Le chef de l’État a besoin d’ennemis pour mener ses politiques.
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Le chef de l’État a besoin d’ennemis pour mener ses politiques.
Le chef de l’État a besoin d’ennemis pour mener ses politiques.
Depuis le début du quinquennat, il construit sa stratégie en fonction de l’opinion publique, afin d’établir un rapport de force avec les voix contestataires, en divisant la société. Les cheminots, les corps intermédiaires, les « fainéants », les responsables associatifs, la presse, les oppositions les gilets jaunes, les personnes non vaccinées… Nombreux sont ceux à en avoir fait les frais. Il suffit, pour cela, de marquer un désaccord.
Le président de la République est censé être le garant de l’État de droit, mais il n’a que le mot « devoirs » à la bouche – lesquels « valent avant les droits », selon sa lecture toute personnelle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Il distribue les bons et les mauvais points, pointe du doigt ceux qui ne peuvent prétendre, à ses yeux, au titre de citoyens, et invente une nouvelle forme de déchéance. « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen », affirme-t-il dans les colonnes du Parisien.
Depuis le début du quinquennat, il construit sa stratégie en fonction de l’opinion publique, afin d’établir un rapport de force avec les voix contestataires, en divisant la société. Les cheminots, les corps intermédiaires, les « fainéants », les responsables associatifs, la presse, les oppositions les gilets jaunes, les personnes non vaccinées… Nombreux sont ceux à en avoir fait les frais. Il suffit, pour cela, de marquer un désaccord.
Le président de la République est censé être le garant de l’État de droit, mais il n’a que le mot « devoirs » à la bouche – lesquels « valent avant les droits », selon sa lecture toute personnelle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Il distribue les bons et les mauvais points, pointe du doigt ceux qui ne peuvent prétendre, à ses yeux, au titre de citoyens, et invente une nouvelle forme de déchéance. « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen », affirme-t-il dans les colonnes du Parisien.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32858
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Le chef de l’État a besoin d’ennemis pour mener ses politiques.
Dans le même entretien, Emmanuel Macron balaie l’idée d’une obligation vaccinale en expliquant qu’il ne va tout de même pas « forcer des gens », « les emprisonner et puis les vacciner ».
Mais en leur retirant leur citoyenneté, que fait-il sinon priver des millions de Français·es de leur liberté ?
La question dépasse largement celle du vaccin et de la responsabilité de ceux qui s’y refusent.
Elle touche nos fondamentaux, piétinés depuis cinq ans, sous couvert de sécurité et de défense des principes républicains d’abord, et de protection sanitaire aujourd’hui.
À quelques mois de la présidentielle, le chef de l’État lance sa campagne en plongeant dans l’hystérisation d’un débat public qui n’avait franchement pas besoin de cela.
Au Parisien, il explique pourtant vouloir lutter contre « la montée des excès, en mettant plus de raison dans le débat collectif et moins de passions négatives ».
Lui qui manie la provocation comme personne se pose en arbitre des élégances, fustigeant « une fascination du conflit, du clash, du sensationnel ».
Et offre un nouveau souffle à ceux qu’il prétend combattre.
Mais en leur retirant leur citoyenneté, que fait-il sinon priver des millions de Français·es de leur liberté ?
La question dépasse largement celle du vaccin et de la responsabilité de ceux qui s’y refusent.
Elle touche nos fondamentaux, piétinés depuis cinq ans, sous couvert de sécurité et de défense des principes républicains d’abord, et de protection sanitaire aujourd’hui.
À quelques mois de la présidentielle, le chef de l’État lance sa campagne en plongeant dans l’hystérisation d’un débat public qui n’avait franchement pas besoin de cela.
Au Parisien, il explique pourtant vouloir lutter contre « la montée des excès, en mettant plus de raison dans le débat collectif et moins de passions négatives ».
Lui qui manie la provocation comme personne se pose en arbitre des élégances, fustigeant « une fascination du conflit, du clash, du sensationnel ».
Et offre un nouveau souffle à ceux qu’il prétend combattre.
Vladimir de Volog- Vénérable
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