Les moutons
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Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
ar Sophie Humann
Le 12 octobre 1786, après cinq mois de voyage, amaigris, couverts de gale mais vivants, encadrés par leurs cinq bergers castillans, 366 moutons de race mérinos provenant de la région de Ségovie atteignaient le parc du château de Rambouillet, que Louis XVI avait acquis trois ans auparavant. Celui-ci avait contraint son cousin le roi d’Espagne à lui offrir les précieuses bêtes, lesquelles devinrent bientôt l’enjeu d’un conflit entre États pour le contrôle de l’industrie lainière naissante. S’appuyant principalement sur le très riche fonds que la Bergerie nationale de Rambouillet leur a confié en 2016, les Archives nationales présentent, dans une exposition plusieurs fois repoussée pour cause de pandémie, l’histoire de cette guerre des moutons. Suivant un parcours chronologique – ponctué de cartes, d’écrans diffusant des extraits des documents consultés –, le visiteur admire le premier troupeau espagnol, s’attriste des espoirs déçus des bergeries impériales, et assiste à l’irrésistible conquête du marché par l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, où les colons anglais s’étaient approprié d’immenses terres d’élevage. Des aquarelles nous montrent l’art de croiser les meilleures bêtes, des échantillons de laines du XVIIIe siècle sont alignés sur de grands tableaux, des manuels d’instruction précisent le soin à apporter aux béliers… Deux sections très pédagogiques terminent cette présentation originale, dont le titre laissait présager un traitement peut-être un peu moins scolaire. La première évoque le quotidien à la Bergerie nationale au XXe siècle, devenue un conservatoire de la race mérinos, un lieu de formation et d’expérimentation des premières techniques d’insémination artificielle. La seconde, ouverte sur l’avenir, raconte la vie des troupeaux ovins de races locales, qui contribuent à la conservation des paysages, à la préservation de la biodiversité, et au timide renouveau d’une filière lainière nationale.
Le 12 octobre 1786, après cinq mois de voyage, amaigris, couverts de gale mais vivants, encadrés par leurs cinq bergers castillans, 366 moutons de race mérinos provenant de la région de Ségovie atteignaient le parc du château de Rambouillet, que Louis XVI avait acquis trois ans auparavant. Celui-ci avait contraint son cousin le roi d’Espagne à lui offrir les précieuses bêtes, lesquelles devinrent bientôt l’enjeu d’un conflit entre États pour le contrôle de l’industrie lainière naissante. S’appuyant principalement sur le très riche fonds que la Bergerie nationale de Rambouillet leur a confié en 2016, les Archives nationales présentent, dans une exposition plusieurs fois repoussée pour cause de pandémie, l’histoire de cette guerre des moutons. Suivant un parcours chronologique – ponctué de cartes, d’écrans diffusant des extraits des documents consultés –, le visiteur admire le premier troupeau espagnol, s’attriste des espoirs déçus des bergeries impériales, et assiste à l’irrésistible conquête du marché par l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, où les colons anglais s’étaient approprié d’immenses terres d’élevage. Des aquarelles nous montrent l’art de croiser les meilleures bêtes, des échantillons de laines du XVIIIe siècle sont alignés sur de grands tableaux, des manuels d’instruction précisent le soin à apporter aux béliers… Deux sections très pédagogiques terminent cette présentation originale, dont le titre laissait présager un traitement peut-être un peu moins scolaire. La première évoque le quotidien à la Bergerie nationale au XXe siècle, devenue un conservatoire de la race mérinos, un lieu de formation et d’expérimentation des premières techniques d’insémination artificielle. La seconde, ouverte sur l’avenir, raconte la vie des troupeaux ovins de races locales, qui contribuent à la conservation des paysages, à la préservation de la biodiversité, et au timide renouveau d’une filière lainière nationale.
Musée des Archives nationales,
60, rue des Francs-Bourgeois, Paris IIIe, tél. : 01 40 27 64 20.
Jusqu’au 18 avril 2022.
www.archives-nationales.culture.gouv.fr
60, rue des Francs-Bourgeois, Paris IIIe, tél. : 01 40 27 64 20.
Jusqu’au 18 avril 2022.
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Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
Un dessin de J.J de Boissieu ( 1736-1810), qui illustrerait bien le proverbe "Laissez pisser le mérinos qu'on doit...à Louis XVI !
Origine de l'expression:
J'apprends par Bernard Pivot, que Louis XVI est à l'origine d'une expression :
"Laisser pisser le mérinos" à savoir laisser aller...
