Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
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Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
La CGT, la CFDT et FO ont indiqué ce vendredi qu’elles comptaient porter plainte contre l’entreprise. Elles l’accusent de « discrimination syndicale » et de s’être appuyé sur un syndicat « maison » à ses ordres.
« Nous avions depuis longtemps des soupçons sur des agissements inacceptables de la direction, mais les témoignages et les preuves apportés par le livre de Victor Castanet vont nous permettre d’agir en justice », a expliqué Guillaume Gobet, responsable CGT et ancien cuisinier à Orpea.
Accusation de harcèlement
La plainte, qui doit être déposée avant la fin du mois, pourrait viser des chefs de « discrimination syndicale » et « d’entrave à l’activité syndicale », a précisé Guylain Cabantou, un autre responsable de la CGT.
Une autre piste envisagée est une plainte pour harcèlement, dont auraient été victimes les élus CGT de la part de la direction, a indiqué de son côté Me Apolline Cagnat, l’avocate en charge du dossier au pénal. La CFDT et FO envisagent une démarche juridique similaire, mais séparée.
L’Arc-en-Ciel de la discorde
Les syndicats reprochent à la direction du groupe, dans la tourmente depuis la parution d’un livre-enquête qui dénonce des faits de maltraitance dans ses maisons de retraite, de les avoir court-circuités en favorisant l’émergence et la victoire aux élections professionnelles d’un syndicat « maison », baptisé Arc-en-Ciel, ainsi que de l’Unsa, qu’ils estiment inféodés à la direction.
Cette situation « empêche les autres organisations syndicales de pouvoir défendre correctement les salariés, ce qui dévoie le rôle même des représentants du personnel », déplore Guillaume Gobet.
Un risque de « sanctions »
Or, au sein d’Orpea, « tout salarié qui va revendiquer ses droits ou tout comportement susceptible de nuire à la rentabilité de l’entreprise, comme réclamer des protections supplémentaires pour les résidents, court le risque d’être sanctionné », selon le syndicaliste.
« Et si un salarié convoqué en vue d’une sanction est défendu par la CGT, il est automatiquement licencié », affirme Guillaume Gobet. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a été reçu vendredi en fin d’après-midi par le Premier ministre Jean Castex et la ministre du Travail Elisabeth Borne.
La « souffrance » des salariés
Il leur a demandé d’être reçu par le ministre de la Santé Olivier Véran « pour évoquer avec lui le dossier Orpea, car les salariés dans les maisons de retraite souffrent beaucoup », a indiqué le dirigeant syndical.
Indépendamment des plaintes qui pourraient être déposées prochainement au pénal, la CGT avait déjà entamé, avant même la parution des « Fossoyeurs », une procédure judiciaire au civil pour « contester la représentativité et donc la légitimité » du syndicat Arc-en-Ciel, a expliqué Etienne Margot-Duclot, l’avocat en charge de ce dossier.
D’enquête en enquête
En première instance, la CGT a été déboutée par le tribunal judiciaire de Nanterre, « pour des raisons de forme », mais l’affaire doit être examinée dans les mois à venir par la cour d’appel de Versailles. Or, « le livre conforte notre action, puisqu’il contient des témoignages attestant de l’absence totale d’indépendance d’Arc-en-Ciel », a souligné Me Margot-Duclot. Sollicitée par l’AFP, la direction du groupe Orpea n’avait pas réagi vendredi en début de soirée à ces informations.
Depuis la parution du livre de Victor Castanet, le gouvernement a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête administrative sur Orpea, confiée conjointement aux inspections générales des affaires sociales (IGAS) et des finances (IGF). Les conclusions de cette mission devront faire l’objet d’un « rapport définitif » le 14 mars.
https://www.20minutes.fr/societe/3229871-20220204-affaire-orpea-groupe-ehpad-prive-poursuivi-plusieurs-syndicats
La CGT, la CFDT et FO ont indiqué ce vendredi qu’elles comptaient porter plainte contre l’entreprise. Elles l’accusent de « discrimination syndicale » et de s’être appuyé sur un syndicat « maison » à ses ordres.
