Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
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Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Travailler moins pour gagner plus !
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Plaristes a écrit:Travailler moins pour gagner plus !
C'est très capitaliste comme Slogan, vous ne trouvez pas ?
Monsieur Trololo- Vénérable
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Frère Barnabé aime ce message
Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
C’est pourtant toute l'historie de l'humanité et du progrès technique !
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Plaristes a écrit:C’est pourtant toute l'historie de l'humanité et du progrès technique !
Oui tout à fait le progrès technique grâce au Capitalisme !
Monsieur Trololo- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Sauf que le capitalisme en fin de vie bloque le progrès technique comme c'était le cas avec l'ancien régime en fin de vie.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Plaristes a écrit:Sauf que le capitalisme en fin de vie bloque le progrès technique comme c'était le cas avec l'ancien régime en fin de vie.
Le capitalisme n'est pas en fin de vie, tout au plus en transition entre 2 révolutions industrielles, comme cela à été déjà 3 ou 4 fois le cas dans son histoire.
Souvenez vous on est passé du Charbon, Chemin de Fer, Télégraphe au Pétrole, Automobile, Téléphone vient maintenant une autre révolution industrielle à l'ère d'internet et des voyages spatiaux. Il faut juste un temps d'adaptation, les vieilles industries péricliteront le temps que les nouvelles se développent.
Monsieur Trololo- Vénérable
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oscarire- Sage
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Monsieur Trololo a écrit:Plaristes a écrit:Sauf que le capitalisme en fin de vie bloque le progrès technique comme c'était le cas avec l'ancien régime en fin de vie.
Le capitalisme n'est pas en fin de vie, tout au plus en transition entre 2 révolutions industrielles, comme cela à été déjà 3 ou 4 fois le cas dans son histoire.
Souvenez vous on est passé du Charbon, Chemin de Fer, Télégraphe au Pétrole, Automobile, Téléphone vient maintenant une autre révolution industrielle à l'ère d'internet et des voyages spatiaux. Il faut juste un temps d'adaptation, les vieilles industries péricliteront le temps que les nouvelles se développent.
Dans le mode de production capitaliste, il y a régulièrement une situation de suraccumulation de capital. C'est l'expression des contradictions du capitalisme dans le domaine économique.
Fondamentalement, la baisse tendancielle du taux de profit conduit à la suraccumulation : les capitalistes sont poussés par la concurrence à remplacer des travailleurs par des machines ou autres moyens de production, mais par là même ils réduisent leur source de profit que sont les salariés exploités, et donc le taux de profit (même si le volume des profits compense en général).
La suraccumulation peut aussi être causée par une augmentation des salaires plus rapide que l'augmentation de la plus-value. Mais cette cause-là est souvent surdéterminée par la baisse du taux de profit : cette dernière conduit à la baisse des investissements, donc une baisse des gains de productivité, et lorsque la productivité augmente moins vite que les salaires, le taux de profit chute.
La suraccumulation est donc une situation dans laquelle le taux de profit est faible : cela conduit à une stagnation économique, les investisseurs délaissant la production de marchandises et préférant les opérations financières (fusions-acquisitions, spéculation sur les matières premières, les dettes, les taux de change...).
A la suraccumulation correspond donc une financiarisation accrue et un chômage croissant (moins d'investissements productifs, donc moins de croissance et moins d'emplois).
« La baisse du taux du profit ralentit la formation de capitaux nouveaux et favorise la surproduction, la spéculation, les crises, la surabondance de capital et la surpopulation [chômage] »
Le chômage sert par ailleurs de rétroaction : en se développant, il créé une pression à la baisse sur les salaires en dégradant le rapport de force des travailleurs, ce qui ralentit la baisse du taux de profit.
La stagnation économique est un terreau pour les crises.
Et nous sommes en fin de cycle pour le capitalisme, il est en crise et a du mal a se régénérer.
