10 janvier 1920 Naissance de la Société des Nations (SDN)
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10 janvier 1920 Naissance de la Société des Nations (SDN)
10 janvier 1920 Naissance de la Société des Nations (SDN)
La SDN ou Société des Nations naît officiellement à Genève le 10 janvier 1920, date d'entrée en vigueur du traité de Versailles, avec 32 États fondateurs auxquels s'ajoutent 13 États neutres.
Espoir trahi
L'idée d'une organisation supranationale garante de la « paix perpétuelle » a été émise au XVIIIe siècle aussi bien par l'abbé de Saint-Pierre que par le philosophe Emmanuel Kant. Elle a été reprise en 1918 par le président américain Woodrow Wilson dans ses «Quatorze Points» et inscrite dans le traité de Versailles.
La SDN ou Société des nations en est le résultat. Mais le Sénat américain n'ayant pas ratifié le traité de Versailles pour des raisons intérieures et par crainte de s'impliquer à nouveau dans une guerre européenne, les États-Unis n'entrent pas à la SDN, ce qui affaiblit gravement celle-ci. Par ailleurs, l'Allemagne démocratique de Weimar attendra 1926 pour entrer à la SDN. La Turquie, autre vaincue de la guerre, attendra 1932 et l'URSS 1934.
La SDN comprend :
• une assemblée de tous les États,
• un conseil de cinq membres permanents (France, Royaume-Uni, États-Unis, Chine, Japon) et d'un certain nombre de membres non permanents élus pour trois ans,
• un secrétariat dirigé par un secrétaire général et chargé du travail administratif.
Divers organismes lui sont rattachés dont la Cour permanente de justice internationale et le Bureau international du travail (BIT).
La SDN et le BIT vont accomplir un travail méritant en matière sociale et auprès des réfugiés de Russie et de Turquie. L'organisation va aussi aider les nouveaux États danubiens à se mettre sur pied. Elle va encourager le rapprochement franco-allemand sous l'égide des ministres Briand et Streseman.
Mais dans les années 1930, l'organisation va se montrer incapable de mettre le holà aux violations successives des traités de paix et aux entreprises de conquête (Japon, Italie, Allemagne). Après le retrait du Brésil en 1926, ce sera celui du Japon pour cause d'agression et de l'Allemagne pour cause de dictature en 1933. Enfin de l'Italie en 1936 puis de la Hongrie et de l'Espagne en 1939. L'URSS est exclue la même année. Impuissante, la SDN ne peut empêcher la marche à la guerre et disparaît de facto. Elle sera remplacée en 1945 par l'ONU.
Alban Dignat
La SDN ou Société des Nations naît officiellement à Genève le 10 janvier 1920, date d'entrée en vigueur du traité de Versailles, avec 32 États fondateurs auxquels s'ajoutent 13 États neutres.
Espoir trahi
L'idée d'une organisation supranationale garante de la « paix perpétuelle » a été émise au XVIIIe siècle aussi bien par l'abbé de Saint-Pierre que par le philosophe Emmanuel Kant. Elle a été reprise en 1918 par le président américain Woodrow Wilson dans ses «Quatorze Points» et inscrite dans le traité de Versailles.
La SDN ou Société des nations en est le résultat. Mais le Sénat américain n'ayant pas ratifié le traité de Versailles pour des raisons intérieures et par crainte de s'impliquer à nouveau dans une guerre européenne, les États-Unis n'entrent pas à la SDN, ce qui affaiblit gravement celle-ci. Par ailleurs, l'Allemagne démocratique de Weimar attendra 1926 pour entrer à la SDN. La Turquie, autre vaincue de la guerre, attendra 1932 et l'URSS 1934.
La SDN comprend :
• une assemblée de tous les États,
• un conseil de cinq membres permanents (France, Royaume-Uni, États-Unis, Chine, Japon) et d'un certain nombre de membres non permanents élus pour trois ans,
• un secrétariat dirigé par un secrétaire général et chargé du travail administratif.
Divers organismes lui sont rattachés dont la Cour permanente de justice internationale et le Bureau international du travail (BIT).
La SDN et le BIT vont accomplir un travail méritant en matière sociale et auprès des réfugiés de Russie et de Turquie. L'organisation va aussi aider les nouveaux États danubiens à se mettre sur pied. Elle va encourager le rapprochement franco-allemand sous l'égide des ministres Briand et Streseman.
Mais dans les années 1930, l'organisation va se montrer incapable de mettre le holà aux violations successives des traités de paix et aux entreprises de conquête (Japon, Italie, Allemagne). Après le retrait du Brésil en 1926, ce sera celui du Japon pour cause d'agression et de l'Allemagne pour cause de dictature en 1933. Enfin de l'Italie en 1936 puis de la Hongrie et de l'Espagne en 1939. L'URSS est exclue la même année. Impuissante, la SDN ne peut empêcher la marche à la guerre et disparaît de facto. Elle sera remplacée en 1945 par l'ONU.
Alban Dignat
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