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Polémique : l'immigration, une chance pour la France ?

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Pensez-vous que l'immigration soit une chance pour la France ?

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Message par Plaristes Evariste Mar 23 Juin 2020 - 2:19

J'ai voté non, mais je me dois quand même de rappeler ce qu’est l'immigration des pays colonisé vers les pays impérialistes.




Michel Clouscard a écrit:
A DU FASCISME NATIONAL-SOCIALISTE AU
SYSTEME DES POPULISMES

1 Les racismes - fatales perversions de
l'économie du profit - et la stratégie capitaliste
de l'immigration


a/ Le riche n 'a pas de faciès et le pauvre n 'a pas
d'identité

Vous avez proposé une morale citoyenne, une éthique de la praxis.

Je peux même subsumer ces expressions par celle de
spiritualité laïque. Il faut les assumer et même les
revendiquer. C'est ce qui est accompli par la praxis et qui
s'intègre aussi dans les traditions de spiritualité. Le divin
horloger, avec nous ! Mais il est vrai que toute une
conceptualisation des rapports de la praxis, du socialisme, du
spirituel est à faire.

Le Pen n'a pas de ces états d 'âme !

Rester sur son terrain, justement, c'est faire son jeu. Mais
il est vrai aussi que c'est au niveau du politique qu'il faut
intervenir d'urgence, trouver une riposte immédiate.

Ce sera vos travaux pratiques, la mise en pratique, sur le terrain,
des catégories proposées. Ce sera la mesure de leur fiabilité.

On verra si elles apportent un plus, d'abord dans
renonciation politique, puis dans la résolution. Les
observateurs, interprètes, commentateurs des médias ont
témoigné d'une impuissance conceptuelle fondamentale,
aussi inquiétante que l'irruption politique de Le Pen elle-
même. Le journalisme politique a révélé ses limites. Il lui


manque la conceptualisation philosophique, trop souvent
réduite aussi au journalisme. Les exégètes sont restés pantois
devant la clientèle électorale du Front National. Elle leur est
apparue comme un incompréhensible syncrétisme qui ne
ferait que corroborer la prétention lepéniste d'une synthèse
d'un front de toutes les composantes de la nation.

Le Pen nous a appris qu'il fallait au moins deux racismes
— divergents, mais complémentaires - pour faire un
populisme, à l'égard du Juif et de l'Arabe, de Rothschild et
de l'immigrant. C'est qu'il y a une logique des racismes.
Hitler ne s'en prenait qu'au Juif en particulier et aux races
inférieures en général. Il ne disposait pas de la dimension
que l'Arabe apporte.

Notre thèse : les racismes ne sont — en leur essence, en
leur nature — que des déviations fatales de l'économie du
profit, la dégénérescence fatale du chrématistique. De même
que l'accumulation primitive est l'origine criminelle du
capitalisme, les racismes déterminent la relation dialectique
du pauvre et du riche.

La paupérisation menaçante, c'est une race : l'Arabe. La
richesse interdite, c'est une race : le Juif. « On » est désigné
comme race. Les états de pauvre ou de riche sont ramenés à
un principe originel, matriciel, général. Le racisme est à
double face : il prétend à une supériorité, mais surtout il est
la désignation de l'altérité comme une erreur ontologique qui
associe la contingence et la malfaisance. L'Autre est de trop.
Il n'est qu'une excroissance cancéreuse de la Création. Il n'a
rien et il n'est rien : c'est normal, puisqu'il est pure
contingence. Il n'est que la forme vide : une race.

Le pauvre, c'est l'immigrant, l'immigrant c'est l'Arabe.
Ainsi se constitue une race, un homme vide de toute culture,
de tout contenu qui n'est plus qu'une forme : un faciès. Le
lepéniste reconnaît la race par le faciès. L'Arabe, dira-t-il, a le


faciès de sa race. C'est le signe extérieur qui ne peut être
camouflé, le stigmate, la tache indélébile. Le faciès, c'est
l'aveu de la race. Et ce pauvre, ce faciès, est un envahisseur,
incroyable paradoxe.

Il est nul et il menace l'identité nationale ! Quel scandale !
La stratégie de l'immigrant aurait consisté à contourner...
Poitiers, le lieu officiel de l'arrêt de l'invasion Arabe. Ce qui
n'a pu être réalisé au sommet peut l'être en pénétrant la base.
C'est un entrisme de masse qui glisse l'Arabe au cœur même
du peuple. Ce dernier, dira Le Pen, doit se mettre en état de
légitime défense. Autrement nous deviendrons tous des
Arabes, c'est-à-dire des pauvres. Le discours raciste cache la
peur de la régression sociale, de la crise, de la paupérisation.
L'Arabe est bien plus qu'un bouc émissaire. Il est la relation
de l'identitaire et de l'altérité dans l'économie de marché.


Si l'envahisseur menace, s'il peut être encore repéré et
désigné par la vigilance nationaliste, l'autre ennemi de
l'identitaire a déjà pénétré dans la place : le Juif. Il est l'autre
face de l'altérité. L'identitaire est menacé à la fois par la
paupérisation et par la richesse, par les propres limites du
chrématistique. Le Juif a été désigné par l'Eglise comme
l'usurier, le prêteur, celui qui profite. Mais cette
stigmatisation ne suffit pas à expliquer l'antisémitisme. Il est
l'ennemi intérieur qui n'a pu s'enrichir qu'en profitant de
l'institution nationale sans participer aux frais. Corollaire :
l'enrichissez-vous est impossible. C'est le Juif qui détient et qui
conserve les moyens du chrématistique, qui dispose des
postes de création et de gestion. Les deux racismes sont
complémentaires : l'un à l'égard du pauvre, l'autre à l'égard
du riche. La peur de devenir pauvre s'exaspère de la colère
de ne pouvoir devenir riche.

L'économie politique s'est faite constitutive de la relation
du français lepéniste avec le Juif et l'Arabe. Les racismes
disent la relation à la paupérisation et à l'enrichissement.


Bien plus que des boucs émissaires, ils représentent les deux
perversités de l'économie du profit. Ils ne font que cacher
une stratégie du capitalisme que la plupart des antiracistes
méconnaissent. Autrement dit, les bons sentiments ne
suffisent pas à débusquer la bête immonde. Certains
militants font même le jeu de cette stratégie en défendant la
cause de l'immigrant à l'encontre de la logique de
l'immigration, en la réduisant au combat de l'homme libre
contre une administration bureaucratique.

b/ L'odyssée de l'immigrant

Je ne ferai ici qu'indiquer le schéma de la stratégie
capitaliste. Tout d'abord, il faut arracher aux pays en voie de
développement les moyens de ce développement. Le
capitalisme veut conserver ce sous développement car il
représente les meilleures conditions du post-colonialisme
(c'est toujours la mainmise sur l'énergie, les ressources
minières, la main d'oeuvre). En priorité, arracher les forces
vives de ces pays, la main d'œuvre des hommes jeunes sans
qualification professionnelle pour les « expulser » vers les
pays post-industriels. J'emploie le terme expulser car c'est le
départ de gens qui ne voudraient pas quitter le pays et qui y
sont forcés. Etrangers en leur pays, déjà.