Il faudra bien à un moment ou un autre, dépasser le capitalisme, et créer une autre société où l'homme sera au centre et pas le capital.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Volog a écrit:
Il faudra bien à un moment ou un autre, dépasser le capitalisme, et créer une autre société où l'homme sera au centre et pas le capital.
Et bien permettez -moi de vous dire que vous et Plaristes êtes bien mal parti pour ça !
Monsieur Trololo- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Dans toutes les sociétés modernes, il reste beaucoup moins d’énergie susceptible d’être dépensée sur les champs de bataille ou sur les péripéties de l’acquisition violente qu’au sein de n’importe quelle société pré-capitaliste. [...] L’excédent d’énergie dont dispose les individus est investi avant tout dans lavie économique où il engendre les personnalités économiques du genre de celles du capitaine d’industrie, sinon il trouve à se dépenser dans les arts, les sciences et les luttes politiques ou sociales. Dans le monde dominé parles valeurs capitalistes, ce qui fût autrefois énergie combattante devient ardeur au travail.
Monsieur Trololo- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Une conduite déviante de l’un des membres d’un groupe social est toujours condamnée, mais elle l’est à des degrés assez divers, selon qu’elle est habituelle ou non pour le groupe social. [...] Surmonter cette opposition correspond toujours à un type particulier de tâches qui n’existent pas dans le cours usuel de la vie et qui nécessitent également un type particulier de conduite. Dans la sphère économique, une telle résistance se manifeste avant tout dans lesgroupes menacés par l’innovation, puis dans les difficultés pour trouver une coopération nécessaire et enfin dans la victoire sur les consommateurs
Monsieur Trololo- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
L’appropriation dématérialisée, défonctionnalisée et absentéiste ne provoque pas et n’impose pas, comme le faisait la propriété vécue de naguère, une allégeance morale. Finalement, il ne restera personne pour se soucier réellement de la défendre, personne à l’intérieur et personne à l’extérieur des enceintes des grandes sociétés
Monsieur Trololo- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Pour connaitre VOTRE cout réel, regardez vos fiches de paie !!!
Vous verrez que vous coutez 2 fois plus cher à votre société que ce que vous allez réellement toucher...
Votre VRAI salaire n'est pas ce que vous touchez sur votre compte bancaire, mais bien ce que VOUS coutez à l'entreprise sur votre fiche de paie !!
Regardez...
MIEUX !!!
Alors ?
Pas dégouté de voir combien l'Etat vous spolie de votre salaire ?!
Et en plus il vous fait croire que ce qu'il vous pique c'est pour vous !!!
Le cout du salaire différé !! Alors qu'il s'agit en fait de taxes et d'impôts que vous ne reverrez JAMAIS !! Oui, y compris la retraite !!!
Et pour les plus attentifs, vous verrez que l'Etat vous taxe même sur de l'argent que vous ne touchez même pas !!! Si, si... regardez mieux vos fiches de paie !!!
Le pb du cout du travail en France, ce n'est pas les salaires, c'est les prélèvements associés qui ne sont là que pour acheter une paix sociale de plus en plus précaire (car moins de gens la finance et de plus en plus de gens s'en gavent ! Une corde qui ne pourra QUE céder à terme !!)
Rappelez vous toujours : L'Etat ne veut pas votre bien, il veut vos biens !!!
Vous verrez que vous coutez 2 fois plus cher à votre société que ce que vous allez réellement toucher...
Votre VRAI salaire n'est pas ce que vous touchez sur votre compte bancaire, mais bien ce que VOUS coutez à l'entreprise sur votre fiche de paie !!
Regardez...
MIEUX !!!
Alors ?
Pas dégouté de voir combien l'Etat vous spolie de votre salaire ?!
Et en plus il vous fait croire que ce qu'il vous pique c'est pour vous !!!
Le cout du salaire différé !! Alors qu'il s'agit en fait de taxes et d'impôts que vous ne reverrez JAMAIS !! Oui, y compris la retraite !!!
