Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
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Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
"Et pourtant, elle tourne." Ces mots, qu’on attribue à Galilée (1564-1642), évoquent l’image du premier "martyre" de la science, celle d’un homme âgé contraint de réfuter sa propre conviction correcte et d’adhérer aux vues erronées de l’Église catholique - c’est du moins ce que croient communément bon nombre d’anti-catholiques.
On croit généralement, mais tout à fait à tort, que Galilée fut persécuté par l’Église catholique pour avoir abandonné une vue géocentrique du système solaire (où la Terre occupe le centre) pour une vue héliocentrique (où le soleil en occupe le centre).
L’affaire Galilée, aux yeux de nombreux anti-catholiques, apporte la preuve que l’Église abhorre la science, qu’elle se refuse à abandonner des enseignements démodés, et que, manifestement, elle n’est pas infaillible. Pour les catholiques l’épisode constitue souvent une source d’embarras et de frustration.
Cela ne devrait être le cas ni pour les uns ni pour les autres.
Qu’est-il vraiment arrivé à Galilée ? L’Eglise catholique l’a-t-elle vraiment "persécuté" ? Dans le contexte de l’époque, a-t-elle fait des demandes déraisonnables ?
« Opposée à la science » ?
L’Église n’est pas opposée à la science. En fait, au fil des siècles, elle a apporté son soutien à maints efforts scientifiques. Les jésuites, par exemple, ont disposé d’un groupe d’astronomes et de scientifiques au Collège de Rome, qui jouissait de la plus haute estime. En outre, beaucoup de scientifiques de renom ont bénéficié de l’encouragement et du financement de l’Église aussi bien que de prélats à titre individuel. La majorité des découvertes scientifiques pendant cette période ont été le fait d’ecclésiastiques ou découlent du financement apporté par l’Église.
C’est au pape Paul III que Nicolas Copernic dédie son ouvrage le plus célèbre, "De la révolution des corps célestes", où il fait un excellent exposé de l’héliocentrisme. Cette tâche avait été confiée par Copernic à Osiander, un protestant convaincu, qui savait que la réaction des protestants serait conforme à l’enseignement de Martin Luther au sujet du géocentrisme et, qu’en conséquence, son livre serait condamné. Osiander s’est donc contenté de rédiger une préface au livre, où l’héliocentrisme est présenté comme une simple théorie, mieux à même d’expliquer le mouvement des planètes que ne pouvait le faire le géocentrisme ; ce faisant cependant, il s’était éloigné des intentions de Copernic.
Dix ans avant Galilée, Johannes Keppler publiait un ouvrage sur l’héliocentrisme, où il développait les thèses de Copernic. En conséquence de quoi, Keppler fut persécuté par les protestants, qui l’ont traité comme un blasphémateur, si bien qu’il trouva refuge auprès des jésuites, réputés pour leur grand respect envers la science.
« Cramponnée à la tradition » ?
Souvent, l’affaire Galilée est mise en avant par les anti-catholiques comme l’exemple même de l’Église qui refuse d’abandonner un enseignement démodé ou incorrect, et qui se cramponne de façon dogmatique à une "tradition." Ce qu’ils ignorent peut-être est que les magistrats qui présidaient le procès Galilée n’étaient pas les seules personnes qui tenaient une vue géocentrique de l’univers : c’était la vue reçue parmi les scientifiques d’alors.
Des siècles auparavant, Aristote avait réfuté l’héliocentrisme, et à l’époque de Galilée, pratiquement tous les principaux penseurs avaient souscrit à une vue géocentrique. En fait, si Copernic s’était abstenu un temps durant de publier sa théorie héliocentrique, ce n’était pas tant par crainte de la censure de l’Église, que par crainte de se ridiculiser auprès de ses collègues.
De nos jours, nombreuses sont les personnes qui pensent que Galilée a apporté la preuve de l’héliocentrisme alors qu’en fait il n’en fut rien. En effet, Galilée n’était pas en mesure de réfuter le principal l’argument à son encontre, qu’Aristote déjà avait formulé 2000 plus tôt, au sujet des décalages de parallaxe qu’on pouvait observer dans le mouvement des planètes.
Galilée aurait pu, sans courir de trop grands risques, proposer l’héliocentrisme comme une théorie ou une méthode apte à expliquer de manière plus simple le mouvement des planètes. Ses difficultés surgirent dès lors qu’il cessa de le proposer comme une simple théorie scientifique et commença à le proclamer comme vérité, bien qu’à l’époque il n’en existait aucune preuve probante. Néanmoins, Galilée ne se serait pas attiré autant d’ennuis s’il s’était cantonné dans le domaine scientifique.
Pourtant, en dépit des avertissements en provenance de ses amis, il s’est acharné à porter la discussion sur le plan théologique.
Galilée, théologien ?
En 1614, Galilée fut sommé de répondre à l’accusation selon laquelle cette "nouvelle science" était contraire à certains passages de l’Ecriture. Les adversaires de Galilée soulignaient que la Bible énonce clairement que "le soleil s’est arrêté et la lune s’est tenue immobile" (Jos. 10:13). Il ne s’agit pas d’un passage isolé. Les psaumes 103 et 92, de même que le livre de l’Ecclésiaste 1:5 soulignent également le mouvement céleste et la stabilité terrestre. Le sens littéral de ces passages devrait être abandonné pour qu’une théorie héliocentrique puisse être adoptée. Pourtant tout ceci n’aurait pas dû poser problème. En effet, selon l’expression de Saint Augustin : « dans l’Evangile, on ne lit pas que le Seigneur ait dit : ’je vous enverrai le Paraclet qui vous enseignera la course du soleil et de la lune.’ Car il a voulu que les hommes deviennent des chrétiens, non pas des mathématiciens. »
L’histoire ignorée
Les critiques intransigeants de l’église catholique n’ont pas toujours une bonne maîtrise de l’histoire, et même ceux qui la maîtrisent ignorent souvent ou cachent des faits pertinents dans le but de dénigrer le catholicisme. Car on imagine aisément que les événements qui entourent la vie de Galilée ont souvent été marqués du sceau de l’ignorance.
Malheureusement, il existe aujourd’hui comme du temps de Galilée, des personnes, protestantes comme catholiques, qui interprètent la Bible au pied de la lettre et méconnaissent cette vérité simple : la Bible n’est pas un traité scientifique.
