McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
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McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
McKinsey, un de ces cabinets qui conseillent Macron, pour la bagatelle de plus d’1 milliard d’euros en 2021, n’aurait pas payé d’impôts sur les sociétés en France pendant 10 ans. Ce même cabinet qui conseille à nos dirigeants l’austérité budgétaire, aux conséquences sanglantes notamment dans nos hôpitaux. Jeudi 17 mars, une commission d’enquête du Sénat publiait un rapport au vitriol sur ces cabinets de conseil et leur place grandissante dans la sphère publique, sans aucune légitimité démocratique et aux coûts exorbitants. Il y a un mois, Mathieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, auteurs du livre-enquête Les infiltrés, nous racontaient l’histoire d’un « phénomène tentaculaire« , en parlant d’un « putsch progressif » au sein de l’Etat. Des révélations édifiantes.
Fraude fiscale : un mensonge sous serment du directeur associé de McKinsey France ?
Quelle ironie ! McKinsey est un cabinet de conseil connu dans le monde entier, au réseau étendu et détenant une influence très importante dans la conduite de l’action publique de nombreux pays, que peu d’entre nous pouvons mesurer. Un cabinet qu’Emmanuel Macron connaît bien puisqu’il l’a conseillé lors de sa campagne présidentielle. Bien que puissant, c’est un cabinet qui semble souhaiter rester discret. C’est raté. Il est désormais mis sur le devant de la scène suite à des accusations de fraude fiscale.
Après 4 mois de travaux menés par une commission d’enquête du Sénat, cette dernière a révélé que McKinsey n’avait pas payé d’impôts sur les sociétés en France depuis 10 ans. Ce même cabinet qui n’hésite pas à prodiguer de nombreux conseils à nos dirigeants, comme celui de charcuter dans les dépenses publiques et de s’attaquer à l’Etat social. Des recommandations qui sont elles-mêmes vendues à prix d’or. En 2021, les sommes dépensées par la macronie en direction des cabinets de conseil atteignaient 1 milliard d’euros. Un record. Il fallait oser.
Concernant les accusations de fraude fiscale, les rapporteurs de la commission d’enquête « évoquent un ‘exemple caricatural d’optimisation fiscale.’ » Pourtant, la question avait été posée avait été posée à Karim Tadjeddine, directeur associé de McKinsey France, lors de son audition par la même commission d’enquête. En effet, celui avait déclaré : « Nous payons l’impôt sur les sociétés en France et l’ensemble des salariés qui y travaillent sont dans une société de droit français. » Face à ces révélations à ce qui semble être un mensonge sous serment, le sénateur Arnaud Bazin, président de la commission d’enquête, a indiqué que le Sénat allait saisir le procureur de la justice pour une « suspicion de faux témoignage« . Les preuves semblent accablantes. Affaire à suivre.
McKinsey, un de ces cabinets qui conseillent Macron, pour la bagatelle de plus d’1 milliard d’euros en 2021, n’aurait pas payé d’impôts sur les sociétés en France pendant 10 ans. Ce même cabinet qui conseille à nos dirigeants l’austérité budgétaire, aux conséquences sanglantes notamment dans nos hôpitaux. Jeudi 17 mars, une commission d’enquête du Sénat publiait un rapport au vitriol sur ces cabinets de conseil et leur place grandissante dans la sphère publique, sans aucune légitimité démocratique et aux coûts exorbitants. Il y a un mois, Mathieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, auteurs du livre-enquête Les infiltrés, nous racontaient l’histoire d’un « phénomène tentaculaire« , en parlant d’un « putsch progressif » au sein de l’Etat. Des révélations édifiantes.
Fraude fiscale : un mensonge sous serment du directeur associé de McKinsey France ?
Quelle ironie ! McKinsey est un cabinet de conseil connu dans le monde entier, au réseau étendu et détenant une influence très importante dans la conduite de l’action publique de nombreux pays, que peu d’entre nous pouvons mesurer. Un cabinet qu’Emmanuel Macron connaît bien puisqu’il l’a conseillé lors de sa campagne présidentielle. Bien que puissant, c’est un cabinet qui semble souhaiter rester discret. C’est raté. Il est désormais mis sur le devant de la scène suite à des accusations de fraude fiscale.
Après 4 mois de travaux menés par une commission d’enquête du Sénat, cette dernière a révélé que McKinsey n’avait pas payé d’impôts sur les sociétés en France depuis 10 ans. Ce même cabinet qui n’hésite pas à prodiguer de nombreux conseils à nos dirigeants, comme celui de charcuter dans les dépenses publiques et de s’attaquer à l’Etat social. Des recommandations qui sont elles-mêmes vendues à prix d’or. En 2021, les sommes dépensées par la macronie en direction des cabinets de conseil atteignaient 1 milliard d’euros. Un record. Il fallait oser.
Concernant les accusations de fraude fiscale, les rapporteurs de la commission d’enquête « évoquent un ‘exemple caricatural d’optimisation fiscale.’ » Pourtant, la question avait été posée avait été posée à Karim Tadjeddine, directeur associé de McKinsey France, lors de son audition par la même commission d’enquête. En effet, celui avait déclaré : « Nous payons l’impôt sur les sociétés en France et l’ensemble des salariés qui y travaillent sont dans une société de droit français. » Face à ces révélations à ce qui semble être un mensonge sous serment, le sénateur Arnaud Bazin, président de la commission d’enquête, a indiqué que le Sénat allait saisir le procureur de la justice pour une « suspicion de faux témoignage« . Les preuves semblent accablantes. Affaire à suivre.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Des cabinets de conseil qui coûtent une fortune à l’Etat
Combien coûtent ces cabinets privés ? Combien coûtent tous ces « power point », ces « missions d’évaluation » parfois inutiles ? Très cher. Que l’État paye autant pour sous-traiter ses fonctions, souvent pour ce soient toujours les mêmes conseils qui soient appliqués (cure d’austérité sanglante, baisse du nombre de fonctionnaires, réorganisation managériale de la fonction publique à la sauce du privé) est un scandale démocratique. Surtout si, comme McKinsey, ceux-ci ne paient même pas leurs impôts à l’Etat, Etat qu’ils dépècent en se substituant à lui sur de plus en plus de missions. Les chiffres sont édifiants.
