Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
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Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
10 décembre 2006 Mort d’Augusto Pinochet, dictateur du Chili
Volonté populaire chilienne contre projets fascistes américains
Dans ces années 1965 1980, les USA sont décidés à maintenir les profits de leurs multinationales même si cela doit passer par l’instauration de dictatures fascistes. Les richesses minières font par exemple du Chili une poule aux oeufs d’or pour les golden boys de Washington. Aussi, le Pentagone entretient des relations suivies avec les généraux de ce pays pour empêcher toute autre politique ; ils élaborent ensemble le Contingency Plan.
11 septembre 1973 au Chili : Chronique d’une tragédie organisée au Pentagone
Concernant l’attitude des pouvoirs étatsuniens en Amérique du Sud, John Perkins a apporté un témoignage utile :
Document exceptionnel : Confessions de John Perkins, barbouze important au service des Etats Unis sur des assassinats de présidents, coups d’état, dictatures... (oui, l’impérialisme américain a été au 20ème siècle un régime aussi ignoble que le fascisme et les goulags)
Lorsqu’un président socialiste est élu en 1970 au Chili, plusieurs multinationales américaines comme l’International Telegraph & Telephone ainsi que le gouvernement lui-même des Etats Unis se démènent pour empêcher son entrée en fonctions :
Du 4 septembre au 3 novembre 1970 : Comment les USA ont tout fait pour empêcher Salvador Allende élu d’entrer en fonctions comme président de la république du Chili ?
Durant trois ans, la gauche réalise un travail considérable en mettant peu à peu les richesses du pays au service de son peuple : nationalisation des banques, des principales industries (cuivre, mines de fer et de salpêtre, ciment, métallurgie), redistribution du pouvoir d’achat en faveur des plus pauvres, réforme agraire, réforme de la Constitution.
Salvador Allende avait été élu le 4 septembre 1970 avec 36,3 % des voix face à une droite divisée. Les élections législatives d’avril 1973 donne plus de 44% aux candidats de l’Unité Populaire et l’extrême gauche progresse rapidement. Ce processus démocratique et social en cours de réussite pousse les trois déchets chiliens des USA (armée, patronat, droite) à déstabiliser sans cesse le gouvernement puis déclencher un coup d’état suffisamment sanglant pour laisser la gauche affaiblie durant un demi-siècle.
Les dirigeants états-uniens organisent le boycottage, ils programment un plan destiné à provoquer le chaos économique. Le président Nixon veut faire « crier » l’économie chilienne, et donne l’ordre de mettre fin à toute assistance économique. L’agression de la droite (Parti national) et de l’extrême droite, la chute brutale des cours mondiaux du cuivre, la stratégie de sape de la démocratie-chrétienne aggravent les tensions. L’armée, dans un premier temps, confirme son légalisme, que symbolisait le général Pratts, commandant en chef, avant sa démission et son remplacement par Pinochet. Tenu pour « loyal » à Allende, le général, lisse et terne, se mue en traître.
Volonté populaire chilienne contre projets fascistes américains
Dans ces années 1965 1980, les USA sont décidés à maintenir les profits de leurs multinationales même si cela doit passer par l’instauration de dictatures fascistes. Les richesses minières font par exemple du Chili une poule aux oeufs d’or pour les golden boys de Washington. Aussi, le Pentagone entretient des relations suivies avec les généraux de ce pays pour empêcher toute autre politique ; ils élaborent ensemble le Contingency Plan.
11 septembre 1973 au Chili : Chronique d’une tragédie organisée au Pentagone
Concernant l’attitude des pouvoirs étatsuniens en Amérique du Sud, John Perkins a apporté un témoignage utile :
Document exceptionnel : Confessions de John Perkins, barbouze important au service des Etats Unis sur des assassinats de présidents, coups d’état, dictatures... (oui, l’impérialisme américain a été au 20ème siècle un régime aussi ignoble que le fascisme et les goulags)
Lorsqu’un président socialiste est élu en 1970 au Chili, plusieurs multinationales américaines comme l’International Telegraph & Telephone ainsi que le gouvernement lui-même des Etats Unis se démènent pour empêcher son entrée en fonctions :
Du 4 septembre au 3 novembre 1970 : Comment les USA ont tout fait pour empêcher Salvador Allende élu d’entrer en fonctions comme président de la république du Chili ?
Durant trois ans, la gauche réalise un travail considérable en mettant peu à peu les richesses du pays au service de son peuple : nationalisation des banques, des principales industries (cuivre, mines de fer et de salpêtre, ciment, métallurgie), redistribution du pouvoir d’achat en faveur des plus pauvres, réforme agraire, réforme de la Constitution.
Salvador Allende avait été élu le 4 septembre 1970 avec 36,3 % des voix face à une droite divisée. Les élections législatives d’avril 1973 donne plus de 44% aux candidats de l’Unité Populaire et l’extrême gauche progresse rapidement. Ce processus démocratique et social en cours de réussite pousse les trois déchets chiliens des USA (armée, patronat, droite) à déstabiliser sans cesse le gouvernement puis déclencher un coup d’état suffisamment sanglant pour laisser la gauche affaiblie durant un demi-siècle.
