Le Saint du jour
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Re: Le Saint du jour
25 Mai
Saint Bède le Vénérable
Docteur de l’Église
Bède naît dans le Nord-est de l'Angleterre, plus exactement dans le Northumberland, en 672/673. À l'âge de sept ans, il fut donné au célèbre moine anglais saint Benoît Biscop, pour être élevé et instruit selon l'usage bénédictin. Bède, en anglo-saxon, signifie prière, et qualifie bien toute la vie de cet homme de Dieu, si vénéré de ses contemporains qu'il en reçut le surnom de Vénérable, que la postérité lui a conservé.
À sa grande piété s'ajouta une science extraordinaire. À dix-neuf ans, il avait parcouru le cercle de toutes les sciences religieuses et humaines : latin, grec, poésie, sciences exactes, mélodies grégoriennes, liturgie sacrée, Écriture Sainte surtout, rien ne lui fut étranger. Mais la pensée de Dieu présidait à tous ses travaux : « Ô bon Jésus, s'écriait-il, vous avez daigné m'abreuver des ondes suaves de la science, accordez-moi surtout d'atteindre jusqu'à Vous, source de toute sagesse. »
D'élève passé maître, il eut jusqu'à six cents disciples et plus à instruire ; ce n'est pas un petit éloge que de citer seulement saint Boniface, Alcuin, comme des élèves par lesquels sa science rayonna jusqu'en France et en Allemagne. Étudier, écrire était sa vie ; mais l'étude ne desséchait point son cœur tendre et pieux ; il rédigeait tous ses immenses écrits de sa propre main : les principaux monuments de sa science sont ses vastes commentaires sur l'Écriture Sainte et son Histoire ecclésiastique d'Angleterre.
Bède eut à porter longtemps la lourde Croix de la jalousie et fut même accusé d'hérésie : ainsi Dieu perfectionne ses Saints et les maintient dans l'humilité.
Étant tombé malade, il ne cessa pas de travailler, conservant toujours une joie intérieure qui s'exprimait dans la prière et dans le chant. Il concluait son œuvre la plus importante, la Historia ecclesiastica gentis Anglorum, par cette invocation: « Je te prie, ô bon Jésus, qui avec bienveillance m'a permis de puiser aux douces paroles de ta sagesse, accorde-moi, dans ta bonté, de parvenir un jour à toi, source de toute sagesse, et de me trouver toujours face à ton visage ».
Il n'avait que soixante-deux ans quand il se sentit pris d'une extrême faiblesse ; tourné vers le Lieu saint, il expira le 26 mai 735 (jour de l'Ascension) en chantant : « Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ».
Il est à noter que la devise du pape François "miserando atque eligendo" ("choisi parce que pardonné") est tirée des homélies de saint Bède.
Saint Bède le Vénérable
Docteur de l’Église
Bède naît dans le Nord-est de l'Angleterre, plus exactement dans le Northumberland, en 672/673. À l'âge de sept ans, il fut donné au célèbre moine anglais saint Benoît Biscop, pour être élevé et instruit selon l'usage bénédictin. Bède, en anglo-saxon, signifie prière, et qualifie bien toute la vie de cet homme de Dieu, si vénéré de ses contemporains qu'il en reçut le surnom de Vénérable, que la postérité lui a conservé.
À sa grande piété s'ajouta une science extraordinaire. À dix-neuf ans, il avait parcouru le cercle de toutes les sciences religieuses et humaines : latin, grec, poésie, sciences exactes, mélodies grégoriennes, liturgie sacrée, Écriture Sainte surtout, rien ne lui fut étranger. Mais la pensée de Dieu présidait à tous ses travaux : « Ô bon Jésus, s'écriait-il, vous avez daigné m'abreuver des ondes suaves de la science, accordez-moi surtout d'atteindre jusqu'à Vous, source de toute sagesse. »
D'élève passé maître, il eut jusqu'à six cents disciples et plus à instruire ; ce n'est pas un petit éloge que de citer seulement saint Boniface, Alcuin, comme des élèves par lesquels sa science rayonna jusqu'en France et en Allemagne. Étudier, écrire était sa vie ; mais l'étude ne desséchait point son cœur tendre et pieux ; il rédigeait tous ses immenses écrits de sa propre main : les principaux monuments de sa science sont ses vastes commentaires sur l'Écriture Sainte et son Histoire ecclésiastique d'Angleterre.
Bède eut à porter longtemps la lourde Croix de la jalousie et fut même accusé d'hérésie : ainsi Dieu perfectionne ses Saints et les maintient dans l'humilité.
Étant tombé malade, il ne cessa pas de travailler, conservant toujours une joie intérieure qui s'exprimait dans la prière et dans le chant. Il concluait son œuvre la plus importante, la Historia ecclesiastica gentis Anglorum, par cette invocation: « Je te prie, ô bon Jésus, qui avec bienveillance m'a permis de puiser aux douces paroles de ta sagesse, accorde-moi, dans ta bonté, de parvenir un jour à toi, source de toute sagesse, et de me trouver toujours face à ton visage ».
Il n'avait que soixante-deux ans quand il se sentit pris d'une extrême faiblesse ; tourné vers le Lieu saint, il expira le 26 mai 735 (jour de l'Ascension) en chantant : « Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ».
Il est à noter que la devise du pape François "miserando atque eligendo" ("choisi parce que pardonné") est tirée des homélies de saint Bède.
Merl1- Vénérable
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Date d'inscription : 12/07/2011
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Le Saint du jour
27 Mai 2019
Saint Augustin de Cantorbéry
Moine bénédictin et archevêque
Aux Ve et VIe siècles, l'île de la Grande-Bretagne évangélisée dès les premiers siècles du christianisme, était retombée dans le paganisme à la suite de l'invasion des Saxons. Le jeune roi de ce temps, Ethelbert, épousa Berthe, princesse chrétienne, fille de Caribert Ier, roi de Paris et petit-fils de Clovis. Berthe consentit à ce mariage à la condition d'avoir sa chapelle et de pouvoir observer librement les préceptes et les pratiques de sa foi avec l'aide et l'appui d'un évêque gallo-franc. L'âme du roi de Kent subissait la salutaire influence de sa pieuse épouse qui le préparait sans le savoir à recevoir le don de la foi.
Le pape Grégoire le Grand jugea le moment opportun pour tenter l'évangélisation de l'Angleterre qu'il souhaitait depuis longtemps. Pour réaliser cet important projet, le souverain pontife choisit le moine Augustin alors prieur du monastère de St-André à Rome. On ne sait absolument rien de la vie de saint Augustin de Cantorbéry avant le jour solennel du printemps 596, où pour obéir aux ordres du pape saint Grégoire le Grand qui avait été son abbé dans le passé, il dut s'arracher à la vie paisible de son abbaye avec quarante de ses moines pour devenir missionnaire.
À Lérins, première étape des moines missionnaires, ce qu'on leur rapporta de la cruauté des Saxons effraya tellement les compagnons d'Augustin, qu'ils le prièrent de solliciter leur rappel du pape. Augustin dut retourner à Rome pour supplier saint Grégoire de dispenser ses moines d'un voyage si pénible, si périlleux et si inutile. Le souverain pontife renvoya Augustin avec une lettre où il prescrivait aux missionnaires de reconnaître désormais le prieur de St-André pour leur abbé et de lui obéir en tout. Il leur recommanda surtout de ne pas se laisser terrifier par tous les racontars et les encouragea à souffrir généreusement pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Ainsi stimulés, les religieux reprirent courage, se remirent en route et débarquèrent sur la plage méridionale de la Grande-Bretagne. Le roi Ethelbert n'autorisa pas les moines romains à venir le rencontrer dans la cité de Cantorbéry qui lui servait de résidence, mais au bout de quelques jours, il s'en alla lui-même visiter les nouveaux venus. Au bruit de son approche, les missionnaires, avec saint Augustin à leur tête, s'avancèrent processionnellement au-devant du roi, en chantant des litanies.
Ethelbert n'abandonna pas tout de suite les croyances de ses ancêtres. Cependant, il établit libéralement les missionnaires à Cantorbéry, capitale de son royaume, leur assignant une demeure qui s'appelle encore Stable Gate : la porte de l'Hôtellerie, et ordonna qu'on leur fournit toutes les choses nécessaires à la vie.
Vivant de la vie des Apôtres dans la primitive Église, saint Augustin et ses compagnons étaient assidus à l'oraison, aux vigiles et aux jeûnes. Ils prêchaient la parole de vie à tous ceux qu'ils abordaient, se comportant en tout selon la sainte doctrine qu'ils propageaient, prêts à tout souffrir et à mourir pour la vérité. L'innocence et la simplicité de leur vie, la céleste douceur de leur enseignement, parurent des arguments invincibles aux Saxons qui embrassèrent le christianisme en grand nombre.
Charmé comme tant d'autres par la pureté de la vie de ces hommes, séduit par les promesses dont plus d'un miracle attestait la vérité, le noble et vaillant Ethelbert demanda lui aussi le baptême qu'il reçut des mains de saint Augustin. Sa conversion amena celle d'une grande partie de ses sujets. Comme le saint pape Grégoire le Grand lui recommanda de le faire, le roi proscrivit le culte des idoles, renversa leurs temples et établit de bonnes mœurs par ses exhortations, mais encore plus par son propre exemple.
En 597, étant désormais à la tête d'une chrétienté florissante, saint Augustin de Cantorbéry se rendit à Arles, afin d'y recevoir la consécration épiscopale, selon le désir du pape saint Grégoire. De retour parmi ses ouailles, à la Noël de la même année, il vit dix mille Saxons se présenter pour recevoir le baptême.
De plus en plus pénétré de respect et de dévouement pour la sainte foi, le roi abandonna son propre palais de Cantorbéry au nouvel archevêque. À côté de cette royale demeure, on construisit une basilique destinée à devenir la métropole de l'Angleterre. Saint Augustin en devint le premier archevêque et le premier abbé.
En le nommant primat d'Angleterre, le pape saint Grégoire le Grand lui envoya douze nouveaux auxiliaires, porteurs de reliques et de vases sacrés, de vêtements sacerdotaux, de parements d'autels et de livres destinés à former une bibliothèque ecclésiastique. Le souverain pontife conféra aussi au nouveau prélat le droit de porter le pallium en célébrant la messe, pour le récompenser d'avoir formé la nouvelle Église d'Angleterre par ses inlassables travaux apostoliques. Cet honneur insigne devait passer à tous ses successeurs sur le siège archiépiscopal d'Angleterre. Le pape lui donna également le pouvoir d'ordonner d'autres évêques afin de constituer une hiérarchie régulière dans ce nouveau pays catholique. Il le constitua aussi métropolitain des douze évêchés qu'il lui ordonna d'ériger dans l'Angleterre méridionale.
Les sept dernières années de sa vie furent employées à parcourir le pays des Saxons de l'Ouest. Même après sa consécration archiépiscopale, saint Augustin voyageait en véritable missionnaire, toujours à pied et sans bagage, entremêlant les bienfaits et les prodiges à ses prédications. Rebelles à la grâce, les Saxons de l'Ouest refusèrent d'entendre Augustin et ses compagnons, les accablèrent d'avanies et d'outrages et allèrent jusqu'à attenter à leur vie afin de les éloigner.
Au début de l'an 605, deux mois après la mort de saint Grégoire le Grand, son ami et son père, saint Augustin, fondateur de l'Église anglo-saxonne, alla recueillir le fruit de ses multiples travaux. Avant de mourir, il nomma son successeur sur le siège de Cantorbéry.
Selon la coutume de Rome, le grand missionnaire fut enterré sur le bord de la voie publique, près du grand chemin romain qui conduisait de Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre monastère qui allait prendre et garder son nom.
Saint Augustin de Cantorbéry
Moine bénédictin et archevêque
Aux Ve et VIe siècles, l'île de la Grande-Bretagne évangélisée dès les premiers siècles du christianisme, était retombée dans le paganisme à la suite de l'invasion des Saxons. Le jeune roi de ce temps, Ethelbert, épousa Berthe, princesse chrétienne, fille de Caribert Ier, roi de Paris et petit-fils de Clovis. Berthe consentit à ce mariage à la condition d'avoir sa chapelle et de pouvoir observer librement les préceptes et les pratiques de sa foi avec l'aide et l'appui d'un évêque gallo-franc. L'âme du roi de Kent subissait la salutaire influence de sa pieuse épouse qui le préparait sans le savoir à recevoir le don de la foi.
Le pape Grégoire le Grand jugea le moment opportun pour tenter l'évangélisation de l'Angleterre qu'il souhaitait depuis longtemps. Pour réaliser cet important projet, le souverain pontife choisit le moine Augustin alors prieur du monastère de St-André à Rome. On ne sait absolument rien de la vie de saint Augustin de Cantorbéry avant le jour solennel du printemps 596, où pour obéir aux ordres du pape saint Grégoire le Grand qui avait été son abbé dans le passé, il dut s'arracher à la vie paisible de son abbaye avec quarante de ses moines pour devenir missionnaire.
À Lérins, première étape des moines missionnaires, ce qu'on leur rapporta de la cruauté des Saxons effraya tellement les compagnons d'Augustin, qu'ils le prièrent de solliciter leur rappel du pape. Augustin dut retourner à Rome pour supplier saint Grégoire de dispenser ses moines d'un voyage si pénible, si périlleux et si inutile. Le souverain pontife renvoya Augustin avec une lettre où il prescrivait aux missionnaires de reconnaître désormais le prieur de St-André pour leur abbé et de lui obéir en tout. Il leur recommanda surtout de ne pas se laisser terrifier par tous les racontars et les encouragea à souffrir généreusement pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Ainsi stimulés, les religieux reprirent courage, se remirent en route et débarquèrent sur la plage méridionale de la Grande-Bretagne. Le roi Ethelbert n'autorisa pas les moines romains à venir le rencontrer dans la cité de Cantorbéry qui lui servait de résidence, mais au bout de quelques jours, il s'en alla lui-même visiter les nouveaux venus. Au bruit de son approche, les missionnaires, avec saint Augustin à leur tête, s'avancèrent processionnellement au-devant du roi, en chantant des litanies.
Ethelbert n'abandonna pas tout de suite les croyances de ses ancêtres. Cependant, il établit libéralement les missionnaires à Cantorbéry, capitale de son royaume, leur assignant une demeure qui s'appelle encore Stable Gate : la porte de l'Hôtellerie, et ordonna qu'on leur fournit toutes les choses nécessaires à la vie.
Vivant de la vie des Apôtres dans la primitive Église, saint Augustin et ses compagnons étaient assidus à l'oraison, aux vigiles et aux jeûnes. Ils prêchaient la parole de vie à tous ceux qu'ils abordaient, se comportant en tout selon la sainte doctrine qu'ils propageaient, prêts à tout souffrir et à mourir pour la vérité. L'innocence et la simplicité de leur vie, la céleste douceur de leur enseignement, parurent des arguments invincibles aux Saxons qui embrassèrent le christianisme en grand nombre.
Charmé comme tant d'autres par la pureté de la vie de ces hommes, séduit par les promesses dont plus d'un miracle attestait la vérité, le noble et vaillant Ethelbert demanda lui aussi le baptême qu'il reçut des mains de saint Augustin. Sa conversion amena celle d'une grande partie de ses sujets. Comme le saint pape Grégoire le Grand lui recommanda de le faire, le roi proscrivit le culte des idoles, renversa leurs temples et établit de bonnes mœurs par ses exhortations, mais encore plus par son propre exemple.