Le record d’argent versé aux cabinets de conseil date de l’année 2021 : les dépenses de l’Etat ont dépassé le milliard d’euros en 2021. 1 milliard d’euros d’argent public. Amélie de Montchalain, ministre de la transformation et de la fonction publique avançait le chiffre de 140 millions d’euros par an. De 2018 à 2021, la progression des dépenses est constante. Les dépenses des ministères de la macronie en la matière ont été multipliées par 2,36.
McKinsey payé 4 millions d’euros… pour conseiller de baisser les APL de 5 euros
Le cabinet McKinsey a été payé 4 millions pour réfléchir à l’une des premières réformes qui a confirmé le caractère de président des ultra-riches de Jupiter. « Nous avons également identifié une prestation de 4 millions d’euros de McKinsey pour mettre en oeuvre la réforme des APL, cette même réforme qui réduisait les aides de 5€ par foyer » , a expliqué Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat et rapporteure de la commission d’enquête.
Parfois même, certains dépenses de conseil ne servent à rien. L’Etat a en effet payé 497 800 euros à McKinsey pour réfléchir « aux évolutions attendues du marché de l’enseignant« en vue d’un colloque. Ce dernier a été annulé du fait de la pandémie, mais le demi-million d’euros, lui, il a bien été dépensé. C’est l’équivalent de 1 600 purificateurs dans 1 600 restaurants scolaires ou 1 million de FFP2. Enfin, l’omniprésence des cabinets de conseil pendant la crise sanitaire a été majeure. 68 commandes ont été passées à ces derniers pour un montant total de 41,05 millions d’euros« . La campagne de vaccination, elle, a été en partie sous-traitée à McKinsey pour la somme de 12 millions d’euros. Des chiffres phénoménaux.
Combien coûtent ces cabinets privés ? Combien coûtent tous ces « power point », ces « missions d’évaluation » parfois inutiles ? Très cher. Que l’État paye autant pour sous-traiter ses fonctions, souvent pour ce soient toujours les mêmes conseils qui soient appliqués (cure d’austérité sanglante, baisse du nombre de fonctionnaires, réorganisation managériale de la fonction publique à la sauce du privé) est un scandale démocratique. Surtout si, comme McKinsey, ceux-ci ne paient même pas leurs impôts à l’Etat, Etat qu’ils dépècent en se substituant à lui sur de plus en plus de missions. Les chiffres sont édifiants.
Le record d’argent versé aux cabinets de conseil date de l’année 2021 : les dépenses de l’Etat ont dépassé le milliard d’euros en 2021. 1 milliard d’euros d’argent public. Amélie de Montchalain, ministre de la transformation et de la fonction publique avançait le chiffre de 140 millions d’euros par an. De 2018 à 2021, la progression des dépenses est constante. Les dépenses des ministères de la macronie en la matière ont été multipliées par 2,36.
McKinsey payé 4 millions d’euros… pour conseiller de baisser les APL de 5 euros
Le cabinet McKinsey a été payé 4 millions pour réfléchir à l’une des premières réformes qui a confirmé le caractère de président des ultra-riches de Jupiter. « Nous avons également identifié une prestation de 4 millions d’euros de McKinsey pour mettre en oeuvre la réforme des APL, cette même réforme qui réduisait les aides de 5€ par foyer » , a expliqué Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat et rapporteure de la commission d’enquête.
Parfois même, certains dépenses de conseil ne servent à rien. L’Etat a en effet payé 497 800 euros à McKinsey pour réfléchir « aux évolutions attendues du marché de l’enseignant« en vue d’un colloque. Ce dernier a été annulé du fait de la pandémie, mais le demi-million d’euros, lui, il a bien été dépensé. C’est l’équivalent de 1 600 purificateurs dans 1 600 restaurants scolaires ou 1 million de FFP2. Enfin, l’omniprésence des cabinets de conseil pendant la crise sanitaire a été majeure. 68 commandes ont été passées à ces derniers pour un montant total de 41,05 millions d’euros« . La campagne de vaccination, elle, a été en partie sous-traitée à McKinsey pour la somme de 12 millions d’euros. Des chiffres phénoménaux.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Cabinets de conseil : « un putsch progressif » et inquiétant au sein de l’État
L’influence grandissante des cabinets de conseil à l’image de McKinsey au sein de l’État pose de nombreux problèmes. D’abord, quelle est leur légitimé démocratique ? La question se pose d’autant plus que les consultants ont été en première ligne tout le long du quinquennat d’Emmanuel Macron. Selon le rapport de la commission d’enquête, « les cabinets de conseil sont intervenus sur la plupart des grandes réformes du quinquennat, renforçant ainsi leur place dans la décision publique ». Certains ministres minimisent leur influence et parle du caractère ponctuel, notamment pendant la crise sanitaire.
Pourtant, « le recours du gouvernement aux cabinets de conseil a été massif tout au long du mandat d’Emmanuel Macron, et ce bien avant la pandémie ». Ainsi, 1 600 missions auraient été réalisées par différents cabinets de conseil, comme McKinsey, Citwell et Accenture. Eliane Assassi met ainsi en cause leur légitimité, tant leur influence n’a jamais été aussi grande : « Des pans entiers des politiques publiques sont délégués à des consultants, qui n’ont toutefois aucune légitimité démocratique. Il s’agit d’une intrusion en profondeur du secteur privé dans la sphère publique. » La sénatrice déplore un recours aux cabinets de conseil qui est devenu « un réflexe de la part de celles et ceux qui nous gouvernent, et peu importe l’argent qu’on y met. »
La place prise par ces cabinets de conseil dans la sphère publique est inquiétante. Mathieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, auteurs du livre-enquête Les infiltrés, n’hésitent pas à parler « putsch progressif » au sein de l’Etat. Selon Caroline Michel-Aguirre, « on a parlé de putsch progressif, mais consentant, parce que ce n’est pas un coup d’Etat au sens où l’Etat ne l’aurait pas voulu. Au contraire ! Les politiques et les hauts fonctionnaires eux-mêmes ont ouvert grand les portes. » C’est donc bien « un choix politique » selon les deux auteurs.
