices et à Nos souhaits. C’était pour Nous, particulièrement beaux et réconfortants, de voir les Actions catholiques de tous les pays, des plus proches aux plus lointains, se retrouver réunis autour du Père commun, animées et comme animées par un même esprit de foi, de piété filiale, de buts généreux dans lesquels s’exprime unanimement la surprise douloureuse de voir l’Action catholique persécutée et blessée là-bas, au centre de l’apostolat hiérarchique, où il a, plus que partout ailleurs, sa raison d’être, l’Action catholique, qu’en Italie, comme dans toutes les parties du monde, suivant sa définition authentique et essentielle et selon Nos directions vigilantes et assidues, si généreusement appuyées par vous, vénérables frères, ne veut ni ne peut être autre chose que la participation et la collaboration du laïc dans l’apostolat hiérarchique.

Vous porterez, vénérables frères, l’expression de Notre reconnaissance paternelle à tous vos fils et filles Nos en Jésus-Christ, qui se sont montrés si bien formés dans votre école, si bons et si pieux envers leur Père commun au point de nous faire dire: « Débordement de joie dans toutes nos tribulations » [4].

4. Quant à vous, évêques de chacun des diocèses de cette chère Italie, nous devons non seulement l’expression de Notre reconnaissance pour les réconforts que vous nous avez si noblement et si saintement émulés avec vos lettres tout au long du dernier mois et surtout le jour même des saints apôtres, avec vos télégrammes affectueux et éloquents; mais nous devons aussi adresser à Notre tour les condoléances pour ce que chacun d’entre vous a souffert, en voyant soudain la tempête dévastatrice s’abaisser sur les vergels si richement fleuris et pleins de promesses de vos jardins spirituels, que l’Esprit Saint a confié à votre demande et que vous cultiviez avec tant de zèle et avec tant de bien pour les âmes. Votre cœur, vénérables frères, s’est immédiatement tourné vers le Nôtre pour partager Notre chagrin, dans lequel vous vous sentiez se réunir comme dans un centre et vous multiplier et vous retrouver tous les vôtres. Vous nous avez donné la démonstration la plus claire et la plus affectueuse et nous vous remercions de tout cœur. Nous vous remercions tout particulièrement pour le témoignage unanime et vraiment grandiose que vous avez donné à la docilité avec laquelle l’Action catholique italienne et précisément les associations de jeunes sont restées fidèles à Nos règles de direction et aux vôtres, qui excluent toute activité politique de parti. En même temps, nous remercions également tous vos prêtres et fidèles, vos religieux et religieuses, qui vous ont rejoints avec une telle impulsion de foi et de piété filiale. Nous remercions tout particulièrement vos associations d’action catholique et tout d’abord celles des Jeunesses de toutes catégories, même les plus petits benjamines et les enfants, qui nous sont d’autant plus chers que plus ils sont petits et dans les prières desquelles nous avons une confiance particulière.

Vous avez compris, vénérables frères, que Notre cœur était et est avec vous, avec chacun de vous, souffrant avec vous, suppliant pour vous et pour vous, afin que Dieu, dans sa miséricorde infinie, nous soutienne et fasse sortir de ce grand mal déclenché par l’ancien ennemi du bien une nouvelle floraison des biens, et de grands biens.

II

5. Après avoir rempli la dette de gratitude pour les réconforts que nous avons reçus dans une si grande douleur, nous devons remplir les obligations que le ministère apostolique nous impose envers la vérité et la justice.

Déjà souvent, vénérables frères, de la manière la plus explicite et en assumant l’entière responsabilité de ce que nous disions, nous nous sommes expliqué la campagne d’accusations fausses et injustes qui a précédé la dissolution des associations de jeunes et des associations universitaires dépendantes de l’Action catholique et nous les avons protestées. Dissolution exécutée par des voies de fait et par des procédures donnant l’impression qu’une vaste et dangereuse association criminelle était poursuivie. Et pourtant, il s’agissait de jeunes et d’enfants qui sont certainement les meilleurs parmi les bons et à qui nous avons la satisfaction et la fierté de pouvoir une fois de plus donner ce témoignage. Les exécutants de cette procédure, pas tous, mais beaucoup d’entre eux, ont également eu cette impression et ne l’ont pas cachée, cherchant à tempérer l’accomplissement de leur slogan par des mots et des regards par lesquels ils semblaient présenter des excuses et vouloir obtenir le pardon de ce qu’ils étaient obligés de faire. Nous en avons tenu compte et nous leur avons réservé des bénédictions spéciales.
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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:05

suite 2

6. Mais par une douloureuse compensation, combien de brutalités et de violences, qui ont atteint les coups et le sang, combien d’irrévérences de presse, de paroles et d’actes contre les choses et contre les personnes, y compris les nôtres, ont précédé, accompagné et suivi l’exécution de la mesure inoffensée de la police! Et celle-ci s’est souvent étendue, par ignorance ou par zèle maléfique, à certaines associations et institutions qui ne relevaient même pas des ordres supérieurs, comme les oratoires des enfants et les congrégations pieuses des Filles de Marie.

Tout cet ensemble regrettable d’irrévérences et de violences a été vérifié par une telle intervention de membres et d’insignes de parti, avec une telle unanimité d’un cap à l’autre d’Italie, et avec une telle condescendance des autorités et des forces de sécurité publique qu’il fallait déjà nécessairement penser à des dispositions venues d’en haut. Nous avons facilement admis, comme cela était facile à prévoir, que ces dispositions pouvaient et devaient même nécessairement être exagérées. Nous avons dû nous souvenir de ces choses hostiles et pénibles, car on a tenté de faire croire au public et au monde que la dissolution déplorable des associations, qui nous sont si chères, s’est faite sans incident et presque comme une chose normale.

7. Mais on a en réalité tenté de manquer à plus grande échelle la vérité et la justice. Si toutes les inventions et tous les mensonges et les véritables insultes répandus par la presse hostile du parti, la seule libre et habituée, pour ainsi dire, à tout parler et à oser tout, ont été accueillies dans un message, officieux sans aucun doute (par qualification prudente), la plupart ont été effectivement remises au public dans les médias les plus puissants qui connaissent l’heure actuelle. L’histoire des documents rédigés, non pas pour servir la vérité et la justice, mais pour les offenser, est bien longue et triste, et nous devons nous dire avec la plus profonde amertume, que dans les nombreuses années de notre activité de bibliothécaire, nous avons rarement trouvé sur Notre chemin un document aussi tendancieux et si contraire à la vérité et à la justice par rapport au Saint-Siège, à l’Action catholique et plus particulièrement aux associations catholiques si sévèrement punies. Si nous nous taisions, si nous laissions passer, c’est-à-dire si nous permettions de croire toutes ces choses, nous serions plus indignes que nous ne le sommes d’occuper ce siège apostolique auguste, indignes de la filiale et du sacrifice généreux pour lequel nous avons toujours été réconfortés, et nous serons plus que jamais réconfortés aujourd’hui, nos chers fils de l’Action catholique et en particulier ceux de Nos fils et filles, si nombreux grâce à Dieu, qui, par leur respect religieux de Nos mandats et de nos directions, ont tant souffert et souffrent tant, honorant à l’école où ils ont été formés, tant le Divin Maître, que son indigne Vicaire, en démontrant avec lumière son attitude chrétienne même face aux menaces et aux violences, de quel côté se trouve la vraie dignité, la vraie force de l’âme, le vrai courage et la vraie civilisation.