En 597, étant désormais à la tête d'une chrétienté florissante, saint Augustin de Cantorbéry se rendit à Arles, afin d'y recevoir la consécration épiscopale, selon le désir du pape saint Grégoire. De retour parmi ses ouailles, à la Noël de la même année, il vit dix mille Saxons se présenter pour recevoir le baptême.
De plus en plus pénétré de respect et de dévouement pour la sainte foi, le roi abandonna son propre palais de Cantorbéry au nouvel archevêque. À côté de cette royale demeure, on construisit une basilique destinée à devenir la métropole de l'Angleterre. Saint Augustin en devint le premier archevêque et le premier abbé.
En le nommant primat d'Angleterre, le pape saint Grégoire le Grand lui envoya douze nouveaux auxiliaires, porteurs de reliques et de vases sacrés, de vêtements sacerdotaux, de parements d'autels et de livres destinés à former une bibliothèque ecclésiastique. Le souverain pontife conféra aussi au nouveau prélat le droit de porter le pallium en célébrant la messe, pour le récompenser d'avoir formé la nouvelle Église d'Angleterre par ses inlassables travaux apostoliques. Cet honneur insigne devait passer à tous ses successeurs sur le siège archiépiscopal d'Angleterre. Le pape lui donna également le pouvoir d'ordonner d'autres évêques afin de constituer une hiérarchie régulière dans ce nouveau pays catholique. Il le constitua aussi métropolitain des douze évêchés qu'il lui ordonna d'ériger dans l'Angleterre méridionale.
Les sept dernières années de sa vie furent employées à parcourir le pays des Saxons de l'Ouest. Même après sa consécration archiépiscopale, saint Augustin voyageait en véritable missionnaire, toujours à pied et sans bagage, entremêlant les bienfaits et les prodiges à ses prédications. Rebelles à la grâce, les Saxons de l'Ouest refusèrent d'entendre Augustin et ses compagnons, les accablèrent d'avanies et d'outrages et allèrent jusqu'à attenter à leur vie afin de les éloigner.
Au début de l'an 605, deux mois après la mort de saint Grégoire le Grand, son ami et son père, saint Augustin, fondateur de l'Église anglo-saxonne, alla recueillir le fruit de ses multiples travaux. Avant de mourir, il nomma son successeur sur le siège de Cantorbéry.
Selon la coutume de Rome, le grand missionnaire fut enterré sur le bord de la voie publique, près du grand chemin romain qui conduisait de Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre monastère qui allait prendre et garder son nom.
Merl1- Vénérable
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Re: Le Saint du jour
29 Mai 2019
Sainte Urszula Ledóchowska
(dans le siècle Julie Ledóchowska)
Vierge et fondatrice des :
« Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
« Pourvu que je sache aimer ! me laisser brûler, consumer par l’amour » ainsi écrit Julie Ledóchowska, âgée de 24 ans, novice dans le couvent des Ursulines à Cracovie, à la veille de ses vœux religieux. Le jour de sa profession elle prend le nom de Marie Ursule de Jésus et ces paroles deviennent la trame de toute sa vie.
Julie Ledóchowska, naît le 17 avril 1865 à Loosdorf (Autriche) d’une mère de nationalité suisse, descendante d’une ancienne famille chevaleresque, les Salis. Le père est issu d’une très ancienne famille polonaise, qui a donné naissance à des hommes d’État, des militaires et des ecclésiastiques liés à l’histoire de l’Europe et de l’Église. Julie et sa nombreuse fratrie grandissent, entourés de l’amour de leurs parents à la fois tendre et exigeant. Les trois aînés choisissent la voie de la vie consacrée. Marie Thérèse, béatifiée en 1975, fonde la « Sodalité de Saint Pierre Claver » et le frère cadet Włodzimierz, devient supérieur général de la Compagnie de Jésus.
Mère Ursule vit 21 ans dans le couvent de Cracovie. Son entourage est sensible à son amour de Dieu, son talent d’éducatrice, son attention aux besoins des jeunes filles en cette époque de changements sociaux, politiques et d’évolution des mœurs. C’est alors que les femmes accèdent à l’Université Jagellon. Mère Ursule ouvre le premier internat d’étudiantes en Pologne donnant aux jeunes filles un lieu de vie sûr, ainsi qu’une formation religieuse.
Avec la bénédiction de saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) elle est envoyée en compagnie d’une autre sœur à Saint Petersburg au cœur de la Russie hostile à l’Église catholique. Habillée en civil, la vie religieuse étant interdite en Russie, elle poursuit son travail éducatif, toujours attentive à la vie des jeunes. En quittant Cracovie Mère Ursule ne sait pas que l’Esprit Saint la conduit sur un chemin qu’elle ignore. À Saint Petersburg, la communauté grandissante est érigée en maison autonome. Les sœurs vivent leur vie religieuse dans la clandestinité. En dépit d’une surveillance policière permanente, elles sont engagées dans un travail d’éducation, de formation religieuse, dans un souci de rapprochement entre Polonais et Russes.
En 1914 la première guerre mondiale éclate. Mère Ursule expulsée de la Russie, s’exile à Stockholm. Lors de son périple scandinave, Suède, Danemark, Norvège, outre son travail éducatif, Mère Ursule s’engage dans la vie de l’église locale, l’aide aux victimes de la guerre et l’œcuménisme.
La communauté de Mère Ursule devient un lieu de soutien pour les personnes de différentes orientations politiques et religieuses. Son patriotisme fervent va de pair avec une ouverture à la différence et à la diversité. Interrogée sur son orientation politique, elle répond sans hésitation : « ma politique c’est l’amour ».
En 1920 Mère Ursule rentre en Pologne avec les sœurs et un groupe important d’orphelins, leurs parents étaient des émigrés polonais. Le couvent autonome est transformé par le Saint Siège en Congrégation apostolique : « Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
La spiritualité de la Congrégation est centrée sur la contemplation de l’amour rédempteur du Christ. Les sœurs participent à sa mission de salut par l’éducation, l’enseignement et le service des personnes souffrantes, délaissées, marginalisées, en quête du sens de la vie.
Mère Ursule forme les sœurs à l’amour inconditionnel de Dieu. « Elles aimeront en Dieu chaque personne et toute créature ». La sérénité, le sourire, l’humilité et la capacité de vivre la vie quotidienne ordinaire sont pour elle un chemin privilégié de sainteté. C’est un témoignage particulièrement crédible d’union au Christ, un moyen d’évangélisation et d’éducation. Elle-même en est un exemple.
Le développement de la Congrégation est rapide. Plusieurs communautés de sœurs sont fondées en Pologne, et aux confins du pays, à l’est, région pauvre habitée par une population de nationalités et de religions diverses. En 1928 la maison généralice est fondée à Rome ainsi qu’un internat. Son but est de donner la possibilité aux jeunes filles peu fortunées de connaître les richesses spirituelles et culturelles de l’Église et de l’Europe. Les sœurs s’engagent aussi auprès des pauvres d’une banlieue de Rome.
En 1930, les sœurs accompagnent des jeunes filles en recherche de travail en France. Partout où cela est possible, Mère Ursule crée des lieux d’éducation et d’enseignement. Elle envoie les sœurs dans la catéchèse et dans des quartiers pauvres. Elle crée des éditions pour les enfants et les jeunes, écrit des articles et des livres. Elle initie et soutient différents mouvements : le Mouvement Eucharistique des enfants et d’autres pour les jeunes et les femmes. Mère Ursule participe activement à la vie de l’Église et de son pays dont elle reçoit de hautes distinctions. Quand sa vie laborieuse et difficile s’éteint, le 29 mai 1939 à Rome, les gens s’exclament : « une sainte est morte »
Urszula Ledóchowska a été béatifiée le 20 juin 1983, à Poznań en Pologne, et canonisée le 18 mai 2003 à Rome, par le même pape : Saint Jean-Paul II
Avec Urszula ont été canonisés 3 autres bienheureux : le compatriote Józef Sebastian Pelczar, Évêque de Przemyśl, fondateur de la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus ; deux italiennes: Maria De Mattias, vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs adoratrices du Sang du Christ ; Virginia Centurione Bracelli, laïque, fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Refuge sur le Mont Calvaire et des Sœurs Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire.
Sainte Urszula Ledóchowska
(dans le siècle Julie Ledóchowska)
Vierge et fondatrice des :
« Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
« Pourvu que je sache aimer ! me laisser brûler, consumer par l’amour » ainsi écrit Julie Ledóchowska, âgée de 24 ans, novice dans le couvent des Ursulines à Cracovie, à la veille de ses vœux religieux. Le jour de sa profession elle prend le nom de Marie Ursule de Jésus et ces paroles deviennent la trame de toute sa vie.
Julie Ledóchowska, naît le 17 avril 1865 à Loosdorf (Autriche) d’une mère de nationalité suisse, descendante d’une ancienne famille chevaleresque, les Salis. Le père est issu d’une très ancienne famille polonaise, qui a donné naissance à des hommes d’État, des militaires et des ecclésiastiques liés à l’histoire de l’Europe et de l’Église. Julie et sa nombreuse fratrie grandissent, entourés de l’amour de leurs parents à la fois tendre et exigeant. Les trois aînés choisissent la voie de la vie consacrée. Marie Thérèse, béatifiée en 1975, fonde la « Sodalité de Saint Pierre Claver » et le frère cadet Włodzimierz, devient supérieur général de la Compagnie de Jésus.
Mère Ursule vit 21 ans dans le couvent de Cracovie. Son entourage est sensible à son amour de Dieu, son talent d’éducatrice, son attention aux besoins des jeunes filles en cette époque de changements sociaux, politiques et d’évolution des mœurs. C’est alors que les femmes accèdent à l’Université Jagellon. Mère Ursule ouvre le premier internat d’étudiantes en Pologne donnant aux jeunes filles un lieu de vie sûr, ainsi qu’une formation religieuse.
Avec la bénédiction de saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) elle est envoyée en compagnie d’une autre sœur à Saint Petersburg au cœur de la Russie hostile à l’Église catholique. Habillée en civil, la vie religieuse étant interdite en Russie, elle poursuit son travail éducatif, toujours attentive à la vie des jeunes. En quittant Cracovie Mère Ursule ne sait pas que l’Esprit Saint la conduit sur un chemin qu’elle ignore. À Saint Petersburg, la communauté grandissante est érigée en maison autonome. Les sœurs vivent leur vie religieuse dans la clandestinité. En dépit d’une surveillance policière permanente, elles sont engagées dans un travail d’éducation, de formation religieuse, dans un souci de rapprochement entre Polonais et Russes.
En 1914 la première guerre mondiale éclate. Mère Ursule expulsée de la Russie, s’exile à Stockholm. Lors de son périple scandinave, Suède, Danemark, Norvège, outre son travail éducatif, Mère Ursule s’engage dans la vie de l’église locale, l’aide aux victimes de la guerre et l’œcuménisme.
La communauté de Mère Ursule devient un lieu de soutien pour les personnes de différentes orientations politiques et religieuses. Son patriotisme fervent va de pair avec une ouverture à la différence et à la diversité. Interrogée sur son orientation politique, elle répond sans hésitation : « ma politique c’est l’amour ».
En 1920 Mère Ursule rentre en Pologne avec les sœurs et un groupe important d’orphelins, leurs parents étaient des émigrés polonais. Le couvent autonome est transformé par le Saint Siège en Congrégation apostolique : « Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant ».
La spiritualité de la Congrégation est centrée sur la contemplation de l’amour rédempteur du Christ. Les sœurs participent à sa mission de salut par l’éducation, l’enseignement et le service des personnes souffrantes, délaissées, marginalisées, en quête du sens de la vie.
Mère Ursule forme les sœurs à l’amour inconditionnel de Dieu. « Elles aimeront en Dieu chaque personne et toute créature ». La sérénité, le sourire, l’humilité et la capacité de vivre la vie quotidienne ordinaire sont pour elle un chemin privilégié de sainteté. C’est un témoignage particulièrement crédible d’union au Christ, un moyen d’évangélisation et d’éducation. Elle-même en est un exemple.
Le développement de la Congrégation est rapide. Plusieurs communautés de sœurs sont fondées en Pologne, et aux confins du pays, à l’est, région pauvre habitée par une population de nationalités et de religions diverses. En 1928 la maison généralice est fondée à Rome ainsi qu’un internat. Son but est de donner la possibilité aux jeunes filles peu fortunées de connaître les richesses spirituelles et culturelles de l’Église et de l’Europe. Les sœurs s’engagent aussi auprès des pauvres d’une banlieue de Rome.
En 1930, les sœurs accompagnent des jeunes filles en recherche de travail en France. Partout où cela est possible, Mère Ursule crée des lieux d’éducation et d’enseignement. Elle envoie les sœurs dans la catéchèse et dans des quartiers pauvres. Elle crée des éditions pour les enfants et les jeunes, écrit des articles et des livres. Elle initie et soutient différents mouvements : le Mouvement Eucharistique des enfants et d’autres pour les jeunes et les femmes. Mère Ursule participe activement à la vie de l’Église et de son pays dont elle reçoit de hautes distinctions. Quand sa vie laborieuse et difficile s’éteint, le 29 mai 1939 à Rome, les gens s’exclament : « une sainte est morte »
Urszula Ledóchowska a été béatifiée le 20 juin 1983, à Poznań en Pologne, et canonisée le 18 mai 2003 à Rome, par le même pape : Saint Jean-Paul II
Avec Urszula ont été canonisés 3 autres bienheureux : le compatriote Józef Sebastian Pelczar, Évêque de Przemyśl, fondateur de la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus ; deux italiennes: Maria De Mattias, vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs adoratrices du Sang du Christ ; Virginia Centurione Bracelli, laïque, fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Refuge sur le Mont Calvaire et des Sœurs Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire.
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Re: Le Saint du jour
30 Mai 2019
Sainte Jeanne d'Arc
« La Pucelle d'Orléans »
Patronne secondaire de la France
Sainte Jeanne d'Arc montre d'une manière particulièrement éclatante combien Dieu se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses.
Jeanne d'Arc naît à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412 ; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus ; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle se confessait et communiait très régulièrement ; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était « une bonne fille, aimant et craignant Dieu », priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle : « Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse. »
La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés ; la situation du roi Charles VII était désespérée. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père et lui donna des conseils pour sa conduite. Il lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent ; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.
Jusqu'ici la vie de Jeanne est celle d'une pieuse bergère ; elle va devenir celle d'une guerrière vaillante et inspirée ; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi est sacré à Reims.
Jeanne fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit de nombreux outrages, elle fut condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431).
Jeanne d'Arc a été béatifiée le 18 avril 1909, par saint Pie X , et proclamée sainte le 16 mai 1920 par le pape Benoît XV.
Sainte Jeanne d'Arc a été déclarée Patronne secondaire de la France par un Bref du pape Pie XI, le 2 mars 1922.
Sainte Jeanne d'Arc
« La Pucelle d'Orléans »
Patronne secondaire de la France
Sainte Jeanne d'Arc montre d'une manière particulièrement éclatante combien Dieu se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses.
Jeanne d'Arc naît à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412 ; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus ; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle se confessait et communiait très régulièrement ; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était « une bonne fille, aimant et craignant Dieu », priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle : « Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse. »
La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés ; la situation du roi Charles VII était désespérée. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père et lui donna des conseils pour sa conduite. Il lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent ; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.
Jusqu'ici la vie de Jeanne est celle d'une pieuse bergère ; elle va devenir celle d'une guerrière vaillante et inspirée ; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi est sacré à Reims.
Jeanne fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit de nombreux outrages, elle fut condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431).
Jeanne d'Arc a été béatifiée le 18 avril 1909, par saint Pie X , et proclamée sainte le 16 mai 1920 par le pape Benoît XV.
