BONJOUR, JE SUIS VOLOG
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
Moi je l’ai vu à Nantes et pourtant à Nantes il est pas fort le PRCF...
Après tu vois Annie Lacroix riz elle est au PRCF.
Ceci je suis au PCRF et là il y a ce scandal avec l'UPR... HHHAAAAAAAAAAAAAAA on est trop atomisé !!!!!!!!!
Après tu vois Annie Lacroix riz elle est au PRCF.
Ceci je suis au PCRF et là il y a ce scandal avec l'UPR... HHHAAAAAAAAAAAAAAA on est trop atomisé !!!!!!!!!
Plaristes Evariste- Vénérable
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Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
Plaristes a écrit:Moi je l’ai vu à Nantes et pourtant à Nantes il est pas fort le PRCF...
Après tu vois Annie Lacroix riz elle est au PRCF.
Ceci je suis au PCRF et là il y a ce scandal avec l'UPR... HHHAAAAAAAAAAAAAAA on est trop atomisé !!!!!!!!!
Chacun est où il veut, selon ses propres convictions, et personne ne détient la vérité révélée.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
C'est ce qui m'étonne le plus sur les forums, CERTAINS internautes semblent sans l'ombre d'un doute détenir les ultimes vérités."Volog"
Chacun est où il veut, selon ses propres convictions, et personne ne détient la vérité révélée.
A les lire, ils en savent plus que les professeurs en virologie.
Les délires complotistes tuent moins que le covid delta.
La crise du covid a mis en lumière l'apothéose des inepties dans les raisonnements.
oscarire- Sage
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
oscarire a écrit:C'est ce qui m'étonne le plus sur les forums, CERTAINS internautes semblent sans l'ombre d'un doute détenir les ultimes vérités."Volog"
Chacun est où il veut, selon ses propres convictions, et personne ne détient la vérité révélée.
A les lire, ils en savent plus que les professeurs en virologie.
Les délires complotistes tuent moins que le covid delta.
La crise du covid a mis en lumière l'apothéose des inepties dans les raisonnements.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
certains scientifique disent que ce virus est de fabrication humaine , doit on mettre en doute leurs parolesoscarire a écrit:C'est ce qui m'étonne le plus sur les forums, CERTAINS internautes semblent sans l'ombre d'un doute détenir les ultimes vérités."Volog"
Chacun est où il veut, selon ses propres convictions, et personne ne détient la vérité révélée.
A les lire, ils en savent plus que les professeurs en virologie.
Les délires complotistes tuent moins que le covid delta.
La crise du covid a mis en lumière l'apothéose des inepties dans les raisonnements.
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
aPOTRE a écrit:certains scientifique disent que ce virus est de fabrication humaine , doit on mettre en doute leurs parolesoscarire a écrit:C'est ce qui m'étonne le plus sur les forums, CERTAINS internautes semblent sans l'ombre d'un doute détenir les ultimes vérités."Volog"
Chacun est où il veut, selon ses propres convictions, et personne ne détient la vérité révélée.
A les lire, ils en savent plus que les professeurs en virologie.
Les délires complotistes tuent moins que le covid delta.
La crise du covid a mis en lumière l'apothéose des inepties dans les raisonnements.
C'était mi 2020...
Effectivement il y a eu une campagne pour la chine, la chine disait que c'était une création américaine, mais la suite nous a dit aussi que ces labos (multi nationaux) étaient les plus sécurisés au monde ...
https://www.lci.fr/international/coronavirus-le-covid-19-n-est-pas-une-creation-humaine-selon-les-renseignements-us-luc-montagnier-2152524.html
Par contre, le Covid-19, une conséquence de l’activité humaine !
https://www.consoglobe.com/covid-19-consequence-activite-humaine-cg
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
pourquoi navigues tu en mode invisible , Volog ???
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
aPOTRE a écrit:pourquoi navigues tu en mode invisible , Volog ???
Hé ma poule, je navigue comme je veux et ça ne regarde que moi.
Dernière édition par Volog le Ven 27 Aoû 2021 - 23:25, édité 1 fois
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
Prince a écrit:aPOTRE a écrit:
je me ressent de quatrième classe pour La Sainte Trinité ,ne vous sentez pas offensé ,sa seigneurie !!!
