Topic univers spatial
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Re: Topic univers spatial
Lancement du nouveau lanceur Vulcan Centaur d'ULA (une très vieille entreprise de Lockheed et Boeing) avec 2 moteurs BE-4 de Blue Origine (qui devraient au moins à terme se décrocher et revenir avec des coussins gonflables puis des parachutes). Lancement prévu pour le 24 décembre (Noel).
Au passage Amazon vient suite à une class action des petits actionaires, de voir la direction forcée de choisir SpaceX pour les lancement de sa constellation de satellites internet en lieu de Blue Origin (pourtant la société de Bezos), ULA et Ariane Espace. Ces petits actionaires sentaient à juste titre qu'ils payaient pour l'adversité entre Bezos et Musk, plutôt que pour la rentabilité de l'entreprise dans laquelle ils avaient investi en actions.
Les délais d'attente pour ces fusées sont en train d'avoir leur peau. Pour le moins Bezos semble vouloir racheter ULA pour peut-être clore (la mauvaise) expérience Blue Origin qui ne semble pas prêt à mettre quoi que ce soit en orbite avec au moins plus de 5 ans de retard et une format de fusée par encore établi. Ariane 6 aura elle-même 4 ans de retard. Au moins le moteur Blue Origine aura servi à ULA.
Le lanceur japonais H3 fera un nouvel essai en mars 2024, après l'échec un an plus tôt.
Il ne faut pas croire qu'Ariane 6 soit garantie de fonctionner du premier coup. La coopération entre états avec le France, qui participe de moins en moins fincinièrement, semble de plus en plus chaotique. Une bonne preuve c'est Vega-C, apparemment loin de la mise au point.
Au passage Amazon vient suite à une class action des petits actionaires, de voir la direction forcée de choisir SpaceX pour les lancement de sa constellation de satellites internet en lieu de Blue Origin (pourtant la société de Bezos), ULA et Ariane Espace. Ces petits actionaires sentaient à juste titre qu'ils payaient pour l'adversité entre Bezos et Musk, plutôt que pour la rentabilité de l'entreprise dans laquelle ils avaient investi en actions.
Les délais d'attente pour ces fusées sont en train d'avoir leur peau. Pour le moins Bezos semble vouloir racheter ULA pour peut-être clore (la mauvaise) expérience Blue Origin qui ne semble pas prêt à mettre quoi que ce soit en orbite avec au moins plus de 5 ans de retard et une format de fusée par encore établi. Ariane 6 aura elle-même 4 ans de retard. Au moins le moteur Blue Origine aura servi à ULA.
Le lanceur japonais H3 fera un nouvel essai en mars 2024, après l'échec un an plus tôt.
Il ne faut pas croire qu'Ariane 6 soit garantie de fonctionner du premier coup. La coopération entre états avec le France, qui participe de moins en moins fincinièrement, semble de plus en plus chaotique. Une bonne preuve c'est Vega-C, apparemment loin de la mise au point.
Jeannot Lapin- Sage
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Re: Topic univers spatial
SpaceX est en train de construire une deuxième rampe de lacement pour le starship !
Elle ne remplacera pas la première mais la complètera.
Pendant ce temps la première rampe est réparée et surtout améliorée. On a pu constater que des panneaux métalliques de la rampe étaient chauffés à blanc lors du lancement et des fissures sont apparues lors des vérifications.
A l'analyse, le Starship V2 devrait emporter non pas 220 mais 300 tonnes de fret ! C'est juste délirant.
Du coup le ravitaillement estimé x20 lancements passerait à x12 environ voire moins, car rien ne dit qu'il faudra autant de carburant et que l'emport ne sera pas optimisé dans des vaisseaux dédiés.
La concurrence semble se faire méchamment distancer à de la broutille.
Elle ne remplacera pas la première mais la complètera.
Pendant ce temps la première rampe est réparée et surtout améliorée. On a pu constater que des panneaux métalliques de la rampe étaient chauffés à blanc lors du lancement et des fissures sont apparues lors des vérifications.
A l'analyse, le Starship V2 devrait emporter non pas 220 mais 300 tonnes de fret ! C'est juste délirant.
Du coup le ravitaillement estimé x20 lancements passerait à x12 environ voire moins, car rien ne dit qu'il faudra autant de carburant et que l'emport ne sera pas optimisé dans des vaisseaux dédiés.
La concurrence semble se faire méchamment distancer à de la broutille.
Jeannot Lapin- Sage
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Re: Topic univers spatial
incroyable, 8500 milliards de joules pour mettre 300 tonnes en orbite basse. On a du mal à imaginer l'énergie à la fois potentielle et cinétique que fournissent ces engins .
Frelon- Chef
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Re: Topic univers spatial
Frelon a écrit:incroyable, 8500 milliards de joules pour mettre 300 tonnes en orbite basse. On a du mal à imaginer l'énergie à la fois potentielle et cinétique que fournissent ces engins .
Oui. Ca correspond a la fission d'environ 102 tonnes d'uranium-235.
Edouard de Montmonrency- Vénérable
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Re: Topic univers spatial
heu non, tu t'es largement planté dans les zéros, c'est plutôt 10 grammes d'uranium-235...Edouard de Montmonrency a écrit:Frelon a écrit:incroyable, 8500 milliards de joules pour mettre 300 tonnes en orbite basse. On a du mal à imaginer l'énergie à la fois potentielle et cinétique que fournissent ces engins .
Oui. Ca correspond a la fission d'environ 102 tonnes d'uranium-235.
Frelon- Chef
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Re: Topic univers spatial
Frelon a écrit:heu non, tu t'es largement planté dans les zéros, c'est plutôt 10 grammes d'uranium-235...Edouard de Montmonrency a écrit:Frelon a écrit:incroyable, 8500 milliards de joules pour mettre 300 tonnes en orbite basse. On a du mal à imaginer l'énergie à la fois potentielle et cinétique que fournissent ces engins .
