Le PCF et le rejet du stalinisme
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Le PCF et le rejet du stalinisme
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Le PCF et le rejet du stalinisme
(5 Mars 1993) . Il y a 40 ans mourait Staline. Rien ne saurait faire que les communistes français sous-estiment la gravité de la déviation stalinienne. Ils poursuivent leur effort de renouvellement.
Publié le
Vendredi 5 Mars 1993
IL y a quarante ans mourait Staline. L'académicienne Hélène Carrère d'Encausse fournit dans «le Figaro» d'hier le fil blanc de la réflexion qui domine en France à ce sujet: le 5 mars 1953 est «le jour où commença l'agonie du communisme». Postulat: le stalinisme exprimerait l'essence du communisme. Corollaire: la mort de Staline inaugurerait son déclin. Conclusion: l'histoire du communisme s'achèverait avec la disparition des partis qui s'en réclament et l'effondrement des expériences de construction du socialisme en Europe. L'existence d'un Parti communiste en France relèverait donc, dans ces conditions, sinon d'une survivance archaïque, en tout cas d'un anachronisme.
Enfermer la réalité historique dans ce schéma est trop simpliste. L'histoire du PCF comprend une dimension essentielle, sans cesse dissimulée par ses adversaires: il a changé, il change et changera encore.
La période où l'Union soviétique fut dirigée par Staline est une tragique réalité. 4 millions de Soviétiques condamnés pour «crimes d'Etat». 786.098 exécutions entre 1930 et 1950. Rien ne saurait justifier cette répression. Ni le développement qui fit de l'URSS la deuxième puissance industrielle du monde. Ni le patriotisme des peuples qui, les premiers, mirent en échec les armées de Hitler. Ni le soutien apporté par l'Etat soviétique aux mouvements de libération nationale dans le monde entier. Jamais la fin, sans être affectée dans sa nature même, ne justifiera l'emploi de moyens qui la contredisent.
C'est en 1956, à l'initiative de Khrouchtchev, que le 20e Congrès du PCUS condamna, par un acte de courage critique sans équivalent dans l'histoire politique mondiale, les crimes et les erreurs commis pendant la période stalinienne, imputés alors au seul «culte de la personnalité». La délégation du Parti communiste français à ce congrès, qui avait eu en communication le texte du rapport, n'en révéla pas la teneur. Elle favorisa ainsi le retard pris par l'ensemble du PCF dans l'élaboration d'une stratégie de passage et dans la conception même d'un socialisme aux couleurs de la France, et la sous-estimation de la déviation stalinienne que cela impliquait.
C'est en mai 1975 que Georges Marchais invita les communistes français à prendre une mesure plus exacte de la question du «stalinisme» et à condamner «de manière irrévocable» «les conceptions et les pratiques totalement étrangères à leur idéal et à leur politique». Cette avancée politique rendit possible avec d'autres le changement de stratégie amorcé au 22e Congrès du PCF, en 1976. Abandon de tout modèle. Notamment de celui de la dictature du prolétariat. Renouvellement de la conception du monde, du projet politique, des manières de penser, d'agir et des règles de vie. Depuis, l'analyse s'approfondit à chaque congrès en fonction de l'évolution de la réalité mondiale.
Au 23e Congrès, en 1979, le PCF a publiquement et sévèrement critiqué des pratiques et des défauts relevant du passé stalinien.
Durant toutes ces années, la direction du PCF a mis en garde les Partis communistes des pays socialistes existants afin qu'ils répondent aux exigences démocratiques que les régimes qu'ils construisaient avaient eux-mêmes suscitées au sein de leurs peuples.
Au 27e Congrès, en 1990, la résolution finale souligne que, «comme tous les Partis communistes, le PCF a été affecté profondément par la déviation stalinienne». Il s'en est dégagé avec un retard qui lui a porté un lourd préjudice. Même si, à partir des années soixante, les communistes ont procédé à des avancées politiques qui leur ont permis de commencer à s'affranchir, ce n'est qu'à partir du renouvellement de 1976 qu'a été conduit un effort collectif qui permet à leur parti de n'être aujourd'hui ni stalinien ni social-démocrate, mais communiste, donc démocrate, humaniste, moderne, novateur, révolutionnaire. Cet effort se poursuit. L'existence et l'activité du Parti communiste français constituent aujourd'hui un démenti pratique à toute assimilation du stalinisme à l'essence du communisme. Les efforts accomplis et la conscience de ne pas être au bout du chemin justifient que les communistes français se présentent en 1993 en femmes et en hommes neufs.
ARNAUD SPIRE.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32730
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Le PCF et le rejet du stalinisme
Sous prétexte de rejeter le stalinisme c'est tout le mouvement communiste qui est rejeté.
Maneouevre typique de l'anti-communisme de gôôche.
Maneouevre typique de l'anti-communisme de gôôche.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Le PCF et le rejet du stalinisme
De plus êtes vus sûr que Staline est vraiment derrière les crimes dont Khroutchev l'accuse?
https://www.cinearchives.org/catalogue-d-exploitation-homme-que-nous-aimons-le-plus-l-version-courte-494-161-0-8.html?
https://www.cinearchives.org/catalogue-d-exploitation-homme-que-nous-aimons-le-plus-l-version-courte-494-161-0-8.html?
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
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