Cet immigrant, en son pays « d'accueil », doit jouer le rôle
d'un « sous-prolétariat ». Il doit servir à casser le prolétariat,
la classe ouvrière, le mouvement social. Ouvrier sans
qualification professionnelle, il sert de manœuvre, de force
productive directe, la formation professionnelle - sommaire
— se faisant sur le tas. C'est une main d'œuvre taillable et
corvéable à merci, la couverture sociale étant inexistante.
Ainsi s'est constituée une « fracture » sociale au sein même
des travailleurs manuels. Cette division ne peut que ratifier le
schéma marxiste des rapports du sous-prolétariat et de la
classe ouvrière. Mais avec cette fondamentale nouveauté :
c'est le travailleur étranger qui est devenu le sous-prolétariat.

Ultime opération du post-colonialisme : cet immigrant
renvoie des devises aux pays d'origine. Les potentats locaux,
après s'être débarrassés des forces vives et potentiellement
révolutionnaires, empochent le fruit du travail étranger. C'est
un profit sans investissement productif; d'où l'impossible
développement des pays en voie de développement.

Tels sont les moments essentiels de la stratégie capitaliste,
l'odyssée de l'immigrant, avec en prime, bien installé dans la
demeure, un conflit de génération pour occuper les longues
journées du chômage. Bien sûr, il peut y avoir des variantes,
avec la flexibilité et la mondialisation...

c/ Une guerre civile invisible

La vie quotidienne s'est soumise à ce conditionnement.
L'immigrant est vite repéré, montré du doigt, ennemi
invisible à la tête bien connue : un faciès, la tête du passage à
l'acte, au délit. Sous l'immigré, l'Arabe, et sous l'Arabe, le
délinquant. Ainsi se constitue la plus grande « fracture
sociale » qui soit possible, toute une guerre symbolique et
fantasmatique.

Derrière la coexistence communautaire une guerre civile
invisible, du coin de rue, du métro, du comptoir. Elle se
camoufle dans le terme lui-même qui la désigne : la violence.
Comme si c'était la même chose, une bouffe à la récré ou
une bombe atomique sur Hiroshima. Le prétendu concept
indique une telle extension qu'il n'a plus de consistance en
compréhension. Le terme générique doit rester dans le vague
pour que le fantasmatique le pénètre et s'en serve. Cette
guerre sans trêve dans le tissu quotidien, de position,
d'escarmouche, de constant rappel à l'ordre, est devenue
constitutive de l'identité communautaire et de ses frontières
invisibles.


2 Un populisme peut en cacher un autre -
L'engendrement réciproque du permissif et du
répressif, le couple infernal

Est-ce « la faute à » Cohn-Bendit d'avoir engendré Le
Pen ou est-ce celui-ci qui a relancé Cohn-Bendit ? Vain
débat. Il suffit de reconnaître leur engendrement réciproque
celui du permissif et du répressif, celui du couple infernal.

Engendrement réciproque des populismes ! Parce que si
Le Pen en est un, Cohn-Bendit en est un autre. N'est-ce pas
le même référentiel, les mêmes composantes : leader
charismatique, spontanéisme de masse, rejets des partis et
des syndicats, absence de programme politique, thèmes
incantatoires uniquement revendicatifs.

La notion de populisme estudiantin permet de saisir le
fonctionnement idéologique (de l'inconscient de classe) «la
main dans le sac ». Tout le consensus idéologique consiste à
ne pas le savoir et, si c'est soupçonné, à ne pas le dire — la
seule énonciation de ce populisme étant déjà scandaleuse.
Comment la chère tête blonde pourrait être populiste !
Comment l'enfant choyé, le chic type, pourrait se transmuer
en cette vulgarité ! Cohn-Bendit pourrait être populiste alors
que son ennemi l'est déjà ? C'est que le mot étudiant -
estudiantin — est chargé de tout un narcissisme spécifique de
la classe sociale. Il est l'enfant chéri de tout un paternage et
maternage. Il est porteur de tous les espoirs des parents de la
nation républicaine et libérale. Derrière Cohn-Bendit,
maman et papa. Ce sont les parents qui ont ratifié le Mai 68
de leurs enfants pour en faire une révolution. L'affreux Jojo
— l'enfant à qui on passe tout — sera le fruit de ce fistonnage-
paternage, narcissisme et népotisme conjugués : « la
préférence familiale », du clan, du réseau.

Un populisme peut en cacher un autre alors qu'il y a
engendrement réciproque du populisme répressif et du


populisme permissif. Ne pas se tromper de manif. Aucune
garantie de l'étanchéité. Ne peut-on alors glisser d'un
populisme à l'autre ? Ou tenir les deux discours à la fois en

fonction des circonstances ? L'hyper-populisme sera cette

confusion des valeurs.


3 Du nationalisme au mondialisme
a/ Le national- socialisme

Phénomène majeur passé inaperçu, cassure idéologique :
le populisme s'est substitué au national-socialisme. Il n'y a
qu'un national-socialisme. L'après-guerre (de 40) met en
scène un système de populismes. Aussi faut-il établir la
spécificité du national-socialisme, la révélation de son rôle
historique pour déterminer le passage aux populismes en
tant que « rectification » du national-socialisme.

Le fascisme traditionnel est le national-socialisme. Il est
spécifique d'un mode de production : le capitalisme
concurrentiel libéral. Il témoigne de la crise. C'est qu'il porte
en lui une contradiction, fatale, entre la nation et le
capitalisme.

En un premier moment, le national (socialisme) accède au
pouvoir grâce au développement du capitalisme et peut
même en venir à un capitalisme d'Etat. C'est la période de la
complémentarité, nationale et socialiste. Elle se concrétise
par des réalisations fondamentales, infrastructurales et
superstructurales : politique autarcique de l'énergie;
concentration de la production en trusts; industrie lourde ;
infrastructures de la nation, communication (autoroutes),
équipements collectifs et des ménages ; production de série
limitée aux biens de subsistance mais permettant d'accéder à
un certain confort (Volkswagen, voiture populaire). Les
capitaux américains favorisent ce développement.


Le nationalisme, en tant qu'émanation de la province H
campagnes (notables et petits hobereaux), des classes
moyennes, de la caste des services et fonctions de la natio
(qui s'identifie au parti-bureaucratie) peut prétendre avoir
accompli l'unité nationale et même avoir concrétisé le rêve
allemand.