Les dirigeants états-uniens organisent le boycottage, ils programment un plan destiné à provoquer le chaos économique. Le président Nixon veut faire « crier » l’économie chilienne, et donne l’ordre de mettre fin à toute assistance économique. L’agression de la droite (Parti national) et de l’extrême droite, la chute brutale des cours mondiaux du cuivre, la stratégie de sape de la démocratie-chrétienne aggravent les tensions. L’armée, dans un premier temps, confirme son légalisme, que symbolisait le général Pratts, commandant en chef, avant sa démission et son remplacement par Pinochet. Tenu pour « loyal » à Allende, le général, lisse et terne, se mue en traître.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
C était une marionnette de la CIA mais heureusement que tu oublie l église qui a eu un rôle actif dans la contre révolution
mais c était aussi le dernier rempart contre la gauche
mais c était aussi le dernier rempart contre la gauche
lambertini- Chef
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La France face au Coup d’État du 11 septembre 1973, une affaire explosive
Avec une mobilisation diplomatique hors du commun, la France fait face au coup d’Etat de Pinochet en ouvrant les portes de son ambassade à près de 800 réfugiés.
Dans un pays concerné par son activité militaire dans le Pacifique, s’entremêlent les rouages de sa politique de défense et la défense de ses valeurs les plus profondes.
Un journaliste antimilitariste chilien, Eugenio Lira Massi, se retrouve au coeur de cet imbroglio diplomatique.
Santiago du Chili, 13 septembre 1973. Jean-Noël Bouillane de Lacoste, premier conseiller de l’ambassade, garde l’oreille collée au poste de radio.
Deux jours plus tôt, les forces armées chiliennes ont bombardé le palais présidentiel de la Moneda.
Le Président socialiste Salvador Allende est porté disparu.
Les putschistes, soutenus par les États-Unis ont gagné. Commence la traque des dissidents.
Dans un pays concerné par son activité militaire dans le Pacifique, s’entremêlent les rouages de sa politique de défense et la défense de ses valeurs les plus profondes.
Un journaliste antimilitariste chilien, Eugenio Lira Massi, se retrouve au coeur de cet imbroglio diplomatique.
Santiago du Chili, 13 septembre 1973. Jean-Noël Bouillane de Lacoste, premier conseiller de l’ambassade, garde l’oreille collée au poste de radio.
Deux jours plus tôt, les forces armées chiliennes ont bombardé le palais présidentiel de la Moneda.
Le Président socialiste Salvador Allende est porté disparu.
Les putschistes, soutenus par les États-Unis ont gagné. Commence la traque des dissidents.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
En écoutant les communications militaires, Lacoste a noté la liste de 95 personnalités de gauche recherchées.
Dans l’après-midi, l’une d’entre elles, Eugenio Lira Massi vient demander la protection de la France.
Ce jeune journaliste est connu pour des articles sulfureux publiés dans le quotidien satirique Puro Chile qu’il a fondé peu avant l’élection d’Allende en 1970.
Contrairement aux ambassades latino-américaines, la France ne pratique pas l’asile diplomatique.
Pour le conseiller français, c’est un cas de conscience qu’il doit rapidement résoudre en l’absence de son ambassadeur.
Il décide de passer outre les risques et ouvre les portes de l’ambassade au journaliste en fuite.
Dans l’après-midi, l’une d’entre elles, Eugenio Lira Massi vient demander la protection de la France.
Ce jeune journaliste est connu pour des articles sulfureux publiés dans le quotidien satirique Puro Chile qu’il a fondé peu avant l’élection d’Allende en 1970.
Contrairement aux ambassades latino-américaines, la France ne pratique pas l’asile diplomatique.
Pour le conseiller français, c’est un cas de conscience qu’il doit rapidement résoudre en l’absence de son ambassadeur.
Il décide de passer outre les risques et ouvre les portes de l’ambassade au journaliste en fuite.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
Le début d’une opération humanitaire de grande ampleur
De retour au Chili le 22 septembre, l’ambassadeur Pierre de Menthon approuve l’initiative de son conseiller malgré les réserves initiales du Quai d’Orsay.
Quelques jours plus tôt, le Président de la République lui a donné un ordre sibyllin :
« Faites tout votre possible sur le plan humanitaire ».
Bien que George Pompidou refuse de condamner le coup d’État du général Pinochet arguant lors d’une conférence de presse le 27 septembre que « la France reconnaît les États, pas les gouvernement », il offre une liberté d’action à son ambassade pour une action humanitaire de grande ampleur.
Cette position est officialisée le lendemain : la France participera à l’accueil des réfugiés.
Rapidement, les demandeurs d’asile affluent. Certains, comme le photographe Guillermo Saavedra viennent par eux-mêmes. D’autres, par l’intermédiaire de réseaux de « passeurs ».
Ainsi, l’évêque Fernando Ariztia escorte personnellement plusieurs d’entre eux. Le 18 octobre, c’est l’abbé Pierre qui accompagne deux couples de la communauté Emmaüs de Temuco dont il a obtenu la libération.