Oui. Ca correspond a la fission d'environ 102 tonnes d'uranium-235.
lol ... Oui, la masse d'uranium-235 nécessaire pour libérer 8500 milliards de joules est d'environ 0.0944 kilogramme. (avec un rendement de 1)
C'est bien, il y en a un qui suit ;-)
Edouard de Montmonrency- Vénérable
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Re: Topic univers spatial
Comment fais-tu ton calcul ? A moins que ce soit dit quelque part. Et attention beaucoup d'affirmations se font sur la base du projet de 2017 avec 100 tonnes de mise en orbite ou revu à 150 pour la V1 qui utilise le Raptor V2. On devrait même passer au V2.5 sur les deniers test avant le Starship V2 avec Raptors V3.Frelon a écrit:incroyable, 8500 milliards de joules pour mettre 300 tonnes en orbite basse. On a du mal à imaginer l'énergie à la fois potentielle et cinétique que fournissent ces engins .
La quantité d'énergie théorique emportée par le Staship V1 (4600 tonnes de méthane + oxygène), résultant d'une combustion parfaite (prise à 25°C) est de 51,2 Térajoules.
On prend une mole de CH4 = 16g
O2=32g
La combustion c'est CH4+ 2 O2 => CO2 + 2 H2O
On a donc 64g d'oxygène pour 16g de méthane, soit 1/5 des 4600 tonnes en méthane
Energie par mole de méthane : 890,8kJ (à 25°C) ... cf wikipaedia
On a un réservoir de 4.6x10^9 grammes/5/16= 57.5 x10^6 moles
Soit E=57.5x10^6 x 890,8 x 10^3 = 5.122 x10^13 Joules soit 51.2 TJ
Donc je ne sais pas d'où sortent les 8500 milliards de Joules, soit 8.5x10^12 Joules, soit 6 fois moins que l'énergie de la combustion du méthane que continent un Starship V1.
On sait pas trop la puissance utilisée par moteur (on n'a que la puissance max), et il y a deux étages. Sans oublier qu'il y a une partie utilisée pour le retour du booster et du starship. Le Starship va recevoir 6 moteurs optimisés au vide mais 3 classiques qui serviront toujours à l'orientation même sous vide (sous-optimaux). Les moteurs du booster atmosphériques feront une partie du trajet sous vide aussi. Il est indéniable qu'ils seront pas à pleine puissance tout le temps et tous allumés. Un Raptor V3 atmophérique fait 2640KN de poussée MAXIMUM mais a une capacité de puissance variable. On a donc à peu près, un peu après le démarrage, dans les 87 Millions de Newtons de poussée sur le Starship V2 (si celui-ci embarquera bien 33 moteurs Raptors). C'est tout ce qu'il me semble possible de dire.
Pour info un turboréacteur de A380 autour de 350KN maximum de poussée soit à peu près 8 fois moins de puissance qu'un Raptor V3 de SpaceX ou un BE-4 de Blue Origin. Le Starship aura 33 moteurs sur le premier étage contre 4 à l'Airbus A380. C'est juste pas comparable en quantité d'énergie instantanée déployée.
Par ailleurs attention, le Starship a évolué. Il était question de 2 versions. Une de 100 tonnes de mise en orbite basse et bien plus tard un Starship monstrueux pour les vols dans le système solaire pour 300t en orbite basse. Il semble que la puissance du Raptor V3 semble avoir changé le Starship en gros Starship moyennant une révision des hauteurs (avec un Starship plus haut) et donc 300t d'emport sur la version de base.
Ca change même le principe de rechargement du tanker puisqu'un Starship pourra emporter bien plus de charge de carburant vers le tanker.
Du coup les docs de 2021/2022 valent plus les docs de 2024, totalement revues favorablement.
Du coup, les prévisions d'un starship augmenté sont repoussés, mais s'il voit le jour disons après 2030, il aurait plutôt au moins 1000 tonnes de charge en orbite basse, en variante 100% réutilisable, dans les 2000 tonnes autrement (soit 5 fois la taille de la station spatiale).
Je me pose des question. Est-ce que les autorités sont tenues autant à l'écart des infos fraîches qu'ils en donnent l'air ? Est-ce que SpaceX avance réellement si vite qu'ils revoient leur projet d'un tir à l'autre, voire d'une trimestre sans tir à l'autre ? Ou est-ce que tout ça est un grand écran de fumée destiné à occuper les esprits notamment en Europe, alors que le projet du Starship est réellement plus monstrueux qu'on ne le pense.
Du coup je me pose des question sur Bezos et Blue Origin, voire sur Ariane. Est-ce que cette attente n'est pas une expectative pour voir s'ils ne vont pas dans la mauvaise direction et s'ils ne doivent pas littéralement copier le Starship et ses capacités avec ses solutions ou abandonner leurs projets pour arriver à exister ou à ne pas faire faillite. Pour ce qui est de Bezos, il a déjà un moteur (nettement moins efficace) de puissance comparable.
D'après les sites qui regardent de près ce qui se passe, le starship V1 avec les moteurs Blue Origin (donc 33) utilisant exactement le même mélange carburant/comburant pourrait mettre 80t en orbite basse (au lieu de 150). C'est déjà pas mal. Le différence est due à la surconsommation du moteur Blue Origin pour atteindre la même puissance que le Raptor V3.
A noter qu'avec 300t de fret en orbite basse (donc bien plus juste au-dessus de la limite de Karman sans bouclier thermique démentiel - disons 500t facile) pour 10 millions de $ TTC (gros bénéf compris), ça fait beaucoup de monde qu'on pourrait transporter d'un bout à l'autre de la Terre (facilement dans les 1500 passagers), soit pour 7/8000 euros un voyage d'1/2 heure pour aller à l'autre bout de la Terre de rampe de lancement à rampe de relancement préinstallée. Il semblerait qu'une variante de Starship est justement destinée à celà.
Jeannot Lapin- Sage
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Re: Topic univers spatial
Autre calcul. Estimation de l'énergie cinétique utilisée par le premier étage du Staship V1.
L'altitude du hot staging et de l'arrêt des moteurs est de 71km. A la louche on va considérer 75km car pas droit.
