A propos du prix de l'énergie :

[Vladimir de Volog]

A propos du prix de l'énergie :

Sur France Inter ce soir, un "téléphone sonne" ayant pour thème : "Êtes-vous prêts à payer plus cher votre énergie pour aider les ukrainiens ?"

Rien que la façon de poser la question en terme de culpabilisation est pipée.

Ce qui n'a pas manqué de se voir dès le premier coup de fil : "Ce n'est pas que je ne veux pas aider les Ukrainiens", se défend timidement mais en insistant l'auditrice au téléphone, "mais j'ai un boulot où je vais où on me demande de me rendre et en ce moment par exemple, je fais le matin d'un côté de mon département et l'après-midi de l'autre côté. Avec mon petit salaire, je me demande aujourd'hui comment je vais faire s'il couvre à peine de quoi payer l'essence dont j'ai besoin pour aller travailler..."

Donc, je me permets de soumettre ces quelques éléments à votre réflexion, faites en l'usage que vous voudrez :

D'abord, quand vous payez votre essence 30 à 40% plus cher qu'il y a quinze jours, la moitié (en gros) de ces centimes supplémentaires vont dans les poches de Total (16 milliards de bénéfice l'an dernier) et autres Exxon ou filiales, l'autre moitié va dans la poche de l'Etat.

Pas un seul de ces centimes supplémentaires ne va aux Ukrainiens.

Non, vous n'avez pas à culpabiliser de ne pas accepter d'engraisser davantage Total.

Ensuite, il ne s'agit pas de contester qu'on aide l'Ukraine en "coupant les vivres" à Poutine pour qu'il ne puisse pas mener sa guerre ignoble (personnellement, je préfère les méthodes qui coupent les vivres à la guerre que celles qui l'alimentent d'armes supplémentaires, mais c'est un autre débat) :

Il s'agit de comprendre que ce qui fait monter les prix lorsqu'on décide de boycotter le pétrole et le gaz Russe, ce n'est pas que le pétrole ou le gaz qui reste sur le marché serait plus cher à extraire, à raffiner, à conditionner ou à acheminer, c'est seulement (en tout cas essentiellement) qu'on l'a rendu plus "rare".

C'est ce qu'on appelle la loi de "l'offre et de la demande", sainte loi "du marché", jamais votée dans aucun parlement mais inscrite cependant dans les tables de la loi capitaliste, et qui stipule que celui qui vous vend un produit a le droit quasi-inaliénable, de vous le vendre à des prix d'usure, sans rapport avec ses coûts réels de production, dès lors que vous en avez absolument besoin et qu'il n'en a pas pour tout le monde, soit pour des raisons objectives (réserves naturelles qui s'épuisent par exemple…), soit parce qu'il a lui-même (le vendeur) organisé la pénurie pour pouvoir vendre son produit plus cher (ce qui arrive régulièrement avec les denrées alimentaires et qui affame des populations entières en toute impunité).

C'est cette sainte "loi", non pas "économique" mais "libérale" (c’est-à-dire un type d'économie choisie et non "naturelle") qui fait monter les prix, pas la décision de boycotter un fournisseur et il n'y a pas à accepter que ce soit nous qui en payons le prix.
Je rappelle qu'il fut un temps (que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître) où la France s'approvisionnait en brut en passant des contrats de long terme directement avec les pays producteurs (pas toujours très nets, il est vrai, si on songe à la françafrique…) et non sur les marchés spéculatifs comme aujourd'hui, il fut un temps où la France raffinait elle-même son pétrole (La Shell à deux pas de Pauillac où j'ai passé mon enfance, par exemple, fermé en 1986), il fut un temps où les prix à la pompe n'étaient pas libres mais fixés par le gouvernement.

Cette époque n'était pas suffisamment libérale, on a donc libéralisé le secteur de l'énergie pétrolière (merci Mitterrand et Delors d'avoir terminé le travail commencé par Giscard…)

On paie cette politique de dépendance au marché spéculatif depuis un moment et on le paie encore plus cash au moment des crises comme celle que nous vivons.

Mais ce qui a été "libéralisé" peut être "dé-libéralisé". Ce n'est qu'une question de volonté politique.

Et comme cela ne se fera pas du jour au lendemain, on pourrait commencer par jouer à la fois sur des prix fixés par l'état (un décret suffirait à Macron pour le faire) qui permettrait de limiter les appétits des pétroliers, en même temps que sur les 35 à 40% de TIPP (Taxes Intérieures sur les Produits Pétroliers).