Et pour les plus attentifs, vous verrez que l'Etat vous taxe même sur de l'argent que vous ne touchez même pas !!! Si, si... regardez mieux vos fiches de paie !!!
Le pb du cout du travail en France, ce n'est pas les salaires, c'est les prélèvements associés qui ne sont là que pour acheter une paix sociale de plus en plus précaire (car moins de gens la finance et de plus en plus de gens s'en gavent ! Une corde qui ne pourra QUE céder à terme !!)
Rappelez vous toujours : L'Etat ne veut pas votre bien, il veut vos biens !!!
Minos de Rhadamanthe- Sage
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Monsieur Trololo a écrit:Plaristes a écrit:Sauf que le capitalisme en fin de vie bloque le progrès technique comme c'était le cas avec l'ancien régime en fin de vie.
Le capitalisme n'est pas en fin de vie, tout au plus en transition entre 2 révolutions industrielles, comme cela à été déjà 3 ou 4 fois le cas dans son histoire.
Souvenez vous on est passé du Charbon, Chemin de Fer, Télégraphe au Pétrole, Automobile, Téléphone vient maintenant une autre révolution industrielle à l'ère d'internet et des voyages spatiaux. Il faut juste un temps d'adaptation, les vieilles industries péricliteront le temps que les nouvelles se développent.
Ha bon? le Grand on en parle?
Comment les wendels ont pillé cette entreprise ce savoir faire?
Arjo wiggins? On en parle aussi? On se tiers-mondise !
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Pas chance, ils n'ont toujours pas trouvé le bon compas pour mettre "l'homme" au centre!"Volog"]
Il faudra bien à un moment ou un autre, dépasser le capitalisme, et créer une autre société où l'homme sera au centre et pas le capital.
Si d'aventure un internaute en connait un "rayon" on va le lire avec une attention toute particulière.
Dessin fait à l'informatique (souri)
oscarire- Sage
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
omega95 a écrit:Pour connaitre VOTRE cout réel, regardez vos fiches de paie !!!
Vous verrez que vous coutez 2 fois plus cher à votre société que ce que vous allez réellement toucher...
Votre VRAI salaire n'est pas ce que vous touchez sur votre compte bancaire, mais bien ce que VOUS coutez à l'entreprise sur votre fiche de paie !!
Regardez...
MIEUX !!!
Alors ?
Pas dégouté de voir combien l'Etat vous spolie de votre salaire ?!
Et en plus il vous fait croire que ce qu'il vous pique c'est pour vous !!!
Le cout du salaire différé !! Alors qu'il s'agit en fait de taxes et d'impôts que vous ne reverrez JAMAIS !! Oui, y compris la retraite !!!
Et pour les plus attentifs, vous verrez que l'Etat vous taxe même sur de l'argent que vous ne touchez même pas !!! Si, si... regardez mieux vos fiches de paie !!!
Le pb du cout du travail en France, ce n'est pas les salaires, c'est les prélèvements associés qui ne sont là que pour acheter une paix sociale de plus en plus précaire (car moins de gens la finance et de plus en plus de gens s'en gavent ! Une corde qui ne pourra QUE céder à terme !!)
Rappelez vous toujours : L'Etat ne veut pas votre bien, il veut vos biens !!!
Au fait, dans la vie normale , c'est quoi ton activité professionnelle ?
Vladimir de Volog- Vénérable
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Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
IRL, je suis informaticien de métier...Volog a écrit:Au fait, dans la vie normale , c'est quoi ton activité professionnelle ?
et je LIS et surtout je COMPRENDS mes fiches de paie...
Et vous ?
Minos de Rhadamanthe- Sage
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Localisation : Oise
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Le coût du travail c'est quelque chose de compliqué à calculer.
Mais à l'évidence, on a perdu nos qualités en France pour compenser un coût en apparence plus élevé (du fait uniquement des impôts, taxes et charges sociales parce que le revenu final est de plus en plus bas).