On va estimer les Raptors utilisés aux alentours de 2200kN, soit
33 x 2200x10^3 x 75 000 = 5.45^12 J soit ~5,5 térajoules.
Il ne faut pas oublier les redescentes/récupération et une éventuelle petite marge, de même qu'un perte par évaporation.
Les 8.5 térajoules d'énergie cinétique sont donc plausibles pour l'ensemble de la mission V1 ou mise en orbite V2.
L'altitude du hot staging et de l'arrêt des moteurs est de 71km. A la louche on va considérer 75km car pas droit.
On va estimer les Raptors utilisés aux alentours de 2200kN, soit
33 x 2200x10^3 x 75 000 = 5.45^12 J soit ~5,5 térajoules.
Il ne faut pas oublier les redescentes/récupération et une éventuelle petite marge, de même qu'un perte par évaporation.
Les 8.5 térajoules d'énergie cinétique sont donc plausibles pour l'ensemble de la mission V1 ou mise en orbite V2.
Jeannot Lapin- Sage
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Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
Bein, je l'ai fait au doigt mouillé...Jeannot Lapin a écrit:Comment fais-tu ton calcul ?Frelon a écrit:incroyable, 8500 milliards de joules pour mettre 300 tonnes en orbite basse. On a du mal à imaginer l'énergie à la fois potentielle et cinétique que fournissent ces engins .
j'ai estimé tout d'abord l'énergie potentielle nécessaire pour élever une masse de 300 tonnes à 250km d'altitude et j'ai rajouté l'énergie cinétique qu'il fallait donner à cette masse pour qu'elle reste en orbite en estimant au pif une vitesse de 27km/s qui est en général retenue pour les orbites basses.
Mais mon calcul n'est absolument pas rigoureux... Si tu as plus précis, je suis preneur
PS de dernière minute, je me suis planté dans mon calcul rien que l'énergie cinétique 1/2 MV²
ça fait 109 000 000 000 000 j
l'énergie potentielle c'est négligeable...
Frelon- Chef
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Re: Topic univers spatial
Sauf que... la vitesse de satellisation c'est pas 27km/s, c'est 7,789km/s(en fait je me suis mélangé les pinceaux en confondant 27000 km/h et 27km/s
ce qui donne une énergie cinétique totale de 9,1 térajoule l'énergie potentielle elle, continue à être négligeable.
Tout compris avec l'énergie potentielle et cinétique: 300 tonnes en orbite basse c'est équivalent à 9,8 térajoule.
ça veut dire que le rendement énergétique d'une fusée c'est un cinquième environ...
ce qui donne une énergie cinétique totale de 9,1 térajoule l'énergie potentielle elle, continue à être négligeable.
Tout compris avec l'énergie potentielle et cinétique: 300 tonnes en orbite basse c'est équivalent à 9,8 térajoule.
ça veut dire que le rendement énergétique d'une fusée c'est un cinquième environ...
Frelon- Chef
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Re: Topic univers spatial
Ca colle aux moteurs d'avions ou aux moteurs thermiques de voiture.Frelon a écrit:Sauf que... la vitesse de satellisation c'est pas 27km/s, c'est 7,789km/s(en fait je me suis mélangé les pinceaux en confondant 27000 km/h et 27km/s
ce qui donne une énergie cinétique totale de 9,1 térajoule l'énergie potentielle elle, continue à être négligeable.
Tout compris avec l'énergie potentielle et cinétique: 300 tonnes en orbite basse c'est équivalent à 9,8 térajoule.
ça veut dire que le rendement énergétique d'une fusée c'est un cinquième environ...
La qualité du Raptor c'est que son mélange est à peu près optimum (combustion étagée).
Maintenant au niveau de la propulsion il y les moteurs à détonation rotative et autres types de détonation séquentielle qui permettent une éjection des gaz plus rapide à vitesse supersonique. Ces moteurs devraient permettre jusqu'à des gains de 20% niveau rendement (par exemple 120% de poussée en plus à consommations d'ergols égale). Donc là ce n'est pas la combustion elle-même qui est en cause mais une séquence de combustions.
20% de rendement en plus ça veut dire qu'avec 83% de propergols on fait la même chose et on dégage 17% la masse en charge utile. Pour le Starship V1 ça serait rien de moins que 780 tonnes (à la louche parce que je ne tiens pas compte de la distribution de charge entre étages).
Une équipe japonaise a testé ce genre de moteur sur une petite fusée.
La Nasa a fait des essais au sol.
Donc il y a de la marge pour faire encore beaucoup mieux à moyen terme.
Jeannot Lapin- Sage
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Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
c'est vrai que les moteurs à combustion rotative ça semble interessant... si on réussi à régler les problèmes d'instabilité...et quand on a 33 moteurs qui fonctionnent environ 8mn chacun, ça implique d'avoir un process d'une fiabilité de plus d'une centaine d'heures sans instabilité...
Pour l'instant, on en est trés loin!
Pour l'instant, on en est trés loin!
Frelon- Chef
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Re: Topic univers spatial
Pour le 3e lancement, la Nasa demande à SpaceX de bien vérifier la faisabilité et la technique de rechargement du combustible dans l'espace.
Ca semble énorme. Certains spéculent déjà sur l'usage de latour de lancement bis en construction. SpaceX devra lancer un tanker qui mettre en orbite (ce qu'ils n'ont pas encore réussi à faire), puis un Starship qui viendrait se placer accolé à lui pour l'alimenter, se détacher puis revenir atterrir sur Terre...
Bon, en fait, à priori, non.
Ce que SpaceX devra faire c'est faire une transfert d'ergols liquides entre deux de ses réservoirs internes. Une transfert de 10 tonnes (c'est pas énorme). L'idée c'est de voir comment fonctionne le collecteur dans l'espace, à gravité 0, les éventuelles pompes, la maîtrise des pression etc. Sans oublier que selon la température, le liquide n'a pas exactement la même fluidité (et on sait que SpaceX pousse la température le plus bas possible en phase liquide car ça réduit légèrement le volume et laisse de la marge avant évaporation.