Ce choix politique a commencé sous Nicolas Sarkozy au milieu des années 2000, qui a mis en place la « Révision Générale des Politiques Publiques » (RGPP). Ce qui s’est joué en réalité, c’est un grand plan de réduction des coûts de l’Etat qui a été confié à des consultants, ainsi qu’une « volonté d’appliquer des méthodes différentes à la fonction publique, importées par des multinationales du conseil » comme McKinsey.
L’influence grandissante des cabinets de conseil à l’image de McKinsey au sein de l’État pose de nombreux problèmes. D’abord, quelle est leur légitimé démocratique ? La question se pose d’autant plus que les consultants ont été en première ligne tout le long du quinquennat d’Emmanuel Macron. Selon le rapport de la commission d’enquête, « les cabinets de conseil sont intervenus sur la plupart des grandes réformes du quinquennat, renforçant ainsi leur place dans la décision publique ». Certains ministres minimisent leur influence et parle du caractère ponctuel, notamment pendant la crise sanitaire.
Pourtant, « le recours du gouvernement aux cabinets de conseil a été massif tout au long du mandat d’Emmanuel Macron, et ce bien avant la pandémie ». Ainsi, 1 600 missions auraient été réalisées par différents cabinets de conseil, comme McKinsey, Citwell et Accenture. Eliane Assassi met ainsi en cause leur légitimité, tant leur influence n’a jamais été aussi grande : « Des pans entiers des politiques publiques sont délégués à des consultants, qui n’ont toutefois aucune légitimité démocratique. Il s’agit d’une intrusion en profondeur du secteur privé dans la sphère publique. » La sénatrice déplore un recours aux cabinets de conseil qui est devenu « un réflexe de la part de celles et ceux qui nous gouvernent, et peu importe l’argent qu’on y met. »
La place prise par ces cabinets de conseil dans la sphère publique est inquiétante. Mathieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, auteurs du livre-enquête Les infiltrés, n’hésitent pas à parler « putsch progressif » au sein de l’Etat. Selon Caroline Michel-Aguirre, « on a parlé de putsch progressif, mais consentant, parce que ce n’est pas un coup d’Etat au sens où l’Etat ne l’aurait pas voulu. Au contraire ! Les politiques et les hauts fonctionnaires eux-mêmes ont ouvert grand les portes. » C’est donc bien « un choix politique » selon les deux auteurs.
Ce choix politique a commencé sous Nicolas Sarkozy au milieu des années 2000, qui a mis en place la « Révision Générale des Politiques Publiques » (RGPP). Ce qui s’est joué en réalité, c’est un grand plan de réduction des coûts de l’Etat qui a été confié à des consultants, ainsi qu’une « volonté d’appliquer des méthodes différentes à la fonction publique, importées par des multinationales du conseil » comme McKinsey.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Quand l’État paye pour disparaître
Ces multinationales sont arrivés petit à petit dans la sphère publique pour y diffuser les méthodes du privé, en s’attaquant à l’État dans son fonctionnement. Ils ont ainsi appliqué à la sphère publique leur vision du « mieux d’Etat, c’est moins d’Etat » en participant à l’application de politiques d’austérité aux conséquences sanglantes que l’on connaît. Une réduction des dépenses, à laquelle ne s’est pas ajoutée une réduction du champ des compétences de l’État, car selon eux, on peut faire toujours « autant avec moins. »
C’est là où le serpent néolibéral se mord la queue. L’État paie des conseillers une fortune pour des PowerPoints qui semblent inoffensifs, mais qui ont des conséquences réelles pour la vie des gens, car l’État est dépecé de ses fonctions fondamentales, et a de moins en moins de moyens pour mener ses missions essentielles, pour ses services publics qui sauvent la vie des gens. Pour pallier à cela, l’État a recours de manière plus intense aux consultants qu’il pait toujours une fortune pour leurs sous-traiter certaines missions.
Enfin, certains de ces cabinets qui aident l’État à réduire ses dépenses, ne paieraient même pas leurs impôts en France, coûtant d’autant plus cher à l’État et à la société. L’État paie pour disparaître. Définitivement, « le recours aux prestataires privés fonctionne comme un « cliquet » à la fois technique et budgétaire, qui interdit tout retour« . Il est temps de balayer l’oligarchie néolibérale qui nous gouverne et d’enfin mettre en place un plan de séparation de l’argent et de l’État.
Par Nadim Février
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
té les 3 comiques macronards ne se précipitent pas sur l'info ?
Vladimir de Volog- Vénérable
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Localisation : Nouvelle Aquitaine
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
té les 3 comiques macronards ne se précipitent pas sur l'info ?
Vladimir de Volog- Vénérable
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Vladimir de Volog- Vénérable
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Frère Barnabé- Vénérable
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Localisation : saint Etienne
Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Il y a Bygmalion aussi.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Cabinets de conseil : le boulet d’Emmanuel Macron
Cabinets de conseil : le boulet d’Emmanuel Macron
L’affaire McKinsey, mise en lumière par un récent rapport sénatorial, est devenue un sujet politique de campagne, dont Emmanuel Macron peine à se défaire. Et pour cause : elle révèle la nature profonde de son exercice du pouvoir et de sa conception de l’État.
Depuis une semaine, l’affaire McKinsey, du nom du cabinet de conseil américain auquel le gouvernement français a largement recours et qui n’a payé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020, s’est pourtant immiscée dans la campagne présidentielle : tous les adversaires d’Emmanuel Macron s’en sont emparés pour dénoncer « un scandale », quand ses soutiens, eux, ont crié au « complotisme » sans convaincre personne.
En abordant ce sujet sur le seul terrain pénal, le chef de l’État a tenté de l’aseptiser de son caractère politique. Une méthode utilisée à maintes reprises sous le quinquennat pour éteindre des polémiques naissantes, mais qui n’a, cette fois-ci, servi à rien.
L’expression « que ça aille au pénal ! » évoque celle qu’Emmanuel Macron avait eue à l’été 2018, en pleine affaire Benalla. Déjà largement mis en difficulté, il s’était échauffé devant ses troupes, en lançant : « S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher ! » Formule d’autant plus provocante que l’article 67 de la Constitution consacre l’irresponsabilité du président de la République pour les actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions.
