Les sanctions de l’UE à l’encontre de la Russie: le virage inquiétant
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Les sanctions de l’UE à l’encontre de la Russie: le virage inquiétant
Les dernières déclarations des hauts fonctionnaires du gouvernement de la chancelière allemande Merkel en ce qui concerne l'atténuation possible des sanctions à l’encontre de la Russie réchauffent les espoirs des cercles dirigeants russes de ce que l'Ouest se fatiguera de la confrontation avec Moscou et perdra l'unité. Les structures et les forces pro-Poutine pénétreront tout de suite dans les lacunes et fissures apparues. Ils commenceront méthodiquement, soigneusement et obstinément les élargir en long et en large.
Au cours du forum allemand-russe à Rostov-sur-le-Don, le vice-chancelier et le ministre de l'Économie de l'Allemagne Sigmar Gabriel a déclaré que «l'isolation ne fonctionne pas du tout». D’après lui, la Russie et le monde dépendent l’un de l'autre et, c'est pourquoi il est temps d'atténuer peu à peu des sanctions. Le Ministre fédéral des Affaires étrangères de l'Allemagne Franc-Walter Steinmeier, qui est un compagnon de l'ex-chancelier de G.Schröder connu par ses relations proches avec le régime du Kremlin, répète la même chose. Il pousse l'idée sur la volonté de l'Allemagne «d'appliquer raisonnablement l'outil des sanctions en ce qui concerne la Russie. S’il y avais un progrès dans l’implémentation des accords de Minsk, nous pourrions parler aussi sur l'affaiblissement des sanctions». Nous entendons les affirmations semblables de la part d'autres politiciens européens, qui aspirent à imposer à l'opinion publique la discussion sur le sujet des sanctions. L'année passée, quand la question sur la prolongation des sanctions devait formellement se décider au niveau des représentants permanents à la Commission européenne, contre toute attente l'Italie et la Hongrie ont exprimé leur attitude sceptique, ayant demandé de porter cette question au niveau des Ministres des Affaires étrangères. Aujourd'hui beaucoup plus des États s’expriment en faveur de l'atténuation des mesures restrictives contre la Russie. On peut déjà parler probablement de la formation d’une coalition des «pacificateurs » sur le continent européen. Les derniers, ayant les relations de client avec le Kremlin personnalisées par les cercles politiques et business de l'Italie, la Hongrie, l'Autriche, la Chypre, la Grèce, la Slovaquie, appliquent une nouvelle tactique, en appelant à la levée partielle des sanctions en échange de la réalisation partielle des accords Minsk-2. Et cela au temps où la Russie ne manifeste pas du tout l'intention d'accomplir les premiers points clés des accords de Minsk - le cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes, le monitoring à l'étranger. On ne peut guère parler d’atténuation des sanctions dans ces conditions!
Les tendances à la pacification du Kremlin sont interprétées par Moscou comme la faiblesse et l'incapacité de l’UE résister à l'expansion russe sur l'espace postsoviétique et comme le témoignage de ce que l’UE est prête à battre en retraite et à normaliser les relations avec la Russie. À cet égard le voyage envisagé du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker en Russie et sa participation à une conférence économique à Saint-Pétersbourg (16-18 juin) a l'air de la décision politique faiblement examinée, qui ne donnera l’UE rien de positive. C’est le président Poutine qui aura la possibilité de se convaincre, ayant annexé la Crimée et déclenché la guerre à l'Est de l'Ukraine, qu’il n’a rien fait de répréhensible. Le Kremlin a déjà indiqué la volonté de la Russie de negocier avec l’UE selon un grand nombre de questions. Mais il y a aussi les reproches à l'adresse de ces politiciens européens, qui se tiennent fermement aux conditions du régime des sanctions.
Nous sommes à la veille du sommet de l'OTAN à Varsovie (8-9 juillet), où on va prendre les décisions précises du passage de la politique «des garanties de la sécurité» des Alliés de l'Europe orientale vers la politique de la «modération» de la Russie. Dans ce contexte les discussions suivantes du plan de l'atténuation des sanctions ou l’affaiblissement du niveau des restrictions sans exécution complète des exigences respectives par la Russie, aura l'air très comique. Si les leaders politiques manifestent la vue courte et la cupidité de clocher en ce qui concerne les concessions à Poutine, leurs peuples paieront un peu plus tard le grand prix. Aujourd'hui, en ce qui concerne la Russie, la patience stratégique, l'unité et la fermeté sont extrêmement nécessaires à la communauté internationale.
Р.S. L'article était déjà écrit, quand le message inquiétant est venu de la France: la chambre haute du Parlement français (le Sénat) a adopté une résolution, dans laquelle il y a un appel au gouvernement du pays contenant la demande d’enlever peu à peu les sanctions économiques imposées par l'Union Européenne à l’encontre de la Russie. La France jette le drapeau blanc. Ça fait deux ans que Poutine attend cet événement.
Michel_Morel- Touriste
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Date d'inscription : 04/04/2016
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