L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
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Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
Que l'on vienne démontrer le contraire.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
Union nationale: «La situation est tout à fait différente de celles de 1914 et 1944-1945»
Alors qu’Emmanuel Macron envisagerait la constitution d’un gouvernement d’«union nationale» selon certains chefs de partis reçus à l’Elysée ces deux derniers jours, Olivier Dard, professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne Université, revient sur le sens de ce concept et compare la situation actuelle avec les précédents historiques.
Alors qu’Emmanuel Macron envisagerait la constitution d’un gouvernement d’«union nationale» selon certains chefs de partis reçus à l’Elysée ces deux derniers jours, Olivier Dard, professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne Université, revient sur le sens de ce concept et compare la situation actuelle avec les précédents historiques.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
Qu’est-ce qu’un gouvernement d’union nationale ?
On parle davantage «d’union nationale», c’est-à-dire le moment où les forces politiques se réunissent pour faire face à un danger dans un contexte particulier. Au XXe siècle, deux cas me paraissent importants. D’abord, en 1914, avec la Première Guerre mondiale et «l’Union sacrée» [autour d’Aristide Briand puis de Georges Clemenceau, ndlr]. Le gouvernement inclut notamment les socialistes. C’est l’union des courants politiques et intellectuels au nom de la défense nationale puisque même l’Action française soutient l’Union sacrée. Ensuite, le deuxième grand exemple, c’est la Libération, lorsque le général de Gaulle dirige un gouvernement intégrant les démocrates-chrétiens du Mouvement républicain populaire, les socialistes et les communistes. A cette époque, l’union nationale est l’héritage de la Résistance, elle réunit une très grande majorité des Français et des forces politiques.
On parle davantage «d’union nationale», c’est-à-dire le moment où les forces politiques se réunissent pour faire face à un danger dans un contexte particulier. Au XXe siècle, deux cas me paraissent importants. D’abord, en 1914, avec la Première Guerre mondiale et «l’Union sacrée» [autour d’Aristide Briand puis de Georges Clemenceau, ndlr]. Le gouvernement inclut notamment les socialistes. C’est l’union des courants politiques et intellectuels au nom de la défense nationale puisque même l’Action française soutient l’Union sacrée. Ensuite, le deuxième grand exemple, c’est la Libération, lorsque le général de Gaulle dirige un gouvernement intégrant les démocrates-chrétiens du Mouvement républicain populaire, les socialistes et les communistes. A cette époque, l’union nationale est l’héritage de la Résistance, elle réunit une très grande majorité des Français et des forces politiques.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
Comment ce type de régime exceptionnel fonctionne-t-il ?
Ce régime fonctionne sur la base d’un double critère. Il faut qu’il y ait un enjeu jugé existentiel. C’est le cas lors de l’Union sacrée en 1914 ou pendant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, il faut souligner l’importance de l’incarnation de ces unions, en la personne d’un Georges Clemenceau, qualifié ensuite de «Père la victoire» ou de Charles de Gaulle. Ce type de dirigeant est à la fois en mesure de s’imposer face à des contextes gravissimes et de transcender des clivages politiques classiques pour incarner cette union aux yeux des forces politiques et de la société.
Ce régime fonctionne sur la base d’un double critère. Il faut qu’il y ait un enjeu jugé existentiel. C’est le cas lors de l’Union sacrée en 1914 ou pendant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, il faut souligner l’importance de l’incarnation de ces unions, en la personne d’un Georges Clemenceau, qualifié ensuite de «Père la victoire» ou de Charles de Gaulle. Ce type de dirigeant est à la fois en mesure de s’imposer face à des contextes gravissimes et de transcender des clivages politiques classiques pour incarner cette union aux yeux des forces politiques et de la société.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
Le contexte actuel réunit-il, selon vous, les conditions nécessaires pour former un gouvernement d’union nationale ?
Aujourd’hui, nous sommes dans une situation tout à fait différente de celles de 1914 et 1944-1945. Malgré la guerre en Ukraine, on ne peut pas dire qu’il y ait un contexte particulier de crises internationale ou nationale. Nous sommes sur une réélection du président par défaut qui se retrouve sans majorité après les législatives. C’est compliqué ensuite de demander aux autres de faire l’union. Par ailleurs, je ne vois pas trop comment son camp pourrait s’entendre avec les autres forces politiques sur un accord programmatique. Or, cela est nécessaire pour faire l’union nationale. Le contexte actuel me fait davantage penser au lendemain des législatives de 1951, marquée par l’avènement de la «Troisième force», coalition allant des socialistes au centre droit qui entendait gouverner contre les gaullistes et les communistes. Ces combinaisons parlementaires, classiques sous la IIIe et la IVe Républiques, sont bien éloignées de la Ve République. Et c’est d’ailleurs contre la puissance du Parlement que les constituants de 1958, Michel Debré en tête, souhaitaient réagir.