L’affaire McKinsey, mise en lumière par un récent rapport sénatorial, est devenue un sujet politique de campagne, dont Emmanuel Macron peine à se défaire. Et pour cause : elle révèle la nature profonde de son exercice du pouvoir et de sa conception de l’État.
Depuis une semaine, l’affaire McKinsey, du nom du cabinet de conseil américain auquel le gouvernement français a largement recours et qui n’a payé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020, s’est pourtant immiscée dans la campagne présidentielle : tous les adversaires d’Emmanuel Macron s’en sont emparés pour dénoncer « un scandale », quand ses soutiens, eux, ont crié au « complotisme » sans convaincre personne.
En abordant ce sujet sur le seul terrain pénal, le chef de l’État a tenté de l’aseptiser de son caractère politique. Une méthode utilisée à maintes reprises sous le quinquennat pour éteindre des polémiques naissantes, mais qui n’a, cette fois-ci, servi à rien.
L’expression « que ça aille au pénal ! » évoque celle qu’Emmanuel Macron avait eue à l’été 2018, en pleine affaire Benalla. Déjà largement mis en difficulté, il s’était échauffé devant ses troupes, en lançant : « S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher ! » Formule d’autant plus provocante que l’article 67 de la Constitution consacre l’irresponsabilité du président de la République pour les actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Un sujet explosif et mal anticipé
Réentendre le président-candidat inviter tout un chacun à saisir la justice s’il considère qu’« il y a un problème » n’est pas sans rappeler, non plus, le discours qu’il avait tenu en octobre 2021, à Poitiers (Vienne), en ouverture des États généraux de la justice, quelques semaines après la mise en examen de son ancienne ministre de la santé Agnès Buzyn dans l’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise sanitaire.
Le chef de l’État avait alors dénoncé la « judiciarisation de la vie politique » et s’était inquiété d’un mouvement qu’il jugeait « orchestré par des citoyens souvent devenus procureurs ». « Je ne laisserai pas la justice devenir un pouvoir », avait-il déjà affirmé, quelques mois plus tôt, en réaction à la mise en examen du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti dans le cadre d’une autre enquête de la CJR.
C’est pourtant à la justice que le président-candidat a choisi aujourd’hui de s’en remettre pour évacuer du débat public l’affaire McKinsey, dossier compréhensible, clair, « parfait pour les réseaux sociaux », de l’aveu même d’un ministre. Et qui pose la question suivante : comment se fait-il que l’explosion certaine de ce sujet politique n’ait pas été anticipée par ses équipes de campagne, qui verrouillent pourtant toute sa communication ?
Pour beaucoup en interne, le problème est structurel et révèle la nature profonde du macronisme, mélange d’arrogance, de déconnexion et de mépris à l’égard du travail de contrôle parlementaire. « On a négligé le sujet », reconnaît un membre du gouvernement. Un député La République en marche (LREM) y voit aussi la marque de la « start-up nation », qui n’a jamais envisagé l’État autrement que comme une entreprise. Et où les frontières entre l’intérêt général et les intérêts privés sont considérées comme caduques.
Mais d’ailleurs le conflit d’intérêts existe-t-il même dans l’univers de la Macronie ? Lorsque des audacieux osent s’y référer, ils sont accueillis au mieux avec un sourire contraint, et plus souvent avec des ricanements. La morgue avec laquelle Éric Dupond-Moretti traita les magistrats de la CJR lors d’une ses auditions pour « prise illégale d’intérêts » dit tout. Toutes les accusations avancées ne visaient, selon lui, qu’à « salir sa réputation » en tant qu’ancien avocat et à alimenter un procès « en illégitimité » dans ses fonctions de garde des Sceaux.
La charge du ministre de la justice contre les institutions de la République fut si violente que la présidente de la Cour de cassation, Chantal Arens, était sortie de sa réserve pour le rappeler à son rôle de « garant de l’indépendance de la justice ». Pas un macroniste ne crut bon de prendre ses distances. Et le premier ministre, Jean Castex, décida de son côté qu’il y avait urgence à détourner les yeux et passer à autre chose.
Réentendre le président-candidat inviter tout un chacun à saisir la justice s’il considère qu’« il y a un problème » n’est pas sans rappeler, non plus, le discours qu’il avait tenu en octobre 2021, à Poitiers (Vienne), en ouverture des États généraux de la justice, quelques semaines après la mise en examen de son ancienne ministre de la santé Agnès Buzyn dans l’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise sanitaire.
Le chef de l’État avait alors dénoncé la « judiciarisation de la vie politique » et s’était inquiété d’un mouvement qu’il jugeait « orchestré par des citoyens souvent devenus procureurs ». « Je ne laisserai pas la justice devenir un pouvoir », avait-il déjà affirmé, quelques mois plus tôt, en réaction à la mise en examen du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti dans le cadre d’une autre enquête de la CJR.
C’est pourtant à la justice que le président-candidat a choisi aujourd’hui de s’en remettre pour évacuer du débat public l’affaire McKinsey, dossier compréhensible, clair, « parfait pour les réseaux sociaux », de l’aveu même d’un ministre. Et qui pose la question suivante : comment se fait-il que l’explosion certaine de ce sujet politique n’ait pas été anticipée par ses équipes de campagne, qui verrouillent pourtant toute sa communication ?
Pour beaucoup en interne, le problème est structurel et révèle la nature profonde du macronisme, mélange d’arrogance, de déconnexion et de mépris à l’égard du travail de contrôle parlementaire. « On a négligé le sujet », reconnaît un membre du gouvernement. Un député La République en marche (LREM) y voit aussi la marque de la « start-up nation », qui n’a jamais envisagé l’État autrement que comme une entreprise. Et où les frontières entre l’intérêt général et les intérêts privés sont considérées comme caduques.
Mais d’ailleurs le conflit d’intérêts existe-t-il même dans l’univers de la Macronie ? Lorsque des audacieux osent s’y référer, ils sont accueillis au mieux avec un sourire contraint, et plus souvent avec des ricanements. La morgue avec laquelle Éric Dupond-Moretti traita les magistrats de la CJR lors d’une ses auditions pour « prise illégale d’intérêts » dit tout. Toutes les accusations avancées ne visaient, selon lui, qu’à « salir sa réputation » en tant qu’ancien avocat et à alimenter un procès « en illégitimité » dans ses fonctions de garde des Sceaux.