Et bien cette opération est évitée dans toute mission à ergols liquides classiques : il y a toujours une pression exercée par accélération, dans le vide, pour bien caler les liquides.
Cette affaire aurait d'ailleurs empêché le booster de se rallumer comme prévu lors du 2e lancement, à cause de l'impulsion négative et le retournement exercé en même temps au moment de la séparation à chaud. Sur Falcon, le problème est bien maîtrisé et le booster n'est jamais en impulsion négative, puisqu'il n'y a pas de "hot staging".
Donc cette mission devra implicitement ajouter impérativement deux accomplissement supplémentaires au 2e test : la mise en orbite contrôlée et donc le bon contrôle des fluides à gravité 0. On attend bien sûr un retour sur Terre avec atterrissage dans l'océan, maîtrisée pour le Starship et le booster... ce serait plus maintenant du grand luxe, encore qu'il faut voir pour le comportement des tuiles et toute la phase d'entrée.
Les liquides dans l'espace, si on, les laisse tranquilles dans le vide :
Le bordel que c'est de se laver les cheveux dans l'espace :
Autre problème de tous les jours en apesanteur : les toilettes.
Ca semble énorme. Certains spéculent déjà sur l'usage de latour de lancement bis en construction. SpaceX devra lancer un tanker qui mettre en orbite (ce qu'ils n'ont pas encore réussi à faire), puis un Starship qui viendrait se placer accolé à lui pour l'alimenter, se détacher puis revenir atterrir sur Terre...
Bon, en fait, à priori, non.
Ce que SpaceX devra faire c'est faire une transfert d'ergols liquides entre deux de ses réservoirs internes. Une transfert de 10 tonnes (c'est pas énorme). L'idée c'est de voir comment fonctionne le collecteur dans l'espace, à gravité 0, les éventuelles pompes, la maîtrise des pression etc. Sans oublier que selon la température, le liquide n'a pas exactement la même fluidité (et on sait que SpaceX pousse la température le plus bas possible en phase liquide car ça réduit légèrement le volume et laisse de la marge avant évaporation.
Et bien cette opération est évitée dans toute mission à ergols liquides classiques : il y a toujours une pression exercée par accélération, dans le vide, pour bien caler les liquides.
Cette affaire aurait d'ailleurs empêché le booster de se rallumer comme prévu lors du 2e lancement, à cause de l'impulsion négative et le retournement exercé en même temps au moment de la séparation à chaud. Sur Falcon, le problème est bien maîtrisé et le booster n'est jamais en impulsion négative, puisqu'il n'y a pas de "hot staging".
Donc cette mission devra implicitement ajouter impérativement deux accomplissement supplémentaires au 2e test : la mise en orbite contrôlée et donc le bon contrôle des fluides à gravité 0. On attend bien sûr un retour sur Terre avec atterrissage dans l'océan, maîtrisée pour le Starship et le booster... ce serait plus maintenant du grand luxe, encore qu'il faut voir pour le comportement des tuiles et toute la phase d'entrée.
Les liquides dans l'espace, si on, les laisse tranquilles dans le vide :
Le bordel que c'est de se laver les cheveux dans l'espace :
Autre problème de tous les jours en apesanteur : les toilettes.
Jeannot Lapin- Sage
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Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
Ca s'agite beaucoup en ce moment et les projets et les aboutissements dans le spatial foisonnent. Ainsi une startup franco-allemande (et italienne) se donne pour objectif de mettre au point un moteur de fusée copie de la technologie du Raptor pour après 2030, en vue de mettre au point une fusée comparable au Starship européenne éventuellement dans la décennie 2030. Mais pour l'instant c'est un démarrage à partir d'une feuille blanche et le CNES derrière (niveau subventions).
Les Chinois avancent sur plusieurs projets en même temps dont un starship en plus gros pour 2030 ou même plus tôt. Leurs moteurs comparables au Raptor semblent au point.
Les indiens eux-mêmes affichent l'ambition de commencer à construire une base lunaire autour de 2030 et organiser des bases à partir de la Lune dans tout le système solaire.
Et effectivement l'Europe semble de plus en plus à la traine niveau projets, fusées en fonctionnement et surtout investissements. Heureusement que les Etats-Unis par la Nasa font appel à des entreprises Européennes, notamment italiennes.
Les Chinois avancent sur plusieurs projets en même temps dont un starship en plus gros pour 2030 ou même plus tôt. Leurs moteurs comparables au Raptor semblent au point.
Les indiens eux-mêmes affichent l'ambition de commencer à construire une base lunaire autour de 2030 et organiser des bases à partir de la Lune dans tout le système solaire.
Et effectivement l'Europe semble de plus en plus à la traine niveau projets, fusées en fonctionnement et surtout investissements. Heureusement que les Etats-Unis par la Nasa font appel à des entreprises Européennes, notamment italiennes.
Jeannot Lapin- Sage
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Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
L'occlusion de Bételgeuse du 12 décembre par l'Asteroide 319 Leona... n'a rien donné.
D'abord il ne s'agit pas d'une occlusion totale mais d'un passage.
Bételgeuse, une super géante rouge de 15 fois la masse solaire, très instable émettant des gaz, variant énormément en taille et activité ne permet même pas (du fait de ces variations) de définir convenablement sa distance, supposée aujourd'hui entre en gros 500 et 750 années lumière, alors qu'on pensait encore il y a 10 ans qu'elle était à 400 années lumière.
On suppose que Bételgeuse varie beaucoup au niveau de sa surfaces avec des zones d'activités qui tournent avec l'étoile.
Qu'a donné l’occlusion ? Et bien un graphe de diminution de la lumière perçue totalement prévisible, comme si l'étoile était parfaitement régulière. C'est une surprise en fait mais dans le sens inverse d'attendu.
Cette étoile, on le sait, a été jaune il y a 3000 ans, au travers des écritures qui parlent de son passage au rouge. C'était donc un géante jaune avant.