Par exemple, ce qui se passe à Paris avec la mairie qui bloque la circulation et entrave la voiture, augmente le coût du travail directement et indirectement. Ca impacte Paris, l'Ile-de-France et la France entière. De combien ? Difficile à dire parce que ça dépend du métier et des services et les tiers qui en profitent.
La France avait la qualité de tous les transports comme atout, qu'elle n'a ostensiblement plus (parce que Lyon, Grenoble, Bordeaux... même combat).
Idem dans le secteur de l'énergie. L'UE combat la France sur le nucléaire, qui est taxée sur son nucléaire, alors que l'Allemagne est pardonnée sur son charbon (cherchez l'erreur). Du coup, les allemands sont super-avantagés car le charbon demande très peu de dépenses d'investissement. Et l'Allemagne rabote tout son sol pour trouver du charbon en surface (tant pis pour les paysages).
Et puis les français, par exemple, en 1980 étaient considérés comme ayant le meilleur niveau éducatif (niveau BAC) du monde, loin devant les autres. la CIA avait même vu la France au début des années 70 devenir la première puissance du monde à cause du niveau de son éducation... et malheureusement, ils se sont lourdement trompés. Aujourd'hui, on se bat pour les dernières places en Europe, au test PISA, à niveau scolaire censément égal. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'un employé français sera, à boulot équivalent, moins bien payé à l'heure (les 35h ne faisant qu’aggraver ses revenus) que dans un autre pays européen dans les mêmes conditions. Et il se trouve que ça commence de plus en plus à devenir une réalité. Chose tout à fait logique et naturelle.
Seule façon de luter contre : relever le niveau de nos études, restaurer la compétition, les examens et les concours.
Mais à l'évidence, on a perdu nos qualités en France pour compenser un coût en apparence plus élevé (du fait uniquement des impôts, taxes et charges sociales parce que le revenu final est de plus en plus bas).
Par exemple, ce qui se passe à Paris avec la mairie qui bloque la circulation et entrave la voiture, augmente le coût du travail directement et indirectement. Ca impacte Paris, l'Ile-de-France et la France entière. De combien ? Difficile à dire parce que ça dépend du métier et des services et les tiers qui en profitent.
La France avait la qualité de tous les transports comme atout, qu'elle n'a ostensiblement plus (parce que Lyon, Grenoble, Bordeaux... même combat).
Idem dans le secteur de l'énergie. L'UE combat la France sur le nucléaire, qui est taxée sur son nucléaire, alors que l'Allemagne est pardonnée sur son charbon (cherchez l'erreur). Du coup, les allemands sont super-avantagés car le charbon demande très peu de dépenses d'investissement. Et l'Allemagne rabote tout son sol pour trouver du charbon en surface (tant pis pour les paysages).
Et puis les français, par exemple, en 1980 étaient considérés comme ayant le meilleur niveau éducatif (niveau BAC) du monde, loin devant les autres. la CIA avait même vu la France au début des années 70 devenir la première puissance du monde à cause du niveau de son éducation... et malheureusement, ils se sont lourdement trompés. Aujourd'hui, on se bat pour les dernières places en Europe, au test PISA, à niveau scolaire censément égal. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'un employé français sera, à boulot équivalent, moins bien payé à l'heure (les 35h ne faisant qu’aggraver ses revenus) que dans un autre pays européen dans les mêmes conditions. Et il se trouve que ça commence de plus en plus à devenir une réalité. Chose tout à fait logique et naturelle.
Seule façon de luter contre : relever le niveau de nos études, restaurer la compétition, les examens et les concours.
Dernière édition par Jeannot Lapin le Sam 4 Sep 2021 - 22:05, édité 1 fois
Jeannot Lapin- Sage
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Regardez la vidéo plus haut !
Ils parlent d'un nombre absent sur la fiche de paye !
C'est simple à calculer.
Ils parlent d'un nombre absent sur la fiche de paye !