La charge du ministre de la justice contre les institutions de la République fut si violente que la présidente de la Cour de cassation, Chantal Arens, était sortie de sa réserve pour le rappeler à son rôle de « garant de l’indépendance de la justice ». Pas un macroniste ne crut bon de prendre ses distances. Et le premier ministre, Jean Castex, décida de son côté qu’il y avait urgence à détourner les yeux et passer à autre chose.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
L’avènement d’Emmanuel Macron constitue l’étape ultime de l’autonomisation des élites politiques gouvernementales par rapport au reste du corps social.
Car, fondamentalement, aucun des membres du gouvernement et de la majorité ne voit le problème. Le mélange des genres, le détournement des moyens de l’État pour des avantages ou la défense des intérêts privés, tout cela sonne très « vieux monde » à leurs yeux. Eux écrivent des règles pour eux-mêmes. S’il fallait un exemple de ce dévoiement, le cas du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, s’impose tant il est emblématique de la conception du droit et de l’éthique au sein du pouvoir.
Pendant plus de dix ans, ce haut fonctionnaire a détourné toutes les règles de la haute fonction publique, a caché ses relations familiales avec le groupe de transport maritime MSC dont il gérait par ailleurs le dossier au ministère des finances, lui permettant d’accéder à des milliards d’argent public, a menti à toutes les instances chargées de contrôler sa situation. Pourtant, que s’est-il passé quand l’affaire a été découverte ? Rien.
Le bras droit d’Emmanuel Macron n’a pas abandonné un pouce de pouvoir à l’Élysée. Aucune sanction, même pas de limitation, ne lui a été imposée. Pire encore : le président de la République est intervenu directement auprès du Parquet national financier (PNF) pour que la justice ne passe pas. Le pouvoir macronien ne saurait être soumis aux mêmes lois que les autres.
L’affaire Alexis Kohler et puis… rien
Malgré tout, Alexis Kohler est aujourd’hui encore au cœur du dispositif de la campagne présidentielle. Il continue d’être présenté comme « le meilleur de la Macronie », « le cerveau droit d’Emmanuel Macron », « le modèle de la haute fonction publique ». De fait, il incarne, d’une certaine façon, la quintessence de la haute fonction publique telle qu’elle entend être désormais : une caste qui évolue selon ses propres règles et qui n’a de comptes à rendre à personne.
Dans son dernier livre Public (Anamosa), le politiste Antoine Vauchez, qui documente depuis des années la capture de l’État par des intérêts privés, résume cette évolution, dont la manifestation la plus claire est celle du pantouflage, des allers-retours entre public et privé. « Ce circuit du pantouflage public-privé aura permis aux élites politiques gouvernementales de se détacher de l’emprise des partis et des militants par des perspectives de reconversion plus stables et plus rémunératrices », relève-t-il.
L’avènement d’Emmanuel Macron constitue, selon le chercheur, l’étape ultime de cette autonomisation par rapport au reste du corps social. Puisque, désormais, ces élites politiques gouvernementales se sont mises en position d’être à l’abri de tous les aléas, y compris électoraux. Quelle que soit l’issue des scrutins, elles sont assurées d’être protégées, dans le public comme dans le privé.
La réforme des grands corps de l’État et celle de la fonction publique, mises en œuvre sous ce quinquennat, portent en elles cet aboutissement, ce Saint-Graal rêvé d’une haute administration qui n’a plus à se soucier du politique ou de l’intérêt général. Car l’une comme l’autre suppriment tous les cadres existants et la notion même d’État. Celui-ci n’est plus vu que comme le point d’arbitrage entre les différents intérêts dans la société.
Le fait que l’État dispose d’agents permanents est désormais nié – le contractuel est la figure d’avenir de l’agent public pour le macronisme. Dans ce nouveau cadre, ce n’est plus seulement le pantouflage qui est encouragé mais le rétropantouflage qui est institué, l’État devant s’entourer des meilleures compétences, comme l’a expliqué Emmanuel Macron. En dehors, évidemment, de tout encadrement des rémunérations publiques.
Après avoir nié la notion de conflit d’intérêts, le gouvernement en supprime l’existence par l’effacement des frontières. Figurant parmi les derniers réprouvés de la haute fonction publique, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, s’étonnait en novembre 2021, au lendemain de sa condamnation dans l’affaire Tapie, de la sanction qui venait de lui être infligée et lui imposait de démissionner de ses fonctions.
« Vous n’avez pas un devoir d’exemplarité parce que vous êtes haut fonctionnaire ? », l’avait questionné France Inter, à l’époque. « J’ai d’abord un devoir d’efficacité. Quand on sert l’État, quand on sert une entreprise, certes on doit être exemplaire, mais on doit d’abord être efficace », avait-il répondu, résumant, en quelques mots, l’état d’esprit qui règne au sommet de l’État.
Au nom de l’efficacité, il est justifié de faire voler en éclats les lois, les cadres institutionnels, les règles d’éthique. Mais à s’en tenir à ce seul critère, l’action du gouvernement a-t-elle rempli sa mission ? Les masques, les aides personnalisées au logement (APL), la réforme de l’assurance-chômage, pour ne citer que ces exemples, justifient de se poser la question.
Martine Orange et Ellen Salvi
Car, fondamentalement, aucun des membres du gouvernement et de la majorité ne voit le problème. Le mélange des genres, le détournement des moyens de l’État pour des avantages ou la défense des intérêts privés, tout cela sonne très « vieux monde » à leurs yeux. Eux écrivent des règles pour eux-mêmes. S’il fallait un exemple de ce dévoiement, le cas du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, s’impose tant il est emblématique de la conception du droit et de l’éthique au sein du pouvoir.
Pendant plus de dix ans, ce haut fonctionnaire a détourné toutes les règles de la haute fonction publique, a caché ses relations familiales avec le groupe de transport maritime MSC dont il gérait par ailleurs le dossier au ministère des finances, lui permettant d’accéder à des milliards d’argent public, a menti à toutes les instances chargées de contrôler sa situation. Pourtant, que s’est-il passé quand l’affaire a été découverte ? Rien.