Même sans être ou devenir un affreux communiste collectiviste, on doit pouvoir comprendre que l'enjeu dont il est question, ce n'est pas seulement l'énergie pour se chauffer ou pour se déplacer. On parle de la maîtrise collective d'un item incontournable à toute l'économie, car il n'y a pas de processus de production de quoi que ce soit sans énergie.

Ne les laissons pas nous culpabiliser : Nous n'avons pas à payer le prix de la guerre. Ni nous, ni les Ukrainiens, ni les Russes (dont le problème s'appelle Poutine) embarqués, comme nous, dans un engrenage guerrier qu'aucun de nos peuples n'a voulu.

[Vladimir de Volog]

Nous sommes assis sur une poudrière à l'est avec l'Ukraine.

Nous sommes assis sur une poudrière au Sud avec le pillage de l'Afrique et l'abandon de ses peuples.

Nous sommes assis sur une poudrière ici avec le prix de l'énergie :

Combien de temps vont tenir ceux qui n'ont pas d'autre solution que prendre leur voiture, faute de transports collectifs, pour faire les 100 bornes aller-retour chaque jour qui les séparent du lieu où ils gagnent leurs 1.200€ de salaire ?

Sans parler de l'inflation sur tous les produits et surtout les plus essentiels.

Une poudrière.

Et le poudré qui nous la joue "je suis au dessus de la mêlée"...

[Vladimir de Volog]

[Frère Barnabé]

c'est bien se que je disait , on nous roule dans la farine , et on nous prend pour des ignorants !

[Edouard de Montmonrency]

c'est bien se que je disait , on nous roule dans la  farine , et on nous prend pour des ignorants !

Ils nous prennent pour des impuissants ... ce que factuellement nous sommes (des sans pouvoir).

[Vladimir de Volog]

Toc, toc.
- Bonjour, nous avons été informés que vous avez allumé le chauffage électrique en dehors des heures autorisées.
- J'avais froid.
- Dernier avertissement.
(le lendemain : )
Toc, toc.
- Bonjour, nous avons été informés que vous avez allumé une plaque de cuisson en dehors des jours autorisés.
- C'était pour me faire une boisson chaude. J'avais froid.
- Dernier avertissement.
(le lendemain : )
Toc, toc.
- Bonjour, le Comité de Vigilance nous informe que vous possédez une théière à piles.
- C'est exact...
- Des piles "rechargeables" ?
- Oui.
- Rechargées comment ? Dernier avertissement.
(le lendemain : )
Toc, toc.
- Bonjour, notre drone de surveillance indique que vous faites du feu dans la cheminée.
- Je ne brûle que du bois mort...
- Il est interdit de ramasser du bois. Dernier avertissement.
(le lendemain : )
Toc, toc.
- Bonjour, les informations tirées de votre smartphone montrent que vous brûlez des meubles.
- Juste quelques chaises en trop.
- Félicitations. Vous avez regagné 4 points sur votre Crédit Social.

[Invité]

et les groupes électrogènes ... le pétrole est cher ,mais pas rationné que je sache......

[Edouard de Montmonrency]

et les groupes électrogènes ... le pétrole est cher ,mais pas rationné que je sache......

C'est rationné par le prix.
Ne pas confondre les moyens et les fins.

[Jean-Louis de Toqueville]

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J'ai un pote qui a un petit job à mi-temps dans un hôpital et a bien sûr un petit salaire (800 €). L'hiver, il n'allume pas son chauffage et se chauffe ponctuellement avec un poêle à mazout. Selon lui, à condition de ne pas chauffer à plein temps, c'est une solution économique.

Je ne l'ai jamais entendu se plaindre de son sort, même s'il reconnaît qu'avec le RSA + les allocs, il gagnerait autant qu'en bossant. Mais là, il cotise pour sa retraite, qui sera maigre, alors qu'avec le RSA, il n'y a pas de cotisations.

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[Edouard de Montmonrency]

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Je ne l'ai jamais entendu se plaindre de son sort, ...
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Il ne doit pas avoir d'enfants en bas âges à la maison, ni de gonzesse ;-)

[Revanchisti]

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[Jean-Louis de Toqueville]

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Je ne l'ai jamais entendu se plaindre de son sort, ...
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Il ne doit pas avoir d'enfants en bas âges à la maison, ni de gonzesse ;-)

En effet, il vit seul, une copine de temps en temps, comme tout le monde....
Mais, il ne vote pas à gauche.


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[Edouard de Montmonrency]

....
Je ne l'ai jamais entendu se plaindre de son sort, ...
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Il ne doit pas avoir d'enfants en bas âges à la maison, ni de gonzesse ;-)

En effet, il vit seul, une copine de temps en temps, comme tout le monde....
Mais, il ne vote pas à gauche.