Sainte Jeanne d'Arc a été déclarée Patronne secondaire de la France par un Bref du pape Pie XI, le 2 mars 1922.
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Re: Le Saint du jour
31 Mai 2019
Sainte Pétronille
Vierge et martyre
(Ier siècle)
Vierge romaine, convertie par l'apôtre saint Pierre, et attachée à son service jusqu'à sa mort, Pétronille est considérée comme sa fille spirituelle.
Pour certains, elle aurait été réellement la fille de saint Pierre qu'elle aurait suivi jusqu'à sa mort.
Le Martyrologe Romain note : « À Rome, au cimetière de Domitille sur la voie Ardéatine, sainte Pétronille, vierge et martyre. »
Sainte Pétronille
Vierge et martyre
(Ier siècle)
Vierge romaine, convertie par l'apôtre saint Pierre, et attachée à son service jusqu'à sa mort, Pétronille est considérée comme sa fille spirituelle.
Pour certains, elle aurait été réellement la fille de saint Pierre qu'elle aurait suivi jusqu'à sa mort.
Le Martyrologe Romain note : « À Rome, au cimetière de Domitille sur la voie Ardéatine, sainte Pétronille, vierge et martyre. »
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Re: Le Saint du jour
01 juin 2019
Saint Justin
Philosophe et martyr
(† v. 165)
Justin naît aux environs de l'an 100 près de l'antique Sichem, en Samarie, en Terre Sainte ; il chercha longuement la vérité, se rendant en pèlerinage dans les diverses écoles de la tradition philosophique grecque.
Finalement, - comme lui-même le raconte dans les premiers chapitres de son Dialogue avec Tryphon - un mystérieux personnage, un vieillard rencontré sur la plage de la mer, provoqua d'abord en lui une crise, en lui démontrant l'incapacité de l'homme à satisfaire par ses seules forces l'aspiration au divin. Puis il lui indiqua dans les anciens prophètes les personnes vers lesquelles se tourner pour trouver la voie de Dieu et la « véritable philosophie ». En le quittant, le vieillard l'exhorta à la prière, afin que lui soient ouvertes les portes de la lumière.
Le récit reflète l'épisode crucial de la vie de Justin: au terme d'un long itinéraire philosophique de recherche de la vérité, il parvint à la foi chrétienne. Il fonda une école à Rome, où il initiait gratuitement les élèves à la nouvelle religion, considérée comme la véritable philosophie. En celle-ci, en effet, il avait trouvé la vérité et donc l'art de vivre de façon droite. Il fut dénoncé pour cette raison et fut décapité vers 165, sous le règne de Marc Aurèle, l'empereur philosophe auquel Justin lui-même avait adressé l'une de ses Apologies.
Saint Justin
Philosophe et martyr
(† v. 165)
Justin naît aux environs de l'an 100 près de l'antique Sichem, en Samarie, en Terre Sainte ; il chercha longuement la vérité, se rendant en pèlerinage dans les diverses écoles de la tradition philosophique grecque.
Finalement, - comme lui-même le raconte dans les premiers chapitres de son Dialogue avec Tryphon - un mystérieux personnage, un vieillard rencontré sur la plage de la mer, provoqua d'abord en lui une crise, en lui démontrant l'incapacité de l'homme à satisfaire par ses seules forces l'aspiration au divin. Puis il lui indiqua dans les anciens prophètes les personnes vers lesquelles se tourner pour trouver la voie de Dieu et la « véritable philosophie ». En le quittant, le vieillard l'exhorta à la prière, afin que lui soient ouvertes les portes de la lumière.
Le récit reflète l'épisode crucial de la vie de Justin: au terme d'un long itinéraire philosophique de recherche de la vérité, il parvint à la foi chrétienne. Il fonda une école à Rome, où il initiait gratuitement les élèves à la nouvelle religion, considérée comme la véritable philosophie. En celle-ci, en effet, il avait trouvé la vérité et donc l'art de vivre de façon droite. Il fut dénoncé pour cette raison et fut décapité vers 165, sous le règne de Marc Aurèle, l'empereur philosophe auquel Justin lui-même avait adressé l'une de ses Apologies.
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Re: Le Saint du jour
2 juin 2019
Saint Pothin, évêque
Sainte Blandine, vierge
et leurs compagnons
Martyrs († 177)
Pothin fut le premier évêque de Lyon. Il venait de l'Asie, avait été formé à l'école de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules. Pothin, après avoir gagné un grand nombre d'âmes à Jésus-Christ, fut arrêté sous le règne de Marc-Aurèle. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans, faible et tout infirme ; son zèle et le désir du martyre soutenaient ses forces et son courage. Conduit au tribunal au milieu des injures de la populace païenne, il fut interrogé par le gouverneur, qui lui demanda quel était le Dieu des chrétiens : « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne » répondit l'évêque. À ces mots, la multitude furieuse se précipite contre lui ; ceux qui étaient plus près le frappèrent à coups de pieds et à coups de poings, sans aucun respect pour son âge. Le vieillard conservait à peine un souffle de vie quand il fut jeté en prison, où il expira peu après.
Le récit du martyre des compagnons de saint Pothin est une des plus belles pages de l'histoire de l'Église des premiers siècles. Le diacre Sanctus supporta sans faiblir toutes les tortures, au point que son corps était devenu un amas informe d'os et de membres broyés et de chairs calcinées ; au bout de quelques jours, miraculeusement guéri, il se trouva fort pour de nouveaux supplices. Il ne voulait dire à ses bourreaux ni son nom, ni sa patrie, ni sa condition ; à toutes les interrogations il répondait : « Je suis chrétien ! » Ce titre était tout pour lui ; livré enfin aux bêtes, il fut égorgé dans l'amphithéâtre. Maturus eut à endurer les mêmes supplices que le saint diacre ; il subit les verges, la chaise de fer rougie au feu, et fut enfin dévoré par les bêtes féroces. Le médecin Alexandre, qui, dans la foule des spectateurs, soutenait du geste le courage des martyrs, fut saisi et livré aux supplices.
Attale, pendant qu'on le grillait sur une chaise de fer, vengeait les chrétiens des odieuses imputations dont on les chargeait indignement : « Ce ne sont pas, disait-il, les chrétiens qui mangent les hommes, c'est vous ; quand à nous, nous évitons tout ce qui est mal. » On lui demanda comment s'appelait Dieu : « Dieu, dit-il, n'a pas de nom comme nous autres mortels. »
Il restait encore le jeune Ponticus, âgé de quinze ans, et l'esclave Blandine, qui avaient été témoins de la mort cruelle de leurs frères ; Ponticus alla le premier rejoindre les martyrs qui l'avaient devancé ; Blandine, rayonnante de joie, fut torturée avec une cruauté particulière, puis livrée à un taureau, qui la lança plusieurs fois dans les airs ; enfin elle eut la tête tranchée.
Église Sainte-Blandine à Lyon
Saint Pothin, évêque
Sainte Blandine, vierge
et leurs compagnons
Martyrs († 177)
Pothin fut le premier évêque de Lyon. Il venait de l'Asie, avait été formé à l'école de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules. Pothin, après avoir gagné un grand nombre d'âmes à Jésus-Christ, fut arrêté sous le règne de Marc-Aurèle. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans, faible et tout infirme ; son zèle et le désir du martyre soutenaient ses forces et son courage. Conduit au tribunal au milieu des injures de la populace païenne, il fut interrogé par le gouverneur, qui lui demanda quel était le Dieu des chrétiens : « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne » répondit l'évêque. À ces mots, la multitude furieuse se précipite contre lui ; ceux qui étaient plus près le frappèrent à coups de pieds et à coups de poings, sans aucun respect pour son âge. Le vieillard conservait à peine un souffle de vie quand il fut jeté en prison, où il expira peu après.
Le récit du martyre des compagnons de saint Pothin est une des plus belles pages de l'histoire de l'Église des premiers siècles. Le diacre Sanctus supporta sans faiblir toutes les tortures, au point que son corps était devenu un amas informe d'os et de membres broyés et de chairs calcinées ; au bout de quelques jours, miraculeusement guéri, il se trouva fort pour de nouveaux supplices. Il ne voulait dire à ses bourreaux ni son nom, ni sa patrie, ni sa condition ; à toutes les interrogations il répondait : « Je suis chrétien ! » Ce titre était tout pour lui ; livré enfin aux bêtes, il fut égorgé dans l'amphithéâtre. Maturus eut à endurer les mêmes supplices que le saint diacre ; il subit les verges, la chaise de fer rougie au feu, et fut enfin dévoré par les bêtes féroces. Le médecin Alexandre, qui, dans la foule des spectateurs, soutenait du geste le courage des martyrs, fut saisi et livré aux supplices.
Attale, pendant qu'on le grillait sur une chaise de fer, vengeait les chrétiens des odieuses imputations dont on les chargeait indignement : « Ce ne sont pas, disait-il, les chrétiens qui mangent les hommes, c'est vous ; quand à nous, nous évitons tout ce qui est mal. » On lui demanda comment s'appelait Dieu : « Dieu, dit-il, n'a pas de nom comme nous autres mortels. »
Il restait encore le jeune Ponticus, âgé de quinze ans, et l'esclave Blandine, qui avaient été témoins de la mort cruelle de leurs frères ; Ponticus alla le premier rejoindre les martyrs qui l'avaient devancé ; Blandine, rayonnante de joie, fut torturée avec une cruauté particulière, puis livrée à un taureau, qui la lança plusieurs fois dans les airs ; enfin elle eut la tête tranchée.
Église Sainte-Blandine à Lyon
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Re: Le Saint du jour
3 juin 2019
Saints Charles Lwanga et ses douze compagnons
Les saints Charles Lwanga, Mbaga Tuzindé, Bruno Serunkerma, Jacques Buzabaliawo, Kizito, Ambroise Kibuka, Mgagga, Gyavira, Achille Kiwanuka, Adolphe Ludigo Mkasa, Mukasa Kiriwawanvu, Anatole Kiriggwajjo ; Luc Banabakintu, martyrs en Ouganda l’an 1886. Âgés de 14 à 30 ans, ils faisaient partie du groupe des pages ou de la garde du roi Mwanga. Néophytes et fermement attachés à la foi catholique, ils refusèrent de se soumettre aux désirs impurs du roi et furent soit égorgés par l’épée, soit jetés au feu sur la colline Nemugongo.
Avec eux sont commémorés neuf autres martyrs : les saints Joseph Mukasa Balikuddembe, Denis Sebuggwawo, André Kaggwa, Pontien Ngondwe, Athanase Bazzekuketta, Gonzague Gonza, Matthias Kalemba, Noé Mawaggali, Jean-Marie Muzei. qui subirent le martyre dans la même persécution, à des jours différents, entre 1885 et 1889.
Saints Charles Lwanga et ses douze compagnons
Les saints Charles Lwanga, Mbaga Tuzindé, Bruno Serunkerma, Jacques Buzabaliawo, Kizito, Ambroise Kibuka, Mgagga, Gyavira, Achille Kiwanuka, Adolphe Ludigo Mkasa, Mukasa Kiriwawanvu, Anatole Kiriggwajjo ; Luc Banabakintu, martyrs en Ouganda l’an 1886. Âgés de 14 à 30 ans, ils faisaient partie du groupe des pages ou de la garde du roi Mwanga. Néophytes et fermement attachés à la foi catholique, ils refusèrent de se soumettre aux désirs impurs du roi et furent soit égorgés par l’épée, soit jetés au feu sur la colline Nemugongo.
Avec eux sont commémorés neuf autres martyrs : les saints Joseph Mukasa Balikuddembe, Denis Sebuggwawo, André Kaggwa, Pontien Ngondwe, Athanase Bazzekuketta, Gonzague Gonza, Matthias Kalemba, Noé Mawaggali, Jean-Marie Muzei. qui subirent le martyre dans la même persécution, à des jours différents, entre 1885 et 1889.
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Re: Le Saint du jour
4 juin 2019
Saint Philippe Smaldone
« Apôtre des sourds-muets »
Prêtre et fondateur des
« Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs »
Filippo Smaldone vécut de 1848 à 1923, période qui fut marquée par des années où les difficultés et les tensions, au sein de la société italienne et dans l’Église, étaient particulièrement importantes. Premier des sept enfants de Antonio et Maria Concetta De Luca, il naît à Naples, dans le quartier populaire « Mercato » le 17 juillet 1848, année de la fameuse « insurrection de Naples ».
Alors qu’il n’avait que douze ans, il assista à la chute politique de la monarchie des Bourbons, auxquels sa famille était fortement liée ; au moment de la conquête de Garibaldi, l’Église napolitaine vécut des moments dramatiques, spécialement avec l’exil de son archevêque, le Cardinal Sisto Riario Sforza.
Les temps n’étaient certainement pas favorables et ne promettaient rien de bon pour l’avenir, spécialement pour la jeunesse, qui subissait les changements difficiles d’une société fragile et sans cesse en mouvement sur les plans sociologique, politique et religieux. C’est précisément dans cette période de crise institutionnelle et sociale, que Filippo prit la décision irrévocable de se faire prêtre et de s’engager pour toujours au service de l’Église, envers laquelle se développaient de nombreuses oppositions et de multiples persécutions. Pendant qu’il était encore étudiant en philosophie, il voulut mettre son avenir ecclésiastique sous le signe du service charitable, se consacrant à l’assistance d’une partie importante de la population mise au ban de la société et souvent abandonnée en ces temps-là à Naples : les sourds-muets.
Il s’appliqua à exercer une intense activité caritative, dans laquelle il se distingua particulièrement, beaucoup plus que dans les études ; de ce fait, ses résultats scolaires, qui conditionnaient l’accès aux Ordres Mineurs, étaient insuffisants ; ceci entraîna son passage de l’archidiocèse de Naples à celui de Rossano Calabro, où l’archevêque, Mgr Pietro Cilento, l’accueillit à bras ouverts, considérant sa bonté et son grand esprit religieux. Malgré le changement canonique de diocèse – qui cependant dura peu puisque, en 1876, avec la permission de son évêque, il fut de nouveau incardiné à Naples, – il demeura cependant dans la ville de Naples où il continua ses études ecclésiastiques sous la direction d’un des Maîtres du Collège des Théologiens, tout en poursuivant avec zèle son service auprès des sourds-muets.
Il fut ordonné sous-diacre à Naples le 31 juillet 1870, par Mgr Pietro Cilento, qui l’appréciait énormément et voulut l’ordonner personnellement. Le 27 mars 1871, il fut ordonné diacre et, finalement, le 23 septembre 1871, avec la dispense d’âge canonique de quelques mois, car il n’avait pas atteint les 24 ans exigés pour le sacerdoce, il fut ordonné prêtre à Naples, avec une joie indicible au fond de son cœur plein de bonté et de douceur. Dès son ordination sacerdotale, il commença un fervent ministère, à la fois comme catéchiste dans des groupes de prière du soir, qu’il avait fréquentés avec grand profit, encore enfant, comme collaborateur dévoué dans plusieurs paroisses, spécialement de la paroisse S. Caterina in Foro Magno, ainsi que comme visiteur assidu et apprécié par les malades dans des cliniques, dans des hôpitaux et chez des particuliers. Par sa charité, il parvint au sommet de la générosité et de l’héroïsme au moment d’une grave peste qui frappa la ville de Naples ; il tomba lui-même malade jusqu’à l’épuisement et il fut sur le point de perdre la vie ; il fut cependant guéri par Notre-Dame de Pompéi (La Vierge de Pompéi), pour laquelle il eut toute sa vie une dévotion particulière.