Le bras droit d’Emmanuel Macron n’a pas abandonné un pouce de pouvoir à l’Élysée. Aucune sanction, même pas de limitation, ne lui a été imposée. Pire encore : le président de la République est intervenu directement auprès du Parquet national financier (PNF) pour que la justice ne passe pas. Le pouvoir macronien ne saurait être soumis aux mêmes lois que les autres.
L’affaire Alexis Kohler et puis… rien
Malgré tout, Alexis Kohler est aujourd’hui encore au cœur du dispositif de la campagne présidentielle. Il continue d’être présenté comme « le meilleur de la Macronie », « le cerveau droit d’Emmanuel Macron », « le modèle de la haute fonction publique ». De fait, il incarne, d’une certaine façon, la quintessence de la haute fonction publique telle qu’elle entend être désormais : une caste qui évolue selon ses propres règles et qui n’a de comptes à rendre à personne.
Dans son dernier livre Public (Anamosa), le politiste Antoine Vauchez, qui documente depuis des années la capture de l’État par des intérêts privés, résume cette évolution, dont la manifestation la plus claire est celle du pantouflage, des allers-retours entre public et privé. « Ce circuit du pantouflage public-privé aura permis aux élites politiques gouvernementales de se détacher de l’emprise des partis et des militants par des perspectives de reconversion plus stables et plus rémunératrices », relève-t-il.
L’avènement d’Emmanuel Macron constitue, selon le chercheur, l’étape ultime de cette autonomisation par rapport au reste du corps social. Puisque, désormais, ces élites politiques gouvernementales se sont mises en position d’être à l’abri de tous les aléas, y compris électoraux. Quelle que soit l’issue des scrutins, elles sont assurées d’être protégées, dans le public comme dans le privé.
La réforme des grands corps de l’État et celle de la fonction publique, mises en œuvre sous ce quinquennat, portent en elles cet aboutissement, ce Saint-Graal rêvé d’une haute administration qui n’a plus à se soucier du politique ou de l’intérêt général. Car l’une comme l’autre suppriment tous les cadres existants et la notion même d’État. Celui-ci n’est plus vu que comme le point d’arbitrage entre les différents intérêts dans la société.
Le fait que l’État dispose d’agents permanents est désormais nié – le contractuel est la figure d’avenir de l’agent public pour le macronisme. Dans ce nouveau cadre, ce n’est plus seulement le pantouflage qui est encouragé mais le rétropantouflage qui est institué, l’État devant s’entourer des meilleures compétences, comme l’a expliqué Emmanuel Macron. En dehors, évidemment, de tout encadrement des rémunérations publiques.
Après avoir nié la notion de conflit d’intérêts, le gouvernement en supprime l’existence par l’effacement des frontières. Figurant parmi les derniers réprouvés de la haute fonction publique, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, s’étonnait en novembre 2021, au lendemain de sa condamnation dans l’affaire Tapie, de la sanction qui venait de lui être infligée et lui imposait de démissionner de ses fonctions.
« Vous n’avez pas un devoir d’exemplarité parce que vous êtes haut fonctionnaire ? », l’avait questionné France Inter, à l’époque. « J’ai d’abord un devoir d’efficacité. Quand on sert l’État, quand on sert une entreprise, certes on doit être exemplaire, mais on doit d’abord être efficace », avait-il répondu, résumant, en quelques mots, l’état d’esprit qui règne au sommet de l’État.
Au nom de l’efficacité, il est justifié de faire voler en éclats les lois, les cadres institutionnels, les règles d’éthique. Mais à s’en tenir à ce seul critère, l’action du gouvernement a-t-elle rempli sa mission ? Les masques, les aides personnalisées au logement (APL), la réforme de l’assurance-chômage, pour ne citer que ces exemples, justifient de se poser la question.
Martine Orange et Ellen Salvi
Vladimir de Volog- Vénérable
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Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Marine va pouvoir profiter de tout ça. Médiapart et Mélenchon bossent pour Marine.
Intéressant.
Intéressant.
Jeannot Lapin- Sage
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Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Quand Steve Bannon s’est approché de ses poulin de MLP à Orban pour proposer les Eurorégions Orban s’est montré hésitant MLP a dit que c'était merveilleux. Cette femme va balkaniser le pays sous prétexte de servir les localités.
Au moins avec macron la couleur est annoncée. On ne se fera pas prendre en traitre.
Au moins avec macron la couleur est annoncée. On ne se fera pas prendre en traitre.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Vladimir de Volog- Vénérable
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Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Volog a écrit:té les 3 comiques macronards ne se précipitent pas sur l'info ?
L'externalisation ne date pas de Macron, moi je dis que c'est une bonne chose, il a fait appel à un cabinet ext quelque soit sa provenance, pourquoi pas si on ne trouve pas le service requis ou qu'il coûterait trop cher à entretenir
Après il faut reconnaitre que le dit cabinet n'a pas payé ses impôts en France, oui c'est condamnable et j'ai entendu dire que c'était en cours de traitement
ztylo- Sage
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Localisation : occitanie
Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Ils sont magistrats, tenus donc à une certaine réserve. Mais bien qu’ils le fassent anonymement, ils ont choisi de prendre la parole. Parce que pour eux, dans l’affaire McKinsey, il y a matière à ouvrir une enquête préliminaire. Ne pas le faire, disent-ils, ce serait alimenter, à raison, le soupçon des Français…
L’ampleur et la dimension des informations révélées par le rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur les cabinets de conseil publié le 17 mars dernier a le mérite d’éclairer les citoyens sur l’état de délabrement de nos institutions, gravement menacées depuis plusieurs années par des dérives susceptibles de relever du champ pénal, et à tout le moins, osons le dire, de donner à voir un État possiblement frappé par la corruption.
Les articles publiés sur ce sujet par des journalistes d’investigation, notamment celui du 30 mars par le Canard enchaîné sur « l’incroyable myopie » du fisc français, devraient en principe conduire le procureur de la République, qu’il s’agisse du parquet de Paris ou du PNF, à ouvrir une enquête préliminaire, comme il l’a récemment fait pour d’autres dossiers.
