"Iran,la destruction nécessaire"
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Re: "Iran,la destruction nécessaire"
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Le berceau du fondamentalisme islamiste est le projet de Khomeiny en Iran - Vidal Quadras
Lors d’une conférence à l’Assemblée nationale, le Dr. Alejo Vidal Quadras, ancien vice-président du Parlement Européen (1999-2014), a déclaré que « le vrai fer de lance contre le terrorisme dans la région sont les forces musulmanes démocratiques avec un esprit tolérant.
Ceux qui respectent les droits des femmes, la séparation entre la religion et l'État et qui veulent pour le peuple la démocratie, la liberté et la paix. Ce sont des forces comme nos amis du Conseil national de la résistance en Iran».
Lors de cette conférence, le mardi 27 octobre, tenue à l’invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) et présidée par Dominique Lefebvre, député du Val d’Oise, plusieurs parlementaires, notamment Bruno Leroux, président du groupe SRC à l’Assemblée, Michel Terrot, vice-président du CPID, Jean Lassalle, Stéphane Saint-André, Martine Carillon-Couvreur, Pierre Aylagas, Jean-Patrick Gille, ainsi que Jean-Pierre Michel, parlementaire honoraire, sont intervenus. Parmi d’autres intervenants figuraient Nazir Hakim, haut responsable de la Coalition nationale syrienne (CNS), Tahar Boumedra, ancien responsable de l’ONU en Irak et Maryam Radjavi, Présidente-élue du CNRI.
Dans son intervention, le président du Comité international pour l'application de la justice (ISJ) a déclaré : « La situation alarmante au Moyen-Orient a mis au premier plan la question de comment combattre le phénomène de l'extrémisme islamique et ses multiples conséquences néfastes, la perte dévastatrice de vie et le déplacement massif des populations fuyant l'horreur qui arrive maintenant aux capitales européennes?
Pour traiter une question aussi sensible et aussi complexe, nous devons étudier soigneusement les racines et les origines de cette interprétation extrême de l'islam. Avec l'objectif de l'abattre non seulement militairement et logistiquement, mais aussi idéologiquement et politiquement. Je préside actuellement le Comité international pour l'application de la justice (ISJ), un comité qui rassemble un large éventail de dignitaires de plusieurs pays, provenant de tous le spectre politique, pour la promotion des droits de l'homme et de la démocratie et de la paix au Moyen-Orient.
Nous avons mené une enquête que j'ai présentée en février dernier dans le Parlement britannique. Il s'agit d'un rapport intitulé ‘’Fondamentalisme Islamique et Terrorisme : solutions et illusions’’. Où nous essayons de comprendre les origines actuelles de cette interprétation fondamentaliste de l'islam et grâce à cette compréhension nous proposons des stratégies pour la neutraliser. Je vous recommande vivement la lecture de ce rapport que vous pouvez trouver dans notre site web.
Dans la conjoncture actuelle la situation est perçue par beaucoup comme l'émergence soudaine d'une lecture extrémiste du Coran, particulièrement provenant d'une branche concrète de l'islam sunnite, le Salafisme. Et on a décidé d'accepter tout opposant à cette menace particulière comme un allié de fait. Mais la réalité est bien plus complexe que ça. Le rapport que nous avons fait dans le Comité international pour l'application de la justice montre que cette lecture est trop simple et même trompeuse.
L'origine et le berceau du fondamentalisme islamique, comme projet politique incarné dans les structures d'un état théocratique dans les temps modernes, se situent dans la révolution islamique de l'ayatollah Khomeiny en Iran en 1979. Jamais avant dans l'époque contemporaine, le fondamentalisme n’a été un projet politique ayant pour objectif d'instaurer un état théocratique. L'analyste américain Jonathan Johnson écrivait il y a 30 ans en 1979 : l'Iran est devenu la première république islamique moderne quand l'ayatollah Khomeiny a renversé le régime laïc iranien et a établi un nouvel ordre où la charia est devenue loi.
Tout d'un coup l'islamisme n'était plus l'idéologie d'un mouvement, il avait inspiré un état. La révolution islamique iranienne a été le miroir où tous les mouvements fondamentalistes qui voulaient faire de sa foi une forme d'état, se sont regardés. Et les projets fondamentalistes des ayatollahs en Iran incluent aussi en soi l'expansion de sa théocratie dans la région. Le projet du califat. Depuis 1979 les ayatollahs ont cherché à exporter la révolution aux pays voisins à travers de la violence et le terrorisme.
Dans chaque conflit majeur de la région nous trouvons des traces de l'ingérence iranienne, au Liban, en Syrie, au Yémen, en Irak. L'exportation du terrorisme et de la violence est un pilier du projet fondamentaliste. Malheureusement nos gouvernements occidentaux ont été beaucoup trop permissifs. La politique de complaisance vis-à-vis de la violence terroriste qui a même atteint les capitales occidentales comme Paris, Madrid ou Buenos-Aires, a été perçu par les fondamentalistes comme une carte blanche pour s'engager dans la violence pour gagner des concessions politiques en renforçant leur base.
En Syrie c'est le soutien inconditionnel du gouvernement iranien qui a permis au dictateur Assad de perpétuer sa guerre contre son propre peuple ouvrant ainsi l'espace à l'expansion fulgurante de Daech. L'extrémisme et le terrorisme sunnite et chiite sont les deux faces d'une même pièce. Le vrai fer de lance contre tout terrorisme chiite ou sunnite dans la région sont les forces musulmanes démocratiques avec un esprit tolérant.
Ceux qui respectent les droits des femmes, la séparation entre la religion et l'État et qui veulent pour le peuple, la démocratie, la liberté et la paix. Ce sont des forces comme nos amis du Conseil national de la Résistance en Iran (CNRI), ce sont des forces comme l'opposition syrienne, ici présente, qui devraient être nos vrais alliés pour combattre le fondamentalisme dans ces pays. »
Le berceau du fondamentalisme islamiste est le projet de Khomeiny en Iran - Vidal Quadras
Lors d’une conférence à l’Assemblée nationale, le Dr. Alejo Vidal Quadras, ancien vice-président du Parlement Européen (1999-2014), a déclaré que « le vrai fer de lance contre le terrorisme dans la région sont les forces musulmanes démocratiques avec un esprit tolérant.
Ceux qui respectent les droits des femmes, la séparation entre la religion et l'État et qui veulent pour le peuple la démocratie, la liberté et la paix. Ce sont des forces comme nos amis du Conseil national de la résistance en Iran».
Lors de cette conférence, le mardi 27 octobre, tenue à l’invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) et présidée par Dominique Lefebvre, député du Val d’Oise, plusieurs parlementaires, notamment Bruno Leroux, président du groupe SRC à l’Assemblée, Michel Terrot, vice-président du CPID, Jean Lassalle, Stéphane Saint-André, Martine Carillon-Couvreur, Pierre Aylagas, Jean-Patrick Gille, ainsi que Jean-Pierre Michel, parlementaire honoraire, sont intervenus. Parmi d’autres intervenants figuraient Nazir Hakim, haut responsable de la Coalition nationale syrienne (CNS), Tahar Boumedra, ancien responsable de l’ONU en Irak et Maryam Radjavi, Présidente-élue du CNRI.
Dans son intervention, le président du Comité international pour l'application de la justice (ISJ) a déclaré : « La situation alarmante au Moyen-Orient a mis au premier plan la question de comment combattre le phénomène de l'extrémisme islamique et ses multiples conséquences néfastes, la perte dévastatrice de vie et le déplacement massif des populations fuyant l'horreur qui arrive maintenant aux capitales européennes?
Pour traiter une question aussi sensible et aussi complexe, nous devons étudier soigneusement les racines et les origines de cette interprétation extrême de l'islam. Avec l'objectif de l'abattre non seulement militairement et logistiquement, mais aussi idéologiquement et politiquement. Je préside actuellement le Comité international pour l'application de la justice (ISJ), un comité qui rassemble un large éventail de dignitaires de plusieurs pays, provenant de tous le spectre politique, pour la promotion des droits de l'homme et de la démocratie et de la paix au Moyen-Orient.
Nous avons mené une enquête que j'ai présentée en février dernier dans le Parlement britannique. Il s'agit d'un rapport intitulé ‘’Fondamentalisme Islamique et Terrorisme : solutions et illusions’’. Où nous essayons de comprendre les origines actuelles de cette interprétation fondamentaliste de l'islam et grâce à cette compréhension nous proposons des stratégies pour la neutraliser. Je vous recommande vivement la lecture de ce rapport que vous pouvez trouver dans notre site web.
Dans la conjoncture actuelle la situation est perçue par beaucoup comme l'émergence soudaine d'une lecture extrémiste du Coran, particulièrement provenant d'une branche concrète de l'islam sunnite, le Salafisme. Et on a décidé d'accepter tout opposant à cette menace particulière comme un allié de fait. Mais la réalité est bien plus complexe que ça. Le rapport que nous avons fait dans le Comité international pour l'application de la justice montre que cette lecture est trop simple et même trompeuse.