Mais la plus grande charge pastorale de don Filippo Smaldone était l’éducation des pauvres sourds-muets, auxquels il aurait voulu consacrer toute son énergie, avec des méthodes plus appropriées que celles qu’il voyait utiliser par d’autres éducateurs. Il souffrait beaucoup de constater que, malgré tous les efforts faits par beaucoup, l’éducation et la formation humaine et chrétienne de ces malheureux, considérés souvent comme des païens, ne portaient pas de fruits. À une époque, peut-être pour donner à son engagement sacerdotal un sens plus concret et plus précis, il envisagea de partir comme missionnaire dans les missions étrangères. Mais son confesseur, qui l’avait suivi continuellement depuis son enfance, lui fit comprendre que sa « mission » était parmi les sourds-muets de Naples. Dès lors, il se consacra totalement à l’apostolat parmi les sourds-muets, qui lui étaient chers. Il quitta la maison paternelle et alla vivre pour toujours parmi un groupe de prêtres et de laïcs, qui avaient l’intention de constituer une Congrégation de Prêtres Salésiens, sans pourtant réussir à réaliser leur rêve. Au fil du temps, il acquit une grande compétence pédagogique auprès des sourds-muets, et, petit à petit, il projeta de réaliser personnellement, si telle était la volonté du Seigneur, une institution durable, capable de se consacrer aux soins, à l’instruction et à l’assistance, humaine et chrétienne, de ceux qui sont atteints de surdité.
Le 25 mars 1885, il partit pour Lecce, afin d’ouvrir, avec don Lorenzo Apicella, un Institut pour sourds-muets. Il y fit venir quelques « religieuses », que lui-même avait formées, et il jeta ainsi les bases de la Congrégation des « Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs » qui, ayant reçu la bénédiction et les encouragements des évêques successifs de Lecce, Mgr Salvatore Luigi dei Conti Zola et Mgr Gennaro Trama, eut un développement rapide et important. Il avait l'habitude de répéter : « Prenez l’Évangile pour guide et Jésus pour modèle. »
En raison du nombre croissant de personnes à accueillir et à assister, l’Institut de Lecce, comprenant des branches féminines et masculines, eut de plus en plus de maisons, jusqu’à acquérir le célèbre ancien couvent des Déchaussées, qui devint la résidence définitive et la Maison Mère de l’Institut. En 1897, fut créé l’Institut de Bari.
La compassion du Père Smaldone n’avait pas de limite. Il ne savait pas dire non à la demande de nombreuses familles pauvres ; aussi, commença-t-il à accueillir, en plus des sourds-muets, des filles aveugles, des petites filles orphelines et abandonnées. Plus largement, il était attentif à toutes les nécessités humaines et morales de l’ensemble de la jeunesse. Il ouvrit, donc, plusieurs maisons, en y adjoignant des écoles maternelles, des ateliers pour jeunes filles, des pensions pour étudiantes, dont une à Rome. Pendant la vie du Père Smaldone, malgré les rudes épreuves dont elles eurent à souffrir, soit de l’extérieur soit à l’intérieur même de l’Institut, l’Œuvre et la Congrégation connurent un développement discret, mais s’affermirent. À Lecce, le fondateur eut à mener une lutte acharnée contre l’administration communale très laïque et opposée à l’Église. Au sein de la Congrégation, il vécut avec amertume la délicate et complexe histoire de succession de la première Supérieure Générale, succession qui provoqua une longue Visite apostolique. Ces deux événements révélèrent l’âme vertueuse du Père Smaldone, et il fut évident que sa fondation était voulue par Dieu, qui purifie par la souffrance les œuvres nées en son nom et ses fils les plus chers.
Pendant environ une quarantaine d’années, le Père Filippo Smaldone poursuivit inlassablement et sans compter son œuvre caritative, sous de multiples formes, au soutien matériel et à l’éducation morale des sourds-muets, qui étaient chers à son cœur et envers lesquels il manifestait affection et attention, comme un père ; il s’attachait aussi à introduire ses Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs dans la perfection de la vie religieuse.
À Lecce, c’est d’abord dans la fonction de directeur de l’Institut et de fondateur des Sœurs salésiennes, qu’il fut unanimement reconnu, puis ce fut aussi grâce à un ministère sacerdotal important et varié. Il fut un confesseur assidu et estimé de prêtres et de séminaristes, ainsi qu’un confesseur et un directeur spirituel de plusieurs communautés religieuses. Il fonda aussi la Ligue Eucharistique des Prêtres adorateurs et des Dames adoratrices ; il fut encore Supérieur de la Congrégation des Missionnaires de Saint François de Sales pour les Missions populaires. Pour tout cela, il fut décoré de la Croix « Pro Ecclesia et Pontifice », compté parmi les chanoines de la Cathédrale de Lecce et décoré par les Autorités civiles.
Il termina ses jours à Lecce, supportant, avec une sérénité admirable, un diabète associé à des complications cardiaques et circulatoires et à une sclérose qui se généralisait. Le 4 juin 1923 à 21 heures, après avoir reçu le soutien spirituel et la bénédiction de son archevêque, Mgr Trama, il mourut saintement à l’âge de 75 ans, entouré de plusieurs prêtres, de sœurs et de sourds-muets.
Saint Philippe Smaldone
« Apôtre des sourds-muets »
Prêtre et fondateur des
« Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs »
Filippo Smaldone vécut de 1848 à 1923, période qui fut marquée par des années où les difficultés et les tensions, au sein de la société italienne et dans l’Église, étaient particulièrement importantes. Premier des sept enfants de Antonio et Maria Concetta De Luca, il naît à Naples, dans le quartier populaire « Mercato » le 17 juillet 1848, année de la fameuse « insurrection de Naples ».
Alors qu’il n’avait que douze ans, il assista à la chute politique de la monarchie des Bourbons, auxquels sa famille était fortement liée ; au moment de la conquête de Garibaldi, l’Église napolitaine vécut des moments dramatiques, spécialement avec l’exil de son archevêque, le Cardinal Sisto Riario Sforza.
Les temps n’étaient certainement pas favorables et ne promettaient rien de bon pour l’avenir, spécialement pour la jeunesse, qui subissait les changements difficiles d’une société fragile et sans cesse en mouvement sur les plans sociologique, politique et religieux. C’est précisément dans cette période de crise institutionnelle et sociale, que Filippo prit la décision irrévocable de se faire prêtre et de s’engager pour toujours au service de l’Église, envers laquelle se développaient de nombreuses oppositions et de multiples persécutions. Pendant qu’il était encore étudiant en philosophie, il voulut mettre son avenir ecclésiastique sous le signe du service charitable, se consacrant à l’assistance d’une partie importante de la population mise au ban de la société et souvent abandonnée en ces temps-là à Naples : les sourds-muets.
Il s’appliqua à exercer une intense activité caritative, dans laquelle il se distingua particulièrement, beaucoup plus que dans les études ; de ce fait, ses résultats scolaires, qui conditionnaient l’accès aux Ordres Mineurs, étaient insuffisants ; ceci entraîna son passage de l’archidiocèse de Naples à celui de Rossano Calabro, où l’archevêque, Mgr Pietro Cilento, l’accueillit à bras ouverts, considérant sa bonté et son grand esprit religieux. Malgré le changement canonique de diocèse – qui cependant dura peu puisque, en 1876, avec la permission de son évêque, il fut de nouveau incardiné à Naples, – il demeura cependant dans la ville de Naples où il continua ses études ecclésiastiques sous la direction d’un des Maîtres du Collège des Théologiens, tout en poursuivant avec zèle son service auprès des sourds-muets.
Il fut ordonné sous-diacre à Naples le 31 juillet 1870, par Mgr Pietro Cilento, qui l’appréciait énormément et voulut l’ordonner personnellement. Le 27 mars 1871, il fut ordonné diacre et, finalement, le 23 septembre 1871, avec la dispense d’âge canonique de quelques mois, car il n’avait pas atteint les 24 ans exigés pour le sacerdoce, il fut ordonné prêtre à Naples, avec une joie indicible au fond de son cœur plein de bonté et de douceur. Dès son ordination sacerdotale, il commença un fervent ministère, à la fois comme catéchiste dans des groupes de prière du soir, qu’il avait fréquentés avec grand profit, encore enfant, comme collaborateur dévoué dans plusieurs paroisses, spécialement de la paroisse S. Caterina in Foro Magno, ainsi que comme visiteur assidu et apprécié par les malades dans des cliniques, dans des hôpitaux et chez des particuliers. Par sa charité, il parvint au sommet de la générosité et de l’héroïsme au moment d’une grave peste qui frappa la ville de Naples ; il tomba lui-même malade jusqu’à l’épuisement et il fut sur le point de perdre la vie ; il fut cependant guéri par Notre-Dame de Pompéi (La Vierge de Pompéi), pour laquelle il eut toute sa vie une dévotion particulière.
Mais la plus grande charge pastorale de don Filippo Smaldone était l’éducation des pauvres sourds-muets, auxquels il aurait voulu consacrer toute son énergie, avec des méthodes plus appropriées que celles qu’il voyait utiliser par d’autres éducateurs. Il souffrait beaucoup de constater que, malgré tous les efforts faits par beaucoup, l’éducation et la formation humaine et chrétienne de ces malheureux, considérés souvent comme des païens, ne portaient pas de fruits. À une époque, peut-être pour donner à son engagement sacerdotal un sens plus concret et plus précis, il envisagea de partir comme missionnaire dans les missions étrangères. Mais son confesseur, qui l’avait suivi continuellement depuis son enfance, lui fit comprendre que sa « mission » était parmi les sourds-muets de Naples. Dès lors, il se consacra totalement à l’apostolat parmi les sourds-muets, qui lui étaient chers. Il quitta la maison paternelle et alla vivre pour toujours parmi un groupe de prêtres et de laïcs, qui avaient l’intention de constituer une Congrégation de Prêtres Salésiens, sans pourtant réussir à réaliser leur rêve. Au fil du temps, il acquit une grande compétence pédagogique auprès des sourds-muets, et, petit à petit, il projeta de réaliser personnellement, si telle était la volonté du Seigneur, une institution durable, capable de se consacrer aux soins, à l’instruction et à l’assistance, humaine et chrétienne, de ceux qui sont atteints de surdité.
Le 25 mars 1885, il partit pour Lecce, afin d’ouvrir, avec don Lorenzo Apicella, un Institut pour sourds-muets. Il y fit venir quelques « religieuses », que lui-même avait formées, et il jeta ainsi les bases de la Congrégation des « Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs » qui, ayant reçu la bénédiction et les encouragements des évêques successifs de Lecce, Mgr Salvatore Luigi dei Conti Zola et Mgr Gennaro Trama, eut un développement rapide et important. Il avait l'habitude de répéter : « Prenez l’Évangile pour guide et Jésus pour modèle. »
En raison du nombre croissant de personnes à accueillir et à assister, l’Institut de Lecce, comprenant des branches féminines et masculines, eut de plus en plus de maisons, jusqu’à acquérir le célèbre ancien couvent des Déchaussées, qui devint la résidence définitive et la Maison Mère de l’Institut. En 1897, fut créé l’Institut de Bari.
La compassion du Père Smaldone n’avait pas de limite. Il ne savait pas dire non à la demande de nombreuses familles pauvres ; aussi, commença-t-il à accueillir, en plus des sourds-muets, des filles aveugles, des petites filles orphelines et abandonnées. Plus largement, il était attentif à toutes les nécessités humaines et morales de l’ensemble de la jeunesse. Il ouvrit, donc, plusieurs maisons, en y adjoignant des écoles maternelles, des ateliers pour jeunes filles, des pensions pour étudiantes, dont une à Rome. Pendant la vie du Père Smaldone, malgré les rudes épreuves dont elles eurent à souffrir, soit de l’extérieur soit à l’intérieur même de l’Institut, l’Œuvre et la Congrégation connurent un développement discret, mais s’affermirent. À Lecce, le fondateur eut à mener une lutte acharnée contre l’administration communale très laïque et opposée à l’Église. Au sein de la Congrégation, il vécut avec amertume la délicate et complexe histoire de succession de la première Supérieure Générale, succession qui provoqua une longue Visite apostolique. Ces deux événements révélèrent l’âme vertueuse du Père Smaldone, et il fut évident que sa fondation était voulue par Dieu, qui purifie par la souffrance les œuvres nées en son nom et ses fils les plus chers.
Pendant environ une quarantaine d’années, le Père Filippo Smaldone poursuivit inlassablement et sans compter son œuvre caritative, sous de multiples formes, au soutien matériel et à l’éducation morale des sourds-muets, qui étaient chers à son cœur et envers lesquels il manifestait affection et attention, comme un père ; il s’attachait aussi à introduire ses Sœurs Salésiennes des Sacrés Cœurs dans la perfection de la vie religieuse.
À Lecce, c’est d’abord dans la fonction de directeur de l’Institut et de fondateur des Sœurs salésiennes, qu’il fut unanimement reconnu, puis ce fut aussi grâce à un ministère sacerdotal important et varié. Il fut un confesseur assidu et estimé de prêtres et de séminaristes, ainsi qu’un confesseur et un directeur spirituel de plusieurs communautés religieuses. Il fonda aussi la Ligue Eucharistique des Prêtres adorateurs et des Dames adoratrices ; il fut encore Supérieur de la Congrégation des Missionnaires de Saint François de Sales pour les Missions populaires. Pour tout cela, il fut décoré de la Croix « Pro Ecclesia et Pontifice », compté parmi les chanoines de la Cathédrale de Lecce et décoré par les Autorités civiles.
Il termina ses jours à Lecce, supportant, avec une sérénité admirable, un diabète associé à des complications cardiaques et circulatoires et à une sclérose qui se généralisait. Le 4 juin 1923 à 21 heures, après avoir reçu le soutien spirituel et la bénédiction de son archevêque, Mgr Trama, il mourut saintement à l’âge de 75 ans, entouré de plusieurs prêtres, de sœurs et de sourds-muets.
Dernière édition par Merl1 le Mer 5 Juin 2019 - 23:03, édité 1 fois
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Re: Le Saint du jour
05 Juin 2019
Saint Boniface
Archevêque de Mayence, martyr
Boniface, appelé d'abord Winfrid, naît en Angleterre, vers 673-680. Une maladie grave décida son père à le laisser partir dans un monastère.
Devenu professeur après de brillantes études, Winfrid, par sa science et son éloquence, acquiert une réputation dont il est effrayé ; alors, refusant tous les honneurs, il tourne toute l'ambition de son zèle vers les contrées encore païennes de la Germanie, et n'a qu'un désir : devenir apôtre de l'Allemagne.
En 718, il va s'agenouiller aux pieds de saint Grégoire II et reçoit de lui tous les pouvoirs apostoliques. Après avoir traversé, en exerçant sa charité pour les âmes, la Lombardie, la Bavière et la Thuringe, il va se joindre à saint Willibrord, apôtre des Frisons ; mais il s'enfuit dès que celui-ci veut lui conférer l'épiscopat. Winfrid évangélise alors la Thuringe, dont les sauvages forêts se couvrent bientôt de monastères et se peuplent de saints.
La moisson est trop abondante, il lui faut des auxiliaires ; le Pape l'appelle à Rome, le sacre évêque et change son nom en celui de Boniface. L'apôtre, secondé par de vaillants missionnaires, travaille avec plus d'ardeur que jamais à étendre le règne de l'Évangile. Ses saintes audaces sont bénies du Ciel.
Un jour, il fait abattre un arbre de superstition, qui servait d'idole à un peuple aveugle, et quand la foule en fureur va se jeter sur lui, un prodige vient soudain la calmer : l'arbre énorme se plie sous une main invisible et va tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint. Le Christ avait vaincu ; des milliers de païens demandèrent le baptême.