À LIRE AUSSI : Affaire McKinsey : le PNF "étudie" l'opportunité de lancer une enquête
Nous savons en effet, et selon le fonctionnement normal des institutions, que le PNF a ouvert une enquête préliminaire en 2022 du chef de détournement de fonds publics concernant des suspicions d’emploi fictif visant Fabien Roussel, candidat à la présidentielle. De même, et plus récemment, en période de campagne électorale, et comme il l’a fait en 2017 avec François Fillon, le PNF vient d’ouvrir une enquête concernant des soupçons de favoritisme visant Laurent Wauquiez dans l’attribution d’un marché public au Puy-en-Velay et a mené mardi 29 mars une perquisition dans la mairie de la préfecture de Haute-Loire : « Une enquête préliminaire est en cours des chefs de favoritisme, de corruption et de trafic d’influence, a confirmé le PNF. Des perquisitions ont eu lieu ce matin », peut-on lire dans la presse, selon un communiqué du PNF du 29 mars 2022.
Les magistrats du parquet ont principalement pour mission d’apprécier les plaintes mais aussi les dénonciations qui sont portées à leur connaissance, et de déclencher des enquêtes auprès des services de police ou de gendarmerie qui effectuent des investigations sous leur contrôle, avant d’y donner suite ou non.
Mais que faire lorsque le chef de l’État, garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire et de la séparation des pouvoirs, est lui-même menacé par des révélations pouvant le mettre pénalement en cause ? Que faire lorsque le garde des Sceaux, nommé par ce chef de l’État – qu’il soutient par ailleurs comme candidat –, est le supérieur hiérarchique du Parquet national financier dont le procureur a été choisi par son écurie ?
POUR ÉVITER LE SOUPÇON
En notre qualité de magistrats ayant prêté le serment solennel de servir sans réserve et fidèlement la justice rendue au nom du peuple français, au nom de cette promesse essentielle de maintenir un État de droit, dont les juges sont les gardiens, nous alertons par la présente tribune les citoyens sur la nécessité d’une véritable réforme concernant le statut du parquet et le principe d’opportunité des poursuites dans les dossiers les plus sensibles. Pour que la justice ne soit pas soupçonnée de protéger ou favoriser tel homme politique, ne faudrait-il pas instaurer un principe de légalité des poursuites, c’est-à-dire obligatoire, au nom du principe d’égalité de traitement de chacun des responsables politiques devant la loi ?
À LIRE AUSSI :McKinsey : "L'omniprésence des cabinets de conseil est un scandale démocratique"
À l’heure où l’indépendance de la justice et la confiance en elle sont soi-disant au cœur du débat démocratique, la question de savoir si les magistrats du parquet peuvent encore être considérés comme des autorités judiciaires indépendantes ou être réduits à n’être que des sous-préfets aux ordres de l’exécutif, est au cœur du débat.
Si les autorités judiciaires ont été saisies en application de l’article 40 du Code de procédure pénale selon le communiqué du Sénat, du faux témoignage du directeur de McKinsey, les faits portés à la connaissance du public par ce rapport sont susceptibles de révéler d’autres infractions pénales d’une gravité bien supérieure, et légitiment à tout le moins le déclenchement d’une enquête préliminaire.
L'OMBRE D'UN SCANDALE D'ÉTAT
Ces faits concernent tout un système susceptible de mettre en cause les plus hautes instances de l’État : les ministres placés à la direction d’administrations centrales, ordonnateurs des deniers publics ayant engagé des dépenses au nom de l’État, et selon des procédures de marchés publics dont il appartient à la justice d’en vérifier la régularité.
Il serait anormal que le parquet ne déclenche pas une enquête et des investigations sur ce qui pourrait être un véritable scandale d’État. Nous osons espérer que cette enquête qui sera à charge et à décharge, aura lieu à court terme.
FRAUDE FISCALE, DÉTOURNEMENTS DE FONDS, CONFLIT D'INTÉRÊTS…
En effet, le processus d’intervention des cabinets conseils dans le champ étatique et public devrait attirer l’attention de tout magistrat du parquet normalement « constitué » sur les points suivants :
- La régularité de la procédure d’attribution des marchés au regard du code des marchés publics et du délit de favoritisme. Cette question ne peut qu’être posée au vu des liens mis en évidence entre les acteurs privés et publics de ces marchés.
- La fraude fiscale, concernant le non-paiement de l’impôt par la société de conseil basée en France au regard de son niveau de transfert. Si le procureur ne peut certes pas agir en matière de fraude fiscale sans plainte préalable de l’administration fiscale, tel n’est pas le cas en matière de fraudes aux marchés publics et à la commande publique. Le délit de concussion, qui consiste pour un agent public à ne pas faire percevoir à l’État ce qui lui est dû, est également concerné.
- La réalité des prestations effectuées par le cabinet (cette question se pose très sérieusement concernant les 950 000 euros versés pour les États généraux de la justice). En effet, le rapport indique que si les ministères ont du mal à indiquer quelles sont les actions demandées aux cabinets de conseil, c’est aussi car les salariés de ces entreprises privées travaillent parfois directement dans les administrations, auprès des fonctionnaires. « Si vous aviez voulu [les documents] estampillés par McKinsey présents dans le dossier, vous auriez eu une feuille blanche », a ainsi admis le ministre de la Santé Olivier Véran lors de son audition par la commission le 2 février dernier.
L’ampleur et la dimension des informations révélées par le rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur les cabinets de conseil publié le 17 mars dernier a le mérite d’éclairer les citoyens sur l’état de délabrement de nos institutions, gravement menacées depuis plusieurs années par des dérives susceptibles de relever du champ pénal, et à tout le moins, osons le dire, de donner à voir un État possiblement frappé par la corruption.
Les articles publiés sur ce sujet par des journalistes d’investigation, notamment celui du 30 mars par le Canard enchaîné sur « l’incroyable myopie » du fisc français, devraient en principe conduire le procureur de la République, qu’il s’agisse du parquet de Paris ou du PNF, à ouvrir une enquête préliminaire, comme il l’a récemment fait pour d’autres dossiers.