"Quand le Christ dit que la graine de moutarde est la plus petite des graines (en effet elle est de la taille d’un grain de la poussière), il ne formulait pas une loi de la botanique. En réalité, de nos jours, les botanistes savent qu’il existe des graines encore plus petites. Il parlait tout simplement aux hommes de son temps dans leur propre langage, au sujet de leur propre expérience "(Lay Witness, avril 1993, p. 5).
Pour les intégristes, tout ceci n’était pas acceptable. En 1616, année du premier procès de Galilée, l’Église venait tout juste de sortir de l’épreuve de la Réforme, et l’un des sujets de controverse avec les protestants concernait précisément l’interprétation individuelle de la Bible.
Les théologiens n’étaient pas disposés à prendre en compte la théorie héliocentrique fondée sur l’interprétation d’un laïc. Pourtant Galilée s’est entêté à porter le débat sur le plan théologique. Il ne fait aucun doute que, s’il s’était cantonné au domaine purement scientifique, la question ne se serait pas enflammée au même point.
Galilée "confronté" à Rome
Galilée est venu à Rome pour se confronter au pape Paul V. Le pape, las de la polémique, avait transmis le dossier au Saint-Office, qui publia une condamnation sévère de la théorie énoncée par Galilée.
Ce verdict, heureusement cassé sous la pression des cardinaux, plus prudents, ne fut rendu public qu’en 1633, alors que Galilée était confronté à une nouvelle épreuve de force.
Il existe même une polémique au sujet de l’authenticité de ce document. À la demande de Galilée lui-même, le cardinal Robert Bellarmin, S.J., l’un des théologiens catholiques les plus importants de son temps, publia un certificat interdisant à Galilée de soutenir ou de défendre la théorie héliocentrique. Plusieurs années plus tard, alors que Galilée écrivait son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, il ne se trouvait pas en violation de l’édit du cardinal Bellarmin, mais il était, sans le savoir, en violation de l’instruction controversée du Saint Office quoiqu’il n’en ait pris connaissance qu’à sa publication en 1633.
Le deuxième procès, comme le premier, fut le résultat d’un manque tact de la part de Galilée. En 1623, son ami de longue date, le cardinal Barberini, fut élu pape sous le nom de Urbain VIII. Tout naturellement, Galilée fut amené à penser que l’interdiction de 1616 serait levée ; pourtant, il méjugea de la patience du pape. Il ressort clairement de son Dialogue qu’il prend les défenseurs de la pensée aristotélicienne pour des imbéciles, à telle enseigne qu’il nomma l’un des personnages du Dialogue Simplicio (Simpleton) et en fit le porte-parole des propres vues du pape en matière de cosmologie. Il s’est raillé de la personne même dont il avait besoin en tant que bienfaiteur. Il s’est également aliéné ses défenseurs de longue date, les jésuites, par de violentes attaques envers l’un de leurs astronomes. Le résultat en fut le deuxième procès notoire, qu’on considère encore toujours aujourd’hui comme la séparation finale de la science et de religion.
Torturé en raison de ses opinions ?
En définitive, Galilée rétracta ses enseignements héliocentriques, mais pas, comme on le croit communément, sous la menace de la torture ni à la suite de mauvais traitements en prison. En réalité, Galilée fut étonnamment bien traité.
L’historien Giorgio de Santillana, peu suspect d’être enamouré outre mesure de l’Eglise catholique, note : "nous devons, en tous cas, admirer la prudence et les scrupules juridiques des autorités romaines." Galilée disposait de tous les conforts possibles afin de rendre son assignation à domicile plus supportable.
Son ami Nicolini, ambassadeur de Toscane au Vatican, envoyait régulièrement des rapports à la Cour concernant les affaires de Rome. Plusieurs de ses lettres traitent de la continuelle polémique continue entourant Galilée.
Dans une de ses lettres, Nicolini décrit les véritables circonstances entourant l’"emprisonnement" de Galilée lorsqu’il fait rapport au grand-duc de Toscane : "Le pape m’a dit qu’il avait fait montre envers Galilée d’une faveur jamais accordée à aucun autre" (lettre datée du 13 fév. 1633), ". . . il dispose d’un domestique et de chaque commodité " (lettre du 16 avril), ou encore "en ce qui concerne le respect dû à la personne de Galilée, il doit être tenu emprisonné pendant un certain temps car il a désobéi aux ordres de 1616, mais le pape dit qu’une fois la sentence rendue publique, il envisagerait avec moi ce qui peut être fait pour l’affliger le moins possible "(lettre du 18 juin).
Si Galilée avait été torturé, Nicolini en aurait rendu compte à coup sûr à son souverain. Quoiqu’il soit possible que des instruments de torture ait été présents au cours de la rétractation de Galilée (c’était là l’usage du système juridique en vigueur en Europe à cette époque), il est certain qu’ils n’ont pas été utilisés.
Les avoir exposés constituait alors une simple formalité, qui peut nous paraître choquante selon les normes de notre époque, mais qui était certainement conforme aux usages d’alors. En fait, les archives démontrent que Galilée n’a pas pu être torturé en raison des règles stipulées dans le Directorium Inquisitorium (Nicolas Eymeric, 1595). Ce livre constituait le guide officiel du Saint-Office, le département de l’Eglise chargé de traiter de tels dossiers, et était suivi à la lettre.
Comme le remarque le célèbre scientifique et philosophe, Alfred North Whitehead, à une époque où de nombreuses "sorcières" furent soumises à la torture et au bûcher par les protestants en Nouvelle-Angleterre, "la pire des choses qui pouvait arriver à des hommes de science comme Galilée, était de purger une peine honorable d’assignation à domicile assujettie d’un léger blâme." Même alors, l’Eglise catholique reconnait aujourd’hui que la condamnation de Galilée était erronée. Le Vatican a même publié deux timbres à l’effigie de Galilée en repentir des mauvais traitements qu’il avait subis.
L’infaillibilité
Bien que trois des dix cardinaux qui ont jugé Galilée aient refusé de signer le verdict, ses travaux furent en définitive condamnés. Gardons à l’esprit que ni sa condamnation ni sa réhabilitation ultérieure ne prouve ni ne réfute la doctrine catholique de l’infaillibilité papale, contrairement à ce qu’affirment ses détracteurs.