L'Etat fort homogénéise les dynasties régionales (Ruhr
Bavière), autant de places fortes qui doivent se mettre au
service du Grand Reich. La xénophobie et le racisme seront
les moyens d'homogénéiser cette nation, stratégies de l'Etat
fasciste pour imposer le sentiment nationaliste aux
régionalismes et corporatismes. Tout cela, j'insiste, avec
l'aide des capitaux américains.

En un second moment, la dualité de complémentarité -
du national et du socialisme, de l'expansion économique et
du développement de la nation — se transforme en
contradiction, en dualité antagoniste. La stratégie
expansionniste de la Nation, du Grand Reich, freine, retarde,
empêche le développement de la logique capitaliste, la course
aux plus grands profits.

Il n'y aura plus l'aide américaine et l'industrie de guerre va
se détourner de la production de série dévolue à la
consommation de masse. La conquête du territoire, les
annexions, le Reich rêvant du Grand Reich, se font
prédominants. L'économie politique est totalement
surdéterminée par le nationalisme. La conquête n'est plus
celle d'un marché mais d'un territoire. A la fin il ne s'agira
plus que de défendre le sol national.

b/ La mondialisation permet au capitalisme de
faire « l'économie » du fascisme

Le national-socialisme aura révélé son rôle historique,
économique, culturel. Il est certes une pièce maîtresse
stratégique et opportuniste, qui permet au capitalisme


d"éviter le pire, les pires conséquences de la crise, mais un
non-sens pour l'économie politique, le profit, le
développement C'est un moyen de sauvegarde, un pouvoir
étatique qui n'est pas une finalité en soi. Mais est-ce une
arme absolue, nécessaire ? Faut-il passer nécessairement par
le fascisme pour sortir de la crise ?

Il y a deux exemples spectaculaires et récents qui
prouveraient le contraire. L'Espagne franquiste de l'Opus
Dei s'est reconvertie sans problème à la société de
consommation. Le franquisme ayant accompli son rôle
répressif empêchait de bétonner le sol national du plus grand
profit touristique. S'il y avait eu guerre civile pour implanter
le fascisme, la société de consommation veut la paix civique.
L' Opus Dei s'est mis en place grâce au franquisme et s'est
maintenu en place en faisant disparaître l'Etat fasciste. De
même pour le Chili de Pinochet qui glisse du fascisme brutal
au néolibéralisme « soft » des Golden Boys. Constat
significatif: c'est le même homme qui accomplit les deux
opérations. Sans état d'âme.

Le libéralisme n'est pas d'essence fasciste. L'économie
politique fasciste n'existe pas, sinon comme embargo (Cuba,
Irak) de l'impérialisme. Le fascisme ne doit pas être une
référence automatique et machinale.

Tout au contraire, car le libéralisme a découvert le moyen
d'échapper aux conséquences extrêmes de la crise. Non par
le nationalisme, mais avec la mondialisation. Il faut bien
préciser que cette stratégie se dédouble, selon qu'il s'agit des
pays industriels et « post-industriels » d'une part, ou des pays
dits « en voie de développement », d'autre part. Pour ces
derniers, la stratégie libérale est faite d'agression,
d'occupation militaire, de corruption. Mais pour les pays
industriels, le fascisme de papa apparaît comme un double
échec, de la nation et du libéralisme. Ce fascisme est le


révélateur de la contradiction inhérente au marché. Il s'est
avéré être une voie sans issue et doit céder la place à l'autre
solution spécifique de la modernité : le marché du désir, le
permissif.

Il faut, pour « échapper » au fascisme, une condition
essentielle : empêcher ses conditions d'existence, le classe-
contre-classe. Aussi, la stratégie qui doit remplacer celle du
fascisme sera une stratégie du tiers inclus, de l'intégration des
classes moyennes. La troisième force doit être au moins aussi
forte que celle des extrêmes. Ce sera l'expansionnisme des
nouvelles couches moyennes, du tertiaire et du quaternaire
des services qui décident du primaire et du secondaire
(bureaucratie). La médiation s'impose aux extrêmes.

4 Les populismes de la fin du capitalisme
concurrentiel libéral

a/ Le populisme du boutiquier (poujadisme), fin du
capitalisme concurrentiel libéral

Ma thèse : il n'y a eu qu'un national-socialisme. Après, le
libéralisme ne peut qu'en venir aux populismes. Ceux-ci font
« l'économie » de la prise de pouvoir fascisante. Ils se
constituent comme relève d'un modèle qui n'a plus cours.
Ces populismes déplacent radicalement les enjeux. Mais s'ils
peuvent se passer de la prise du pouvoir d'Etat, c'est qu'ils
ont ou ont eu une autorité, une puissance, une fonctionnalité
indépendamment de cet Etat, qui les autorise à négocier avec
ce pouvoir. Ils disposent d'un tel appareil superstructural,
d'un tel corps social, qu'ils sont déjà Etat dans l'Etat. Ainsi le
poujadisme venu du corporatisme et de la caste
chrématistique, celle des marchands. Ce service s'étend du
B.O.F. (beurre, œufs, fromage) qui fait fortune (marché noir)
jusqu'au commerce de proximité, qui vivote. Du profit le
plus éhonté à la survivance.


Poujade ne voulait pas un ordre nouveau mais l'ordre
Ancien, celui qui a transféré le chrématistique dans le
corporatisme et qui a reconduit celui-ci dans la libre
entreprise. Alors que le national-socialisme prétend changer
le monde, ce populisme ne veut que conserver le statut
acquis antérieurement (au capitalisme concurrentiel libéral).
Il veut cumuler les privilèges corporatifs et le profit de la
libre entreprise.

Ce populisme — et ceux qui vont suivre - se définit selon
la loi des trois états : d'abord la conquête révolutionnaire (sur
la féodalité) qui, ensuite, se fait conservatisme social (les
jurandes) pour enfin s'achever en revendication
réactionnaire. Il dispose de trois clientèles : celle des
progressistes (du mode de production, du métier), qui
deviennent conservateurs (bénéfice du métier), lesquels
deviennent réactionnaires (conserver les privilèges). Ces trois
états politiques sont les trois états d'âme du populisme : ce
qui a été conquis sur la réaction, devenu nécessité
fonctionnelle, se trouve à son tour dépassé par la
technologie.

Mais le populisme est bien plus que ce populisme. Son
parcours, le système de ses valeurs, rendent compte de
l'histoire de France de la Libération à nos jours. Ce ne sera
plus l'histoire bricolée et empirique des historiens et des
journalistes, mais celle de l'encadrement a priori du mode de
production, celle de la crise, celle de la relation production-
consommation. Cette histoire des catégories constitutives de
la modernité devient l'histoire du populisme, le système
affectif et parental qui s'est constitué pendant les Trente
Glorieuses et les Trente Honteuses.

