Scandale : 80 000 lits d’hôpitaux disparus en 20 ans en France
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Scandale : 80 000 lits d’hôpitaux disparus en 20 ans en France
Scandale : 80 000 lits d’hôpitaux disparus en 20 ans en France
Alors qu’Emmanuel Macron affirmait il y a peu lors d’une allocution présidentielle aux airs de promesses de campagne avoir “fait le nécessaire pour nous protéger” lors de la pandémie de covid-19, un récent article de France Info revient sur la baisse scandaleuse du nombre de lits d’hôpitaux en France durant les deux dernières décennies.
Le 26 octobre dernier, le président du Conseil Scientifique Jean-François Delfraissy a annoncé que 20% des lits d’hôpitaux sont inutilisés faute de personnel disponible. Or, la baisse du nombre de lits d’hôpitaux, faisant peser une importante pression sur le personnel hospitalier n’est pas nouvelle :
les hôpitaux publics ont en effet perdu un quart de leur capacité d’accueil entre 2000 et 2020 tandis que la population en France métropolitaine a augmenté de plus de 10% sur la même période. Cette baisse de la capacité d’accueil des hôpitaux touche l’ensemble du territoire, on enregistre même une division par deux des lits disponibles en Ardèche ou dans la Sarthe. Cette baisse s’accompagne par ailleurs de la réduction du nombre d’établissements publics possédant des lits d’hospitalisation, accompagnant donc un phénomène de désertification compliquant l’accès à la santé.
Si cette baisse du nombre de lits disponibles peut en partie s’expliquer par le transfert d’un certain nombre d’entre eux dans les Ehpad ou par le virage ambulatoire ayant accru le recours aux médecins généralistes et aux hospitalisations à domicile, le manque de personnel reste le problème central. En cause, le manque d’attractivité de la profession, mal rémunérée, avec des horaires à rallonge et des conditions de travail éprouvantes. Le président de l’intersyndicale Action praticiens hôpital Jean-François Cibien déclare ainsi “Dans le privé, on me propose de tripler mon salaire en travaillant deux fois moins de nuits par mois.”. Alors que les hôpitaux publics ont perdu 25% de leur capacité d’accueil, le secteur privé se porte effectivement bien mieux, et n’a perdu que 3% de sa capacité et ce, pour répondre à un but lucratif.
Cette baisse du nombre de lits n’est pas sans conséquence sur la prise en charge des patients, entraînant un risque de retard de soins important. La rationalisation des coûts à l’hôpital pouvant amener certains patients à être renvoyés trop tôt chez eux, est également dénoncée comme contre-productive par les praticiens qui pointent du doigt le fait que le patient risque de revenir aux urgences s’il est mal pris en charge, générant des coûts supplémentaires.
En outre, l’investissement dans l’hôpital public n’a jamais été aussi important pour garantir un accès à tous et toutes au système de santé, et les 6 milliards d’euros annoncés par le gouvernement en juillet 2020 sont jugés insuffisants par de nombreux représentants syndicaux.
Alors qu’Emmanuel Macron affirmait il y a peu lors d’une allocution présidentielle aux airs de promesses de campagne avoir “fait le nécessaire pour nous protéger” lors de la pandémie de covid-19, un récent article de France Info revient sur la baisse scandaleuse du nombre de lits d’hôpitaux en France durant les deux dernières décennies.
Le 26 octobre dernier, le président du Conseil Scientifique Jean-François Delfraissy a annoncé que 20% des lits d’hôpitaux sont inutilisés faute de personnel disponible. Or, la baisse du nombre de lits d’hôpitaux, faisant peser une importante pression sur le personnel hospitalier n’est pas nouvelle :
les hôpitaux publics ont en effet perdu un quart de leur capacité d’accueil entre 2000 et 2020 tandis que la population en France métropolitaine a augmenté de plus de 10% sur la même période. Cette baisse de la capacité d’accueil des hôpitaux touche l’ensemble du territoire, on enregistre même une division par deux des lits disponibles en Ardèche ou dans la Sarthe. Cette baisse s’accompagne par ailleurs de la réduction du nombre d’établissements publics possédant des lits d’hospitalisation, accompagnant donc un phénomène de désertification compliquant l’accès à la santé.