« Nous avions depuis longtemps des soupçons sur des agissements inacceptables de la direction, mais les témoignages et les preuves apportés par le livre de Victor Castanet vont nous permettre d’agir en justice », a expliqué Guillaume Gobet, responsable CGT et ancien cuisinier à Orpea.
Accusation de harcèlement
La plainte, qui doit être déposée avant la fin du mois, pourrait viser des chefs de « discrimination syndicale » et « d’entrave à l’activité syndicale », a précisé Guylain Cabantou, un autre responsable de la CGT.
Une autre piste envisagée est une plainte pour harcèlement, dont auraient été victimes les élus CGT de la part de la direction, a indiqué de son côté Me Apolline Cagnat, l’avocate en charge du dossier au pénal. La CFDT et FO envisagent une démarche juridique similaire, mais séparée.
L’Arc-en-Ciel de la discorde
Les syndicats reprochent à la direction du groupe, dans la tourmente depuis la parution d’un livre-enquête qui dénonce des faits de maltraitance dans ses maisons de retraite, de les avoir court-circuités en favorisant l’émergence et la victoire aux élections professionnelles d’un syndicat « maison », baptisé Arc-en-Ciel, ainsi que de l’Unsa, qu’ils estiment inféodés à la direction.
Cette situation « empêche les autres organisations syndicales de pouvoir défendre correctement les salariés, ce qui dévoie le rôle même des représentants du personnel », déplore Guillaume Gobet.
Un risque de « sanctions »
Or, au sein d’Orpea, « tout salarié qui va revendiquer ses droits ou tout comportement susceptible de nuire à la rentabilité de l’entreprise, comme réclamer des protections supplémentaires pour les résidents, court le risque d’être sanctionné », selon le syndicaliste.
« Et si un salarié convoqué en vue d’une sanction est défendu par la CGT, il est automatiquement licencié », affirme Guillaume Gobet. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a été reçu vendredi en fin d’après-midi par le Premier ministre Jean Castex et la ministre du Travail Elisabeth Borne.
La « souffrance » des salariés
Il leur a demandé d’être reçu par le ministre de la Santé Olivier Véran « pour évoquer avec lui le dossier Orpea, car les salariés dans les maisons de retraite souffrent beaucoup », a indiqué le dirigeant syndical.
Indépendamment des plaintes qui pourraient être déposées prochainement au pénal, la CGT avait déjà entamé, avant même la parution des « Fossoyeurs », une procédure judiciaire au civil pour « contester la représentativité et donc la légitimité » du syndicat Arc-en-Ciel, a expliqué Etienne Margot-Duclot, l’avocat en charge de ce dossier.
D’enquête en enquête
En première instance, la CGT a été déboutée par le tribunal judiciaire de Nanterre, « pour des raisons de forme », mais l’affaire doit être examinée dans les mois à venir par la cour d’appel de Versailles. Or, « le livre conforte notre action, puisqu’il contient des témoignages attestant de l’absence totale d’indépendance d’Arc-en-Ciel », a souligné Me Margot-Duclot. Sollicitée par l’AFP, la direction du groupe Orpea n’avait pas réagi vendredi en début de soirée à ces informations.
Depuis la parution du livre de Victor Castanet, le gouvernement a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête administrative sur Orpea, confiée conjointement aux inspections générales des affaires sociales (IGAS) et des finances (IGF). Les conclusions de cette mission devront faire l’objet d’un « rapport définitif » le 14 mars.
https://www.20minutes.fr/societe/3229871-20220204-affaire-orpea-groupe-ehpad-prive-poursuivi-plusieurs-syndicats
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32814
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
La sortie du livre enquête « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet fait grand bruit. Il met la lumière sur le scandale des EHPAD privés. Enfin ce thème devient un sujet d’intérêt du débat public. Les Insoumis alertent et proposent depuis des années sur ce thème. À leur tête, il y a bien sûr Caroline Fiat, première aide-soignante à devenir députée de l’Histoire de notre pays.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32814
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
Volog a écrit:Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
La CGT, la CFDT et FO ont indiqué ce vendredi qu’elles comptaient porter plainte contre l’entreprise. Elles l’accusent de « discrimination syndicale » et de s’être appuyé sur un syndicat « maison » à ses ordres.