En visite au milieu d'un troupeau de moutons dont Louis XVI venait apprécier la qualité de la laine, il est soudain perturber par l'un d'eux qui urine à ses pieds...Outrés de ce crime de lèse-majesté, les sujets sont offusqués et le Roi avec la bonhommie qu'on lui connaît de répartir "Laissez pisser le mérinos"...
Il y'aurait une autre origine
Les attelages de l'époque étaient tirés par des chevaux et le prétexte pour s'arrêter était de dire que les animaux devaient faire leurs besoins qu'ils faisaient en général en cours de route mais les arrêts étaient nécessaires pour qu'ils urinent ainsi que les humains et les cochers devaient attendre et laisser faire.
A cette époque, le mérinos était à la mode et des plaisanteries douteuses ont amené à joindre le laisser faire à laisser pisser et au mérinos.
Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
Plantée dans un paysage champêtre propre aux compositions des tableaux de Hubert Robert, telle apparaît aujourd’hui encore, à deux pas du château de Rambouillet, la ferme royale voulue par Louis XVI, en 1783, pour y mettre en pratique les théories chères aux physiocrates du temps et, en l’espèce, améliorer l’élevage ovin.
Pour aménager sa ferme modèle, le souverain fait tout d’abord acheter en Suisse deux taureaux, vingt vaches et une jument. Puis, il joint une paire de béliers et une brebis venus d’Afrique, un âne en provenance de Malte, et enfin 17 chèvres d’Ankara…
Mais, voulant de surcroît trouver le moyen de briser un monopole espagnol en évitant à la France de payer chaque année près de 30 millions pour l’achat de laine destinées aux filatures françaises, le roi parvient à obtenir de son cousin Charles III la permission d’acquérir un troupeau de 383 mérinos pour acclimater cette solide race sous le ciel d’Ile de France puis la faire prospérer à travers tout le royaume.
Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
Louis-Jean-Marie Daubenton (1716-1800)
Attribué à Alexandre Roslin
Huile sur toile
Image : Musée des Beaux-Arts d'Orléans
Ces animaux vivant en plein air en Espagne et les expérimentations de Daubenton semblant prouver qu’il pouvait en être de même à Rambouillet, il n’avait pas été prévu de bâtiments spécifiques pour eux. On a vu rapidement qu’il n’était pas possible de laisser ces moutons dehors sous le climat rambolitain et des logements provisoires, dans les granges, ont pallié ce manque.Devenu troupeau national à la Révolution, le précieux trésor est conservé comme richesse nationale.
Le développement du troupeau au 19e siècle
A la fin du XVIIIe siècle, Napoléon Bonaparte, 1er Consul, lance une grande opération d’importation de mérinos d’Espagne pour mériniser les races françaises, Un petit nombre de bêtes nouvellement importées rejoint Rambouillet. Cette deuxième introduction est nettement inférieure en qualité à la première. Les moutons ne sont pas mélangés aux premiers. En 1805, Napoléon 1er offre au troupeau une cour impériale où il est confortablement installé dans de nouvelles bergeries.
Le troupeau ainsi constitué s’améliore d’année en année et devient un berceau de reproducteurs exceptionnels recherchés par les pays ovins des cinq continents.
Il a eu, au 19e siècle, par l’exportation de nombreux reproducteurs, un rôle important dans l’amélioration des laines de nombreux pays d’Europe et de l’hémisphère sud, notamment de l’Australie, de l’Argentine, de L’Afrique du Sud…
Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
L'évolution du troupeau au 20e siècle
Au 20e siècle, le troupeau national est un joyau que tous les maîtres bergers s’attachent à maintenir dans le meilleur état possible. Leurs pratiques d’élevage, de conduite de troupeau avec leurs chiens bergers, de race beauceronne, sont des meilleures. Ils sont reconnus dans la France entière et l’école est un symbole national.
Le troupeau est élevé en consanguinité contrôlée depuis son arrivée. La qualité de sa laine est jalousement conservée et surveillée. Le suivi technique est très professionnel. Le Flock-book est géré par l’établissement. Jusqu’au début du 20e siècle, des ventes de laine et de reproducteurs sont organisées au sein de l’établissement.
Au 20e siècle, le troupeau national est un joyau que tous les maîtres bergers s’attachent à maintenir dans le meilleur état possible. Leurs pratiques d’élevage, de conduite de troupeau avec leurs chiens bergers, de race beauceronne, sont des meilleures. Ils sont reconnus dans la France entière et l’école est un symbole national.
