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Le Saint du jour

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Message par Merl1 Jeu 15 Oct - 19:05

15 octobre 2020
Sainte Thérèse d'Avila
Vierge et Docteur de l'Église
(1515-1582)


Thérèse (nom complet : Teresa Sánchez de Cepeda Avila Y Ahumada) naît à Avila (85 km à nord-ouest de Madrid, le 28 mars 1515, de parents nobles et chrétiens.

Dès l'âge le plus tendre, un fait révéla ce qu'elle devait être un jour. Parmi ses frères, il y en avait un qu'elle aimait plus que les autres ; ils se réunissaient pour lire ensemble la vie des saints : « Quoi ! lui dit-elle, les martyrs verront Dieu toujours, toujours ! Allons, mon frère, chez les cruels Maures, et soyons martyrs nous aussi, pour aller au ciel. » Et, joignant les actes aux paroles, elle emmenait son petit frère Rodrigue ; ils avaient fait une demi-lieue, quand on les ramena au foyer paternel.

Elle avait dès lors une grande dévotion à la Sainte Vierge. Chaque jour elle récitait le rosaire. Ayant perdu sa mère, à l'âge de douze ans, elle alla se jeter en pleurant aux pieds d'une statue de Marie et la supplia de l'accepter pour sa fille, promettant de la regarder toujours comme sa Mère.

Cependant sa ferveur eut un moment d'arrêt. De vaines lectures, la société d'une jeune parente mondaine, refroidirent son âme sans toutefois que le péché mortel la ternît jamais. Mais ce relâchement fut court, et, une vive lumière divine inondant son âme, elle résolut de quitter le monde. Elle en éprouva un grand déchirement de cœur ; mais Dieu, pour l'encourager, lui montra un jour la place qu'elle eût occupée en enfer, si elle s'était attachée au monde.

Elle devint la réformatrice de l'Ordre du Carmel et fut accompagnée de saint Jean de la Croix.

Un séraphin vint un jour la percer du dard enflammé de l'amour divin : Jésus la prit pour épouse. Ses révélations, ses écrits, ses miracles, ses œuvres, ses vertus, tout est sublime à la même hauteur.

Elle a notamment rédigé à la demande de ses supérieures : Le Château intérieur, Le Chemin de la perfection, Les Exclamations, Les Fondations.

En 1582, après avoir fondé le carmel de Burgos et tandis qu'elle est en train d'effectuer son voyage de retour à Avila, elle meurt la nuit du 15 octobre à Alba de Tormes, en répétant humblement ces deux phrases : « À la fin, je meurs en fille de l'Église » et « L'heure est à présent venue, mon Époux, que nous nous voyions ». Une existence passée en Espagne, mais consacrée à l'Église tout entière.


Le Saint du jour - Page 36 Santa_Teresa_di_Gesu-dAvila-AJ

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Message par Merl1 Dim 18 Oct - 17:39

18 octobre 2020
Saint Luc
Évangéliste et martyr
(Ier siècle)


Luc, né à Antioche, est une des principales gloires de cette ville. On sait peu de chose de ses premières années ; on ignore même si, avant sa conversion, il était païen ou observait la religion juive ; cette dernière opinion est la plus généralement adoptée.

Luc selon le témoignage de saint Paul, à la fin de sa Lettre aux Colossiens « Vous avez la salutation de Luc, le médecin bien-aimé, et de Démas. » (4, 14), était médecin. Personne n'a autant mérité que lui le titre de « porteur de la Bonne Nouvelle de Jésus Sauveur » !

Son œuvre comporte deux parties reliées par Jérusalem : son Évangile en est comme l'ascension depuis Bethléem et Nazareth (l'évangile de l'Enfance), et le témoignage des Actes des Apôtres nous conduit de Jérusalem à Rome. Saint Luc nous a ainsi laissé, avec saint Paul, la plus importante contribution personnelle au Nouveau Testament : il est l'historien de l'Église naissante.

Ami et compagnon de saint Paul, avec Timothée il sera l'un des amis les plus intimes de l'Apôtre des Nations, spécialement au cours des 2e et 3e missions, à travers l'Asie mineure, la Grèce, la Méditerranée et enfin Rome.

Saint Luc, en communion étroite avec le témoignage des Apôtres et de l'Église de Jérusalem, se fera, selon l'expression de Dante, « le chantre de la mansuétude du Christ » ! Dans la personne et le visage de Jésus le Sauveur, Luc met d'abord en relief, avec une très vive sensibilité, l'amour qui est tendresse et miséricorde.

C'est dans son évangile qu'on trouve les récits les plus forts : de l'Agonie de Jésus au Jardin des oliviers, de l'accueil sans limites à tous les pécheurs, à tous les malades d'où qu'ils viennent. On y trouve les paraboles du publicain et du bon Samaritain et le témoignage du bandit qui meurt dans la paix, en croix près de Jésus. Les femmes, dans l'œuvre de saint Luc, ont une place considérable qui correspond parfaitement aux attitudes du Seigneur : l'accueil de la pécheresse, l'hospitalité de Marthe et l'écoute de Marie à Béthanie, les veuves de Naïm et du Temple…et surtout la place faite à Marie, Mère de Jésus. Luc nous en a laissé la plus belle Icône en témoignant : « Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur. » (Luc 2,19)

Qui n'a entendu parler des Vierges peintes par saint Luc ? D'après une tradition, il aurait obtenu de Marie la grâce de faire son portrait, et la divine Mère aurait consenti à poser devant lui ; le travail terminé, la Sainte Vierge l'aurait béni en disant : « Ma grâce sera toujours avec cette image. » Les Madones de saint Luc sont vénérées en plusieurs lieux.

Les Actes s'achevant brutalement, sans que l'on sache ce qu'il advint de saint Paul toujours détenu à Rome, le lecteur en conclut que saint Luc mourut avant lui. Cependant, Selon Épiphane (Haer. 51), à la mort de Paul, Luc serait revenu évangéliser en Macédoine. Vivant une vie de moine, il serait mort à l'âge de 84 ans.

Selon d'autres sources, il aurait connu le martyre (crucifiement). Au IVe siècle, sa dépouille aurait été transférée de Patras à l'église des Apôtres de Constantinople, ce qui donna lieu à la dispersion et la vénération de nombreuses reliques du saint (comme celle de sa tête emportée par saint Grégoire jusqu'à Rome) ; en outre, plusieurs icônes de la Vierge étaient considérées comme ayant été peintes par saint Luc, car à sa pratique des langues, du droit et de la médecine il aurait ajouté celle de la peinture.

Les peintres et les médecins le regardent comme leur patron.

Luc est symbolisé par le taureau, animal de sacrifice, parce que son évangile commence par l'évocation d'un prêtre sacrificateur desservant le Temple de Jérusalem : Zacharie, le père de Jean-Baptiste.



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Message par Merl1 Lun 19 Oct - 19:13

19 octobre 2020
Saint Paul de la Croix
Prêtre et Fondateur des Passionnistes
« Congregatio Passionis Jesu Christi »



Paolo della Croce, (Paolo Francesco Danei), naît, le premier de seize enfants, à Ovada (Alexandrie, Italie) le 3 janvier 1694 de Luca et Anna Maria Massari ; il fut baptisé le 6 janvier.

Il a vécu 81 ans au cours du XVIIIe siècle, siècle fameux pour la grande mutation des mentalités et qui devait se conclure avec la Révolution française. Cependant, cette époque ne fut pas aussi « froide» sur le plan religieux que le furent les XVIe et XVIIe siècles. C’est la grande période des missions populaires (des religieux viennent prêcher dans les paroisses sur la demande des évêques) qui suscitent en France un saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716).

En Italie trois grandes figures surgissent à la même époque : saint Alphonse-Marie de Liguori (fondateur des Rédemptoristes), saint Léonard de Port Maurice (réformateur franciscain) et enfin saint Paul de la Croix (fondateur des Passionistes). Trois grands prédicateurs et trois grands directeurs spirituels.

Le père de Paul de la Croix est un petit commerçant et sa mère une grande dévote de la Passion du Christ, qu’elle enseigne à ses enfants. À 13 ans, Paul s’inscrit à la confraternité de l’Annonciation de Notre-Dame et devient d’emblée un apôtre auprès des enfants de son âge. En déplacement avec son frère Jean-Baptiste, co-fondateur de la congrégation passioniste, pour les affaires de leur père, en traversant une rivière en crue, ils sont tous deux entraînés par les eaux. « Une Dame aimable et illuminée leur apparaît, les prend par la main et les dépose sains et saufs sur la rive » : ils ne l’oublieront jamais (le premier couvent fondé par les deux frères sera dédié à la présentation de la Vierge Marie au Temple).