« Nous avions depuis longtemps des soupçons sur des agissements inacceptables de la direction, mais les témoignages et les preuves apportés par le livre de Victor Castanet vont nous permettre d’agir en justice », a expliqué Guillaume Gobet, responsable CGT et ancien cuisinier à Orpea.
Accusation de harcèlement
La plainte, qui doit être déposée avant la fin du mois, pourrait viser des chefs de « discrimination syndicale » et « d’entrave à l’activité syndicale », a précisé Guylain Cabantou, un autre responsable de la CGT.
Une autre piste envisagée est une plainte pour harcèlement, dont auraient été victimes les élus CGT de la part de la direction, a indiqué de son côté Me Apolline Cagnat, l’avocate en charge du dossier au pénal. La CFDT et FO envisagent une démarche juridique similaire, mais séparée.
L’Arc-en-Ciel de la discorde
Les syndicats reprochent à la direction du groupe, dans la tourmente depuis la parution d’un livre-enquête qui dénonce des faits de maltraitance dans ses maisons de retraite, de les avoir court-circuités en favorisant l’émergence et la victoire aux élections professionnelles d’un syndicat « maison », baptisé Arc-en-Ciel, ainsi que de l’Unsa, qu’ils estiment inféodés à la direction.
Cette situation « empêche les autres organisations syndicales de pouvoir défendre correctement les salariés, ce qui dévoie le rôle même des représentants du personnel », déplore Guillaume Gobet.
Un risque de « sanctions »
Or, au sein d’Orpea, « tout salarié qui va revendiquer ses droits ou tout comportement susceptible de nuire à la rentabilité de l’entreprise, comme réclamer des protections supplémentaires pour les résidents, court le risque d’être sanctionné », selon le syndicaliste.
« Et si un salarié convoqué en vue d’une sanction est défendu par la CGT, il est automatiquement licencié », affirme Guillaume Gobet. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a été reçu vendredi en fin d’après-midi par le Premier ministre Jean Castex et la ministre du Travail Elisabeth Borne.
La « souffrance » des salariés
Il leur a demandé d’être reçu par le ministre de la Santé Olivier Véran « pour évoquer avec lui le dossier Orpea, car les salariés dans les maisons de retraite souffrent beaucoup », a indiqué le dirigeant syndical.
Indépendamment des plaintes qui pourraient être déposées prochainement au pénal, la CGT avait déjà entamé, avant même la parution des « Fossoyeurs », une procédure judiciaire au civil pour « contester la représentativité et donc la légitimité » du syndicat Arc-en-Ciel, a expliqué Etienne Margot-Duclot, l’avocat en charge de ce dossier.
D’enquête en enquête
En première instance, la CGT a été déboutée par le tribunal judiciaire de Nanterre, « pour des raisons de forme », mais l’affaire doit être examinée dans les mois à venir par la cour d’appel de Versailles. Or, « le livre conforte notre action, puisqu’il contient des témoignages attestant de l’absence totale d’indépendance d’Arc-en-Ciel », a souligné Me Margot-Duclot. Sollicitée par l’AFP, la direction du groupe Orpea n’avait pas réagi vendredi en début de soirée à ces informations.
Depuis la parution du livre de Victor Castanet, le gouvernement a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête administrative sur Orpea, confiée conjointement aux inspections générales des affaires sociales (IGAS) et des finances (IGF). Les conclusions de cette mission devront faire l’objet d’un « rapport définitif » le 14 mars.
https://www.20minutes.fr/societe/3229871-20220204-affaire-orpea-groupe-ehpad-prive-poursuivi-plusieurs-syndicats
Qu'est-ce que les syndicats viennent foutre dans ce dossier ? Leur complainte et les soi-disant discriminations sont dérisoires et sans intérêt. Le fond de ce dossier lourd est judiciaire et pénal, c'est la maltraitance confinant à l'homicide involontaire et là, ce sont des faits gravissimes, qui justifient des peines de prison ferme.
Il y aura des instructions judiciaires de grande ampleur, menés par plusieurs juges d'instruction et des opération de police judiciaire conduisant à des arrestations, des gardes à vue, des mises en détention provisoire. C'est ça l'essentiel, non les petites misères syndicales dérisoires ou les enquêtes administratives d'administrations minables, telle l'ARS, sans aucun pouvoir autre que de faire des rapports inutiles.