C'est simple à calculer.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Dominique Pagani : « Ce qui menace les sociétés, ce sont les hommes et femmes bénéficiaires de l’exploitation des autres. »
Plaristes a écrit:Francis15 devient fou. TKT j’ai eu une phase : https://politique.forum-actif.net/t28911-je-pete-les-plombs Fin bref niveau salaire homme/femme : 34:00 !
Dominique Pagani : « Ce qui menace les sociétés, ce sont les hommes et femmes bénéficiaires de l’exploitation des autres. »
Dominique Pagani est un musicologue philosophe, spécialiste des pensées de Karl Marx, Hegel et Jean-Jacques Rousseau, notamment connu pour avoir été un des plus proches collaborateurs de Michel Clouscard. Il a récemment publié “Féminité et communauté chez Hegel” aux éditions Delga. Malgré des divergences, notamment sur la question écologique et la consommation, nous estimons que la pensée de Pagani gagnerait à être plus largement diffusée. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de publier cet entretien inédit.
Le Comptoir : Vous estimez que des penseurs comme Michel Foucault, Gilles Deleuze, ou encore Jacques Derrida représentent un anti-humaniste et un irrationalisme. Quels dangers percevez-vous dans la French Theory ?
Dominique Pagani : Je n’aime pas faire l’imprécateur. Ceux que vous citez n’ont cessé de le faire contre les trois cibles favorites de la post-modernité : l’humanisme, le progrès et l’universel. Je ne veux donc pas les diaboliser mais simplement faire des corrélations historiques. Leur pensée apparaît au moment où le Capital reprend les choses en main, autour des années 70, entre les “Trente Glorieuses” et les “Quarante Honteuses” ; soit au moment de récupérer le terrain perdu depuis la Libération et la victoire sur le nazisme. Ne me croyez pas sur parole, faites de la mesure comme les scientifiques :
les deux grandes forces de l’échiquier politique français – gaullisme et communisme – déclinent à partir de 68, soit les deux grandes forces contre-atlantistes, du moins celles qui pesaient le plus à droite comme à gauche.
Les deux s’affaiblissent donc après Cohn-Bendit et Deleuze… comme c’est curieux ! Non pas qu’il n’y ait pas d’excellentes raisons d’être anti-gaulliste – j’ai moi-même toujours voté contre les pouvoirs gaullistes à l’époque. Il y a aussi, parfois, d’excellentes raisons d’être anticommuniste – religieuses, personnelles, biographiques etc. Mais quand on est à la fois anti-gaulliste et anticommuniste, ça vous rappelle bien quelque chose, n’est-ce pas, historiquement ?
Le pétainisme ! C’est curieux qu’on retrouve cette même cible à l’approche des années 70, c’est-à-dire au moment où commence le processus économique qui nous amène où nous en sommes, à la financiarisation de l’économie.
Et, c’est maintenant qu’on le voit, à la lumière crue de la crise que nous traversons : on n’a plus aucune excuse comme lors des seventies pour l’omettre.
Je ne veux pas faire le parano qui voit de la causalité partout, mais on pourrait au moins établir quelque indubitable corrélation : c’est dans les années 70, dont Mai-68 n’est qu’un prodrome, qu’apparaît l’économie financiarisée, contre l’investissement industriel, et que réapparaît le chômage de masse.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
C’est au moment donc où apparaissent ces mutations décisives des années 70, où Nixon balance à la face du monde le plus grand chèque en toc de tous les temps – en découplant le dollar de l’or –, où la guerre froide se retourne, où l’Union soviétique commence à mettre un genou à terre.
C’est au moment où le malheur actuel se constitue qu’on voit surgir sur le créneau idéologique de la bataille toute une constellation de “French doctors” (car la France est le pays où l’intelligentsia marxisante, depuis la Libération, est la plus aguerrie).