À 19 ans, à la suite d’une conversation avec son curé, le voilà saisi par une impulsion intérieure qu’il nommera « ma conversion » ; il décide de se consacrer, sous la direction de ce prêtre, à une vie de sainteté sans concession. Paul cherche son chemin, et à 21 ans, un premier appel naît en son âme : « J’eus l’idée de revêtir une tunique de laine brute, de m’en aller nu-pieds et de vivre dans une absolue pauvreté une vie de pénitence. Mais le souci de la maison m’empêcha de suivre cette inspiration ». Elle reviendra, sous forme de vision cette fois, au sortir de la messe : « Arrivant dans une rue proche de la maison, je me suis senti élevé vers Dieu et je me suis alors vu revêtu en esprit d’un vêtement noir qui descendait jusqu’au sol, une croix blanche sur la poitrine et, sous la croix, était écrit le nom très saint de Jésus en lettres blanches ».

En novembre 1720 il est revêtu de cette tunique noire par Mgr Gattinara : c’est le vêtement des pénitents. Un an plus tard Jean-Baptiste revêt le même vêtement et les voilà tous deux ermites sur une presqu’île déserte : le mont Argentario. Ils vont à Rome durant l’année 1727 pour se mettre au service des malades de l’hôpital saint Gallican, et sont ordonnés prêtres par le pape. Ils s’en retournent alors à leur solitude du mont Argentario.

Ils débutent les missions paroissiales en 1730. Le succès est très grand et ne sera jamais démenti. Ils inaugurent ainsi un genre de vie qui allie la dimension contemplative stricte et les activités apostoliques de prédication. Peu à peu d’autres se joignent à eux.

En 1741 le pape Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) approuve la Règle des Passionistes. Jean-Baptiste meurt en 1765. Paul fonde en 1771 la branche féminine de son institut : les moniales passionistes. Il achève sa vie à Rome où il meurt le 18 octobre 1775.



Le Saint du jour - Page 36 San_Paolo_della_Croce_B
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Message par Merl1 Mar 20 Oct - 21:54

20 octobre 2020
Bx Jacques (François-Alexandre) Kern
Prêtre prémontré


Franz Alexandre Kern naît à Vienne le 16 avril 1897. Encore enfant, il affirma sa volonté d’être prêtre. Ce fut un adolescent exceptionnel. Au petit-séminaire de Hollabrunn, il allait fréquemment adorer le Saint-Sacrement. Il fit à 14 ans le vœu de chasteté.

Tout de suite après ses humanités, en 1915, il s’engagea comme volontaire dans l’armée impériale. C’était la guerre mondiale de 1914-1918. À l’école militaire, il alla chaque jour s’agenouiller devant le tabernacle. Partout il était l’objet de moqueries, mais par ailleurs on l’admirait.

Le Ier janvier 1916, veillant auprès du Saint-Sacrement pendant la prière des Quarante heures, il demanda la grâce de souffrir beaucoup. Il fut rapidement exaucé : l’été de 1916, on l’envoya comme lieutenant au front Sud, et en septembre une balle ‘dum-dum’ (projectile très vulnérant) lui perfora un poumon, causant une blessure qui ne guérirait plus. Lorsqu’on le retira du champ de bataille, les soldats pleurèrent « leur ange gardien ».

En août 1917, pendant son congé de convalescence, il entra au Séminaire de Vienne. En 1918, fut fondée à Prague une Église nationale tchèque, séparée de Rome et libérée du célibat sacerdotal. La nouvelle retentit comme un coup de tonnerre. Un religieux prémontré était la figure de proue de cette nouvelle église schismatique. Cette apostasie meurtrit le cœur du séminariste Kern. « Il découvrit sa vocation dans ce triste événement. Il voulut réparer l’acte de ce religieux et entra à sa place dans l’Ordre de Prémontré. Le Seigneur accepta l’offrande de ce substitut » (St Jean-Paul II, lors de la béatification).

Le 18 octobre 1920, il reçut, dans l’abbaye de Geras, l’habit blanc de saint Norbert et le nom de Jakob/Jacques (d’après le patronage de Jacques Lacops, le martyr de Gorcum). Novice fidèle et joyeux, il avait écrit à son abbé qu’il était « prêt à expier pour ceux qui, égarés de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité ».

Ordonné prêtre à Vienne le 23 juillet 1922, il dit, lors de ses prémices : « Ma première Messe est mon dimanche des Rameaux. Il sera suivi de la semaine sainte ». Ses sermons venaient du cœur et frappaient l’âme de ses auditeurs. En août 1923, on dut lui enlever quatre côtes, sous anesthésie locale : son chemin de croix commençait. Après un temps de repos, de nouveaux abcès nécessitèrent de nouvelles opérations. « C’est son humour qui le tient debout », disait la sœur qui le soignait. On lui permit de rentrer à l’abbaye vers la mi-mai 1924. Il reprit son apostolat, limité à cause de sa faiblesse. Son dernier sermon, lors du jubilé de l’évêque de Sankt-Pölten, s’intitulait : « Fidèle à l’évêque comme homme d’Église ». Les abcès persistaient. À travers ses blessures purulentes, le jeune prémontré voyait la blessure que le schisme tchèque avait causée au Corps mystique du Christ.

Le 20 octobre 1924, jour prévu pour sa profession perpétuelle, on tenta une ultime opération. Il ne se faisait aucune illusion. Il demanda qu’on apporte son habit blanc pour la mise en bière, et dit : « Préparez tout pour la communion. La dernière communion, comme la première, doit être particulièrement solennelle. Ma profession perpétuelle, je la célébrerai dans le ciel ». Pendant l’opération, l’aumônier lui administra l’extrême-onction et le bénit pour son dernier voyage vers le Père céleste. Il mourut ce même jour, 20 octobre 1924, à Vienne, au son de l’angélus de midi.
Les fidèles, qui n’oubliaient pas le « bon Père Jakob », vinrent prier sur sa tombe au cimetière de Geras et l’invoquaient comme un patron dans le ciel.



Le Saint du jour - Page 36 Beato_Jakob_Kern_A
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Message par Merl1 Mer 21 Oct - 8:22

21 octobre 2020
Sainte Laura Montoya Upegui
Vierge et fondatrice des :
« Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne »




Laura Montoya Upegui naît à Jericó, Antioquia (Colombie) le 26 mai 1874. Après la mort de son père pendant la guerre civile, sa mère éleva ses trois enfants dans la plus grande pauvreté. Elle devint maîtresse d'école à l'âge de 16 ans, bien qu'elle fût totalement autodidacte.

En 1914, soutenue par Mgr Maximiliano Crespo, évêque de Santa Fe de Antioquia, elle fonda une famille religieuse : « Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne », une œuvre religieuse qui rompait avec les modèles traditionnels et qu'elle dirigea avec beaucoup d'énergie.

Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser « l'Œuvre des Indios », un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique.

Avec cinq de ses disciples et sa mère Doloritas Upegui, elle forma le groupe des « Missionnaires catéchistes des Indios » qui, le 5 mai, quitta Medellin pour Dabeiba en s'ouvrant une route dans la forêt. Malgré l'incompréhension et le mépris de certains responsables civils et religieux de l'époque, elle accomplit son travail d'évangélisation dans la pauvreté et au contact de la culture autochtone.

Après une vie de service, elle mourut à Medellin le 21 octobre 1949. À sa mort, sa Congrégation comptait 90 Maisons, dans trois pays, et 467 religieuses. Elles œuvrent à présent dans 19 pays en Amérique, en Afrique et en Europe.



Le Saint du jour - Page 36 Beata_Laura_di_Santa_Caterina_da_Siena_Montoya_y_Upegui
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Message par Merl1 Jeu 22 Oct - 16:12

22 octobre 2020
Saint Jean-Paul II
« Le Géant de Dieu »
Pape (263e) de 1978 à 2005


« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »

De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.

« Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière ! N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur !

Ces paroles mémorables, prononcées le 22 octobre 1978 dans l’homélie du début du pontificat (>>> Vidéo Extraits du discours du Pape) restent, désormais, sculptées dans les cœurs de tous les chrétiens et des hommes de bonne volonté du monde entier.

Ce que le Pape demandait à tous, lui même l’a fait en premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant, avec la force d’un géant qui venait de Dieu, une tendance qui pouvait sembler irréversible.

K
arol Józef Wojtyła, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d'octobre 1978, est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojtyła et d'Émilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932 ; leur père, ancien sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant la naissance de Karol.