L'origine et le berceau du fondamentalisme islamique, comme projet politique incarné dans les structures d'un état théocratique dans les temps modernes, se situent dans la révolution islamique de l'ayatollah Khomeiny en Iran en 1979. Jamais avant dans l'époque contemporaine, le fondamentalisme n’a été un projet politique ayant pour objectif d'instaurer un état théocratique. L'analyste américain Jonathan Johnson écrivait il y a 30 ans en 1979 : l'Iran est devenu la première république islamique moderne quand l'ayatollah Khomeiny a renversé le régime laïc iranien et a établi un nouvel ordre où la charia est devenue loi.
Tout d'un coup l'islamisme n'était plus l'idéologie d'un mouvement, il avait inspiré un état. La révolution islamique iranienne a été le miroir où tous les mouvements fondamentalistes qui voulaient faire de sa foi une forme d'état, se sont regardés. Et les projets fondamentalistes des ayatollahs en Iran incluent aussi en soi l'expansion de sa théocratie dans la région. Le projet du califat. Depuis 1979 les ayatollahs ont cherché à exporter la révolution aux pays voisins à travers de la violence et le terrorisme.
Dans chaque conflit majeur de la région nous trouvons des traces de l'ingérence iranienne, au Liban, en Syrie, au Yémen, en Irak. L'exportation du terrorisme et de la violence est un pilier du projet fondamentaliste. Malheureusement nos gouvernements occidentaux ont été beaucoup trop permissifs. La politique de complaisance vis-à-vis de la violence terroriste qui a même atteint les capitales occidentales comme Paris, Madrid ou Buenos-Aires, a été perçu par les fondamentalistes comme une carte blanche pour s'engager dans la violence pour gagner des concessions politiques en renforçant leur base.
En Syrie c'est le soutien inconditionnel du gouvernement iranien qui a permis au dictateur Assad de perpétuer sa guerre contre son propre peuple ouvrant ainsi l'espace à l'expansion fulgurante de Daech. L'extrémisme et le terrorisme sunnite et chiite sont les deux faces d'une même pièce. Le vrai fer de lance contre tout terrorisme chiite ou sunnite dans la région sont les forces musulmanes démocratiques avec un esprit tolérant.
Ceux qui respectent les droits des femmes, la séparation entre la religion et l'État et qui veulent pour le peuple, la démocratie, la liberté et la paix. Ce sont des forces comme nos amis du Conseil national de la Résistance en Iran (CNRI), ce sont des forces comme l'opposition syrienne, ici présente, qui devraient être nos vrais alliés pour combattre le fondamentalisme dans ces pays. »
Re: "Iran,la destruction nécessaire"
Fachosphère : arme d'intoxication massive Image «Libération»
Par Dominique Albertini — 21 septembre 2016 à 20:41
Fachosphère : arme d'intoxication massive Image «Libération»
Mouvance disparate où cohabitent les sphères complotistes, antisémites, anti-musulmans… la fachosphère jouit désormais d’une audience telle qu’elle empoisonne le débat politique national.
Octobre 2009 : le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, est sur la sellette. Sur le plateau de Mots croisés (France 2), Marine Le Pen a cité un extrait jusqu’alors passé inaperçu de son ouvrage autobiographique la Mauvaise Vie. L’intéressé y raconte son habitude de «payer pour des garçons» lors de voyages en Thaïlande. Il conservera finalement son poste, mais l’alerte a été chaude. Mai 2016 : la mairie de Verdun annule un concert du rappeur Black M qui devait se tenir en marge des commémorations du centenaire de la célèbre bataille. En cause : un morceau de l’ancien groupe de Black M, Sexion d’Assaut, où celui-ci qualifie la France de «pays de kouffars» («mécréants», ndlr).
Le point commun à ces deux affaires est d’être parties d’Internet, et plus précisément du site identitaire Fdesouche. C’est lui qui a d’abord repéré le passage du livre de Frédéric Mitterrand, lui aussi qui a fait «buzzer» sur les réseaux sociaux le cas Black M, avant que celui-ci ne soit récupéré par des politiques de droite et d’extrême droite.
Ces deux exemples parmi d’autres illustrent l’influence de la «fachosphère». Si le mot manque un peu de rigueur scientifique, il s’est imposé ces dernières années pour désigner une extrême droite ayant fait d’Internet son premier terrain de bataille. Une mouvance dont les ambitions sont à la mesure du dynamisme : selon la société Linkfluence, spécialisée dans l’analyse du Web, cette fachosphère est «le milieu politique qui a le plus progressé sur Internet» entre 2007 et 2013.
«Médias du système». Se jugeant mal traitée par les médias traditionnels, l’extrême droite a vu en Internet un terrain à investir pour toucher directement le public. Parmi ses principaux acteurs, certains ambitionnent de concurrencer les «médias du système», d’autres s’attribuent un rôle de lobby et tentent d’influer sur le débat public. Un objectif de plus en plus réaliste alors que la mouvance affermit ses positions en ligne et qu’une surenchère identitaire marque la précampagne présidentielle.
La fachosphère n’a certes rien d’un milieu homogène : sa diversité est celle de l’extrême droite. Y cohabitent identitaires et catholiques traditionalistes, nationalistes-révolutionnaires et disciples d’Alain Soral… Certains, telle l’actrice porno Electre, ont même tenté de mettre le X au service des idées nationales.
Immigration. Ces agents hétéroclites partagent a minima certains ennemis : élites, «mondialisme», libéralisme culturel… «Notre seul point commun, c’est vous, les médias, juge Pierre Sautarel, le créateur de Fdesouche. Votre réaction nous apporte la cohésion idéologique que l’on n’a pas forcément.»
Cette fachosphère roule-t-elle pour le FN de Marine Le Pen ? Elle affiche dans l’ensemble des positions plus radicales que cette dernière, voire de francs désaccords. Mais la plupart de ses représentants n’en valident pas moins les orientations fondamentales du parti, notamment l’hostilité envers l’islam et l’immigration. A l’instar d’un Eric Zemmour, la mouvance assume ainsi un rôle d’auxiliaire. Créant sur Internet un terrain favorable à la propagation des thèses du FN sans que ce dernier n’ait besoin de soutenir officiellement ces initiatives. La fachosphère reste une marge, mais de celles où se fabrique peut-être le débat politique de demain.
A lire aussi Eric Zemmour, odieuse audience
Boris Le Lay, condamné en mars à deux ans de prison, dans une vidéo de juillet 2015.
Boris Le Lay, condamné en mars à deux ans de prison, dans une vidéo de juillet 2015.
Boris Le Lay : le nazillon breton
«Bevet Breizh ! Breizh Atao !» («Vive la Bretagne, Bretagne toujours !»). Lancée d’un ton jovial, la devise ouvre chaque vidéo de Boris Le Lay sur YouTube. Avec ses traits juvéniles et ses longs cheveux blonds, ce Breton est une vraie gueule d’ange. S’il n’est pas l’une des figures les plus influentes de la fachosphère, il en est l’un des éléments les plus radicaux. Face caméra, le jeune homme disserte avec emphase sur ses nombreuses obsessions : indépendance de la Bretagne, «judéo-trotskisme», «croisade» contre «la secte mahométane»… Sur son site Breiz Atao, ces joyeusetés voisinent avec des références à l’Allemagne nazie, mais aussi avec les menaces et invectives adressées à ses têtes de Turc. Ancien militant du groupuscule indépendantiste Adsav, Boris Le Lay affiche un parcours baroque : d’abord ouvertement pro-israélien, il a basculé vers 2008 dans un antisémitisme forcené. Ses outrances lui ont valu de nombreuses condamnations - notamment deux ans de prison en avril à la suite d’une virulente diatribe contre une magistrate noire. Une peine dont Le Lay n’a même pas effectué le premier jour : il a pris la tangente et se trouverait désormais au Japon, hors de portée de la justice française. Il y aurait été crêpier, notamment dans un établissement du cuisinier Joël Robuchon. En octobre 2014, le consulat de France au Japon a refusé le renouvellement de son passeport. On est depuis sans nouvelles de l’ultraradical Breton. «Des mesures judiciaires contraignantes ont été prises et [il] est activement recherché», indique une source judiciaire.
Pierre Sautarel : la voix de «Fdesouche»
Fdesouche, c’est lui. Trentenaire à l’allure de geek, Pierre Sautarel est le fondateur et le principal animateur du site le plus connu de la fachosphère. Terrorisme, agressions, drames sociaux : Fdesouche consiste en une compilation d’articles anxiogènes liés à l’islam et à l’immigration. Leur particularité est d’avoir été tirés des médias «traditionnels» ou des réseaux sociaux, et de n’être le plus souvent assortis d’aucun commentaire par l’équipe de Fdesouche. Celle-ci peut ainsi s’abriter derrière une prétendue objectivité, sans jamais offrir de contrepoint à cet angoissant tableau. Revendiquant plus d’un million de visites mensuelles, le site se veut le «lobby des Français de souche» : il encourage ses lecteurs à «faire buzzer» les sujets les plus sensibles afin d’inciter les politiques à s’en emparer à leur tour. En mai, Fdesouche a activement contribué à l’annulation du concert du rappeur Black M à Verdun. En 2014, il avait aussi fait pression pour que le maire FN de Fréjus, David Rachline, reprenne sa croisade contre l’ouverture d’une mosquée dans sa commune. Sautarel n’est pas un inconnu au FN. Ancien habitué du Kop of Boulogne, un groupe de supporteurs du PSG, il a été membre du mouvement lepéniste. Et même prestataire de service de celui-ci entre 2006 et 2011, au sein de la cellule Internet du parti. Sautarel entretient toutefois une relation ambiguë à son ancien mouvement, qu’il n’hésite pas à critiquer lorsqu’il le juge trop timide en matière identitaire.