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Ca tombe bien, le clivage gauche-droite n'existe plus.
Il faut dissocier maintenant le sociétal, du social-économique, et du souverainisme ou pas.
Il faut être infidèle ;-)

[Vladimir de Volog]

""""Ca tombe bien, le clivage gauche-droite n'existe plus.""""



Ah bon et depuis quand ?

Pourquoi cet acharnement contre ceux qui défendent les valeurs de gauches, les insultant, les trainant dans la boue, comme le fait loui12, sans jamais proposer autre chose que la bouillie libérale/macroniste.? Pourquoi traiter les gens de gauche de "gauchos" si il n'y a plus de frontière entre droite et gauche ?

Donc il n'y aurait plus d'exploitation capitaliste, et de ce fait plus de lutte des classes ?

Pourtant Warren Buffet, milliardaire américain, a déclaré :

« La lutte des classes existe, et c’est ma classe qui est en train de la gagner »

Donc il existe toujours des gens de droite qui défendent leurs privilèges, et des gens de gauche qui aspirent à une vie meilleure avec une juste répartition des richesses, c'est la luttes des classes.

[Invité]

La Gauche de Jaurès, de Blum ...bien sûr, un courant d'idées ,voire de justice sociale, pour autant que la justice existe en ce monde.
mais que reste-t-il de cette gauche ?
La première liberté d'un peuple est le choix de société, de son mode de  vie, de sa culture , de ses idées,
Nous sommes dans l'inverse sur pratiquement la totalité des sujets évoqués....alors commençons par là ..ensuite on parlera des supers profits de Total et Cie.

[Invité]

""""Ca tombe bien, le clivage gauche-droite n'existe plus.""""



Ah bon et depuis quand  ?

Pourquoi cet acharnement contre ceux qui défendent les valeurs de gauches, les insultant, les trainant dans la boue, comme le fait loui12, sans jamais proposer autre chose que la bouillie libérale/macroniste.?  Pourquoi traiter les gens de gauche de   "gauchos"  si il n'y a plus de frontière entre droite et gauche  ?

Donc il n'y aurait plus d'exploitation capitaliste, et de ce fait plus de lutte des classes  ?

Pourtant  Warren Buffet, milliardaire américain, a déclaré  :

« La lutte des classes existe, et c’est ma classe qui est en train de la gagner »

Donc il existe toujours des gens de droite qui défendent leurs privilèges,  et des gens de gauche qui aspirent à une vie meilleure avec une juste répartition des richesses, c'est la luttes des classes.

On évoquait le clivage  Girondins Jacobins ..projeté de la Révolution française à 2017 en 2022 le PS et le LR c'est du néant

[Revanchisti]

Volog regarde comment votent les parlementaires RN issue des couches populaires votent.

Le clivage gauche droite n'est plus là que pour alimenter les politicards du parlementarisme bourgeois.


Le vrai clivage c’est prolétariat et couches moyennes inférieures contre la bourgeoisie Synarchique !

[Edouard de Montmonrency]

""""Ca tombe bien, le clivage gauche-droite n'existe plus.""""

Ah bon et depuis quand ?...

C'est officialisé depuis le ni-ni Pro-UE.
Tu ne suis pas l'actualité ?

[Vladimir de Volog]

À l’époque où la production d’électricité était un monopole public il n’existait pas de de pénurie, les tarifs étaient administrés et parfaitement prévisibles. Le prix à la consommation était étroitement lié au prix de production. On était dans la période de la corne d’abondance énergétique.

En introduisant des firmes commerciales qui ne produisent rien et ne distribuent rien en termes énergétiques, ont créé une concurrence artificielle forcée par des motifs idéologiques ultralibéraux dont l’unique fonction est de faire réaliser sur un marché spéculatif le maximum de profit pour des actionnaires rentiers. En écoutant l’argumentaire de cettee ingénieur on se demande si sous l’alibi du libre marché ne se cache pas tout simplement une vaste entreprise de banditisme et de pillage des deniers publics.

Ce fanatisme quasi religieux pour la toute-puissance du marché conduit à une situation économique de pénurie de plus en plus chaotique et se forme un épais brouillard d’incertitude qui fait perdre toute visibilité pour la conduite de l’économie. Il est temps de faire sonner la corne de brume pour prévenir le naufrage.

On peut écouter l’émission en cliquant sur le lien suivant :

https://www.youtube.com/watch?v=D-KKgSSsdYg

Hervé Debonrivage

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