L’Église n’a jamais enseigné de manière infaillible un système d’astronomie quelconque. L’Église ne tente pas un seul instant d’ignorer ou de cacher le fait que le procès de Galilée était erroné, mais cela ne porte pas préjudice à la doctrine catholique de l’infaillibilité pontificale. L’Église n’a jamais prétendu que ses tribunaux ordinaires puissent être infaillibles. Les tribunaux d’Église n’ont d’autre autorité que disciplinaire et juridique ; ni les tribunaux ni leurs décisions ne sont infaillibles. Seul un pape ou un conseil œcuménique peut être infaillible, et uniquement dans des circonstances spéciales.
Bien que la condamnation du Saint-Office ait été ratifiée par Urbain VIII, trois conditions doivent être réunies pour que le pape puisse exercer le charisme de l’infaillibilité :
- il doit parler en qualité officielle du successeur de Pierre,
- il doit définir de manière solennelle une doctrine concernant la foi ou les moeurs,
-et il doit proclamer que cette doctrine doit être tenue pour vraie par l’ensemble des fidèles.
Dans le cas de Galilée les deuxième et troisième conditions n’étaient pas réunies et peut-être pas même la première. L’accusation la plus forte qui puisse être faite à l’encontre de l’Église de l’époque est qu’elle était, comme bien d’autres, mal informée dans le domaine scientifique.
"Et pourtant, elle tourne"
Quant à la citation par laquelle nous avons commencé cet article, il n’existe aucune preuve historique qu’elle ait été prononcée par Galilée. Ce fut un auteur français, écrivant plus d’un siècle après la mort de Galilée, qui a mis pour la première fois ces mots dans la bouche du grand scientifique" (Paul Boller et John George, They never said it [ 1989, 30 ]).
https://qe.catholique.org/l-eglise-dans-l-histoire/15820-que-savons-nous-de-la-polemique-de-l-affaire
"Et pourtant, elle tourne." Ces mots, qu’on attribue à Galilée (1564-1642), évoquent l’image du premier "martyre" de la science, celle d’un homme âgé contraint de réfuter sa propre conviction correcte et d’adhérer aux vues erronées de l’Église catholique - c’est du moins ce que croient communément bon nombre d’anti-catholiques.
On croit généralement, mais tout à fait à tort, que Galilée fut persécuté par l’Église catholique pour avoir abandonné une vue géocentrique du système solaire (où la Terre occupe le centre) pour une vue héliocentrique (où le soleil en occupe le centre).
L’affaire Galilée, aux yeux de nombreux anti-catholiques, apporte la preuve que l’Église abhorre la science, qu’elle se refuse à abandonner des enseignements démodés, et que, manifestement, elle n’est pas infaillible. Pour les catholiques l’épisode constitue souvent une source d’embarras et de frustration.
Cela ne devrait être le cas ni pour les uns ni pour les autres.
Qu’est-il vraiment arrivé à Galilée ? L’Eglise catholique l’a-t-elle vraiment "persécuté" ? Dans le contexte de l’époque, a-t-elle fait des demandes déraisonnables ?
« Opposée à la science » ?
L’Église n’est pas opposée à la science. En fait, au fil des siècles, elle a apporté son soutien à maints efforts scientifiques. Les jésuites, par exemple, ont disposé d’un groupe d’astronomes et de scientifiques au Collège de Rome, qui jouissait de la plus haute estime. En outre, beaucoup de scientifiques de renom ont bénéficié de l’encouragement et du financement de l’Église aussi bien que de prélats à titre individuel. La majorité des découvertes scientifiques pendant cette période ont été le fait d’ecclésiastiques ou découlent du financement apporté par l’Église.
C’est au pape Paul III que Nicolas Copernic dédie son ouvrage le plus célèbre, "De la révolution des corps célestes", où il fait un excellent exposé de l’héliocentrisme. Cette tâche avait été confiée par Copernic à Osiander, un protestant convaincu, qui savait que la réaction des protestants serait conforme à l’enseignement de Martin Luther au sujet du géocentrisme et, qu’en conséquence, son livre serait condamné. Osiander s’est donc contenté de rédiger une préface au livre, où l’héliocentrisme est présenté comme une simple théorie, mieux à même d’expliquer le mouvement des planètes que ne pouvait le faire le géocentrisme ; ce faisant cependant, il s’était éloigné des intentions de Copernic.
Dix ans avant Galilée, Johannes Keppler publiait un ouvrage sur l’héliocentrisme, où il développait les thèses de Copernic. En conséquence de quoi, Keppler fut persécuté par les protestants, qui l’ont traité comme un blasphémateur, si bien qu’il trouva refuge auprès des jésuites, réputés pour leur grand respect envers la science.
« Cramponnée à la tradition » ?
Souvent, l’affaire Galilée est mise en avant par les anti-catholiques comme l’exemple même de l’Église qui refuse d’abandonner un enseignement démodé ou incorrect, et qui se cramponne de façon dogmatique à une "tradition." Ce qu’ils ignorent peut-être est que les magistrats qui présidaient le procès Galilée n’étaient pas les seules personnes qui tenaient une vue géocentrique de l’univers : c’était la vue reçue parmi les scientifiques d’alors.
Des siècles auparavant, Aristote avait réfuté l’héliocentrisme, et à l’époque de Galilée, pratiquement tous les principaux penseurs avaient souscrit à une vue géocentrique. En fait, si Copernic s’était abstenu un temps durant de publier sa théorie héliocentrique, ce n’était pas tant par crainte de la censure de l’Église, que par crainte de se ridiculiser auprès de ses collègues.
De nos jours, nombreuses sont les personnes qui pensent que Galilée a apporté la preuve de l’héliocentrisme alors qu’en fait il n’en fut rien. En effet, Galilée n’était pas en mesure de réfuter le principal l’argument à son encontre, qu’Aristote déjà avait formulé 2000 plus tôt, au sujet des décalages de parallaxe qu’on pouvait observer dans le mouvement des planètes.
Galilée aurait pu, sans courir de trop grands risques, proposer l’héliocentrisme comme une théorie ou une méthode apte à expliquer de manière plus simple le mouvement des planètes. Ses difficultés surgirent dès lors qu’il cessa de le proposer comme une simple théorie scientifique et commença à le proclamer comme vérité, bien qu’à l’époque il n’en existait aucune preuve probante. Néanmoins, Galilée ne se serait pas attiré autant d’ennuis s’il s’était cantonné dans le domaine scientifique.
Pourtant, en dépit des avertissements en provenance de ses amis, il s’est acharné à porter la discussion sur le plan théologique.