Boniface était de nouveau débordé par l'immensité de ses succès; il fait un appel à sa patrie, et bientôt de nombreux missionnaires viennent se joindre à lui. Archevêque, légat du Pape, Boniface ne s'attribue point la gloire de ses œuvres ; Dieu est sa seule force et son seul recours ; voilà le secret de ses conquêtes pacifiques.
À ce héros, il ne manquait plus qu'un combat ; à ce triomphateur, il ne manquait plus qu'une victoire. Le 05 juin 754, jour de Pentecôte, Boniface se préparait à offrir le Saint Sacrifice, quand une foule armée se précipite vers lui en poussant des cris sauvages ; son entourage court aux armes ; mais Boniface sort de sa tente : « Cessez le combat, mes enfants, dit-il, voici l'heure de la délivrance ! » Bientôt l'apôtre tombe sous les coups de ces barbares avec tous ceux qui l'accompagnent. On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre de saint Ambroise : « Du bienfait de la mort ».
Saint Boniface
Archevêque de Mayence, martyr
Boniface, appelé d'abord Winfrid, naît en Angleterre, vers 673-680. Une maladie grave décida son père à le laisser partir dans un monastère.
Devenu professeur après de brillantes études, Winfrid, par sa science et son éloquence, acquiert une réputation dont il est effrayé ; alors, refusant tous les honneurs, il tourne toute l'ambition de son zèle vers les contrées encore païennes de la Germanie, et n'a qu'un désir : devenir apôtre de l'Allemagne.
En 718, il va s'agenouiller aux pieds de saint Grégoire II et reçoit de lui tous les pouvoirs apostoliques. Après avoir traversé, en exerçant sa charité pour les âmes, la Lombardie, la Bavière et la Thuringe, il va se joindre à saint Willibrord, apôtre des Frisons ; mais il s'enfuit dès que celui-ci veut lui conférer l'épiscopat. Winfrid évangélise alors la Thuringe, dont les sauvages forêts se couvrent bientôt de monastères et se peuplent de saints.
La moisson est trop abondante, il lui faut des auxiliaires ; le Pape l'appelle à Rome, le sacre évêque et change son nom en celui de Boniface. L'apôtre, secondé par de vaillants missionnaires, travaille avec plus d'ardeur que jamais à étendre le règne de l'Évangile. Ses saintes audaces sont bénies du Ciel.
Un jour, il fait abattre un arbre de superstition, qui servait d'idole à un peuple aveugle, et quand la foule en fureur va se jeter sur lui, un prodige vient soudain la calmer : l'arbre énorme se plie sous une main invisible et va tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint. Le Christ avait vaincu ; des milliers de païens demandèrent le baptême.
Boniface était de nouveau débordé par l'immensité de ses succès; il fait un appel à sa patrie, et bientôt de nombreux missionnaires viennent se joindre à lui. Archevêque, légat du Pape, Boniface ne s'attribue point la gloire de ses œuvres ; Dieu est sa seule force et son seul recours ; voilà le secret de ses conquêtes pacifiques.
À ce héros, il ne manquait plus qu'un combat ; à ce triomphateur, il ne manquait plus qu'une victoire. Le 05 juin 754, jour de Pentecôte, Boniface se préparait à offrir le Saint Sacrifice, quand une foule armée se précipite vers lui en poussant des cris sauvages ; son entourage court aux armes ; mais Boniface sort de sa tente : « Cessez le combat, mes enfants, dit-il, voici l'heure de la délivrance ! » Bientôt l'apôtre tombe sous les coups de ces barbares avec tous ceux qui l'accompagnent. On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre de saint Ambroise : « Du bienfait de la mort ».
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Re: Le Saint du jour
06 Juin 2019
Saint Claude
Archevêque de Besançon
(v. 607 - v. 699)
Claude illustra par ses vertus la partie orientale de la Bourgogne, connue sous le nom de Franche-Comté. Il naquit à Salins vers 607, d'une illustre famille romaine.
Dès l'âge de sept ans, il fut confié à des maîtres habiles qui lui enseignèrent en même temps les leçons de la science humaine, de la foi et de la piété. Il se plaisait beaucoup dans la lecture des Livres saints, des Actes des Martyrs, de la Vie des saints et des sermons des Pères et des docteurs de l'Église ; aussi, jeune encore, devint-il fort instruit.
Tous les jours on le voyait assister à la Messe ; il passait à l'église la plus grande partie des dimanches et des fêtes ; il ne se plaisait que dans la compagnie des personnes sérieuses et édifiantes : c'étaient des indices d'une vocation spéciale. Pourtant Claude exerça le métier des armes jusqu'à vingt ans, et ce n'est qu'alors qu'il entra dans la sainte milice.
Il fut le modèle des chanoines de la cathédrale de Besançon ; sa vie était celle d'un austère religieux. Ce n'était pas encore assez pour sa grande âme ; il se retira, douze ans plus tard, dans un couvent ; là, il ne vivait que de racines, reposait sur un dur grabat, n'aimait que la prière. Cinq ans après, il est abbé de son monastère.
Ce n'est qu'à l'âge de soixante-dix-huit ans qu'il est élu, malgré ses larmes, archevêque de Besançon. Son épiscopat dura sept années, pendant lesquelles il s'acquitta aussi parfaitement que possible de tous les devoirs d'un pasteur.
Les sermons du saint vieillard avaient tant de force, qu'ils arrachaient les âmes du vice, inspiraient la vertu et furent une cause du renouvellement de la foi et des mœurs dans son diocèse. Il profitait de ses visites pastorales pour exercer les œuvres de miséricorde corporelle en même temps que les œuvres de miséricorde spirituelle, visitant les malades, assistant les pauvres et ne refusant à personne un conseil ou une consolation.
Son grand âge le porta à retourner dans son monastère, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, et il gouverna ses religieux pendant plusieurs années encore. Après trois jours de maladie, il réunit ses frères, leur adressa une touchante exhortation, leur donna le baiser de paix et s'endormit doucement dans le Seigneur, à l'âge d'environ quatre-vingt-douze ans.
Saint Claude
Archevêque de Besançon
(v. 607 - v. 699)
Claude illustra par ses vertus la partie orientale de la Bourgogne, connue sous le nom de Franche-Comté. Il naquit à Salins vers 607, d'une illustre famille romaine.
Dès l'âge de sept ans, il fut confié à des maîtres habiles qui lui enseignèrent en même temps les leçons de la science humaine, de la foi et de la piété. Il se plaisait beaucoup dans la lecture des Livres saints, des Actes des Martyrs, de la Vie des saints et des sermons des Pères et des docteurs de l'Église ; aussi, jeune encore, devint-il fort instruit.
Tous les jours on le voyait assister à la Messe ; il passait à l'église la plus grande partie des dimanches et des fêtes ; il ne se plaisait que dans la compagnie des personnes sérieuses et édifiantes : c'étaient des indices d'une vocation spéciale. Pourtant Claude exerça le métier des armes jusqu'à vingt ans, et ce n'est qu'alors qu'il entra dans la sainte milice.
Il fut le modèle des chanoines de la cathédrale de Besançon ; sa vie était celle d'un austère religieux. Ce n'était pas encore assez pour sa grande âme ; il se retira, douze ans plus tard, dans un couvent ; là, il ne vivait que de racines, reposait sur un dur grabat, n'aimait que la prière. Cinq ans après, il est abbé de son monastère.
Ce n'est qu'à l'âge de soixante-dix-huit ans qu'il est élu, malgré ses larmes, archevêque de Besançon. Son épiscopat dura sept années, pendant lesquelles il s'acquitta aussi parfaitement que possible de tous les devoirs d'un pasteur.
Les sermons du saint vieillard avaient tant de force, qu'ils arrachaient les âmes du vice, inspiraient la vertu et furent une cause du renouvellement de la foi et des mœurs dans son diocèse. Il profitait de ses visites pastorales pour exercer les œuvres de miséricorde corporelle en même temps que les œuvres de miséricorde spirituelle, visitant les malades, assistant les pauvres et ne refusant à personne un conseil ou une consolation.
Son grand âge le porta à retourner dans son monastère, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, et il gouverna ses religieux pendant plusieurs années encore. Après trois jours de maladie, il réunit ses frères, leur adressa une touchante exhortation, leur donna le baiser de paix et s'endormit doucement dans le Seigneur, à l'âge d'environ quatre-vingt-douze ans.
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Re: Le Saint du jour
07 juin 2019
Saint Antoine-Marie Gianelli
Évêque et fondateur des :
« Filles de Sainte-Marie dell’Orto »
Antonio Maria Gianelli naît à Cerreta, près de Chiavari, archidiocèse de Gênes (en Ligurie), le 12 avril 1789, jour de Pâques ; il est baptisé le 19 avril.
À l’âge de 19 ans il entre au séminaire et, quatre ans après, le mois de mai 1812, il est ordonné prêtre à Gênes.
Professeur du petit séminaire, il fonde en 1829 les « Filles de Sainte-Marie dell’Orto » (du Jardin), « Gianellines », pour l’éducation de la jeunesse, le soin des malades et des vieillards. Puis après avoir été curé d’une grosse paroisse, il est sacré évêque de Bobbio en 1838. Homme d’action qui puise ses ressources dans la contemplation, il mène une vie très mortifiée, à laquelle s’ajoutent bien des croix, notamment la défection d’un proche collaborateur qu’il convertira par ses prières et ses larmes. « Son zèle courageux et infatigable le fait appeler “un homme de fer” » et dans son apostolat, il agit « avec force et douceur ».
Après une vie comblée de fruits spirituels, ce fidèle intendant rend son âme à Dieu à 57 ans, le 7 juin 1846, à Plaisance.
Saint Antoine-Marie Gianelli
Évêque et fondateur des :
« Filles de Sainte-Marie dell’Orto »
Antonio Maria Gianelli naît à Cerreta, près de Chiavari, archidiocèse de Gênes (en Ligurie), le 12 avril 1789, jour de Pâques ; il est baptisé le 19 avril.
À l’âge de 19 ans il entre au séminaire et, quatre ans après, le mois de mai 1812, il est ordonné prêtre à Gênes.
Professeur du petit séminaire, il fonde en 1829 les « Filles de Sainte-Marie dell’Orto » (du Jardin), « Gianellines », pour l’éducation de la jeunesse, le soin des malades et des vieillards. Puis après avoir été curé d’une grosse paroisse, il est sacré évêque de Bobbio en 1838. Homme d’action qui puise ses ressources dans la contemplation, il mène une vie très mortifiée, à laquelle s’ajoutent bien des croix, notamment la défection d’un proche collaborateur qu’il convertira par ses prières et ses larmes. « Son zèle courageux et infatigable le fait appeler “un homme de fer” » et dans son apostolat, il agit « avec force et douceur ».
Après une vie comblée de fruits spirituels, ce fidèle intendant rend son âme à Dieu à 57 ans, le 7 juin 1846, à Plaisance.
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Re: Le Saint du jour
08 juin 2019
Saint Jacques Berthieu
Missionnaire s.j. et martyr
(1838-1896)
Jacques Berthieu naît le 27 novembre 1838 à Montlogis (Cantal, France). Il entre, à l’âge de 15 ans, au petit séminaire de Pléaux et rejoint, en octobre 1859, le grand séminaire de Saint-Flour où il est ordonné prêtre le 21 mai 1863.
Les neuf années durant lesquelles il a été vicaire à la paroisse de Roannes-Saint-Mary ont mûri en lui la vocation religieuse et missionnaire : il entre, en 1873, dans la Compagnie de Jésus.
Le 26 septembre 1875, il s’embarque à Marseille pour la mission à Madagascar. Dans les divers lieux qu’il a parcourus jusqu’à son arrivée en 1891 à Andrainarivo, il se mit au service de ceux qui souffrent, les réconfortant, leur enseignant le catéchisme et célébrant les sacrements. Son amour sacerdotal était tel que ceux qui l’approchaient en étaient profondément touchés : son détachement à l’égard de tout et la pauvreté dans laquelle il vivait ; son zèle et sa promptitude à accourir auprès des mourants et des besogneux ; surtout, l’ardente foi avec laquelle il parlait de la vie éternelle, suscitait l’admiration.
Il est resté avec ses malgaches, même lorsque les circonstances devenaient de plus en plus menaçantes.
En juin 1896, le village fut envahi par les rebelles, qui capturèrent le Père Berthieu. Près d’Ambiatibe, leur chef fit avancer six hommes armés de fusil. Voyant cela, le père se mit à genoux et fit le signe de la croix. L’un des chefs lui dit : “renonce à ta stupide religion ; ne trompe plus les gens ; nous te prendrons pour faire de toi un chef et un conseiller parmi nous”. « Je ne peux absolument pas consentir à cela, mon fils ; je préfère mourir. »
Deux hommes tirèrent, mais manquèrent leur cible. Un autre coup de fusil atteignit le père dans le dos, mais sans le tuer. Alors le capitaine s’approcha et lui tira un coup à la nuque qui le tua : c’était le 8 juin 1896.
Saint Jacques Berthieu
Missionnaire s.j. et martyr
(1838-1896)
Jacques Berthieu naît le 27 novembre 1838 à Montlogis (Cantal, France). Il entre, à l’âge de 15 ans, au petit séminaire de Pléaux et rejoint, en octobre 1859, le grand séminaire de Saint-Flour où il est ordonné prêtre le 21 mai 1863.
Les neuf années durant lesquelles il a été vicaire à la paroisse de Roannes-Saint-Mary ont mûri en lui la vocation religieuse et missionnaire : il entre, en 1873, dans la Compagnie de Jésus.
Le 26 septembre 1875, il s’embarque à Marseille pour la mission à Madagascar. Dans les divers lieux qu’il a parcourus jusqu’à son arrivée en 1891 à Andrainarivo, il se mit au service de ceux qui souffrent, les réconfortant, leur enseignant le catéchisme et célébrant les sacrements. Son amour sacerdotal était tel que ceux qui l’approchaient en étaient profondément touchés : son détachement à l’égard de tout et la pauvreté dans laquelle il vivait ; son zèle et sa promptitude à accourir auprès des mourants et des besogneux ; surtout, l’ardente foi avec laquelle il parlait de la vie éternelle, suscitait l’admiration.
Il est resté avec ses malgaches, même lorsque les circonstances devenaient de plus en plus menaçantes.
En juin 1896, le village fut envahi par les rebelles, qui capturèrent le Père Berthieu. Près d’Ambiatibe, leur chef fit avancer six hommes armés de fusil. Voyant cela, le père se mit à genoux et fit le signe de la croix. L’un des chefs lui dit : “renonce à ta stupide religion ; ne trompe plus les gens ; nous te prendrons pour faire de toi un chef et un conseiller parmi nous”. « Je ne peux absolument pas consentir à cela, mon fils ; je préfère mourir. »
Deux hommes tirèrent, mais manquèrent leur cible. Un autre coup de fusil atteignit le père dans le dos, mais sans le tuer. Alors le capitaine s’approcha et lui tira un coup à la nuque qui le tua : c’était le 8 juin 1896.
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Re: Le Saint du jour
09 Juin 2019
Saint Éphrem le Syrien
Diacre et Docteur de l'Église
(† 373)
Ephrem le Syrien, né au IVe siècle, fut le grand poète de la langue syriaque. Il est né de parents chrétiens, d’après ce qui ressort de ses propres écrits, à Nisibe, dans la Haute-Mésopotamie. Cette ville était un avant-poste de l’empire romain oriental et elle remplissait toutes les conditions pour être le point de rencontre entre l’Orient et l’Occident.
Après la chute de Nisibe, en 363, la population chrétienne de la ville fut évacuée et Éphrem finit par arriver à Édesse, qui se trouve à quelque cent cinquante kilomètres plus à l’Ouest, au sud-est de la Turquie, aujourd’hui Urfa.