Il fut baptisé le 20 juin 1920, dans l'église paroissiale de Wadowice, par le prêtre François Żak, fit sa Première Communion à neuf ans et reçut la Confirmation à dix-huit ans. Ses études secondaires près l'École Marcin Wadowita de Wadowice achevées, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et à un cours de théâtre. L'Université ayant été fermée en 1939 par l'occupant nazi, le jeune Karol dut travailler sur un chantier de l'usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d'échapper à la déportation en Allemagne.

À compter de 1942, ressentant l'appel au sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie. Il fut à la même époque l'un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin.

Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuivit ses études au Grand Séminaire de Cracovie à peine rouvert, et également à la Faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale à Cracovie le 1er novembre 1946 des mains du cardinal Adam Stefan Sapieha. Il fut ensuite envoyé à Rome par le cardinal Sapieha et poursuivit ses études doctorales sous la direction du dominicain français, le P. Garrigou-Lagrange. Il soutint en 1948 sa thèse en théologie consacrée à la Foi dans l'œuvre de saint Jean-de-la-Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). Durant ce séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas.

Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et aumônier des étudiants jusqu'en 1951 où il reprit ses études philosophiques et théologiques.

En 1953, il soutint à l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée « Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler ». Il accéda ensuite à l'enseignement professoral de la théologie morale et d'éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.

Le 4 juillet 1958, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le nomma Évêque titulaire d'Ombi et auxiliaire de Cracovie et, le 28 septembre suivant, il reçut la consécration épiscopale des mains de l'Archevêque Eugeniusz Baziak, en la cathédrale du Wawel (Cracovie).

Le 13 janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) qui, le 26 juin 1967, l'éleva au cardinalat, du titre de S. Cesareo in Palatio, une diaconie élevée au rang presbytéral pro illa vice (pour l’occasion). Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l'élaboration de la constitution Gaudium et Spes, le Cardinal Wojtyła prit part à toutes les assemblées du Synode des Évêques.

Au cours du second Conclave de 1978, il fut élu Pape par les Cardinaux le 16 octobre et prit le nom de Jean-Paul II. Le 22 octobre, Jour du Seigneur, il entamait solennellement son ministère de 263e successeur de l'Apôtre Pierre. Son pontificat de près de 27 années allait être l'un des plus longs de l'histoire de l'Église.

Jean-Paul II a exercé son ministère pétrinien avec un inlassable esprit missionnaire, prodiguant toutes ses énergies, poussé par la sollicitude pastorale envers toutes les Églises et par la charité ouverte à l'humanité tout entière. En vingt-six années de pontificat, le pape Jean-Paul II a accompli 104 voyages apostoliques hors d'Italie et 146 visites dans ce pays. Comme Évêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses de son diocèse.

Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, il a rencontré le Peuple de Dieu et les Responsables des nations : aux 1166 audiences générales du mercredi ont participé plus de 17 600 000 pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses [plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l'An 2000] ; outre les millions de fidèles qu'il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde. Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience : il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d'État, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.

Son amour pour les jeunes l'a poussé à lancer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse, et les dix-neuf JMJ de son pontificat ont rassemblé des millions de jeunes dans diverses parties du monde. D'autre part, son attention à la famille s'est exprimée par la tenue de Rencontres mondiales des Familles entreprises à son initiative en 1994.

Il a promu avec succès le dialogue avec les juifs et avec les représentants des autres religions, les invitant parfois à des rencontres de prière pour la paix, en particulier à Assise.

Sous sa direction l'Église s'est approchée du troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'An 2000, selon les orientations indiquées dans la Lettre apostolique Tertio Millennio Adveniente. Celle-ci s'est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l'avenir.

Avec l'Année de la Rédemption, l'Année mariale et l'Année de l'Eucharistie il a promu le renouveau spirituel de l'Église.

Il a donné une impulsion extraordinaire aux canonisations et aux béatifications, pour montrer d'innombrables exemples de la sainteté d'aujourd'hui, qui soient un encouragement pour les hommes de notre temps. Jean-Paul II a procédé à 147 cérémonies de béatification (1338 bienheureux) et à 51 de canonisation (482 saints). Il a proclamé Docteur de l'Église sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Il a considérablement élargi le Collège des Cardinaux, en en créant 231 en neuf Consistoires, plus un in pectore, dont le nom n'a jamais été révélé. Il a également présidé six réunions plénières du Sacré Collège.

Jean-Paul II a présidé quinze Synodes des Évêques : six Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), une générale extraordinaire (1985), huit spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 [2] et 1999).

Il a prononcé 20 351 discours pendant son seul pontificat dont 3438 hors d'Italie. Au nombre de ses documents majeurs, on compte quatorze encycliques, quinze exhortations apostoliques, onze constitutions apostoliques et quarante-cinq lettres apostoliques.

À titre privé, en tant que Docteur, a également publié cinq livres : Entrer dans l'espérance (octobre 1994) ; Don et Mystère en ce 50ème anniversaire de mon ordination sacerdotale (novembre 1996) ; Triptyque romain - Méditations poétiques (mars 2003) ; Levez-vous et allons ! (mai 2004) et Mémoire et Identité (février 2005).

Les seuls écrits officiels représentent plus de 80 000 pages ; à cela il faut ajouter des publications à titre personnel et sans doute des milliers de lettres et documents privés divers.

Il a promulgué le Catéchisme de l'Église catholique, à la lumière de la Tradition, interprétée avec autorité par le Concile Vatican II. Il a également réformé les Codes de droit canonique latin et oriental, a créé de nouvelles institutions et réorganisé la Curie romaine.

Jean-Paul II est décédé au Vatican le 2 avril 2005 à 21 h 37, tandis qu'on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde.

Les funérailles se sont déroulées le >>> 08/04/05 alors que, depuis son décès, plus de trois millions de fidèles étaient venus à Rome saluer sa dépouille, attendant jusqu'à 24 heures avant d'entrer dans la basilique Saint-Pierre.

Le 28 avril, le nouveau pape Benoît XVI a accordé la dispense des cinq années après la mort pour l'ouverture de la Cause en béatification-canonisation de Jean-Paul II.

Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła) a été officiellement élevé aux honneurs des autels le dimanche 1er mai 2011, au cours de la messe de béatification, sur la place Saint-Pierre de Rome, présidée par le pape Benoît XVI

Le 27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé Saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800 000 et plus fidèles qui, du monde entier, ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage éternel dans la gloire de l'Église catholique.


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Message par Plaristes Evariste Jeu 22 Oct - 19:12

Il faudrait demander aux orthodoxes ce qu'ils pensent de ce saint.
Les catholique sont oublié leur croisade à côté des nazis, pas les orthodoxes qui l'ont subit de plein fouet.
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Message par Merl1 Ven 23 Oct - 20:32

23 octobre 2020
Saint Jean de Capistran
Prêtre o.f.m.
Patron des aumôniers militaires



Jean, né à Capestrano, dans les Abruzzes (région de l’Italie centrale), le 24 juin 1386, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.

Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince ; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.

Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.

On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté : « Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide ; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience. »

Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.

Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle : le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase : « Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus. »

Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une secte de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les mœurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité. Le pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile ; puis le chargea de travailler, au concile de Florence, à la réunion des Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France, Charles VII.

Ami de saint Bernardin de Sienne, il le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre ; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient.

Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de juifs et de musulmans.

À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée, il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome. Le pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade : à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40 000 hommes se leva ; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.

Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, Jean lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche : « Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire. » Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait : “Victoire, Jésus, victoire !” Belgrade fut sauvée. C'était le 23 octobre 1456.

Trois mois après, Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis : « C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez mourir en paix votre serviteur » expira en disant une dernière fois : « Jésus ». Il avait soixante et onze ans.


Le Saint du jour - Page 36 San_Giovanni_da_Capestrano_A
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Message par Merl1 Sam 24 Oct - 20:52

24 octobre 2020
Saint Louis Guanella
Prêtre et fondateur de deux congrégations
« Filles de la Providence »
« Serviteurs de la charité »




Luigi Guanella naît à Fraciscio di Campodolcino (Lombardie, Italie), le 19 décembre 1842.

La situation géographique particulière de la terre sur laquelle il grandit forgea en lui un caractère trempé : fermeté, tempérance, esprit de sacrifice. Il se distingua toujours par sa grande foi, enrichie et alimentée par la piété populaire, qu’il respirait au contact des gens simples et pauvres.

Il fit ses études au collège Gallio de Côme et dans divers séminaires diocésains. Il fut ordonné prêtre en 1866 et peu après, nommé curé à Savogno. Il se consacra avec beaucoup de zèle aux jeunes, en s’occupant de leur scolarisation et en rendant vie à l’Action Catholique.