Alain Soral sur sa chaîne Egalité et Réconciliation, en juin 2016.
Alain Soral sur sa chaîne Egalité et Réconciliation, en juin 2016.
Alain Soral : l’entrepreneur conspirationniste
Il est l’une des figures les plus connues de la fachosphère et l’une des plus prospères. A bientôt 60 ans, le polémiste Alain Soral a bâti autour de son organisation «Egalité et Réconciliation» une véritable PME politique, dont le succès est indissociable du Web. Le site du mouvement est un véritable centre de formation idéologique où d’innombrables textes et vidéos déclinent la pensée du leader - un ensemble confus, puisant à différentes traditions d’extrême droite, où surnagent surtout antisémitisme et conspirationnisme. C’est aussi sur la Toile que l’ex-frontiste, désormais en duo politique avec «l’humoriste» Dieudonné, réalise un lucratif business à base de produits dérivés : tee-shirts, DVD, mais aussi grands classiques de la littérature conspirationniste, survivaliste ou antisémite. Tel Mein Kampf, bible d’un nazisme que la notice soralienne présente comme un simple «socialisme protecteur à l’intérieur de frontières assumées».
Guillaume de Thieulloy : le magnat catho
Ne pas se fier aux manières timides de ce long quadragénaire : Guillaume de Thieulloy est un Citizen Kane de la blogosphère catholique. A la tête du petit hebdomadaire droitier les 4 Vérités, ce royaliste revendiqué, familier des milieux «pro-vie» américains, est aussi directeur de la publication d’une série de sites et de blogs. Parmi eux, le Salon beige. C’est en 2008 que Thieulloy a racheté cette page lancée quatre ans plus tôt et dont il rémunère désormais les auteurs. «Economiquement, c’est le moyen le plus facile de toucher le plus grand nombre de personnes, explique-t-il. On peut faire des millions de pages vues avec des budgets raisonnables.» Comme Fdesouche (lire ci-dessous), le Salon beige fonctionne sur le principe de la revue de presse. Centré sur les questions identitaires, familiales et religieuses, le blog a connu un pic d’activité lors des mobilisations anti-mariage homosexuel. Relayant les actions de terrain des partisans de la Manif pour tous, il est vite devenu un incontournable carrefour pour une partie d’entre eux. Au grand dam de la direction du mouvement, où l’on déplore en privé le «positionnement intégriste, limite FN» du site. Pourtant, c’est surtout de l’ex-UMP que Guillaume de Thieulloy est familier, lui qui fut jusqu’en 2014 l’assistant parlementaire du sénateur des Bouches-du-Rhône Jean-Claude Gaudin. L’homme rêve désormais de constituer un lobby «familialiste» en mesure d’influer sur la droite, grâce aux vastes fichiers de coordonnées que ses activités en ligne lui ont permis de constituer.
Dominique Albertini
Par Dominique Albertini — 21 septembre 2016 à 20:41
Fachosphère : arme d'intoxication massive Image «Libération»
Mouvance disparate où cohabitent les sphères complotistes, antisémites, anti-musulmans… la fachosphère jouit désormais d’une audience telle qu’elle empoisonne le débat politique national.
Octobre 2009 : le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, est sur la sellette. Sur le plateau de Mots croisés (France 2), Marine Le Pen a cité un extrait jusqu’alors passé inaperçu de son ouvrage autobiographique la Mauvaise Vie. L’intéressé y raconte son habitude de «payer pour des garçons» lors de voyages en Thaïlande. Il conservera finalement son poste, mais l’alerte a été chaude. Mai 2016 : la mairie de Verdun annule un concert du rappeur Black M qui devait se tenir en marge des commémorations du centenaire de la célèbre bataille. En cause : un morceau de l’ancien groupe de Black M, Sexion d’Assaut, où celui-ci qualifie la France de «pays de kouffars» («mécréants», ndlr).
Le point commun à ces deux affaires est d’être parties d’Internet, et plus précisément du site identitaire Fdesouche. C’est lui qui a d’abord repéré le passage du livre de Frédéric Mitterrand, lui aussi qui a fait «buzzer» sur les réseaux sociaux le cas Black M, avant que celui-ci ne soit récupéré par des politiques de droite et d’extrême droite.
Ces deux exemples parmi d’autres illustrent l’influence de la «fachosphère». Si le mot manque un peu de rigueur scientifique, il s’est imposé ces dernières années pour désigner une extrême droite ayant fait d’Internet son premier terrain de bataille. Une mouvance dont les ambitions sont à la mesure du dynamisme : selon la société Linkfluence, spécialisée dans l’analyse du Web, cette fachosphère est «le milieu politique qui a le plus progressé sur Internet» entre 2007 et 2013.
«Médias du système». Se jugeant mal traitée par les médias traditionnels, l’extrême droite a vu en Internet un terrain à investir pour toucher directement le public. Parmi ses principaux acteurs, certains ambitionnent de concurrencer les «médias du système», d’autres s’attribuent un rôle de lobby et tentent d’influer sur le débat public. Un objectif de plus en plus réaliste alors que la mouvance affermit ses positions en ligne et qu’une surenchère identitaire marque la précampagne présidentielle.
La fachosphère n’a certes rien d’un milieu homogène : sa diversité est celle de l’extrême droite. Y cohabitent identitaires et catholiques traditionalistes, nationalistes-révolutionnaires et disciples d’Alain Soral… Certains, telle l’actrice porno Electre, ont même tenté de mettre le X au service des idées nationales.
Immigration. Ces agents hétéroclites partagent a minima certains ennemis : élites, «mondialisme», libéralisme culturel… «Notre seul point commun, c’est vous, les médias, juge Pierre Sautarel, le créateur de Fdesouche. Votre réaction nous apporte la cohésion idéologique que l’on n’a pas forcément.»
Cette fachosphère roule-t-elle pour le FN de Marine Le Pen ? Elle affiche dans l’ensemble des positions plus radicales que cette dernière, voire de francs désaccords. Mais la plupart de ses représentants n’en valident pas moins les orientations fondamentales du parti, notamment l’hostilité envers l’islam et l’immigration. A l’instar d’un Eric Zemmour, la mouvance assume ainsi un rôle d’auxiliaire. Créant sur Internet un terrain favorable à la propagation des thèses du FN sans que ce dernier n’ait besoin de soutenir officiellement ces initiatives. La fachosphère reste une marge, mais de celles où se fabrique peut-être le débat politique de demain.
A lire aussi Eric Zemmour, odieuse audience
Boris Le Lay, condamné en mars à deux ans de prison, dans une vidéo de juillet 2015.
Boris Le Lay, condamné en mars à deux ans de prison, dans une vidéo de juillet 2015.
Boris Le Lay : le nazillon breton
«Bevet Breizh ! Breizh Atao !» («Vive la Bretagne, Bretagne toujours !»). Lancée d’un ton jovial, la devise ouvre chaque vidéo de Boris Le Lay sur YouTube. Avec ses traits juvéniles et ses longs cheveux blonds, ce Breton est une vraie gueule d’ange. S’il n’est pas l’une des figures les plus influentes de la fachosphère, il en est l’un des éléments les plus radicaux. Face caméra, le jeune homme disserte avec emphase sur ses nombreuses obsessions : indépendance de la Bretagne, «judéo-trotskisme», «croisade» contre «la secte mahométane»… Sur son site Breiz Atao, ces joyeusetés voisinent avec des références à l’Allemagne nazie, mais aussi avec les menaces et invectives adressées à ses têtes de Turc. Ancien militant du groupuscule indépendantiste Adsav, Boris Le Lay affiche un parcours baroque : d’abord ouvertement pro-israélien, il a basculé vers 2008 dans un antisémitisme forcené. Ses outrances lui ont valu de nombreuses condamnations - notamment deux ans de prison en avril à la suite d’une virulente diatribe contre une magistrate noire. Une peine dont Le Lay n’a même pas effectué le premier jour : il a pris la tangente et se trouverait désormais au Japon, hors de portée de la justice française. Il y aurait été crêpier, notamment dans un établissement du cuisinier Joël Robuchon. En octobre 2014, le consulat de France au Japon a refusé le renouvellement de son passeport. On est depuis sans nouvelles de l’ultraradical Breton. «Des mesures judiciaires contraignantes ont été prises et [il] est activement recherché», indique une source judiciaire.