Pour tous, les mots de l’ambassadrice qui les accueille sont imprescriptibles. « Vous êtes en sécurité maintenant », leur dit-elle.
Au total, l’ambassade de France permettra à 800 personnes d’échapper aux camps et tortures de la dictature chilienne.
Face à l’afflux de réfugiés, Françoise et Pierre de Menthon ouvrent les portes de leur résidence. Des matelas sont prêtés par le lycée français et les rideaux sont transformés en draps et couvertures.
Les épouses de diplomates s’occupent du ravitaillement quotidien.
De retour au Chili le 22 septembre, l’ambassadeur Pierre de Menthon approuve l’initiative de son conseiller malgré les réserves initiales du Quai d’Orsay.
Quelques jours plus tôt, le Président de la République lui a donné un ordre sibyllin :
« Faites tout votre possible sur le plan humanitaire ».
Bien que George Pompidou refuse de condamner le coup d’État du général Pinochet arguant lors d’une conférence de presse le 27 septembre que « la France reconnaît les États, pas les gouvernement », il offre une liberté d’action à son ambassade pour une action humanitaire de grande ampleur.
Cette position est officialisée le lendemain : la France participera à l’accueil des réfugiés.
Rapidement, les demandeurs d’asile affluent. Certains, comme le photographe Guillermo Saavedra viennent par eux-mêmes. D’autres, par l’intermédiaire de réseaux de « passeurs ».
Ainsi, l’évêque Fernando Ariztia escorte personnellement plusieurs d’entre eux. Le 18 octobre, c’est l’abbé Pierre qui accompagne deux couples de la communauté Emmaüs de Temuco dont il a obtenu la libération.
Pour tous, les mots de l’ambassadrice qui les accueille sont imprescriptibles. « Vous êtes en sécurité maintenant », leur dit-elle.
Au total, l’ambassade de France permettra à 800 personnes d’échapper aux camps et tortures de la dictature chilienne.
Face à l’afflux de réfugiés, Françoise et Pierre de Menthon ouvrent les portes de leur résidence. Des matelas sont prêtés par le lycée français et les rideaux sont transformés en draps et couvertures.
Les épouses de diplomates s’occupent du ravitaillement quotidien.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
Un bras de fer diplomatique avec la junte militaire
L’ambassade veille à l’obtention de sauf-conduits pour les réfugiés. Le bus de l’Alliance française assure la liaison vers l’aéroport. Pierre de Menthon les accompagne jusqu’au décollage vers la France. Huit mille personnes seront ainsi exfiltrées par les ambassades européennes et latino-américaines.
Mais la junte s’obstine à refuser le départ de certains. Eugenio Lira Massi en fait partie. Il écrit à sa femme Estella : « Les militaires sont les maîtres et les seigneurs du pays. Ils attribuent les sauf-conduits à leur bon plaisir. Il paraît qu’ils ont une dent contre ceux qu’ils n’ont pas pu capturer, torturer ou fusiller. Ou qu’ils n’ont pas envoyé sur l’île de Dawson ou dans le camp de Chacabuco ».
Agacée par l’attitude de la France mais aussi de l’Italie et de la Suède, la junte a fixé un ultimatum aux États européens. Plus aucun sauf-conduit ne sera délivré après le 11 décembre. Mais les missions diplomatiques ne désarment pas. Les diplomates français remportent même quelques victoires, comme la libération du journaliste Ibar Aïbar, emprisonné dans le camp de Chacabuco. Il part pour la France avec sa femme Michelle et leurs enfants en février 1974.
Eugenio Lira Massi finit par recevoir son sauf-conduit. Le premier chilien accueilli par la France est donc le dernier à partir le 8 juin 1974. Jamais la diplomatie française n’a incarné avec autant d’humanité les valeurs de son triptyque républicain : Liberté, Egalité, Fraternité.
L’ambassade veille à l’obtention de sauf-conduits pour les réfugiés. Le bus de l’Alliance française assure la liaison vers l’aéroport. Pierre de Menthon les accompagne jusqu’au décollage vers la France. Huit mille personnes seront ainsi exfiltrées par les ambassades européennes et latino-américaines.
Mais la junte s’obstine à refuser le départ de certains. Eugenio Lira Massi en fait partie. Il écrit à sa femme Estella : « Les militaires sont les maîtres et les seigneurs du pays. Ils attribuent les sauf-conduits à leur bon plaisir. Il paraît qu’ils ont une dent contre ceux qu’ils n’ont pas pu capturer, torturer ou fusiller. Ou qu’ils n’ont pas envoyé sur l’île de Dawson ou dans le camp de Chacabuco ».
Agacée par l’attitude de la France mais aussi de l’Italie et de la Suède, la junte a fixé un ultimatum aux États européens. Plus aucun sauf-conduit ne sera délivré après le 11 décembre. Mais les missions diplomatiques ne désarment pas. Les diplomates français remportent même quelques victoires, comme la libération du journaliste Ibar Aïbar, emprisonné dans le camp de Chacabuco. Il part pour la France avec sa femme Michelle et leurs enfants en février 1974.