Avec le judiciaire, on va entrer dans le dur et foutre ces voyous en taule, dont un qui a profité de cette débâcle pour faire un coup de bourse sur ses actions. Il y a aussi des profiteurs boursiers informés qui ont vendu l'action à découvert, anticipant sa baisse pour ensuite les racheter à la baisse. Une enquête lourde est également en cours à ce niveau.
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Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
- Messages : 11689
Date d'inscription : 03/12/2021
Re: Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
Je le dit, l'infiltration gauchiste dans les syndicats nique tout !
Volog tu te souviens de la grève que j'avais dit qu'elle allait échoué? Pour ça.
Volog tu te souviens de la grève que j'avais dit qu'elle allait échoué? Pour ça.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
Ne pas laisser nos ainés dans la main invisible du marché.
Quand un système économique utilise le vieillissement de la population comme source de rentabilité financière, la société atteint un insupportable niveau d'anti-humanisme. Plus, depuis la fin du monopole des pompes funèbres, se développe un business de la mort. C’est ce que révèle le livre de Faouzi Bensebaa et Fabien Eymas publié cette semaine, Le business de la mort - les acteurs du trépas en France.
Un nouveau cap écœurant est franchi.
Il montre à quel point le capitalisme fait ventre de tout.
De la naissance à la mort, la vie de chaque être humain n’est qu’une « valeur d’échange » pour ces rapaces assoiffés d’accumulation du capital.
Ainsi, le capitalisme veut réduire la vie humaine, la nature à l’état de ressources à exploiter toujours plus :
l’alimentation, la santé, le sport, la culture, le travail, l’eau, les transports, l’éducation, les villes et les campagnes ne sont plus des biens communs, mais des sources de profits exploitées par quelques firmes privées au détriment de l’intérêt général et de l’immense majorité.
Quand un système économique utilise le vieillissement de la population comme source de rentabilité financière, la société atteint un insupportable niveau d'anti-humanisme. Plus, depuis la fin du monopole des pompes funèbres, se développe un business de la mort. C’est ce que révèle le livre de Faouzi Bensebaa et Fabien Eymas publié cette semaine, Le business de la mort - les acteurs du trépas en France.
Un nouveau cap écœurant est franchi.
Il montre à quel point le capitalisme fait ventre de tout.
De la naissance à la mort, la vie de chaque être humain n’est qu’une « valeur d’échange » pour ces rapaces assoiffés d’accumulation du capital.
Ainsi, le capitalisme veut réduire la vie humaine, la nature à l’état de ressources à exploiter toujours plus :
l’alimentation, la santé, le sport, la culture, le travail, l’eau, les transports, l’éducation, les villes et les campagnes ne sont plus des biens communs, mais des sources de profits exploitées par quelques firmes privées au détriment de l’intérêt général et de l’immense majorité.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32814
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
Il y a des responsables. Leurs adresses ? les ministères
Mais si, après les révélations de nombreuses enquêtes journalistiques et la parution du livre Les Fossoyeurs, on se satisfaisait du changement de direction à la tête du groupe ORPEA et de sa convocation par le gouvernement, on se condamnerait à la poursuite d’un système impulsé et adoubé par des pouvoirs successifs au nom sans doute de « la liberté d’entreprendre » qui n’est que le cache-sexe de la liberté de tout exploiter.
Un certain nombre de dirigeants politiques et de membres du gouvernement peuvent bien s’offusquer. Ils sont responsables de ce système. Il porte un nom : capitalisme. Ne pas le désigner, ne pas en démonter les rouages conduits au fatalisme, à l’écrasement des idées de transformation progressiste et communiste.
Le pouvoir et la droite font de la politique quand ils disent maintenant diligenter des enquêtes via les Agences Régionales de santé. Mais de quoi parlent-ils exactement quand les ARS ont pour mission de s’assurer de « l’amélioration des performances » et entretiennent avec les EHPAD « un dialogue de gestion ». Où est l’humain ? Où est la vie ? Où sont l’affectif et le simple respect là-dedans ? Nulle part.
Il est donc indispensable de porter le fer dans la plaie pour porter une autre cohérence, un autre projet, une autre société.