Pierre Sautarel : la voix de «Fdesouche»
Fdesouche, c’est lui. Trentenaire à l’allure de geek, Pierre Sautarel est le fondateur et le principal animateur du site le plus connu de la fachosphère. Terrorisme, agressions, drames sociaux : Fdesouche consiste en une compilation d’articles anxiogènes liés à l’islam et à l’immigration. Leur particularité est d’avoir été tirés des médias «traditionnels» ou des réseaux sociaux, et de n’être le plus souvent assortis d’aucun commentaire par l’équipe de Fdesouche. Celle-ci peut ainsi s’abriter derrière une prétendue objectivité, sans jamais offrir de contrepoint à cet angoissant tableau. Revendiquant plus d’un million de visites mensuelles, le site se veut le «lobby des Français de souche» : il encourage ses lecteurs à «faire buzzer» les sujets les plus sensibles afin d’inciter les politiques à s’en emparer à leur tour. En mai, Fdesouche a activement contribué à l’annulation du concert du rappeur Black M à Verdun. En 2014, il avait aussi fait pression pour que le maire FN de Fréjus, David Rachline, reprenne sa croisade contre l’ouverture d’une mosquée dans sa commune. Sautarel n’est pas un inconnu au FN. Ancien habitué du Kop of Boulogne, un groupe de supporteurs du PSG, il a été membre du mouvement lepéniste. Et même prestataire de service de celui-ci entre 2006 et 2011, au sein de la cellule Internet du parti. Sautarel entretient toutefois une relation ambiguë à son ancien mouvement, qu’il n’hésite pas à critiquer lorsqu’il le juge trop timide en matière identitaire.
Alain Soral sur sa chaîne Egalité et Réconciliation, en juin 2016.
Alain Soral sur sa chaîne Egalité et Réconciliation, en juin 2016.
Alain Soral : l’entrepreneur conspirationniste
Il est l’une des figures les plus connues de la fachosphère et l’une des plus prospères. A bientôt 60 ans, le polémiste Alain Soral a bâti autour de son organisation «Egalité et Réconciliation» une véritable PME politique, dont le succès est indissociable du Web. Le site du mouvement est un véritable centre de formation idéologique où d’innombrables textes et vidéos déclinent la pensée du leader - un ensemble confus, puisant à différentes traditions d’extrême droite, où surnagent surtout antisémitisme et conspirationnisme. C’est aussi sur la Toile que l’ex-frontiste, désormais en duo politique avec «l’humoriste» Dieudonné, réalise un lucratif business à base de produits dérivés : tee-shirts, DVD, mais aussi grands classiques de la littérature conspirationniste, survivaliste ou antisémite. Tel Mein Kampf, bible d’un nazisme que la notice soralienne présente comme un simple «socialisme protecteur à l’intérieur de frontières assumées».
Guillaume de Thieulloy : le magnat catho
Ne pas se fier aux manières timides de ce long quadragénaire : Guillaume de Thieulloy est un Citizen Kane de la blogosphère catholique. A la tête du petit hebdomadaire droitier les 4 Vérités, ce royaliste revendiqué, familier des milieux «pro-vie» américains, est aussi directeur de la publication d’une série de sites et de blogs. Parmi eux, le Salon beige. C’est en 2008 que Thieulloy a racheté cette page lancée quatre ans plus tôt et dont il rémunère désormais les auteurs. «Economiquement, c’est le moyen le plus facile de toucher le plus grand nombre de personnes, explique-t-il. On peut faire des millions de pages vues avec des budgets raisonnables.» Comme Fdesouche (lire ci-dessous), le Salon beige fonctionne sur le principe de la revue de presse. Centré sur les questions identitaires, familiales et religieuses, le blog a connu un pic d’activité lors des mobilisations anti-mariage homosexuel. Relayant les actions de terrain des partisans de la Manif pour tous, il est vite devenu un incontournable carrefour pour une partie d’entre eux. Au grand dam de la direction du mouvement, où l’on déplore en privé le «positionnement intégriste, limite FN» du site. Pourtant, c’est surtout de l’ex-UMP que Guillaume de Thieulloy est familier, lui qui fut jusqu’en 2014 l’assistant parlementaire du sénateur des Bouches-du-Rhône Jean-Claude Gaudin. L’homme rêve désormais de constituer un lobby «familialiste» en mesure d’influer sur la droite, grâce aux vastes fichiers de coordonnées que ses activités en ligne lui ont permis de constituer.
Dominique Albertini
Re: "Iran,la destruction nécessaire"
La Fachosphère plutôt arme de désintoxication massive de l'intoxication des médias .
Heureusement qu'elle est la mes pauvres amis sinon on pourrait vous faire avaler encore plus la pensée unique .
Après comme de tout il faut savoir trier ....
Heureusement qu'elle est la mes pauvres amis sinon on pourrait vous faire avaler encore plus la pensée unique .
Après comme de tout il faut savoir trier ....
Invité- Invité
Re: "Iran,la destruction nécessaire"
"Moyen Orient : Le plan américano-israélien" par Hannibal Genseric
" D'abord nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie.
Puis nous nous occuperons de l'Arabie saoudite. … Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite.
Nous voulons que les choses changent. La question n'est pas de savoir s'il faut déstabiliser mais comment le faire.
"The War against the Terror Masters (Guerre contre les maîtres de la terreur), Sept 2002, de Michael Ledeen, membre du groupe des néoconservateurs de Georges Bush.
1. Introduction. Au lendemain des attentats du 11 septembre à de New-York, les Etats-Unis et Israël, ayant désormais les coudées franches au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, entreprenaient, sur plusieurs années, un remodelage des pays arabo-musulmans, qui vont du Maghreb au Pakistan. Excipant divers prétextes pour convaincre la communauté internationale à les suivre - ou au moins à les laisser faire – cet « axe du Mal » allait utiliser la puissance militaire et les moyens subversifs pour réaliser cette recomposition au service de leurs intérêts géostratégiques bien compris. Dix jours après les attentats du 11 septembre, Donald Rumsfeld, le chef du Pentagone, présentait au général Wesley Clark (interview de celui-ci le 2 mars 2007) un mémo dans lequel il est précisé que sept pays arabo-musulmans devaient « passer à la casserole » : l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, le Liban, la Syrie, le Soudan et l’Iran.
2. Diviser pour régner. L'idée maîtresse du plan, qui est de balkaniser le Monde Arabo-musulman « utile » est aujourd'hui ouvertement admise par des membres ou des conseillers importants des gouvernements américain et israélien. Cette politique du « diviser pour régner » nous rappelle une autre période noire de notre histoire : c’est l’époque des taïfas andalouses (1031 à 1492), qui annonçait l’élimination totale des arabo-berbères d’Andalousie. Une taïfa (mot arabe) est un petitroyaume andalou. Durant les périodes d'instabilité politique et de décadence, l’Andalousie a été, sous les coups de boutoir des rois catholiques espagnols, morcelée en plusieurs taïfas, sortes de micros émirats. Le roitelet d’une taïfa est généralement faible et dépend de la protection d’un suzerain catholique. Il est aussi souvent concurrent, voire ennemi, de ses voisins musulmans. Les armées chrétiennes y effectuent périodiquement des razzias pour tirerbutin, otages, esclaves ou encore, imposer aux taïfas de payer un paria (tribut).
3. Un objectif de domination mondiale. Dans son livre « Le Grand Échiquier » ZbigniewBrzezinski (politologue américain , conseiller à la sécurité nationale US de 1977 à 1981) divise le monde en « zones dures » ou « acteurs géostratégiques » tels que les États-Unis, l’Inde, la Chine, la Russie, etc., alors que les « zones molles » désignent soit « l’ensemble des nations non souveraines » à l’image des nations africaines ou latino-américaines, soit les puissances ou civilisations anciennes (européennes, islamiques, etc.). La nature « molle » de l’Europe de l’Ouest est vitale pour les États-Unis dans la mesure où elle empêche qu’un bloc anti-hégémonique continental européen ne se constitue autour de l’Allemagne ou de la Russie. Il s’agit donc pour les États-Unis d’imposer leur politique unipolaire en s’opposant à toute velléité d’expansion des autres « acteurs géostratégiques » tels que la Russie ou la Chine en les encerclant jusqu’à l’étouffement. L’Europe de l’Ouest, L’Europe centrale, les anciennes républiques socialistes, l’Afrique, le monde arabe, les Balkans eurasiens et jusqu’aux bordures de la Mer Caspienne, tout cet espace couvrant la production et la circulation des hydrocarbures est condamné à ne constituer qu’un vaste ensemble de « zones molles » sous la tutelle de l’Empire israélo-américain, dénommé simplement « l’Empire » dans ce qui suit.
