3 janvier 1973 Modification du statut de la Banque de France, pas décisif vers la financiarisation de l’économie
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3 janvier 1973 Modification du statut de la Banque de France, pas décisif vers la financiarisation de l’économie
3 janvier 1973 Modification du statut de la Banque de France, pas décisif vers la financiarisation de l’économie.
Avant la réforme de la banque de France en 1973, l’état pouvait emprunter directement à sa banque centrale, c’est-à-dire à la banque de France. Et comme la Banque de France est une institution publique depuis qu’elle a été nationalisée en 1945, entre cette date et 1973 (les 30 glorieuses), l’état empruntait sans payer d’intérêts.
Mais depuis cette réforme, le gouvernement a interdit cette pratique. L’état fut dès lors obligé d’emprunter sur les marchés financiers privés et donc obligé de payer des intérêts.
La dette publique est apparue dès ce moment, et il est intéressant de constater que depuis 1978 (les chiffres de l’INSEE commencent en 1978) l’état n’a payé pratiquement que des intérêts et pour un montant cumulé équiva-lent à environ 1500 milliards d’euros, c’est-à-dire quasiment la totalité de la dette publique.
Bien que cela soit une projection fantaisiste (car évidemment les comportements des gouvernements auraient été modifiés), on peut raisonnablement penser que si les gouvernements ne s’étaient pas interdit d’emprunter directe-ment à la banque centrale sans payer d’intérêts en 1973, aujourd’hui il n’y aurait pas ou quasiment pas de dette publique.
Quand l’état emprunte sur les marchés financiers, il émet des obligations d’états, c’est-à-dire une reconnaissance de dette. A la différence d’un emprunt classique, l’état ne rembourse le montant du prêt qu’à son échéance finale (les durées les plus courantes sont de 2 ou 10 ans, la moyenne pour la dette publique française est environ de 7 ans). Et chaque année, l’état n’a donc finalement à payer que des intérêts, c’est ce qu’on appelle le service de la dette, soit environ 50 milliards d’intérêts en 2011, et c’est la 2ème plus grosse dépense dans le budget de l’état.
Hors depuis le milieu des années 1970, le budget de l’état étant systématiquement en déficit, pour rembourser les obligations arrivées à échéance, l’état en réémet de nouvelles … C’est l’AFT (Agence France Trésor) qui s’en oc-cupe. Bref, depuis presque 40 ans, pour rembourser ses emprunts, l’état réemprunte. Voilà pourquoi, depuis tout ce temps, nous n’avons pratiquement payé que des intérêts.
Seulement tout ceci a un effet pervers, cela signifie que nous payons encore aujourd’hui des intérêts pour des emprunts qui ont été fait et remboursés il y a 40 ans … C’est comme si petit à petit nous payions 2 fois puis 3 fois puis plus le temps passe plus nous payons de fois, les intérêts des mêmes choses que nous avons déjà payé … C’est de l’usure. Cela nous a couté 1500 milliards d’euros jusqu’à présent ! C’est comme si on avait tout payé deux fois !
Avant la réforme de la banque de France en 1973, l’état pouvait emprunter directement à sa banque centrale, c’est-à-dire à la banque de France. Et comme la Banque de France est une institution publique depuis qu’elle a été nationalisée en 1945, entre cette date et 1973 (les 30 glorieuses), l’état empruntait sans payer d’intérêts.
Mais depuis cette réforme, le gouvernement a interdit cette pratique. L’état fut dès lors obligé d’emprunter sur les marchés financiers privés et donc obligé de payer des intérêts.
La dette publique est apparue dès ce moment, et il est intéressant de constater que depuis 1978 (les chiffres de l’INSEE commencent en 1978) l’état n’a payé pratiquement que des intérêts et pour un montant cumulé équiva-lent à environ 1500 milliards d’euros, c’est-à-dire quasiment la totalité de la dette publique.
Bien que cela soit une projection fantaisiste (car évidemment les comportements des gouvernements auraient été modifiés), on peut raisonnablement penser que si les gouvernements ne s’étaient pas interdit d’emprunter directe-ment à la banque centrale sans payer d’intérêts en 1973, aujourd’hui il n’y aurait pas ou quasiment pas de dette publique.