Cette situation est le résultat de décisions politiques des pouvoirs successifs qui ont accordé des autorisations d’exercer à ces groupes, délivrées par les agences de santé, avec les soutiens complices de ministres et d’anciens ministres devenus « conseillers économiques ».
En restreignant l’offre de lits, en délaissant les structures publiques, alors que la demande explose, l’État favorise l’augmentation permanente du prix d’entrée dans un EHPAD. Ces groupes privés se gavent à la source des aides publiques distribuées sans contrôle pour les missions de soins. Ainsi, ces établissements font payer à chaque pensionnaire, une fortune et touchent en sus des aides de l’État, des départements et des régions. Alors que le secteur public doit se financer auprès des banques, le secteur privé vend par avance ses chambres à des prix avoisinant 200 000 € à des particuliers ou des financiers qui bénéficient d’une réduction d’impôt grâce à un dispositif inventé sous la présidence de Mr Sarkosy. Ajoutons que ces structures privées bénéficient d’une réduction de cotisations sociales sur les salaires jusqu’à 1,4 smic ce qui constitue une distorsion de concurrence organisée contre le secteur public. Ajoutons les opérations où une même structure est revendue à des sociétés civiles immobilières propriétés du même groupe, pour améliorer la rentabilité favorable à la rémunération des actionnaires-propriétaires. Ce ne sont que de purs spéculateurs sans autres considérations, ni état d’âme.
« L’économie de la vieillesse » n’a donc rien d’une activité humaniste pour permettre aux plus âgés de vivre bien leurs vieux jours grâce à des services et des soins. Elle s’insère dans ce système capitaliste, dans son stade de développement actuel, qui pousse au paroxysme la marchandisation de toutes les activités dont la santé et le grand âge, doublée de la financiarisation de l’économie.
Le changement de direction du groupe français montre que le rapport de force évolue à la suite de ces révélations. Mais c’est le système qu’il faut changer.
Mais si, après les révélations de nombreuses enquêtes journalistiques et la parution du livre Les Fossoyeurs, on se satisfaisait du changement de direction à la tête du groupe ORPEA et de sa convocation par le gouvernement, on se condamnerait à la poursuite d’un système impulsé et adoubé par des pouvoirs successifs au nom sans doute de « la liberté d’entreprendre » qui n’est que le cache-sexe de la liberté de tout exploiter.
Un certain nombre de dirigeants politiques et de membres du gouvernement peuvent bien s’offusquer. Ils sont responsables de ce système. Il porte un nom : capitalisme. Ne pas le désigner, ne pas en démonter les rouages conduits au fatalisme, à l’écrasement des idées de transformation progressiste et communiste.
Le pouvoir et la droite font de la politique quand ils disent maintenant diligenter des enquêtes via les Agences Régionales de santé. Mais de quoi parlent-ils exactement quand les ARS ont pour mission de s’assurer de « l’amélioration des performances » et entretiennent avec les EHPAD « un dialogue de gestion ». Où est l’humain ? Où est la vie ? Où sont l’affectif et le simple respect là-dedans ? Nulle part.
Il est donc indispensable de porter le fer dans la plaie pour porter une autre cohérence, un autre projet, une autre société.
Cette situation est le résultat de décisions politiques des pouvoirs successifs qui ont accordé des autorisations d’exercer à ces groupes, délivrées par les agences de santé, avec les soutiens complices de ministres et d’anciens ministres devenus « conseillers économiques ».
En restreignant l’offre de lits, en délaissant les structures publiques, alors que la demande explose, l’État favorise l’augmentation permanente du prix d’entrée dans un EHPAD. Ces groupes privés se gavent à la source des aides publiques distribuées sans contrôle pour les missions de soins. Ainsi, ces établissements font payer à chaque pensionnaire, une fortune et touchent en sus des aides de l’État, des départements et des régions. Alors que le secteur public doit se financer auprès des banques, le secteur privé vend par avance ses chambres à des prix avoisinant 200 000 € à des particuliers ou des financiers qui bénéficient d’une réduction d’impôt grâce à un dispositif inventé sous la présidence de Mr Sarkosy. Ajoutons que ces structures privées bénéficient d’une réduction de cotisations sociales sur les salaires jusqu’à 1,4 smic ce qui constitue une distorsion de concurrence organisée contre le secteur public. Ajoutons les opérations où une même structure est revendue à des sociétés civiles immobilières propriétés du même groupe, pour améliorer la rentabilité favorable à la rémunération des actionnaires-propriétaires. Ce ne sont que de purs spéculateurs sans autres considérations, ni état d’âme.