Ceux-ci développent alors les thèmes rebattus depuis jusqu’à la nausée, depuis la plus hargneuse des contre-révolutions, celle des “néo-cons”, du néo-conservatisme, remettant au goût du jour donc, et renommées en “nouvelles luttes”, des contre-valeurs qu’on croyait à jamais enfouies sous les décombres du IIIe Reich ;
c’est une contre-révolution revancharde (qui n’a jamais encaissé le retournement traumatique de Stalingrad) et d’autant plus sanglante. Ne croyez pas que je vous enferme, ainsi que vos lecteurs (et moi avec), dans un simple “débat d’idées” sur fond de complotisme ;
pensez plutôt aux “maoïstes” Khmers rouges, dont les premières et terrifiantes décimations, avant même de vider Phnom Penh, cette Babylone polluée, pour remplir les vertes et donc saines campagnes du delta, furent commises contre des milliers de Vietnamiens pro-soviétiques aux prises à la machine de guerre US, avec l’une des plus meurtrières batailles inscrite à l’épouvantable “livre noir” de l’anti-communisme.
Ces génocidaires avaient fait leurs classes idéologiques et politiques… à Paris auprès des mentors de la “gauche” anti-PC, et furent diplomatiquement soutenus bec et ongle par l’ensemble des puissances atlantistes (“occidental” est un terme plus trouble) après leur défaite face aux communistes vietnamiens, au grand dam de nos mao-spontex.
À la Libération, à la fin de la guerre, le consensus minimal avait été “plus jamais ça”, c’est-à-dire tout faire pour éradiquer la peste brune, par l’éducation notamment.
Certes on a fait la guerre… mais à la peste rouge ! Pas à la peste brune : ça a été le début de “la guerre froide”. C’est le péché originel sur lequel repose le monde contemporain.
On a donné la priorité à la lutte contre la peste rouge.
Or, “ces nouvelles luttes”, c’est justement à partir de ce retournement qu’elles commencent à opérer, et que se prépare la contre-révolution où le Capital reprend les choses en main.
C’est au moment où le malheur actuel se constitue qu’on voit surgir sur le créneau idéologique de la bataille toute une constellation de “French doctors” (car la France est le pays où l’intelligentsia marxisante, depuis la Libération, est la plus aguerrie).
Ceux-ci développent alors les thèmes rebattus depuis jusqu’à la nausée, depuis la plus hargneuse des contre-révolutions, celle des “néo-cons”, du néo-conservatisme, remettant au goût du jour donc, et renommées en “nouvelles luttes”, des contre-valeurs qu’on croyait à jamais enfouies sous les décombres du IIIe Reich ;
c’est une contre-révolution revancharde (qui n’a jamais encaissé le retournement traumatique de Stalingrad) et d’autant plus sanglante. Ne croyez pas que je vous enferme, ainsi que vos lecteurs (et moi avec), dans un simple “débat d’idées” sur fond de complotisme ;
pensez plutôt aux “maoïstes” Khmers rouges, dont les premières et terrifiantes décimations, avant même de vider Phnom Penh, cette Babylone polluée, pour remplir les vertes et donc saines campagnes du delta, furent commises contre des milliers de Vietnamiens pro-soviétiques aux prises à la machine de guerre US, avec l’une des plus meurtrières batailles inscrite à l’épouvantable “livre noir” de l’anti-communisme.
Ces génocidaires avaient fait leurs classes idéologiques et politiques… à Paris auprès des mentors de la “gauche” anti-PC, et furent diplomatiquement soutenus bec et ongle par l’ensemble des puissances atlantistes (“occidental” est un terme plus trouble) après leur défaite face aux communistes vietnamiens, au grand dam de nos mao-spontex.
À la Libération, à la fin de la guerre, le consensus minimal avait été “plus jamais ça”, c’est-à-dire tout faire pour éradiquer la peste brune, par l’éducation notamment.
Certes on a fait la guerre… mais à la peste rouge ! Pas à la peste brune : ça a été le début de “la guerre froide”. C’est le péché originel sur lequel repose le monde contemporain.