8. Nous nous efforcerons d’être brefs pour rectifier les affirmations faciles du message dont nous avons parlé. Et nous disons facile, pour ne pas les qualifier d’audacieux, puisque le public, on le savait, se trouvait dans la quasi-impossibilité de les vérifier de quelque façon que ce soit. Nous serons brefs, d’autant plus que nous avons souvent, surtout ces derniers temps, traité des questions qui se présentent à nouveau aujourd’hui, et notre parole, vénérables frères, a pu atteindre pour vous et pour vous nos chers enfants en Jésus-Christ, et nous espérons qu’il en sera de même pour les lettres actuelles.

Le message en question disait, entre autres, que les révélations de la presse hostile du parti avaient été confirmées presque entièrement, dans leur substance, du moins précisément par L’Osservatore Romano. La vérité est que L’Osservatore Romano a démontré, de temps à autre, que les prétendues révélations étaient autant d’inventions, soit totalement, soit du moins dans l’interprétation donnée aux faits. Il suffit de lire sans mauvaise foi et avec la plus modeste capacité de compréhension.

Le message disait aussi que c’était une tentative ridicule de faire passer le Saint-Siège pour une victime dans un pays où des milliers de voyageurs peuvent témoigner du respect avec lequel les prêtres, les prélats, l’Église et les cérémonies religieuses sont traités. Oui, vénérables frères, ce serait une tentative ridicule, comme il serait ridicule de vouloir défoncer une porte ouverte. Car les voyageurs étrangers, qui ne manquent jamais en Italie et à Rome, ont malheureusement pu voir de leurs propres yeux les irrévérences impies et diffamatoires, les violences, les outrages, les vandalismes commis contre les lieux, les choses et les personnes dans tout le pays et dans ce même Siège épiscopal notre, choses qui nous sont toutes déplorées à plusieurs reprises, après une information certaine et précise.
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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:05

suite 3

9. Le message dénonce l'"ingratitude noire » des prêtres qui hostilent le parti, qui a été, comme on dit, dans toute l’Italie la garantie de la liberté religieuse. Le clergé, l’épiscopat et le Saint-Siège n’ont cessé d’apprécier l’importance de ce qui a été fait au cours de ces années au profit de la religion et ont souvent manifesté une reconnaissance vive et sincère. Mais avec Nous, l’Épiscopat, le clergé et tous les vrais fidèles, et même les citoyens épris d’ordre et de paix, se sont remplis de chagrin et d’inquiétude face aux attaques rapidement commises contre les libertés les plus saines et les plus précieuses de la religion et des consciences, à savoir toutes les atteintes à l’action catholique, surtout contre les associations de jeunes, attentats qui ont atteint le sommet des mesures policières prises contre elles de la manière indiquée, attentats et mesures qui font sérieusement douter que les premières attitudes bienveillantes et bien faites venaient d’un amour sincère et d’un zèle sincère pour la religion. Si l’on veut parler d’ingratitude, c’est et c’est toujours pour le Saint-Siège l’œuvre d’un régime qui, selon le monde entier, a tiré de ses relations amicales avec le Saint-Siège, dans la nation et au-delà, une augmentation du prestige et du crédit, qui a trouvé excessive pour beaucoup en Italie et à l’étranger la faveur et la confiance de Notre partie.

10. Lorsque les mesures de police ont été prises, accompagnées de violences, d’irrévérences, d’acquiescement et de collusion des autorités de sécurité publique, nous avons suspendu l’envoi d’un cardinal légué aux fêtes séculaires de Padoue et, en même temps, les processions solennelles à Rome et en Italie. Les dispositions étaient évidemment de notre compétence et nous avions des motifs si graves et urgents qu’elles nous créaient le devoir de les adopter, même en connaissant les grands sacrifices que nous imposions aux fidèles et les tracas que nous éprouvions plus que quiconque. Mais comment ces joyeuses solennités se seraient-elles déroulées normalement entre le deuil et la douleur dans lesquels étaient immergés le cœur du Père commun de tous les fidèles et le cœur maternel de notre Sainte Mère l’Église, à Rome, en Italie, dans tout le monde catholique, comme cela a été démontré par la participation véritablement mondiale de tous Nos enfants, et vous, vénérables frères, à leur tête? Comment ne pas nous craindre aussi pour le respect et la sécurité même des personnes et des choses les plus sacrées, compte tenu de l’attitude des autorités et de la force publique, et face à tant d’irrévérences et de violences?

Partout où nos décisions ont été connues, les bons prêtres et les bons fidèles ont eu la même impression et les mêmes sentiments, et là où ils n’ont pas été intimidés, menacés, ou pire encore, ils ont fait des preuves magnifiques et très réconfortantes pour Nous, remplaçant les célébrations solennelles par des heures de prière, d’adoration et de réparation, s’unissant dans le chagrin et l’intention avec le Souverain Pontife, au milieu d’un merveilleux concours du peuple.

11. Nous savons comment les choses se sont passées là où Nos instructions n’ont pas pu arriver à temps, et quelle a été l’intervention des autorités qui souligne le message, de ces mêmes autorités qui avaient assisté, ou qui, peu de temps après, devaient assister passivement à la réalisation d’actes nettement anticatholiques et antireligieux, ce que le message ne dit nullement. Mais il dit, au contraire, qu’il y avait des autorités ecclésiastiques locales qui ont été crues dans le cas de ne pas tenir compte de notre interdiction. Nous ne connaissons pas une seule autorité ecclésiastique locale qui ait mérité l’offense que ces mots impliquent. Nous connaissons, au contraire, et nous déplorons vivement, les impositions souvent menaçantes et violentes infligées ou qui ont été infligées aux autorités ecclésiastiques locales. Nous sommes informés d’impies parodies de chants sacrés et de courtisans religieux, tolérés avec un profond malaise pour les vrais fidèles et l’émotion réelle de tous les citoyens épris de paix et d’ordre, qui ne voyaient ni l’ordre ni la paix défendus, et, pire encore, précisément par ceux qui ont le très grave devoir de les défendre et un intérêt vital à remplir ce devoir.

