Si l'extrême gauche remporte les législatives, Macron devrait dissoudre l'Assemblée.
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Si l'extrême gauche remporte les législatives, Macron devrait dissoudre l'Assemblée.
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Dans l'hypothèse de l'arrivée (fort improbable) au pouvoir à l'Assemblée nationale d'une majorité socialo-communiste, avec une extrême gauche dominante, génératrice de conflits, de désunion dans le pays et potentiellement porteuses de crises de tous ordres, il serait de la responsabilité du Président de la République, gardien des institutions, de dissoudre l'Assemblée dans l'intérêt supérieur du pays.
Cette solution paraîtrait également justifiée si aucune majorité de se dégageait des urnes à l'issue du vote des députés en juin prochain.
Cette solution institutionnelle, classique sous la Vème République en cas de divergences dans l'exécutif, est un pouvoir propre d'arbitrage du Président, qui peut servir à résoudre une crise ou mettre en cohérence la majorité présidentielle nouvelle et celle des députés, comme l'a fait Mitterrand en 1981 et 1988. Le Président n'a pas à justifier de sa décision.
Naturellement, en cas de la réélection d'une majorité de même couleur politique, le Président devrait se satisfaire du choix des électeurs et ne pourrait à nouveau dissoudre dans l'intervalle de la durée d'un an après la nouvelle élection des députés, ce qui est la règle constitutionnelle. Il pourrait aussi en tirer les conséquences par sa démission.
Avant d'être élu, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il ne dissoudrait pas dans l'hypothèse où il remporterait son élection à l'Élysée, mais il fallait bien évidemment entendre cette promesse comme étant valable juste après son élection. Elle ne lui interdit donc pas de procéder à la dissolution d'une Assemblée nouvellement élue et dont la couleur politique ne lui conviendrait pas.
Je ne sens pas en effet Macron se résoudre à une cohabitation, surtout s'il était contraint à choisir le mélenchon de service comme Premier ministre.
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Dans l'hypothèse de l'arrivée (fort improbable) au pouvoir à l'Assemblée nationale d'une majorité socialo-communiste, avec une extrême gauche dominante, génératrice de conflits, de désunion dans le pays et potentiellement porteuses de crises de tous ordres, il serait de la responsabilité du Président de la République, gardien des institutions, de dissoudre l'Assemblée dans l'intérêt supérieur du pays.
Cette solution paraîtrait également justifiée si aucune majorité de se dégageait des urnes à l'issue du vote des députés en juin prochain.
Cette solution institutionnelle, classique sous la Vème République en cas de divergences dans l'exécutif, est un pouvoir propre d'arbitrage du Président, qui peut servir à résoudre une crise ou mettre en cohérence la majorité présidentielle nouvelle et celle des députés, comme l'a fait Mitterrand en 1981 et 1988. Le Président n'a pas à justifier de sa décision.
Naturellement, en cas de la réélection d'une majorité de même couleur politique, le Président devrait se satisfaire du choix des électeurs et ne pourrait à nouveau dissoudre dans l'intervalle de la durée d'un an après la nouvelle élection des députés, ce qui est la règle constitutionnelle. Il pourrait aussi en tirer les conséquences par sa démission.
Avant d'être élu, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il ne dissoudrait pas dans l'hypothèse où il remporterait son élection à l'Élysée, mais il fallait bien évidemment entendre cette promesse comme étant valable juste après son élection. Elle ne lui interdit donc pas de procéder à la dissolution d'une Assemblée nouvellement élue et dont la couleur politique ne lui conviendrait pas.
Je ne sens pas en effet Macron se résoudre à une cohabitation, surtout s'il était contraint à choisir le mélenchon de service comme Premier ministre.
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Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
- Messages : 11688
Date d'inscription : 03/12/2021
Re: Si l'extrême gauche remporte les législatives, Macron devrait dissoudre l'Assemblée.
c'est le(la) premier(e) ministre qui doit le requérir au président , pour la dissolution de l'AN ,et non pas l'inverse !
Frère Barnabé- Vénérable
- Messages : 29046
Date d'inscription : 11/05/2017
Age : 61
Localisation : saint Etienne
Re: Si l'extrême gauche remporte les législatives, Macron devrait dissoudre l'Assemblée.
aPOTRE a écrit:c'est le(la) premier(e) ministre qui doit le requérir au président , pour la dissolution de l'AN ,et non pas l'inverse !