Galilée, théologien ?
En 1614, Galilée fut sommé de répondre à l’accusation selon laquelle cette "nouvelle science" était contraire à certains passages de l’Ecriture. Les adversaires de Galilée soulignaient que la Bible énonce clairement que "le soleil s’est arrêté et la lune s’est tenue immobile" (Jos. 10:13). Il ne s’agit pas d’un passage isolé. Les psaumes 103 et 92, de même que le livre de l’Ecclésiaste 1:5 soulignent également le mouvement céleste et la stabilité terrestre. Le sens littéral de ces passages devrait être abandonné pour qu’une théorie héliocentrique puisse être adoptée. Pourtant tout ceci n’aurait pas dû poser problème. En effet, selon l’expression de Saint Augustin : « dans l’Evangile, on ne lit pas que le Seigneur ait dit : ’je vous enverrai le Paraclet qui vous enseignera la course du soleil et de la lune.’ Car il a voulu que les hommes deviennent des chrétiens, non pas des mathématiciens. »
L’histoire ignorée
Les critiques intransigeants de l’église catholique n’ont pas toujours une bonne maîtrise de l’histoire, et même ceux qui la maîtrisent ignorent souvent ou cachent des faits pertinents dans le but de dénigrer le catholicisme. Car on imagine aisément que les événements qui entourent la vie de Galilée ont souvent été marqués du sceau de l’ignorance.
Malheureusement, il existe aujourd’hui comme du temps de Galilée, des personnes, protestantes comme catholiques, qui interprètent la Bible au pied de la lettre et méconnaissent cette vérité simple : la Bible n’est pas un traité scientifique.
"Quand le Christ dit que la graine de moutarde est la plus petite des graines (en effet elle est de la taille d’un grain de la poussière), il ne formulait pas une loi de la botanique. En réalité, de nos jours, les botanistes savent qu’il existe des graines encore plus petites. Il parlait tout simplement aux hommes de son temps dans leur propre langage, au sujet de leur propre expérience "(Lay Witness, avril 1993, p. 5).
Pour les intégristes, tout ceci n’était pas acceptable. En 1616, année du premier procès de Galilée, l’Église venait tout juste de sortir de l’épreuve de la Réforme, et l’un des sujets de controverse avec les protestants concernait précisément l’interprétation individuelle de la Bible.
Les théologiens n’étaient pas disposés à prendre en compte la théorie héliocentrique fondée sur l’interprétation d’un laïc. Pourtant Galilée s’est entêté à porter le débat sur le plan théologique. Il ne fait aucun doute que, s’il s’était cantonné au domaine purement scientifique, la question ne se serait pas enflammée au même point.
Galilée "confronté" à Rome
Galilée est venu à Rome pour se confronter au pape Paul V. Le pape, las de la polémique, avait transmis le dossier au Saint-Office, qui publia une condamnation sévère de la théorie énoncée par Galilée.
Ce verdict, heureusement cassé sous la pression des cardinaux, plus prudents, ne fut rendu public qu’en 1633, alors que Galilée était confronté à une nouvelle épreuve de force.
Il existe même une polémique au sujet de l’authenticité de ce document. À la demande de Galilée lui-même, le cardinal Robert Bellarmin, S.J., l’un des théologiens catholiques les plus importants de son temps, publia un certificat interdisant à Galilée de soutenir ou de défendre la théorie héliocentrique. Plusieurs années plus tard, alors que Galilée écrivait son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, il ne se trouvait pas en violation de l’édit du cardinal Bellarmin, mais il était, sans le savoir, en violation de l’instruction controversée du Saint Office quoiqu’il n’en ait pris connaissance qu’à sa publication en 1633.
Le deuxième procès, comme le premier, fut le résultat d’un manque tact de la part de Galilée. En 1623, son ami de longue date, le cardinal Barberini, fut élu pape sous le nom de Urbain VIII. Tout naturellement, Galilée fut amené à penser que l’interdiction de 1616 serait levée ; pourtant, il méjugea de la patience du pape. Il ressort clairement de son Dialogue qu’il prend les défenseurs de la pensée aristotélicienne pour des imbéciles, à telle enseigne qu’il nomma l’un des personnages du Dialogue Simplicio (Simpleton) et en fit le porte-parole des propres vues du pape en matière de cosmologie. Il s’est raillé de la personne même dont il avait besoin en tant que bienfaiteur. Il s’est également aliéné ses défenseurs de longue date, les jésuites, par de violentes attaques envers l’un de leurs astronomes. Le résultat en fut le deuxième procès notoire, qu’on considère encore toujours aujourd’hui comme la séparation finale de la science et de religion.
Torturé en raison de ses opinions ?
En définitive, Galilée rétracta ses enseignements héliocentriques, mais pas, comme on le croit communément, sous la menace de la torture ni à la suite de mauvais traitements en prison. En réalité, Galilée fut étonnamment bien traité.
L’historien Giorgio de Santillana, peu suspect d’être enamouré outre mesure de l’Eglise catholique, note : "nous devons, en tous cas, admirer la prudence et les scrupules juridiques des autorités romaines." Galilée disposait de tous les conforts possibles afin de rendre son assignation à domicile plus supportable.
Son ami Nicolini, ambassadeur de Toscane au Vatican, envoyait régulièrement des rapports à la Cour concernant les affaires de Rome. Plusieurs de ses lettres traitent de la continuelle polémique continue entourant Galilée.
Dans une de ses lettres, Nicolini décrit les véritables circonstances entourant l’"emprisonnement" de Galilée lorsqu’il fait rapport au grand-duc de Toscane : "Le pape m’a dit qu’il avait fait montre envers Galilée d’une faveur jamais accordée à aucun autre" (lettre datée du 13 fév. 1633), ". . . il dispose d’un domestique et de chaque commodité " (lettre du 16 avril), ou encore "en ce qui concerne le respect dû à la personne de Galilée, il doit être tenu emprisonné pendant un certain temps car il a désobéi aux ordres de 1616, mais le pape dit qu’une fois la sentence rendue publique, il envisagerait avec moi ce qui peut être fait pour l’affliger le moins possible "(lettre du 18 juin).
Si Galilée avait été torturé, Nicolini en aurait rendu compte à coup sûr à son souverain. Quoiqu’il soit possible que des instruments de torture ait été présents au cours de la rétractation de Galilée (c’était là l’usage du système juridique en vigueur en Europe à cette époque), il est certain qu’ils n’ont pas été utilisés.
