Au Maroc, les yeux du pouvoir et les profits européens
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Au Maroc, les yeux du pouvoir et les profits européens
Le royaume use depuis longtemps, contre journalistes et opposants, des outils de cybersurveillance que des entreprises européennes ont complaisamment mis à sa disposition.
Qu’il paraît loin, le temps des mouchards, des moukhabarat trop voyants et des concierges fouillant les poubelles en quête de documents ou de déchets compromettants… Les révélations de Forbidden Stories, d’Amnesty International et d’un consortium de 17 médias internationaux sur le système d’espionnage mondial développé par la société israélienne NSO ont mis en lumière, s’agissant du Maroc, le recours à des techniques très sophistiquées de cybersurveillance, par-delà les frontières. Mais, à l’intérieur du pays, les yeux du pouvoir scrutent depuis bien longtemps les moindres recoins de la vie des journalistes, des opposants, des défenseurs des droits humains, en recourant à des outils numériques qui se sont adaptés en permanence aux parades mises en place par les cibles pour se prémunir de ces intrusions.
Mena Media Consulting était en réalité une société de surveillance
En fait, le pouvoir et sa police ont investi ce terrain stratégique voilà bientôt deux décennies. Dès 2004, un Saoudien, Othmane Al Omeir, connu pour ses amitiés royales et pour ses interviews, calées par Riyad, de George Bush, Margaret Thatcher ou Jacques Chirac, fondait, au Maroc, une société baptisée Mena Media Consulting, passée, ensuite, entre les mains de Fouad El Himma, ami intime et influent conseiller de Mohammed VI.
« Il s’agissait alors de créer un écosystème médiatique pour contrecarrer le traitement par la presse indépendante des réalités marocaines », se souvient Aboubakr Jamaï, fondateur du Journal, un titre emblématique fermé par le pouvoir en 2010, cible dans son exil français du logiciel espion Pegasus.
Mais cette entreprise ne s’en tenait pas aux activités de conseil en communication et en relations publiques mentionnées sur ses cartes de visite. Elle était en contrat avec le ministère de l’Intérieur pour des missions de surveillance sur les réseaux sociaux.
Un expert marocain, familier des stratégies numériques, avance sous couvert d’anonymat que Mena Media Consulting « outrepassait la simple agrégation d’informations publiques » pour procéder à « du fichage et du profiling des activistes s’exprimant sur des blogs et des réseaux sociaux ».
Qu’il paraît loin, le temps des mouchards, des moukhabarat trop voyants et des concierges fouillant les poubelles en quête de documents ou de déchets compromettants… Les révélations de Forbidden Stories, d’Amnesty International et d’un consortium de 17 médias internationaux sur le système d’espionnage mondial développé par la société israélienne NSO ont mis en lumière, s’agissant du Maroc, le recours à des techniques très sophistiquées de cybersurveillance, par-delà les frontières. Mais, à l’intérieur du pays, les yeux du pouvoir scrutent depuis bien longtemps les moindres recoins de la vie des journalistes, des opposants, des défenseurs des droits humains, en recourant à des outils numériques qui se sont adaptés en permanence aux parades mises en place par les cibles pour se prémunir de ces intrusions.
Mena Media Consulting était en réalité une société de surveillance
En fait, le pouvoir et sa police ont investi ce terrain stratégique voilà bientôt deux décennies. Dès 2004, un Saoudien, Othmane Al Omeir, connu pour ses amitiés royales et pour ses interviews, calées par Riyad, de George Bush, Margaret Thatcher ou Jacques Chirac, fondait, au Maroc, une société baptisée Mena Media Consulting, passée, ensuite, entre les mains de Fouad El Himma, ami intime et influent conseiller de Mohammed VI.
« Il s’agissait alors de créer un écosystème médiatique pour contrecarrer le traitement par la presse indépendante des réalités marocaines », se souvient Aboubakr Jamaï, fondateur du Journal, un titre emblématique fermé par le pouvoir en 2010, cible dans son exil français du logiciel espion Pegasus.
Mais cette entreprise ne s’en tenait pas aux activités de conseil en communication et en relations publiques mentionnées sur ses cartes de visite. Elle était en contrat avec le ministère de l’Intérieur pour des missions de surveillance sur les réseaux sociaux.
Un expert marocain, familier des stratégies numériques, avance sous couvert d’anonymat que Mena Media Consulting « outrepassait la simple agrégation d’informations publiques » pour procéder à « du fichage et du profiling des activistes s’exprimant sur des blogs et des réseaux sociaux ».
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32730
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Au Maroc, les yeux du pouvoir et les profits européens
Le maroc, ce pays antidémocratique, ça vous parle pas ?
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32730
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Au Maroc, les yeux du pouvoir et les profits européens
Oui oui ça parle plus aux voisin espagnols cependant.
Problématiques tertiaires de la géopolitique internationale après la prise du pouvoir.
Problématiques tertiaires de la géopolitique internationale après la prise du pouvoir.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
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