Nous avons des places d'aumoniers militaires si cela vous dit.
ppppfffffttttt il ne sait même pas dire la messe .....
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
Peux pas poster de réponses ici.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
dixit par un ignorant de la foi !Volog a écrit:Prince a écrit:aPOTRE a écrit:
je me ressent de quatrième classe pour La Sainte Trinité ,ne vous sentez pas offensé ,sa seigneurie !!!
Nous avons des places d'aumoniers militaires si cela vous dit.
ppppfffffttttt il ne sait même pas dire la messe .....
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
t'as un poulailler d'hommes chez toi???Volog a écrit:aPOTRE a écrit:pourquoi navigues tu en mode invisible , Volog ???
Hé ma poule, je navigue comme je ceux et ça ne regarde que moi.
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
aPOTRE a écrit:t'as un poulailler d'hommes chez toi???Volog a écrit:aPOTRE a écrit:pourquoi navigues tu en mode invisible , Volog ???
Hé ma poule, je navigue comme je ceux et ça ne regarde que moi.
Va donner à bouffer à tes poulets ... le potre
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
ça sert à rien que tu triches avec tes multi pseudos , pour te monter en réputation (30) !!!!
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
Francis XV a écrit:Bon on va se calmer les amis, ne versons pas dans l'insulte gratuite restons constructifs, sinon on va finir par ressembler à l'egout du professeur Choron.
Merci de votre compréhension !
Il a même fait fermer un autre forum, lui et un autre analphabète notoire.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
Plaristes a écrit:Volog vous vous êtes inscrit en quel année? Car Merlu a déserté ce forum il y a longtemps il me semble.
Qui c'est merlu ?
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
tHon maquereau !!Volog a écrit:Plaristes a écrit:Volog vous vous êtes inscrit en quel année? Car Merlu a déserté ce forum il y a longtemps il me semble.
Qui c'est merlu ?
Frère Barnabé- Vénérable
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Vladimir de Volog- Vénérable
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Frère Barnabé- Vénérable
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Re: BONJOUR, JE SUIS VOLOG
Merl1 a écrit:Salut !
Le nationalisme intégral de Maurras ne l'empêcha pas de soutenir indirectement, en 1940, le parti de l'occupant.
Du 24 au 27 janvier 1945, Charles Maurras, doctrinaire monarchiste de l'Action française et directeur du journal du même nom, comparaît à Lyon, devant la cour de justice, l'une des trois institutions mises en place par la république fraîchement restaurée pour juger les faits de collaboration - les deux autres étant la Haute Cour de justice, chargée de statuer sur les hauts responsables du régime de Vichy à commencer par Pétain et ses ministres, et les chambres civiques, qui se prononcent sur les faits mineurs. On sait par Claude Mauriac, qui était le secrétaire de De Gaulle, que le Général, en apprenant l'arrestation de Maurras, avait émis le souhait que celui-ci fût jugé plutôt devant la Haute Cour : « C'est un procès politique. Il s'agit du promoteur de la révolution nationale 1 ». Il n'en fut pourtant rien.
Le procès aboutit à la condamnation de l'écrivain provençal à la détention perpétuelle pour intelligence avec l'ennemi. Certes, ses écrits quotidiens dans L'Action française, socle de l'accusation, furent extrêmement violents, non seulement envers les Juifs et les francs-maçons, ses premières cibles, mais aussi envers les Alliés et les résistants. Néanmoins, l'utilisation de l'article 75 du Code pénal, selon lequel « sera puni de mort tout Français qui portera les armes contre la France [...], entretiendra des intelligences avec une puissance étrangère ou avec ses agents en vue de favoriser les entreprises de cette puissance contre la France », était contestable, ou du moins matière à débat en ce qui le concerne, Maurras n'ayant jamais pris les armes et n'ayant eu de cesse de fustiger l'Allemagne et les collaborateurs - autant que les résistants.