Ce populisme commence avec Poujade et s'achève avec
Bové : du populisme urbain au populisme rural. La boucle
est bouclée. Ainsi on peut disposer d'un ensemble clos dont


on connaît le commencement et l'achèvement. On peut alors
établir la continuité de ce parcours. Il faudra passer par Alger
et Saint Germain des Prés, faire deux détours du destin pour
rencontrer le populisme de droite - le petit blanc de l'OAS -
et celui de gauche - le petit prince estudiantin.

b/ Le populisme de l'OAS, fin de l'Empire colonial

Le poujadisme signifie une fondamentale remise en
question du capitalisme concurrentiel libéral - du mode de
production - par la modernité — la production de série et la
consommation de masse. Ce populisme de l'OAS remet en
question l'autre pilier du système. Ce sont les fondements
mêmes du mode de production qui sont anéantis. Table rase
est faite : la consommation transgressive va pouvoir se
mettre en place après ce nettoyage par le vide.

L'OAS est l'expression du désir petit blanc qui soudain se
trouve placé devant l'interdit : la Résistance algérienne. C'est
le passage de la toute-puissance de ce désir à l'injonction :
« la valise ou le cercueil ». C'est le recours à la « violence », à
l'armée, à la terreur pour restaurer le consumérisme perdu. Il
s'agit là de la figure essentielle du populisme de la
restauration des privilèges perdus. Elle traduit la situation
d'une multitude de petites gens, de corps intermédiaires,
médiateurs qui ont profité de l'exploitation coloniale sans
être les instigateurs et les gros profiteurs du système (petit
chef, petit patron, petit employé).

La fin de l'Empire colonial est le commencement de la
société de consommation. Le populisme du conservateur va
céder la place au populisme de la modernité. Dans le premier
cas il s'agit de restaurer, dans le second cas il s'agit de
promouvoir. On perd un modèle mais on en gagne un autre.
Il y a passation d'un désir à l'autre. Le capitalisme a perdu
l'Empire mais a gagné le marché du désir. Il y a même un
continuité territoriale et culturelle. Le désir du petit blanc,


sous sa forme littéraire, gidienne se recycle : « Nathanaël,
jette ce livre et va draguer à Saint Germain des Prés ! »

La quête gidienne de la « disponibilité » « s'engage » dans
« la libération du désir ». Quelle continuité, de la philosophie
de la disponibilité à celle de l'engagement ! On croit que
Gide et Sartre s'opposent alors qu'ils sont la
complémentarité des deux moments généalogiques d'un
ensemble éminemment bourgeois.

La médiation qui assure le passage du colonialisme
traditionnel au libéralisme libertaire est le plan Marshall.
C'est le passage à la mondialisation. Certes le colonialisme
était déjà mondialiste. Mais avec le plan Marshall, les USA
imposent le potlatch qui conditionne et soumet les
économies politiques des pays en voie de redressement, de
reconstruction (dont la France). Tout un système d'objets,
de conduites, d'usages s'impose à la culture française : le
surplus américain se fait la cherté et la rareté ! Le
déferlement des films d'Hollywood (accords Blum) imposera
le rêve américain. C'est une autre voie qui s'ouvre vers la
consommation libidinale, ludique et marginale.


5 Le syncrétisme du national-socialisme et du
populisme


a/ Le recyclage du surplus. La nouvelle hiérarchie de class

Il y a deux genres d'étudiants. Ceux qui font des études

pour ne pas être ouvriers et ceux qui font des études pour

être patrons (ou managers). On pourrait ajouter la troisième

composante minoritaire : ceux qui se sont voués «aux

disciplines d'éveil », enfants, et qui se retrouvent

intermittents du spectacle.


Le populisme estudiantin est un état de surplus. J'ai déià
proposé ce statut du surplus à travers les siècles, du surplus
féodal - le cadet et le chevalier - au double recyclage colonial
et artistique. Car les surplus peuvent se recycler selon des
vocations contradictoires. Ce phénomène « mécaniciste » de
la classe sociale, son recrutement et son rôle, permettent
d'accéder à un point de vue inédit sur l'artiste de masse
(Montparnasse, Montmartre, St Germain des Prés).

Le pré-Mai 68 est cette période d'impossible reconversion
des surplus démographiques, familiaux et culturels après la
fin de l'empire colonial et l'aventure populiste de l'OAS. Ce
qui était le principe d'expansion colonial se fait la raison de
l'implosion nationale (guerre civile) : suraccumulation de
surplus. Mai 68 est le constat de la fin des deux recyclages
traditionnels de ce surplus : l'empire colonial et la vie
d'artiste. Table rase du passé, donc. Mais béance de masse,
stupeur existentielle : pré-chômage de masse. Si on a fait des
études pour ne pas devenir ouvrier on se retrouve chômeur,
car ce ne sont pas les études qui permettent de devenir cadre
ou patron.

Mai 68 est bien une contre-révolution. L'estudiantin de
masse se souciait bien peu du marxisme, à part quelques
prétendus mao et non moins prétendus léninistes qui
comme par hasard s'en prenaient à la cible de papa - le PC -,
déjà hors du coup : le coup de pied de l'âne. Mais l'étudiant
était en état de candidat potentiel aux nouveaux métiers
venus d'Amérique - terre du libéralisme - aux nouveaux
métiers de la hiérarchie de l'animation et de celle du
management.

Il ne faut pas réduire le promotionnel libéral à un
opportunisme arriviste de quelques individus qui deviennent
exemplaires avec leur repentance littéraire, gogos abusés puis
désabusés, qui auront vécu « la totale » : « papa ne me


comprend pas», «je m'éclate sur les barricades», «j'étais
bien con ». Que de variantes d'une même partition ! On
entend dire « ils ont réussi parce qu'ils ont trahi ». Tout au
contraire : ils ont réussi parce qu'ils ont été fidèles à eux-
mêmes, libéraux libertaires jusqu'à la moelle, radicaux du
Marais, du centre mou. Tout un ensemble doué de
l'indéniable talent de s'inscrire dans la nouvelle hiérarchie
sociale des deux encadrements de « la nouvelle société » :
l'animation et le management.

Car c'est toute la société qui est rénovée par ce double
contrôle du libéralisme, double création d'emplois. La
modernité n'est autre que le passage de la société sans
tertiaire - embryonnaire — à la société de la saturation du
tertiaire et du quaternaire, celle des métiers du culturel et du
mondain.

La jeunesse de France, déjà libérée de Poujade et de Salan
(OAS) - des deux populismes de la fin du mode de
production et de la fin du colonialisme - est alors totalement
disponible pour constituer la hiérarchie de classe de cette
nouvelle société. Un bel exemple de la disponibilité gidienne.

C'est toute une refondation de l'esprit public, un

basculement de la société française qui passe quasiment sans

transition de la Vieille France de la ruralité à celle de la
modernité.