Eugenio Lira Massi finit par recevoir son sauf-conduit. Le premier chilien accueilli par la France est donc le dernier à partir le 8 juin 1974. Jamais la diplomatie française n’a incarné avec autant d’humanité les valeurs de son triptyque républicain : Liberté, Egalité, Fraternité.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
Une affaire explosive pour la République française
Quelques semaines après son arrivée à Paris, Massi écrit une longue lettre de remerciement à Lacoste. Il concède aussi : “Je prends conscience aujourd’hui des ennuis que mes articles ont pu vous attirer”. Un an avant le Coup d’État, le journaliste avait en effet provoqué par ses écrits une crise diplomatique entre Santiago et Paris. Le sujet : la bombe atomique française.
En juillet 1972, Massi rend publique dans Puro Chile une étude scientifique qui fait état du recueil de micro-cendres dans la cordillère attribuées aux essais nucléaires français. Il accuse la France de contaminer le Pacifique, de l’Île de Pâques à la Cordillère des Andes. Ces révélations provoquent la colère des parlementaires chiliens. Le Sénat demande au Président Allende d’intervenir auprès du gouvernement français.
Pour Paris, ces accusations tombent au plus mauvais moment. Son programme nucléaire est très critiqué. L’Australie et la Nouvelle-Zélande envisagent de déposer une requête devant la Cour Pénale Internationale de La Haye, tandis que le Pérou affirme – sans en apporter la preuve – qu’une bombe française a provoqué un tremblement de terre dans les Andes . Les révélations de Massi, fondées sur des résultats scientifiques tangibles, pourraient aggraver la position de la France et mettre en péril la coopération technique (y compris dans le nucléaire civil) et militaire qui existe entre Paris et Santiago et qui remonte à la visite du Président de Gaulle en 1964. Le Président Allende, bien que pressé par les parlementaires, n’a pas intérêt à rompre avec la France tant il sait sa position précaire face à la puissance États-unienne.
Pierre de Menthon est chargé de déminer l’affaire. Le gouvernement français s’engage à fournir des appareils de mesure de la radioactivité et à vérifier la qualité des réserves d’eau potable de la capitale. En France, Michel Jobert, le Ministre des Affaires Étrangères, demande même à Alain Peyrefitte, le secrétaire général de l’Union des Démocrates pour la République (UDR, parti présidentiel) de modérer le zèle de ses militants engagés dans une campagne de calomnie contre le Chili d’Allende.
Ce dernier fait alors figure de miroir de la gauche française du programme commun. Pour le quai d’Orsay soucieux de préserver les intérêts stratégiques de la France dans cette région, il s’agit de ne pas brusquer la « susceptibilité des Chiliens ».
Quelques semaines après son arrivée à Paris, Massi écrit une longue lettre de remerciement à Lacoste. Il concède aussi : “Je prends conscience aujourd’hui des ennuis que mes articles ont pu vous attirer”. Un an avant le Coup d’État, le journaliste avait en effet provoqué par ses écrits une crise diplomatique entre Santiago et Paris. Le sujet : la bombe atomique française.
En juillet 1972, Massi rend publique dans Puro Chile une étude scientifique qui fait état du recueil de micro-cendres dans la cordillère attribuées aux essais nucléaires français. Il accuse la France de contaminer le Pacifique, de l’Île de Pâques à la Cordillère des Andes. Ces révélations provoquent la colère des parlementaires chiliens. Le Sénat demande au Président Allende d’intervenir auprès du gouvernement français.
Pour Paris, ces accusations tombent au plus mauvais moment. Son programme nucléaire est très critiqué. L’Australie et la Nouvelle-Zélande envisagent de déposer une requête devant la Cour Pénale Internationale de La Haye, tandis que le Pérou affirme – sans en apporter la preuve – qu’une bombe française a provoqué un tremblement de terre dans les Andes . Les révélations de Massi, fondées sur des résultats scientifiques tangibles, pourraient aggraver la position de la France et mettre en péril la coopération technique (y compris dans le nucléaire civil) et militaire qui existe entre Paris et Santiago et qui remonte à la visite du Président de Gaulle en 1964. Le Président Allende, bien que pressé par les parlementaires, n’a pas intérêt à rompre avec la France tant il sait sa position précaire face à la puissance États-unienne.
Pierre de Menthon est chargé de déminer l’affaire. Le gouvernement français s’engage à fournir des appareils de mesure de la radioactivité et à vérifier la qualité des réserves d’eau potable de la capitale. En France, Michel Jobert, le Ministre des Affaires Étrangères, demande même à Alain Peyrefitte, le secrétaire général de l’Union des Démocrates pour la République (UDR, parti présidentiel) de modérer le zèle de ses militants engagés dans une campagne de calomnie contre le Chili d’Allende.
Ce dernier fait alors figure de miroir de la gauche française du programme commun. Pour le quai d’Orsay soucieux de préserver les intérêts stratégiques de la France dans cette région, il s’agit de ne pas brusquer la « susceptibilité des Chiliens ».