Les avoir exposés constituait alors une simple formalité, qui peut nous paraître choquante selon les normes de notre époque, mais qui était certainement conforme aux usages d’alors. En fait, les archives démontrent que Galilée n’a pas pu être torturé en raison des règles stipulées dans le Directorium Inquisitorium (Nicolas Eymeric, 1595). Ce livre constituait le guide officiel du Saint-Office, le département de l’Eglise chargé de traiter de tels dossiers, et était suivi à la lettre.
Comme le remarque le célèbre scientifique et philosophe, Alfred North Whitehead, à une époque où de nombreuses "sorcières" furent soumises à la torture et au bûcher par les protestants en Nouvelle-Angleterre, "la pire des choses qui pouvait arriver à des hommes de science comme Galilée, était de purger une peine honorable d’assignation à domicile assujettie d’un léger blâme." Même alors, l’Eglise catholique reconnait aujourd’hui que la condamnation de Galilée était erronée. Le Vatican a même publié deux timbres à l’effigie de Galilée en repentir des mauvais traitements qu’il avait subis.
L’infaillibilité
Bien que trois des dix cardinaux qui ont jugé Galilée aient refusé de signer le verdict, ses travaux furent en définitive condamnés. Gardons à l’esprit que ni sa condamnation ni sa réhabilitation ultérieure ne prouve ni ne réfute la doctrine catholique de l’infaillibilité papale, contrairement à ce qu’affirment ses détracteurs.
L’Église n’a jamais enseigné de manière infaillible un système d’astronomie quelconque. L’Église ne tente pas un seul instant d’ignorer ou de cacher le fait que le procès de Galilée était erroné, mais cela ne porte pas préjudice à la doctrine catholique de l’infaillibilité pontificale. L’Église n’a jamais prétendu que ses tribunaux ordinaires puissent être infaillibles. Les tribunaux d’Église n’ont d’autre autorité que disciplinaire et juridique ; ni les tribunaux ni leurs décisions ne sont infaillibles. Seul un pape ou un conseil œcuménique peut être infaillible, et uniquement dans des circonstances spéciales.
Bien que la condamnation du Saint-Office ait été ratifiée par Urbain VIII, trois conditions doivent être réunies pour que le pape puisse exercer le charisme de l’infaillibilité :
- il doit parler en qualité officielle du successeur de Pierre,
- il doit définir de manière solennelle une doctrine concernant la foi ou les moeurs,
-et il doit proclamer que cette doctrine doit être tenue pour vraie par l’ensemble des fidèles.
Dans le cas de Galilée les deuxième et troisième conditions n’étaient pas réunies et peut-être pas même la première. L’accusation la plus forte qui puisse être faite à l’encontre de l’Église de l’époque est qu’elle était, comme bien d’autres, mal informée dans le domaine scientifique.
"Et pourtant, elle tourne"
Quant à la citation par laquelle nous avons commencé cet article, il n’existe aucune preuve historique qu’elle ait été prononcée par Galilée. Ce fut un auteur français, écrivant plus d’un siècle après la mort de Galilée, qui a mis pour la première fois ces mots dans la bouche du grand scientifique" (Paul Boller et John George, They never said it [ 1989, 30 ]).
https://qe.catholique.org/l-eglise-dans-l-histoire/15820-que-savons-nous-de-la-polemique-de-l-affaire
Merl1- Vénérable
- Messages : 13812
Date d'inscription : 12/07/2011
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
Les scientifiques et la religion (extraits):
Johannes Kepler
Copernic
Isaac Newton
Linné
Volta
Ampère
Gauss
Darwin
Edison
Einstein
Plank
Schrödinger
Louis Pasteur
Un vénérable vieillard égrenait son chapelet dans le train quand un jeune universitaire entra : « Pourquoi, au lieu de réciter le chapelet, vous n’employez-pas votre temps à apprendre et à vous instruire un peu ? Je me charge de vous envoyer des livres qui vous instruiront ». Le vieillard lui répondit, tirant de sa poche une carte : « je vous serais gré de m’envoyer un livre à cette adresse », et il lui remit sa carte de visite. Il n’y avait qu’une ligne : Louis Pasteur, Institut de Recherches Scientifiques, Paris. L’universitaire rougit de honte. Il avait prétendu donner des conseils au plus célèbre savant de son temps, l’inventeur des vaccins, estimé dans le monde entier et dévot du chapelet…
Johannes Kepler
Johannes Kepler a écrit:" Que Dieu est grand ! Grande est sa puissance, et sa sagesse est infinie ! Cieux, soleil, lune et étoiles, louez-le dans la langue qui vous est donnée. Mon Seigneur et mon Créateur! La splendeur de tes œuvre, je voudrais l’annoncer aux hommes autant que mon esprit limité peut la comprendre. "
Copernic
Copernic a écrit:Qui, vivant en contact intime avec l’ordre le plus parfait et avec la sagesse divine, ne se sentirait pas poussé aux aspirations les plus sublimes ? Qui n’adorerait pas l’architecte de toutes choses ? "
Isaac Newton
Isaac Newton a écrit:
“ Ce que nous savons est une goutte, ce que nous ignorons est l’océan. L’incomparable disposition et harmonie de l’univers, tout cela n’a pu se faire que selon les plans d’un Etre éternel doué de sagesse et de puissance. "
Linné
linné a écrit:" J’ai vu passer dans la création, tout près, le Dieu éternel, infini et je suis tombé à genoux en adoration. ”
Volta
Volta a écrit:" Je confesse la foi sainte, apostolique, catholique et romaine. Je remercie Dieu de m’avoir accordé cette foi, dans laquelle j’ai la ferme intention de vivre et de mourir.
Ampère
Ampère a écrit:“ Que Dieu est grand ! Que Dieu est grand et que notre savoir n’est rien ! "
Gauss
Gauss a écrit:" Lorsque notre dernière heure aura sonné, ce nous sera une joie indicible de voir disparaître le voile épais qui couvrait nos yeux. "
Darwin
Darwin a écrit:" Jamais je n’ai nié l’existence de Dieu. Je crois la théorie de l’évolution parfaitement conciliable avec la foi en Dieu. Il est impossible de concevoir et de prouver que le splendide et infiniment merveilleux univers, de même que l’homme, soit le résultat du hasard ; et cette impossibilité me semble la meilleure preuve de l’existence de Dieu. "
Edison
Edison a écrit:“J’admire tous les ingénieurs, mais surtout le plus grand d’entre eux : Dieu. ”
Einstein
Einstein a écrit:“ Quiconque est sérieusement impliqué dans la science devient convaincu qu’un esprit se manifeste dans les lois de l’univers – un esprit infiniment supérieur à celui de l’homme, et devant lequel, nous avec nos pauvres pouvoirs, devons nous sentir humbles.”