Aussi peut-on reprendre cette généalogie du libéralisme
libertaire comme une « génération spontanée » qui rendrait
compte de tout un pouvoir d'auto-engendrement. On peut
proposer l'ensemble évolutif selon un tableau constitué
essentiellement à partir des apports de « Néofascisme et
idéologie du Désir » et de « Capitalisme de la Séduction ». Il
s'agit de constituer une anthropologie qui servirait de
référence à une éducation échappant à l'unité des contraires
du permissif et du répressif. Il s'agit en même temps de


reconstituer et de mesurer la pathologie de la civilisation du
libéralisme libertaire et de ne jamais oublier que le
narcissisme en est à la fois l'origine et le terreau. Le tableau
suivant peut figurer cet engendrement :

Polémique : l'immigration, une chance pour la France ? - Page 3 EXh-HDGXQAAPEsO?format=jpg&name=large

https://pbs.twimg.com/media/EXh-HDGXQAAPEsO?format=jpg&name=large

Michel Clouscard a écrit:Il faut souligner la prégnance de ces déterminations
phénoménologiques. Une fois que l'initiation mondaine a pu
atteindre une certaine consommation transgressive, le
libéralisme libertaire ne peut en venir qu'à ses ultimes
conséquences, à une intériorisation radicale, aliénation
définitive qu'est la servitude volontaire, forme pathologique
de l'action sociale.


Du narcissisme à la psychose, quel parcours ! C'est aussi
la relation dialectique du marché et du désir. Toute une
padiologie sociale est contenue dans la logique économique
des trois parrains et des quatre vénéneuses.

b/ Le triplé électoral de Le Pen : les repentis, les
ratés et les réussis

La crise va révéler tout un nouveau jeu social, un jeu de
société qui est à la fois comédie humaine et drame social.
Trois spécimens humains combien remarquables sont
apparus pour constituer un ensemble spécifique de la
modernité en crise : les parvenus et les ratés de la nouvelle
société, et les repentis du gauchisme. La raison de cette
situation est paradoxale : c'est la société mise en place par
Cohn-Bendit qui est à l'origine de l'électorat de Le Pen.
Cette affirmation mérite évidemment d'être explicitée. Notre
thèse sera une loi méconnue : une société qui accède au
permissif doit proposer une autorégulation de ce permissif.
Dans l'opposition, le discours contestataire a dû être une
radicalisation provocatrice. Au pouvoir, face à la crise, il doit
se normaliser, assurer le minimum de fonctionnalité.

Le petit prince du populisme estudiantin sera la parfaite
illustration de cette loi. Dans l'opposition, il provoque, se
vante d'une certaine pédophilie. Accédant au pouvoir
écologique, il met de l'eau dans son vin, procède, tout
penaud, à son autocritique. Et il se sert habilement de
l'hypothèse freudienne d'une sexualité infantile réprimée
pour justifier des actes équivoques.

Qu'il y ait une sexualité infantile, peut-être. Mais le fait ne
doit pas engendrer la loi, comme le cynisme empiriste
voudrait nous le faire croire. La prétendue libération sexuelle
fondatrice du libéralisme libertaire ne serait dans ce cas que
justification du fait naturel. Prétendant se libérer, le petit


prince du populisme estudiantin se soumet à l'impitoyable
pression de la nature. Sa proclamation immoraliste est une
proposition anti-sociale, anti-républicaine, anti-

démocratique. Elle n'est autre que l'alibi qui cache qu'il est le
parvenu du permissif.

Ne faut-il pas dire au contraire que, puisque sexualité
infantile il y aurait, mais potentielle, virtuelle, il faut d'autant
plus la prévenir, la cultiver par l'interdit pour qu'elle puisse
atteindre sa totale plénitude civique ! L'interdit est donation
de sens à ce qui manque d'être, d'existence. Il charge, il
apporte les conditions de la plénitude. Si l'on fait jouer la loi
naturelle, la soumission à la dictature du fait, on pourrait dire
aussi que, la femelle n'étant en chaleur et disponible à l'acte
sexuel qu'une très courte période du cycle menstruel,
l'homme - par respect naturaliste — ne devrait pas connaître
de vie sexuelle en dehors de ce moment. La loi naturelle doit
jouer dans l'ensemble si elle est promulguée dans une partie.
Le fait de la sexualité infantile devrait avoir comme
conséquence le respect du fait menstruel, la non
instrumentation de la femme en dehors de son « désir ».

Deuxièmement : la crise se manifeste dans la société
globalement rénovée (double contrôle et dressage par
l'animation et le management). Il s'agit alors, pour toute une
population de parvenus, de conserver les privilèges acquis et
de se défendre contre ceux qui voudraient prendre leur
place, profiter aussi du permissif.

De là cette situation brzarre, paradoxale, comico-
dramatique : une société de « réussis » et de ratés. Les réussis
de la refondation que Mai 68 a imposés (parce que
nécessaires à la survie du capitalisme) : un corps élitaire de
gens qui ont su profiter de la création d'emplois, ou de leurs
transformations selon de nouvelles compétences. Ces
individus doivent faire face à l'énorme cohorte des victimes
de la crise, des suppressions d'emplois, des emplois


précaires, de la flexibilité, masse informe des victimes du
système, ratés objectifs.

Les deux vieux copains que l'on disait inséparables, et qui
s'étaient perdus de vue, se rencontrent fortuitement : « Viens
prendre un pot ! », « que deviens-tu ? ». On informe l'autre
de son parcours depuis Mai 68 et l'on se remet à discuter...
Jusqu'à ce qu'une violente dispute les sépare à jamais : « Moi,
je n'ai pas trahi ». « Toi, tu n'es qu'un rêveur ! »

Ce ratage objectif s'alourdit de toutes les retombées de la
permissivité par temps de crise. Les petits boulots s'avèrent
impossible survie ; c'est là où il y a, paradoxalement, le plus
de concurrence. Le retour à la terre qui, en période
d'euphorie de la croissance (les Trente Glorieuses) a pu se
vivre comme vacances bucoliques, s'avère création de néo-
surplus, héritiers de la non formation professionnelle de
l'après Mai 68, celle de gens qui n'ont pas suffisamment de
qualification pour exercer un métier qui fait vivre à la
campagne et qui interdit aussi d'envisager une réinsertion
sociale à la ville.

Après la fin de l'amitié, la fin de l'amour, la rupture avec
la compagne rencontrée à la manif, femme libérée et qui jette
l'éponge, ultime trahison. Elle épousera un métier, car il faut
bien que vivent ses enfants. Quelle amertume pour le raté de
Mai 68. « Les salauds ! Le Pen a bien raison ».