Aujourd’hui, nous sommes dans une situation tout à fait différente de celles de 1914 et 1944-1945. Malgré la guerre en Ukraine, on ne peut pas dire qu’il y ait un contexte particulier de crises internationale ou nationale. Nous sommes sur une réélection du président par défaut qui se retrouve sans majorité après les législatives. C’est compliqué ensuite de demander aux autres de faire l’union. Par ailleurs, je ne vois pas trop comment son camp pourrait s’entendre avec les autres forces politiques sur un accord programmatique. Or, cela est nécessaire pour faire l’union nationale. Le contexte actuel me fait davantage penser au lendemain des législatives de 1951, marquée par l’avènement de la «Troisième force», coalition allant des socialistes au centre droit qui entendait gouverner contre les gaullistes et les communistes. Ces combinaisons parlementaires, classiques sous la IIIe et la IVe Républiques, sont bien éloignées de la Ve République. Et c’est d’ailleurs contre la puissance du Parlement que les constituants de 1958, Michel Debré en tête, souhaitaient réagir.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
source :
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/elections/union-nationale-c2-abla-situation-est-tout-c3-a0-fait-diff-c3-a9rente-de-celles-de-1914-et-1944-1945-c2-bb/ar-AAYJTcd?ocid=uxbndlbing
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/elections/union-nationale-c2-abla-situation-est-tout-c3-a0-fait-diff-c3-a9rente-de-celles-de-1914-et-1944-1945-c2-bb/ar-AAYJTcd?ocid=uxbndlbing
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
z'en sont pour leur frais, les macronnards, qui peut vouloir s'allier avec le poudré ??
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: L'UNION NATIONALE "INCOHERENTE ET IMPROBABLE"
« Des victoires par défaut » pour les candidats RN, analyse un sociologue.
Deux députés girondins RN ont été élus au second tour des législatives ce 19 juin.
Pour le sociologue Vincent Tiberj, spécialiste des comportements électoraux, ce sont la forte abstention et un front républicain effrité qui concourent à expliquer leurs victoires.
Pas une poussée en faveur du RN
Une analyse que ne partage pas Vincent Tiberj, sociologue chercheur au Centre Emile Durkheim et délégué recherche de Sciences po Bordeaux, spécialisé dans l’analyse des comportements électoraux et politiques en France, en Europe et aux États-Unis. « Il y a peu de militants dans le Médoc par exemple, ce ne sont pas les victoires d’une organisation partisane puissante mais des victoires par défaut, estime-t-il. Il n’y a pas une poussée en faveur du RN mais une division très claire entre les autres alternatives face au RN, c’est ça le vrai renseignement. » Il rappelle qu’au niveau national, les deux tiers des ouvriers ne se sont pas déplacés pour voter, un chiffre qui empêche de parler d’un vote populaire en faveur du parti d’extrême droite.
Les scores des candidats sont aussi à relativiser avec une abstention à 50 %. Ainsi 25.410 inscrits ont voté pour Edwige Diaz sur un total de 98.743 personnes inscrites. Et 21.710 inscrits se sont déplacés pour Grégoire de Fournas, quand 120.999 électeurs figurent sur les listes. « Les législatives mobilisent des minorités, pointe le spécialiste. Dans le cas du RN, c’est une minorité qui s’est un peu plus mobilisée que les autres. »
« Un front républicain effrité »
L’autre point qui a joué en faveur du parti d’extrême droite c’est le flou des consignes de vote avant le second tour. « Ce n’est pas spécifique à la Gironde mais à cette élection. Le camp exclu du second tour, a eu beaucoup de mal à être dans une logique de vote républicain, analyse Vincent Tiberj. C’est le produit de la campagne LREM qui a joué sur une logique d’équivalence entre la Nupes et le RN, voire même qui a laissé penser que la Nupes était encore plus dangereuse que le RN. »
Dans le Blayais, les électeurs de gauche ne se sont pas mobilisés en faveur de la majorité présidentielle. « On a laissé penser que leur candidat avait un problème de républicanisme, est-ce que, dans ces conditions, vous avez envie de vous mobiliser pour faire barrage au RN ? », lance le sociologue. Et dans le Médoc, l’électorat LREM ne s’est pas reporté sur la Nupes car il n’y a pas eu d’appel à faire barrage au RN, comme lors de l’entre-deux-tours de la présidentielle. « Cela se joue à pas grand-chose mais c’est suffisant pour que le RN arrive à récupérer deux députés », résume-t-il. Leur élection n’aurait rien à voir avec une montée en puissance du parti d’extrême droite mais s’explique selon Vincent Tiberj par « un front républicain effrité ».