Après la chute du bloc de l'Est, Brzezinski réactualise sa théorie en s’inspirant du principe de l'« arc de crise » (zone géopolitique allant de l'Egypte au Pakistan) de l'islamologue britannique juif et sioniste, Bernard Lewis. Il préconise une stratégie « islamiste » dans la zone d'influence russe allant de la Turquie à l'Afghanistan, proposant de «balkaniser» le Moyen-Orient musulman pour créer des mini Etats pétroliers plus faciles à contrôler que les Etats souverains à forte identité. De la même manière, établir des régimes islamistes en Afrique du Nord permettrait d’ériger un autre rempart entre l’Europe d’une part, et l’Afrique-Asie de l’autre. Cerise sur le gâteau, des régimes pro-terroristes aux flancs de l’Europe, de la Russie, de la Chine et de l’Inde ne peuvent qu’affaiblir ces grands concurrents des USA.
Au vu de cette théorie politique sous-jacente qui défend une sorte de nouvelle Guerre Froide, on comprend mieux les positions défendues par les Etats-Unis au Moyen-Orient et leurs véritables motivations à long terme dans la région. De ce point de vue, les récentes demandes de l'administration Obama rentrent parfaitement dans le cadre de la politique Brzezinski.
Cette politique rejoint celle de l’autre camp, les républicains, et qui a été définie par un autre politologue, Henry Kissinger, et appliquée par les présidents Bush, père et fils (voir plus loin).
Sur les ruines des états démantelés, arabes (Irak, Syrie, Arabie, Soudan, Libye, Algérie,...) et non arabes (Iran, Afghanistan, Pakistan, etc.), on installera des micro-califats islamistes et sous protection américaine, à l’instar des émirats du Golfe (Qatar, Koweït, EAU, Oman) ou des taïfas andalouses. On comprend pourquoi tous les islamistes travaillent de concert avec cette politique US : abrutissement systématique des populations, élimination des présences européennes au profit de l’Amérique et de ses agents arabes. Chaque chef islamiste se voit comme le calife de son bout de territoire que va lui concéder l’oncle Sam, à la condition qu’il soit aussi sage et avisé que les émirs et les rois du pétrole actuels.
4. Le plan israélien de remodelage du Proche Orient. Le plan Oded Yinon (analyste du ministère israélien des Affaires étrangères) préconisait, en 1982, le démantèlement pur et simple des Etats arabes. Le plan passe en revue dix-neuf Etats arabes en répertoriant leurs principaux facteurs centrifuges, annonciateurs de désintégration. Après une ultime recommandation qui invite Israël à « agir directement ou indirectement pour reprendre le Sinaï en tant que réserve stratégique, économique et énergétique », Yinon conclut : « La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe. Au Liban, c’est déjà un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l’Iraq en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël sur son front Est. A court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. La Syrie va se diviser en plusieurs Etats, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du nord verra le jour ; les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan, dans le Hourane et en Jordanie du Nord ».
D’autre part, Avi Dichter, ministre israélien, avait déclaré à Al-Ahram des 5 et 11 novembre 2009 : « La déstabilisation du Soudan est un objectif stratégique pour Israël, alors qu’un Soudan stable et fort renforcerait les Arabes et leur sécurité nationale.... Eliminer le rôle du Soudan pourrait être mené à bien par la continuation de la crise au Darfour, maintenant que la gestion du Sud a été réglée. »
On ne peut pas être plus explicite quant à l’implication des sionistes dans les guerres civiles qui déstabilisent les pays arabes. Après le démantèlement de la Syrie et des autres pays arabes, le plan israélien vise à construire le grand Israël ci-dessus.
5. Le Pentagone redessine le monde arabe. Michael Collins Piper, écrivain américain, abordait déjà la question de la déstabilisation et de la "destruction créatrice" du Moyen Orient dans son livre The high priests of war, paru en 2004. Il écrit : « La guerre contre l’Irak est menée à des fins beaucoup plus larges qu'un simple «changement de régime» ou une "élimination des armes de destruction massive"; mais d'abord et avant tout dans le cadre d'un effort global pour établir les États-Unis comme l'unique superpuissance internationale, …; ce n'est qu'une première étape d'un plan de longue durée et de grande envergure visant à déployer des frappes encore plus agressives contre l'ensemble du Moyen-Orient arabe, afin de "refaire le monde arabe" pour assurer la survie - et élargir la puissance - de l’état d’Israël ».
En juin 2006, une carte fort parlante du futur Moyen-Orient a été publiée par la prestigieuse revue militaire américaine AFJ (Armed Forces Journal), intitulée "Redrawing the Middle East Map", voir ci-dessous. Elle recompose le Moyen-Orient sur des critères ethniques et religieux. La carte inclut tout ce qui se trouve dans un triangle Turquie-Afghanistan-Yémen, tel que les stratèges américains le souhaitaient à l’époque, et dont l’objectif global reste d’actualité. En fait, ce document est un prototype susceptible de connaître des changements que certains appelleraient des variables d’ajustement. Ce document confirme ainsi que les instances militaires et politiques des Etats-Unis se sont résolument engagées dans ce domaine de charcutage du Monde Arabe, et qu’ils n’hésitent plus à l’officialiser. En même temps, il confirme que cette entreprise doit se faire en adéquation avec Israël. Nous en donnons les points essentiels.
- L’Arabie Saoudite sera démantelée dans un proche avenir. Deux grandes entités territoriales échappent à l’autorité de Riyad. Sur la côte Ouest, au Hedjaz, il s’agit de créer un « Etat sacré islamique » regroupent La Mecque et Médine. Ce super Vatican musulman sera dirigé par un Conseil représentatif des principales écoles de l’Islam, et dont le Gourou islamiste tunisien, Rached Ghannouchi("qu'Allah en soit satisfait", car l'Université tunisienne de la Zeïtouna, aux mains des Salafistes, vient de le consacrer comme l'équivalent des Compagnons du Prophète), viserait le califat.
Une sorte d’Islam pro occidental, élaboré au cœur de cet Etat sacré islamique, permettrait de rayonner sur l’ensemble du monde musulman et de remodeler les esprits afin qu’ils épousent pleinement la philosophie impérialiste. Il est vrai que contrôler les esprits a toujours permis de contrôler les hommes. Sur la côte du Golfe persique, c’est la province de Hassa, dont la population est majoritairement chiite, qui est détachée de l’Arabie Saoudite et intégrée à un « Etat chiite arabe », vestige d’un Irak déjà démantelé. L’application de cette mesure entraînerait la mort économique du royaume car c’est à cet endroit que se concentre l’essentiel de l’extraction des hydrocarbures autour de la triade Dammam-Dharhan-Al-Khobar. Cet Etat chiite arabe inclurait aussi la région de Bassora (ex-Irak) et les provinces arabes d’Iran, riches en hydrocarbures jouxtant le Chatt-el-Arab (Arabes chiites du Khouzistan), et qui seraient détachées de Téhéran. De plus, Riyad perdrait ses provinces du Sud (Jizrane, Najran et l’Assir) au profit du Yémen, territoires acquis en 1934 lors du Traité de Taëf, et qui ont conservé leur identité yéménite. Enfin, la curée sera complète avec l’octroi d’une façade maritime à la Jordanie, état pro-occidental et ami d’Israël, en arrachant à l’Arabie Saoudite les provinces de Tabouk et une partie du Jouf.
- L’Etat irakien disparaît au profit de l’état chiite ci-dessus, d’un état kurde et d’un résidu d’Etat, appelé « Irak sunnite ». Ce dernier serait unifié avec une parcelle sunnite arrachée à la Syrie.LaSyrie aura perdu, entre-temps, sa façade maritime au profit de la zone chrétienne d’un Grand Liban. L’Etat kurde (Free Kurdistan), déjà construit sur le Nord de l’Irak, récupèrera le Sud Est de la Turquie, le Nord de la Syrie et l’Ouest de l’Iran. Il aboutirait à l’émergence d’un bloc kurde de plus de 30 millions d’habitants. Fort des installations pétrolières de Kirkouk, cet Etat kurde pro-américain et pro-israélien serait, avec l’Etat chiite arabe, le deuxième plus gros producteur d’hydrocarbures et de gaz du Moyen-Orient. L’importance de cet Etat kurde serait d’autant plus grande que l’oléoduc BTC qui évacue le pétrole de la Mer Caspienne à partir de Bakou (Azerbaïdjan), passe par Tbilissi (Géorgie) pour, ensuite, traverser tout le Sud Est de la Turquie et aboutir à Ceyhan en Méditerranée. Les Kurdes seraient donc les grands maîtres de ce corridor énergétique voulu par l’Empire. En plus du pétrole, il faut ajouter l’autre grande richesse, l’eau. Le « Grand projet anatolien » (GAP) poursuit l’objectif, grâce à 22 barrages, de dompter le Tigre et l’Euphrate qui prennent leurs sources dans les montagnes kurdes. L’achèvement imminent de ce projet, permettant l’irrigation de 1,7 million d’hectares et la production d’électricité, sera une arme redoutable aux mains de l’Etat kurde et pèsera lourdement sur la vie des habitants de tout le Moyen-Orient. Un énorme aqueduc souterrain fournira toute l’eau nécessaire au Grand Israël.