Dans le même temps, il prit contact avec Don Bosco. Fasciné par le charisme salésien, il essaya d’ouvrir un collège pour les jeunes, mais l’entreprise n’aboutit pas. Il voulut cependant rester avec Don Bosco, et il devint salésien en 1875. Il fut responsable de l’oratoire Saint Louis à Turin, et peu après, il fut nommé directeur du Collège Dupraz à Trinità (Cuneo). Il ne resta dans la Congrégation que trois ans ; le Seigneur en avait disposé autrement : l’évêque le rappelait dans son diocèse.

Désigné par son évêque pour diriger un home pour personnes âgées pauvres, il trouva sur place un groupe d’Ursulines qu’il organisa en congrégation : « Filles de la Providence ». La nouvelle congrégation se consacrait à l’éducation de la jeunesse, spécialement la plus pauvre et abandonnée, à l’aide aux malades, mentaux et autres, à l’accompagnement et au soutien des personnes âgées abandonnées. À Côme, il fonda la Maison de la Divine Providence, au milieu de laquelle il érigea le sanctuaire du Sacré-Cœur. Avec le soutien de son évêque, il fonda aussi la branche masculine : les « Serviteurs de la Charité », avec les mêmes objectifs. Ses congrégations fleurirent en Italie, en Suisse et aux États-Unis. Pour aider les mourants, il fonda la Pieuse Union du Passage de St Joseph. Il édifia plusieurs églises et œuvres pour les immigrés et les marginaux.

Ce qu’il apprit de son expérience faite chez Don Bosco, ce ne fut pas seulement la préférence pour les jeunes, qu’il cultiva pendant toute sa vie, mais en particulier l’obéissance aveugle et désintéressée dans ses conflits avec des supérieurs. Comme Don Bosco, il obéit à son évêque, malgré sa souffrance et l’incompréhension.

Il passa de la terre au ciel à Côme le 24 octobre 1915.


Le Saint du jour - Page 36 Beato_Luigi_Guanella_A
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Message par Merl1 Lun 26 Oct - 21:51

26 octobre 2020
Saints Lucien et Marcien
Magiciens, puis martyrs chrétiens
(† 250)


Lucien et Marcien, nés dans les ténèbres de l'idolâtrie, étaient passionnés pour l'étude de la magie. Mais ils se convertirent en voyant l'inutilité de leurs charmes sur une vierge chrétienne, et la défaite des malins esprits par la vertu du signe de la croix. Ils n'eurent pas plus tôt ouvert les yeux à la lumière de l’Évangile, qu'ils brûlèrent leurs livres de magie, au milieu de la ville de Nicomédie.

S'étant purifiés de leurs crimes par le baptême, ils distribuèrent leurs biens aux pauvres , et se retirèrent dans la solitude, afin que par l'exercice de la prière et par la pratique de la mortification, ils pussent soumettre leurs passions, se fortifier dans les résolutions qu'ils avaient prises pour se mettre plus sûrement à l'abri du danger, et fuir plus facilement les tentations auxquelles on est exposé dans le monde, jusqu'à ce que leur vertu fût solidement établie.

Lorsqu'ils eurent passé de la sorte un temps considérable, ils se mirent à prêcher Jésus-Christ aux gentils, pour les rendre participants de la grâce qu'ils avaient reçue.

L'édit de Dèce contre les chrétiens ayant été publié en Bithynie, l'an 250, ils furent arrêtés et conduits devant le proconsul Sabin. Comme celui-ci demandait à Lucien de quelle autorité il prêchait Jésus-Christ, il lui répondit que tout homme devait faire ses efforts pour retirer ses frères de l'erreur. Marcien ne fit pas une profession moins généreuse de sa foi. Le juge ordonna qu'ils fussent étendus sur le chevalet.

« Tandis que nous adorions les idoles, lui dirent Lucien et Marcien, nous avons commis plusieurs crimes, nous avons donné publiquement dans les abominations de la magie, sans qu'on nous fît subir aucun châtiment : mais nous devenons chrétiens, nous remplissons les devoirs de bons citoyens, et l'on nous applique à des tortures barbares. » Le proconsul les menaçant de les faire souffrir encore davantage, Marcien reprit : « Nous sommes prêts à souffrir tout ce qu'il vous plaira : mais nous ne renoncerons point au vrai Dieu, de peur qu'il ne nous précipite dans un feu qui ne s'éteindra jamais. »

Il eut à peine fini de parler, que Sabin les condamna tous deux à être brûlés vifs. Ils allèrent avec joie au lieu de l'exécution. Ils expirèrent au milieu des flammes, en louant et bénissant le Seigneur.


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Message par Merl1 Mar 27 Oct - 16:14

27 octobre 2020
Saint Évariste
Pape (5e) de 97 à 105
Martyr († 108)



Évariste, grec de naissance, était cependant d'origine juive. On ignore à quelle époque il embrassa la foi et comment il vint à Rome, mais on sait qu'étant devenu prêtre, il édifia grandement les fidèles par ses exemples, sa charité et ses instructions. Il succéda à saint Clément.

Ce véritable Père de la chrétienté mit tous ses soins à pourvoir aux besoins de l'Église dans un temps où elle était persécutée par les païens et déchirée par les hérétiques des diverses sectes de Gnostiques qui infestaient alors le christianisme. Le souverain pontife veilla si bien à la garde de son troupeau que les fidèles de Rome conservèrent toujours la pureté de la foi et que le poison de l'hérésie ne put jamais gagner ni le cœur ni l'esprit des chrétiens romains. Évariste ne se reposait pas uniquement sur les prêtres de Rome pour distribuer la parole de Dieu, mais il prêchait souvent lui-même et visitait les différentes paroisses de la ville avec un zèle infatigable.

La persécution de Trajan, regardée comme la troisième dans l'histoire de l'Église, commença sous le pontificat du saint pape Évariste. Cet empereur impie éprouvait une aversion mortelle pour les chrétiens qu'il persécuta pendant les neuf dernières années de son règne. Pour venir plus facilement à bout du troupeau, ce tyran s'attaqua au pasteur suprême.

Saisi et jeté en prison, Évariste fit éclater si fortement sa joie de souffrir pour Jésus-Christ que les magistrats en étaient interdits et stupéfaits. Cet admirable souverain pontife endura le martyre en même temps que l'illustre évêque d'Antioche, saint Ignace.

L'héroïque et glorieuse confession de ces deux grands Saints, unit les Églises d'Orient et d'Occident dans une même profession de foi. Le corps de saint Évariste est enterré au Vatican, près du tombeau de saint Pierre.


Le Saint du jour - Page 36 Sant_Evaristo
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Message par Merl1 Mer 28 Oct - 18:20

28 octobre 2020
Saints Simon le Cananéen et Jude Thaddée
Apôtres et martyrs (Ier siècle)


Ces deux Apôtres ont leur fête le même jour parce qu'ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils. Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l'eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres. Jude était frère de saint Jacques le Mineur et de saint Siméon, évêque de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur. Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur.

Simon prêcha d'abord en Égypte, en Mauritanie, en Libye ; saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l'Évangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie. Simon et Jude se rejoignirent en Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble.

Les choses extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle. Un fait vint ajouter à leur prestige : deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de Jésus-Christ, les Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se firent chrétiens. Des églises s'élevèrent sur les ruines des temples des idoles ; le triomphe du Christ était complet.

Mais l'ennemi des âmes déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l'Évangile. Simon et Jude étant allés annoncer Jésus-Christ en d'autres villes, les païens voulurent les contraindre à sacrifier au soleil, qu'ils adoraient comme un dieu :

« Mon frère, dit alors Jude à Simon, je vois le Seigneur qui nous appelle.

“Et moi, reprit Simon, j'ai vu aussi Jésus-Christ entouré de ses Anges, et un des Anges m'a dit : ‘Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout l'édifice.’

Qu'il n'en soit pas ainsi ! ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertiront-ils !” »

Et voici qu'en ce moment un Ange leur dit à tous les deux : « Que choisissez-vous, ou la mort pour vous, ou l'extermination de ce peuple impie ? “Miséricorde pour ce peuple ! crièrent les deux Apôtres. Que le martyre soit notre partage !”»

Cependant les prêtres des dieux les exhortaient à sacrifier : « Le soleil, dit Simon, n'est que le serviteur de Dieu ; ce sont les démons qui résident en vos idoles ; je leur ordonne de sortir. » Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des statues brisées. Alors le peuple se jeta sur les deux Apôtres et les massacra, pendant qu'ils bénissaient Dieu et priaient pour leurs bourreaux.


