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La justice de classe que l'on dit aveugle ne pouvait pas condamner un éborgneur.

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La justice de classe que l'on dit aveugle ne pouvait pas condamner un éborgneur. - Page 2 Empty Re: La justice de classe que l'on dit aveugle ne pouvait pas condamner un éborgneur.

Message par Invité Jeu 29 Déc - 23:09

« L’effet tunnel de la journée d’hier, c’est le manifestant au visage dissimulé […] On a basculé sur un droit de l’ennemi » – Lucie Simon, avocate de Laurent Théron
Enfin, elle rend hommage à Laurent et à ses soutiens :

« J’ai fait une plaidoirie juridique car je suis incapable d’être à la hauteur de mon client. Il faut saluer la générosité de cet homme. Son courage, sa force. Quelqu’un qui a transformé le traumatisme, la douleur, en aventure collective. » – Lucie Simon, avocate de Laurent Théron
Le procureur demande 2 à 3 ans de prison assortis d’un sursis simple, et d’une peine complémentaire de suspension de port d’arme pour une durée de 5 ans. Mais pas d’interdiction d’exercer : c’était la seule requête formulée par Laurent durant son intervention à la barre, avant qu’il ne se fasse couper la parole par la présidente Sultan.

Fin de l’action juridique, début de la guerre sociale

Si la plaidoirie de Liénard n’est pas retranscrite ici, c’est parce qu’elle est sans intérêt. A force de le voir défendre tous les policiers auteurs de mutilations et de crimes, nous avons compris qu’il n’est que le serviteur docile et cynique de la raison d’Etat. Rémunéré avec nos impôts par le régime de la protection fonctionnelle, son but est de garantir l’impunité aux dépositaires de la violence légitime de l’Etat. Par conséquent, il a carte blanche et tous les coups sont permis, même celui d’humilier les victimes ou de malmener les enquêteurs et experts judiciaires.

Il peut infantiliser son client ou faire le procès de l’arme s’il lui plaît, comme il peut faire le procès de la hiérarchie, voire de l’appareil d’Etat dans son ensemble, puisqu’en fin de course, c’est de l’impunité des simples agents que dépend l’équilibre de toute la machinerie policière (et donc la sûreté de l’Etat). Il peut bien dénoncer bruyamment ce qui lui sied au cours d’une audience pénale, ça ne mettra jamais en difficulté l’appareil qu’il sert loyalement. Tout ce qu’on lui demande, c’est de ne pas laisser un seul policier se faire condamner. Facile, puisque la Justice n’est qu’une farce.

Pour leur part, les magistrats qui le voient plaider savent eux aussi combien l’homme incarne la défense des intérêts de l’appareil d’Etat (au même titre qu’une Pascale Léglise, la toute puissante directrice des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur, devant les juridictions administratives), et donc de leur institution, alors nul ne va compromettre le simulacre de justice et d’impartialité dont il est l’un des principaux chorégraphes : on ne crache pas dans la main qui nous nourrit. Loyauté ou soumission.

Au procès de l’éborgneur, Liénard a le dernier mot. Il pourra faire de l’emphase ou de la provocation, mentir sur le déroulé des faits ou tirer en épingle un détail insignifiant ou étranger à ces mêmes faits, rien ne changera véritablement la donne : la diffusion de l’image de Paris Match montrant un policier dansant dans les flammes d’un cocktail molotov est son unique stratégie. Il pourra parler de menace terroriste ou de tueurs de flics (N.B. : en France, aucun policier n’a jamais été tué par un manifestant), comme d’autres invoquent le grand complot, l’islamo-gauchisme ou le grand remplacement, aucune caricature même la plus grotesque ne lui sera reprochée, tant que la peur gouvernera ceux auxquels son discours s’adresse : ici, les juré-e-s de la Cour d’Assises.

En guise d’apothéose imbécile, Liénard osera même jeter au visage du tribunal cette métaphore qui en dit long sur la masculinité toxique qui fonde la raison d’Etat (lire à ce propos notre enquête sur la culture du viol dans la police) :

« Condamner mon client, c’est castrer tous les CRS. Quand Paris sera à feu et à sang, ils croiseront les bras et ils auront raison » – Laurent-Franck Liénard, avocat d’Alexandre Mathieu

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Message par Invité Jeu 29 Déc - 23:10

Les hommes de pouvoir dans cette société sont des forceurs, comme Liénard l’a été tout au long du procès.

Sortis pour ne pas avoir à écouter sa médiocre plaidoirie, les soutiens de Laurent ont commencé à scander dans les couloirs du Palais de Justice :

“Mais que fait la police, ça crève les yeux ! La police assassine, la police mutile !
A 20h12, c’est le coup de massue : l’éborgneur est acquitté. S’il est reconnu coupable des trois chefs d’accusation, il est néanmoins exonéré de sa responsabilité : légitime défense (sic!)

Ce n’était pourtant pas dur de donner droit à la demande de Laurent, qui ne demandait qu’une chose : que le CRS Mathieu soit révoqué.