On a donné la priorité à la lutte contre la peste rouge.
Or, “ces nouvelles luttes”, c’est justement à partir de ce retournement qu’elles commencent à opérer, et que se prépare la contre-révolution où le Capital reprend les choses en main.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Ces penseurs se sont notamment basés sur Nietzsche, mais pas le Nietzsche que j’aime, celui qui a dit – dans une œuvre qui n’est pas marginale et qui s’appelle Ainsi Parlait Zarathoustra – cette phrase magnifique :
« Je suis fatigué de tous les poètes : ils troublent leurs eaux afin qu’elles semblent profondes ». Non, leur Nietzsche, celui des Onfray, des Deleuze, des Foucault et Derrida, en bref la sinistre mouture qu’en avait faite au préalable le plus nazi des bergers de l’“Êêêtre”, est le Nietzsche-horribile dictu !
Celui qui défend l’irrationalisme, celui qui combat l’immense effort « théorico-logique » accompli de Platon à Marx, de Descartes à Kant puis Hegel, en le dénonçant comme étant un seul et même stratagème pour que la masse des bœufs que nous sommes, ne pouvant accéder qu’à la raison et non pas au génie « poématique », jettent leur filet sur les hommes d’exception.
Nous n’avons pas le même Nietzsche. De la même manière que je n’en veux pas à l’écologie mais bien à l’écologisme, je n’en veux pas à Nietzsche mais bien au discours nietzschéen frauduleux qui est apparu en même temps que le grand retournement de la guerre froide, c’est à dire lorsque tout est devenu instrument de combat pour abattre toute référence non seulement à Marx, mais aussi à toute idée de progrès et d’humanisme. Ce que je leur reproche, c’est d’avoir participé à la reprise en main qui se préparait à ce moment-là au niveau international.
C’est à partir de cette école de pensée que s’est illustrée cette contre-révolution, école de pensée que je résume sous le syntagme de libéralisme-libertaire – que Clouscard a été le premier à formuler même s’il fait succès maintenant – syntagme important puisqu’il met en relation des choses séparées et même considérées comme complètement opposées : ou bien on est Pompidou ou bien on est Cohn-Bendit, pensait-on avant que Clouscard ne nous révèle que le rapport de celui-ci à celui-là est celui du promoteur à l’entrepreneur ! Je mets en garde contre tous ces renversements de valeurs :
leur expression idéologique date de cette pépinière parisienne de bio-politiciens et autres rhizomeux, anti-platoniciens, anti-chrétiens (l’antisémitisme malin a su s’adapter), anti-cartésiens, anti hégéliens, anti-marxistes.
« Je suis fatigué de tous les poètes : ils troublent leurs eaux afin qu’elles semblent profondes ». Non, leur Nietzsche, celui des Onfray, des Deleuze, des Foucault et Derrida, en bref la sinistre mouture qu’en avait faite au préalable le plus nazi des bergers de l’“Êêêtre”, est le Nietzsche-horribile dictu !
Celui qui défend l’irrationalisme, celui qui combat l’immense effort « théorico-logique » accompli de Platon à Marx, de Descartes à Kant puis Hegel, en le dénonçant comme étant un seul et même stratagème pour que la masse des bœufs que nous sommes, ne pouvant accéder qu’à la raison et non pas au génie « poématique », jettent leur filet sur les hommes d’exception.
Nous n’avons pas le même Nietzsche. De la même manière que je n’en veux pas à l’écologie mais bien à l’écologisme, je n’en veux pas à Nietzsche mais bien au discours nietzschéen frauduleux qui est apparu en même temps que le grand retournement de la guerre froide, c’est à dire lorsque tout est devenu instrument de combat pour abattre toute référence non seulement à Marx, mais aussi à toute idée de progrès et d’humanisme. Ce que je leur reproche, c’est d’avoir participé à la reprise en main qui se préparait à ce moment-là au niveau international.
