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Le Sahara tend actuellement à reverdir …
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Le Sahara tend actuellement à reverdir …
Le Sahara tend actuellement à reverdir …
Le géologue allemand ne conteste pas les données de Peter de Menocal, en 2 000, mais il estime qu'elles sont mal interprétées. En fait, « le lac Yoa,
profond de 24 mètres, continue à être alimenté en eau par les réservoirs aquifères souterrains remplis durant la période humide du Sahara qui a commencé il y a près de 15 000 ans. Cette alimentation suffit à remplacer les six mètres d'eau perdus chaque année avec l'évaporation », expliquent ces chercheurs précisant que les précipitations annuelles ne dépassent pas quelques millimètres.
« La désertification du Sahara a eu pour conséquence de chasser les populations du sud de l'Afrique du nord et pourrait avoir conduit à l'avènement de la civilisation égyptienne des Pharaons », estiment ces scientifiques. Aujourd'hui, certains signes laissent augurer d'un très léger revirement de situation, vers un retour de la végétation en certains points du Sahara, semble-t-il à cause du réchauffement
http://www1.rfi.fr/sciencefr/articles/101/article_66182.asp
du climat de la planète, d'après l'auteur principal du rapport sur l'histoire des déserts, que publie la revue américaine.
« Aujourd'hui, je pense que la même chose est en cours, un réchauffement planétaire », déclare Kropelin, je note une tendance manifeste à un nouveau verdoiement du Sahara, tendance très lente », ajoute-t-il, en s'appuyant sur des visites effectuées dans certaines des zones les plus reculées, les moins peuplées du désert, lors de ces 20 dernières années : « Dans des zones non peuplées, où vous savez qu'il n'y avait que du sable et rien d'autre, pas un seul serpent, pas un scorpion, aujourd'hui, sur des dizaines de kilomètres, vous voyez de l'herbe », assure-t-il.
D - L’« Optimum climatique holocène »
Entre 10 ka BP et 6 ka BP, la chaleur et l’humidité atteignent leur maximum. C’est pourquoi cette phase est appelée « Optimum climatique holocène ». La Méditerranée se réchauffe et sa salinité diminue fortement en raison, semble-t-il, d’une forte alimentation en eau douce. Celle-ci serait due principalement au Nil, lui-même mieux alimenté par un accroissement des pluies de mousson, provoqué par la remontée vers le nord de la zone de Convergence intertropicale (CIT) (Petit-Maire et al. 1995). L’ampleur des variations latitudinales de la zone de Convergence Intertropicale est une des caractéristiques de la période. La région en a subi les conséquences, connaissant en particulier des hivers plus froids et plus pluvieux qu’aujourd’hui, lors de la descente de la CIT au sud de l’équateur (Blanchet et al. 1997). Il est plus que probable que les montagnes du pourtour méditerranéen contribuent également à l’apport d’eau douce au cours de cette période. Selon des datations réalisées sur des sédiments riches en matière organique, en pollen et en plancton (les sapropèles), cette alimentation en eau douce se serait maintenue entre 9,3 ka BP et 8 ka BP (Fontugne et al. 1994).
Le diagramme du Ghab témoigne également de l’accroissement de l’humidité : le pollen d’arbres augmente fortement au détriment du pollen de végétation de steppe aride (jusqu’à 50 %, van Zeist et Bottema 1991). D’après P. Sanlaville, le léger recul du chêne et la disparition temporaire du pistachier que l’on note dans le diagramme vers 8 ka BP s’apparenterait à un assèchement temporaire à rapprocher avec celui révélé par les diagrammes polliniques de Tenaghi au nord-est de la Grèce, entre 8 ka BP et 7,6 ka BP, durant la « phase des sapropèles et du pistachier » (Rossignol-Strick 1993). Cette phase est moins caractéristique dans le diagramme du Houlé pour lequel le pollen d’arbres serait plus abondant durant le Tardiglaciaire (50 %) qu’au début de l’Holocène (30 % à 40 %) (Baruch et Bottema 1991, Baruch 1994).
L’Optimum climatique de l’Holocène est attesté ailleurs. Entre 8,5 ka BP et 6,5 ka BP un optimum hydrologique est noté au Sahara, avec la présence de lacs. Après une courte phase sèche à 6,7 ka BP, un retour de l’humidité, moins prononcé, se maintient jusqu’à 4,5 ka BP (Petit-Maire 1991, Sanlaville 1992, Petit-Maire et al. 1995). En Arabie cette phase est moins marquée. Il n’y a pas de lacs mais plutôt des sebkhas et des marécages, tandis que la pédogenèse est plus limitée. Cependant, vers 6 ka BP, le niveau du Golfe Persique atteint un maximum, soit 1 m à 2 m au-dessus du niveau actuel ; d’après des carottes qui y ont été prélevées, la phase humide serait divisée en deux parties, de 9 ka à 8 ka BP puis de 7 ka à 4,5 ka BP, séparées par un intervalle sec (Sanlaville 1992).
