Baisse de 1,9 % des revenus réels en France au premier trimestre 2022
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Baisse de 1,9 % des revenus réels en France au premier trimestre 2022
Baisse de 1,9 % des revenus réels en France au premier trimestre 2022.
L’OCDE a confirmé la baisse de 1,9 % des revenus réels en France au premier trimestre 2022, une baisse plus forte qu’en Allemagne, en Italie ou aux États-Unis. Et les choix politiques ne sont pas pour rien dans ce désastre.
Tout au long de la campagne de l’élection présidentielle, puis de celle des législatives et, enfin, en juillet, pendant le débat sur le « paquet pouvoir d’achat », le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire n’a cessé de vanter l’inflation relativement plus faible en France que dans le reste des pays comparables. Le satisfecit du gouvernement sur l’inflation
Le 7 juillet, par exemple, lors de la présentation de ce projet de loi, l’hôte de Bercy se décernait un satisfecit sans nuance. « Nous sommes la première nation en Europe à avoir pris des mesures de protection contre la vie chère », se vantait ainsi le ministre. Et de poursuivre : « Et la seule à l’avoir fait aussi massivement. » Son argument principal était le « bouclier énergétique » qui limitait les hausses du prix du gaz, de l’électricité et de l’essence.
Ce « bouclier » affirmait alors Bruno Le Maire était « le plus efficace de tous les pays européens ». Et de conclure avec emphase : « Je veux que chacun sache que le taux d’inflation est le plus faible de tous les pays de la zone euro. » Le message était clair : le gouvernement français mène une politique de maîtrise de l’inflation qui porte ses fruits.
A priori, on serait tenté de donner raison à l’hôte de Bercy. Le dernier rapport d’Eurostat sur l’inflation en zone euro révèle en effet que la hausse annuelle des prix en juillet est en France, à 6,8 %, le deuxième plus faible de l’union monétaire après Malte (6,1 %) et est bien en deçà des taux allemand (8,5 %), italien (8,6 %) ou espagnol (10,4 %).
L’OCDE a confirmé la baisse de 1,9 % des revenus réels en France au premier trimestre 2022, une baisse plus forte qu’en Allemagne, en Italie ou aux États-Unis. Et les choix politiques ne sont pas pour rien dans ce désastre.
Tout au long de la campagne de l’élection présidentielle, puis de celle des législatives et, enfin, en juillet, pendant le débat sur le « paquet pouvoir d’achat », le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire n’a cessé de vanter l’inflation relativement plus faible en France que dans le reste des pays comparables. Le satisfecit du gouvernement sur l’inflation
Le 7 juillet, par exemple, lors de la présentation de ce projet de loi, l’hôte de Bercy se décernait un satisfecit sans nuance. « Nous sommes la première nation en Europe à avoir pris des mesures de protection contre la vie chère », se vantait ainsi le ministre. Et de poursuivre : « Et la seule à l’avoir fait aussi massivement. » Son argument principal était le « bouclier énergétique » qui limitait les hausses du prix du gaz, de l’électricité et de l’essence.
Ce « bouclier » affirmait alors Bruno Le Maire était « le plus efficace de tous les pays européens ». Et de conclure avec emphase : « Je veux que chacun sache que le taux d’inflation est le plus faible de tous les pays de la zone euro. » Le message était clair : le gouvernement français mène une politique de maîtrise de l’inflation qui porte ses fruits.
A priori, on serait tenté de donner raison à l’hôte de Bercy. Le dernier rapport d’Eurostat sur l’inflation en zone euro révèle en effet que la hausse annuelle des prix en juillet est en France, à 6,8 %, le deuxième plus faible de l’union monétaire après Malte (6,1 %) et est bien en deçà des taux allemand (8,5 %), italien (8,6 %) ou espagnol (10,4 %).
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Baisse de 1,9 % des revenus réels en France au premier trimestre 2022
Oui, mais voilà, l’inflation est, en soi, une mesure qui ne dit pas grand-chose de l’évolution du niveau de vie. Car si les salaires et les revenus suivent globalement les prix, l’effet n’est pas le même s’ils sont incapables de suivre. L’obsession du simple niveau général des prix ne permet pas de mesurer l’élément fondamental de l’inflation qui est celui de la répartition du surcoût.
C’est notamment vrai lorsque la hausse des prix est importée par un choc sur les matières premières. « Bouclier énergétique » ou pas, la hausse doit bien être amortie par un ou plusieurs agents économiques, l’État, les salariés ou les entreprises. Et la vraie question alors n’est pas uniquement la hausse de l’indice mesurée par Eurostat ou l’Insee, mais l’effet de distorsion sur les revenus des uns et des autres.
Autrement dit, si l’inflation est de 6 %, mais que les salaires nominaux n’augmentent que de 4 %, l’effet sur le niveau de vie n’est pas plus enviable que si l’inflation est de 10 % mais que les salaires nominaux augmentent aussi de 10 %. Cela est encore plus vrai dans le cadre d’une union monétaire où, précisément, les variations monétaires ne peuvent pas compenser les mouvements de revenus nominaux. Bref, ce qui devrait préoccuper le gouvernement français, ce sont les revenus réels, pas uniquement le taux d’inflation.
Médiapart.
C’est notamment vrai lorsque la hausse des prix est importée par un choc sur les matières premières. « Bouclier énergétique » ou pas, la hausse doit bien être amortie par un ou plusieurs agents économiques, l’État, les salariés ou les entreprises. Et la vraie question alors n’est pas uniquement la hausse de l’indice mesurée par Eurostat ou l’Insee, mais l’effet de distorsion sur les revenus des uns et des autres.
Autrement dit, si l’inflation est de 6 %, mais que les salaires nominaux n’augmentent que de 4 %, l’effet sur le niveau de vie n’est pas plus enviable que si l’inflation est de 10 % mais que les salaires nominaux augmentent aussi de 10 %. Cela est encore plus vrai dans le cadre d’une union monétaire où, précisément, les variations monétaires ne peuvent pas compenser les mouvements de revenus nominaux. Bref, ce qui devrait préoccuper le gouvernement français, ce sont les revenus réels, pas uniquement le taux d’inflation.
Médiapart.
Vladimir de Volog- Vénérable
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