4 décembre 2013 Mort du général Aussaresses, chantre de la torture
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4 décembre 2013 Mort du général Aussaresses, chantre de la torture
4 décembre 2013 Mort du général Aussaresses, chantre de la torture
Aussaresses avoue l’assassinat de Larbi Ben M’Hidi : retour sur un article complaisant du Monde
Le Monde", qui avait en 2000 permis à Paul Aussaresses, l’un des pires tortionnaires de la guerre d’Algérie, de faire l’apologie des crimes de guerres, revient, avec lui sur la mort de Larbi Ben M’Hidi, chef de la résistance du FLN pour la région d’Alger en 1957.
La thèse officielle du suicide présentée à l’époque n’a jamais été démentie par la France.
Aujourd’hui, tout le monde sait que Larbi Ben M’Hidi a été fusillé, au terme de quinze jours d’interrogatoires et de tortures ignobles.
"Arrêté par les parachutistes à la mi-février 1957, Larbi Ben M’Hidi a été exécuté, mais n’a pas été torturé" affirme, sans rire, "Le Monde" qui va plus loin en indiquant que "cet homme originaire du Constantinois [...] a même été traité avec égards par le général Bigeard".
Outre le fait qu’au vu de la personnalité de Bigeard, quinze jours d’interrogatoire sans torture paraissent bien illusoire, on se demande ce qui permet au quotidien parisien de faire ce genre de suppositions, sans conditionnel, ni guillemets.
Bref. Les "arguments" de Bigeard ne portant pas, la torture non plus, celui-ci "abandonne" son prisonnier au "commandant O", alias Paul Aussaresses.
Aussaresses, nous explique "Le Monde", "effectue sans états d’âme la sale besogne que le pouvoir politique, en métropole, laisse faire, voire ordonne, aux chefs militaires français à Alger"."Sans états d’âme" dit "Le Monde", encore une fois bien loin de la vérité. Avec zèle serait plus juste. D’autant que personne, depuis Paris, ne se serait avisé de donner de tels ordres.
Mais qui avait le pouvoir, en 1957, dans le constantinois ? Qui était préfet à Constantine ? Maurice Papon. Oui, le Maurice Papon. Comme on se retrouve...
Pour l’historien Jean-Luc Einaudi, "C’est un lourd bilan de plusieurs milliers de rebelles en 1956, des milliers de morts en 1957, ce sont 114 000 personnes internées dans les camps, un jeune inspecteur des finances Michel Rocard dans le Monde a dit qu’à cette époque, les populations étaient dépossédées de leurs moyens d’existence habituelle et qu’une forte mortalité existait dans les camps, 1 mort tous les 2 jours pour 1000 prisonniers, Rocard évoque les zones interdites où la chasse à l’homme était autorisée, toute vie interdite, on y tuait tout ce qui bougeait".
Mais revenons au vif du sujet.
Dans la nuit du 3 au 4 mars 1957, Larbi Ben M’Hidi est donc emmené, en jeep, à vive allure, vers la Mitidja, plaine agricole proche d’Alger.
"Il sait ce qui l’attend" indique "Le Monde", ajoutant, toujours sans guillemet ni conditionnel, qu’ "Un peu plus tôt, un groupe de parachutistes lui a rendu les honneurs, sur ordre du colonel Bigeard".
Aussaresses et ses hommes montent le gibet de cette exécution sans jugement, cette exécution de cave. "Ils glissent une corde autour du tuyau de chauffage accroché au plafond, font un noeud coulant et installent un tabouret en dessous".
"L’un d’eux a joué le rôle du supplicié pour vérifier que tout était au point. Il est monté sur un tabouret, a passé sa tête dans le noeud et nous a regardés, se souvient le général Aussaresses. Ce n’est pas bien ce que je vais vous dire, mais ça a provoqué un fou rire général."
Ce n’est pas bien, non.
Ben M’Hidi refuse qu’on lui mettre un bandeau sur les yeux. C’est un combattant, il veut mourrir en fixant, pour l’histoire, ses assassins.
"C’est un ordre !", réplique le préposé à la tâche. Larbi Ben M’Hidi rétorque alors, selon Aussaresses : "Je suis moi-même colonel de l’ALN (Armée de libération nationale), je sais ce que sont les ordres !" Ce seront ses dernières paroles. Le "commandant O" refuse d’accéder à sa requête. Larbi Ben M’Hidi, les yeux bandés, ne dira plus rien jusqu’à la fin.
Pour le pendre, les bourreaux vont s’y prendre à deux fois. La première fois, la corde se casse. Nouveau fou-rire.