Si cette baisse du nombre de lits disponibles peut en partie s’expliquer par le transfert d’un certain nombre d’entre eux dans les Ehpad ou par le virage ambulatoire ayant accru le recours aux médecins généralistes et aux hospitalisations à domicile, le manque de personnel reste le problème central. En cause, le manque d’attractivité de la profession, mal rémunérée, avec des horaires à rallonge et des conditions de travail éprouvantes. Le président de l’intersyndicale Action praticiens hôpital Jean-François Cibien déclare ainsi “Dans le privé, on me propose de tripler mon salaire en travaillant deux fois moins de nuits par mois.”. Alors que les hôpitaux publics ont perdu 25% de leur capacité d’accueil, le secteur privé se porte effectivement bien mieux, et n’a perdu que 3% de sa capacité et ce, pour répondre à un but lucratif.
Cette baisse du nombre de lits n’est pas sans conséquence sur la prise en charge des patients, entraînant un risque de retard de soins important. La rationalisation des coûts à l’hôpital pouvant amener certains patients à être renvoyés trop tôt chez eux, est également dénoncée comme contre-productive par les praticiens qui pointent du doigt le fait que le patient risque de revenir aux urgences s’il est mal pris en charge, générant des coûts supplémentaires.
En outre, l’investissement dans l’hôpital public n’a jamais été aussi important pour garantir un accès à tous et toutes au système de santé, et les 6 milliards d’euros annoncés par le gouvernement en juillet 2020 sont jugés insuffisants par de nombreux représentants syndicaux.
Invité- Invité
Re: Scandale : 80 000 lits d’hôpitaux disparus en 20 ans en France
Stun'Eneb a écrit:Scandale : 80 000 lits d’hôpitaux disparus en 20 ans en France
Alors qu’Emmanuel Macron affirmait il y a peu lors d’une allocution présidentielle aux airs de promesses de campagne avoir “fait le nécessaire pour nous protéger” lors de la pandémie de covid-19, un récent article de France Info revient sur la baisse scandaleuse du nombre de lits d’hôpitaux en France durant les deux dernières décennies.
Le 26 octobre dernier, le président du Conseil Scientifique Jean-François Delfraissy a annoncé que 20% des lits d’hôpitaux sont inutilisés faute de personnel disponible. Or, la baisse du nombre de lits d’hôpitaux, faisant peser une importante pression sur le personnel hospitalier n’est pas nouvelle :
les hôpitaux publics ont en effet perdu un quart de leur capacité d’accueil entre 2000 et 2020 tandis que la population en France métropolitaine a augmenté de plus de 10% sur la même période. Cette baisse de la capacité d’accueil des hôpitaux touche l’ensemble du territoire, on enregistre même une division par deux des lits disponibles en Ardèche ou dans la Sarthe. Cette baisse s’accompagne par ailleurs de la réduction du nombre d’établissements publics possédant des lits d’hospitalisation, accompagnant donc un phénomène de désertification compliquant l’accès à la santé.
Si cette baisse du nombre de lits disponibles peut en partie s’expliquer par le transfert d’un certain nombre d’entre eux dans les Ehpad ou par le virage ambulatoire ayant accru le recours aux médecins généralistes et aux hospitalisations à domicile, le manque de personnel reste le problème central. En cause, le manque d’attractivité de la profession, mal rémunérée, avec des horaires à rallonge et des conditions de travail éprouvantes. Le président de l’intersyndicale Action praticiens hôpital Jean-François Cibien déclare ainsi “Dans le privé, on me propose de tripler mon salaire en travaillant deux fois moins de nuits par mois.”. Alors que les hôpitaux publics ont perdu 25% de leur capacité d’accueil, le secteur privé se porte effectivement bien mieux, et n’a perdu que 3% de sa capacité et ce, pour répondre à un but lucratif.
Cette baisse du nombre de lits n’est pas sans conséquence sur la prise en charge des patients, entraînant un risque de retard de soins important. La rationalisation des coûts à l’hôpital pouvant amener certains patients à être renvoyés trop tôt chez eux, est également dénoncée comme contre-productive par les praticiens qui pointent du doigt le fait que le patient risque de revenir aux urgences s’il est mal pris en charge, générant des coûts supplémentaires.
En outre, l’investissement dans l’hôpital public n’a jamais été aussi important pour garantir un accès à tous et toutes au système de santé, et les 6 milliards d’euros annoncés par le gouvernement en juillet 2020 sont jugés insuffisants par de nombreux représentants syndicaux.