Plank
Plank a écrit:“ Rien ne nous empêche donc et notre instinct scientifique exige… d’identifier l’ordre universel de la science et le Dieu de la religion. Pour le croyant, Dieu se trouve au début; pour le physicien, Dieu se rencontre au terme de toute pensée. "
Schrödinger
Schrödinger a écrit:" Le plus beau chef d’œuvre est celui fait par Dieu, selon les principes de la mécanique quantique…"
Louis Pasteur
Un vénérable vieillard égrenait son chapelet dans le train quand un jeune universitaire entra : « Pourquoi, au lieu de réciter le chapelet, vous n’employez-pas votre temps à apprendre et à vous instruire un peu ? Je me charge de vous envoyer des livres qui vous instruiront ». Le vieillard lui répondit, tirant de sa poche une carte : « je vous serais gré de m’envoyer un livre à cette adresse », et il lui remit sa carte de visite. Il n’y avait qu’une ligne : Louis Pasteur, Institut de Recherches Scientifiques, Paris. L’universitaire rougit de honte. Il avait prétendu donner des conseils au plus célèbre savant de son temps, l’inventeur des vaccins, estimé dans le monde entier et dévot du chapelet…
Merl1- Vénérable
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et Stephen Hawking ?
Quelques unes de ses citations :
J'ai remarqué que même les gens qui affirment que tout est prédestiné et que nous ne pouvons rien y changer regardent avant de traverser la rue.
Tant que l'univers aura un commencement, nous pouvons supposer qu'il a eu un créateur. Mais si réellement l'univers se contient tout entier, n'ayant ni frontières ni bord, il ne devrait avoir ni commencement ni fin : il devrait simplement être. Quel place reste-t-il alors pour un créateur ?
Chacun de nous est libre de penser ce qu'il veut et, pour moi, l'explication la plus simple est qu'il n'y a pas de dieu. Personne n'a créé l'Univers et personne ne manipule le destin. Et cela me mène à une autre conséquence : il n'y a probablement ni paradis ni vie éternelle. Cette croyance ne repose sur aucune preuve tangible et contredit tout ce que nous apprend la science.
Des fluctuations quantiques conduisent à la création d'univers minuscules à partir de rien. Un petit nombre d'entre eux atteignent une taille critique puis se dilatent de façon inflationniste, formant alors galaxies, étoiles et, en définitive, des êtres semblables à nous.
On rapporte que Napoléon, ayant demandé à Laplace quelle était la place de Dieu dans son schéma du monde, reçu cette réponse : "Sire, je nai pas besoin de cette hypothèse".
Puisqu'il n'existe AUCUNE PREUVE IRREFUTABLE, FORMELLE, RIGOUREUSE de l'existence d'un Dieu (et il y en a tellement, lequel est le bon ???), la seule attitude raisonnable est l'agnosticisme (attitude d'humilité chrétienne !).
Et si on parlait un peu de Giordano Bruno, condamné par la Sainte Inquisition et mort sur le bucher pour avoir proclamé que les points brillants dans le ciel sont d'autres soleils, mais tellement loins qu'ils apparaissent tout petits ?
Quant à Einstein, il utilisait le mot "Dieu" pour désigner la Nature et il en fut de même pour Stephen Hawking, notamment dans sa réponse à Einstein qui avait dit : 'Dieu ne joue pas aux dés", d'où la réplique de Hawking : "Non seulement Dieu joue aux dés, mais il les envoie dans des endroits où on ne peut les voir !"
C'était au sujet de l'indéterminisme en mécanique quantique, mais ceci est une autre histoire ...
Invité- Invité
Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
dubitatif a écrit:
la seule attitude raisonnable est l'agnosticisme (attitude d'humilité chrétienne !)[/color].[/size]
Absurde, on n'est pas chrétien si on ne croit pas en Dieu.
dubitatif a écrit:
Et si on parlait un peu de Giordano Bruno, condamné par la Sainte Inquisition et mort sur le bucher pour avoir proclamé que les points brillants dans le ciel sont d'autres soleils, mais tellement loins qu'ils apparaissent tout petits ?
Seule pièce authentique au dossier : (bonne lecture)
Dernière édition par Merl1 le Dim 1 Mar - 0:25, édité 1 fois
Merl1- Vénérable
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
depuis que je vous li , je vous voit comme celui qui avait construit la Tour de Babel pour tenter d'abattre Dieu ! et mon témoignage sur Dieu et Son Fils Bien Aimé sont venuent en Moi via le Saint Esprit et non pas des humain(e)s , je peut vous raconter comment ils se sont manifesté en Moi et sur Moi (que j"avais déja mis sur ce forum et d'autres )!!!!mais il me semble que vous êtes plus branché en mathématique et non pas dans le spirituel (l"'Esprit qui est verbe en vous , en moi , les autres et en Dieu et sont Vivant , car vous ressentez qu'il existe en Vous aussi et pourtant il n'est que Verbe et donc mathématiquement et scientifiquement impossible à le prouver, et pourtant magnétisent qui en a révélation )dubitatif a écrit:
Quelques unes de ses citations :
J'ai remarqué que même les gens qui affirment que tout est prédestiné et que nous ne pouvons rien y changer regardent avant de traverser la rue.
Tant que l'univers aura un commencement, nous pouvons supposer qu'il a eu un créateur. Mais si réellement l'univers se contient tout entier, n'ayant ni frontières ni bord, il ne devrait avoir ni commencement ni fin : il devrait simplement être. Quel place reste-t-il alors pour un créateur ?
Chacun de nous est libre de penser ce qu'il veut et, pour moi, l'explication la plus simple est qu'il n'y a pas de dieu. Personne n'a créé l'Univers et personne ne manipule le destin. Et cela me mène à une autre conséquence : il n'y a probablement ni paradis ni vie éternelle. Cette croyance ne repose sur aucune preuve tangible et contredit tout ce que nous apprend la science.