Aujourd’hui, termine "Le Monde", Larbi Ben M’Hidi, le "Jean Moulin algérien" comme le surnomment souvent les Algériens, repose dans le "carré des martyrs", au cimetière El-Alia d’Alger.
Aussaresses, comme tous les protagonistes de le guerre d’Algérie, a bénéficié de l’amnistie née des accords d’Evian. Pratique, non ?
Aussaresses avoue l’assassinat de Larbi Ben M’Hidi : retour sur un article complaisant du Monde
Le Monde", qui avait en 2000 permis à Paul Aussaresses, l’un des pires tortionnaires de la guerre d’Algérie, de faire l’apologie des crimes de guerres, revient, avec lui sur la mort de Larbi Ben M’Hidi, chef de la résistance du FLN pour la région d’Alger en 1957.
La thèse officielle du suicide présentée à l’époque n’a jamais été démentie par la France.
Aujourd’hui, tout le monde sait que Larbi Ben M’Hidi a été fusillé, au terme de quinze jours d’interrogatoires et de tortures ignobles.
"Arrêté par les parachutistes à la mi-février 1957, Larbi Ben M’Hidi a été exécuté, mais n’a pas été torturé" affirme, sans rire, "Le Monde" qui va plus loin en indiquant que "cet homme originaire du Constantinois [...] a même été traité avec égards par le général Bigeard".
Outre le fait qu’au vu de la personnalité de Bigeard, quinze jours d’interrogatoire sans torture paraissent bien illusoire, on se demande ce qui permet au quotidien parisien de faire ce genre de suppositions, sans conditionnel, ni guillemets.
Bref. Les "arguments" de Bigeard ne portant pas, la torture non plus, celui-ci "abandonne" son prisonnier au "commandant O", alias Paul Aussaresses.
Aussaresses, nous explique "Le Monde", "effectue sans états d’âme la sale besogne que le pouvoir politique, en métropole, laisse faire, voire ordonne, aux chefs militaires français à Alger"."Sans états d’âme" dit "Le Monde", encore une fois bien loin de la vérité. Avec zèle serait plus juste. D’autant que personne, depuis Paris, ne se serait avisé de donner de tels ordres.
Mais qui avait le pouvoir, en 1957, dans le constantinois ? Qui était préfet à Constantine ? Maurice Papon. Oui, le Maurice Papon. Comme on se retrouve...
Pour l’historien Jean-Luc Einaudi, "C’est un lourd bilan de plusieurs milliers de rebelles en 1956, des milliers de morts en 1957, ce sont 114 000 personnes internées dans les camps, un jeune inspecteur des finances Michel Rocard dans le Monde a dit qu’à cette époque, les populations étaient dépossédées de leurs moyens d’existence habituelle et qu’une forte mortalité existait dans les camps, 1 mort tous les 2 jours pour 1000 prisonniers, Rocard évoque les zones interdites où la chasse à l’homme était autorisée, toute vie interdite, on y tuait tout ce qui bougeait".
Mais revenons au vif du sujet.
Dans la nuit du 3 au 4 mars 1957, Larbi Ben M’Hidi est donc emmené, en jeep, à vive allure, vers la Mitidja, plaine agricole proche d’Alger.
"Il sait ce qui l’attend" indique "Le Monde", ajoutant, toujours sans guillemet ni conditionnel, qu’ "Un peu plus tôt, un groupe de parachutistes lui a rendu les honneurs, sur ordre du colonel Bigeard".
Aussaresses et ses hommes montent le gibet de cette exécution sans jugement, cette exécution de cave. "Ils glissent une corde autour du tuyau de chauffage accroché au plafond, font un noeud coulant et installent un tabouret en dessous".
"L’un d’eux a joué le rôle du supplicié pour vérifier que tout était au point. Il est monté sur un tabouret, a passé sa tête dans le noeud et nous a regardés, se souvient le général Aussaresses. Ce n’est pas bien ce que je vais vous dire, mais ça a provoqué un fou rire général."
Ce n’est pas bien, non.
Ben M’Hidi refuse qu’on lui mettre un bandeau sur les yeux. C’est un combattant, il veut mourrir en fixant, pour l’histoire, ses assassins.
"C’est un ordre !", réplique le préposé à la tâche. Larbi Ben M’Hidi rétorque alors, selon Aussaresses : "Je suis moi-même colonel de l’ALN (Armée de libération nationale), je sais ce que sont les ordres !" Ce seront ses dernières paroles. Le "commandant O" refuse d’accéder à sa requête. Larbi Ben M’Hidi, les yeux bandés, ne dira plus rien jusqu’à la fin.
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Aussaresses, comme tous les protagonistes de le guerre d’Algérie, a bénéficié de l’amnistie née des accords d’Evian. Pratique, non ?
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
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