La situation au nord du Mali
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La situation au nord du Mali
La situation au nord du Mali
C’est dans cette région que la crise du Sahel a débuté. Le déclencheur majeur fut l’intervention de la France et de la Grande-Bretagne, soutenues par les USA, en Libye. Nombre de Touarègues présents dans ce pays sont retournés dans leur région d’origine, principalement au Niger et au Mali, porteurs de revendications et d’armes.
Le début de la crise combine des revendications d’indépendance qui furent portées à l’époque par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et des revendications liées à l’islam politique. Le MNLA a vite été marginalisé par les différents groupes islamistes. Ils se sont emparés des principales villes du nord du Mali comme Tombouctou, Gao et Kidal et ont progressé par la suite vers le sud, motivant l’intervention militaire de la France à travers l’opération Serval.
Cette opération s’est appuyée sur certaines factions armées présentes au nord Mali pour traquer contre les djihadistes. Cette collaboration a participé aux difficultés du retour de l’Etat malien et de son armée dans certaines régions du nord. Les différents groupes armés ont ainsi pu assoir leur pouvoir. L’action de l’armée française s’est détournée de sa doctrine officielle de favoriser le retour des services publics du pays hôte.
On peut distinguer trois types de groupes armés. Les djihadistes du GSIM et de l’EIGS, les groupes communautaires, qui sont divisés selon des critères politiques (indépendantisme ou loyalisme, signature ou non de l’accord de paix d’Alger), mais aussi selon des critères communautaires, d’appartenance à des tribus ou à des castes. Cette situation rend difficile la compréhension de la situation d’autant que les alliances et les oppositions entre les groupes sont extrêmement volatiles. Pour la plupart de ces groupes, l’agenda consiste à protéger leur communauté tout en essayant de défendre ou d’élargir les territoires qu’ils contrôlent, ce qui implique de fréquents affrontements armés.
Les accords d’Alger signés en juin 2015 ont pris énormément de retard dans leur application. En fait, il n’y a pas de volonté politique de la plupart des acteurs d’appliquer cet accord qui a été paraphé pour nombre d’entre eux sous la pression de la communauté internationale. De plus, la crise en Algérie, source d’instabilité gouvernementale, n’a pas favorisé la nécessaire forte implication de la diplomatie algérienne. Dans les faits, le nord du Mali échappe largement au contrôle de l’Etat malien qui connaît une crise récurrente depuis les politiques d’ajustement structurels.
C’est dans cette région que la crise du Sahel a débuté. Le déclencheur majeur fut l’intervention de la France et de la Grande-Bretagne, soutenues par les USA, en Libye. Nombre de Touarègues présents dans ce pays sont retournés dans leur région d’origine, principalement au Niger et au Mali, porteurs de revendications et d’armes.
Le début de la crise combine des revendications d’indépendance qui furent portées à l’époque par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et des revendications liées à l’islam politique. Le MNLA a vite été marginalisé par les différents groupes islamistes. Ils se sont emparés des principales villes du nord du Mali comme Tombouctou, Gao et Kidal et ont progressé par la suite vers le sud, motivant l’intervention militaire de la France à travers l’opération Serval.
Cette opération s’est appuyée sur certaines factions armées présentes au nord Mali pour traquer contre les djihadistes. Cette collaboration a participé aux difficultés du retour de l’Etat malien et de son armée dans certaines régions du nord. Les différents groupes armés ont ainsi pu assoir leur pouvoir. L’action de l’armée française s’est détournée de sa doctrine officielle de favoriser le retour des services publics du pays hôte.
On peut distinguer trois types de groupes armés. Les djihadistes du GSIM et de l’EIGS, les groupes communautaires, qui sont divisés selon des critères politiques (indépendantisme ou loyalisme, signature ou non de l’accord de paix d’Alger), mais aussi selon des critères communautaires, d’appartenance à des tribus ou à des castes. Cette situation rend difficile la compréhension de la situation d’autant que les alliances et les oppositions entre les groupes sont extrêmement volatiles. Pour la plupart de ces groupes, l’agenda consiste à protéger leur communauté tout en essayant de défendre ou d’élargir les territoires qu’ils contrôlent, ce qui implique de fréquents affrontements armés.
Les accords d’Alger signés en juin 2015 ont pris énormément de retard dans leur application. En fait, il n’y a pas de volonté politique de la plupart des acteurs d’appliquer cet accord qui a été paraphé pour nombre d’entre eux sous la pression de la communauté internationale. De plus, la crise en Algérie, source d’instabilité gouvernementale, n’a pas favorisé la nécessaire forte implication de la diplomatie algérienne. Dans les faits, le nord du Mali échappe largement au contrôle de l’Etat malien qui connaît une crise récurrente depuis les politiques d’ajustement structurels.
Vladimir de Volog- Vénérable
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