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Message par Merl1 Jeu 29 Oct - 16:38

29 octobre 2020
Saint Gaetano Errico
Prêtre et fondateurs de la Congrégation :
« Missionnaires des Sacrés Cœurs »




Gaetano, Gaëtan en français, troisième enfant d'une famille de dix enfants, naît le 19 octobre 1791 à Secondigliano (nord de Naples) de Pasquale et Maria Marseglia ; il reçoit le baptême le lendemain dans la paroisse des saints Côme et Damien avec les prénoms de Gaetano, Cosma et Damiano. Son père dirigeait une fabrique de pâtes et sa mère faisait du tissage.

À l'âge de quatorze ans, il prit conscience de sa vocation religieuse et demanda à rejoindre les Rédemptoristes qui le refusèrent à cause de son trop jeune âge.

A 16 ans, en 1808, il entre au séminaire diocésain de Naples et il est ordonné prêtre en 1815 dans la cathédrale de cette ville.

Pendant 20 ans il exerce son ministère dans l'église paroissiale des Saints Côme et Damien et il est instituteur. Il accomplit une intense activité apostolique, missionnaire et caritative, marquée par la prière et la pénitence. Chaque année, il se retire chez les pères rédemptoristes de Pagani pour ses exercices spirituels.

Pendant une retraite qu'il fit en 1818 chez les Rédemptoristes, il eut une vision : saint Alphonse-Marie de Liguori (fondateur des Rédemptoristes) qui l'incitait à bâtir une église et à fonder une Congrégation.

Il se mit alors à l'ouvrage, récoltant des fonds auprès de la population locale et, le 9 Décembre 1830, l'église Notre-Dame des Douleurs était ouverte. Elle devint par la suite un très important lieu de Pèlerinage en Italie.

Plus tard, une autre apparition lui précise que la nouvelle congrégation doit être instituée en l'honneur des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Il se fait alors l'apôtre de leur amour miséricordieux dans toute l'Italie méridionale. Aux Jansénistes qui insistaient trop sur la justice de Dieu, répandant dans les âmes peur et malaise, Gaétan Errico oppose l'annonce de la miséricorde divine. Il ne se lasse pas d'exhorter les prêtres: « Si des âmes arrivent emplies de nombreuses fautes, aidez-les à se relever, encouragez-les à la confiance, dites-leur que le Seigneur les pardonne toutes, si elles se repentent de tout cœur ». Il donne l'exemple en passant des journées entières au confessionnal, prodiguant ses meilleures énergies dans l'accueil et l'écoute des pénitents.

En 1833, il quitte la maison familiale et se retire dans une petite maison qui deviendra le siège de sa fondation: la Congrégation des « Missionnaires des Sacrés Cœurs », laquelle fut approuvée successivement par les évêques en 1838, le roi en 1840 et le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le 7 août 1846. Don Gaetano en fut le premier supérieur général. La Congrégation est aujourd'hui présente en Italie, en Argentine, aux États-Unis, en Inde et en Slovaquie.

Le 29 octobre 1860, à Secondigliano, à 10 heures du matin c'est pour lui l'heure de la Rencontre avec Celui auquel il a donné toute sa vie !


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Message par Merl1 Ven 30 Oct - 19:56

30 octobre 2020
Bx Ange (Angelo) d’Acri
Prêtre o.f.m. cap.
(1669-1739)


Angelo, au siècle Lucantonio, naît le 19 octobre 1669 à Acri, en Calabre, de Francesco Falcone et de Diana Enrico : parents pauvres mais riches en vertus chrétiennes. Il eut le bonheur d'avoir pour maître, dans son enfance, un pieux capucin qui lui apprit à méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ et à s'approcher souvent du sacrement de Pénitence et de la Table Sainte. Quelle édification pour tous de voir cet enfant passer deux ou trois heures de suite dans la contemplation des souffrances du Sauveur !

À dix-huit ans, il entra chez les Capucins ; mais il en sortit plusieurs fois par inconstance. La troisième fois il se mortifia si bien, il se mit à l'œuvre avec tant de courage, qu'il obtint la grâce de la persévérance et même dépassa de beaucoup la mesure commune de la perfection des religieux. Au jour de sa première Messe, il tomba en extase après la consécration, ce qui lui arriva souvent dans la suite.

Son désir était de passer sa vie dans le silence du couvent, tout occupé de Dieu et de son âme ; mais le Ciel le destinait à de grandes œuvres. Ses premières prédications furent laborieuses, car la mémoire lui fit défaut, et il lui fut impossible de prêcher ses sermons comme il les avait écrits. Craignant de ne pas être appelé à la vie de missionnaire, il pria Dieu avec ferveur de lui manifester sa Volonté. Il entendit un jour, pendant sa prière, une voix qui lui dit : « Ne crains rien, je te donnerai le don de la prédication, et désormais toutes tes fatigues seront bénies. Tu prêcheras à l'avenir dans un style familier, afin que tous puissent comprendre tes discours. »
Désormais il abandonne ses écrits et ses livres, pour se borner à l'étude de l'Écriture Sainte et du grand livre du Crucifix.

Son éloquence, puisée à ces sources, devint si chaude et si profonde, que les plus savants eux-mêmes en étaient ravis d'admiration. Pendant trente-huit années d'apostolat, malgré les efforts de l'enfer, il opéra un bien immense dans la Calabre. Sa grande force, son argument invincible, était surtout le souvenir de la Passion ; il n'en parlait jamais sans faire pleurer son auditoire.
Il passa de la terre au ciel le 30 octobre 1739.


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Message par Merl1 Sam 31 Oct - 18:10

31 octobre 2020
Saint Quentin
Martyr
(† IIIe siècle)


Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme les saints Crépin et Crépinien, vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu'ils avaient reçu. Amiens fut le centre de son apostolat.
Les miracles confirmaient son enseignement :
- il traçait le signe de la Croix sur les yeux des aveugles, et ils voyaient ;
- il faisait parler les muets, entendre les sourds, marcher les paralytiques.
Ces éclatants prodiges excitaient l'admiration des uns et la haine des autres. Quentin fut bientôt dénoncé à Rictiovarus, gouverneur romain, et il comparut devant lui : « Comment t'appelles-tu ? lui demande Rictiovarus. “Je m'appelle chrétien. Mon père est sénateur de Rome ; j'ai reçu le nom de Quentin. - Quoi ! un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions ! - La vraie noblesse, c'est de servir Dieu ; la religion chrétienne n'est pas une superstition, elle nous élève au bonheur parfait par la connaissance de Dieu le Père tout-puissant et de son Fils, engendré avant tous les siècles. - Quitte ces folies et sacrifie aux dieux. - Jamais. Tes dieux sont des démons ; la vraie folie, c'est de les adorer. - Sacrifie, ou je te tourmenterai jusqu'à la mort. - Je ne crains rien ; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais le Christ sauvera mon âme.” »

Cette si généreuse confession est suivie de cruels supplices ; mais Dieu soutient son martyr, et l'on entend une voix céleste, disant : « Quentin, persévère jusqu'à la fin, je serai toujours auprès de toi. » En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombre cachot, Quentin en est deux fois délivré par un ange, va prêcher au milieu de la ville, et baptise six cents personnes. Après de nouveaux et plus cruels supplices, Quentin eut la tête tranchée à Vermand, ville qui prendra son nom : Saint Quentin. Les assistants virent son âme s'envoler au Ciel sous la forme d'une blanche colombe.



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Message par Merl1 Mer 4 Nov - 17:21

04 novembre 2020
Saint Charles Borromée
Archevêque de Milan
(1538-1584)


Carlo Borromeo, né au sein de l'opulence et des grandeurs, devait être l'un des plus illustres pontifes de l'Église. Neveu du Pape Pie IV (Giovanni Angelo Medici, 1559-1565), Charles était cardinal avant l'âge de vingt-trois ans.

Après son élévation au sacerdoce, il fut promu à l'archevêché de Milan. Ce beau diocèse était alors dans une désorganisation complète : peuple, clergé, cloîtres, tout était à renouveler. Le pontife se mit à l'œuvre, mais donna d'abord l'exemple. Il mena dans son palais la vie d'un anachorète ; il en vint à ne prendre que du pain et de l'eau, une seule fois le jour ; ses austérités atteignirent une telle proportion, que le Pape dut exiger de sa part plus de modération dans la pénitence.

Il vendit ses meubles précieux, se débarrassa de ses pompeux ornements, employa tout ce qu'il avait de revenus à l'entretien des séminaires, des hôpitaux, des écoles, et au soulagement des pauvres et des mendiants. Son personnel était soumis à une règle sévère ; les heures de prières étaient marquées, et personne ne s'absentait alors sans permission. Les prêtres de son entourage, soumis à une discipline encore plus stricte, formaient une véritable communauté, qui donna à l'Église un cardinal et plus de vingt évêques.