Le message répète la comparaison si répétée entre l’Italie et d’autres États où l’Église est réellement persécutée, et contre lesquels on n’a pas entendu des mots comme ceux prononcés contre l’Italie, où, dit-il, la religion a été rétablie. Nous avons déjà dit que nous gardions et garderons une gratitude éternelle et que je me souviens de tout ce qui a été fait en Italie au profit de la religion, mais aussi pour le bénéfice simultané, et peutêtre plus important, du parti et du régime. Nous avons également dit et répété qu’il n’est pas nécessaire (il serait souvent très nocif aux fins prévues) que chacun sache et sache ce que nous et ce Saint-Siège, par l’intermédiaire de nos représentants, de nos frères dans l’épiscopat, devons dire et les avertissements que nous nous faisons là où les intérêts de la religion l’exigent et dans la mesure où le besoin exige, surtout là où l’Église est réellement persécutée.
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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:07

suite 4

12. Mais avec une douleur indicible, nous voyons se déclencher dans notre Italie et dans notre Rome une véritable et réelle persécution de ce que l’Église et son chef voulaient en ce point à leur liberté et à leurs droits, liberté et droits qui sont ceux des âmes, et plus particulièrement des âmes des jeunes, à qui il a confié d’une manière particulière à l’Église le Divin Créateur et Rédempteur.

Comme on le sait, nous avons affirmé et protesté à plusieurs reprises avec toute la solennité que l’Action catholique, tant par sa nature et son essence même (participation et collaboration de l’État laïc dans l’Apostolat hiérarchique), que par nos normes et prescriptions précises et catégoriques, est hors et au-dessus de toute politique de parti. En même temps, nous avons affirmé et protesté contre le fait que nous savions avec certitude que nos normes et nos prescriptions avaient été fidèlement obéis en Italie. Le message dit que l’affirmation selon laquelle l’Action catholique n’a pas eu un véritable caractère politique, est complètement fausse. Nous ne voulons pas révéler tout ce qui est irrespectueux dans cette accusation; les motifs invoqués par le message démontrent toute leur fausseté et une légèreté que nous qualifierions de ridicules, sinon regrettables.

L’Action catholique avait, dit le message, des drapeaux, des insignes, des listes d’adhérents et toutes les autres apparences extérieures d’un parti politique. Comme si les drapeaux, les insignes, les listes d’adhérents et autres formalités extérieures similaires n’étaient pas aujourd’hui communs dans tous les pays du monde aux associations les plus diverses et aux activités qui n’ont rien à voir avec la politique: sportives et professionnelles, commerciales et industrielles, scolaires, religieuses du caractère le plus pieux et, parfois, presque enfantins, comme celle des Croisés eucharistiques.

13. Le message ne saurait que ressentir la faiblesse du moyen invoqué et, pour sauver son argumentation, invoque trois autres raisons.

La première est que les chefs de l’Action catholique étaient presque tous membres ou chefs du Parti populaire, qui a été (dit) l’un des ennemis les plus irréductibles du parti fasciste. Cette accusation a été portée plus d’une fois contre l’Action catholique; mais toujours en termes généraux et sans en nommer aucun. En vain, nous avons demandé des noms et des données précis. Ce n’est qu’un peu avant les mesures de police prises contre l’action catholique, et dans le but évident de les préparer et de les justifier, que la presse ennemie a publié quelques faits et quelques noms, en utilisant non moins manifestement les parties de la police: telles sont les prétendues révélations auxquelles le message fait allusion dans son préambule et que L’Osservatore Romano a complètement démenti et rectifié, loin de les confirmer, comme l’affirme le message, en trompant lamentablement le grand public.

En ce qui nous concerne, vénérables frères, outre les informations recueillies il y a longtemps, et de l’enquête personnelle faite à l’avance, nous avons cru qu’il était de notre devoir de nous procurer de nouvelles informations et de procéder à une nouvelle enquête, et voici, vénérables frères, les résultats positifs de notre recherche. Nous avons d’abord constaté qu’à l’époque où le parti populaire subsistait et où le nouveau parti ne s’était pas encore affirmé, plusieurs dispositions publiées en 1919 interdisaient à toute personne occupant en même temps des postes de direction au sein du parti populaire d’exercer les fonctions de directeur de l’Action catholique.

Nous avons également vu, vénérables frères, que les cas d’anciens directeurs locaux du Parti populaire, devenus directeurs locaux de l’Action catholique, sont réduits à quatre; et nous notons l’insignifiance de ce chiffre par rapport aux 250 juntes diocésaines, 4 000 sections d’hommes catholiques et plus de 5 000 cercles de jeunes catholiques. Et nous devons ajouter que dans les quatre cas en question, il s’agissait d’individus qui n’ont jamais eu de difficultés, et dont certains sympathisent franchement avec le régime actuel et avec le parti fasciste, pour lequel ils sont bien considérés.

14. Nous ne voulons pas omettre cette autre garantie de la religiosité apolitique de l’Action catholique, religiosité bien connue de vous, vénérables frères, évêques d’Italie: la garantie consiste et consistera toujours en la dépendance absolue de l’Action catholique de l’épiscopat, à laquelle appartient toujours l’élection de prêtres assistants et la nomination des présidents des juntes diocésaines; d’où il s’ensuit clairement qu’en mettant entre vos mains et en vous recommandant les Associations indiquées, nous ne nous sommes pas ordonnés ni disposés quoi que ce soit de nouveau substantiellement. Après la dissolution et la disparition du parti populaire, ceux qui appartenaient déjà à l’Action catholique continueraient à y appartenir, se soumettant parfaitement à leur loi fondamentale, c’est-à-dire s’abstenant de toute activité politique; et c’est ce que faisaient aussi ceux qui ont alors demandé leur admission.

Avec quelle justice et avec quelle charité aurions-nous pu les exclure, puisqu’ils se présentaient avec les qualités mentionnées, se soumettant volontairement à cette loi d’apoliticité? Le régime et le parti, qui semblent attribuer une force aussi redoutable et si redoutée aux membres du Parti populaire sur le plan politique, devraient être reconnaissants à l’Action catholique, qui a su les retirer de ce terrain et les a forcés à promettre de ne pas exercer d’activité politique, mais exclusivement religieuse.

Nous, au contraire, nous, l’Église, la religion, les fidèles catholiques (et pas seulement le Pontife romain), ne pouvons être reconnaissants à celui qui, après avoir dissous le socialisme et la franc-maçonnerie, nos ennemis déclarés (mais pas seulement de nous), leur a ouvert une large entrée, comme tout le monde le voit et le déplore, et a permis qu’ils deviennent d’autant plus forts et dangereux que plus déguisés et plus favorisés par le nouvel uniforme.
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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:08

suite 5

15.Avec beaucoup d’efforts, et souvent, on nous a parlé, deuxièmement, d’infractions; nous avons toujours demandé des noms et des faits concrets, toujours prêts à intervenir et à fournir; nos questions n’ont jamais reçu de réponse.