Éphrem est l’héritier de l’interprétation biblique du judaïsme. Sur ce point S. Brock écrit :
« Et ceci peut être considéré sous deux angles. D’abord en ce qu’il a hérité, comme tout chrétien, de la Bible juive, devenue l’Ancien Testament des chrétiens. Ses œuvres montrent une familiarité intime avec la Bible, particulièrement ses hymnes, qui sont truffées de subtiles allusions littéraires ; il s’attendait, bien sûr, à ce qu’elles soient comprises de ses auditeurs et de ses lecteurs. Et puis, et ceci est encore plus significatif, Éphrem est aussi l’héritier de nombreuses traditions juives étrangères à la Bible, qu’on peut trouver dans la littérature post-biblique de Targum et des Midrash ».
Éphrem passa ses dernières dix années à Édesse. Il est mort le 9 juin 373.
Saint Éphrem le Syrien
Diacre et Docteur de l'Église
(† 373)
Ephrem le Syrien, né au IVe siècle, fut le grand poète de la langue syriaque. Il est né de parents chrétiens, d’après ce qui ressort de ses propres écrits, à Nisibe, dans la Haute-Mésopotamie. Cette ville était un avant-poste de l’empire romain oriental et elle remplissait toutes les conditions pour être le point de rencontre entre l’Orient et l’Occident.
Après la chute de Nisibe, en 363, la population chrétienne de la ville fut évacuée et Éphrem finit par arriver à Édesse, qui se trouve à quelque cent cinquante kilomètres plus à l’Ouest, au sud-est de la Turquie, aujourd’hui Urfa.
Éphrem est l’héritier de l’interprétation biblique du judaïsme. Sur ce point S. Brock écrit :
« Et ceci peut être considéré sous deux angles. D’abord en ce qu’il a hérité, comme tout chrétien, de la Bible juive, devenue l’Ancien Testament des chrétiens. Ses œuvres montrent une familiarité intime avec la Bible, particulièrement ses hymnes, qui sont truffées de subtiles allusions littéraires ; il s’attendait, bien sûr, à ce qu’elles soient comprises de ses auditeurs et de ses lecteurs. Et puis, et ceci est encore plus significatif, Éphrem est aussi l’héritier de nombreuses traditions juives étrangères à la Bible, qu’on peut trouver dans la littérature post-biblique de Targum et des Midrash ».
Éphrem passa ses dernières dix années à Édesse. Il est mort le 9 juin 373.
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Re: Le Saint du jour
10 juin 2019
Saint Landry
Evêque de Paris ( 656)
Évêque de Paris et fondateur de l'Hôtel-Dieu. Avant son élection épiscopale, il fut peut-être fonctionnaire à la chancellerie du roi Clovis II, vers 640. Selon la tradition, il vendit ses meubles et même des vases sacrés en surnombre, pour secourir les pauvres lors d'une famine. Les Archives nationales de France conservent sa signature originale au bas de l'acte de confirmation royale d'un privilège qu'il avait accordé aux moines de Cluny. Son tombeau est un lieu de pèlerinage à Saint Germain l'Auxerrois.
Saint Landry
Evêque de Paris ( 656)
Évêque de Paris et fondateur de l'Hôtel-Dieu. Avant son élection épiscopale, il fut peut-être fonctionnaire à la chancellerie du roi Clovis II, vers 640. Selon la tradition, il vendit ses meubles et même des vases sacrés en surnombre, pour secourir les pauvres lors d'une famine. Les Archives nationales de France conservent sa signature originale au bas de l'acte de confirmation royale d'un privilège qu'il avait accordé aux moines de Cluny. Son tombeau est un lieu de pèlerinage à Saint Germain l'Auxerrois.
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Re: Le Saint du jour
11 juin 2019
Saint Barnabé, Apôtre
Extraits de la catéchèse du pape Benoît XVI
(Mercredi 31 janvier 2007)
Chers frères et sœurs, [...]
Barnabé signifie « homme de l'exhortation » (Ac 4, 36) ou « homme du réconfort » ; il s'agit du surnom d'un juif lévite originaire de Chypre. S'étant établi à Jérusalem, il fut l'un des premiers qui embrassèrent le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il vendit avec une grande générosité l'un des champs qui lui appartenaient, remettant le profit aux Apôtres pour les besoins de l'Église (cf. Ac 4, 37). Ce fut lui qui se porta garant de la conversion de saint Paul auprès de la communauté chrétienne de Jérusalem, qui se méfiait encore de son ancien persécuteur (cf. Ac 9, 27). Envoyé à Antioche de Syrie, il alla rechercher Paul à Tarse, où celui-ci s'était retiré, et il passa une année entière avec lui, se consacrant à l'évangélisation de cette ville importante, dans l'Église de laquelle Barnabé était connu comme prophète et docteur (cf. Ac 13, 1). Ainsi Barnabé, au moment des premières conversions des païens, a compris qu'il s'agissait de l'heure de Saul, qui s'était retiré à Tarse, sa ville. C'est là qu'il est allé le chercher. Ainsi, en ce moment important, il a comme restitué Paul à l'Église ; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations.
Barnabé fut envoyé en mission avec Paul par l'Église d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. En réalité, il s'agit d'un voyage missionnaire de Barnabé, qui était le véritable responsable, et auquel Paul se joignit comme collaborateur, touchant les régions de Chypre et de l'Anatolie du centre et du sud, dans l'actuelle Turquie, et se rendant dans les villes d'Attalia, Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystre et Derbé (cf. Ac 13, 14). Il se rendit ensuite avec Paul au Concile de Jérusalem, où, après un examen approfondi de la question, les Apôtres et les Anciens décidèrent de séparer la pratique de la circoncision de l'identité chrétienne (cf. Ac 15, 1-35). Ce n'est qu'ainsi, à la fin, qu'ils ont rendu officiellement possible l'Église des païens, une Église sans circoncision : nous sommes les fils d'Abraham simplement par notre foi dans le Christ.
Les deux, Paul et Barnabé, eurent ensuite un litige, au début du deuxième voyage missionnaire, car Barnabé était de l'idée de prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul ne voulait pas, ce jeune homme les ayant quittés au cours du précédent voyage (cf. Ac 13, 13 ; 15, 36-40). Entre les saints, il existe donc aussi des contrastes, des discordes, des controverses. Et cela m'apparaît très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas « tombés du ciel ». Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ainsi Paul, qui avait été plutôt sec et amer à l'égard de Marc, se retrouve ensuite avec lui. Dans les dernières Lettres de saint Paul, à Philémon et dans la deuxième à Timothée, c'est précisément Marc qui apparaît comme « mon collaborateur ». Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit, Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Ac 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. Tertullien lui attribue la Lettres aux Hébreux, ce qui ne manque pas de vraisemblance car, appartenant à la tribu de Lévi, Barnabé pouvait éprouver de l'intérêt pour le thème du sacerdoce. Et la Lettre aux Hébreux interprète de manière extraordinaire le sacerdoce de Jésus. [...]
Ces trois hommes (Barnabé, Silas et Apollos) brillent dans le firmament des témoins de l'Évangile en vertu d'un trait commun, et non seulement en vertu de caractéristiques propres à chacun. Ils ont en commun, outre l'origine juive, le dévouement à Jésus Christ et à l'Évangile, et le fait d'avoir été tous trois collaborateurs de l'Apôtre Paul. Dans cette mission évangélisatrice originale, ils ont trouvé le sens de leur vie, et en tant que tels, ils se tiennent devant nous comme des modèles lumineux de désintérêt et de générosité. Et nous repensons, à la fin, une fois de plus à cette phrase de saint Paul : aussi bien Apollos que moi sommes tous deux ministres de Jésus, chacun à sa façon, car c'est Dieu qui fait croître. Cette parole vaut aujourd'hui encore pour tous, que ce soit pour le Pape, pour les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, les laïcs. Nous sommes tous d'humbles ministres de Jésus. Nous servons l'Évangile pour autant que possible, selon nos dons, et nous prions Dieu afin qu'Il fasse croître aujourd'hui son Évangile, son Église.
Saint Barnabé, Apôtre
Extraits de la catéchèse du pape Benoît XVI
(Mercredi 31 janvier 2007)
Chers frères et sœurs, [...]
Barnabé signifie « homme de l'exhortation » (Ac 4, 36) ou « homme du réconfort » ; il s'agit du surnom d'un juif lévite originaire de Chypre. S'étant établi à Jérusalem, il fut l'un des premiers qui embrassèrent le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il vendit avec une grande générosité l'un des champs qui lui appartenaient, remettant le profit aux Apôtres pour les besoins de l'Église (cf. Ac 4, 37). Ce fut lui qui se porta garant de la conversion de saint Paul auprès de la communauté chrétienne de Jérusalem, qui se méfiait encore de son ancien persécuteur (cf. Ac 9, 27). Envoyé à Antioche de Syrie, il alla rechercher Paul à Tarse, où celui-ci s'était retiré, et il passa une année entière avec lui, se consacrant à l'évangélisation de cette ville importante, dans l'Église de laquelle Barnabé était connu comme prophète et docteur (cf. Ac 13, 1). Ainsi Barnabé, au moment des premières conversions des païens, a compris qu'il s'agissait de l'heure de Saul, qui s'était retiré à Tarse, sa ville. C'est là qu'il est allé le chercher. Ainsi, en ce moment important, il a comme restitué Paul à l'Église ; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations.
Barnabé fut envoyé en mission avec Paul par l'Église d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. En réalité, il s'agit d'un voyage missionnaire de Barnabé, qui était le véritable responsable, et auquel Paul se joignit comme collaborateur, touchant les régions de Chypre et de l'Anatolie du centre et du sud, dans l'actuelle Turquie, et se rendant dans les villes d'Attalia, Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystre et Derbé (cf. Ac 13, 14). Il se rendit ensuite avec Paul au Concile de Jérusalem, où, après un examen approfondi de la question, les Apôtres et les Anciens décidèrent de séparer la pratique de la circoncision de l'identité chrétienne (cf. Ac 15, 1-35). Ce n'est qu'ainsi, à la fin, qu'ils ont rendu officiellement possible l'Église des païens, une Église sans circoncision : nous sommes les fils d'Abraham simplement par notre foi dans le Christ.
Les deux, Paul et Barnabé, eurent ensuite un litige, au début du deuxième voyage missionnaire, car Barnabé était de l'idée de prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul ne voulait pas, ce jeune homme les ayant quittés au cours du précédent voyage (cf. Ac 13, 13 ; 15, 36-40). Entre les saints, il existe donc aussi des contrastes, des discordes, des controverses. Et cela m'apparaît très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas « tombés du ciel ». Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ainsi Paul, qui avait été plutôt sec et amer à l'égard de Marc, se retrouve ensuite avec lui. Dans les dernières Lettres de saint Paul, à Philémon et dans la deuxième à Timothée, c'est précisément Marc qui apparaît comme « mon collaborateur ». Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit, Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Ac 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. Tertullien lui attribue la Lettres aux Hébreux, ce qui ne manque pas de vraisemblance car, appartenant à la tribu de Lévi, Barnabé pouvait éprouver de l'intérêt pour le thème du sacerdoce. Et la Lettre aux Hébreux interprète de manière extraordinaire le sacerdoce de Jésus. [...]
Ces trois hommes (Barnabé, Silas et Apollos) brillent dans le firmament des témoins de l'Évangile en vertu d'un trait commun, et non seulement en vertu de caractéristiques propres à chacun. Ils ont en commun, outre l'origine juive, le dévouement à Jésus Christ et à l'Évangile, et le fait d'avoir été tous trois collaborateurs de l'Apôtre Paul. Dans cette mission évangélisatrice originale, ils ont trouvé le sens de leur vie, et en tant que tels, ils se tiennent devant nous comme des modèles lumineux de désintérêt et de générosité. Et nous repensons, à la fin, une fois de plus à cette phrase de saint Paul : aussi bien Apollos que moi sommes tous deux ministres de Jésus, chacun à sa façon, car c'est Dieu qui fait croître. Cette parole vaut aujourd'hui encore pour tous, que ce soit pour le Pape, pour les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, les laïcs. Nous sommes tous d'humbles ministres de Jésus. Nous servons l'Évangile pour autant que possible, selon nos dons, et nous prions Dieu afin qu'Il fasse croître aujourd'hui son Évangile, son Église.
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Re: Le Saint du jour
12 juin 2019
Bse Antonia Maria Verna
Vierge et fondatrice des :
« Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée »
Dans l’Institut, on la fête non pas à son « dies natalis » le 25 décembre, mais, le 12 juin, jour anniversaire de sa naissance sur terre.
Guglielmo Verna et Domenica Maria Vacheri, de pauvres paysans de Pasquaro (près d’Ivrée, Turin, Italie) eurent deux enfants ; la deuxième naquit le 12 juin 1773 et reçut le jour même au baptême le nom d’Antonia Maria. La famille est si pauvre, qu’elle n’a qu’une pièce pour abriter toute la famille, mais on y est très uni dans la foi et les principes chrétiens. Domenica enseigne à ses enfants les premiers éléments du catéchisme.
Quand Antonia put fréquenter les leçons de catéchèse paroissiales, elle s’empressa de répéter ce qu’elle apprenait aux enfants du village qu’elle réunit autour d’elle. Elle a trois dévotions particulières : l’Enfant Jésus, la Vierge Marie Immaculée, et saint Joseph.
Quand elle a quinze ans, elle parle de se consacrer à Dieu, mais les parents voudraient la marier à quelque bon parti, et il n’en manque pas car la jeune fille attire les regards. Mais Antonia, bien conseillée par son directeur spirituel, fait le vœu de virginité perpétuelle et, pour mettre fin aux prétentions, quitte le pays.
Or, à cette époque, la Révolution française répand ses idées dans l’Italie ; Antonia comprend que la société est menacée par le laïcisme, le naturalisme, le rationalisme, par les soi-disant « droits de l’homme », en opposition avec les devoirs de l’homme envers son Créateur.
Antonia n’a que dix-huit ans, mais elle comprend que pour contrer cette invasion d’idées perverses, il faut agir au niveau de l’éducation, et de l’éducation chrétienne.
Après son vœu de virginité, elle veut reprendre et compléter sa propre instruction, et retourne sur les bancs de l’école : huit kilomètres à pied chaque jour, dans la prière et la pénitence, pour fréquenter la Scuola del Gesù (École du Jésus ou Institut Rigoletti) à San Giorgio Canavese. Elle reprend à Pasquaro son activité apostolique, instruisant les enfants, ramenant les plus grands aux pratiques chrétiennes, réconfortant les faibles et les affligés, patiemment.
Pasquaro ne lui suffit plus : elle s’établit dans une localité proche, Rivarolo Canavese, entre 1796 et 1800. Période très difficile, à cause de l’invasion des idées révolutionnaires françaises, et des troupes napoléoniennes ; la population s’appauvrit, la délinquance s’élargit.
La petite maison d’Antonia lui sert de cloître et de chaire d’enseignement, mais est trop petite, car elle veut aussi assister les malades. Elle commence de s’entourer de compagnes ; une première communauté est en train de se constituer, qui va s’appeler les « Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception ».
On est dans les premières années du XIXe siècle, mais Antonia devra attendre 1828 pour recevoir les premières lettres patentes de l’approbation et prendre un habit religieux.
Comme il est question, de la part des Pères Lazaristes de Turin, d’« annexer » ces Sœurs de la Charité à celles fondées en France par saint Vincent de Paul, Antonia se met sous la protection de l’évêque d’Ivrée, qui lui donne l’approbation ecclésiastique en 1835. Les Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception s’appelleront désormais « d’Ivrea », là où Antonia établit la maison-mère.