Ce genre de géante existe et est passagère avant de devenir géante bleu ou rouge et exploser en supernova, ou exploser directement. Bételgeuse semble donc dans une phase instable, ce que les observations et la variabilité de l'étoile semblent attester. Sa très forte baisse de luminosité il ya un an qui ont fait craindre une explosion était due à un fort dégagement de gaz en notre direction, qui l'a donc légèrement masquée.
Il y a une supposition récente que l'étoile soit en faite composée de la fusion de deux étoiles de composition différente, notamment avec l'une plus métallique et plus jeune car on note la présence d'azote à la surface de Bételgeuse, chose étonnante dans une géante rouge.
L'idée c'est qu'on avait déjà une étoile massive et à côté une étoile de moindre taille comme le soleil, en rotation rapide autour de l'étoile massive. Les étoiles massives évoluant beaucoup plus vite se serait transformée en super-géante rouge, et aurait englobée la seconde, qui aurait donc été freinée tour en capturant de la matière de la géante rouge, moins dense, ce qui aurait rapprochés les deux coeurs qui auraient fini par fusionner, rajeunissant donc partiellement la composition de la géante rouge tout en donnant un fouet à son spin ce qui expliquerait sa rotation supposée anormalement élevée. Tout celà contribuant donc à l'instabilité de cette étoile.
Néanmoins l'occlusion semble indiquer que Bételgeuse pourrait bien ne pas tourner du tout sur elle-même et que les instabilités seraient uniquement de surface instantanées, et non localisées à des zones en surface sur la durée.
D'abord il ne s'agit pas d'une occlusion totale mais d'un passage.
Bételgeuse, une super géante rouge de 15 fois la masse solaire, très instable émettant des gaz, variant énormément en taille et activité ne permet même pas (du fait de ces variations) de définir convenablement sa distance, supposée aujourd'hui entre en gros 500 et 750 années lumière, alors qu'on pensait encore il y a 10 ans qu'elle était à 400 années lumière.
On suppose que Bételgeuse varie beaucoup au niveau de sa surfaces avec des zones d'activités qui tournent avec l'étoile.
Qu'a donné l’occlusion ? Et bien un graphe de diminution de la lumière perçue totalement prévisible, comme si l'étoile était parfaitement régulière. C'est une surprise en fait mais dans le sens inverse d'attendu.
Cette étoile, on le sait, a été jaune il y a 3000 ans, au travers des écritures qui parlent de son passage au rouge. C'était donc un géante jaune avant.
Ce genre de géante existe et est passagère avant de devenir géante bleu ou rouge et exploser en supernova, ou exploser directement. Bételgeuse semble donc dans une phase instable, ce que les observations et la variabilité de l'étoile semblent attester. Sa très forte baisse de luminosité il ya un an qui ont fait craindre une explosion était due à un fort dégagement de gaz en notre direction, qui l'a donc légèrement masquée.
Il y a une supposition récente que l'étoile soit en faite composée de la fusion de deux étoiles de composition différente, notamment avec l'une plus métallique et plus jeune car on note la présence d'azote à la surface de Bételgeuse, chose étonnante dans une géante rouge.
L'idée c'est qu'on avait déjà une étoile massive et à côté une étoile de moindre taille comme le soleil, en rotation rapide autour de l'étoile massive. Les étoiles massives évoluant beaucoup plus vite se serait transformée en super-géante rouge, et aurait englobée la seconde, qui aurait donc été freinée tour en capturant de la matière de la géante rouge, moins dense, ce qui aurait rapprochés les deux coeurs qui auraient fini par fusionner, rajeunissant donc partiellement la composition de la géante rouge tout en donnant un fouet à son spin ce qui expliquerait sa rotation supposée anormalement élevée. Tout celà contribuant donc à l'instabilité de cette étoile.
Néanmoins l'occlusion semble indiquer que Bételgeuse pourrait bien ne pas tourner du tout sur elle-même et que les instabilités seraient uniquement de surface instantanées, et non localisées à des zones en surface sur la durée.
Jeannot Lapin- Sage
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Re: Topic univers spatial
Jeannot Lapin a écrit:...
Cette étoile, on le sait, a été jaune il y a 3000 ans, au travers des écritures qui parlent de son passage au rouge. C'était donc un géante jaune avant.
Ce genre de géante existe et est passagère avant de devenir géante bleu ou rouge et exploser en supernova, ou exploser directement. Bételgeuse semble donc dans une phase instable, ce que les observations et la variabilité de l'étoile semblent attester. Sa très forte baisse de luminosité il ya un an qui ont fait craindre une explosion était due à un fort dégagement de gaz en notre direction, qui l'a donc légèrement masquée.
Il y a une supposition récente que l'étoile soit en faite composée de la fusion de deux étoiles de composition différente, notamment avec l'une plus métallique et plus jeune car on note la présence d'azote à la surface de Bételgeuse, chose étonnante dans une géante rouge....
Interressant. Je ne savais pas. Il y a 3000 ans elle est passée au rouge alors ;-)
Avec un peu de chance elle va être à nouveau bleu, blanc, puis rouge ;-)
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20686
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: Topic univers spatial
Le blanc c'est peu probable mais elle pourrait passer au bleu avant d'exploser ou exploser en tant que géante rouge. A priori pour un retour au jaune c'est cuit.Edouard de Montmonrency a écrit:Jeannot Lapin a écrit:...
Cette étoile, on le sait, a été jaune il y a 3000 ans, au travers des écritures qui parlent de son passage au rouge. C'était donc un géante jaune avant.
Ce genre de géante existe et est passagère avant de devenir géante bleu ou rouge et exploser en supernova, ou exploser directement. Bételgeuse semble donc dans une phase instable, ce que les observations et la variabilité de l'étoile semblent attester. Sa très forte baisse de luminosité il ya un an qui ont fait craindre une explosion était due à un fort dégagement de gaz en notre direction, qui l'a donc légèrement masquée.
Il y a une supposition récente que l'étoile soit en faite composée de la fusion de deux étoiles de composition différente, notamment avec l'une plus métallique et plus jeune car on note la présence d'azote à la surface de Bételgeuse, chose étonnante dans une géante rouge....