Le message dénonce qu’une partie considérable des actes d’organisation dans l’Action catholique étaient de nature politique et n’avaient rien à voir avec l’éducation religieuse et la propagation de la foi. Sans nous attarder sur la manière incompétente et confuse avec laquelle les objectifs de l’Action catholique sont indiqués, Notons simplement que tous ceux qui connaissent et vivent la vie contemporaine savent qu’il n’y a ni initiative ni activité, des plus scientifiques et spirituelles aux plus matérielles et mécaniques, qui n’ont pas besoin d’organisation et d’actes qui y sont destinés, et que ni ces actes ni l’organisation elle-même ne s’identifient aux objectifs des initiatives diverses, mais sont de simples moyens de mieux répondre aux objectifs que chacun se propose.

16. Toutefois (le message continue), l’argument le plus fort qui puisse être utilisé pour justifier la destruction des cercles et des jeunesses catholiques, est la défense de l’État, qui est plus qu’un simple devoir pour toute catégorie de gouvernement. Personne ne doute de la solennité et de l’importance vitale d’un tel devoir et d’un tel droit, nous ajoutons que (et nous voulons mettre en pratique cette conviction, en accord avec toutes les personnes honorables et judiceuses), nous estimons que le premier des droits est celui d’exécuter le devoir. Aucun de ceux qui ont reçu le message et l’ont lu n’aura pu réprimer un certain sourire d’incrédulité, et il n’aurait pas été libre d’une véritable stupeur si le message avait ajouté que sur les cercles catholiques fermés 10.000 étaient, ou plutôt sont, des cercles de jeunesse féminine, avec un total de 500.000 jeunes et filles; qui peut en voir un grave danger ou une menace réelle pour la sécurité de l’État? Et il faut considérer que seulement 220 000 jeunes sont membres« effectifs »,plus de 100.000 sont de petits« aspirants »,et plus de 150.000 sont« benjaminas »encore plus petits...

En outre, il existe les cercles de la Jeunesse catholique masculine, cette même Jeunesse catholique, qui, dans les publications des jeunes du parti et dans les discours et circulaires des Hiérarques — ils les appellent ainsi — sont exposés et pointés du doigt au mépris et aux outrages (n’importe qui pourra juger avec quel sens des responsabilités pédagogiques), comme un groupe de haragans et d’individus capables uniquement de porter des cirs et de prier des chapelets dans les processions; C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont été ces derniers temps si fréquemment et avec une valeur si peu noble agressés, maltraités jusqu’à ce qu’ils aient versé du sang, abandonnés sans défense par ceux qui devaient et pouvaient les protéger, alors que nos jeunes hommes non armés et sans défense étaient attaqués par des gens violents et souvent armés.

17. S’il faut rechercher ici l’argument le plus fort pour justifier la « destruction » (ce mot ne laisse aucun doute sur les intentions qui s’abritent) de Nos associations de jeunes chères et héroïques d’action catholique, vous voyez, vénérables frères, que nous avons de restes de raisons de nous réjouir; puisque l’argument démontre jusqu’à la preuve, qui est incroyable et incohérente. Mais, hé!, que nous devons répéter mentita est iniquitas sibi [1], et que l’argument le plus fort en faveur de la destruction désirée doit être recherché dans un autre domaine. La bataille qui est menée aujourd’hui n’est pas politique, mais morale et religieuse; essentiellement morale et religieuse.

Il faut fermer les yeux sur cette vérité et voir ou, pour le mieux, inventer des prétextes politiques là où il n’y a que la morale et la religion, pour conclure, comme le fait le message, que la situation absurde d’une organisation forte avait été créée sous les ordres d’une puissance« étrangère »,le« Vatican »,ce qu’aucun pays du monde n’aurait permis.

18. Les documents de tous les bureaux de l’Action catholique ont été enlevés en masse; on continue (jusqu’à présent, nous sommes arrivés) à intercepter et à détourner toute la correspondance soupçonnée d’avoir un lien avec les associations persécutées, et même avec celles qui ne le sont pas, comme les patronats. Eh bien, qu’on nous dise, à l’Italie et au monde, quels sont et combien sont les documents de politique tracés par l’Action catholique avec le danger de l’État. Nous osons dire qu’aucun ne sera trouvé, à moins de lire ou d’interpréter conformément aux idées préconçues injustes et en pleine contradiction avec les faits et avec la preuve d’innombrables preuves et témoignages. Que si des documents authentiques et dignes d’être pris en considération étaient découverts, nous serions les premiers à les reconnaître et à en tenir compte. Mais qui voudra, par exemple, faire passer de politique et de politique dangereuse pour l’État, une indication, une désapprobation des traitements odieux si souvent infligés en tant de parties à l’Action catholique, avant même les derniers événements?

19. En revanche, on trouvera parmi les documents détournés des preuves et des témoignages sans numéro de l’esprit profond et constant de religion et de l’activité religieuse de toute l’Action catholique, et en particulier des Associations jeunes et universitaires. Il suffit de savoir lire et d’apprécier, comme nous l’avons fait Nous un nombre incalculable de fois, les programmes et les mémoires, les processus verbaux des Congrès, des semaines d’études religieuses, de prières, d’exercices spirituels, de fréquence de sacrements pratiquée et suscitée, de conférences apologétiques, d’études et d’activité catéchistique, de société et d’initiative de véritable et pure charité chrétienne dans les Conférences de Saint-Vincent et dans d’autres formes d’activité et de coopération missionnaire.

En présence de tels faits et d’une telle documentation, c’est-à-dire en présence de la réalité, nous avons toujours dit et nous le répétons, que l’accusation de l’Action catholique italienne de faire de la politique était et est une véritable et pure calomnie. Les faits ont démontré ce qui était voulu et préparé par une telle procédure: la fable du loup et de l’agneau a été une fois de plus vérifiée dans de grandes proportions; et l’Histoire ne pourra que s’en souvenir.

20. En ce qui concerne Nous, certains jusqu’à la preuve d’être et de nous maintenir sur le terrain religieux, nous n’avons jamais cru que nous pourrions être considérés comme une "puissance étrangère« , surtout par les catholiques, et par les catholiques italiens.

C’est précisément à cause de la Puissance apostolique que, malgré notre indignité nous a été conférée par Dieu, tous les catholiques du monde considèrent Rome comme la deuxième patrie de chacun d’entre eux. Il n’y a pas si longtemps, un homme d’État, l’un des plus célèbres, certes, et non catholique ou ami du catholicisme, déclarait en pleine Assemblée politique qu’il ne pouvait considérer comme étranger un pouvoir auquel 20 millions d’Allemands obéissaient.

Pour affirmer qu’aucun gouvernement du monde n’aurait laissé subsistire la situation créée en Italie par l’Action catholique, il faut ignorer ou oublier que l’Action catholique existe et se déroule dans tous les États du monde, y compris en Chine; que tous ces pays imitent souvent dans leurs grandes lignes et même dans leurs détails intimes l’Action catholique italienne, et que des formes d’organisation encore plus marquées se présentent souvent dans d’autres pays qu’en Italie. Dans aucun pays du monde, l’Action catholique n’a été considérée comme un danger pour l’État; dans aucun pays du monde, l’Action catholique n’a été traitée aussi odieusement, aussi véritablement persécutée (nous ne trouvons pas d’autre mot qui réponde mieux à la réalité et à la vérité des faits) que dans Notre Italie et dans notre Siège épiscopal de Rome; et c’est vraiment une situation absurde, qui n’a pas été créée par Nous, mais contre Nous.