- L’Empire a ensuite fixé les yeux sur les immenses richesses de la Libye et du Soudan : pétrole, gaz, plomb, fer, etc. L’Empire a voulu la sécession du Sud du Soudan et la conquête de la Libye et il les a eues tous les eux ; avec un bonus : l’installation de bases militaires en Libye. De telles bases représentent une menace tangible pour l’Algérie, et accessoirement, pour la Tunisie. La Libye serait découpée en lamelles, selon des critères tribaux. L’annonce récente de l’autonomie du Fezzan, encouragée par le nabot qatari, en est une première preuve. Après avoir détaché le Sud, riche en terres, en eau et en pétrole, c’est maintenant l’Ouest du Soudan (Darfour) qui est dans le collimateur de l’Empire.
Seuls les Etats croupions, sortes de taïfas des temps modernes, (Oman, E.A.U., Bahreïn, Koweït, Qatar) échappent à ces modifications, pour des raisons évidentes : elles sont déjà sous le boisseau de l’Empire. Le Qatar, qui se démène comme un beau diable pour s’attirer les faveurs de l’Empire, espère récupérer un beau morceau du voisin saoudien, au grand dam de ce dernier, qui en est tout à fait conscient. En épousant la cause du Qatar dans le projet de démantèlement de la Syrie, qu’espère récolter le gouvernement provisoire tunisien ?
Quant aux pays non arabes, comme l’Iran, l’Afghanistan, la Turquie et le Pakistan nous n’allons pas détailler le charcutage qui les attend.
6. Des Etats détruits. Des révolutions confisquées. Ces plans israélo-américains sont en cours. Ils sont en train de mettre à feu et à sang les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Que constatons-nous ? L’Irak est détruit et démembré : trois régions autonomes se livrent une guerre par terrorisme interposé, faisant des dizaines de morts innocentes chaque jour. Le Soudan est démembré. Pour conserver leur pouvoir à Khartoum, les islamistes soudanais ont cédé la partie la plus riche de leur pays à l’ennemi. Sous d’autres cieux, ils auraient été condamnés pour haute trahison. Au Soudan, en Irak, en Libye, au Yémen, et en Somalie, l’Etat est en décomposition avancée. Le Liban ne se remet pas des coups de boutoir assénés par Israël. Sans le Hezbollah chiite, et sans les soutiens syrien et iranien, le Liban aurait été dépecé depuis longtemps. La Palestine est à l’agonie. La Syrie, comme l’Algérie il y a quelques années, lutte pour sa survie.L’Algérie a pu échapper à ce complot au prix de deux cent mille morts, grâce à la ténacité et au courage de son peuple. Cependant, des responsables algériens, estiment que " l'Algérie est incluse dans la liste du plan américain dit Grand Moyen-Orient (GMO) ". Ils estiment que "les appels à la révolte, émis sur des sites Internet et sur le réseau social Facebook, sont soutenus par la CIA, Al Qaïda, et le Mossad, qui tentent de déstabiliser notre pays, comme c'était le cas en Lybie, en Syrie, au Yémen… " d’après Le Quotidien d’Oran. La création récente d'un état islamique au Mali, au flanc sud algérien, en est une première étape.
Après des révolutions prometteuses, la Tunisie et l’Egypte ont été vite remises dans le droit chemin par des islamistes dont les références mystico-idéologiques sont quelque part entre le Qatar et les Frères Musulmans. Les nouvelles autorités tunisiennes s’impliquent activement, aux côtés du frère qatari et de l’Empire, dans les plans de déstabilisation/démantèlement d’autres états arabes. En Egypte comme en Tunisie, l’Etat est affaibli, incapable d’assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens. La société civile et le peuple sont désemparés, conscients d’avoir payé le prix du sang pour rien. Une nouvelle oligarchie islamiste succède à l’oligarchie précédente. Elle étend petit à petit ses tentacules un peu partout : les rouages de l’Etat, la rue, l’université, la mosquée. Elle attaque les syndicats et les journalistes, coupables de jouir encore de quelques espaces de liberté. Etc...
7. Si la barbe donnait la sagesse, toute chèvre serait doctoresse. En Tunisie, des groupes salafistes, cornaqués par le parti islamiste Ennahdha au pouvoir, sèment la terreur et l’insécurité, en s’attaquant en priorité aux femmes, aux universitaires, aux journalistes; à ceux qui ont la capacité de penser du de créer et à ceux qui paraissent modernes, intelligents ou cultivés. Après les salafistes, en ce début de juillet 2012, des rafles anti jeunes sont organisées par la police dès 22 heures, dans les avenues de Tunis et d'autres grandes villes. Elles se traduisent par des coups et des insultes. Si le jeune est une jeune fille sans nikab, d'autres insultes plus adaptées pleuvent...
Les problèmes sociaux-économiques s’aggravent de jour en jour. Le gouvernement patauge. Il ne pense qu'à quémander un peu d'argent auprès de ses sponsors arabes (Qatar, Arabie) pour essayer de boucler ses fins de mois difficiles, mais ces derniers ne donnent rien pour rien. Alors on leur cède des pans entiers de la souveraineté et de l'économie nationales.
Lors des dernières inondations hivernales de 2011 / 2012, une scène ahurissante, mais hautement significative, m’a été rapportée. Des citoyens démunis se seraient plaints à l’envoyé spécial du gouvernement du manque de prévoyance et du peu d’assistance devant pareilles catastrophes. L’envoyé spécial aurait rétorqué que « ce qui arrive ne dépend que de la volonté de Dieu», autrement dit « Vous n'avez qu'à vous adresser à Lui, peut-être vous viendrait-il en aide". Le Gouvernement n'y peut rien, puisque c'est Dieu qui décide de tout.
Cela me rappelle l’anecdote suivante, racontée dans : Bush à Babylone, la recolonisation de l’Irak, par Tariq Ali, Editions La Fabrique, Paris, 2004. Quand le chef mongol Hulagu Khan attaqua Bagdad en 1248, ni le peuple de Bagdad ni l’armée n’ont voulu défendre le roi abbasside Al-Mustaasim Billah. Ce dernier ordonna donc à ses serviteurs de ramasser tous les objets de valeur dans le palais et de les offrir à Hulagu en espérant avoir la vie sauve. Après avoir reçu ces cadeaux, Hulagu les distribua à ses soldats. Puis il demanda à Al-Mustaasim pourquoi il ne s’est pas déplacé au-delà des ponts de Bagdad pour lui barrer la route. Al-Mustaasim lui expliqua que c’était la volonté de Dieu et qu’il n’y pouvait rien. Et Hulagu de répondre : puisque c’est la volonté de Dieu qui a fait que tu n’as pas voulu me résister, alors je vais ordonner de te décapiter par la volonté de Dieu. Et il le décapita devant sa cour. C’est le drapeau, ci-dessus, de ce "calife" félon et veule qui est l’emblème des salafistes.
Hannibal Genseric est ingénieur conseil, docteur en Mathématiques appliquées et vit actuellement en Tunisie (Hammamet)
Source:
http://numidia-liberum.blogspot.fr/2012/06/moyen-orient-le-plan-americano.html
" D'abord nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie.
Puis nous nous occuperons de l'Arabie saoudite. … Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite.
Nous voulons que les choses changent. La question n'est pas de savoir s'il faut déstabiliser mais comment le faire.
"The War against the Terror Masters (Guerre contre les maîtres de la terreur), Sept 2002, de Michael Ledeen, membre du groupe des néoconservateurs de Georges Bush.
1. Introduction. Au lendemain des attentats du 11 septembre à de New-York, les Etats-Unis et Israël, ayant désormais les coudées franches au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, entreprenaient, sur plusieurs années, un remodelage des pays arabo-musulmans, qui vont du Maghreb au Pakistan. Excipant divers prétextes pour convaincre la communauté internationale à les suivre - ou au moins à les laisser faire – cet « axe du Mal » allait utiliser la puissance militaire et les moyens subversifs pour réaliser cette recomposition au service de leurs intérêts géostratégiques bien compris. Dix jours après les attentats du 11 septembre, Donald Rumsfeld, le chef du Pentagone, présentait au général Wesley Clark (interview de celui-ci le 2 mars 2007) un mémo dans lequel il est précisé que sept pays arabo-musulmans devaient « passer à la casserole » : l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, le Liban, la Syrie, le Soudan et l’Iran.
2. Diviser pour régner. L'idée maîtresse du plan, qui est de balkaniser le Monde Arabo-musulman « utile » est aujourd'hui ouvertement admise par des membres ou des conseillers importants des gouvernements américain et israélien. Cette politique du « diviser pour régner » nous rappelle une autre période noire de notre histoire : c’est l’époque des taïfas andalouses (1031 à 1492), qui annonçait l’élimination totale des arabo-berbères d’Andalousie. Une taïfa (mot arabe) est un petitroyaume andalou. Durant les périodes d'instabilité politique et de décadence, l’Andalousie a été, sous les coups de boutoir des rois catholiques espagnols, morcelée en plusieurs taïfas, sortes de micros émirats. Le roitelet d’une taïfa est généralement faible et dépend de la protection d’un suzerain catholique. Il est aussi souvent concurrent, voire ennemi, de ses voisins musulmans. Les armées chrétiennes y effectuent périodiquement des razzias pour tirerbutin, otages, esclaves ou encore, imposer aux taïfas de payer un paria (tribut).
