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Les raisons économiques pour la France de rester dans l'UE et dans l'euro.
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Les raisons économiques pour la France de rester dans l'UE et dans l'euro.
.
La monnaie, outre le fait d'être un moyen d'échange, de mesure et de réserve des valeurs, a une fonction économique de représentation de la compétitivité d'une économie. Cette valeur est fixée, dans le monde entier (hors pays communistes) par sa cotation sur le marché des changes. La monnaie est donc cotée comme une action ou une obligation. Ce qui fait sa valeur (son taux de change), fixée par les opérateurs de marché, ce sont les critères habituels d'appréciation de l'économie d'un pays: taux d'intérêts (le + important), taux d'inflation, solde de la balance commerciale, solde de la balance des paiements, entrée et sorties de devises, stock d'or, etc...
Avant l'€, on avait le franc, qui avait été dévalué régulièrement au fil du temps. Au début des années 60, le franc était à parité avec le mark: 1 F= 1DM (deutsche mark).
Au fil des ans, le franc s'est dévalué et était environ à 3,30 F pour 1 DM à l'occasion de la création de l'euro en 1999 (pour faire simple, parce qu'il y a eu le mécanisme du serpent monétaire, créé pour éviter les trop grandes fluctuations entre les monnaies européennes).
Des dévaluations successives ont dû être décidées par les ministres des finances français, à la suite des baisses continues du franc sur le marché des changes. Une dévaluation pour un ministre des finances, c'est davantage quelque chose qui se constate, plutôt que que quelque chose qui se décide. Si le franc baissait, il fallait dévaluer, ce qui psychologiquement était perçu comme un échec, la valeur de la monnaie sanctionnant une balance commerciale et surtout une balance des paiements conjoncturellement déficitaire.
La dévaluation permettait d'avoir ponctuellement un avantage compétitif pour notre commerce extérieur, mais le franc baissait toujours par rapport au DM, parce que notre commerce extérieur était régulièrement déficitaire par rapport à l'Allemagne. En revanche, le franc tenait sa cote par rapport aux autres monnaies faibles de l'Europe (lire italienne, peseta espagnole, drachme grec), monnaies des pays avec lesquels la balance de notre commerce extérieur était équilibrée ou positive.
Cela signifie qu'en 40 ans, notre monnaie s'est en gros dévaluée d'un tiers de sa valeur par rapport au DM, ou qu'il fallait plus exactement 3,3 fois plus de francs pour acheter 1 mark. En dépit de cet avantage compétitif pour la France, notre balance commerciale ne s'est pas améliorée, au contraire, elle a été constamment déficitaire par rapport à celle de l'Allemagne, ce qui signifie une compétitivité constamment dégradée pour le pays par rapport à l'Allemagne.
L'avènement de l'€ a gelé les dévaluations du franc, puisque les transactions commerciales se sont effectuées dans une même monnaie unique pour tous les pays membres de l'UE. L'ajustement se fait maintenant par une sortie de devises, qui est nécessairement l'euro.
L'euro est aussi devenu une grande monnaie mondiale, à l'image du dollar, de la livre ou du yen, et est également coté sur le marché des changes par rapport aux autres monnaies mondiales. Les intervenants de marché l'apprécient par rapport à la compétitivité globale de l'UE, qui est plutôt bonne grâce à l'Allemagne, laquelle a un excédent commercial annuel d'environ 200 Md*€, contre un déficit d'environ 75 à 80 Md*€ pour la France. Si nous avions encore le franc, notre monnaie serait nettement dévaluée.
Un autre élément majeur de l'appréciation ou non des monnaies relève de la politique monétaire des banques centrales (une banque centrale par pays qui a une monnaie), donc de celle la BCE pour ce qui concerne l'€. Aux USA, c'est la FED, au Japon, la banque centrale du Japon, etc... Tous les opérateurs de marché ont en ce moment par exemple les yeux rivés sur la politique monétaire des banques centrales et notamment sur les taux d'intérêt. Si les taux d'intérêt montent, comme aux USA en ce moment, la monnaie montera et attirera donc des investisseurs, ce qui sera bon pour le pays. Mais aux USA, les taux d'intérêt montent parce que l'inflation monte (plus qu'en Europe). En UE, la BCE est prudente sur la hausse des taux, parce que l'inflation y est moins forte, mais aussi et surtout parce que beaucoup de pays sont endettés, dont la France et une hausse des taux d'intérêts aura pour conséquence de renchérir pour les États membres les remboursements de leurs emprunts, ainsi que le coût du crédit pour les nouveaux emprunts (la France emprunte aux alentours de 180 Md*€ annuels, ce qui nous posera problème à terme.