Antonia Maria meurt le jour de Noël 1838 à Rivarolo Canavese.
Les Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée sont présentes aujourd’hui dans 11 pays en Europe, Asie, Afrique et Amérique, particulièrement engagées dans un apostolat éducatif dans les écoles et les paroisses. Ce sont elles qui œuvrent à la basilique de l’Annonciation à Nazareth.
Bse Antonia Maria Verna
Vierge et fondatrice des :
« Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée »
Dans l’Institut, on la fête non pas à son « dies natalis » le 25 décembre, mais, le 12 juin, jour anniversaire de sa naissance sur terre.
Guglielmo Verna et Domenica Maria Vacheri, de pauvres paysans de Pasquaro (près d’Ivrée, Turin, Italie) eurent deux enfants ; la deuxième naquit le 12 juin 1773 et reçut le jour même au baptême le nom d’Antonia Maria. La famille est si pauvre, qu’elle n’a qu’une pièce pour abriter toute la famille, mais on y est très uni dans la foi et les principes chrétiens. Domenica enseigne à ses enfants les premiers éléments du catéchisme.
Quand Antonia put fréquenter les leçons de catéchèse paroissiales, elle s’empressa de répéter ce qu’elle apprenait aux enfants du village qu’elle réunit autour d’elle. Elle a trois dévotions particulières : l’Enfant Jésus, la Vierge Marie Immaculée, et saint Joseph.
Quand elle a quinze ans, elle parle de se consacrer à Dieu, mais les parents voudraient la marier à quelque bon parti, et il n’en manque pas car la jeune fille attire les regards. Mais Antonia, bien conseillée par son directeur spirituel, fait le vœu de virginité perpétuelle et, pour mettre fin aux prétentions, quitte le pays.
Or, à cette époque, la Révolution française répand ses idées dans l’Italie ; Antonia comprend que la société est menacée par le laïcisme, le naturalisme, le rationalisme, par les soi-disant « droits de l’homme », en opposition avec les devoirs de l’homme envers son Créateur.
Antonia n’a que dix-huit ans, mais elle comprend que pour contrer cette invasion d’idées perverses, il faut agir au niveau de l’éducation, et de l’éducation chrétienne.
Après son vœu de virginité, elle veut reprendre et compléter sa propre instruction, et retourne sur les bancs de l’école : huit kilomètres à pied chaque jour, dans la prière et la pénitence, pour fréquenter la Scuola del Gesù (École du Jésus ou Institut Rigoletti) à San Giorgio Canavese. Elle reprend à Pasquaro son activité apostolique, instruisant les enfants, ramenant les plus grands aux pratiques chrétiennes, réconfortant les faibles et les affligés, patiemment.
Pasquaro ne lui suffit plus : elle s’établit dans une localité proche, Rivarolo Canavese, entre 1796 et 1800. Période très difficile, à cause de l’invasion des idées révolutionnaires françaises, et des troupes napoléoniennes ; la population s’appauvrit, la délinquance s’élargit.
La petite maison d’Antonia lui sert de cloître et de chaire d’enseignement, mais est trop petite, car elle veut aussi assister les malades. Elle commence de s’entourer de compagnes ; une première communauté est en train de se constituer, qui va s’appeler les « Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception ».
On est dans les premières années du XIXe siècle, mais Antonia devra attendre 1828 pour recevoir les premières lettres patentes de l’approbation et prendre un habit religieux.
Comme il est question, de la part des Pères Lazaristes de Turin, d’« annexer » ces Sœurs de la Charité à celles fondées en France par saint Vincent de Paul, Antonia se met sous la protection de l’évêque d’Ivrée, qui lui donne l’approbation ecclésiastique en 1835. Les Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception s’appelleront désormais « d’Ivrea », là où Antonia établit la maison-mère.
Antonia Maria meurt le jour de Noël 1838 à Rivarolo Canavese.
Les Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée sont présentes aujourd’hui dans 11 pays en Europe, Asie, Afrique et Amérique, particulièrement engagées dans un apostolat éducatif dans les écoles et les paroisses. Ce sont elles qui œuvrent à la basilique de l’Annonciation à Nazareth.
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Re: Le Saint du jour
13 juin 2019
Saint Antoine de Padoue
Prêtre et docteur de l’Église
(1195-1231)
Antoine de Padoue (au Portugal : António de Lisboa), de son nom civil Fernando Martim de Bulhões, naît à Lisbonne le 15 août 1195, de la célèbre famille de Godefroy de Bouillon – premier chef croisé franc établi à Jérusalem en 1099 et réputé pour son humilité – dont une partie de la descendance s'établit au Portugal.
À quinze ans Antoine entra chez les Chanoines Réguliers de saint Augustin à Coïmbre, important centre d'études et de vie religieuse, où il fut ordonné prêtre.
Lorsqu'en 1220 les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc, Fernando entra dans l'Ordre des Frères Mineurs et prit le nom d'Antoine. À sa demande il fut envoyé au Maroc, mais y tomba malade et dut rentrer en Europe ; son bateau fut jeté par les vents sur la côte de Sicile où il rencontra les frères de Messine et se rendit avec eux à Assise pour le Chapitre général de 1221. Il fut nommé prédicateur et professeur de théologie de ses frères à Bologne puis à Toulouse, Montpellier, Limoges, Milan et Padoue.
En 1226 il est custode de Limoges et en 1227 il est Provincial de l'Italie du nord, tout en enseignant la théologie et en participant à des controverses avec les Albigeois. Mais au Chapitre de 1230 il renonça à sa charge de ministre provincial ; il fut cependant envoyé à Rome où il joua le rôle de conseiller auprès de Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) dans le problème de la valeur obligatoire du Testament de saint François.
En 1231 il est envoyé à Padoue où ses prêches pour le Carême sont mémorables. Après l'intense et dur travail du carême et de la période pascale, ses forces étaient épuisées et Antoine, vraisemblablement à partir du 19 mai, se retira dans l'ermitage de Camposampiero, près de Padoue.
Vers la fin du printemps 1231, Antoine fut pris de malaise. Déposé sur un char traîné par des bœufs, il fut transporté à Padoue, là où il avait demandé de pouvoir mourir. Cependant, arrivé à l'Arcella, un bourg à la périphérie de la ville, la mort le cueillit.
Il expira en murmurant : « Je vois mon Seigneur ». C'était le vendredi 13 juin. Il avait 36 ans.
Grégoire IX le canonisa le 30 mai de l'année suivante. Depuis lors l'Ordre entier le célébrait comme un Docteur de l'Église, mais ce n'est qu'en 1946 que le vénérable Pie XII lui donna officiellement le titre de « Doctor Evangelicus ».
Saint Antoine de Padoue
Prêtre et docteur de l’Église
(1195-1231)
Antoine de Padoue (au Portugal : António de Lisboa), de son nom civil Fernando Martim de Bulhões, naît à Lisbonne le 15 août 1195, de la célèbre famille de Godefroy de Bouillon – premier chef croisé franc établi à Jérusalem en 1099 et réputé pour son humilité – dont une partie de la descendance s'établit au Portugal.
À quinze ans Antoine entra chez les Chanoines Réguliers de saint Augustin à Coïmbre, important centre d'études et de vie religieuse, où il fut ordonné prêtre.
Lorsqu'en 1220 les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc, Fernando entra dans l'Ordre des Frères Mineurs et prit le nom d'Antoine. À sa demande il fut envoyé au Maroc, mais y tomba malade et dut rentrer en Europe ; son bateau fut jeté par les vents sur la côte de Sicile où il rencontra les frères de Messine et se rendit avec eux à Assise pour le Chapitre général de 1221. Il fut nommé prédicateur et professeur de théologie de ses frères à Bologne puis à Toulouse, Montpellier, Limoges, Milan et Padoue.
En 1226 il est custode de Limoges et en 1227 il est Provincial de l'Italie du nord, tout en enseignant la théologie et en participant à des controverses avec les Albigeois. Mais au Chapitre de 1230 il renonça à sa charge de ministre provincial ; il fut cependant envoyé à Rome où il joua le rôle de conseiller auprès de Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) dans le problème de la valeur obligatoire du Testament de saint François.
En 1231 il est envoyé à Padoue où ses prêches pour le Carême sont mémorables. Après l'intense et dur travail du carême et de la période pascale, ses forces étaient épuisées et Antoine, vraisemblablement à partir du 19 mai, se retira dans l'ermitage de Camposampiero, près de Padoue.
Vers la fin du printemps 1231, Antoine fut pris de malaise. Déposé sur un char traîné par des bœufs, il fut transporté à Padoue, là où il avait demandé de pouvoir mourir. Cependant, arrivé à l'Arcella, un bourg à la périphérie de la ville, la mort le cueillit.
Il expira en murmurant : « Je vois mon Seigneur ». C'était le vendredi 13 juin. Il avait 36 ans.
Grégoire IX le canonisa le 30 mai de l'année suivante. Depuis lors l'Ordre entier le célébrait comme un Docteur de l'Église, mais ce n'est qu'en 1946 que le vénérable Pie XII lui donna officiellement le titre de « Doctor Evangelicus ».
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Re: Le Saint du jour
14 juin 2019
Saint Élisée
Prophète de l'Ancien Testament
(IXe siècle av. J.-C.)
Fils de Shafath, prophète de l'ancienne Loi, disciple et successeur du Prophète Élie, il exerça son ministère dans le Royaume du Nord, revendiquant avec courage la fidélité au Dieu unique d'Israël, face aux cultes païens de Baal et d'Astarté qui se répandaient depuis la scission du Peuple de Dieu en un royaume de Juda et un royaume d'Israël.
tu consacreras Élisée, fils de Shafate, comme prophète pour te succéder.'
'Élie s'en alla. Il trouva Élisée, fils de Shafate, en train de labourer. Il avait à labourer douze arpents, et il en était au douzième. Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau.'
'Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie, et lui dit: «Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai.» Élie répondit: «Va-t'en, retourne là-bas! Je n'ai rien fait.»'
'Alors Élisée s'en retourna; mais il prit la paire de bœufs pour les immoler, les fit cuire avec le bois de l'attelage, et les donna à manger aux gens. Puis il se leva, partit à la suite d'Élie et se mit à son service.'
1er livre des Rois
Jésus, en sa première prédication dans la synagogue de Nazareth, fait référence à la fois à Élie et à Élisée. Il rappelle la compassion d'Élie pour la veuve qui vivait à Sarepta et la guérison, par le ministère d'Élisée, de Naaman le Syrien: deux païens auxquels le Dieu d'Israël fait accueil et miséricorde (Luc 4. 25-30).
Saint Élisée
Prophète de l'Ancien Testament
(IXe siècle av. J.-C.)
Fils de Shafath, prophète de l'ancienne Loi, disciple et successeur du Prophète Élie, il exerça son ministère dans le Royaume du Nord, revendiquant avec courage la fidélité au Dieu unique d'Israël, face aux cultes païens de Baal et d'Astarté qui se répandaient depuis la scission du Peuple de Dieu en un royaume de Juda et un royaume d'Israël.
tu consacreras Élisée, fils de Shafate, comme prophète pour te succéder.'
'Élie s'en alla. Il trouva Élisée, fils de Shafate, en train de labourer. Il avait à labourer douze arpents, et il en était au douzième. Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau.'
'Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie, et lui dit: «Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai.» Élie répondit: «Va-t'en, retourne là-bas! Je n'ai rien fait.»'
'Alors Élisée s'en retourna; mais il prit la paire de bœufs pour les immoler, les fit cuire avec le bois de l'attelage, et les donna à manger aux gens. Puis il se leva, partit à la suite d'Élie et se mit à son service.'
1er livre des Rois
Jésus, en sa première prédication dans la synagogue de Nazareth, fait référence à la fois à Élie et à Élisée. Il rappelle la compassion d'Élie pour la veuve qui vivait à Sarepta et la guérison, par le ministère d'Élisée, de Naaman le Syrien: deux païens auxquels le Dieu d'Israël fait accueil et miséricorde (Luc 4. 25-30).
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Re: Le Saint du jour
15 juin 2019
Sainte Germaine Cousin
Vierge
(1579-1601)
Germaine Cousin naît à Pibrac, non loin de Toulouse. Sa courte vie de vingt-deux ans est une merveille de la grâce. Fille d'un pauvre laboureur, percluse de la main droite, scrofuleuse, elle fut, pour comble de malheur, privée de sa mère, à peine sortie du berceau. La petite orpheline devint l'objet de la haine et du mépris d'une belle-mère acariâtre et sans cœur ; la douleur, née avec elle, devait être sa compagne jusqu'à la mort. Cette pauvre ignorante fut instruite par Dieu même dans la science de la prière.
Bergère des troupeaux de la famille, elle passait son temps en conversations avec le Ciel ; le chapelet était son seul livre ; la Sainte Vierge était sa mère, les anges ses amis, l'Eucharistie sa vie. Souvent on la vit agenouillée dans la neige, traversant à pied sec le ruisseau voisin sans se mouiller, pour se rendre à l'église, où elle assistait chaque jour au Saint Sacrifice et communiait souvent, pendant que ses brebis paissaient tranquilles autour de sa quenouille plantée en terre. Charitable pour les pauvres, elle leur donnait son pauvre pain noir, ne vivant guère que de l'amour de Dieu ; et, un jour, le Ciel renouvela pour elle le miracle des roses devant les yeux de son impitoyable marâtre.
À sa mort, les anges et les vierges célestes chantèrent au-dessus de sa maison. Quarante ans plus tard, on trouva, comme par hasard, mais providentiellement, son corps intact avec un bouquet de fleurs fraîches, sous les dalles de l'église de sa paroisse. Elle est devenue un des grands thaumaturges et une des saintes les plus populaires de la France.
Sainte Germaine Cousin
Vierge
(1579-1601)
Germaine Cousin naît à Pibrac, non loin de Toulouse. Sa courte vie de vingt-deux ans est une merveille de la grâce. Fille d'un pauvre laboureur, percluse de la main droite, scrofuleuse, elle fut, pour comble de malheur, privée de sa mère, à peine sortie du berceau. La petite orpheline devint l'objet de la haine et du mépris d'une belle-mère acariâtre et sans cœur ; la douleur, née avec elle, devait être sa compagne jusqu'à la mort. Cette pauvre ignorante fut instruite par Dieu même dans la science de la prière.
Bergère des troupeaux de la famille, elle passait son temps en conversations avec le Ciel ; le chapelet était son seul livre ; la Sainte Vierge était sa mère, les anges ses amis, l'Eucharistie sa vie. Souvent on la vit agenouillée dans la neige, traversant à pied sec le ruisseau voisin sans se mouiller, pour se rendre à l'église, où elle assistait chaque jour au Saint Sacrifice et communiait souvent, pendant que ses brebis paissaient tranquilles autour de sa quenouille plantée en terre. Charitable pour les pauvres, elle leur donnait son pauvre pain noir, ne vivant guère que de l'amour de Dieu ; et, un jour, le Ciel renouvela pour elle le miracle des roses devant les yeux de son impitoyable marâtre.
À sa mort, les anges et les vierges célestes chantèrent au-dessus de sa maison. Quarante ans plus tard, on trouva, comme par hasard, mais providentiellement, son corps intact avec un bouquet de fleurs fraîches, sous les dalles de l'église de sa paroisse. Elle est devenue un des grands thaumaturges et une des saintes les plus populaires de la France.
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Re: Le Saint du jour
16 juin 2019
Saint Jean-François Régis
Prêtre de la Compagnie de Jésus
« Apôtre du Velay et du Vivarais».