« L’économie de la vieillesse » n’a donc rien d’une activité humaniste pour permettre aux plus âgés de vivre bien leurs vieux jours grâce à des services et des soins. Elle s’insère dans ce système capitaliste, dans son stade de développement actuel, qui pousse au paroxysme la marchandisation de toutes les activités dont la santé et le grand âge, doublée de la financiarisation de l’économie.
Le changement de direction du groupe français montre que le rapport de force évolue à la suite de ces révélations. Mais c’est le système qu’il faut changer.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32814
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Affaire Orpea : Le groupe d’Ehpad privé poursuivi par plusieurs syndicats
Volog a écrit:Il y a des responsables. Leurs adresses ? les ministères
Mais si, après les révélations de nombreuses enquêtes journalistiques et la parution du livre Les Fossoyeurs, on se satisfaisait du changement de direction à la tête du groupe ORPEA et de sa convocation par le gouvernement, on se condamnerait à la poursuite d’un système impulsé et adoubé par des pouvoirs successifs au nom sans doute de « la liberté d’entreprendre » qui n’est que le cache-sexe de la liberté de tout exploiter.
Un certain nombre de dirigeants politiques et de membres du gouvernement peuvent bien s’offusquer. Ils sont responsables de ce système. Il porte un nom : capitalisme. Ne pas le désigner, ne pas en démonter les rouages conduits au fatalisme, à l’écrasement des idées de transformation progressiste et communiste.
Le pouvoir et la droite font de la politique quand ils disent maintenant diligenter des enquêtes via les Agences Régionales de santé. Mais de quoi parlent-ils exactement quand les ARS ont pour mission de s’assurer de « l’amélioration des performances » et entretiennent avec les EHPAD « un dialogue de gestion ». Où est l’humain ? Où est la vie ? Où sont l’affectif et le simple respect là-dedans ? Nulle part.
Il est donc indispensable de porter le fer dans la plaie pour porter une autre cohérence, un autre projet, une autre société.
Cette situation est le résultat de décisions politiques des pouvoirs successifs qui ont accordé des autorisations d’exercer à ces groupes, délivrées par les agences de santé, avec les soutiens complices de ministres et d’anciens ministres devenus « conseillers économiques ».
En restreignant l’offre de lits, en délaissant les structures publiques, alors que la demande explose, l’État favorise l’augmentation permanente du prix d’entrée dans un EHPAD. Ces groupes privés se gavent à la source des aides publiques distribuées sans contrôle pour les missions de soins. Ainsi, ces établissements font payer à chaque pensionnaire, une fortune et touchent en sus des aides de l’État, des départements et des régions. Alors que le secteur public doit se financer auprès des banques, le secteur privé vend par avance ses chambres à des prix avoisinant 200 000 € à des particuliers ou des financiers qui bénéficient d’une réduction d’impôt grâce à un dispositif inventé sous la présidence de Mr Sarkosy. Ajoutons que ces structures privées bénéficient d’une réduction de cotisations sociales sur les salaires jusqu’à 1,4 smic ce qui constitue une distorsion de concurrence organisée contre le secteur public. Ajoutons les opérations où une même structure est revendue à des sociétés civiles immobilières propriétés du même groupe, pour améliorer la rentabilité favorable à la rémunération des actionnaires-propriétaires. Ce ne sont que de purs spéculateurs sans autres considérations, ni état d’âme.
« L’économie de la vieillesse » n’a donc rien d’une activité humaniste pour permettre aux plus âgés de vivre bien leurs vieux jours grâce à des services et des soins. Elle s’insère dans ce système capitaliste, dans son stade de développement actuel, qui pousse au paroxysme la marchandisation de toutes les activités dont la santé et le grand âge, doublée de la financiarisation de l’économie.
Le changement de direction du groupe français montre que le rapport de force évolue à la suite de ces révélations. Mais c’est le système qu’il faut changer.
Oligark- Impétrant
- Messages : 526
Date d'inscription : 31/01/2022
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