Nous nous sommes imposé un devoir grave et pénible, mais cela nous a semblé un devoir inéluctable de charité et de justice paternelle; et dans cet esprit, nous avons accompli notre devoir, afin de mettre à la juste lumière des faits et de la réalité tout ce que certains de nos enfants, peutêtre inconsciemment, ont illuminé avec une lumière artificielle au détriment des autres enfants aussi les nôtres.

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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:09

suite 6

III

21. Et maintenant, une première réflexion et une première conclusion: de tout ce que nous avons exposé, notamment des événements mêmes tels qu’ils se sont déroulés, il s’ensuit que l’activité politique de l’Action catholique, l’hostilité ouverte ou masquée de certains de ses secteurs contre le régime et le parti, ainsi que le refuge éventuel que constitue l’Action catholique pour les opposants au fascisme désorganisés jusqu’à aujourd’hui [1],ne sont qu’un prétexte ou un cumul de prétextes; plus encore Nous osons dire que l’Action catholique elle-même est un prétexte; ce qu’on voulait faire, c’était arracher de l’Église la jeunesse, toute la jeunesse. Cela est si vrai qu’après avoir tant parlé de l’Action catholique, ils se sont dirigés contre les associations de jeunes, et ils ne se sont pas arrêtés dans les associations de jeunesse d’Action catholique, mais se sont précipités tumultueusement contre des associations et des œuvres de pure piété et d’instruction primaire et religieuse, comme les congrégations des Filles de Marie et des Oratoires; si tumultueusement, qu’ils ont souvent dû reconnaître leur erreur grossière.

Ce point essentiel a d’ailleurs été largement confirmé. Il a été confirmé, surtout, par les nombreuses affirmations antérieures d’éléments plus ou moins responsables, ainsi que par celles des hommes les plus représentatifs du régime et du parti fasciste, auxquelles les affirmations ont apporté les derniers événements le plus significatif des commentaires.

La confirmation a été encore plus explicite et catégorique, nous devons dire solennelle à la fois violente, de la part de ceux qui non seulement représentent tout, mais qui le peuvent dans une publication officielle ou un peu moins. consacrée à la jeunesse, et dans des conversations destinées à être publiées à l’étranger plutôt qu’au pays, ainsi que, récemment, dans les messages et communications aux journalistes.

22. Une autre réflexion s’impose immédiatement et inévitablement. Nos affirmations et protestations répétées, vos mêmes affirmations et protestations, vénérables frères, sur la vraie nature et sur l’activité réelle de l’Action catholique, et sur les droits sacrés et inviolables des âmes et de l’Église, représentés par elle et incorporés à celle-ci, n’ont pas été prises en compte.

Nous disons, vénérables frères, droits sacrés et inviolables des âmes et de l’Église, et c’est la réflexion et la conclusion qui s’imposent à tous les autres, car c’est aussi la plus grave de toutes lesquelles peuvent être formulées. Souvent, comme on le sait, nous avons exprimé Notre pensée ou, mieux encore, la pensée de l’Église sur ces sujets si importants et si essentiels, et ce n’est pas à vous, vénérables frères, maîtres fidèles en Israël, à qui il convient de l’expliquer plus en détail; mais nous ne pouvons qu’ajouter quelques mots pour ces chers peuples qui vous entourent, auxquels vous apaisez et gouvernez par mandat divin et qui ne peuvent connaître que par votre médiation la pensée du Père commun de leurs âmes.

23. Nous disions les droits sacrés et inviolables des âmes et de l’Église. Il s’agit du droit des âmes à se procurer le plus grand bien spirituel sous le magistère et l’œuvre formatrice de l’Église, divinement constituée, seule mandataire de ce magistère et de cette œuvre, dans l’ordre surnaturel, fondé par le sang de Dieu Rédempteur, nécessaire et obligatoire pour tous afin de participer à la Rédemption divine. Il s’agit du droit des âmes ainsi formées de communiquer les trésors de la rédemption à d’autres âmes et de participer à cet égard à l’activité de l’apostolat hiérarchique.

Compte tenu de ce double droit des âmes, nous disions récemment que nous nous considérions heureux et fiers de combattre le bon combat pour la liberté des consciences, non pas (comme certains nous l’ont peut-être fait dire par inadvertance) pour la liberté de conscience, expression équivoque et souvent utilisée pour signifier l’indépendance absolue de la conscience, chose absurde dans une âme créée et rachetée par Dieu.

Il s’agit d’ailleurs du droit non moins inviolable de l’Église d’accomplir le mandat divin de son Divin fondateur, d’amener les âmes, toutes les âmes, tous les trésors de vérité et de bien, doctrinaux et pratiques, qu’Il avait apportés au monde. «Allez enseigner à toutes les nations, en leur apprenant à garder tout ce que je vous ai confié » [7]. Maintenant, bien; le Divin Maître Créateur et Rédempteur des âmes a montré par Lui-même, par son exemple et par ses paroles, quelle place l’enfance et la jeunesse devaient occuper dans ce mandat absolu et universel:« Laissez les enfants venir me voir, et gardez-vous très bien de vous empêcher... Ces enfants qui (comme par instinct divin) croient en Moi, auxquels est réservé le royaume des Cieux; dont les anges de la Garde, leurs défenseurs, voient constamment le visage du Père céleste; malheur à cet homme qui scandalise un de ces petits! » 8]. Nous sommes ici en présence d’un ensemble d’affirmations authentiques et de faits non moins authentiques, qui mettent hors de tout doute le but déjà largement exécuté de monopoliser entièrement la jeunesse de la petite enfance à l’âge viril pour l’avantage total et exclusif d’un parti, d’un régime, sur la base d’une idéologie qui se résout explicitement en une véritable statolatrie païenne, en contradiction flagrante, tant avec les droits naturels de la famille que avec les droits surnaturels de l’Église. Proposer et promouvoir un tel monopole; poursuivre comme cela a été fait, avec cette intention, de manière plus ou moins déguisée, l’Action catholique; défaire à cette fin, comme cela a été fait récemment, les Associations de Jeunesse, revient à la lettre d’empêcher la jeunesse d’aller vers Jésus-Christ, car c’est l’empêcher d’aller dans l’Église, et là où se trouve l’Église se trouve le Christ. Et on est allé jusqu’à arracher violemment cette jeunesse de l’une et de l’Autre.