C’est à partir de cette école de pensée que s’est illustrée cette contre-révolution, école de pensée que je résume sous le syntagme de libéralisme-libertaire – que Clouscard a été le premier à formuler même s’il fait succès maintenant – syntagme important puisqu’il met en relation des choses séparées et même considérées comme complètement opposées : ou bien on est Pompidou ou bien on est Cohn-Bendit, pensait-on avant que Clouscard ne nous révèle que le rapport de celui-ci à celui-là est celui du promoteur à l’entrepreneur ! Je mets en garde contre tous ces renversements de valeurs :
leur expression idéologique date de cette pépinière parisienne de bio-politiciens et autres rhizomeux, anti-platoniciens, anti-chrétiens (l’antisémitisme malin a su s’adapter), anti-cartésiens, anti hégéliens, anti-marxistes.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Idée reçue : « Le coût du travail est trop élevé »
Pour en revenir à Faust, écoutons l’avertissement de Méphistophélès : « Si tu méprises la science et la raison, les dons les plus élevés de l’humanité, tu te donnes au diable et tu es perdu ». Ce n’est pas toujours sexy ou fun la science et la raison, mais c’est du sûr, ça réunit les hommes au lieu de les diviser. Je rappelle que les énoncés qui sont à la base de toute rationalité mathématique, les “notions premières” (définitions, axiomes, postulats etc.), Euclide les appelait des “demandes” : vous voyez l’humanisme qu’il y a derrière ce mot, je te demande de m’accorder cet axiome, ce postulat, sinon tout ce que je dis est faux. C’est magnifique. Avant d’énoncer quelque chose qu’il ne faudra plus contredire, on doit d’abord le soumettre à quelqu’un : c’est là qu’on voit que le rationnel et le collectif sont liés, attaquer l’un c’est attaquer l’autre, c’est attaquer le zoon politikon qu’est l’homme.
Au lieu de l’analyse de cette contre-révolution du Capital, on a vu se développer, surtout à gauche, la dénonciation de ce qui est communément appelé la “société de consommation”. Pour votre part, vous rejetez vivement ce concept, allant jusqu’à dire que s’il existait véritablement une société de consommation, ce serait le socialisme réalisé et que vous y courriez toute de suite. Que voyez-vous donc de mensonger dans ce terme ?
Vous posez des questions dangereuses, à savoir qui me font dire des choses dangereuses. Dans l’immédiat, parlons humblement : qu’est-ce que c’est que philosopher sinon réfléchir à un matériau qui ne vient pas de la philosophie ? Si on fait de la philosophie en terminale, c’est parce qu’on pense qu’en fin de cycle d’études, on a appris assez de choses en lettres, en histoire, en géographie, en sciences, pour commencer à les mettre devant le miroir qui met tout à l’envers, celui de la réflexion – donc réfléchissons pour répondre à cette question.
Au lieu de l’analyse de cette contre-révolution du Capital, on a vu se développer, surtout à gauche, la dénonciation de ce qui est communément appelé la “société de consommation”. Pour votre part, vous rejetez vivement ce concept, allant jusqu’à dire que s’il existait véritablement une société de consommation, ce serait le socialisme réalisé et que vous y courriez toute de suite. Que voyez-vous donc de mensonger dans ce terme ?
Vous posez des questions dangereuses, à savoir qui me font dire des choses dangereuses. Dans l’immédiat, parlons humblement : qu’est-ce que c’est que philosopher sinon réfléchir à un matériau qui ne vient pas de la philosophie ? Si on fait de la philosophie en terminale, c’est parce qu’on pense qu’en fin de cycle d’études, on a appris assez de choses en lettres, en histoire, en géographie, en sciences, pour commencer à les mettre devant le miroir qui met tout à l’envers, celui de la réflexion – donc réfléchissons pour répondre à cette question.
Vladimir de Volog- Vénérable
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