Troisièmement - et c'est l'ironie de l'histoire et du
transcendantal (de la connaissance) - les opposés votent
pour le même parti, le F.N. ! Mais alors, inquiétant constat :
Le Pen pourrait faire l'unanimité ? C'est toute la modernité
qui vote pour ce ringard. Il peut ratisser large. Les réussis et
les ratés de Cohn-Bendit - c'est lui qui est le symbole de la
société permissive - vont se retrouver dans l'électorat de Le
Pen. Engendrement réciproque du permissif et du répressif,
Faut-il s'étonner, étant donné la logique de l'ensemble, de


trouver dans cet électorat des jeunes, des chômeurs, des
employés, des ouvriers ?

On peut alors mesurer toute la portée de la menace Front
National. C'est celle d'un populisme moderne qui traduit et
récupère l'inquiétude d'une société en crise, qui a normalisé
le permissif mais qui reste toujours dépendante des effets
contradictoires de la crise : l'arrogance d'Alcibiade, le jeune
fils à papa, et la frustration du quidam de base, qui a cru que
tout était permis et pour qui rien n'est possible. L'un attend
sa revanche, l'autre est prêt à tout pour conserver sa
consommation libidinale, ludique, marginale.

Ce pouvoir syncrétique du lepénisme est très
préoccupant : c'est toute la modernité qui adhère à la contre-
révolution libérale, qui la façonne. Mais ce syncrétisme n'est
pas la seule prouesse de Le Pen. 11 amalgame ce populisme
du Front National et le national-socialisme, du moins ce qu'il
en reste. Il y a toute une vieille clientèle d'extrême droite à
récupérer et toute acquise à un leader charismatique. Le petit
patron et même la grosse entreprise, dont la production et la
distribution restent délimitées par le territoire national,
opposent à la mondialisation un néo-nationalisme. Les petits
vieux retraités redoutent la dévaluation de leur retraite.
Toutes les composantes du national-socialisme redressent la
tête.


Il faut bien convenir de la fécondité de la méthode qui
consiste à définir un corps social, un mouvement de société,
le populisme lui-même, par la relation dialectique de la
production et de la consommation. La sociologie électorale
est le moyen de cacher cette dialectique et d'imposer des
critères purement descriptifs, des repérages qui sont
proposés comme des explications.
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Message par Alpha55 Mar 23 Juin 2020 - 11:50

C'est lourd ! Je ne comprend pas qu'on puisse couvrir les forums de ce genre de copiés-collés de propagande d'extrême-gauche... 
Désolé !
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Message par Plaristes Evariste Mar 23 Juin 2020 - 15:00

V.Lénine a écrit:"Un peuple qui en opprime d'autres ne saurait être libre", disaient les plus grands représentants de la démocratie conséquente du XIX° siècle, Marx et Engels, devenus les éducateurs du prolétariat révolutionnaire. Et nous, ouvriers grands-russes, tout pénétrés d'un sentiment de fierté nationale, nous voulons à tout prix une Grande-Russie fière, libre et indépendante, autonome, démocratique, républicaine, qui baserait ses rapports avec ses voisins sur le principe humain de l'égalité, et non sur le principe féodal des privilèges qui avilit une grande nation. Précisément parce que nous la voulons telle, nous disons : on ne saurait au XX° siècle, en Europe (fût-ce l'Europe extrême-orientale), "défendre la patrie" autrement qu'en combattant par tous les moyens révolutionnaires la monarchie, les grands propriétaires fonciers et les capitalistes de sa patrie, c'est-à-dire les pires ennemis de notre patrie ; les Grands-Russes ne peuvent "défendre la patrie" autrement qu'en souhaitant au tsarisme la défaite dans toute guerre, comme un moindre mal pour les neuf dixièmes de la population de la Grande-Russie. Car le tsarisme non seulement opprime, économiquement et politiquement, ces neuf dixièmes de la population, mais il la démoralise, il l'avilit, la déshonore, la prostitue, en l'accoutumant à opprimer les autres peuples, en l'accoutumant à voiler sa honte sous des phrases hypocrites pseudo-patriotiques.

La France jusqu'à très récemment, a soutenu la dictature Islamique fondamentaliste du Soudan depuis 1989, et en 92 Chirac et Pasqua lui offre un soutiens logistique et militaire, pour ça que l'armée Française à négocier avec les djihadistes du Front National islamique.

Ce régime soutenait les mouvement fondamental Islamique au magrheb, on comprend que le Plan Vigi pirate n'était pas là pour nous protéger du terrorisme.

J'ai discuté avec des soudanais qui manifestaient à Nantes contre le gouvernement provisoire qui avait renversé la dite dictature (parce-qu'il menaçait de faire la même chose que sont prédécesseur..), dès que le gouvernement provisoire s'est barré il sont rentré au Soudan.

Je vous laisse réfléchir sur ça.


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Message par Zenzid Mar 23 Juin 2020 - 15:47

28% de oui, ce forum est 28% répugnant

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Polémique : l'immigration, une chance pour la France ? - Page 3 Empty Re: Polémique : l'immigration, une chance pour la France ?

Message par Merl1 Mar 23 Juin 2020 - 16:47

Plaristes a écrit:
Je vous laisse réfléchir sur ça.

Polémique : l'immigration, une chance pour la France ? - Page 3 Tenor
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Polémique : l'immigration, une chance pour la France ? - Page 3 Empty Re: Polémique : l'immigration, une chance pour la France ?

Message par Invité Mar 23 Juin 2020 - 17:19

J'avais bien ri à l'époque comment se prendre bêtement les pieds dans le tapis , sur une posture de gauche bien pensante .

Dupond-Moretti : « Si les arabes et les immigrés quittent la France, vous êtes dans la merde pour faire votre ménage ! »
https://twitter.com/damocles_fr/status/1170397821150908416?lang=ca

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Message par Invité Mar 23 Juin 2020 - 17:25

Si les arabes et les immigrés quittent la France, .........
si vous évoquez les latins je serais plutôt d'accord avec vous ,M.Moretti et pas que pour le ménage...
En revanche pour les Musulmans ,un immense clameur s'élèvera jusqu'aux cieux....

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Message par Zenzid Mar 23 Juin 2020 - 17:38

Si les arabes et les immigrés quittent la France

Déjà il ne partiront pas de leur plein gré, il faudra les aider pas qu'un peu mais beaucoup
Un avantage il s ont la culture de la valise ou de la caisse en bois
Mais ce n'est pas encore demain que
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Message par Minos de Rhadamanthe Jeu 25 Juin 2020 - 12:24

Une immigration CHOISIE est une chance, une immigration SUBIE est une malédiction...

D'autres questions ?
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Polémique : l'immigration, une chance pour la France ? - Page 3 Empty Re: Polémique : l'immigration, une chance pour la France ?

Message par Merl1 Jeu 25 Juin 2020 - 12:29

omega95 a écrit:

D'autres questions ?

Il reste combien de navires sous pavillon français/Kerguelen ? C'est pour résoudre un problème de math....
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Message par Plaristes Evariste Jeu 25 Juin 2020 - 17:57

Dois-je rappeler que Marion Maréchal le Pen signe des convention avec les négriers de la France Afrique?