24. L’Église de Jésus-Christ n’a jamais méconnu les droits et devoirs de l’État en ce qui concerne l’éducation des sujets, Nous l’avons proclamé nous-mêmes dans notre récente Encyclique sur l'"Éducation Chrétienne de la Jeunesse ». Ces droits et ces devoirs sont incontestables tant qu’ils restent dans les limites de la compétence propre de l’État, compétence qui est elle-même clairement fixée par les objectifs mêmes de l’État, qui ne sont pas seulement corporels et matériels, mais qui sont nécessairement contenus dans les frontières du naturel, du terrestre, du temporaire. Le mandat divin universel que l’Église de Jésus-Christ lui-même a reçu d’une manière incommunicable et exclusive s’étend à l’éternel, au céleste, au surnaturel, ordre de choses qui, d’une part, est étroitement obligatoire pour toute créature rationnelle et à laquelle, d’autre part, par son essence, tous les autres ordres doivent être subordonnés et coordonnés.
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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:10

suite 7

L’Église de Jésus-Christ se déroule certes dans les limites de son mandat, non seulement lorsqu’elle dépose dans les âmes les principes et les éléments indispensables de la vie surnaturelle, mais aussi lorsqu’elle développe cette vie selon l’opportunité et les capacités, lorsqu’elle la réveille et par les manières qu’elle juge les plus appropriées encore avec l’intention de préparer l’apostolat hiérarchique des coopérations éclairées et précieuses. C’est de Jésus-Christ la déclaration solennelle qu’Il est venu précisément pour que les âmes aient non seulement un certain principe, certains rudiments de la vie surnaturelle, mais qu’elles possèdent cette vie en grande abondance: « Je suis venu pourqu’elles aient la vie et l’aient en abondance»9]. Et Jésus-Christ lui-même a établi les bases de l’Action catholique, en choisissant et en formant parmi ses disciples et apôtres les collaborateurs de son apostolat divin, exemple imité par les premiers apôtres, comme en témoigne le texte sacré.

25. C’est donc une prétention injustifiable et incompatible avec le nom et la profession de catholique de prétendre que les simples fidèles viennent enseigner à l’Église et à son chef ce qui suffit et doit suffire à l’éducation et à la formation chrétiennes des âmes, et à sauver, pour faire fructifier dans la société, principalement dans la jeunesse, les principes de la foi et sa pleine efficacité dans la vie.

La prétention injustifiable est accompagnée d’une révélation très claire d’incompétence absolue et d’ignorance totale dans les matières que nous traitons. Les derniers développements devraient ouvrir les yeux sur le monde entier. En effet, ils ont montré à la preuve combien a été perdu en quelques années et combien a été détruit sur le point de véritable religiosité et l’éducation chrétienne et civique. Vous savez par expérience, vénérables frères, évêques d’Italie, à quel point l’erreur grave et sinistre est de croire et de faire en sorte que le travail accompli par l’Église dans l’Action catholique ait été remplacé jusqu’à être superflu par l’enseignement religieux dans les écoles et par la présence d’aumôniers dans les associations de jeunesse du parti et du régime. Les deux sont certainement nécessaires: sans elles, l’école et les associations en question arriveraient inévitablement et bientôt, par nécessité logique et psychologique fatale, à être des institutions purement païennes. Ces deux choses sont donc nécessaires, mais elles ne suffisent pas: par l’instruction religieuse et par l’action des aumôniers, l’Église ne peut réaliser qu’un minimum de son efficacité spirituelle et surnaturelle, et ce dans un domaine et dans un environnement qui n’en dépendent pas, où l’on s’inquiète de nombreuses autres matières d’enseignement et d’autres types d’exercices, sous le commandement immédiat d’autorités souvent peu ou pas favorables, et qu’il n’est pas rare que l’on exerce dans ce milieu une influence contraire, tant par la parole que par l’exemple de la vie.

26. Nous disions que les derniers événements ont sans aucun doute fait preuve de tout ce qui a été impossible à sauver et qu’il a été perdu et détruit en quelques années en matière de religiosité et d’éducation. Nous ne disons pas seulement de l’éducation chrétienne, mais simplement morale et civique.

Effet: nous avons vu en action une religiosité qui se rebelle contre les dispositions des autorités religieuses supérieures et qui impose ou encourage la rébellion; nous avons vu une religiosité qui se transforme en persécution et qui vise à détruire ce que le chef suprême de la religion apprécie le plus intimement et a le plus dans le cœur; une religiosité qui permet et qui laisse éclater des insultes de paroles et d’actions contre la personne du Père de tous les fidèles jusqu’à ce qu’il lance contre lui les cris de« bas »et« mort »,véritable apprentissage du parricide. Une telle religiosité ne peut en aucun cas être conciliée avec la doctrine et les pratiques catholiques; nous pourrions mieux dire que c’est le contraire de l’un et de l’autre.

27. L’opposition est d’autant plus grave en soi et plus désastreuse dans ses effets, car elle ne se traduit pas seulement par des faits accomplis et accomplis à l’extérieur, mais englobe également les principes et les maximes proclamés comme constituants essentiels d’un programme.

Une conception qui fait appartenir à l’État les générations juvéniles entièrement et sans exception, du premier âge à l’âge adulte, est inconciliable pour un catholique avec la vraie doctrine catholique; et n’est pas moins inconciliable avec le droit naturel de la famille; pour un catholique, il est inconciliable avec la doctrine catholique de prétendre que l’Église, le Pape, doivent se limiter aux pratiques extérieures de la religion (la messe et les sacrements) et que tout ce qui reste de l’éducation appartient à l’Etat...

28. Les doctrines erronées que nous venons de signaler et de déplorer se sont présentées plus d’une fois au cours des dernières années, et comme on le sait Nous n’avons jamais manqué, avec l’aide de Dieu, à Notre devoir apostolique de les examiner et de s’opposer aux observations et aux appels appropriés aux vraies doctrines catholiques et aux droits inviolables de l’Église de Jésus-Christ et des âmes rachetées par leur sang divin.

Mais malgré les jugements, les prévisions et les suggestions qui, de diverses parties et très dignes d’être pris en considération, arrivaient à Nous, nous nous sommes toujours abstenus d’arriver à des condamnations formelles et explicites; nous en sommes même venus à croire possible et à favoriser, de notre côté, des compatibilités et des coopérations qui semblaient inadmissibles à d’autres. Nous avons ainsi joué parce que nous pensions, ou plutôt parce que nous souhaitions qu’il y ait toujours une possibilité de pouvoir au moins douter que nous nous ayons à voir avec des affirmations et des actions exagérées, sporadiques, d’éléments insuffisamment représentatifs, en somme, avec des informations et des actions imputables, dans leurs parties répréhensibles, plus aux personnes et aux circonstances qu’à un programme proprement dit.
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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:11

suite 8

29. Les derniers événements et les affirmations qui les ont précédés, accompagnés et commentés, nous enlèvent la possibilité que nous avions souhaitée, et nous devons dire et dire que ces catholiques ne le sont que par le baptême et par le nom, en contradiction avec les exigences du nom et les mêmes promesses du baptême, puisqu’ils adoptent et déballent un programme qui fait siennes doctrines et maximes si contraires aux droits de l’Église de Jésus-Christ. et des âmes, qui ignorent, combattent et poursuivent l’Action catholique, c’est-à-dire tout ce que l’Église et son Chef ont notoirement le plus cher et le plus précieux. Vous nous demandez, vénérables frères, ce qu’il faut penser à la lumière de ce qui précède, d’une formule de serment qui impose aux enfants eux-mêmes d’exécuter sans discussion des ordres qui, comme nous l’avons vu, peuvent commander contre toute vérité et toute justice la violation des droits de l’Église et des âmes, eux-mêmes sacrés et inviolables, et servir de toutes ses forces, même avec son sang, à la cause d’une révolution qui déchire l’Église les âmes de la jeunesse, qui inculque à ses jeunes forces la haine, les violences, les irrévérences, sans exclure la personne même du Pape, comme les derniers événements l’ont amplement démontré.