Interressant. Je ne savais pas. Il y a 3000 ans elle est passée au rouge alors ;-)
Avec un peu de chance elle va être à nouveau bleu, blanc, puis rouge ;-)
En tout cas cette super-géante rouge est très atypique et cache quelque chose de particulier dans sa composition ou son histoire.
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9233
Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
A propos des tuiles qui se barrent sur la Starship.
On sait que quelques tuiles manquantes ont été à l'origine de la destruction d'une navette.
Le Starship n'a pas ce problème. La navette était fabriquée en alliage d'aluminium (+ mousse isolante) sous ses tuiles. Le plasma le faisait fondre et idem pour la structure.
Ce n'est pas le cas du Starship tout en acier mais surtout refroidi par ses ergols à - 180°C (certes en partie vidés au retour), qui tiendront froid l'acier au contact du plasma à 1500°C sur les quelques points des éventuelles tuiles détachées. De plus ces ergols seront plaqués sur la zone chauffée par le freinage de la rentrée stratosphéphérique.
Il faut donc qu'il n'y ait pas de décrochement généralisé, notamment, si on y pense, du fait de la pression exercée sur les tuiles voisines de celle détachée qui subiront une force aérodynamique latérale conséquente.
On voit quand même que tout cela est extrêmement pointu et n'offre pas de marge de maneuvre.
On sait que quelques tuiles manquantes ont été à l'origine de la destruction d'une navette.
Le Starship n'a pas ce problème. La navette était fabriquée en alliage d'aluminium (+ mousse isolante) sous ses tuiles. Le plasma le faisait fondre et idem pour la structure.
Ce n'est pas le cas du Starship tout en acier mais surtout refroidi par ses ergols à - 180°C (certes en partie vidés au retour), qui tiendront froid l'acier au contact du plasma à 1500°C sur les quelques points des éventuelles tuiles détachées. De plus ces ergols seront plaqués sur la zone chauffée par le freinage de la rentrée stratosphéphérique.
Il faut donc qu'il n'y ait pas de décrochement généralisé, notamment, si on y pense, du fait de la pression exercée sur les tuiles voisines de celle détachée qui subiront une force aérodynamique latérale conséquente.
On voit quand même que tout cela est extrêmement pointu et n'offre pas de marge de maneuvre.
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9233
Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
Musk a soulevé la question de combien de temps et de missions il faudrait pour créer une ville autonome sur Mars. la réponse serait 1000 starships et 20 ans.
Alors un starship réapprovisionné en orbite pourrait rejoindre Mars et emporter 60% de la charge de l'orbite basse, soit aux dernières nouvelles dans les 130 tonnes. Un starship vide coûte dans les 10 millions de dollars, lancé à perte sur Mars, sans retour. Il y aura à un moment des missions retour habitées, mais il faudra avoir réalisé les industries d'extraction et fabrication de méthane liquide et oxygène. Donc on peut estimer à 20 millions un lancement starship à perte sur Mars (une fois que c'est bien rôdé et fiable). Ces missions à vide vont donc coûter 20 milliards de dollars... soit sensiblement moins que le programme Apollo... c'est ça le gros progrès. Après pour le contenu, on sait industrialiser à peu près tous les éléments qui iront dedans, y compris les robots. Y'a pas photo c'est 100% plausible.
A noter que les lancements auront lieu en flopée tous les 2 ans.
Maintenant qu'ira-t-on faire sur Mars, à part produire gérer la maintenance, pour produire de l'énergie, de la nourriture, et in fine le carburant nécessaire pour revenir ou aller plus loin ?
Difficile à dire. On, paiera du monde (pas beaucoup - disons un bon millier) à cette fin et pour les touristes, on pourra penser aux retraités qui suite à divers problème cardiaques, se sentiront mieux avec 40% de gravité. Pour autant ils vont davantage s'y emmerder qu'en chaise roulante sur terre.
Il faudra aussi penser à se disséminer dans plus qu'un ville martienne car une météorite est vite arrivée sur Mars qui n'est en rien protégé (quasiment pas d'atmosphère et pas de champs magnétique), et plus on s'éloigne du soleil, moins ce dernier aura nettoyé des cailloux qui se baladent aléatoirement dans l'espace. Viser 3 villes pas trop éloignées mais pas trop proches, ce sera pas du grand luxe.
Et puis après ?
A partir de Mars à nous l'exploration du système solaire. Et là encore pour quel objectif ?
Le seul vrai objectif ce serait surtout de miner.
Déjà Mars n'a pas l'air très intéressant. On trouve quelques minéraux communs dont le fer. La Lune abrite de l'Hélium 3, résultant des vents solaires, très très intéressant, car nécessaire pour faire de la fusion sans forte émission radioactive, et donc sans rapidement dégrader le réacteur lui-même.
Les autres lunes de Jupiter à Neptune, Pluton compris, les seuls endroits où se poser sur ces planètes ne présentent pas d'intérêt minier, à part les éternels oxygène et méthane, combustible chimique des fusées mais d'intérêt local et d'approche. Des moteurs nucléaires à plasma (qu'on sait faire) ou à fusion (qu'on sait pas encore faire) devront prendre la relève pour les longues distances.
Le premier intérêt du minage devrait se porter sur certains astéroîdes de la ceinture d'astéroides entre Mars et Jupiter. On a une bonne idée que deux astéroides, notamment l"un d'eux possède des quantités hallucinantes d'or de platine et autre métaux rares et lourds, à sa surface. la raison serait qu'il s'agit d'un coeur de planète qui aurait subi un choc et donc on aurait un peu ce qu'on trouve au centre de notre Terre mais dont on trouve très peu d'éléments en surface.
Les autres zones intéressantes à miner sont deux planètes très difficiles d'accès.