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
L’étrange disparition d’Eugenio Lira Massi
Un an après son départ du Chili, en juin 1975, Eugenio Lira Massi, devenu balayeur au service nettoyage de l’Humanité, a rendez-vous avec deux amis journalistes chiliens, Guillermo Saavedra et Ibar Aïbar. Anciens collègues, ils vivent désormais en exil à Paris. « Ce jour-là, nous avons attendu Massi. Il n’est jamais venu », raconte Guillermo Saavedra. « Quand Aibar est allé à l’Huma, on lui a répondu que Massi s’était suicidé et qu’il avait été retrouvé mort dans son appartement, qu’il aurait bu plusieurs bouteilles d’alcool fort », ajoute-t-il. «Je pense qu’il a été assassiné, mais il n’y a jamais eu d’enquête ».
A partir du milieu des années 1970, le Chili et les dictatures voisines ont lancé le Plan Condor, une campagne de contre-guérilla et d’assassinats politiques en Amérique latine et au-delà. Quelques mois après la mort de Massi, Orlando Letellier, un ancien ministre d’Allende fut assassiné dans un attentat à la voiture piégée à Washington. L’implication de la DINA fut reconnue et un de ses agents extradé vers les États-Unis.
Dans ses travaux sur le plan Condor, le journaliste Dinges a étudié les circonstances du décès de Massi. Un article du journal Le Monde de 2010 relaie une interrogation « Chaque année nous découvrons des homicides qui paraissaient auparavant des morts naturelles ». La France aurait-elle, au nom de ses intérêts stratégiques, fermé les yeux sur les agissements de la DINA sur son sol?
Deux jours après le décès d’Eugenio Lira Massi, le Ministère des Affaires Étrangères français informait son ambassade à Santiago de l’arrivée de plusieurs appareils de mesure de la radioactivité. Il écrit : « la remise de ces matériels devra être effectuée directement par vos soins, en évitant toute mention quant à leur origine, afin de garder au réseau mondial le caractère confidentiel qui a marqué son fonctionnement». Sa volonté de garder le silence sur cette affaire est avérée. La mort de Massi ?
La République française avait toutes les raisons de s’en laver les mains. Sans ouvrir une enquête, il sera impossible de remettre en cause la cause de son décès.
Thomas Lalire
Réalisateur du documentaire “La Résidence”, une mémoire franco-chilienne.
Un an après son départ du Chili, en juin 1975, Eugenio Lira Massi, devenu balayeur au service nettoyage de l’Humanité, a rendez-vous avec deux amis journalistes chiliens, Guillermo Saavedra et Ibar Aïbar. Anciens collègues, ils vivent désormais en exil à Paris. « Ce jour-là, nous avons attendu Massi. Il n’est jamais venu », raconte Guillermo Saavedra. « Quand Aibar est allé à l’Huma, on lui a répondu que Massi s’était suicidé et qu’il avait été retrouvé mort dans son appartement, qu’il aurait bu plusieurs bouteilles d’alcool fort », ajoute-t-il. «Je pense qu’il a été assassiné, mais il n’y a jamais eu d’enquête ».
A partir du milieu des années 1970, le Chili et les dictatures voisines ont lancé le Plan Condor, une campagne de contre-guérilla et d’assassinats politiques en Amérique latine et au-delà. Quelques mois après la mort de Massi, Orlando Letellier, un ancien ministre d’Allende fut assassiné dans un attentat à la voiture piégée à Washington. L’implication de la DINA fut reconnue et un de ses agents extradé vers les États-Unis.
Dans ses travaux sur le plan Condor, le journaliste Dinges a étudié les circonstances du décès de Massi. Un article du journal Le Monde de 2010 relaie une interrogation « Chaque année nous découvrons des homicides qui paraissaient auparavant des morts naturelles ». La France aurait-elle, au nom de ses intérêts stratégiques, fermé les yeux sur les agissements de la DINA sur son sol?
Deux jours après le décès d’Eugenio Lira Massi, le Ministère des Affaires Étrangères français informait son ambassade à Santiago de l’arrivée de plusieurs appareils de mesure de la radioactivité. Il écrit : « la remise de ces matériels devra être effectuée directement par vos soins, en évitant toute mention quant à leur origine, afin de garder au réseau mondial le caractère confidentiel qui a marqué son fonctionnement». Sa volonté de garder le silence sur cette affaire est avérée. La mort de Massi ?
La République française avait toutes les raisons de s’en laver les mains. Sans ouvrir une enquête, il sera impossible de remettre en cause la cause de son décès.
Thomas Lalire
Réalisateur du documentaire “La Résidence”, une mémoire franco-chilienne.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
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Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
Volog a écrit:10 décembre 2006 Mort d’Augusto Pinochet, dictateur du Chili
Volonté populaire chilienne contre projets fascistes américains
Dans ces années 1965 1980, les USA sont décidés à maintenir les profits de leurs multinationales même si cela doit passer par l’instauration de dictatures fascistes. Les richesses minières font par exemple du Chili une poule aux oeufs d’or pour les golden boys de Washington. Aussi, le Pentagone entretient des relations suivies avec les généraux de ce pays pour empêcher toute autre politique ; ils élaborent ensemble le Contingency Plan.