Le troupeau est élevé en consanguinité contrôlée depuis son arrivée. La qualité de sa laine est jalousement conservée et surveillée. Le suivi technique est très professionnel. Le Flock-book est géré par l’établissement. Jusqu’au début du 20e siècle, des ventes de laine et de reproducteurs sont organisées au sein de l’établissement.
Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
La conservation du patrimoine vivant s’organise autour de trois piliers
:2362649123: La conservation du troupeau originel à la Bergerie nationale et la poursuite des études le concernant.
La communication autour du troupeau et de la laine ainsi que leur valorisation, est mise en lumière grâce à la fête de la Tonte et de la Laine ou le spectacle "l’école des bergers" et durant toute l'année. Ces grandes manifestations mettent en valeur la création, les innovations, l’artisanat, les initiatives au sein de la filière lainière.
La participation au collectif Tricolor dont l’objectif est de relancer la filière lainière en France.
LE PATRIMOINE GÉNÉTIQUE ET L’INTÉRÊT SCIENTIFIQUE
:2362649123: Malgré son statut de race « conservatoire », le petit troupeau de Rambouillet sert toujours de référence et de support de recherche. Il est également le témoin de l’évolution de la sélection ovine depuis le 18ème siècle et le symbole de la sauvegarde de la biodiversité domestique.
Depuis 1786, le troupeau n’a connu aucune introduction de sang extérieur. Il est ainsi conduit en consanguinité « raisonnée ». Au départ, la gestion de cette population est basée sur un principe simple : « ne faire reproduire entre eux que des animaux n’ayant aucun parent commun sur 4 générations ».
Depuis 2005, grâce à la collaboration de l’Inrae, l’Institut de l’Élevage et AgroParisTech, une nouvelle méthode de gestion de la variabilité génétique est appliquée. Elle vise à minimiser l’augmentation de la consanguinité du troupeau. Un processus informatique d’optimisation, basé sur 200 ans de données généalogiques, réalise les lots d’accouplement minimisant les degrés de parenté.
L’expérience de consanguinité conduite depuis deux siècles, unique en son genre, fait du Mérinos une curiosité scientifique. Il sert de modèle aux chercheurs [b]pour construire une méthode adaptée à d’autres espèces animales en voie d’extinction.
Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
Incroyable : Les moutons pratiquent l’automédication !
Les moutons, ces boules de laine à quatre pattes qu’on aperçoit souvent dans les champs, sont bien plus intelligents et autonomes que ce que l’on pourrait penser. En effet, saviez-vous que lorsqu’ils se sentent malades, ces animaux ont la capacité naturelle de changer leur alimentation en consommant des plantes bénéfiques pour eux ?
Cela semble incroyable, et pourtant cette pratique est bien réelle. Dans cet article, nous allons explorer le monde fascinant des moutons qui prennent soin de leur santé en toute indépendance.
Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
Qu’est-ce que l’automédication ?
L’automédication consiste à prendre sa santé en main en choisissant et en consommant des médicaments ou des remèdes sans recourir à un professionnel de la santé. Pour les moutons, cela signifie qu’ils sont capables d’évaluer instinctivement leur état et de choisir les bonnes plantes à ingérer pour retrouver leur équilibre. Cette faculté ne se limite pas aux moutons et est également observée chez d’autres animaux, tels que les primates et certains oiseaux.
Pourquoi est-ce si surprenant ?
Bien que plusieurs espèces animales pratiquent déjà l’automédication, il n’en demeure pas moins que cette découverte reste fascinante pour les scientifiques et le grand public. En effet, le fait qu’un animal aussi commun et domestique que le mouton puisse démontrer une telle ingéniosité pour prendre soin de sa santé est étonnant et soulève de nombreuses questions liées à leur comportement et leur intelligence.
Quels types de plantes les moutons consomment- ils ?
Lysliane.- Impétrant
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Re: Les moutons
Revenons à nos moutons , le mouton classique .
Il y a environ 10 000 ans sa toison protectrice et chaude , tout naturellement a servi de protection aux hommes . Notamment dans la Bible, les moutons étaient des animaux importants pour le peuple de Dieu.
Ils servaient pour leur nourriture viande et lait, mais aussi filer leur laine pour confectionner les vêtements.
Quant à sa peau elle sert de parchemin .
Il y a environ 10 000 ans sa toison protectrice et chaude , tout naturellement a servi de protection aux hommes . Notamment dans la Bible, les moutons étaient des animaux importants pour le peuple de Dieu.
Ils servaient pour leur nourriture viande et lait, mais aussi filer leur laine pour confectionner les vêtements.
Quant à sa peau elle sert de parchemin .
Lysliane.- Impétrant
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