Lorsque la question doit être posée en ces termes, la réponse, du point de vue catholique et même purement humain, est unique et Nous ne faisons rien d’autre, Vénérables Frères, que de confirmer la réponse que vous avez déjà donnée: un tel serment, en tant que tel, n’est pas licite.

IV

30. Et nous sommes ici confrontés à de très graves préoccupations. Nous comprenons que ce sont les vôtres, les vénérables frères, les vôtres en particulier, les évêques d’Italie. Nous nous inquiétons surtout d’un grand nombre de nos jeunes enfants des deux sexes inscrits comme membres effectifs avec ce serment. Nous avons profondément pitié de tant de consciences tourmentées par des doutes, des tourments et des doutes dont nous parviennent à des témoignages incontestables, précisément en ce qui concerne ce serment, et surtout après les événements qui se sont produits.

Connaissant les multiples difficultés de l’heure présente et sachant que l’inscription au parti et le serment sont pour un grand nombre la condition même de sa carrière, de son pain et de ses moyens de subsistance, Nous nous sommes cherché un moyen de donner la paix aux consciences, en réduisant au minimum les difficultés extérieures. Il vous semble que ce moyen pour ceux qui sont déjà inscrits au parti pourrait être de faire devant Dieu et de sa propre conscience cette réserve: Sauf les lois de Dieu et de l’Église,ou encore: Sauf les devoirs dela bonne chrétien ou, dans le but ferme de déclarer extérieurement cette réserve si la nécessité se présentait.

Nous voudrions, en outre, faire parvenir Notre Prière au lieu d’où partent les dispositions et les ordres, je prie un Père qui veut prendre soin des consciences de si grand nombre de ses enfants en Jésus-Christ, afin que cette réserve soit introduite dans la formule du serment, à moins que l’on ne fasse encore mieux, beaucoup mieux, c’est-à-dire que l’on omette le serment, qu’il s’agit toujours d’un acte de religion et qu’il n’est certainement pas en place, sur la carte d’inscription d’un parti.

31. Nous nous sommes efforcés de parler calmement et sérénité et en même temps avec une clarté totale. Cependant, nous ne pouvons que nous inquiéter des incompréhensions possibles. Nous ne parlons pas, vénérables frères, à vous, unis toujours et maintenant plus que jamais à Nous par la pensée et le sentiment, mais à qui que ce soit. Pour tout ce que nous venons de dire, nous ne comprenons pas condamner le parti et le régime en tant que tels.

Nous avons voulu signaler et condamner tout ce que nous avons vu et prouvé dans le programme et l’action du parti contraire à la doctrine et à la pratique catholique, et donc inconciliable avec le nom et la profession des catholiques. Nous avons rempli un devoir précis du ministère apostolique envers tous ceux de Nos enfants qui appartiennent au parti, afin qu’ils puissent se mettre en règle avec leur conscience de catholiques.

32. Nous pensons d’ailleurs avoir fait un travail utile à la fois au parti lui-même et au régime. Quel intérêt le parti dans un pays catholique comme l’Italie peut-il avoir à maintenir dans son programme des idées, des maximes et des pratiques inconciliables avec la conscience catholique? La conscience des peuples, comme celle des individus, finit toujours par revenir à elle-même et chercher les voies perdues de vue et abandonnées pendant plus ou moins longtemps.

Et qu’on ne dise pas que l’Italie est catholique, mais anticléricale, même si nous ne le comprenons que dans une mesure digne d’une attention particulière. Vous, vénérables frères, qui vivez dans les grands et petits diocèses d’Italie en contact continu avec les bonnes populations de tout le pays, savez et voyez chaque jour de quelle manière ils sont, s’ils ne sont pas trompés et ne les égarent pas, et à quelle distance ils sont de tout anticléricalisme. Tous ceux qui connaissent intimement l’histoire de la Nation savent que l’anticléricalisme a eu en Italie l’importance et la force qui lui ont conféré la franc-maçonnerie et le libéralisme qui la gouvernaient. De nos jours, par ailleurs, l’enthousiasme unanime qui a uni et transporté de joie tout le pays à un extrême jamais connu à l’époque des alliances de Latran n’aurait pas laissé l’anticléricalisme moyens lever la tête, si le lendemain de ces conventions il n’avait pas été évoqué et encouragé. Lors des derniers événements, des dispositions et des ordres lui ont été mis en action et mis fin, comme chacun a pu le voir et le vérifier. Et cela aurait certainement suffi et suffirait toujours à lui conserver le centième ou le millième des mesures appliquées à l’Action catholique et couronnées récemment comme tout le monde le sait.

33. Des préoccupations plus graves nous inspirent dans l’avenir proche. Lors d’une assemblée officielle et solennelle, après les derniers événements si douloureux pour nous et pour les catholiques de toute l’Italie et du monde entier, on a fait entendre cette protestation:« Respect inchangé pour la religion, son chef suprême, etc.». Un respect inchangé, ce même respect sans changement que nous avons connu!, c’est-à-dire ce respect qui se manifestait par des mesures de police appliquées d’une manière si fulminante, précisément la veille de notre anniversaire, occasion de grandes manifestations de sympathie de la part du monde catholique et du monde non catholique; c’est-à-dire ce même respect qui était apporté par des violences et des irrévérences qui se perpétraient sans aucune difficulté! Que pouvons-nous donc attendre ou, plutôt, que nous ne devons pas craindre? Certains se sont demandé si cette étrange façon de parler et d’écrire dans de telles circonstances, immédiatement après de tels faits, a été entièrement exempte d’ironie, d’une ironie bien triste; donc à nous, nous préférons exclure cette hypothèse.

Dans le même contexte et dans l’immédiat en ce qui concerne le respect inchangé,s’adressant donc à la même personne, on faisait allusion à des refuges et à des protections accordés aux autres adversaires du parti et on ordonnait aux dirigeants des 9 000 fascios d’Italie de s’inspirer de leur action dans ces règles de direction. Plus d’un d’entre vous a déjà connu, et nous en a envoyé des nouvelles regrettables, l’effet de telles insinuations et de tels ordres sur la récidive de surveillances, de déchéances, de menaces et de vessies odieuses. Qu’est-ce qui nous prépare donc l’avenir? Qu’est-ce que nous ne devons pas attendre (et nous ne disons pas craindre, parce que la peur de Dieu élimine la peur des hommes), si, comme nous avons des raisons de le croire, il y a la conception de ne pas permettre à nos jeunes catholiques de se réunir, même silencieusement, sous peine de sanctions sévères pour ceux qui les dirigent?