@Oméga ho mais les capitalistes Français choissisent bien, Bouyue dans les années 60, tel un négrier fort content de sa nouvelle acquisition sur le marché au esclave, présentait les migrants comme fort au travail et déterminés psychologiquement.


@Zenzid, j'avais des soudanais à Nantes, dès que le gouvernement provisoire du soudan s'est tiré ils sont repris de leur plein gré au Soudan.

Ils fuyaient juste la dictature Islamiste Soudanaise et l'épuration ethnico politique du Front National Islamique, appuyé logistiquement et militairement par la France depuis 1992 par Pasqua et Sarkozy, et moralement à l'O.N.U depuis 1989.
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Message par Marion Maréchal Jeu 25 Juin 2020 - 18:03

Plaristes a écrit:Dois-je rappeler que Marion Maréchal le Pen signe des convention avec les négriers de la France Afrique?

Je n'ai jamais rien fait de tel.
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Polémique : l'immigration, une chance pour la France ? - Page 3 Empty Re: Polémique : l'immigration, une chance pour la France ?

Message par Plaristes Evariste Jeu 25 Juin 2020 - 18:50

Je parle de celle dans la vraie vie.

https://www.lepoint.fr/afrique/marion-marechal-le-pen-et-si-elle-atterrissait-en-afrique-10-05-2017-2126236_3826.php

Après c'est dûr de trouver quelque-chose, je tombe soit sur des faits dispersés qui abordent ce genre de magouilles sous un jour mélioratif.
Et quand je cherche France Afrique entre guillemet je tombe sur les discours larmoyant de la France-Afrique doit s'arrêter tout de suite.
violon

Faudrait que je fasse remonter les sources avec par le biais de mes camarades.

Après ça faudra plus chouiner sur le faîte d'être méprisé vu le brossage dans le sens du poil des médias sur ce sujet !
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Message par Plaristes Evariste Ven 26 Juin 2020 - 10:56

http://www.slateafrique.com/89597/le-pen-roi-negre-marion-marechal-le%20pen-marine

Voilà, c'est mieux ça commencé avec Papy Le Pen, qui exploitait les immigrés sur le territoire métropolitain, avant de se lancer dans la France Afrique, depuis c'est devenue une tradition familiale.


Omar Bongo est un cas d'école du chef de clan ayant des relations plus vassaliques à l’impérialisme Français... ET la Famille Le Pen est amis à ce ripou, la vache c'est du lourd.

On le surnomme monsieur 17% je crois. Car ils prend 17% du PIB pour sa pomme le reste va à l'impérialisme Franaçis et le peuple il se démerde.
Les bongos sont les larbins de Total.
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Message par Oméga83 Ven 26 Juin 2020 - 20:52

La France, c'est mieux avec que sans ! Vive l'immigration !
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Polémique : l'immigration, une chance pour la France ? - Page 3 Empty Re: Polémique : l'immigration, une chance pour la France ?

Message par Plaristes Evariste Ven 26 Juin 2020 - 21:42

Pour ou contre l’immigration en général ça n'a pas de sens, les phénomènes migratoires sont aussi vieux que l'humanité !

Mais il faut savoir de quel immigration parle-t-on.

Moi je dis non à la nouvelle traite occidentale !
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Message par Merl1 Mer 5 Aoû 2020 - 22:41

Moi, Éric, Français, noir, fier et non repentant




"Je ne suis pas d’accord pour importer en France le Black Lives Matter. Moi, je suis Français, je suis noir, j’en suis fier, je n’ai aucune raison de me mettre à genoux, je n’ai rien contre les blancs, je ne suis pas repentant, je ne demande aucune repentance.
Français de toutes les origines, soyez fiers de vos racines, de l'histoire de France, de sa culture, de sa religion. Il n’y a pas à avoir honte ou à se mettre à genoux.
Français d’origines immigrées, la France vous donne déjà tout ce qu’elle a. Respectez ce don, c’est un trésor. Respectez la France, respectez les Français, appréciez les merveilles de sa culture, de son histoire, ses châteaux, ses églises, ses paysages. C’est comme cela que vous y vivrez heureux."
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Message par Francis XV Mer 5 Aoû 2020 - 23:30

Je trouve le sondage "pour" ou "contre" un peu débile, comme si l'immigration c'était un truc qui pouvait se décréter ...

Si vous prétendez qu'on peut fermer la frontière vous vous fourrez le doigt dans l'oeil trop de gens ont des intérêts à échanger avec l'autre côté et il coutera toujours plus cher à tout point de vue de maintenir la frontière étanche que de subir l'immigration même si ça ne vous plait pas.

Au fait il en est ou Trump de son mur avec le Mexique ?
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Message par Plaristes Evariste Mer 5 Aoû 2020 - 23:46

Boui et non....

D'un côté les décoloniaux indigénistes nous font chier à nous culpabiliser.
J'ai d'ailleurs parlé avec un communiste algérien (sans doute un trotskard vu qu'il supporte les gas du rojava, et le MNLA au mali... Un camarde s'est d'ailleurs bien foutu de sa gueule pour sa cécité et le faite qu'il était un idiot utile du capital complet..)
j'étais intervenu dans une conversation sur les Japonais et leur relation au drapeau impérial.
Un facho Smith (vu que c'est un lieu où on aide des gens comme lui à se réintégrer dans la société) a pointé à juste titre que les anglais et Français n'avaient pas de honte vis à vis de leur drapeau.
Et là je suis venu expliqué ce que m'avais expliqué Léon Landini :

Lui et le reste des FTP MOI avaient fuit l’Allemagne nazi, L'Italie fasciste, et l’Espagne Franquiste pour la France, car pour eux c'était Valmy.
Il chantaient la marseillaise Et l’internationale.
Et se plaçaient autant sous le drapeau tricolore que le drapeau rouge !
Le drapeau de vichy il savaient que c'était pas Valmy, c'était pas pareil, ça avait une autre signification pour ceux qui le brandissaient, une signification que ce drapeau n'avait pas à l'origine, il agissaient sous fat drapeau car il n'aurait pas été correct d’admettre sous quel drapeau ils agissaient.

(Comme l'a expliqué un certain facho royaliste qui disait ce qui pense sur l'ancien fopo, contrairement à vous, vous aimez Vichy... Vous savez juste que ce n'est pas politiquement correct de le dire...)

Je lui ait expliqué que les petits fils des grévistes qui sont morts sou les balles de tirailleurs sénégalais, n'avaient pas à s'excuser de la colonisation.
Il a cédé.

Ceci dit, nous sommes soumis au libéralisme et la mondialisation folle, nous devons de plus en plus américains, Maurice Bardèche avait copié les théories de Lothrop Stoddard et remises au goûts du jour sur une novlangue adapté à un climat politique dominé par des idées libérales, et dieu sait que le discours qui sort de votre bouche pue le Maurice Bardèche !