Ca fait 40 ans que ça existe et sous tous les gouvernements.
lepape- Chef
- Messages : 1898
Date d'inscription : 11/11/2021
Localisation : Centre
Re: Scandale : 80 000 lits d’hôpitaux disparus en 20 ans en France
Stun 'Eneb a écrit:Cette baisse du nombre de lits n’est pas sans conséquence sur la prise en charge des patients, entraînant un risque de retard de soins important. La rationalisation des coûts à l’hôpital pouvant amener certains patients à être renvoyés trop tôt chez eux, est également dénoncée comme contre-productive par les praticiens qui pointent du doigt le fait que le patient risque de revenir aux urgences s’il est mal pris en charge, générant des coûts supplémentaires.
Très juste, la majorité des mesures prises sont contre productives car elles n'ont fait que retarder l'échéance d'une prise en charge souvent plus couteuse mais surtout la santé du patient se dégrade.
C'est consternant de voir ce problème perdurer alors que le nombre de cas repart à la hausse. Pourtant il aurait été possible de former du personnel depuis bien longtemps.Stun 'Eneb a écrit:le manque de personnel reste le problème central.
Ryanne- Connaisseur
- Messages : 807
Date d'inscription : 10/10/2021
Re: Scandale : 80 000 lits d’hôpitaux disparus en 20 ans en France
Stun'Eneb a écrit:Scandale : 80 000 lits d’hôpitaux disparus en 20 ans en France
Alors qu’Emmanuel Macron affirmait il y a peu lors d’une allocution présidentielle aux airs de promesses de campagne avoir “fait le nécessaire pour nous protéger” lors de la pandémie de covid-19, un récent article de France Info revient sur la baisse scandaleuse du nombre de lits d’hôpitaux en France durant les deux dernières décennies.
Le 26 octobre dernier, le président du Conseil Scientifique Jean-François Delfraissy a annoncé que 20% des lits d’hôpitaux sont inutilisés faute de personnel disponible. Or, la baisse du nombre de lits d’hôpitaux, faisant peser une importante pression sur le personnel hospitalier n’est pas nouvelle :
les hôpitaux publics ont en effet perdu un quart de leur capacité d’accueil entre 2000 et 2020 tandis que la population en France métropolitaine a augmenté de plus de 10% sur la même période. Cette baisse de la capacité d’accueil des hôpitaux touche l’ensemble du territoire, on enregistre même une division par deux des lits disponibles en Ardèche ou dans la Sarthe. Cette baisse s’accompagne par ailleurs de la réduction du nombre d’établissements publics possédant des lits d’hospitalisation, accompagnant donc un phénomène de désertification compliquant l’accès à la santé.
Si cette baisse du nombre de lits disponibles peut en partie s’expliquer par le transfert d’un certain nombre d’entre eux dans les Ehpad ou par le virage ambulatoire ayant accru le recours aux médecins généralistes et aux hospitalisations à domicile, le manque de personnel reste le problème central. En cause, le manque d’attractivité de la profession, mal rémunérée, avec des horaires à rallonge et des conditions de travail éprouvantes. Le président de l’intersyndicale Action praticiens hôpital Jean-François Cibien déclare ainsi “Dans le privé, on me propose de tripler mon salaire en travaillant deux fois moins de nuits par mois.”. Alors que les hôpitaux publics ont perdu 25% de leur capacité d’accueil, le secteur privé se porte effectivement bien mieux, et n’a perdu que 3% de sa capacité et ce, pour répondre à un but lucratif.
Cette baisse du nombre de lits n’est pas sans conséquence sur la prise en charge des patients, entraînant un risque de retard de soins important. La rationalisation des coûts à l’hôpital pouvant amener certains patients à être renvoyés trop tôt chez eux, est également dénoncée comme contre-productive par les praticiens qui pointent du doigt le fait que le patient risque de revenir aux urgences s’il est mal pris en charge, générant des coûts supplémentaires.
En outre, l’investissement dans l’hôpital public n’a jamais été aussi important pour garantir un accès à tous et toutes au système de santé, et les 6 milliards d’euros annoncés par le gouvernement en juillet 2020 sont jugés insuffisants par de nombreux représentants syndicaux.
Ryanne- Connaisseur
- Messages : 807
Date d'inscription : 10/10/2021
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