D'abord Vénus, la planète la plus proche de la Terre, qui regorgerait de minéraux lourds, plus que la Terre du fait de sa plus grande proximité à la formation du Soleil. Ils fait plus de 400°C à la surface, les éruptions volcaniques y sont courantes, l'atmosphère a 100 fois la pression terrestre avec des vents à haute vitesse en altitude. L’atmosphère principalement de gaz carbonique est ultra-corrosive, avec une fort taux d'acide sulfurique et des pluies d'acide sulfurique en abondance. Il faut savoir que sur cette planète , si on s'y installe avec un dirigeable, en haute atmosphère à 1 bar, on a une température ambiante comparable à la Terre d'un peu plus de 0°C, assez constante. Par contre il faudra veiller à se parer des brumes d'acide sulfurique.
Bref, tout est faisable, avec des robots, mais avec des moyens considérables, en sachant que pour décoller de cette planète il faudra élaborer un plan différent de la Terre, à cause notamment de la température mais aussi de la pression atmosphérique qui va freiner, alors que la pesanteur est comparable à la Terre. L'idée serait de remonter avec un ballon et lancer la fusée en atmophère...
Pour Mercure, un planète dense, pleine de métaux, donc certains rares, mais très proche du Soleil, là encore il faudra se parer malgré la taille d'une pesanteur un peu supérieur à Mars, sans atmophère, mais une chaleur insupportable quand exposé au soleil et très froide du côté à l'ombre, en sachant qu'une journée dure jours
L'idée, pas folle du tout serait d'y installer une base minière mobile qui se déplacerait continuellement, par acoups Ca nécessiterait de faire en moyenne près de 300km par jour à l'équateur, mais beaucoup moins si on se rapproche des pôles.
L'autre possibilité serait de placer la base en berne, protégée, voire enterrée pendant les plus de 30 jours d'exposition au soleil.
Vénus et Mercure ont des densités légèrement plus faibles que la Terre, mais on estime que la Terre est plus dense par ce qu'elle a avalé le noyau d'une planète lors qu'une collision au moment de la formation de la Lune qui elle-même serait composée uniquement d'éléments du manteau des deux planètes entrées en collision.
Alors un starship réapprovisionné en orbite pourrait rejoindre Mars et emporter 60% de la charge de l'orbite basse, soit aux dernières nouvelles dans les 130 tonnes. Un starship vide coûte dans les 10 millions de dollars, lancé à perte sur Mars, sans retour. Il y aura à un moment des missions retour habitées, mais il faudra avoir réalisé les industries d'extraction et fabrication de méthane liquide et oxygène. Donc on peut estimer à 20 millions un lancement starship à perte sur Mars (une fois que c'est bien rôdé et fiable). Ces missions à vide vont donc coûter 20 milliards de dollars... soit sensiblement moins que le programme Apollo... c'est ça le gros progrès. Après pour le contenu, on sait industrialiser à peu près tous les éléments qui iront dedans, y compris les robots. Y'a pas photo c'est 100% plausible.
A noter que les lancements auront lieu en flopée tous les 2 ans.
Maintenant qu'ira-t-on faire sur Mars, à part produire gérer la maintenance, pour produire de l'énergie, de la nourriture, et in fine le carburant nécessaire pour revenir ou aller plus loin ?
Difficile à dire. On, paiera du monde (pas beaucoup - disons un bon millier) à cette fin et pour les touristes, on pourra penser aux retraités qui suite à divers problème cardiaques, se sentiront mieux avec 40% de gravité. Pour autant ils vont davantage s'y emmerder qu'en chaise roulante sur terre.
Il faudra aussi penser à se disséminer dans plus qu'un ville martienne car une météorite est vite arrivée sur Mars qui n'est en rien protégé (quasiment pas d'atmosphère et pas de champs magnétique), et plus on s'éloigne du soleil, moins ce dernier aura nettoyé des cailloux qui se baladent aléatoirement dans l'espace. Viser 3 villes pas trop éloignées mais pas trop proches, ce sera pas du grand luxe.
Et puis après ?
A partir de Mars à nous l'exploration du système solaire. Et là encore pour quel objectif ?
Le seul vrai objectif ce serait surtout de miner.
Déjà Mars n'a pas l'air très intéressant. On trouve quelques minéraux communs dont le fer. La Lune abrite de l'Hélium 3, résultant des vents solaires, très très intéressant, car nécessaire pour faire de la fusion sans forte émission radioactive, et donc sans rapidement dégrader le réacteur lui-même.
Les autres lunes de Jupiter à Neptune, Pluton compris, les seuls endroits où se poser sur ces planètes ne présentent pas d'intérêt minier, à part les éternels oxygène et méthane, combustible chimique des fusées mais d'intérêt local et d'approche. Des moteurs nucléaires à plasma (qu'on sait faire) ou à fusion (qu'on sait pas encore faire) devront prendre la relève pour les longues distances.
Le premier intérêt du minage devrait se porter sur certains astéroîdes de la ceinture d'astéroides entre Mars et Jupiter. On a une bonne idée que deux astéroides, notamment l"un d'eux possède des quantités hallucinantes d'or de platine et autre métaux rares et lourds, à sa surface. la raison serait qu'il s'agit d'un coeur de planète qui aurait subi un choc et donc on aurait un peu ce qu'on trouve au centre de notre Terre mais dont on trouve très peu d'éléments en surface.
Les autres zones intéressantes à miner sont deux planètes très difficiles d'accès.
D'abord Vénus, la planète la plus proche de la Terre, qui regorgerait de minéraux lourds, plus que la Terre du fait de sa plus grande proximité à la formation du Soleil. Ils fait plus de 400°C à la surface, les éruptions volcaniques y sont courantes, l'atmosphère a 100 fois la pression terrestre avec des vents à haute vitesse en altitude. L’atmosphère principalement de gaz carbonique est ultra-corrosive, avec une fort taux d'acide sulfurique et des pluies d'acide sulfurique en abondance. Il faut savoir que sur cette planète , si on s'y installe avec un dirigeable, en haute atmosphère à 1 bar, on a une température ambiante comparable à la Terre d'un peu plus de 0°C, assez constante. Par contre il faudra veiller à se parer des brumes d'acide sulfurique.