Non, pas du tout, c'est le Président seul qui décide, après avoir demandé l'avis (non conforme) des Présidents des Assemblées, dont il peut ne pas tenir compte. C'est une simple consultation informelle.
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Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
- Messages : 11688
Date d'inscription : 03/12/2021
Re: Si l'extrême gauche remporte les législatives, Macron devrait dissoudre l'Assemblée.
21 avril 1997 :
La cinquième dissolution de l'Assemblée nationale intervient en avril 1997, elle est le fruit d'une décision de Jacques Chirac.
Au printemps 1997, Jacques Chirac qui a été élu Président le 17 mai 1995 voit depuis quelques mois sa cote de popularité, ainsi que celle de la majorité, baisser dans l'opinion.
Les élections législatives prévues en juin 1998 s'annoncent risquées pour le Président puisque une défaite de la droite provoquerait inexorablement une cohabitation. Face à cette réalité, Jacques Chirac annonce, lors d'une allocution aux Français, qu'il décide d'anticiper le scrutin d'une année en annonçant la dissolution de l'Assemblée le 21 avril 1997. L'objectif est bien entendu de gagner les élections et ainsi s'assurer une majorité pour les cinq prochaines années de son mandat.
La paternité de cette décision, qui contrairement aux précédentes dissolutions apparaît davantage stratégique, est souvent attribuée à Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l'Élysée.
Les élections législatives sont organisées les 25 mai et 1er juin 1997. Les résultats ne sont pas conformes à ce qu'attendait Jacques Chirac, la "gauche plurielle" remporte le scrutin et le Président perd la majorité dont il bénéficiait à l'Assemblée. Ce qui était censé être évité se produit, c'est le début de la troisième cohabitation qui voit l'entrée de Lionel Jospin à Matignon en tant que Premier ministre. C'est la première fois que la dissolution et les élections qui s'en suivent ne sont pas profitables au Président en place.
La cinquième dissolution de l'Assemblée nationale intervient en avril 1997, elle est le fruit d'une décision de Jacques Chirac.
Au printemps 1997, Jacques Chirac qui a été élu Président le 17 mai 1995 voit depuis quelques mois sa cote de popularité, ainsi que celle de la majorité, baisser dans l'opinion.
Les élections législatives prévues en juin 1998 s'annoncent risquées pour le Président puisque une défaite de la droite provoquerait inexorablement une cohabitation. Face à cette réalité, Jacques Chirac annonce, lors d'une allocution aux Français, qu'il décide d'anticiper le scrutin d'une année en annonçant la dissolution de l'Assemblée le 21 avril 1997. L'objectif est bien entendu de gagner les élections et ainsi s'assurer une majorité pour les cinq prochaines années de son mandat.
La paternité de cette décision, qui contrairement aux précédentes dissolutions apparaît davantage stratégique, est souvent attribuée à Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l'Élysée.
Les élections législatives sont organisées les 25 mai et 1er juin 1997. Les résultats ne sont pas conformes à ce qu'attendait Jacques Chirac, la "gauche plurielle" remporte le scrutin et le Président perd la majorité dont il bénéficiait à l'Assemblée. Ce qui était censé être évité se produit, c'est le début de la troisième cohabitation qui voit l'entrée de Lionel Jospin à Matignon en tant que Premier ministre. C'est la première fois que la dissolution et les élections qui s'en suivent ne sont pas profitables au Président en place.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32866
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Si l'extrême gauche remporte les législatives, Macron devrait dissoudre l'Assemblée.
effectivement (milles excuses )et aussi le premier ministre !Jeanlouis12 a écrit:aPOTRE a écrit:c'est le(la) premier(e) ministre qui doit le requérir au président , pour la dissolution de l'AN ,et non pas l'inverse !
Non, pas du tout, c'est le Président seul qui décide, après avoir demandé l'avis (non conforme) des Présidents des Assemblées, dont il peut ne pas tenir compte. C'est une simple consultation informelle.
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parcontre on peut renverser le GVT !
L'Assemblée nationale, élue au suffrage universel direct, joue un rôle prédominant puisque, dans la procédure législative, elle tranche en cas de désaccord avec le Sénat et peut, en outre, renverser le Gouvernement. La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a renforcé les pouvoirs du Parlement.
Frère Barnabé- Vénérable
- Messages : 29046
Date d'inscription : 11/05/2017
Age : 61
Localisation : saint Etienne
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