À LIRE AUSSI : Affaire McKinsey : le PNF "étudie" l'opportunité de lancer une enquête
Nous savons en effet, et selon le fonctionnement normal des institutions, que le PNF a ouvert une enquête préliminaire en 2022 du chef de détournement de fonds publics concernant des suspicions d’emploi fictif visant Fabien Roussel, candidat à la présidentielle. De même, et plus récemment, en période de campagne électorale, et comme il l’a fait en 2017 avec François Fillon, le PNF vient d’ouvrir une enquête concernant des soupçons de favoritisme visant Laurent Wauquiez dans l’attribution d’un marché public au Puy-en-Velay et a mené mardi 29 mars une perquisition dans la mairie de la préfecture de Haute-Loire : « Une enquête préliminaire est en cours des chefs de favoritisme, de corruption et de trafic d’influence, a confirmé le PNF. Des perquisitions ont eu lieu ce matin », peut-on lire dans la presse, selon un communiqué du PNF du 29 mars 2022.
Les magistrats du parquet ont principalement pour mission d’apprécier les plaintes mais aussi les dénonciations qui sont portées à leur connaissance, et de déclencher des enquêtes auprès des services de police ou de gendarmerie qui effectuent des investigations sous leur contrôle, avant d’y donner suite ou non.
Mais que faire lorsque le chef de l’État, garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire et de la séparation des pouvoirs, est lui-même menacé par des révélations pouvant le mettre pénalement en cause ? Que faire lorsque le garde des Sceaux, nommé par ce chef de l’État – qu’il soutient par ailleurs comme candidat –, est le supérieur hiérarchique du Parquet national financier dont le procureur a été choisi par son écurie ?
POUR ÉVITER LE SOUPÇON
En notre qualité de magistrats ayant prêté le serment solennel de servir sans réserve et fidèlement la justice rendue au nom du peuple français, au nom de cette promesse essentielle de maintenir un État de droit, dont les juges sont les gardiens, nous alertons par la présente tribune les citoyens sur la nécessité d’une véritable réforme concernant le statut du parquet et le principe d’opportunité des poursuites dans les dossiers les plus sensibles. Pour que la justice ne soit pas soupçonnée de protéger ou favoriser tel homme politique, ne faudrait-il pas instaurer un principe de légalité des poursuites, c’est-à-dire obligatoire, au nom du principe d’égalité de traitement de chacun des responsables politiques devant la loi ?
À LIRE AUSSI :McKinsey : "L'omniprésence des cabinets de conseil est un scandale démocratique"
À l’heure où l’indépendance de la justice et la confiance en elle sont soi-disant au cœur du débat démocratique, la question de savoir si les magistrats du parquet peuvent encore être considérés comme des autorités judiciaires indépendantes ou être réduits à n’être que des sous-préfets aux ordres de l’exécutif, est au cœur du débat.
Si les autorités judiciaires ont été saisies en application de l’article 40 du Code de procédure pénale selon le communiqué du Sénat, du faux témoignage du directeur de McKinsey, les faits portés à la connaissance du public par ce rapport sont susceptibles de révéler d’autres infractions pénales d’une gravité bien supérieure, et légitiment à tout le moins le déclenchement d’une enquête préliminaire.
L'OMBRE D'UN SCANDALE D'ÉTAT
Ces faits concernent tout un système susceptible de mettre en cause les plus hautes instances de l’État : les ministres placés à la direction d’administrations centrales, ordonnateurs des deniers publics ayant engagé des dépenses au nom de l’État, et selon des procédures de marchés publics dont il appartient à la justice d’en vérifier la régularité.
Il serait anormal que le parquet ne déclenche pas une enquête et des investigations sur ce qui pourrait être un véritable scandale d’État. Nous osons espérer que cette enquête qui sera à charge et à décharge, aura lieu à court terme.
FRAUDE FISCALE, DÉTOURNEMENTS DE FONDS, CONFLIT D'INTÉRÊTS…
En effet, le processus d’intervention des cabinets conseils dans le champ étatique et public devrait attirer l’attention de tout magistrat du parquet normalement « constitué » sur les points suivants :
- La régularité de la procédure d’attribution des marchés au regard du code des marchés publics et du délit de favoritisme. Cette question ne peut qu’être posée au vu des liens mis en évidence entre les acteurs privés et publics de ces marchés.
- La fraude fiscale, concernant le non-paiement de l’impôt par la société de conseil basée en France au regard de son niveau de transfert. Si le procureur ne peut certes pas agir en matière de fraude fiscale sans plainte préalable de l’administration fiscale, tel n’est pas le cas en matière de fraudes aux marchés publics et à la commande publique. Le délit de concussion, qui consiste pour un agent public à ne pas faire percevoir à l’État ce qui lui est dû, est également concerné.
- La réalité des prestations effectuées par le cabinet (cette question se pose très sérieusement concernant les 950 000 euros versés pour les États généraux de la justice). En effet, le rapport indique que si les ministères ont du mal à indiquer quelles sont les actions demandées aux cabinets de conseil, c’est aussi car les salariés de ces entreprises privées travaillent parfois directement dans les administrations, auprès des fonctionnaires. « Si vous aviez voulu [les documents] estampillés par McKinsey présents dans le dossier, vous auriez eu une feuille blanche », a ainsi admis le ministre de la Santé Olivier Véran lors de son audition par la commission le 2 février dernier.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
McKinsey : Perquisition en cours au siège français de l’entreprise à Paris.
ENQUETE Le Sénat avait révélé le 17 mars que les contrats de l’Etat avec ces cabinets avaient plus que doublé entre 2018 et 2021.
https://www.20minutes.fr/justice/3295979-20220524-mckinsey-perquisition-cours-siege-francais-entreprise
ENQUETE Le Sénat avait révélé le 17 mars que les contrats de l’Etat avec ces cabinets avaient plus que doublé entre 2018 et 2021.
https://www.20minutes.fr/justice/3295979-20220524-mckinsey-perquisition-cours-siege-francais-entreprise
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32866
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Perquisition en cours...............
5 mois après qu'on en ai parlé à la radio.....
Pas sérieux...
5 mois après qu'on en ai parlé à la radio.....
Pas sérieux...
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32866
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
L'entourage présidentiel se distingue chaque jour...
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32866
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: McKinsey, ce cabinet qui conseille Macron et qui fraude le fisc
Il faudrait perquisitionner l'Elysée et, mettre les bracelets à Macron.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
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