Donc, et c'est là où je voulais en venir, le fait d'avoir l'€ comme monnaie de règlement de nos échanges extérieurs nous évite d'avoir à dévaluer notre monnaie.
La dévaluation continue d'une monnaie présente l'avantage d'être ponctuellement compétitif dans les échanges extérieurs, mais elle provoque une accélération de "l'inflation importée" par une hausse mécanique du prix de nos importations. A terme, les dévaluations entrainent un appauvrissement du pays et de sa population, une forte inflation et une baisse du pouvoir d'achat des consommateurs. D'ailleurs, les pays à monnaie faible ont une économie qui périclite, une inflation élevée et des conditions de vie dégradées pour ses habitants.
Telle serait la situation de la France si elle n'avait pas le paravent de l'€ pour se protéger des dévaluations. C'est pour cette raison que pas un seul économiste ou politicien sérieux français ne propose une sortie de notre pays de l'€ et on peut affirmer que cette option restera forte et pérenne.
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La monnaie, outre le fait d'être un moyen d'échange, de mesure et de réserve des valeurs, a une fonction économique de représentation de la compétitivité d'une économie. Cette valeur est fixée, dans le monde entier (hors pays communistes) par sa cotation sur le marché des changes. La monnaie est donc cotée comme une action ou une obligation. Ce qui fait sa valeur (son taux de change), fixée par les opérateurs de marché, ce sont les critères habituels d'appréciation de l'économie d'un pays: taux d'intérêts (le + important), taux d'inflation, solde de la balance commerciale, solde de la balance des paiements, entrée et sorties de devises, stock d'or, etc...
Avant l'€, on avait le franc, qui avait été dévalué régulièrement au fil du temps. Au début des années 60, le franc était à parité avec le mark: 1 F= 1DM (deutsche mark).
Au fil des ans, le franc s'est dévalué et était environ à 3,30 F pour 1 DM à l'occasion de la création de l'euro en 1999 (pour faire simple, parce qu'il y a eu le mécanisme du serpent monétaire, créé pour éviter les trop grandes fluctuations entre les monnaies européennes).
Des dévaluations successives ont dû être décidées par les ministres des finances français, à la suite des baisses continues du franc sur le marché des changes. Une dévaluation pour un ministre des finances, c'est davantage quelque chose qui se constate, plutôt que que quelque chose qui se décide. Si le franc baissait, il fallait dévaluer, ce qui psychologiquement était perçu comme un échec, la valeur de la monnaie sanctionnant une balance commerciale et surtout une balance des paiements conjoncturellement déficitaire.
La dévaluation permettait d'avoir ponctuellement un avantage compétitif pour notre commerce extérieur, mais le franc baissait toujours par rapport au DM, parce que notre commerce extérieur était régulièrement déficitaire par rapport à l'Allemagne. En revanche, le franc tenait sa cote par rapport aux autres monnaies faibles de l'Europe (lire italienne, peseta espagnole, drachme grec), monnaies des pays avec lesquels la balance de notre commerce extérieur était équilibrée ou positive.
Cela signifie qu'en 40 ans, notre monnaie s'est en gros dévaluée d'un tiers de sa valeur par rapport au DM, ou qu'il fallait plus exactement 3,3 fois plus de francs pour acheter 1 mark. En dépit de cet avantage compétitif pour la France, notre balance commerciale ne s'est pas améliorée, au contraire, elle a été constamment déficitaire par rapport à celle de l'Allemagne, ce qui signifie une compétitivité constamment dégradée pour le pays par rapport à l'Allemagne.