L'archevêque transforma le service du culte dans sa cathédrale et y mit à la fois la régularité et la magnificence. Toutes les œuvres nécessaires furent fondées, et l'on vit apparaître partout un renouveau de vie chrétienne.

Ce ne fut pas sans de grandes épreuves. Saint Charles reçut un jour, un coup d'arquebuse, pendant qu'il présidait à la prière dans sa chapelle particulière ; le Saint continua la prière sans trouble.

On sait le dévouement qu'il montra pendant la peste de Milan. Il visitait toutes les maisons et les hôpitaux, et sauva la vie à soixante-dix mille malheureux. Les pieds nus et la corde au cou, le crucifix à la main, il s'offrit en holocauste. Il mourut sur la cendre à quarante-six ans.


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Message par Merl1 Jeu 5 Nov - 14:16

05 Novembre 2020
St Guy-Marie Conforti
Évêque de Parme et fondateur
« Missionnaires xavériens »




Guido Maria Conforti naît le 30 mai 1865 à Casalora de Ravadese dans la province de Parme en Émilie.

Encore enfant, il est déjà frappé à la vue du crucifix qui semble « lui dire beaucoup de choses », et à qui il attribue sa vocation.

Adolescent, il est conquis à la lecture de saint François Xavier.

Prêtre, il crée en 1895 un séminaire pour les Missions étrangères qui devient en 1898 la « Congrégation de Saint François Xavier pour les Missions étrangères ».

Ordonné évêque de Ravenne en 1902, il est nommé à Parme en 1907 ; c'est là qu'il résidera jusqu'à sa mort. En 1912, il ordonne le premier évêque xavérien pour la Chine : Mgr Luigi Calza, vicaire apostolique de Cheng-Chow. Dans son propre diocèse, Mgr Conforti constate un abandon préoccupant de la foi. Il a l'intuition que la mission 'ad gentes' pourrait revitaliser la foi languissante des pays de vieille chrétienté, bref, que la foi s'accroît en la transmettant.

Conscient que tout prêtre doit être missionnaire, il fonde avec le Père Manna en 1917 l'Union Missionnaire du Clergé qui prendra rapidement une extension mondiale. Mais tout laïc chrétien aussi est appelé. « Faisons-nous donc tous apôtres, dit-il à ses diocésains, car nous le pouvons et nous le devons tous, dans l'état et dans la condition dans laquelle la divine Providence nous a placés. »

La source d'où tirent leur vigueur, à la fois son zèle infatigable et le don total de lui-même à la mission 'ad gentes', c'est la croix. « Le crucifix, dit-il, est le grand livre sur lequel se sont formés les saints. (…) Tous les enseignements contenus dans le saint Évangile sont résumés dans le Crucifix ».

En 1928, malgré l'avis formel de ses médecins, il se rend en Chine pour visiter ses missionnaires. Il partage leur vie frugale et se rend dans les postes les plus reculés. Au retour, il en rend compte à ses diocésains avec émerveillement.

Il meurt à Parme le 5 novembre 1931.

Guido Maria Conforti a été béatifié, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 17 mars 1996, et canonisé, le 23 octobre 2011, par Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).

La devise de saint Guido Maria Conforti, « Caritas Christi Urget Nos » (la charité du Christ nous presse), résume le programme de l'institut missionnaire qu'il créa, une famille religieuse entièrement consacrée au service de l'évangélisation sous le patronage de saint François-Xavier, le grand apôtre de l'orient.



Le Saint du jour - Page 36 Beato_Guido_Maria_Conforti
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Message par Merl1 Sam 7 Nov - 19:09

07 novembre 2020
Saint Willibrord
Évêque (658-739)




Willibrord fut annoncé à sa pieuse mère par une éclatante lumière qui lui apparut en songe.

Dès sa plus tendre enfance il fut placé, pour son éducation, dans un monastère de l'Angleterre, son pays. Après de brillantes études, ordonné prêtre à trente-trois ans, il sentit le feu du zèle dévorer son âme et résolut de porter l'Évangile en Frise.

Il s'embarqua donc avec douze compagnons et aborda sur les rivages du Rhin, au pays des Frisons. La conversion de ces peuples farouches, commandés par des chefs cruels, présentait des difficultés incroyables ; aussi le zèle de l'ardent missionnaire ne fut-il ni toujours ni partout couronné de succès. Plusieurs fois, Willibrord s'exposa au martyre en combattant de front les superstitions des pays où il passait ; mais son heure n'était pas venue ; Dieu le destinait à de plus longs travaux.

Il reçut la consécration épiscopale des mains du pape saint Sergius I (687-701), et revint travailler avec une nouvelle ardeur à la conquête des âmes. Poussant ses missions plus avant vers le nord, il eut le bonheur de gagner à Jésus-Christ la plus grande partie des contrées connues depuis sous le nom de Zélande et de Hollande. Le don des miracles ne contribua pas peu à ses succès. Dans une course apostolique, le saint évêque et ses compagnons entrèrent, harassés de fatigue, dans la maison d'un habitant du pays, qui fut très honoré de les recevoir, mais n'avait pas une goutte de vin à leur offrir. Les missionnaires en avaient un peu : leur chef le bénit, et quarante personnes purent satisfaire leur soif.

Une autre fois un païen, lui voyant traverser sa propriété, lui adressa des injures ; le lendemain, il fut frappé d'une manière foudroyante par la main de Dieu. Tout pauvre qu'il était, le saint donnait toujours. Douze mendiants vinrent un jour lui tendre la main ; il n'avait qu'un petit flacon de vin, il les fit boire, et le flacon se trouva plein comme auparavant. Ainsi Dieu favorisait l'œuvre de son serviteur. Souvent, l'eau bénite et le signe de la Croix, l'apôtre mettait en fuite l'ennemi des âmes. Dieu lui donna un puissant auxiliaire en son compatriote Winfrid, devenu saint Boniface. À sa mort, son tombeau, trop petit, s'allongea pour le recevoir, et son corps exhala un délicieux parfum.


Le Saint du jour - Page 36 San_Villibrordo_B

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Message par Merl1 Lun 9 Nov - 18:36

09 Novembre 2020
Sainte Élisabeth de la Trinité
Carmélite


Élisabeth de la Trinité, dans le siècle Élisabeth Catez, naît le 18 juillet 1880 au camp d’Avor, près de Bourges en France ; elle fut baptisée quatre jours après. En 1887, quelques années après le déménagement de la famille à Dijon, le père mourut. Le 19 avril 1891, elle fit sa Première communion : en ce jour, elle commença une rude lutte pour “se vaincre par amour”, apprenant à dominer son tempérament volontaire, ardent et impétueux.

Toujours plus intimement attirée par le Christ, en 1894, elle émit de façon privée le vœu de virginité. Se sentant appelée à la vie religieuse, elle demanda à sa mère la permission d’entrer au Carmel de Dijon ; obéissante à celle-ci qui s’y opposait en lui interdisant de fréquenter le monastère, elle put le faire seulement le 2 août 1901.

Pianiste douée et primée, joyeuse et active dans la vie paroissiale et sociale de sa ville, elle vécut le temps qui la séparait de son entrée au Carmel en apprenant à trouver le Christ aimé en chaque chose, lui donnant, et seulement à Lui, son cœur, même en étant engagée dans différentes activités, participant à des fêtes dansantes, étant impliquée dans des amitiés.

Au monastère, où le 8 décembre 1901 elle revêtit l’habit en prenant le nom d’Élisabeth de la Trinité, son union avec la Sainte Trinité grandit dans les profondeurs de son âme. Regardant Marie, elle apprit à garder toujours plus la présence du Dieu vivant et à faire chaque jour avec générosité la volonté du Seigneur, contemplant le “trop grand amour” manifesté en Jésus Crucifié.

Peu de mois après sa profession religieuse, célébrée le 11 janvier 1903, se manifestèrent les premiers symptômes de la maladie d’Addison, qui la conduisit à la mort dans d’atroces souffrances. Elle accepta tout avec des sentiments de paix et d’abandon confiant à la miséricorde de Dieu, comme une occasion propice de se conformer à l’Époux crucifié, dans l’attente ardente de s’enfoncer dans la joie trinitaire de la communion des saints.
Elle meurt à 26 ans, le 9 novembre 1906.

Le 9 novembre étant la fête de la Dédicace de la basilique du Latran, l'ordre du Carmel a déplacé la mémoire au 8 novembre.

Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez) a été canonisé le 16 octobre 2016, avec 6 autres Bienheureux, par le Saint Père François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) :
- José Luis Sánchez del Río (1926-1939), jeune martyr mexicain de la guerre civile des « Cristeros » ;
- José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), prêtre argentin, surnommé le « curé gaucho » ;
- Lodovico Pavoni (1784-1849), prêtre et fondateur des ‘Fils de Marie Immaculée’ ;
- Alfonso Maria Fusco (1839-1910), prêtre et fondateur des ‘Sœurs de Saint Jean-Baptiste’ ;
- Manuel Gonzalez y García (1877-1940), évêque espagnol, fondateur des ‘Missionnaires Eucharistiques de Nazareth’, surnommé « l’Apôtre des tabernacles abandonnés » ;
- Salomon Leclercq, frère des écoles chrétiennes, mort en martyr de la Révolution française en 1792.




Le Saint du jour - Page 36 Beata_Elisabetta_della_Trinita_Catez
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Message par Merl1 Jeu 12 Nov - 19:28

12 Novembre 2020
Saint Josaphat (Jean) Kuncewicz
Archevêque de Polotsk et martyr
(1580-1623)




Josaphat naquit à Wladimir, ville de Pologne, d'une famille modeste. Il reçut le nom de Jean au baptême. Il entra à vingt ans dans l'ordre des Basiliens-Unis de Pologne où il prit le nom de Josaphat.



Secrètement passé au schisme, le Supérieur de la communauté tenta vainement de convaincre Josaphat à se révolter contre le Saint Père, mais au grand mécontentement des schismatiques qui accablèrent le Saint d'injures et de sarcasmes, Josaphat dénonça l'archimandrite au métropolitain. Ce dernier déposa le Supérieur de sa charge.



Quoique simple diacre, Josaphat fit preuve d'un zèle ardent pour la conversion des non-unis et en ramena un bon nombre dans le giron de l'Église. Ordonné prêtre, le saint basilien se fit l'apôtre de la contrée, s'appliqua au ministère de la prédication et de la confession tout en pratiquant une exacte observance de ses Règles. Dieu avait doté saint Josaphat d'un talent particulier pour assister les condamnés à mort. Il visitait aussi les malades pauvres, lavait leurs pieds et tâchait de procurer des remèdes et de la nourriture aux miséreux.



Nommé archimandrite du couvent de la Trinité, qui se composait surtout de jeunes religieux, il les forma à la vie monastique avec une vigilance toute paternelle. À l'âge de trente-huit ans, Josaphat Kuncewicz fut sacré archevêque de Polotsk à Vilna (Vilnius). Pendant que l'archevêque se trouvait à la diète de Varsovie où plusieurs évêques avaient été convoqués, un évêque schismatique s'empara de son siège à l'improviste.



Josaphat s'empressa de revenir vers son troupeau pour rappeler les brebis rebelles à l'obéissance. Au moment où il voulut prendre la parole, la foule excitée par les schismatiques se rua impétueusement sur lui. Il aurait été impitoyablement massacré si la force armée n'était intervenue pour le dégager.



Le matin du 12 novembre 1623, alors qu'il priait dans la chapelle du palais épiscopal de Vitebsk, une foule en furie envahit la sainte demeure. Josaphat accourut promptement au bruit de l'émeute : « Si vous en voulez à ma personne, dit-il aux assassins, me voici. » Deux hommes s'avancèrent alors vers lui ; l'un d'eux le frappa au front avec une perche et l'autre lui asséna un coup de hallebarde qui lui fendit la tête. Enfin, deux coups de fusil lui percèrent le crâne.



Béatifié par le pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644), le 16 mai 1643, et canonisé par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878), le 29 juin 1867, saint Josaphat est le premier saint des Églises uniates à être canonisé à Rome.


Ses reliques se trouvent sous l'autel Saint-Basile dans la basilique Saint-Pierre du Vatican.



Le Saint du jour - Page 36 San_Giosafat_Kuncewycz
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Message par Merl1 Sam 14 Nov - 17:10

14 Novembre 2020
Saints Nicolas Tavelic
et ses compagnons
Martyrs († 1391)


En 1383, des Franciscains arrivèrent d'Europe pour grossir les rangs des Franciscains dans leur couvent du Mont Sion, en Terre Sainte. L'Ordre des Frères Mineurs est en effet le gardien des Lieux Saints ; et depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours il est organisé en Custodie.

Pendant huit ans, ces nouveaux Frères, Nicolas Tavelic, Adéodat Aribert de Rodez, Etienne de Coni et Pierre de Narbonne, vécurent selon la règle de saint François, s'occupant des Chrétiens confiés à leur protection, et s'efforçant de réaliser un apostolat, pratiquement infructueux, au sein des Musulmans.

Le 11 novembre 1391, ils furent convoqués devant le Cadi de Jérusalem pour exposer leur Foi. Ils firent une lecture publique d'un exposé théologique qu’ils avaient préparé avec grand soin. Après une audition attentive de leur présentation, les autorités leur intimèrent de se rétracter. Les Franciscains refusèrent et furent aussitôt condamnés à mort. Enfermés pendant trois jours, ils furent exposés à de cruels sévices.

Le 14 novembre, on leur demanda d’abjurer. Ils refusèrent à nouveau. Ils furent battus à mort, écartelés et brûlés. Leur martyre fut décrit par le Père Gérald Calveti dans une lettre envoyée à son Ordre. Il devait lui-aussi mourir peu de temps après. Ceux-ci furent toujours honorés chez les Frères Mineurs.

En 1889, le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) confirma la mémoire liturgique du bienheureux Nicolas Tavelic qui était spécialement vénéré en Yougoslavie.
En 1966, saint Paul VI confirma la mémoire liturgique des trois autres Franciscains, fixant leur fête au 17 novembre, alors que la mémoire de ces martyrs était fixée au 14 novembre au sein de l’Ordre. Finalement le 21 juin 1970, saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) canonisa les quatre Franciscains, fixant leur fête au 14 novembre. Ils sont les premiers saints martyrs de la Custodie de Terre Sainte.

Nicolas Tavelic, Croate, était originaire de Dalmatie, où il naquit vers 1340. Il entra adolescent chez les Franciscains, et devenu prêtre, évangélisa la Bosnie et prêcha avec le Père Adéodat de Rodez contre la secte des Bogomiles qui niait la nature divine du Christ, et avait une vision manichéenne de l’existence, en définissant un esprit du mal égal à l’esprit du bien. Les Bogomiles (appelés au Moyen Age, les Bougres) niaient aussi la Trinité, et refusaient le baptême ainsi que le sacrement de mariage.
Adéodat de Rodez prêcha à partir de 1372 avec le Père Nicolas, avant de se rendre en Palestine avec lui.
Pierre de Narbonne fut envoyé en 1368 en Ombrie par le bienheureux Paul de Foligno (1309-1391) où il vécut dans la prière et la méditation. En 1381, il partit en mission pour la Palestine.
Etienne de Coni avait vécu à Gênes, puis avait été envoyé par ses supérieurs en Corse. De Corse, il partit en mission pour la Terre Sainte en 1383.




Le Saint du jour - Page 36 Santi_Nicola_Tavelic_Stefano_da_Cuneo_Deodato_Aribert_da_Ruticinio_e_Pietro_da_Narbona
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Message par Merl1 Mer 18 Nov - 14:49

18 Novembre 2020
Saint Odon
Abbé de Cluny
(857-942)



Odon était fils d'un noble seigneur, et, fut, dès le berceau, consacré à saint Martin. Il montra, jeune encore, un grand amour pour la prière. À l'âge de dix-neuf ans, il reçut la tonsure et fut nommé à un canonicat de l'Église de Tours.


Après de brillantes et solides études, où il montra, une vertu extraordinaire, couchant sur une natte et ne prenant qu'un peu de nourriture, il fut séduit par la lecture de la Règle de saint Benoît et se décida dès lors à embrasser la vie monastique.


Il fut plus tard élu abbé de Cluny, où il fit fleurir toutes les vertus religieuses : le silence, l'obéissance, l'humilité et le renoncement à soi-même. Ses exemples allaient de pair avec ses conseils ou ses ordres. Il donnait tout aux pauvres, sans s'inquiéter du lendemain. Les enfants étaient surtout l'objet de sa prédilection ; il veillait avec un soin paternel, une douceur de mère, sur les mœurs, les études, le sommeil de tous ceux qui lui avaient été confiés.

À Cluny, la Règle de saint Benoît était suivie avec zèle ; les jeûnes, les abstinences, les chants, les offices, le silence presque absolu, le travail, remplissaient les journées des religieux. Les restes des repas étaient distribués aux pauvres et aux pèlerins. On y nourrissait, de plus, dix-huit pauvres par jour, et la charité y était si abondante, surtout dans le Carême, qu'à l'une de ces époques de l'année on fit des distributions de vivres à plus de sept mille indigents.