Qu’est-ce qui nous prépare et avec quoi l’avenir nous menace-t-il, nous nous demandons à nouveau?

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Message par Frère Barnabé Ven 27 Aoû 2021 - 0:12

suite 9 et fin

V

34.À cette extrémité de doutes et de prévisions, auxquelles les hommes nous ont réduits, c’est précisément là que toute préoccupation s’estompe et que Notre esprit s’ouvre aux espérances les plus confiantes et réconfortantes, car l’avenir est entre les mains de Dieu, et Dieu est avec nous. Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous? 1909.

Un signe et une preuve sensibles de l’assistance et de la faveur divine, nous le voyons déjà et nous l’expérimentons dans votre assistance et votre coopération, Vénérables Frères. Si nous sommes bien informés, il a été dit récemment que maintenant que l’Action catholique est entre les mains des évêques, il n’y a rien à craindre. Et jusqu’ici, tout va bien, très bien, comme s’il y avait autrefois quelque chose à craindre et comme si avant, dès le début, elle n’avait pas été l’Action catholique essentiellement diocésaine et dépendante des évêques, comme nous l’avons indiqué plus haut. C’est aussi pour cette raison principalement. Nous avons toujours eu la plus grande confiance que nos règles de directives étaient suivies et appuyées. C’est pourquoi, outre la promesse infaillible de secours divin, nous sommes et serons toujours confiants et calmes, même si la tribulation, et disons le vrai mot: la persécution, doit continuer et s’intensifier. Nous savons que vous êtes, et vous le savez aussi, nos frères dans l’épiscopat et dans l’apostolat. Nous nous connaissons, et vous savez, vénérables frères, que vous êtes les successeurs des apôtres, que saint Paul appelait en termes de sublimité vertigineuse, « gloire Christi » la gloire du Christ 1921,vous savez qu’il n’a pas été un homme mortel, ni même un chef d’État ou d’un gouvernement, mais l’Esprit Saint qui vous a placé parmi la partie du troupeau que Pierre vous assigne pour que vous lui dirigez l’Église de Dieu. Ces choses saintes et sublimes et plus que vous se réfèrent, Vénérables Frères, les ignorent évidemment ou sont oubliées par celui qui vous appelle, évêques d’Italie, fonctionnaires de l’État; parce que des fonctionnaires de l’État vous distinguez clairement et vous le saurez par la formule du serment que vous devez prêter au monarque et qui est préalablement précisée par ces mots: comme il convient à un évêque catholique.

35. Et c’est aussi pour Nous un grand, une raison infinie d’espérance que l’immense chœur de prières que l’Église du Christ élève de tous les points du monde vers son Fondateur Divin et vers sa Sainte Mère par son Chef visible, le successeur des Apôtres, exactement comme lorsque, il y a vingt siècles, la persécution virait la personne même de Pierre, prières de pasteurs et de peuples, du clergé et des fidèles, des religieux et des religieuses, des adultes et des jeunes, des enfants et des filles, prières sous toutes les formes les plus parfaites et les plus efficaces, sacrifices saints et communions eucharistiques, supplications, cultes, réparations, immolations spontanées, souffrances chrétiennement souffertes dont nous arrivions tous ces jours et immédiatement après les tristes événements Nous arrivions les échos réconfortants de tous les parties, jamais aussi réconfortantes qu’en ce jour solennel consacré à la mémoire des princes des apôtres, où la divine bonté a voulu que nous puissions mettre fin à cette Encyclique.

36. À la prière, tout est divinement promis; Si elle ne nous obtient pas la sérénité et la tranquillité de l’ordre, elle obtiendra pour tous la patience chrétienne, la valeur sainte, la joie ineffable de souffrir quelque chose avec Jésus et pour Jésus, avec la jeunesse et pour la jeunesse qui lui est si chère, jusqu’à l’heure cachée dans le mystère du Cœur divin, infailliblement la plus opportune pour la cause de la vérité et du bien. Et puisque nous devons tout attendre de tant de prières, et puisque tout est possible à ce Dieu que tout a promis à la prière, nous avons l’espérance sûre qu’Il éclairera les esprits avec la lumière de la vérité et retournera les volontés vers le bien. Et ainsi l’Église de Dieu, qui ne conteste rien à l’État de ce à quoi appartient l’État, sera laissée à elle de discuter de ce qui lui revient, l’éducation et la formation chrétienne de la jeunesse, non pas par concession humaine, mais par mandat divin, et qu’elle doit donc toujours réclamer et réclamera toujours avec une insistance et une intransigeance qui ne peuvent cesser ni se plier, parce qu’il ne vient d’aucune concession, parce qu’il ne vient pas d’un concept humain ou d’un calcul humain ou d’idéologies humaines, qui changent avec les temps et les lieux, mais d’une disposition divine et inviolable.

37. Ce qui nous inspire aussi une grande confiance, c’est le bien qui viendra incontestablement de la reconnaissance de cette vérité et de ce droit. Père de tous les hommes rachetés avec le sang du Christ, le Vicaire de ce Rédempteur qui, après avoir enseigné et ordonné à tous l’amour des ennemis, mourait en pardonnant à ceux qui le crucifiaient, n’est et ne sera jamais l’ennemi de personne; ainsi feront leurs vrais enfants les catholiques qui veulent rester dignes d’un si grand nom; mais ne pourront jamais adopter ou favoriser des maximes et des règles de pensée et d’action contraires aux droits de l’Église et au bien des âmes, et par le même fait contraires aux droits de Dieu.

Comme il serait préférable au lieu de cette division irréductible des esprits et des volontés, de l’union pacifique et tranquille des idées et des sentiments! Celle-ci ne pourrait que se traduire par une coopération fructueuse de tous pour le véritable bien commun à tous; elle serait accueillie par les applaudissements sympathiques des catholiques du monde entier, au lieu de leur censure et du mécontentement universel qui se manifeste aujourd’hui. Nous nous demandons au Dieu des miséricordes, par intercession de sa Sainte Mère, qui nous souriait récemment parmi les splendeurs de sa commémoration souvent centenaire, et des saints apôtres Saint Pierre et Saint Paul, de nous accorder à tous ce qu’il est dans notre intérêt de faire et de nous donner à tous la force de l’exécuter.

Rome, au Vatican, dans la solennité des saints apôtres saint Pierre et Saint-Paul, le 29 juin 1931.



PIE PP. XI
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Message par Plaristes Evariste Ven 27 Aoû 2021 - 0:14

Joli barratin mais des comptes rendus des agences de renseignement des alliés montre que la moitié de ça c'est du pipeau !

Allez voir par vous même !
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