Dans la salle, entourrés par une vingtaine de gendarmes, les soutiens hurlent leur colère et préviennent le jury et la cour, qui se carapatent déjà par la petite porte, suivis de Liénard et de l’éborgneur, qui regarde Laurent pendant quinze à vingt secondes avec un étrange sourire satisfait :

“Ils continueront de jeter des grenades et de mutiler des gens ! C’est la guerre sociale que vous voulez !”
Les soutiens de l’éborgneur, qui tout au long du procès ont pu entrer dans la salle sans passer les contrôles, quittent la salle par la porte des témoins, tandis que les soutiens de Laurent sont accompagnés par les gendarmes par la porte du public. Les policiers sont au Palais comme à la maison, ça en dit long sur l’ordre social…

On prend acte de ce verdict, qui va radicalement transformer notre approche. Nous avons été bien trop sages et conciliant-e-s jusque là.

Pas de justice, pas de paix. Donc : pas de paix.

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Message par Invité Jeu 29 Déc - 23:11

ANNEXES
Transferts de responsabilités et transmissions radio

Les témoignages successifs des officiers et hommes de troupes de la CRS sont la démonstration éloquente de transferts de responsabilités entre les différents échelons de la hiérarchie. Les officiers du centre opérationnel, depuis leur salle de contrôle, prétendent ne pas avoir de marge de manoeuvre sur les tactiques déployées sur le terrain, qui sont de la responsabilité du commandant d’unité :

« La CRS n’est pas en direct sur ma fréquence radio. Je suis en lien avec l’autorité civile sur place, ce n’est pas mon travail de connaître la logistique tactique de la CRS sur le terrain » – Alexis Marsan, directeur adjoint de la DOPC
Dans l’hypothèse d’un attroupement, le lancer de GMD est ainsi réalisé sur ordre du commandant d’unité, après trois sommations d’usage. Les sommations et l’usage des armes étaient donc de la responsabilité du seul officier qui n’est pas convoqué à la barre comme témoin : le sulfureux Paul Antoine Tomi, dit “le Corse”.

L’usage des armes intervient à la troisième sommation, tandis que la seconde ne concerne que l’usage de la force. Sauf en cas d’impérieuse nécessité ou de légitime défense, qui sortent du cadre du maintien de l’ordre classique et entrent dans le champs de la riposte.

« Il n’y a pas de place pour l’initiative individuelle en maintien de l’ordre » – Alexis Marsan, directeur adjoint de la DOPC
Ceux du bas affirment ainsi que les instructions viennent du Centre Opérationnel, avant d’être transmis aux chefs de groupes, tandis que les officiers de la salle de contrôle affirment que la responsabilité tactique incombe à leurs subalternes sur le terrain. Enfin, les différentes unités déployées ne communiquent pas entre elles…

« Il n’y a pas d’interopérabilité entre CRS et CSI sur les mêmes fréquences » – Léon Rentmeister, commandant de la CRS 07
On comprend mieux pourquoi la CRS 07 peut fantasmer ce qu’il se passe derrière le skatepark avec la CSI 75, puisqu’en réalité ils n’en savent absolument rien.

Malheureusement, toute l’action de la CRS 07 à 16h53 visant à porter secours à la CSI 75, et donc le lancer de grenade de l’éborgneur Mathieu, sont conditionnés par la présence d’une “nébuleuse hostile” derrière le skatepark…

Que dit le PV de contexte ? Laurent aurait-il eu l’oeil crevé en raison du désordre policier ?

Les fiches de Traitement et de Suivi de l’Usage des Armes (TSUA)

Une partie du procès s’est concentré sur un élément central de la procédure, à savoir les formulaires censés permettre le suivi de l’usage des armes, les fiches TSUA. On apprend ainsi qu’elles sont censées être remplies par les policiers ayant fait usage d’armes lors de leur mission de maintien de l’ordre, sous l’autorité du commandant d’unité. Elles ont pour finalité de collecter et analyser les informations relatives aux conditions et au contexte de l’usage des armes par les agents de la police nationale et contiennent les informations suivantes :