Des caractéristiques propices au vote RN
Le vote d’extrême droite existe dans le Blayais et le Médoc depuis les années 1990. C’est sur ces secteurs que chasse pêche nature et traditions (CPNT) faisait ses meilleurs scores en Gironde à la fin du XXe siècle. « On constate dès les années 2000 que le vote CPNT évolue vers du vote RN », pointe le sociologue. « Bien sûr tous les chasseurs ne sont pas au RN mais, derrière la chasse il y a une culture d’un certain rapport à la nature, développe-t-il. On observe une polarisation sur ces questions d’environnement, d’usages de la nature (qui opposent cyclistes et automobilistes par exemple). Et, tout ça est rattaché à un système d’idéologies, de valeurs. »
Ces deux circonscriptions rurales font aussi partie du « couloir » de pauvreté (identifié par l’Insee, de la pointe du Médoc à Agen) et la polarisation sociale qui en découle par rapport aux grandes métropoles. Dans cet électorat, on trouve aussi « des gens qui fuient la ville, qui ont un rêve d’accession à la propriété et la volonté d’être dans un entre-soi, entre gens de bonne compagnie, pointe le chercheur. On observe une forte conscience triangulaire, ceux d’en haut, ceux d’en bas et les assistés, ceux dont on ne veut pas. »
source : https://www.20minutes.fr/bordeaux/3312779-20220622-gironde-victoires-defaut-candidats-rn-analyse-sociologue
Deux députés girondins RN ont été élus au second tour des législatives ce 19 juin.
Pour le sociologue Vincent Tiberj, spécialiste des comportements électoraux, ce sont la forte abstention et un front républicain effrité qui concourent à expliquer leurs victoires.
Pas une poussée en faveur du RN
Une analyse que ne partage pas Vincent Tiberj, sociologue chercheur au Centre Emile Durkheim et délégué recherche de Sciences po Bordeaux, spécialisé dans l’analyse des comportements électoraux et politiques en France, en Europe et aux États-Unis. « Il y a peu de militants dans le Médoc par exemple, ce ne sont pas les victoires d’une organisation partisane puissante mais des victoires par défaut, estime-t-il. Il n’y a pas une poussée en faveur du RN mais une division très claire entre les autres alternatives face au RN, c’est ça le vrai renseignement. » Il rappelle qu’au niveau national, les deux tiers des ouvriers ne se sont pas déplacés pour voter, un chiffre qui empêche de parler d’un vote populaire en faveur du parti d’extrême droite.
Les scores des candidats sont aussi à relativiser avec une abstention à 50 %. Ainsi 25.410 inscrits ont voté pour Edwige Diaz sur un total de 98.743 personnes inscrites. Et 21.710 inscrits se sont déplacés pour Grégoire de Fournas, quand 120.999 électeurs figurent sur les listes. « Les législatives mobilisent des minorités, pointe le spécialiste. Dans le cas du RN, c’est une minorité qui s’est un peu plus mobilisée que les autres. »
« Un front républicain effrité »
L’autre point qui a joué en faveur du parti d’extrême droite c’est le flou des consignes de vote avant le second tour. « Ce n’est pas spécifique à la Gironde mais à cette élection. Le camp exclu du second tour, a eu beaucoup de mal à être dans une logique de vote républicain, analyse Vincent Tiberj. C’est le produit de la campagne LREM qui a joué sur une logique d’équivalence entre la Nupes et le RN, voire même qui a laissé penser que la Nupes était encore plus dangereuse que le RN. »
Dans le Blayais, les électeurs de gauche ne se sont pas mobilisés en faveur de la majorité présidentielle. « On a laissé penser que leur candidat avait un problème de républicanisme, est-ce que, dans ces conditions, vous avez envie de vous mobiliser pour faire barrage au RN ? », lance le sociologue. Et dans le Médoc, l’électorat LREM ne s’est pas reporté sur la Nupes car il n’y a pas eu d’appel à faire barrage au RN, comme lors de l’entre-deux-tours de la présidentielle. « Cela se joue à pas grand-chose mais c’est suffisant pour que le RN arrive à récupérer deux députés », résume-t-il. Leur élection n’aurait rien à voir avec une montée en puissance du parti d’extrême droite mais s’explique selon Vincent Tiberj par « un front républicain effrité ».
Des caractéristiques propices au vote RN
Le vote d’extrême droite existe dans le Blayais et le Médoc depuis les années 1990. C’est sur ces secteurs que chasse pêche nature et traditions (CPNT) faisait ses meilleurs scores en Gironde à la fin du XXe siècle. « On constate dès les années 2000 que le vote CPNT évolue vers du vote RN », pointe le sociologue. « Bien sûr tous les chasseurs ne sont pas au RN mais, derrière la chasse il y a une culture d’un certain rapport à la nature, développe-t-il. On observe une polarisation sur ces questions d’environnement, d’usages de la nature (qui opposent cyclistes et automobilistes par exemple). Et, tout ça est rattaché à un système d’idéologies, de valeurs. »
Ces deux circonscriptions rurales font aussi partie du « couloir » de pauvreté (identifié par l’Insee, de la pointe du Médoc à Agen) et la polarisation sociale qui en découle par rapport aux grandes métropoles. Dans cet électorat, on trouve aussi « des gens qui fuient la ville, qui ont un rêve d’accession à la propriété et la volonté d’être dans un entre-soi, entre gens de bonne compagnie, pointe le chercheur. On observe une forte conscience triangulaire, ceux d’en haut, ceux d’en bas et les assistés, ceux dont on ne veut pas. »
source : https://www.20minutes.fr/bordeaux/3312779-20220622-gironde-victoires-defaut-candidats-rn-analyse-sociologue
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