11 septembre 1973 au Chili : Chronique d’une tragédie organisée au Pentagone
Concernant l’attitude des pouvoirs étatsuniens en Amérique du Sud, John Perkins a apporté un témoignage utile :
Document exceptionnel : Confessions de John Perkins, barbouze important au service des Etats Unis sur des assassinats de présidents, coups d’état, dictatures... (oui, l’impérialisme américain a été au 20ème siècle un régime aussi ignoble que le fascisme et les goulags)
Lorsqu’un président socialiste est élu en 1970 au Chili, plusieurs multinationales américaines comme l’International Telegraph & Telephone ainsi que le gouvernement lui-même des Etats Unis se démènent pour empêcher son entrée en fonctions :
Du 4 septembre au 3 novembre 1970 : Comment les USA ont tout fait pour empêcher Salvador Allende élu d’entrer en fonctions comme président de la république du Chili ?
Durant trois ans, la gauche réalise un travail considérable en mettant peu à peu les richesses du pays au service de son peuple : nationalisation des banques, des principales industries (cuivre, mines de fer et de salpêtre, ciment, métallurgie), redistribution du pouvoir d’achat en faveur des plus pauvres, réforme agraire, réforme de la Constitution.
Salvador Allende avait été élu le 4 septembre 1970 avec 36,3 % des voix face à une droite divisée. Les élections législatives d’avril 1973 donne plus de 44% aux candidats de l’Unité Populaire et l’extrême gauche progresse rapidement. Ce processus démocratique et social en cours de réussite pousse les trois déchets chiliens des USA (armée, patronat, droite) à déstabiliser sans cesse le gouvernement puis déclencher un coup d’état suffisamment sanglant pour laisser la gauche affaiblie durant un demi-siècle.
Les dirigeants états-uniens organisent le boycottage, ils programment un plan destiné à provoquer le chaos économique. Le président Nixon veut faire « crier » l’économie chilienne, et donne l’ordre de mettre fin à toute assistance économique. L’agression de la droite (Parti national) et de l’extrême droite, la chute brutale des cours mondiaux du cuivre, la stratégie de sape de la démocratie-chrétienne aggravent les tensions. L’armée, dans un premier temps, confirme son légalisme, que symbolisait le général Pratts, commandant en chef, avant sa démission et son remplacement par Pinochet. Tenu pour « loyal » à Allende, le général, lisse et terne, se mue en traître.
Le coup d’état fasciste du 11 septembre 1973
Le 11 septembre 1973, l’armée commandée par Augusto Pinochet renverse le gouvernement d’Unité Populaire dirigé par le président socialiste élu Salvador Allende.
11 septembre 1973 au Chili : Récit du coup d’Etat minute après minute
11 septembre 1973 "Je paierai de ma vie la loyauté du peuple" (Salvador Allende)
Chars et automitrailleuses imposent leur froide terreur. Des centaines de militants politiques et syndicalistes sont aussitôt abattus. Des dizaines de milliers de Chiliens sont parqués dans les stades de football ou enfermés dans des bâtiments transformés en centres de torture (4500 dans la "villa Grimaldi" où au moins 226 personnes "disparurent"). Les livres "subversifs" sont brûlés en place publique.
Exécutions sommaires, torture systématique des détenus, internements, les premières heures qui suivent le coup d’État sont effroyables. Environ 150000 Chiliens seront arrêtés (dont la moitié sans appartenance politique précédente), 100000 torturés (27500 recensés officiellement), plusieurs centaines de milliers condamnés à l’exil. Comment vivre dans un pays lorsqu’une unité militaire héliportée frappe d’un jour à l’autre tel ou tel bourg ? Dès octobre 1973, la "caravane de la mort" parcourt le pays pour enlever et exécuter des centaines d’opposants.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
Le Chili de Pinochet de 1973 à 1990
De 1973 à 1990, le Chili devient un "modèle" économique du libéralisme ( privatisations, restriction des droits des salariés, blocage du pouvoir d’achat...) et "modèle" de dictature militaire. Les partis sont dissous, la liberté d’expression et le droit de réunion supprimés, l’économie totalement privatisée sous l’impulsion des Chicago Boys adeptes de l’ultralibéralisme. Dix-sept ans durant, Pinochet, avec l’appui de la police politique, la Dina (ensuite la CNI), s’impose en dictateur fasciste.
En lien avec l’administration américaine, la CIA et d’ex militaires français des "colonies", le Chili de Pinochet, le Paraguay de Stroessner et l’Argentine de Videla mettent en application un plan de liquidation physique de la gauche latino-américaine : c’est le Plan Condor. La DINA (services secrets chiliens) réussit même à tuer le dirigeant socialiste de l’opposition en faisant exploser sa voiture à Washington.