Fête liturgique : le 16 juin en France ; le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église Universelle.
Jean-François Régis fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier ; toutefois son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis naît à Fontcouverte, dans l’Aude, le 31 janvier 1597. Il grandit dans le cadre d’une famille foncièrement chrétienne.
Il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Toulouse, le 8 décembre 1616. Après ses premiers vœux en 1618, il poursuit la longue formation des Jésuites. Il fait ses études théologiques à Toulouse où il est ordonné prêtre en mai 1631.
En 1632, il est envoyé à Montpellier comme missionnaire. Il y prêche beaucoup et s’occupe des pauvres. En 1634, il est mis à la disposition de l’évêque de Viviers, Mgr de la Baume de Suze, pour l’aider dans la visite de la partie sud de son diocèse. C’est dans les rudes montagnes des Boutières qu’il montre particulièrement ses qualités de missionnaire. Il attire les populations par sa grande bonté et sa parole simple.
En 1636, il est nommé au Puy. A la belle saison, il travaille au Puy et pendant l’hiver il reprend ses missions dans les montagnes, car il sait alors qu’il peut trouver les gens chez eux.
En décembre 1640, le père Régis termine une mission à Montfaucon où sévit la peste. Il part en bénissant la ville et en annonçant la fin de l’épidémie. Il retourne secrètement au Puy où pendant trois jours, il fait retraite : « J’ai interrompu mes missions pour me préparer à mourir ».
Le 23 décembre 1640, il reprend la route par très mauvais temps. Il contracte une pleurésie. Au matin du 24 décembre, il se rend à la petite église de Lalouvesc et commence sa mission. Durant trois jours, il travaille sans relâche.
Le mercredi 26 décembre, après sa messe dite à deux heures de l’après-midi, il ne peut regagner son confessionnal tant la foule est dense. Alors, il s’assoit près de l’autel et se remet à confesser. Soudain, dans la soirée il chancelle et s’affaisse. On le transporte à la Cure. Pendant cinq jours encore, il lutte contre la maladie.
Le 31 décembre 1640, peu avant minuit, il dit au Frère Bideau qu’il « se trouvait au plus mal ». Et tout de suite après « Ah ! mon Frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis ». Puis il commença de dire la parole du Christ expirant « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains ». Ayant fini, il finit aussi sa vie. Il était âgé de 43 ans et 11 mois.
La dévotion populaire pour le père Régis commença le jour même de sa mort ; il fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier même si son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis a été béatifié en 1716, par Clément XI, et canonisé en 1737, par Clément XII.
Saint Jean-François Régis est patron des Jésuites de la province de France. En raison de son action au Puy, il est aussi patron des dentellières.
Saint Jean-François Régis
Prêtre de la Compagnie de Jésus
« Apôtre du Velay et du Vivarais».
Fête liturgique : le 16 juin en France ; le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église Universelle.
Jean-François Régis fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier ; toutefois son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis naît à Fontcouverte, dans l’Aude, le 31 janvier 1597. Il grandit dans le cadre d’une famille foncièrement chrétienne.
Il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Toulouse, le 8 décembre 1616. Après ses premiers vœux en 1618, il poursuit la longue formation des Jésuites. Il fait ses études théologiques à Toulouse où il est ordonné prêtre en mai 1631.
En 1632, il est envoyé à Montpellier comme missionnaire. Il y prêche beaucoup et s’occupe des pauvres. En 1634, il est mis à la disposition de l’évêque de Viviers, Mgr de la Baume de Suze, pour l’aider dans la visite de la partie sud de son diocèse. C’est dans les rudes montagnes des Boutières qu’il montre particulièrement ses qualités de missionnaire. Il attire les populations par sa grande bonté et sa parole simple.
En 1636, il est nommé au Puy. A la belle saison, il travaille au Puy et pendant l’hiver il reprend ses missions dans les montagnes, car il sait alors qu’il peut trouver les gens chez eux.
En décembre 1640, le père Régis termine une mission à Montfaucon où sévit la peste. Il part en bénissant la ville et en annonçant la fin de l’épidémie. Il retourne secrètement au Puy où pendant trois jours, il fait retraite : « J’ai interrompu mes missions pour me préparer à mourir ».
Le 23 décembre 1640, il reprend la route par très mauvais temps. Il contracte une pleurésie. Au matin du 24 décembre, il se rend à la petite église de Lalouvesc et commence sa mission. Durant trois jours, il travaille sans relâche.
Le mercredi 26 décembre, après sa messe dite à deux heures de l’après-midi, il ne peut regagner son confessionnal tant la foule est dense. Alors, il s’assoit près de l’autel et se remet à confesser. Soudain, dans la soirée il chancelle et s’affaisse. On le transporte à la Cure. Pendant cinq jours encore, il lutte contre la maladie.
Le 31 décembre 1640, peu avant minuit, il dit au Frère Bideau qu’il « se trouvait au plus mal ». Et tout de suite après « Ah ! mon Frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis ». Puis il commença de dire la parole du Christ expirant « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains ». Ayant fini, il finit aussi sa vie. Il était âgé de 43 ans et 11 mois.
La dévotion populaire pour le père Régis commença le jour même de sa mort ; il fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier même si son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis a été béatifié en 1716, par Clément XI, et canonisé en 1737, par Clément XII.
Saint Jean-François Régis est patron des Jésuites de la province de France. En raison de son action au Puy, il est aussi patron des dentellières.
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Re: Le Saint du jour
17 juin 2019
Saint Avit
Abbé de Micy-Saint Mesmin
(† v. 530)
Avit naît au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable.
Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent. Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un esprit plutôt qu'un homme.
À la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, saint Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec Dieu.
Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux.
Il meurt vers l'an 530.
Saint Avit
Abbé de Micy-Saint Mesmin
(† v. 530)
Avit naît au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable.
Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent. Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un esprit plutôt qu'un homme.
À la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, saint Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec Dieu.
Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux.
Il meurt vers l'an 530.
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Re: Le Saint du jour
18 juin 2019
Saint Grégoire (Gregorio) Barbarigo
Évêque
Né dans une noble famille de Venise en 1625, Grégoire Barbarigo reçoit une éducation soignée dont se charge son père lui-même. Jeune homme d’une grande pureté de vie, il s’oriente vers la diplomatie puis vers la prêtrise.
Le pape Alexandre VII , qui le connaît bien, le nomme évêque de Bergame, puis cardinal. Après sept ans, il est transféré à Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera appelé à Rome pour collaborer avec le Pape. Pour appliquer dans son diocèse le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles Borromée, il crée des œuvres de bienfaisance, multiplie les « écoles de doctrine chrétienne » (où il aime à faire lui-même le catéchisme), recueille des jeunes filles pauvres, etc.
Le séminaire de Padoue est sa plus grande gloire : il veille à la formation tant humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce. Tourmenté par la déchirure avec l’Église d’Orient, ce « grand solitaire » crée dans son séminaire des chaires d’hébreu, de syriaque, de chaldéen et de grec, ce qui est une nouveauté pour l’époque. Et pourtant cet humaniste prêche avec simplicité, car c’est avant tout une âme de prière. Il meurt à Padoue en 1697.
Il fut béatifié en 1761 à Rome par le pape Clément XIII . L’Église n’a pas cessé de vénérer sa mémoire et saint Jean XXIII, originaire lui-même du diocèse de Bergame, eut la joie de confirmer son culte par une canonisation « équipollente » le 26 mai 1960 à Rome.
Saint Grégoire (Gregorio) Barbarigo
Évêque
Né dans une noble famille de Venise en 1625, Grégoire Barbarigo reçoit une éducation soignée dont se charge son père lui-même. Jeune homme d’une grande pureté de vie, il s’oriente vers la diplomatie puis vers la prêtrise.
Le pape Alexandre VII , qui le connaît bien, le nomme évêque de Bergame, puis cardinal. Après sept ans, il est transféré à Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera appelé à Rome pour collaborer avec le Pape. Pour appliquer dans son diocèse le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles Borromée, il crée des œuvres de bienfaisance, multiplie les « écoles de doctrine chrétienne » (où il aime à faire lui-même le catéchisme), recueille des jeunes filles pauvres, etc.
Le séminaire de Padoue est sa plus grande gloire : il veille à la formation tant humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce. Tourmenté par la déchirure avec l’Église d’Orient, ce « grand solitaire » crée dans son séminaire des chaires d’hébreu, de syriaque, de chaldéen et de grec, ce qui est une nouveauté pour l’époque. Et pourtant cet humaniste prêche avec simplicité, car c’est avant tout une âme de prière. Il meurt à Padoue en 1697.
Il fut béatifié en 1761 à Rome par le pape Clément XIII . L’Église n’a pas cessé de vénérer sa mémoire et saint Jean XXIII, originaire lui-même du diocèse de Bergame, eut la joie de confirmer son culte par une canonisation « équipollente » le 26 mai 1960 à Rome.
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Re: Le Saint du jour
19 juin 2019
Saint Romuald
Anachorète et « père des moines camaldules »
(v. 952-1027)
Romualdo naît à Ravenne, vers 952, d'une des plus illustres familles d'Italie. Sa jeunesse fut orageuse, mais bientôt la grâce, qui le poursuivait, triompha de ses résistances, et il racheta son passé par les plus effrayantes austérités.
Après avoir vécu sept ans dans un monastère de Saint-Benoît, il se sentit inspiré de mener la vie solitaire, et alla habiter avec un saint homme qui lui faisait réciter chaque jour de mémoire tout le psautier. Quand il faisait quelque faute, l'ermite, toujours armé d'une baguette, lui donnait un rude coup sur l'oreille gauche. Romuald souffrait patiemment ; cependant un jour, s'apercevant qu'il perdait l'ouïe du côté gauche, il pria le rude vieillard de le frapper sur l'oreille droite. Ce fait suppose un grand progrès dans la vertu.
Bientôt Romualdo devint le chef d'une foule de solitaires ; il réforma et fonda un grand nombre de monastères, et établit enfin l'Ordre des Camaldules.
Dieu éprouva sa vertu par les terribles assauts du démon, qui lui demandait à quoi servaient tant de prières et de pénitences. Les victoires du Saint rendaient son ennemi plus furieux, et plus d'une fois il fut battu et foulé aux pieds par des esprits malins revêtus des formes les plus fantastiques : « Quoi ! disait Romuald au démon, en se moquant de lui, tu as été chassé du Ciel et tu viens au désert montrer ta honte ! Va-t-en, bête immonde, vilain serpent ! »
Romualdo jouissait à un haut degré du don des larmes ; il ne pouvait célébrer la Messe sans pleurer, et, pendant son oraison, vaincu par l'émotion et ravi en extase, il s'écriait : « Jésus, mon cher Jésus ! Ô doux miel, ineffable désir, délices des Saints, suavité des Anges ! »
Arrivé à une extrême vieillesse, il se nourrissait chaque jour avec une grande sobriété, et, pendant le carême, se contentait d'une écuelle de légumes à son unique repas. Quelquefois il demandait certains mets afin de les voir, mais sans y toucher afin de se garder de tout excès de gourmandise : « Voilà un bon morceau bien apprêté, Romuald, disait-il ; tu le trouverais bien de ton goût, n'est-ce pas ? Eh bien ! Tu n'y toucheras pas. »
Ce grand ascète, malgré ses austérités étonnantes, mourut à un âge avancé.
Saint Romuald
Anachorète et « père des moines camaldules »
(v. 952-1027)
Romualdo naît à Ravenne, vers 952, d'une des plus illustres familles d'Italie. Sa jeunesse fut orageuse, mais bientôt la grâce, qui le poursuivait, triompha de ses résistances, et il racheta son passé par les plus effrayantes austérités.
Après avoir vécu sept ans dans un monastère de Saint-Benoît, il se sentit inspiré de mener la vie solitaire, et alla habiter avec un saint homme qui lui faisait réciter chaque jour de mémoire tout le psautier. Quand il faisait quelque faute, l'ermite, toujours armé d'une baguette, lui donnait un rude coup sur l'oreille gauche. Romuald souffrait patiemment ; cependant un jour, s'apercevant qu'il perdait l'ouïe du côté gauche, il pria le rude vieillard de le frapper sur l'oreille droite. Ce fait suppose un grand progrès dans la vertu.
Bientôt Romualdo devint le chef d'une foule de solitaires ; il réforma et fonda un grand nombre de monastères, et établit enfin l'Ordre des Camaldules.
Dieu éprouva sa vertu par les terribles assauts du démon, qui lui demandait à quoi servaient tant de prières et de pénitences. Les victoires du Saint rendaient son ennemi plus furieux, et plus d'une fois il fut battu et foulé aux pieds par des esprits malins revêtus des formes les plus fantastiques : « Quoi ! disait Romuald au démon, en se moquant de lui, tu as été chassé du Ciel et tu viens au désert montrer ta honte ! Va-t-en, bête immonde, vilain serpent ! »
Romualdo jouissait à un haut degré du don des larmes ; il ne pouvait célébrer la Messe sans pleurer, et, pendant son oraison, vaincu par l'émotion et ravi en extase, il s'écriait : « Jésus, mon cher Jésus ! Ô doux miel, ineffable désir, délices des Saints, suavité des Anges ! »
Arrivé à une extrême vieillesse, il se nourrissait chaque jour avec une grande sobriété, et, pendant le carême, se contentait d'une écuelle de légumes à son unique repas. Quelquefois il demandait certains mets afin de les voir, mais sans y toucher afin de se garder de tout excès de gourmandise : « Voilà un bon morceau bien apprêté, Romuald, disait-il ; tu le trouverais bien de ton goût, n'est-ce pas ? Eh bien ! Tu n'y toucheras pas. »
Ce grand ascète, malgré ses austérités étonnantes, mourut à un âge avancé.
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Re: Le Saint du jour
20 juin
Saint Silvère
Pape (58e) de 536 à 537 et martyr ( 537)
Élu peu avant la prise de Rome par l'armée byzantine de Bélisaire, il réussit à empêcher l'effusion de sang. Mais, comme il défend la vraie foi face aux Byzantins qui sont alors monophysites pour la plupart, il est accusé de haute trahison pour avoir refusé de rétablir le patriarche hérétique de Constantinople. L'impératrice Théodora le condamne à l'exil. Le pape Silvère a été exilé sur la petite île déserte de Ponza où il mourut de faim. .
D'après une légende des îles Ponza (Ponza,Ventotene, Zannone, Palmarola, Gavi et Santo Stefano), des pêcheurs furent pris dans une tempête au large de Palmarola, et ils implorèrent l'aide du pape Silvère. Une apparition de celui-ci les attira vers Palmarola, où ils accostèrent sains et saufs. Il est à présent le saint patron de l'île de Ponza, en Italie.
Saint Silvère
Pape (58e) de 536 à 537 et martyr ( 537)
Élu peu avant la prise de Rome par l'armée byzantine de Bélisaire, il réussit à empêcher l'effusion de sang. Mais, comme il défend la vraie foi face aux Byzantins qui sont alors monophysites pour la plupart, il est accusé de haute trahison pour avoir refusé de rétablir le patriarche hérétique de Constantinople. L'impératrice Théodora le condamne à l'exil. Le pape Silvère a été exilé sur la petite île déserte de Ponza où il mourut de faim. .
D'après une légende des îles Ponza (Ponza,Ventotene, Zannone, Palmarola, Gavi et Santo Stefano), des pêcheurs furent pris dans une tempête au large de Palmarola, et ils implorèrent l'aide du pape Silvère. Une apparition de celui-ci les attira vers Palmarola, où ils accostèrent sains et saufs. Il est à présent le saint patron de l'île de Ponza, en Italie.
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