Quand l’état emprunte sur les marchés financiers, il émet des obligations d’états, c’est-à-dire une reconnaissance de dette. A la différence d’un emprunt classique, l’état ne rembourse le montant du prêt qu’à son échéance finale (les durées les plus courantes sont de 2 ou 10 ans, la moyenne pour la dette publique française est environ de 7 ans). Et chaque année, l’état n’a donc finalement à payer que des intérêts, c’est ce qu’on appelle le service de la dette, soit environ 50 milliards d’intérêts en 2011, et c’est la 2ème plus grosse dépense dans le budget de l’état.
Hors depuis le milieu des années 1970, le budget de l’état étant systématiquement en déficit, pour rembourser les obligations arrivées à échéance, l’état en réémet de nouvelles … C’est l’AFT (Agence France Trésor) qui s’en oc-cupe. Bref, depuis presque 40 ans, pour rembourser ses emprunts, l’état réemprunte. Voilà pourquoi, depuis tout ce temps, nous n’avons pratiquement payé que des intérêts.
Seulement tout ceci a un effet pervers, cela signifie que nous payons encore aujourd’hui des intérêts pour des emprunts qui ont été fait et remboursés il y a 40 ans … C’est comme si petit à petit nous payions 2 fois puis 3 fois puis plus le temps passe plus nous payons de fois, les intérêts des mêmes choses que nous avons déjà payé … C’est de l’usure. Cela nous a couté 1500 milliards d’euros jusqu’à présent ! C’est comme si on avait tout payé deux fois !
El Lobo- Postulant
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Re: 3 janvier 1973 Modification du statut de la Banque de France, pas décisif vers la financiarisation de l’économie
Ce système, d'abord, renforce de façon invisible le système financier français (les banques françaises). Ensuite ce système fait suite aux intérêts qu'auraient d'autres états de la sphère du marché mondial, à foutre la merde chez nous. S'ils n'y ont aucun intérêt, ils ont d'avantage intérêt à que ça soit les bordel chez nous.
mais le niveau d'endettement de ces dispositions consistent à ramener cet endettement à 20/30% du PIB, pas plus.
le bordel dont je parle c'est mai 68, largement aidé par des services "amis" américains ou allemands.
Taiwan avait opéré à un moment donné de même, alors qu'ils étaient positifs à tous les niveaux, budgétaire ou commercial avec un dette nulle et au contraire des prêts aux autres états. Il s'agit en ce que les Etats-Unis et d'autres pays aient intérêt à ce que Taiwan ne soit pas envahi. D'ailleurs la Chine semble avoir officiellement englobé cette dette pour contrer cette manœuvre.
Bien sûr, pour ce qui est de la France, cette dette n'était pas censée aller au-delà et c'est Mitterrand qui s'y est collé et a rapidement amené la dette de moins de 20% (et néanmoins très majoritairement auprès des français) et facile à rembourser avec notre or, à plus de 45%, plus couverte par l'Etat et largement contractée auprès de l'étranger... on connait la suite. 120% à la fin de la présidence Macron. Dette devenue irremboursable et en plus largement sous-évaluée (elle est au moins aux alentours de 180% si on considère tous les engagements de l'Etat français).
Cette dette est majoritairement contractée auprès de l'étranger, et notamment hors d'Europe en monnaie étrangère (principalement dollars). Ce qui fait exception e Europe.
mais le niveau d'endettement de ces dispositions consistent à ramener cet endettement à 20/30% du PIB, pas plus.
le bordel dont je parle c'est mai 68, largement aidé par des services "amis" américains ou allemands.
Taiwan avait opéré à un moment donné de même, alors qu'ils étaient positifs à tous les niveaux, budgétaire ou commercial avec un dette nulle et au contraire des prêts aux autres états. Il s'agit en ce que les Etats-Unis et d'autres pays aient intérêt à ce que Taiwan ne soit pas envahi. D'ailleurs la Chine semble avoir officiellement englobé cette dette pour contrer cette manœuvre.
Bien sûr, pour ce qui est de la France, cette dette n'était pas censée aller au-delà et c'est Mitterrand qui s'y est collé et a rapidement amené la dette de moins de 20% (et néanmoins très majoritairement auprès des français) et facile à rembourser avec notre or, à plus de 45%, plus couverte par l'Etat et largement contractée auprès de l'étranger... on connait la suite. 120% à la fin de la présidence Macron. Dette devenue irremboursable et en plus largement sous-évaluée (elle est au moins aux alentours de 180% si on considère tous les engagements de l'Etat français).
Cette dette est majoritairement contractée auprès de l'étranger, et notamment hors d'Europe en monnaie étrangère (principalement dollars). Ce qui fait exception e Europe.
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9233
Date d'inscription : 31/07/2021
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