1. Données relatives à l’agent utilisateur et, le cas échéant, à celui qui déclare un ou plusieurs usages d’arme pour son compte :
― matricule ;
― nom ;
― prénom ;
― grade ;
― date d’entrée dans l’administration ou, pour les agents contractuels, date de prise d’effet du contrat ;
― date et service d’affectation administrative et, le cas échéant, opérationnelle.
2. Données relatives aux conditions et au contexte de l’usage de l’arme :
― adresse, éléments contextuels, date et heure de l’événement ;
― position administrative de l’agent utilisateur d’une ou plusieurs armes ;
― type de mission ;
― mode d’intervention ;
― positionnement et fonction de l’agent dans le groupe ;
― positionnement de la personne concernée par le ou les usages d’armes.
3. Données relatives au niveau de formation de l’agent à l’usage de l’arme :
― formation initiale et éventuellement continue ;
― éventuelle habilitation à l’usage.
4. Données concernant l’autorité hiérarchique habilitée à viser la déclaration enregistrée dans le traitement et, le cas échéant, à la supprimer :
― nom et prénom ;
― grade ;
― matricule ;
― direction et service d’affectation ;
― profil d’habilitation.
5. Données concernant l’arme ou les armes utilisées et leurs munitions :
― types et caractéristiques de l’arme ou des armes utilisées ;
― provenance ;
― numéro de série, le cas échéant ;
― nombre de munitions tirées ;
― modes de tir.
6. Données concernant les éventuelles suites apparentes de l’usage de l’arme :
― cause identifiable des éventuelles blessures ;
― état de conscience ou d’inconscience de la personne blessée ;
― identité de la personne blessée ;
― modalités de prise en charge médicale (recours à un service d’urgence, examen médical).
7. Données concernant les suites possibles de l’usage de l’arme :
― informations relatives aux éventuelles enquêtes et procédures judiciaires ou administratives qui pourraient en résulter.
Si elles sont remplies convenablement et en temps et en heure, ces fiches permettent de savoir exactement ce qu’il s’est passé et à quel moment. Elles sont distinctes du Web RTS, qui fait office de registre d’armurerie.

Dans notre affaire, on apprend que la CSI 75 a rempli les formulaires du TSUA le jour-même, le 15 septembre, tandis que les lanceurs de grenades de la CRS 07, dont Alexandre Mathieu, les ont rempli les 22 et 23 septembre suivants, soit le jour-même et le lendemain de leur audition par l’IGPN. D’ailleurs, l’éborgneur a omis de mentionner que sa grenade avait blessé Laurent…

« On les a peut-être activées en lien avec cette audition » – Alexandre Mathieu, CRS responsable de la mutilation de Laurent Théron


On est dans le registre du faux en écriture publique. Problème : il n’y a ni délais règlementaire, ni obligation légale pour les remplir, ce que l’avocat Liénard ne se prive pas de mentionner, quand bien-même l’existence de ces fiches répond à l’obligation de rendre compte. Liénard, c’est la loi et le droit, plutôt que l’éthique et la déontologie.

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Message par Edgar de Phelps Jeu 29 Déc - 23:13

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Dernière édition par MrPhelps le Sam 7 Jan - 23:01, édité 3 fois
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Message par Invité Jeu 29 Déc - 23:29

Chose rare : des vidéos montrent l’intégralité des faits. Une ligne de CRS qui charge au milieu de grappes de personnes avec des drapeaux syndicaux, absolument passives. Pas un jet de projectile. Pas même de tension. Une grenade part de cette ligne et mutile Laurent. Les faits sont établis, incontestables. Pire, le CRS tireur, Alexandre Mathieu, venait d’arriver chez les CRS et n’était pas habilité à utiliser une grenade de désencerclement. Il en avait subtilisé une en cachette avant de la dégoupiller à la première occasion pour se “faire” un manifestant.

Tout est accablant dans cette affaire. Le CRS est indéfendable sur tous les points. Il a pourtant été acquitté en Cour d’Assise, à Paris, le 13 décembre 2022. Le procès a été une mascarade intégrale. Durant trois jours, les CRS ont pu parler pendant de heures et des heures pour défendre leur collègue, prétendre qu’ils avaient subi une “pluie de cocktails molotov” et de blocs de béton, sans apporter de preuve, ou répéter qu’ils ont cru qu’ils allaient “mourir” et laisser “des orphelins” et qu’un tir de grenade était donc nécessaire. Tous les éléments du dossier prouvent pourtant le contraire à tous les niveaux. Les rares témoignages du côté de la victime ont été coupés par la juge : seule la parole des policiers et d’experts en faveur du tireur ont pu être développés longuement devant les jurés. Résultat : un acquittement pour “légitime défense”, en dépit de toute évidence légale.

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Message par André de Montalembert Ven 30 Déc - 13:07

LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom),
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
À chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni loups ni renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie ;
Les tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant [1] plus de joie.

Le Lion tint conseil, et dit : « Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune [2].
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits [3] du céleste courroux [4] ;
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents [5]
On fait de pareils dévouements.
Ne nous flattons [6] donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense ;
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut : mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien ! manger moutons, canaille [7], sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant, beaucoup d’honneur ;
Et quant au Berger, l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Étant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire [8]. »
Ainsi dit le Renard ; et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances [9],
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Âne vint à son tour et dit : « J’ai souvenance [10]
Qu’en un pré de moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense,
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. »
À ces mots on cria haro sur le Baudet.
Un Loup, quelque peu clerc [11], prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille [12] fut jugée un cas pendable [13].
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier [14] son forfait [15] : on le lui fit bien voir.

Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Jean de La Fontaine (1621 - 1695)
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Message par Plaristes Evariste Ven 30 Déc - 16:06

Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.


Qui est le plus puissant ou le plus misérable entre le pref et le CRS?
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