Carburants: la fausse idée du blocage des prix
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Carburants: la fausse idée du blocage des prix
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Certains candidats à la présidentielle (Mélenchon, Roussel, Zemmour) ont appelé l'exécutif à instaurer un blocage des prix des carburants au stade du détail, afin de soulager le portefeuille des consommateurs et ne pas dégrader davantage leur pouvoir d’achat. C'est une mauvaise idée.
Juridiquement et selon l’art. L410-2 du code de commerce, il serait tout à fait possible de bloquer les prix des carburants pour une période déterminée. Bien que depuis 1986, les prix soient librement déterminés en France par le jeu de la concurrence, des exceptions légales sont prévues dans les cas où il existe un dérèglement du marché, notamment en cas de difficultés durables d'approvisionnement ou dans les cas où sont constatées des hausses excessives de prix ou en la présence d’une situation de crise. Au regard de la situation de crise actuelle, le gouvernement pourrait intervenir par décret afin de réguler les prix pendant un période de 6 mois maximum.
Le blocage des prix devrait être nécessairement limité dans le temps dans un secteur où les prix de marché dépendent des cotations en continu des cours du pétrole (WTI du Texas et Brent de la mer du Nord). Idéalement sur un plan d’équilibre économique, le niveau du prix bloqué devrait être changé tous les jours afin de tenir compte des fluctuations du marché, ce qui est difficile à concevoir techniquement.
Si le prix de l’essence ou du gazole était plafonné à 1,80 €, comme l’a suggéré Zemmour, les opérateurs de la filière devraient acheter la matière première ou les produits pétroliers de plus en plus cher sur les marchés en cas de hausse du prix du baril de pétrole, alors que le prix de revente resterait fixé à un niveau bien plus bas et serait donc revendu à perte, ce que la loi interdit.
A contrario, en cas de baisse de court terme des cours du brut, comme c’est le cas actuellement, le blocage des prix de détail serait inopérant, puisqu’il gèlerait les prix à un niveau supérieur à ceux du marché.
Compte tenu des énormes quantités de produits pétroliers achetés et consommés, les pertes des pétroliers deviendraient béantes. Dans cette hypothèse, les opérateurs n’achèteraient plus de brut, ne le raffineraient plus et le consommateur ne trouverait plus de produit à la vente. La marge nette des opérateurs est faible, environ 1ct/litre, limitant leur marge de manœuvre. Les prix internationaux sont ce qu'ils sont, la France ne pourra pas s'opposer à l'augmentation des prix résultant des cours mondiaux quotidiens de cette huile.
En définitive, il serait tout à fait possible de bloquer les prix des carburants, mais cette mesure serait extrêmement coûteuse. Elle impliquerait notamment d'aider les pétroliers pour leur permettre de continuer à acheter la matière première, malgré un coût supérieur au prix de revente. Il s'agit donc d'une fausse bonne idée.
La seule autre possibilité d’aider les consommateurs est de baisser provisoirement les taxes pesant sur les carburants, qui représentent entre 52 et 60% du prix final de détail selon les carburants. Cette piste a été pour l’instant écartée par Bercy en raison de son coût pour les finances publiques : 10 centimes de baisse à la pompe, c'est 5 milliards d'euros par an de charge additionnelle pour l'État. Le gouvernement a donc privilégié des mesures plus ciblées, mais d’une efficacité limitée pour nos concitoyens.
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Certains candidats à la présidentielle (Mélenchon, Roussel, Zemmour) ont appelé l'exécutif à instaurer un blocage des prix des carburants au stade du détail, afin de soulager le portefeuille des consommateurs et ne pas dégrader davantage leur pouvoir d’achat. C'est une mauvaise idée.
Juridiquement et selon l’art. L410-2 du code de commerce, il serait tout à fait possible de bloquer les prix des carburants pour une période déterminée. Bien que depuis 1986, les prix soient librement déterminés en France par le jeu de la concurrence, des exceptions légales sont prévues dans les cas où il existe un dérèglement du marché, notamment en cas de difficultés durables d'approvisionnement ou dans les cas où sont constatées des hausses excessives de prix ou en la présence d’une situation de crise. Au regard de la situation de crise actuelle, le gouvernement pourrait intervenir par décret afin de réguler les prix pendant un période de 6 mois maximum.