Bref, tout est faisable, avec des robots, mais avec des moyens considérables, en sachant que pour décoller de cette planète il faudra élaborer un plan différent de la Terre, à cause notamment de la température mais aussi de la pression atmosphérique qui va freiner, alors que la pesanteur est comparable à la Terre. L'idée serait de remonter avec un ballon et lancer la fusée en atmophère...
Pour Mercure, un planète dense, pleine de métaux, donc certains rares, mais très proche du Soleil, là encore il faudra se parer malgré la taille d'une pesanteur un peu supérieur à Mars, sans atmophère, mais une chaleur insupportable quand exposé au soleil et très froide du côté à l'ombre, en sachant qu'une journée dure jours
L'idée, pas folle du tout serait d'y installer une base minière mobile qui se déplacerait continuellement, par acoups Ca nécessiterait de faire en moyenne près de 300km par jour à l'équateur, mais beaucoup moins si on se rapproche des pôles.
L'autre possibilité serait de placer la base en berne, protégée, voire enterrée pendant les plus de 30 jours d'exposition au soleil.
Vénus et Mercure ont des densités légèrement plus faibles que la Terre, mais on estime que la Terre est plus dense par ce qu'elle a avalé le noyau d'une planète lors qu'une collision au moment de la formation de la Lune qui elle-même serait composée uniquement d'éléments du manteau des deux planètes entrées en collision.
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9233
Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
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Edgar de Phelps- Vénérable
- Messages : 10345
Date d'inscription : 13/12/2022
Re: Topic univers spatial
En fait une partie de ces missions ou tentatives pourraient être retardées et surtout il y en a plein d'autres en développement rapide qu'on pourrait voir surgir en 2024. Tout ce qui se passe est relativement délirant. Lanceurs dont l'objectif c'est d'emporter le plus possible et le moinc cher, puis satellites et mission planétaires de plus en plus abordables, au point des hobbistes fortunés lancent les leurs.Edgar de Phelps a écrit:
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9233
Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
Actuellement, il y a une question qui taraude beaucoup de monde.
SpaceX est en train de tester deux starships. On peut se dire qu'il prend de l'avance.
Mais voilà : Spacex avait déjà préparé les éléments d'une tour de lancement de straship au Cap Canaveral, et il est en train de les rapatrier dar-dar à Boca Chica, pour construire la deuxième tour, une priorité selon la directrice de SpaceX.
Or on avait évoqué la demande de la Nasa de tester le ravitaillement en vol pour le troisième essai, et on pensait à une transfert d'ergols à l'intérieur du Starship même, entre réservoirs.
Or il se dessine plutôt la perspective d'une vrai lancement double et d'un transfert d'ergols en orbite. Ca demanderait une triple réussite pour SpaceX, sur les deux lanceurs, lancés sur la même période voire en même temps. Donc mise en orbite double puis rendez-vous en orbite, avec transfert et gestion des carburants avec le problème de gravité et d'évaporation.
On imagine que d'un point de vue théorique tout ça a déjà été pensé.
Il est probable qu'avec le passage à une Starship évolué, un peu différent, la Nasa veut s'assurer en usant des Starships existants, démodés, que la Starship est sur la bonne route pour la mission Artemis qui la concerne et non seulement pour placer des satellites de la constellation Starlink en pagaille.
La Nasa a d'ailleurs testé l'ascenseur destiné au Straship lunaire.
Donc coup d'accélérateur de la Nasa, qui n'est plus dans l'expectative.
SpaceX est en train de tester deux starships. On peut se dire qu'il prend de l'avance.
Mais voilà : Spacex avait déjà préparé les éléments d'une tour de lancement de straship au Cap Canaveral, et il est en train de les rapatrier dar-dar à Boca Chica, pour construire la deuxième tour, une priorité selon la directrice de SpaceX.
Or on avait évoqué la demande de la Nasa de tester le ravitaillement en vol pour le troisième essai, et on pensait à une transfert d'ergols à l'intérieur du Starship même, entre réservoirs.
Or il se dessine plutôt la perspective d'une vrai lancement double et d'un transfert d'ergols en orbite. Ca demanderait une triple réussite pour SpaceX, sur les deux lanceurs, lancés sur la même période voire en même temps. Donc mise en orbite double puis rendez-vous en orbite, avec transfert et gestion des carburants avec le problème de gravité et d'évaporation.
On imagine que d'un point de vue théorique tout ça a déjà été pensé.
Il est probable qu'avec le passage à une Starship évolué, un peu différent, la Nasa veut s'assurer en usant des Starships existants, démodés, que la Starship est sur la bonne route pour la mission Artemis qui la concerne et non seulement pour placer des satellites de la constellation Starlink en pagaille.
La Nasa a d'ailleurs testé l'ascenseur destiné au Straship lunaire.
Donc coup d'accélérateur de la Nasa, qui n'est plus dans l'expectative.
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9233
Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Topic univers spatial
Le lapin rêve de lunes......contente toi de carottes, ce sera plus facile à atteindre.
Le regain d'intérêt pour l'espace est dù aux bruits de bottes partout sur terre
il s'agit de faire de l'espace proche un champ de bataille ....l'homme est comme cela
il forge ses outils pour casser de l'Houthis.....
Le regain d'intérêt pour l'espace est dù aux bruits de bottes partout sur terre
il s'agit de faire de l'espace proche un champ de bataille ....l'homme est comme cela
il forge ses outils pour casser de l'Houthis.....
Clavier- Sage
- Messages : 4306
Date d'inscription : 18/02/2019
Localisation : Golfe du Morbihan
Edouard de Montmonrency aime ce message
Re: Topic univers spatial
L'espace ça fait rêver en temps de paix, et peur en temps de guerre.
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20686
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: Topic univers spatial
Et à la vue de tous les débris que nous fabriquons, on risque un jour de ne plus pouvoir quitter la planète en sécurité.
Eudes de Saint-Clair- Postulant
- Messages : 233
Date d'inscription : 26/05/2023
Localisation : Sud-Est
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