Au Chili même, la terreur continue pendant 17 ans. Ainsi, parmi les cas où l’armée a laissé quelques traces :
- 14 paysans sont enterrés dans des fours à chaux à Lonquen
- en 1985, le dirigeant syndical Jimenez Tucapel est retrouvé égorgé de même que trois personnalités communistes ( le sociologue Jose Manuel Parada, le professeur Manuel Guerrero, le dessinateur Santiago Nattino)
- le photographe Rodrigo Rojas meurt brûlé vif le 2 juillet 1986 après avoir été aspergé d’essence par une patrouille militaire.
- l’armée met en oeuvre des plans de liquidation comme l’"opération Colombo" en 1975 (119 meurtres) et l’"opération Albanie" en 1987.
Parmi les personnes mortes ou disparues recensées : 17,8% appartenaient au Parti Socialiste et 15,5% au Parti Communiste. Le Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) a subi une liquidation systématique ; peu nombreux, il représente 16,9% des disparus.
Après avoir été obligé de se retirer en 1990, Augusto Pinochet va vivre richissime ( des dizaines de millions de dollars placés à l’étranger grâce entr’autres à l’industrie et vente de cocaïne développées par l’armée) et sénateur à vie pendant 17 ans. Comment a-t-il pu échapper à la justice ? Il est évident que les Etats Unis et les gouvernements sociaux-libéraux ne le souhaitaient pas. Arrêté sur commission rogatoire internationale pour meurtres, actes de torture et enlèvements, il est libéré par le gouvernement de Tony Blair car son procès " ne saurait être équitable en raison des carences de mémoire dues à des dommages cérébraux consécutifs à des attaques cardiaques". De retour au Chili le lendemain, Pinochet se lève de son fauteuil roulant, marche seul, parade devant ses partisans et les télévisions du monde entier.
Pinochet n’a jamais été jugé
Pinochet est mort en 2006 sans avoir été jugé pour ses crimes. Au moment de son retour à Santiago, après avoir été détenu à Londres, 60 plaintes avaient été déposées contre lui par les familles de victimes de la dictature. Lorsqu’il meurt, il en existait plus de 400, notamment pour disparitions forcées, tortures, séquestrations d’enfants et homicides aggravés. Sur 700 anciens militaires, policiers et cadres de la dictature qui ont été condamnés pour des crimes contre l’humanité commis entre 1973 et 1990, seuls 70 demeurent en prison, les autres ayant obtenu des remises de peine ou étant décédés. La justice chilienne a rouvert l’enquête sur 725 cas qui n’ont jamais été traités dont celui concernant la mort de Salvador Allende. Son corps a été exhumé en mai pour autopsie et les experts médicaux ont confirmé la thèse du suicide. La justice doit également enquêter, à la demande du Parti communiste chilien, sur la mort en 1973 du poète Pablo Neruda, douze jours après la disparition d’Allende.
Cette tragédie pose de nombreuses questions pour des militants politiques qui essaient de tirer le bilan des expériences humaines, au moins une pour ne pas être trop long :
- comment le gouvernement de gauche chilien a-t-il pu faire confiance à un militaire fascisant comme Pinochet ? De 1939 à 1945, il avait déjà dirigé un centre de torture à Iquique dans le Nord du Chili où une centaine de militants de gauche avaient disparu.
De 1973 à 1990, le Chili devient un "modèle" économique du libéralisme ( privatisations, restriction des droits des salariés, blocage du pouvoir d’achat...) et "modèle" de dictature militaire. Les partis sont dissous, la liberté d’expression et le droit de réunion supprimés, l’économie totalement privatisée sous l’impulsion des Chicago Boys adeptes de l’ultralibéralisme. Dix-sept ans durant, Pinochet, avec l’appui de la police politique, la Dina (ensuite la CNI), s’impose en dictateur fasciste.
En lien avec l’administration américaine, la CIA et d’ex militaires français des "colonies", le Chili de Pinochet, le Paraguay de Stroessner et l’Argentine de Videla mettent en application un plan de liquidation physique de la gauche latino-américaine : c’est le Plan Condor. La DINA (services secrets chiliens) réussit même à tuer le dirigeant socialiste de l’opposition en faisant exploser sa voiture à Washington.
Au Chili même, la terreur continue pendant 17 ans. Ainsi, parmi les cas où l’armée a laissé quelques traces :
- 14 paysans sont enterrés dans des fours à chaux à Lonquen
- en 1985, le dirigeant syndical Jimenez Tucapel est retrouvé égorgé de même que trois personnalités communistes ( le sociologue Jose Manuel Parada, le professeur Manuel Guerrero, le dessinateur Santiago Nattino)
- le photographe Rodrigo Rojas meurt brûlé vif le 2 juillet 1986 après avoir été aspergé d’essence par une patrouille militaire.
- l’armée met en oeuvre des plans de liquidation comme l’"opération Colombo" en 1975 (119 meurtres) et l’"opération Albanie" en 1987.
Parmi les personnes mortes ou disparues recensées : 17,8% appartenaient au Parti Socialiste et 15,5% au Parti Communiste. Le Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) a subi une liquidation systématique ; peu nombreux, il représente 16,9% des disparus.