3. Un objectif de domination mondiale. Dans son livre « Le Grand Échiquier » ZbigniewBrzezinski (politologue américain , conseiller à la sécurité nationale US de 1977 à 1981) divise le monde en « zones dures » ou « acteurs géostratégiques » tels que les États-Unis, l’Inde, la Chine, la Russie, etc., alors que les « zones molles » désignent soit « l’ensemble des nations non souveraines » à l’image des nations africaines ou latino-américaines, soit les puissances ou civilisations anciennes (européennes, islamiques, etc.). La nature « molle » de l’Europe de l’Ouest est vitale pour les États-Unis dans la mesure où elle empêche qu’un bloc anti-hégémonique continental européen ne se constitue autour de l’Allemagne ou de la Russie. Il s’agit donc pour les États-Unis d’imposer leur politique unipolaire en s’opposant à toute velléité d’expansion des autres « acteurs géostratégiques » tels que la Russie ou la Chine en les encerclant jusqu’à l’étouffement. L’Europe de l’Ouest, L’Europe centrale, les anciennes républiques socialistes, l’Afrique, le monde arabe, les Balkans eurasiens et jusqu’aux bordures de la Mer Caspienne, tout cet espace couvrant la production et la circulation des hydrocarbures est condamné à ne constituer qu’un vaste ensemble de « zones molles » sous la tutelle de l’Empire israélo-américain, dénommé simplement « l’Empire » dans ce qui suit.
Après la chute du bloc de l'Est, Brzezinski réactualise sa théorie en s’inspirant du principe de l'« arc de crise » (zone géopolitique allant de l'Egypte au Pakistan) de l'islamologue britannique juif et sioniste, Bernard Lewis. Il préconise une stratégie « islamiste » dans la zone d'influence russe allant de la Turquie à l'Afghanistan, proposant de «balkaniser» le Moyen-Orient musulman pour créer des mini Etats pétroliers plus faciles à contrôler que les Etats souverains à forte identité. De la même manière, établir des régimes islamistes en Afrique du Nord permettrait d’ériger un autre rempart entre l’Europe d’une part, et l’Afrique-Asie de l’autre. Cerise sur le gâteau, des régimes pro-terroristes aux flancs de l’Europe, de la Russie, de la Chine et de l’Inde ne peuvent qu’affaiblir ces grands concurrents des USA.
Au vu de cette théorie politique sous-jacente qui défend une sorte de nouvelle Guerre Froide, on comprend mieux les positions défendues par les Etats-Unis au Moyen-Orient et leurs véritables motivations à long terme dans la région. De ce point de vue, les récentes demandes de l'administration Obama rentrent parfaitement dans le cadre de la politique Brzezinski.
Cette politique rejoint celle de l’autre camp, les républicains, et qui a été définie par un autre politologue, Henry Kissinger, et appliquée par les présidents Bush, père et fils (voir plus loin).
Sur les ruines des états démantelés, arabes (Irak, Syrie, Arabie, Soudan, Libye, Algérie,...) et non arabes (Iran, Afghanistan, Pakistan, etc.), on installera des micro-califats islamistes et sous protection américaine, à l’instar des émirats du Golfe (Qatar, Koweït, EAU, Oman) ou des taïfas andalouses. On comprend pourquoi tous les islamistes travaillent de concert avec cette politique US : abrutissement systématique des populations, élimination des présences européennes au profit de l’Amérique et de ses agents arabes. Chaque chef islamiste se voit comme le calife de son bout de territoire que va lui concéder l’oncle Sam, à la condition qu’il soit aussi sage et avisé que les émirs et les rois du pétrole actuels.
4. Le plan israélien de remodelage du Proche Orient. Le plan Oded Yinon (analyste du ministère israélien des Affaires étrangères) préconisait, en 1982, le démantèlement pur et simple des Etats arabes. Le plan passe en revue dix-neuf Etats arabes en répertoriant leurs principaux facteurs centrifuges, annonciateurs de désintégration. Après une ultime recommandation qui invite Israël à « agir directement ou indirectement pour reprendre le Sinaï en tant que réserve stratégique, économique et énergétique », Yinon conclut : « La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe. Au Liban, c’est déjà un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l’Iraq en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël sur son front Est. A court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. La Syrie va se diviser en plusieurs Etats, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du nord verra le jour ; les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan, dans le Hourane et en Jordanie du Nord ».
D’autre part, Avi Dichter, ministre israélien, avait déclaré à Al-Ahram des 5 et 11 novembre 2009 : « La déstabilisation du Soudan est un objectif stratégique pour Israël, alors qu’un Soudan stable et fort renforcerait les Arabes et leur sécurité nationale.... Eliminer le rôle du Soudan pourrait être mené à bien par la continuation de la crise au Darfour, maintenant que la gestion du Sud a été réglée. »
On ne peut pas être plus explicite quant à l’implication des sionistes dans les guerres civiles qui déstabilisent les pays arabes. Après le démantèlement de la Syrie et des autres pays arabes, le plan israélien vise à construire le grand Israël ci-dessus.
5. Le Pentagone redessine le monde arabe. Michael Collins Piper, écrivain américain, abordait déjà la question de la déstabilisation et de la "destruction créatrice" du Moyen Orient dans son livre The high priests of war, paru en 2004. Il écrit : « La guerre contre l’Irak est menée à des fins beaucoup plus larges qu'un simple «changement de régime» ou une "élimination des armes de destruction massive"; mais d'abord et avant tout dans le cadre d'un effort global pour établir les États-Unis comme l'unique superpuissance internationale, …; ce n'est qu'une première étape d'un plan de longue durée et de grande envergure visant à déployer des frappes encore plus agressives contre l'ensemble du Moyen-Orient arabe, afin de "refaire le monde arabe" pour assurer la survie - et élargir la puissance - de l’état d’Israël ».
En juin 2006, une carte fort parlante du futur Moyen-Orient a été publiée par la prestigieuse revue militaire américaine AFJ (Armed Forces Journal), intitulée "Redrawing the Middle East Map", voir ci-dessous. Elle recompose le Moyen-Orient sur des critères ethniques et religieux. La carte inclut tout ce qui se trouve dans un triangle Turquie-Afghanistan-Yémen, tel que les stratèges américains le souhaitaient à l’époque, et dont l’objectif global reste d’actualité. En fait, ce document est un prototype susceptible de connaître des changements que certains appelleraient des variables d’ajustement. Ce document confirme ainsi que les instances militaires et politiques des Etats-Unis se sont résolument engagées dans ce domaine de charcutage du Monde Arabe, et qu’ils n’hésitent plus à l’officialiser. En même temps, il confirme que cette entreprise doit se faire en adéquation avec Israël. Nous en donnons les points essentiels.
- L’Arabie Saoudite sera démantelée dans un proche avenir. Deux grandes entités territoriales échappent à l’autorité de Riyad. Sur la côte Ouest, au Hedjaz, il s’agit de créer un « Etat sacré islamique » regroupent La Mecque et Médine. Ce super Vatican musulman sera dirigé par un Conseil représentatif des principales écoles de l’Islam, et dont le Gourou islamiste tunisien, Rached Ghannouchi("qu'Allah en soit satisfait", car l'Université tunisienne de la Zeïtouna, aux mains des Salafistes, vient de le consacrer comme l'équivalent des Compagnons du Prophète), viserait le califat.
Une sorte d’Islam pro occidental, élaboré au cœur de cet Etat sacré islamique, permettrait de rayonner sur l’ensemble du monde musulman et de remodeler les esprits afin qu’ils épousent pleinement la philosophie impérialiste. Il est vrai que contrôler les esprits a toujours permis de contrôler les hommes. Sur la côte du Golfe persique, c’est la province de Hassa, dont la population est majoritairement chiite, qui est détachée de l’Arabie Saoudite et intégrée à un « Etat chiite arabe », vestige d’un Irak déjà démantelé. L’application de cette mesure entraînerait la mort économique du royaume car c’est à cet endroit que se concentre l’essentiel de l’extraction des hydrocarbures autour de la triade Dammam-Dharhan-Al-Khobar. Cet Etat chiite arabe inclurait aussi la région de Bassora (ex-Irak) et les provinces arabes d’Iran, riches en hydrocarbures jouxtant le Chatt-el-Arab (Arabes chiites du Khouzistan), et qui seraient détachées de Téhéran. De plus, Riyad perdrait ses provinces du Sud (Jizrane, Najran et l’Assir) au profit du Yémen, territoires acquis en 1934 lors du Traité de Taëf, et qui ont conservé leur identité yéménite. Enfin, la curée sera complète avec l’octroi d’une façade maritime à la Jordanie, état pro-occidental et ami d’Israël, en arrachant à l’Arabie Saoudite les provinces de Tabouk et une partie du Jouf.