Le géologue allemand ne conteste pas les données de Peter de Menocal, en 2 000, mais il estime qu'elles sont mal interprétées. En fait, « le lac Yoa,
En étudiant les sédiments d'un minuscule lac au Tchad, une équipe internationale a découvert les traces d'une aridification dix fois plus lente que ce que l'on pensait. Selon les chercheurs, le Sahara serait déjà en train de reverdir...à cause du réchauffement global.
Les paléontologues, sur leur frêle esquif, recueillent les sédiments au fond du lac Yoa. © S. Kröpelin/Université de Cologne
Plus grand désert du monde, le Sahara était verdoyant il y a six mille ans. Sur ce point, tout le monde est d'accord. Mais en combien de temps cette zone humide est-elle devenue si aride ? La théorie prévalant jusqu'à aujourd'hui affirmait que l'assèchement avait démarré vers 5.500 ans avant le présent et s'était déroulé sur une période très courte, de quelques siècles seulement. Pour établir cette conclusion, les scientifiques se basaient sur des modèles et sur les résultats d'un carottage effectué au large de la Mauritanie. Sous le sable saharien en effet, les traces biologiques et sédimentaires sont rares.
Une équipe internationale, menée par Stefan Kröpelin, de l'université de Cologne, s'est, elle, rendue sur place. Quelque part au nord de Tchad, à l'est de N'Djamena subsiste une petite étendue d'eau de 3,5 kilomètres carrés, le lac Yoa, encore alimenté par des réservoirs d'eau souterrains, souvenirs de la période humide. Sous ses 24 mètres de profondeur, le lac a conservé dans les sédiments les archives des derniers millénaires.
L'équipe a pu y consulter l'évolution de la faune et de la flore en creusant jusqu'à neuf mètres sous le fond de l'eau. Remontant à l'époque où poussaient des fougères, des acacias et des graminées, les paléontologues ont pu reconstituer le changement climatique qu'a connu la région. Surprise, le scénario inscrit dans les sédiments ne ressemble pas du tout à celui des modèles.
Le départ est le même : à la fin de la dernière période glaciaire, les températures augmentent. L'air plus chaud absorbant davantage d'humidité, l'atmosphère se charge d'eau durant les moussons qui vont déverser leurs pluies beaucoup plus loin, jusqu'au Sahara, lequel en verdit de plaisir. C'était il y a 12.500 ans. La paradis vert a peu duré, à cause du rayonnement solaire semble-t-il, dont l'intensité s'est réduite il y a 7.000 ans. Les températures ont un peu baissé mais, surtout, les moussons sont devenues moins abondantes et les pluies se sont raréfiées. Le Sahara s'est alors asséché. Mais pas brutalement ! Les données recueillies au fond du lac Yoa indiquent que le climat a évolué progressivement pendant plus de trois mille ans, entre 6.000 et 2.700 ans avant le présent.L'humidité reviendra-t-elle ?
Cette durée est près de dix fois supérieure à la valeur admise jusque-là mais elle reste rapide à l'échelle des temps géologiques, de l'évolution de la vie et même de l'histoire des civilisations humaines. Plantes, animaux et hommes n'ont sans doute pas pu s'adapter à un changement si rapide, et ont dû, littéralement, déserter la région en migrant vers le nord et vers le sud. La civilisation égyptienne s'est développée à cette période. Est-ce une coïncidence ?
L'idéal serait maintenant de confirmer ces résultats par des sondages dans d'autres dépôts. Mais les chercheurs n'espèrent pas en trouver. « Si quelqu'un voit un autre lac [saharien] dans Google Earth, qu'il nous prévienne » plaisante Stefan Kröpelin dans le magazine en ligne de Science.
D'après ce spécialiste allemand, l'histoire continue. Le réchauffement climatique renforce les moussons et les conditions se rapprocheraient selon lui de celles de la fin de la période glaciaire. Un air chaud et humide pourrait très bien favoriser la recolonisation du Sahara par la végétation. Stefan Kröpelin pense même que ce reverdissement a déjà commencé en certains endroits...
profond de 24 mètres, continue à être alimenté en eau par les réservoirs aquifères souterrains remplis durant la période humide du Sahara qui a commencé il y a près de 15 000 ans. Cette alimentation suffit à remplacer les six mètres d'eau perdus chaque année avec l'évaporation », expliquent ces chercheurs précisant que les précipitations annuelles ne dépassent pas quelques millimètres.
« La désertification du Sahara a eu pour conséquence de chasser les populations du sud de l'Afrique du nord et pourrait avoir conduit à l'avènement de la civilisation égyptienne des Pharaons », estiment ces scientifiques. Aujourd'hui, certains signes laissent augurer d'un très léger revirement de situation, vers un retour de la végétation en certains points du Sahara, semble-t-il à cause du réchauffement
http://www1.rfi.fr/sciencefr/articles/101/article_66182.asp
du climat de la planète, d'après l'auteur principal du rapport sur l'histoire des déserts, que publie la revue américaine.