Merlu a écrit:Français de toutes les origines, soyez fiers de vos racines, de l'histoire de France, de sa culture, de sa religion. Il n’y a pas à avoir honte ou à se mettre à genoux.

Et c'est là que ça coince, parce si tu veux la vermine vichyste qui étaient en Algérie et qui a survécu à l'épuration, ils étaient bien Français, peut-être pas de la même manière que Léon Landini, mais Français quand même.. Et ils ont fait des truques pas trop Jojo.....

Être Français ça peut vouloir dire tout et n'importe quoi. Pétain était Français. De Gaulle aussi. Est-ce que je suis fiers d'être Français...

Merlu a écrit:Français d’origines immigrées, la France vous donne déjà tout ce qu’elle a.

Clairement NON, il y a une bonne parti qui revient aux capitalistes qui délocalisent ou planquent leur pognon dans des paradis fiscaux en attendant que les politicards cèdent face à leur exigences, qui sont de détruire toutes normes environnementales et sociale qui sont une entrave au profit jusqu'à ce qu'on atteigne le niveau du bengladesh

Merlu a écrit:c’est un trésor. Respectez la France, respectez les Français, appréciez les merveilles de sa culture, de son histoire, ses châteaux, ses églises, ses paysages. C’est comme cela que vous y vivrez heureux."
Les rapeur capitalistes Gangsta racistes et méprisants font leur clip dans des château de la royauté Française. Juste parce-que ce sont des lieu de pouvoir et font les caïds
Cocorico???? Oui? Non? Peut-être?
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Message par Plaristes Evariste Mer 5 Aoû 2020 - 23:48

Francis XV a écrit:Je trouve le sondage "pour" ou "contre" un peu débile, comme si l'immigration c'était un truc qui pouvait se décréter ...

Si vous prétendez qu'on peut fermer la frontière vous vous fourrez le doigt dans l'oeil trop de gens ont des intérêts à échanger avec l'autre côté et il coutera toujours plus cher à tout point de vue de maintenir la frontière étanche que de subir l'immigration même si ça ne vous plait pas.

Au fait il en est ou Trump de son mur avec le Mexique ?

ON pourrait arrêter l'impérialisme Français qui rend des gens déjà étrangers en leur terre.

Trump est républicain s'il fait quelque chose pour le mur tout le monde va le démolir.
Alors qu'avec Obama le gentil démocrates, on a renforcé le mur ! Et personne n'a rien dit !
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Message par Merl1 Jeu 6 Aoû 2020 - 0:59

Plaristes a écrit:
Merlu a écrit:Français d’origines immigrées, la France vous donne déjà tout ce qu’elle a.

Allo !
C'est Monsieur Eric qui parle !


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Message par Plaristes Evariste Jeu 6 Aoû 2020 - 10:50

Je lui ait répondu dans la section commentaire youtube déjà.
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Message par deville odile Sam 22 Aoû 2020 - 13:46

oui je pense sincèrement que l'immigration est une chance pour chaque pays

cela pourrait être également une chance pour les migrants s'ils s'en donnaient la peine

aller dans un autre pays parce que le sien est en guerre ou trop pauvre pour vous nourrir qui ne le ferait pas ?

malheureusement aujourd'hui les pays ne deviennent attractifs non pas pour les réussites possibles, une paix établie, un travail et une vie sure, mais ils le deviennent en fonction des aides qu'ils octroient, et en fonction les migrants "choisissent" tel ou tel pays car là ils auront des soins gratuits, ici du travail, ailleurs une allocations pour faire des études.................................

que nous fassions venir des personnes, des familles pourquoi pas mais pourquoi ne pas leur demander d'aller à l'école pour apprendre notre langue, nos codes de vie

lorsque nous faisons venir quelqu'un dans notre appartement ou notre maison nous attendons que cet invité se comporte correctement à nos règles, et nous en faisons de même quand nous allons chez lui

naïvement je pensais qu'un migrant d'où qu'il vienne ferait pareil, je me rends compte que c'est loin d'être le cas

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Message par Francis XV Sam 22 Aoû 2020 - 14:39

deville odile a écrit:
que nous fassions venir des personnes, des familles pourquoi pas mais pourquoi ne pas leur demander d'aller à l'école pour apprendre notre langue, nos codes de vie

Pourquoi c'est pas ce qu'on fait déjà ?
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Message par Plaristes Evariste Sam 22 Aoû 2020 - 15:06

Francis XV a écrit:
deville odile a écrit:
que nous fassions venir des personnes, des familles pourquoi pas mais pourquoi ne pas leur demander d'aller à l'école pour apprendre notre langue, nos codes de vie

Pourquoi c'est pas ce qu'on fait déjà ?

De moins en moins les indigénistes nous pourrissent la vie, mais heureusement 'tas des associations comme l'ACES de Kery James.


Ensuite quand on dit la France, il y a plusieurs France, pour la France prolétarienne, c'est kifkifs le prolo n'as pas trop intérêt à l'immigration, et c'est carrément dramatique quand les capitalistes exploitent et instrumentalise cette immigration, pour la France capitaliste c'est un aubaine, c'est une création de richesse inouïe ! Il n'y a qu'à écouter ce que Bouygue disait à leur sujet dès les années 60.
Ils permettent de casser les salaires, mais aussi d'employer la stratégie du choc via ce que Clouscard appelait la guerre civile invisible.


M.Clouscard a écrit:
[...]

Tels sont les moments essentiels de la stratégie capitaliste, l'odyssée de l'immigrant, avec en prime, bien installé dans la demeure, un conflit de génération pour occuper les longues journées du chômage. Bien sûr, il peut y avoir des variantes, avec la flexibilité et la mondialisation...


c/ Une guerre civile invisible

La vie quotidienne s'est soumise à ce conditionnement. L'immigrant est vite repéré, montré du doigt, ennemi
invisible à la tête bien connue : un faciès, la tête du passage à l'acte, au délit. Sous l'immigré, l'Arabe, et sous l'Arabe, le délinquant. Ainsi se constitue la plus grande « fracture sociale » qui soit possible, toute une guerre symbolique et fantasmatique.

Derrière la coexistence communautaire une guerre civile invisible, du coin de rue, du métro, du comptoir. Elle se
camoufle dans le terme lui-même qui la désigne : la violence. Comme si c'était la même chose, une bouffe à la récré ou une bombe atomique sur Hiroshima. Le prétendu concept indique une telle extension qu'il n'a plus de consistance en compréhension. Le terme générique doit rester dans le vague pour que le fantasmatique le pénètre et s'en serve. Cette guerre sans trêve dans le tissu quotidien, de position, d'escarmouche, de constant rappel à l'ordre, est devenue constitutive de l'identité communautaire et de ses frontières invisibles.
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