LA RÉPUBLIQUE HONNIE
Lorsque survient la défaite de juin 1940, Charles Maurras qui, au moment du déclenchement du conflit, avait soutenu sans réserve le gouvernement, n'hésite pas à accuser ce qu'il a baptisé les « États confédérés » - la formule, apparue dans L'Action française du 6 juillet 1912, désigne les protestants, les Juifs, les francs-maçons et les métèques comme vecteurs de « l'Anti-France » - dans un désastre dont la responsabilité première revient selon lui à la république honnie. « Que voulez-vous, explique-t-il au préfet lors de son passage à Poitiers, sur la route de l'exode, soixante-dix ans de démocratie, ça se paie ! » Mais très vite, il préfère voir dans le traumatisme de la défaite un bienfait pour la France : l'élimination pure et simple de « la Gueuse »2. C'est dès lors en toute logique qu'il apporte son soutien au maréchal Pétain, dont il qualifie quelques mois plus tard l'arrivée au pouvoir de « divine surprise » Le Petit Marseillais, 9 février 1941. S'il vit douloureusement la défaite, l'avènement du régime de Vichy le 10 juillet 1940 lui apparaît donc comme un ersatz de Restauration dont Philippe Pétain serait le maréchal-régent.
Références à la terre, appel aux valeurs traditionnelles et au catholicisme, corporatisme, que complètent bientôt la stigmatisation puis la traque des ennemis de l'intérieur, à commencer par les Juifs et les francs-maçons : s'il note avec satisfaction une touche toute maurrassienne dans les premières mesures adoptées par l'État français, le doctrinaire du « nationalisme intégral » ne sera que l'un des inspirateurs d'une politique dans laquelle il n'interviendra jamais directement.
Car bien qu'il compte de nombreux sympathisants dans les cabinets ministériels, Maurras, qui vit alors à Lyon, ne se rend à Vichy qu'à quatre ou cinq reprises. La Francisque, distinction pétainiste suprême, ne lui est accordée qu'en mai 1943, sous le numéro 2068 après des dizaines d'autres personnalités. De plus, il est franchement hostile à Pierre Laval, vice-président du Conseil et secrétaire d'État aux Affaires étrangères : sa défiance contre cet actif collaborateur et ancien dirigeant socialiste modéré remonte au début des années 1930. Si l'on en croit Stéphane Giocanti3, qui évoque une note du Maréchal à son secrétaire après une rencontre avec Maurras, il aurait même joué un rôle dans l'éviction par Pétain, le 13 décembre 1940, de celui qui était alors le numéro deux du régime.
Ayant installé la rédaction de L'Action française à Lyon, où le quotidien paraît de nouveau dès l'automne 1940, Maurras n'est pas exempt de soupçons aux yeux des Allemands. Dès 1940, l'ambassadeur d'Allemagne en France Otto Abetz - un proche de Laval - l'a placé dans la liste des intellectuels français à surveiller. Fin 1943, Rudolf Schleier, consul général du Reich à Paris, suggère, dans un télégramme adressé à von Ribbentrop ministre des Affaires étrangères, qu'il conviendrait de l'« arrêter préventivement » - ainsi que d'autres personnalités comme l'ancien président Albert Lebrun -, dans la mesure où il pourrait « grandement influencer l'opinion publique en cas de débarquement allié en France ».
Cela ne suffit pas pour placer Maurras dans le camp des opposants à l'occupant, loin de là. Sa haine de l'Allemagne, qui à ses yeux demeure « l'ennemie numéro un », comme il l'écrivait dans L'Action française du 11 janvier 1937, le garde de s'engager sur la voie du collaborationnisme prôné par les partisans d'une union avec le Reich - Marcel Déat et Jacques Doriot en tête. Les mêmes ressorts nationalistes lui interdisent toute bienveillance vis-à-vis de l'autre ennemie héréditaire de la France, l'Angleterre, seule pourtant à résister alors au « chien enragé de l'Europe »4.
Il est possible que Maurras ait approuvé un armistice qui, mettant fin à un combat perdu d'avance, épargnait à la France de plus dures souffrances. Qu'il ait imaginé, sur les décombres de la défaite, une collaboration d'État permettant de préserver l'existence même du pays dans l'espoir de pouvoir un jour reprendre le combat : l'idée même de nation allemande n'avait-elle pas germé un siècle plus tôt dans l'esprit de Clausewitz et de Fichte sur les cendres de la défaite prussienne à Iéna ? La France, même coupée en deux, ne conservait-elle pas une tête en l'illustre personne du vainqueur de Verdun ? « Nous sommes des vaincus, nous ne devons pas l'oublier, mais un chef providentiel nous est né, le Maréchal est là, ce qu'il fait sera bien fait. On le suivra les yeux fermés jusqu'au bout du monde », écrit-il dans L'Action française du 17 avril 1942.