Des fluctuations quantiques conduisent à la création d'univers minuscules à partir de rien. Un petit nombre d'entre eux atteignent une taille critique puis se dilatent de façon inflationniste, formant alors galaxies, étoiles et, en définitive, des êtres semblables à nous.
On rapporte que Napoléon, ayant demandé à Laplace quelle était la place de Dieu dans son schéma du monde, reçu cette réponse : "Sire, je nai pas besoin de cette hypothèse".
Puisqu'il n'existe AUCUNE PREUVE IRREFUTABLE, FORMELLE, RIGOUREUSE de l'existence d'un Dieu (et il y en a tellement, lequel est le bon ???), la seule attitude raisonnable est l'agnosticisme (attitude d'humilité chrétienne !).
Et si on parlait un peu de Giordano Bruno, condamné par la Sainte Inquisition et mort sur le bucher pour avoir proclamé que les points brillants dans le ciel sont d'autres soleils, mais tellement loins qu'ils apparaissent tout petits ?
Quant à Einstein, il utilisait le mot "Dieu" pour désigner la Nature et il en fut de même pour Stephen Hawking, notamment dans sa réponse à Einstein qui avait dit : 'Dieu ne joue pas aux dés", d'où la réplique de Hawking : "Non seulement Dieu joue aux dés, mais il les envoie dans des endroits où on ne peut les voir !"
C'était au sujet de l'indéterminisme en mécanique quantique, mais ceci est une autre histoire ...
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
Merl1 a écrit:dubitatif a écrit:
la seule attitude raisonnable est l'agnosticisme (attitude d'humilité chrétienne !)[/color].[/size]
Absurde, on n'est pas chrétien si on ne croit pas en Dieu.dubitatif a écrit:
Et si on parlait un peu de Giordano Bruno, condamné par la Sainte Inquisition et mort sur le bucher pour avoir proclamé que les points brillants dans le ciel sont d'autres soleils, mais tellement loins qu'ils apparaissent tout petits ?
Seule pièce authentique au dossier : (bonne lecture)
Bonjour,
Que voilà, à propos de l'affaire Giordano Bruno, une PREUVE CLAIRE et que chacun peut comprendre ! L'Histoire a bel et bien retenu les idées de Bruno, idées qui l'ont conduit au bucher.
Mais tout ceci ne cache pas l'absurdité de la croyance présentée comme une certitude par la religion !
La cosmogonie OFFICIELLE de la religion était, ce n'est pas niable !, le système de Ptolémée qu'on le veuille ou non. C'EST UN FAIT !
Rappel de ce système :
La Terre est au centre de l'Univers.
Tous les astres connus gravitent autour d'elle y compris le soleil
La Terre et ses astres sont entourés de la "sphère cristalline" percée de trous par lesquels passe la lumière de l'Empyrée, demeure des dieux.
Comparez avec l'Univers tel que la Science, la vraie a découvert (partiellement) :
Notre soleil appartient à au moins un milliard d'autres étoiles formant notre galaxies laquelle avec au moins un milliard d'autres galaxies forment l'Univers connu..
De plus, la Science a classé les étoiles en types spectraux, a su connaître leurs températures, leurs champs magnétiques, leurs distances, leurs vitesses...
On sait que 'Univers n'étant pas statique a une histoire e qu'il s'étend selon une dilatation accélérée etc.
Bref, nous sommes très loin du système de Ptolémée déclaré système officiel par la religion, laquelle, il faut bien le reconnaître, s'est totalement plantée.
Enfin, cette vérité "révélée" s'étant révélée archifausse, on put se demande PAR QUI la religion a été si mal informée ...
Ce système était intellectuellement confortable mais, hélas, archi faux, en dépit de la "rustine" posée par Ptolémée sous le nom plus savant d'"épicycles".
Mais si vous le désirez, je pourrai poursuivre en montrant toutes les contradictions dans lesquelles la religion s'est enfermée.
Cela dit, je suis catholique depuis l'âge de quinze jours et reste très attaché à la morale chrétienne. Je n'ai rien de ces imbéciles "bouffeurs de curés" dont l'anticléricalisme fut le principal fond de commerce d'une Gauche fanatiquement athée et antimilitariste.
Mais je suis avant tout un scientifique qui cherche des explications dûment contrôlées et ne saurait se satisfaire de vérités imposées.
Enfin, on remarquera que mes critiques concernent les religions et non l'existence ou la non existence d'un dieu. Je n'en sais rien !
Cordialement.
Dernière édition par dubitatif le Ven 13 Mar - 9:41, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
dubitatif a écrit:Merl1 a écrit:dubitatif a écrit:
la seule attitude raisonnable est l'agnosticisme (attitude d'humilité chrétienne !)[/color].[/size]
Absurde, on n'est pas chrétien si on ne croit pas en Dieu.dubitatif a écrit:
Et si on parlait un peu de Giordano Bruno, condamné par la Sainte Inquisition et mort sur le bucher pour avoir proclamé que les points brillants dans le ciel sont d'autres soleils, mais tellement loins qu'ils apparaissent tout petits ?
Seule pièce authentique au dossier : (bonne lecture)
Bonjour,
Que voilà, à propos de l'affaire Giordano Bruno, une PREUVE CLAIRE et que chacun peut comprendre ! L'Histoire a bel et bien retenu les idées de Bruno, idées qui l'ont conduit au bucher.
Mais tout ceci ne cache pas l'absurdité de la croyance présentée comme une certitude par la religion !
La cosmogonie OFFICIELLE de la religion était, ce n'est pas niable !, le système de Ptolémée qu'on le veuille ou non. C'EST UN FAIT !
Rappel de ce système :
La Terre est au centre de l'Univers.
Tous les astres connus gravitent autour d'elle y compris le soleil
La Terre et ses ases sont entourés de la "sphère cristalline" percée de trous par lesquels passe la lumière de l'Empyrée, demeure des dieux.
Comparez avec l'Univers tel que la Science, la vraie a découvert (partiellement) :
Notre soleil appartient à au moins un milliard d'autres étoiles formant notre galaxies laquelle avec au moins un milliard d'autres galaxies forment l'Univers connu..
De plus, la Science a classé les étoiles en types spectraux, a su connaître leurs températures, leurs champs magnétiques, leurs distances, leurs vitesses...
On sait que 'Univers n'étant pas statique a une histoire e qu'il s'étend selon une dilatation accélérée etc.