« Aujourd'hui, je pense que la même chose est en cours, un réchauffement planétaire », déclare Kropelin, je note une tendance manifeste à un nouveau verdoiement du Sahara, tendance très lente », ajoute-t-il, en s'appuyant sur des visites effectuées dans certaines des zones les plus reculées, les moins peuplées du désert, lors de ces 20 dernières années : « Dans des zones non peuplées, où vous savez qu'il n'y avait que du sable et rien d'autre, pas un seul serpent, pas un scorpion, aujourd'hui, sur des dizaines de kilomètres, vous voyez de l'herbe », assure-t-il.
D - L’« Optimum climatique holocène »
Entre 10 ka BP et 6 ka BP, la chaleur et l’humidité atteignent leur maximum. C’est pourquoi cette phase est appelée « Optimum climatique holocène ». La Méditerranée se réchauffe et sa salinité diminue fortement en raison, semble-t-il, d’une forte alimentation en eau douce. Celle-ci serait due principalement au Nil, lui-même mieux alimenté par un accroissement des pluies de mousson, provoqué par la remontée vers le nord de la zone de Convergence intertropicale (CIT) (Petit-Maire et al. 1995). L’ampleur des variations latitudinales de la zone de Convergence Intertropicale est une des caractéristiques de la période. La région en a subi les conséquences, connaissant en particulier des hivers plus froids et plus pluvieux qu’aujourd’hui, lors de la descente de la CIT au sud de l’équateur (Blanchet et al. 1997). Il est plus que probable que les montagnes du pourtour méditerranéen contribuent également à l’apport d’eau douce au cours de cette période. Selon des datations réalisées sur des sédiments riches en matière organique, en pollen et en plancton (les sapropèles), cette alimentation en eau douce se serait maintenue entre 9,3 ka BP et 8 ka BP (Fontugne et al. 1994).
Le diagramme du Ghab témoigne également de l’accroissement de l’humidité : le pollen d’arbres augmente fortement au détriment du pollen de végétation de steppe aride (jusqu’à 50 %, van Zeist et Bottema 1991). D’après P. Sanlaville, le léger recul du chêne et la disparition temporaire du pistachier que l’on note dans le diagramme vers 8 ka BP s’apparenterait à un assèchement temporaire à rapprocher avec celui révélé par les diagrammes polliniques de Tenaghi au nord-est de la Grèce, entre 8 ka BP et 7,6 ka BP, durant la « phase des sapropèles et du pistachier » (Rossignol-Strick 1993). Cette phase est moins caractéristique dans le diagramme du Houlé pour lequel le pollen d’arbres serait plus abondant durant le Tardiglaciaire (50 %) qu’au début de l’Holocène (30 % à 40 %) (Baruch et Bottema 1991, Baruch 1994).
L’Optimum climatique de l’Holocène est attesté ailleurs. Entre 8,5 ka BP et 6,5 ka BP un optimum hydrologique est noté au Sahara, avec la présence de lacs. Après une courte phase sèche à 6,7 ka BP, un retour de l’humidité, moins prononcé, se maintient jusqu’à 4,5 ka BP (Petit-Maire 1991, Sanlaville 1992, Petit-Maire et al. 1995). En Arabie cette phase est moins marquée. Il n’y a pas de lacs mais plutôt des sebkhas et des marécages, tandis que la pédogenèse est plus limitée. Cependant, vers 6 ka BP, le niveau du Golfe Persique atteint un maximum, soit 1 m à 2 m au-dessus du niveau actuel ; d’après des carottes qui y ont été prélevées, la phase humide serait divisée en deux parties, de 9 ka à 8 ka BP puis de 7 ka à 4,5 ka BP, séparées par un intervalle sec (Sanlaville 1992).
Invité- Invité
Re: Le Sahara tend actuellement à reverdir …
je pourrais penser que le climat actuelle , apporte l'humidité là où elle est en manque , genre brumisateur
Frère Barnabé- Vénérable
- Messages : 29046
Date d'inscription : 11/05/2017
Age : 61
Localisation : saint Etienne
Re: Le Sahara tend actuellement à reverdir …
C'est un vieux rêve du gouvernement algérien de faire reverdir le désert avec la ceinture verte.
Re: Le Sahara tend actuellement à reverdir …
Oui enfin un voeu peut être mais il compte l'exaucer comment ? s'il n'y a pas le coup de pouce qui est expliqué ça restera un voeu .
Invité- Invité
Re: Le Sahara tend actuellement à reverdir …
Donc le réchauffement climatique ne serait pas négatif totalement .aPOTRE a écrit:je pourrais penser que le climat actuelle , apporte l'humidité là où elle est en manque , genre brumisateur
Invité- Invité
Re: Le Sahara tend actuellement à reverdir …
en quelque sorte!Lysliane a écrit:
Donc le réchauffement climatique ne serait pas négatif totalement .
Frère Barnabé- Vénérable
- Messages : 29046
Date d'inscription : 11/05/2017
Age : 61
Localisation : saint Etienne
Re: Le Sahara tend actuellement à reverdir …
Il ne serait surtout pas a mettre sur le dos des activités humaines... Il n'y avait pas de voitures diesel à cette époque là !
El seductor- Maître
- Messages : 2452
Date d'inscription : 04/07/2013
Localisation : Avignon
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