- L’Etat irakien disparaît au profit de l’état chiite ci-dessus, d’un état kurde et d’un résidu d’Etat, appelé « Irak sunnite ». Ce dernier serait unifié avec une parcelle sunnite arrachée à la Syrie.LaSyrie aura perdu, entre-temps, sa façade maritime au profit de la zone chrétienne d’un Grand Liban. L’Etat kurde (Free Kurdistan), déjà construit sur le Nord de l’Irak, récupèrera le Sud Est de la Turquie, le Nord de la Syrie et l’Ouest de l’Iran. Il aboutirait à l’émergence d’un bloc kurde de plus de 30 millions d’habitants. Fort des installations pétrolières de Kirkouk, cet Etat kurde pro-américain et pro-israélien serait, avec l’Etat chiite arabe, le deuxième plus gros producteur d’hydrocarbures et de gaz du Moyen-Orient. L’importance de cet Etat kurde serait d’autant plus grande que l’oléoduc BTC qui évacue le pétrole de la Mer Caspienne à partir de Bakou (Azerbaïdjan), passe par Tbilissi (Géorgie) pour, ensuite, traverser tout le Sud Est de la Turquie et aboutir à Ceyhan en Méditerranée. Les Kurdes seraient donc les grands maîtres de ce corridor énergétique voulu par l’Empire. En plus du pétrole, il faut ajouter l’autre grande richesse, l’eau. Le « Grand projet anatolien » (GAP) poursuit l’objectif, grâce à 22 barrages, de dompter le Tigre et l’Euphrate qui prennent leurs sources dans les montagnes kurdes. L’achèvement imminent de ce projet, permettant l’irrigation de 1,7 million d’hectares et la production d’électricité, sera une arme redoutable aux mains de l’Etat kurde et pèsera lourdement sur la vie des habitants de tout le Moyen-Orient. Un énorme aqueduc souterrain fournira toute l’eau nécessaire au Grand Israël.
- L’Empire a ensuite fixé les yeux sur les immenses richesses de la Libye et du Soudan : pétrole, gaz, plomb, fer, etc. L’Empire a voulu la sécession du Sud du Soudan et la conquête de la Libye et il les a eues tous les eux ; avec un bonus : l’installation de bases militaires en Libye. De telles bases représentent une menace tangible pour l’Algérie, et accessoirement, pour la Tunisie. La Libye serait découpée en lamelles, selon des critères tribaux. L’annonce récente de l’autonomie du Fezzan, encouragée par le nabot qatari, en est une première preuve. Après avoir détaché le Sud, riche en terres, en eau et en pétrole, c’est maintenant l’Ouest du Soudan (Darfour) qui est dans le collimateur de l’Empire.
Seuls les Etats croupions, sortes de taïfas des temps modernes, (Oman, E.A.U., Bahreïn, Koweït, Qatar) échappent à ces modifications, pour des raisons évidentes : elles sont déjà sous le boisseau de l’Empire. Le Qatar, qui se démène comme un beau diable pour s’attirer les faveurs de l’Empire, espère récupérer un beau morceau du voisin saoudien, au grand dam de ce dernier, qui en est tout à fait conscient. En épousant la cause du Qatar dans le projet de démantèlement de la Syrie, qu’espère récolter le gouvernement provisoire tunisien ?
Quant aux pays non arabes, comme l’Iran, l’Afghanistan, la Turquie et le Pakistan nous n’allons pas détailler le charcutage qui les attend.
6. Des Etats détruits. Des révolutions confisquées. Ces plans israélo-américains sont en cours. Ils sont en train de mettre à feu et à sang les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Que constatons-nous ? L’Irak est détruit et démembré : trois régions autonomes se livrent une guerre par terrorisme interposé, faisant des dizaines de morts innocentes chaque jour. Le Soudan est démembré. Pour conserver leur pouvoir à Khartoum, les islamistes soudanais ont cédé la partie la plus riche de leur pays à l’ennemi. Sous d’autres cieux, ils auraient été condamnés pour haute trahison. Au Soudan, en Irak, en Libye, au Yémen, et en Somalie, l’Etat est en décomposition avancée. Le Liban ne se remet pas des coups de boutoir assénés par Israël. Sans le Hezbollah chiite, et sans les soutiens syrien et iranien, le Liban aurait été dépecé depuis longtemps. La Palestine est à l’agonie. La Syrie, comme l’Algérie il y a quelques années, lutte pour sa survie.L’Algérie a pu échapper à ce complot au prix de deux cent mille morts, grâce à la ténacité et au courage de son peuple. Cependant, des responsables algériens, estiment que " l'Algérie est incluse dans la liste du plan américain dit Grand Moyen-Orient (GMO) ". Ils estiment que "les appels à la révolte, émis sur des sites Internet et sur le réseau social Facebook, sont soutenus par la CIA, Al Qaïda, et le Mossad, qui tentent de déstabiliser notre pays, comme c'était le cas en Lybie, en Syrie, au Yémen… " d’après Le Quotidien d’Oran. La création récente d'un état islamique au Mali, au flanc sud algérien, en est une première étape.
Après des révolutions prometteuses, la Tunisie et l’Egypte ont été vite remises dans le droit chemin par des islamistes dont les références mystico-idéologiques sont quelque part entre le Qatar et les Frères Musulmans. Les nouvelles autorités tunisiennes s’impliquent activement, aux côtés du frère qatari et de l’Empire, dans les plans de déstabilisation/démantèlement d’autres états arabes. En Egypte comme en Tunisie, l’Etat est affaibli, incapable d’assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens. La société civile et le peuple sont désemparés, conscients d’avoir payé le prix du sang pour rien. Une nouvelle oligarchie islamiste succède à l’oligarchie précédente. Elle étend petit à petit ses tentacules un peu partout : les rouages de l’Etat, la rue, l’université, la mosquée. Elle attaque les syndicats et les journalistes, coupables de jouir encore de quelques espaces de liberté. Etc...
7. Si la barbe donnait la sagesse, toute chèvre serait doctoresse. En Tunisie, des groupes salafistes, cornaqués par le parti islamiste Ennahdha au pouvoir, sèment la terreur et l’insécurité, en s’attaquant en priorité aux femmes, aux universitaires, aux journalistes; à ceux qui ont la capacité de penser du de créer et à ceux qui paraissent modernes, intelligents ou cultivés. Après les salafistes, en ce début de juillet 2012, des rafles anti jeunes sont organisées par la police dès 22 heures, dans les avenues de Tunis et d'autres grandes villes. Elles se traduisent par des coups et des insultes. Si le jeune est une jeune fille sans nikab, d'autres insultes plus adaptées pleuvent...
Les problèmes sociaux-économiques s’aggravent de jour en jour. Le gouvernement patauge. Il ne pense qu'à quémander un peu d'argent auprès de ses sponsors arabes (Qatar, Arabie) pour essayer de boucler ses fins de mois difficiles, mais ces derniers ne donnent rien pour rien. Alors on leur cède des pans entiers de la souveraineté et de l'économie nationales.
Lors des dernières inondations hivernales de 2011 / 2012, une scène ahurissante, mais hautement significative, m’a été rapportée. Des citoyens démunis se seraient plaints à l’envoyé spécial du gouvernement du manque de prévoyance et du peu d’assistance devant pareilles catastrophes. L’envoyé spécial aurait rétorqué que « ce qui arrive ne dépend que de la volonté de Dieu», autrement dit « Vous n'avez qu'à vous adresser à Lui, peut-être vous viendrait-il en aide". Le Gouvernement n'y peut rien, puisque c'est Dieu qui décide de tout.
Cela me rappelle l’anecdote suivante, racontée dans : Bush à Babylone, la recolonisation de l’Irak, par Tariq Ali, Editions La Fabrique, Paris, 2004. Quand le chef mongol Hulagu Khan attaqua Bagdad en 1248, ni le peuple de Bagdad ni l’armée n’ont voulu défendre le roi abbasside Al-Mustaasim Billah. Ce dernier ordonna donc à ses serviteurs de ramasser tous les objets de valeur dans le palais et de les offrir à Hulagu en espérant avoir la vie sauve. Après avoir reçu ces cadeaux, Hulagu les distribua à ses soldats. Puis il demanda à Al-Mustaasim pourquoi il ne s’est pas déplacé au-delà des ponts de Bagdad pour lui barrer la route. Al-Mustaasim lui expliqua que c’était la volonté de Dieu et qu’il n’y pouvait rien. Et Hulagu de répondre : puisque c’est la volonté de Dieu qui a fait que tu n’as pas voulu me résister, alors je vais ordonner de te décapiter par la volonté de Dieu. Et il le décapita devant sa cour. C’est le drapeau, ci-dessus, de ce "calife" félon et veule qui est l’emblème des salafistes.
Hannibal Genseric est ingénieur conseil, docteur en Mathématiques appliquées et vit actuellement en Tunisie (Hammamet)
Source:
http://numidia-liberum.blogspot.fr/2012/06/moyen-orient-le-plan-americano.html
Re: "Iran,la destruction nécessaire"
Hamid Babaei a besoin de soins urgents Ayatollah Sadegh Larijani, responsable du pouvoir judiciaire de la République islamique d’Iran, Ayatollah Sayed Ali Khameneii, Guide suprême de la République islamique d’Iran
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