Cependant, à partir de 1942, sa position devient politiquement intenable. L'année précédente, le conflit a pris une dimension mondiale avec l'offensive allemande contre l'URSS le 22 juin et l'entrée en guerre des États-Unis le 8 décembre. Les premiers revers de la Wehrmacht, battue par les Britanniques à El-Alamein octobre 1942 et saignée par l'Armée rouge à Stalingrad, où Paulus doit capituler le 2 février 1943, entraînent une occupation chaque jour plus violente sur le sol français. Dans ce contexte, « La France, la seule France », formule mise en épigraphe à la une de L'Action française en août 1940, semble totalement vidée de son sens. En janvier 1943, Vichy, jusqu'alors régime d'opérette, se dote d'une milice et prend le tour d'un régime fasciste. L'armée d'armistice est dissoute, l'empire est déchiré.
En novembre 1942, le débarquement allié en Afrique du Nord opération Torch a entraîné l'occupation de la zone sud, et donc de Lyon. A Toulon, la flotte française sur laquelle Hitler voulait faire main basse se saborde. Maurras aurait pu, en toute cohérence et au nom du principe de la Seule France, suivre le conseil que lui avait donné le journaliste Pierre Gaxotte : saborder son journal. Mais l'idée ne l'effleure même pas. Lors de son procès, il essaiera de s'en justifier en affirmant que cesser de faire paraître L'Action française aurait « certainement favorisé l'entreprise pro-Boche ».
Dans l'ombre, la Résistance s'organise, multipliant les actions contre l'occupant. Maurras, lui, a choisi son camp : à partir de la rupture du pacte germano-soviétique et de l'entrée des communistes français de plain-pied dans la lutte armée, L'Action française demande que des sanctions exemplaires soient prises contre ceux qu'elle qualifie de terroristes, allant jusqu'à encourager la politique allemande d'exécution des otages. « Nous disons plusieurs fois par semaine que la meilleure manière de répondre aux menaces des terroristes est de leur imposer une légitime contre-terreur. L'axiome est applicable aux violences de la parole et d'attitude dont se rendent coupables les hordes juives : le talion » cité par Eugen Weber dans L'Action française, Hachette Littératures, « Pluriel », 1985, p. 517.
Privé de ses forces vives par la Relève puis le STO Service du travail obligatoire, le pays participe pleinement à l'effort de guerre du Reich. Le 22 juin 1942, Pierre Laval, dont les Allemands ont imposé le retour à la tête du gouvernement, déclare : « Je souhaite la victoire de l'Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme demain s'installerait partout. » La jeunesse est encouragée par Vichy à se joindre à la lutte contre le bolchevisme, les forces de police prennent part à la traque des Juifs tandis que la Milice de Darnand multiplie les exactions et se lance à l'assaut des maquis.
Faute de pouvoir le faire dans les colonnes de L'Action française - désormais placée sous la double censure de Vichy et du Reich -, Maurras incite ses sympathisants à quitter les rangs de la Milice sitôt que l'organisation abandonne sa mission de service d'ordre pour devenir une troupe supplétive de la Wehrmacht. Il reproche à plusieurs anciens compagnons de route, comme Robert Brasillach ou Lucien Rebatet, qui ont, eux, choisi clairement d'embrasser l'idéal national-socialiste, leur « erreur politique flagrante ».
Mais, dans le même temps, il pourfend quotidiennement l'Angleterre et les Alliés, écrivant par exemple au sujet des Américains, dans L'Action française du 23 novembre 1941 : « Ces gens-là font profession de nous aimer comme grand'mère Loup aimait son petit Chaperon rouge. » Il continue de dénoncer ce qu'il appelle les crimes de la Résistance et désavoue sans états d'âme plusieurs de ses anciens fidèles : n'a-t-il pas choisi dès 1941 de flétrir la mémoire d'Honoré d'Estienne d'Orves ? C'est pourtant à l'école de L'Action française que celui qui fut l'un des premiers résistants fusillés par les Allemands - il faisait partie des 100 otages fusillés au mont Valérien le 29 août 1941 - a compris, dès 1940, ce que Maurras ne semble toujours pas voir : un « pays réel » qui s'est déplacé vers Londres puis Alger, tandis que le « pays légal » a été dissous dans le nazisme.