Bref, nous sommes très loin du système de Ptolémée déclaré système officiel par la religion, laquelle, il faut bien le reconnaître, s'est totalement plantée.
Enfin, cette vérité "révélée" s'étant révélée archifausse, on put se demande PAR QUI la religion a été si mal informée ...
Ce système était intellectuellement confortable mais, hélas, archi faux, en dépit de la "rustine" posée par Ptolémée sous le nom plus savant d'"épicycles".
Mais si vous le désirez, je pourrai poursuivre en montrant toutes les contradictions dans lesquelles la religion s'est enfermée.
Cela dit, je suis catholique depuis l'âge de quinze jours et reste très attaché à la morale chrétienne. Je n'ai rien de ces imbéciles "bouffeurs de curés" dont l'anticléricalisme fut le principal fond de commerce d'une Gauche fanatiquement athée et antimilitariste.
Mais je suis avant tout un scientifique qui cherche des explications dûment contrôlées et ne saurait se satisfaire de vérités imposées.
Enfin, on remarquera que mes critiques concernent les religions et non l'existence ou la non existence d'un dieu. Je n'en sais rien !
Cordialement.
dubitatif a écrit:
la seule attitude raisonnable est l'agnosticisme (attitude d'humilité chrétienne !)[/color].[/size]
Vous dîtes : Absurde, on n'est pas chrétien si on ne croit pas en Dieu.
Votre réaction est absurde dès lors que la pointe d'humour, pas méchante du tout, vous a échappée !
Je dis que, quelque soit la religion, il est impossible de :
1) Démontrer formellement que Dieu existe.
2) Démontrer formellement que Dieu n'existe pas.
Conclusion : L'attitude raisonnable et intelligente consiste à reconnaître : JE NE SAIS PAS !!! (La "foi" n'a jamais été une PREUVE !!!)
C'est attitude d'humilité s'appelle "agnosticisme" ce terme ne possédant aucune charge passionnelle contrairement aux fanatiques des deux bords.
Je dis bien "fanatiques", et non simples croyants ou simples athées que je respecte..
Le fanatisme est bête et la bêtise est le plus grand danger que court l'Humanité !.
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
l"Esprit de Dieu est Verbe ,la poésie ,la mathématique , le solfège,donner des Noms sont des verbes aussi ,voici une preuve que l'humain'e) sans Dieu n'existerait pas !
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
Bref , Le Verbe Existe et Vie , mais impossible de le prouver matériellement !
Dernière édition par aPOTRE le Dim 1 Mar - 11:02, édité 3 fois
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
ne vous en déplaise dubitatif , Le Verbe Existe et Vie , prouvez le contraire maintenant ,Monsieur Dubitatif (verbe aussi)!!!!
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
aPOTRE a écrit:ne vous en déplaise dubitatif , Le Verbe Existe et Vie , prouvez le contraire maintenant ,Monsieur Dubitatif (verbe aussi)!!!!
La bêtise est le plus grand danger que court l'Humanité !.
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
dubitatif a écrit:aPOTRE a écrit:ne vous en déplaise dubitatif , Le Verbe Existe et Vie , prouvez le contraire maintenant ,Monsieur Dubitatif (verbe aussi)!!!!
La bêtise est le plus grand danger que court l'Humanité !.
surtout La Votre !!!qui doit être celui d'un singe de la jungle , qui ne veut ni voir , ni entendre , ni être contrarié dans un débat !bref un psychopathe détecté!
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
aPOTRE a écrit:dubitatif a écrit:aPOTRE a écrit:ne vous en déplaise dubitatif , Le Verbe Existe et Vie , prouvez le contraire maintenant ,Monsieur Dubitatif (verbe aussi)!!!!
La bêtise est le plus grand danger que court l'Humanité !.surtout La Votre !!!qui doit être celui d'un singe de la jungle , qui ne veut ni voir , ni entendre , ni être contrarié dans un débat !bref un psychopathe avéré!
PAUVRE CINGLE ! Allez donc vous faire soigner s'il en est encore temps, ce dont je doute fort !
Le mieux, pour éviter la déprime face à tant d'infirmité mentale, est encore à l'avenir d'ignorer l'erreur de la Nature que vous êtes !
Invité- Invité
Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
sans le verbe , vous seriez un légume !dubitatif a écrit:aPOTRE a écrit:ne vous en déplaise dubitatif , Le Verbe Existe et Vie , prouvez le contraire maintenant ,Monsieur Dubitatif (verbe aussi)!!!!
La bêtise est le plus grand danger que court l'Humanité !.
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
dubitatif a écrit:aPOTRE a écrit:dubitatif a écrit:aPOTRE a écrit:ne vous en déplaise dubitatif , Le Verbe Existe et Vie , prouvez le contraire maintenant ,Monsieur Dubitatif (verbe aussi)!!!!
La bêtise est le plus grand danger que court l'Humanité !.surtout La Votre !!!qui doit être celui d'un singe de la jungle , qui ne veut ni voir , ni entendre , ni être contrarié dans un débat !bref un psychopathe avéré!
PAUVRE CINGLE ! Allez donc vous faire soigner s'il en est encore temps, ce dont je doute fort !
Le mieux, pour éviter la déprime face à tant d'infirmité mentale, est encore à l'avenir d'ignorer l'erreur de la Nature que vous êtes !
ne Vous prenez pas pour un dieu , ni pour la cuisse de jupiter ,Adolphe!
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
dubitatif a écrit:aPOTRE a écrit:dubitatif a écrit:aPOTRE a écrit:ne vous en déplaise dubitatif , Le Verbe Existe et Vie , prouvez le contraire maintenant ,Monsieur Dubitatif (verbe aussi)!!!!
La bêtise est le plus grand danger que court l'Humanité !.surtout La Votre !!!qui doit être celui d'un singe de la jungle , qui ne veut ni voir , ni entendre , ni être contrarié dans un débat !bref un psychopathe avéré!
PAUVRE CINGLE ! Allez donc vous faire soigner s'il en est encore temps, ce dont je doute fort !
Le mieux, pour éviter la déprime face à tant d'infirmité mentale, est encore à l'avenir d'ignorer l'erreur de la Nature que vous êtes !
l'erreur de la nature , n'existe que dans votre imagination ,CQFD
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: Que savons-nous de la polémique de "l’affaire Galilée" ?
Mécréants !
https://amp.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L471xH445/431711_418899424830348_984461647_n-b001c.jpg
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Zenzid- Habitué
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