Après avoir été obligé de se retirer en 1990, Augusto Pinochet va vivre richissime ( des dizaines de millions de dollars placés à l’étranger grâce entr’autres à l’industrie et vente de cocaïne développées par l’armée) et sénateur à vie pendant 17 ans. Comment a-t-il pu échapper à la justice ? Il est évident que les Etats Unis et les gouvernements sociaux-libéraux ne le souhaitaient pas. Arrêté sur commission rogatoire internationale pour meurtres, actes de torture et enlèvements, il est libéré par le gouvernement de Tony Blair car son procès " ne saurait être équitable en raison des carences de mémoire dues à des dommages cérébraux consécutifs à des attaques cardiaques". De retour au Chili le lendemain, Pinochet se lève de son fauteuil roulant, marche seul, parade devant ses partisans et les télévisions du monde entier.
Pinochet n’a jamais été jugé
Pinochet est mort en 2006 sans avoir été jugé pour ses crimes. Au moment de son retour à Santiago, après avoir été détenu à Londres, 60 plaintes avaient été déposées contre lui par les familles de victimes de la dictature. Lorsqu’il meurt, il en existait plus de 400, notamment pour disparitions forcées, tortures, séquestrations d’enfants et homicides aggravés. Sur 700 anciens militaires, policiers et cadres de la dictature qui ont été condamnés pour des crimes contre l’humanité commis entre 1973 et 1990, seuls 70 demeurent en prison, les autres ayant obtenu des remises de peine ou étant décédés. La justice chilienne a rouvert l’enquête sur 725 cas qui n’ont jamais été traités dont celui concernant la mort de Salvador Allende. Son corps a été exhumé en mai pour autopsie et les experts médicaux ont confirmé la thèse du suicide. La justice doit également enquêter, à la demande du Parti communiste chilien, sur la mort en 1973 du poète Pablo Neruda, douze jours après la disparition d’Allende.
Cette tragédie pose de nombreuses questions pour des militants politiques qui essaient de tirer le bilan des expériences humaines, au moins une pour ne pas être trop long :
- comment le gouvernement de gauche chilien a-t-il pu faire confiance à un militaire fascisant comme Pinochet ? De 1939 à 1945, il avait déjà dirigé un centre de torture à Iquique dans le Nord du Chili où une centaine de militants de gauche avaient disparu.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32737
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
Tu amalgames gôôôche et gauche !lambertini a écrit:C était une marionnette de la CIA mais heureusement que tu oublie l église qui a eu un rôle actif dans la contre révolution
mais c était aussi le dernier rempart contre la gauche
Alliende était un désastre uniquement selon des types comme Reagan Margaret Thatcher, et des nazi et fachos en tous genres.
Ainsi que des capitalistes sans vergogne et golden-boys ravis de voir leur intérêts protègés par pinochet.
La différence entre la gôôôche et la gauche c'est que la gôôche est un rempart du capitalisme, la gauche le pourfend.
Pourquoi être solidaire de types qui vendent ton pays à des forces étrangères? (U.S.A Qtar & co.)
Pourquoi faire mine que tu partages les mêmes intérêts qu'eux? Pourquoi partager leur peurs et anxiétés quand ils ne partagent pas les tienne?
Pourquoi croire que ce qui serait catastrophique pour eux le serait aussi pour toi? T'as vu l’état du monde quand il est gouverné par ces salaud?
Pourquoi croire que l'alternative ça serait la catastrophe alors que ce que l'ont a déjà c'est la cata.
Pourquoi avoir peur du communisme quand le capitalisme nous enferme dans un goulag à ciel ouvert?
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Pinochet : les pourritures fascistes meurent aussi
Plaristes a écrit:Tu amalgames gôôôche et gauche !lambertini a écrit:C était une marionnette de la CIA mais heureusement que tu oublie l église qui a eu un rôle actif dans la contre révolution
mais c était aussi le dernier rempart contre la gauche
Alliende était un désastre uniquement selon des types comme Reagan Margaret Thatcher, et des nazi et fachos en tous genres.
Ainsi que des capitalistes sans vergogne et golden-boys ravis de voir leur intérêts protègés par pinochet.
La différence entre la gôôôche et la gauche c'est que la gôôche est un rempart du capitalisme, la gauche le pourfend.
Pourquoi être solidaire de types qui vendent ton pays à des forces étrangères? (U.S.A Qtar & co.)
Pourquoi faire mine que tu partages les mêmes intérêts qu'eux? Pourquoi partager leur peurs et anxiétés quand ils ne partagent pas les tienne?
Pourquoi croire que ce qui serait catastrophique pour eux le serait aussi pour toi? T'as vu l’état du monde quand il est gouverné par ces salaud?
Pourquoi croire que l'alternative ça serait la catastrophe alors que ce que l'ont a déjà c'est la cata.
Pourquoi avoir peur du communisme quand le capitalisme nous enferme dans un goulag à ciel ouvert?
Je dois le dire, je suis globalement d'accord avec la réponse de plaristes.
Vladimir de Volog- Vénérable
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