Le 6 juin 1944, loin de considérer, avec le général de Gaulle, que « la bataille suprême est engagée », Maurras lui ne voit que la « huitième invasion de la France » - le décompte est fait depuis la première proclamation de la république en France en 1792 ! Deux mois plus tard, ce sont essentiellement des troupes françaises qui prennent pied sur les plages du Var. Il aurait pu se réjouir de voir Toulon et Marseille libérés, puis Martigues, sa ville natale, dont il a pourtant subi l'occupation jusque dans sa propre bastide du chemin de Paradis, réquisitionnée, comme le « cauchemar de son existence »5.
Tel est le Charles Maurras des années d'occupation. Coupé de la marche du monde, dépassé par des événements dont il ne prenait pas la mesure, enfermé dans sa vision passéiste, prisonnier de ses haines, figé dans ses certitudes, il n'aura eu pendant quatre ans d'autre balise que la figure du Maréchal, à laquelle il s'accroche aveuglément. C'est ainsi qu'à l'ouverture de son procès il arbore au revers de sa veste la Francisque. Certains y voient une provocation. Elle est pour lui le symbole d'une fidélité jamais reniée.
« LA REVANCHE DE DREYFUS »
A l'issue de quatre journées de débats au cours desquels il se bat avec fougue, parfois avec panache, contre une accusation parfois brouillonne, Charles Maurras fut reconnu coupable d'« intelligence avec une puissance ennemie » et d'« entreprise de démoralisation » tout en se voyant accorder des circonstances atténuantes qui lui permirent d'échapper à la peine de mort. Il est condamné le 27 janvier 1945 à la détention à perpétuité doublée d'une peine de dégradation nationale - il apprendra quelques jours plus tard sa radiation de l'Académie française, où il avait été élu le 9 juin 1938.
A l'annonce du verdict, il se lève et lance : « C'est la revanche de Dreyfus ! » Au-delà d'une pure provocation dans la lignée des unes auxquelles L'Action française avait habitué ses lecteurs, la formule exprime surtout la conviction de l'académicien de payer davantage le prix de haines exprimées depuis un demi-siècle que celui d'un engagement en faveur de l'occupant au cours des quatre années écoulées.
Ce sont des haines farouches qui chez Maurras s'entremêlent, se démultiplient, parfois s'entrechoquent. Il y a avant tout la haine de la démocratie et de la république, faibles parce qu'elles sont l'expression du plus grand nombre et d'un individualisme né de la Révolution, elle-même inspirée de la Réforme religieuse en Europe. Partant, il y a la haine du protestantisme, facteur d'anarchie dans l'Église et de corruption des esprits. Il y a ensuite la haine des Juifs, cerveaux d'un complot multiséculaire et agents d'un désordre perpétuel instigué à leur propre profit.
Il y a aussi la haine de l'Allemagne, romantique et barbare, comme de l'Angleterre, « félonne et protestante » sic. S'y ajoutent celle des « métèques », au sens grec du terme, facteurs de décadence de la cité, et celle des francs-maçons, sapeurs de la foi et complices du désordre juif et protestant. Il y a enfin le produit de toutes ces haines à partir duquel a été élaboré le socle de la doctrine monarchiste et contre-révolutionnaire dite de nationalisme intégral de L'Action française, haine des « quatre États confédérés », lancés selon lui à l'assaut de la patrie pour la ruiner et l'asservir.
Au moment où Maurras prend place, dans la nuit du 27 au 28 janvier 1945, dans la charrette de l'indignité qui doit le conduire vers la prison de Riom, la France est ruinée mais elle est libre. Rien ne dit qu'il s'en soit réjoui.
Détenu à Riom puis à la prison de Clairvaux, il s'éteint le 16 novembre 1952 dans une clinique de Saint-Symphorien-lès-Tours, où il bénéficiait d'une grâce médicale accordée en mars de la même année par le président Vincent Auriol. Jusqu'à son dernier souffle, l'écrivain déchu de son immortalité d'académicien restera fidèle à ses idées, et à ses haines. Sans doute n'avait-il pas compris qu'il en était depuis toujours le prisonnier.
https://www.lhistoire.fr/maurras-prisonnier-de-ses-haines
Vladimir de Volog- Vénérable
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