Dans les voyages si difficiles auxquels son zèle et ses fonctions l'obligèrent plus d'une fois, Odon ne pensait qu'à secourir le prochain. Il descendait de son cheval pour faire monter à sa place les indigents et les vieillards ; on le vit même porter le sac d'une pauvre femme. Pourtant malgré tant de fatigues, à son dernier voyage de Rome, il lassait ses jeunes compagnons par la rapidité de sa marche, et ils s'étonnaient qu'il eût, à soixante-sept ans, après une vie si austère, conservé tant d'agilité et de vigueur.


Un jour, Dieu le récompensa de sa ponctualité. La Règle de Saint-Benoît demande qu'au son de la cloche on laisse même une lettre à demi formée. Odon, corrigeant un livre avec un de ses religieux, laissa dehors, au son de la cloche, le livre ouvert. Il plut toute la nuit abondamment ; le lendemain, le livre, malgré les flots de pluie, se trouva intact. Il en rapporta toute la gloire au glorieux saint Martin, dont la vie était écrite en ce volume.




Le Saint du jour - Page 36 Odon.3.2
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Message par Merl1 Jeu 19 Nov - 18:42

19 Novembre 2020
Sainte Mechthild von Hackeborn
Moniale et mystique allemande


Mechthild von Hackeborn naît en 1241, au château de Helfta, dans une famille noble et puissante. Sa sœur aînée étant abbesse au monastère des cisterciennes de Rodersdorf, la petite fille lui fut confiée, dès l'âge de sept ans, pour son éducation. Très vite Mechthild se distingua par son humilité, sa ferveur, son amabilité et l'intensité de sa foi.

Devenue religieuse, elle se verra confier la charge de chantre et de maîtresse des novices. Les sœurs se réunissaient autour d'elle, surnommée « le rossignol de Dieu », pour entendre la Parole de Dieu, comme autour d'un prédicateur. De nombreuses personnes extérieures au monastère sollicitaient son aide et ses sages conseils.

Parmi ses élèves, une moniale particulièrement douée se signalera : sainte Gertrude la Grande (fêtée le 16 novembre). La vie spirituelle de Mechthild, d'une richesse rare, s'enracinera dans la Lectio Divina et la contemplation du Christ Glorieux.

Elle bénéficiera de nombreuses visions du Sacré-Cœur de Jésus comme amour victorieux et exercera une profonde influence sur la spiritualité catholique. Dans l'une de ses visions, Mechthild entendit le Seigneur Jésus lui dire : « Vois combien Mon Amour est grand : si tu veux bien le connaître, tu ne le trouveras nulle part ailleurs mieux exprimé que dans l'Évangile. Personne n'a jamais entendu exprimer des sentiments plus forts et plus tendres que ceux-ci : Comme le Père M'a aimé, Moi aussi Je vous ai aimés ». (Saint Jean 15, 9). (Liber specialis gratiae VI, 1).

C'est à l'âge de 58 ans que Mechthild, dans le monastère d'Helfta, s'endormit dans la paix du Seigneur, le 19 novembre 1299.


Le Saint du jour - Page 36 Santa_Matilde_di_Hackeborn-o_di_Helfta
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Message par Merl1 Mer 25 Nov - 19:37

25 Novembre 2020
Sainte Catherine d'Alexandrie
Vierge et Martyre
(† v. 307)




Catherine naît à Alexandrie, d'une famille de première noblesse. Comme elle ne se hâtait pas de recevoir le baptême, Dieu lui envoya une vision où la Ste Vierge la présentait au divin enfant qui détournait les yeux avec tristesse, et disait : « Je ne veux point la voir, elle n'est pas encore régénérée. » À son réveil, elle résolut de recevoir promptement le baptême. Quand elle l'eut reçu, Jésus lui apparut, lui donna mille témoignages d'amour, la prit pour épouse en présence de Marie et de toute la cour céleste, et lui passa au doigt l'anneau de son alliance.

Catherine, douée d'une haute intelligence, suivit avec le plus grand succès les leçons des plus grands maîtres chrétiens de l'école d'Alexandrie, et acquit la science des docteurs. Dans une grande fête du paganisme, célébrée en présence de l'empereur Maximin, elle eut la sainte audace de se présenter devant lui, de lui montrer la vanité des idoles et la vérité de la religion chrétienne. La fête terminée, Maximin, étonné du courage et de l'éloquence de la jeune fille, réunit cinquante des plus savants docteurs du paganisme et leur ordonna de discuter avec Catherine. Préparée par la prière et le jeûne, elle commença la discussion et fit un discours si profond et si sublime sur la religion de Jésus-Christ comparée au culte des faux dieux, que les cinquante philosophes, éclairés par sa parole en même temps que touchés de la grâce, proclamèrent la vérité de la croyance de Catherine et reçurent, par l'ordre du cruel empereur, le baptême du sang, gage pour eux de l'immortelle couronne.

Cependant Maximin, malgré sa fureur, plein d'admiration pour la beauté et les hautes qualités de Catherine, espéra la vaincre par l'ambition en lui promettant sa main. Il essuya un refus plein de mépris. L'innocente vierge subit alors le supplice du chevalet, et celui des fouets. Le lendemain, Maximin, surpris de la trouver plus belle et plus saine que jamais, essaya de triompher de sa résistance. Il la fit soumettre au terrible supplice des roues, mais les roues volèrent en éclats. Le tyran, confus de tous ces prodiges, ordonna de lui trancher la tête.
Avant de mourir, elle avait demandé et obtenu deux choses de son divin Époux : que son corps fût respecté après le supplice, et que l'ère des persécutions prît bientôt fin. Plus tard, son corps fut transporté par les anges sur le mont Sinaï.


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Message par Merl1 Jeu 26 Nov - 18:34

26 Novembre 2020
Saint Umile (Humilis) de Bisignano
Religieux de l’Ordo Fratrum Minorum




Humilis, fils de Giovanni Pirozzo et de Ginevra Giardino, naît le 26 août 1582 à Bisignano en Calabre. Il reçut le prénom de Luca Antonio au baptême.
Déjà enfant, il manifestait une très profonde piété, assistant tous les jours à la Messe, méditant la Passion, même quand il travaillait aux champs, communiant aussi souvent que possible.

Dès l'âge de dix-huit ans, il ressentit fortement sa vocation religieuse, mais dut patienter encore neuf ans avant de pouvoir y accéder, multipliant, pendant ce long délai, les privations et vivant une vie austère remplie de charité et du souci des autres.

Humilis avait vingt-sept ans quand il intégra le noviciat des Frères mineurs à Mesoraca, où il eut comme professeurs Antonio de Rossano et Cosimo de Bisignano. Il prononça ses vœux le 4 septembre 1610 et se mit sous la protection de la Vierge Marie.
À partir de là, il accomplit toutes ses tâches avec ardeur, simplicité et humilité, mendiant, s'occupant du jardin, effectuant tous les travaux manuels qui lui étaient demandés par ses supérieurs.
Déjà au temps de son noviciat, ses frères avaient remarqué sa maturité spirituelle, et sa ferveur dans l'observance de la Règle. Il priait sans cesse, quelles que soient ses occupations matérielles, il était humble, docile, tout le temps gai. Il pratiquait pénitence et mortifications, et sa charité envers les pauvres était immense.

Depuis sa jeunesse, il bénéficiait d'extases chaque fois qu'il priait intensément. Mais ces manifestations entraînèrent la suspicion de l'autorité ecclésiastique, méfiante devant l'origine de ces grâces.
Par ailleurs, bien que n'ayant pas fait d'études, frère Humilis pouvait répondre à n'importe quelle question concernant l'Écriture Sainte, stupéfiant les théologiens. Pour ces deux raisons, il fut longuement interrogé par l'archevêque de Reggio de Calabre, et par les inquisiteurs. Mais nul ne put le confondre, et tous furent surpris de l'authenticité de ses dons ; à tel point que le frère général de l'Ordre, Benigno Genova, l'emmena avec lui lors d'une visite aux autres frères de Calabre et que deux Papes, Grègoire XV (Alessandro Ludovisi, 1621-1623) et Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644) en firent leur conseiller.
C'est ainsi qu'Humilis resta plusieurs années à Rome. Il vécut aussi à Naples, au couvent de la Sainte Croix, où il contribua à répandre le culte du Bx John Duns Scot, particulièrement vénéré dans le diocèse de Nola.
Après une vie toute remplie d'humilité, de joie divine, du souci des pauvres, Humilis s'éteignit le 26 novembre 1637 à Bisignano.



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