Le blocage des prix devrait être nécessairement limité dans le temps dans un secteur où les prix de marché dépendent des cotations en continu des cours du pétrole (WTI du Texas et Brent de la mer du Nord). Idéalement sur un plan d’équilibre économique, le niveau du prix bloqué devrait être changé tous les jours afin de tenir compte des fluctuations du marché, ce qui est difficile à concevoir techniquement.
Si le prix de l’essence ou du gazole était plafonné à 1,80 €, comme l’a suggéré Zemmour, les opérateurs de la filière devraient acheter la matière première ou les produits pétroliers de plus en plus cher sur les marchés en cas de hausse du prix du baril de pétrole, alors que le prix de revente resterait fixé à un niveau bien plus bas et serait donc revendu à perte, ce que la loi interdit.
A contrario, en cas de baisse de court terme des cours du brut, comme c’est le cas actuellement, le blocage des prix de détail serait inopérant, puisqu’il gèlerait les prix à un niveau supérieur à ceux du marché.
Compte tenu des énormes quantités de produits pétroliers achetés et consommés, les pertes des pétroliers deviendraient béantes. Dans cette hypothèse, les opérateurs n’achèteraient plus de brut, ne le raffineraient plus et le consommateur ne trouverait plus de produit à la vente. La marge nette des opérateurs est faible, environ 1ct/litre, limitant leur marge de manœuvre. Les prix internationaux sont ce qu'ils sont, la France ne pourra pas s'opposer à l'augmentation des prix résultant des cours mondiaux quotidiens de cette huile.
En définitive, il serait tout à fait possible de bloquer les prix des carburants, mais cette mesure serait extrêmement coûteuse. Elle impliquerait notamment d'aider les pétroliers pour leur permettre de continuer à acheter la matière première, malgré un coût supérieur au prix de revente. Il s'agit donc d'une fausse bonne idée.
La seule autre possibilité d’aider les consommateurs est de baisser provisoirement les taxes pesant sur les carburants, qui représentent entre 52 et 60% du prix final de détail selon les carburants. Cette piste a été pour l’instant écartée par Bercy en raison de son coût pour les finances publiques : 10 centimes de baisse à la pompe, c'est 5 milliards d'euros par an de charge additionnelle pour l'État. Le gouvernement a donc privilégié des mesures plus ciblées, mais d’une efficacité limitée pour nos concitoyens.
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Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
- Messages : 11689
Date d'inscription : 03/12/2021
Re: Carburants: la fausse idée du blocage des prix
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Projection de la France administrée façon stalinienne à la suite de l'arrivée brutale de Mélenchon au pouvoir, par la magie de la baguette de la sorcière....
Les prix de l'essence sont taxés à un certain niveau, mais les prix du pétrole baissent, ceux de l'essence aussi et se retrouvent en-dessous de la taxation communiste !!!
Caramba.... encore raté ! le consommateur se trouve baisé. Il doit acheter son essence au black, parce que les tickets de rationnement ne permettent d'acheter l'essence qu'au prix unique stalinien taxé !
Mélenchon à son chef de cabinet: vite, appelez POUTINE !!!
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Projection de la France administrée façon stalinienne à la suite de l'arrivée brutale de Mélenchon au pouvoir, par la magie de la baguette de la sorcière....
Les prix de l'essence sont taxés à un certain niveau, mais les prix du pétrole baissent, ceux de l'essence aussi et se retrouvent en-dessous de la taxation communiste !!!
Caramba.... encore raté ! le consommateur se trouve baisé. Il doit acheter son essence au black, parce que les tickets de rationnement ne permettent d'acheter l'essence qu'au prix unique stalinien taxé !
Mélenchon à son chef de cabinet: vite, appelez POUTINE !!!
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Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
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Date d'inscription : 03/12/2021
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