L'avènement de l'€ a gelé les dévaluations du franc, puisque les transactions commerciales se sont effectuées dans une même monnaie unique pour tous les pays membres de l'UE. L'ajustement se fait maintenant par une sortie de devises, qui est nécessairement l'euro.
L'euro est aussi devenu une grande monnaie mondiale, à l'image du dollar, de la livre ou du yen, et est également coté sur le marché des changes par rapport aux autres monnaies mondiales. Les intervenants de marché l'apprécient par rapport à la compétitivité globale de l'UE, qui est plutôt bonne grâce à l'Allemagne, laquelle a un excédent commercial annuel d'environ 200 Md*€, contre un déficit d'environ 75 à 80 Md*€ pour la France. Si nous avions encore le franc, notre monnaie serait nettement dévaluée.
Un autre élément majeur de l'appréciation ou non des monnaies relève de la politique monétaire des banques centrales (une banque centrale par pays qui a une monnaie), donc de celle la BCE pour ce qui concerne l'€. Aux USA, c'est la FED, au Japon, la banque centrale du Japon, etc... Tous les opérateurs de marché ont en ce moment par exemple les yeux rivés sur la politique monétaire des banques centrales et notamment sur les taux d'intérêt. Si les taux d'intérêt montent, comme aux USA en ce moment, la monnaie montera et attirera donc des investisseurs, ce qui sera bon pour le pays. Mais aux USA, les taux d'intérêt montent parce que l'inflation monte (plus qu'en Europe). En UE, la BCE est prudente sur la hausse des taux, parce que l'inflation y est moins forte, mais aussi et surtout parce que beaucoup de pays sont endettés, dont la France et une hausse des taux d'intérêts aura pour conséquence de renchérir pour les États membres les remboursements de leurs emprunts, ainsi que le coût du crédit pour les nouveaux emprunts (la France emprunte aux alentours de 180 Md*€ annuels, ce qui nous posera problème à terme.
Donc, et c'est là où je voulais en venir, le fait d'avoir l'€ comme monnaie de règlement de nos échanges extérieurs nous évite d'avoir à dévaluer notre monnaie.
La dévaluation continue d'une monnaie présente l'avantage d'être ponctuellement compétitif dans les échanges extérieurs, mais elle provoque une accélération de "l'inflation importée" par une hausse mécanique du prix de nos importations. A terme, les dévaluations entrainent un appauvrissement du pays et de sa population, une forte inflation et une baisse du pouvoir d'achat des consommateurs. D'ailleurs, les pays à monnaie faible ont une économie qui périclite, une inflation élevée et des conditions de vie dégradées pour ses habitants.
Telle serait la situation de la France si elle n'avait pas le paravent de l'€ pour se protéger des dévaluations. C'est pour cette raison que pas un seul économiste ou politicien sérieux français ne propose une sortie de notre pays de l'€ et on peut affirmer que cette option restera forte et pérenne.
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Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
- Messages : 11689
Date d'inscription : 03/12/2021
Re: Les raisons économiques pour la France de rester dans l'UE et dans l'euro.
Raison de barrer : avec la guerer économique actuel l'€uro se casse la gueule.
Ça contredit tous tes arguments.
Ça contredit tous tes arguments.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Les raisons économiques pour la France de rester dans l'UE et dans l'euro.
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C'est un peu facile ça comme argument...et pas du tout pertinent, sinon, tu démontres STP.
Passe un peu de temps à bosser et à rédiger une réponse construite et motivée si tu en as les capacités, alors je la lirai attentivement et je te répondrai...
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C'est un peu facile ça comme argument...et pas du tout pertinent, sinon, tu démontres STP.
Passe un peu de temps à bosser et à rédiger une réponse construite et motivée si tu en as les capacités, alors je la lirai attentivement et je te répondrai...
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Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
- Messages : 11689
Date d'inscription : 03/12/2021
Re: Les raisons économiques pour la France de rester dans l'UE et dans l'euro.
Le COVID puis la guerre on semble-t-il relançé le projet européen, ce serait con de le pourrir maintenant.
Monsieur Trololo- Vénérable
- Messages : 15509
Date d'inscription : 03/08/2021
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