La mobilisation du jour est un succès indéniable»
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Edouard de Montmonrency
Clavier
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La mobilisation du jour est un succès indéniable»
La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Vladimir de Volog- Vénérable
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Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Même pour ceux qui triturent les chiffres, la France a montré son rejet du projet de réforme injustifié de macron. Mais il semble que la mobilisation ne s'arrête pas au 19 janvier.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Vous pensez qu'il vont pliez juste parce-que vous sortez dans la rue?
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Plaristes Evariste a écrit:Vous pensez qu'il vont pliez juste parce-que vous sortez dans la rue?
Oui, ils le pensent !!! c'est dire leur degré de naïveté.
Les mêmes, dont une "célébrité" du forum, pensaient aussi que leur mélenchon allait remporter la dernière présidentielle !!! .... puis, naïfs encore malgré la déculottée mélenchonienne, pas foutu de battre la Le Pen...ils y ont cru à nouveau pour les législatives, anticipant que leur nupes d'occasion allait remporter les législatives.
Ils me font penser à l'Iliade où Homère lâche: "C'est quand la chose est faite que le naïf comprend"...
.
Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
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patatisanspatata aime ce message
Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Plaristes Evariste a écrit:Vous pensez qu'il vont pliez juste parce-que vous sortez dans la rue?
C'est quand même mieux que de rester résigné et attendre que ça se passe avec d'autres mesures encore plus anxiogène. Mais venant de toi, qui dit avoir aussi manifesté, en dehors de leur taper dessus avec des barres de fer, tu proposes quoi.?
Je te signale qu'en 68, on est sorti dans la rue comme tu dis, on était 10 millions de grévistes.
Il faut demander à ceux qui se sont battus à cette époque là, ce qu'ils pensent de leur lutte.
Les acquis sociaux en France
L'essayiste Raoul Vaneigem considère que « les services publics et les acquis sociaux, arrachés de haute lutte par des générations d’ouvriers et d’employés, ne résultent pas d’une grâce providentielle. Ils ne sont pas la propriété de l’État. Ils appartiennent à l’ensemble des citoyens ».
Autre point de vue : l'essayiste Jean-François Revel qualifiait en 2000 de « mythe » la théorie selon laquelle « les « luttes », les grèves, les occupations d'usines auraient permis le progrès social », citant la première limitation du travail des enfants décidée en 1841 par le libéral François Guizot, premier ministre pendant la Monarchie de Juillet ou l'abolition du délit de coalition (c'est-à-dire la reconnaissance des syndicats) par le député libéral Emile Ollivier. Il rappelle en outre l'hostilité de certains socialistes de l'époque – comme Jules Guesde – à ces mesures, accusées d'être une tentative de division des ouvriers.
Certains historiens soulignent toutefois l'importance des luttes syndicales dans la mise en place des législations favorables aux salariés.
Historique des acquis sociaux en France
1803 : Jean Baptiste Say, libéral, défend l'idée d'une instruction primaire obligatoire.
1841 : Sous le gouvernement de François Guizot, libéral, mais faite par Armand de Melun (légitimiste) : adoption de la loi relative au travail des enfants employés dans les manufactures, usines ou ateliers, donnant un âge minimum (8 ans si plus de 20 employés) et limitant le travail de nuit et le dimanche. Cette loi faisait suite au rapport du médecin Louis René Villermé de 1840, le Tableau de l'état physique et moral des ouvriers dans les manufactures de coton, de laine et de soie.
1848 : Sous la Deuxième République (progressiste), décret du 2 mars limitant la journée de travail des adultes à dix heures à Paris et à onze en province
1849 : Frédéric Bastiat, député libéral, soutien un amendement destiné à autoriser les syndicats ouvrier et la grève. Sans succès. Il faudra attendre 1864.
1851 : Sous le gouvernement conservateur de Louis-Napoléon Bonaparte. Loi limitant la durée du travail : 8 heures avant 14 ans, 12 heures de 14 à 16 ans.
1864 : La loi du 25 mai établit le Droit de grève : Par le député libéral Émile Ollivier, sous le gouvernement conservateur de Louis-Napoléon Bonaparte.
1864 : Assurances contre les accidents du travail, inventées par un chef d'entreprise Hippolite Mariste, puis promulguées le 9 avril 1898 par Frédéric Passy, député libéral, sous la présidence de Félix Faure.
1874: Sous le gouvernement conservateur de Mac Mahon. Loi sur le travail des enfants et filles mineures dans l'industrie, limitant l'emploi avant 12 ans.
1884 : Droit syndical Waldeck-Rousseau, libéral, sous le gouvernement Gambetta conservateur.
1887 : Création de la première bourse du travail de France à Paris par le conseil municipal à majorité radical-social et blanquiste. Celle-ci sert de base pour la création de la Fédération des Bourses du travail en 1892, par Gustave de Molinari, fondateurs de l’anarcho-capitalisme. C'est une des premières véritables structures syndicales ouvrières, son secrétaire général est l'anarchiste Fernand Pelloutier.
1893 : La durée maximum de travail est ramenée à 10 heures quotidiennes à 13 ans, à 60 heures hebdomadaires entre 16 et 18 ans, et un certificat d'aptitude est nécessaire. Sous la présidence de Sadi Carnot
1900 : Waldeck-Rousseau libéral, devenu président du Conseil tenta pendant deux ans d'accorder la personnalité civile aux unions de syndicats.
1906 : Repos compensateur de 24 heures hebdomadaire sous un ministère Clemenceau (radical-socialiste).
1910 : La durée maximum du travail est limitée pour tous à 10 heures quotidienne. Loi Millerand (socialiste puis centre droit à l'époque de cette loi) sous un ministère d'Aristide Briand libéral.
1910 : Retraites à 65 ans sous un ministère Briand ancien socialiste devenu libéral.
1918 : Allocations familiales : Émile Marcesche à Lorient janvier 1918 et Emile Romanet à Grenoble 29 avril 1918 (Deux chefs d'entreprises). Généralisé en
1930 sous la présidence du Conseil d'André Tardieu Centre droit.
1919 : Temps de travail loi du 17 avril 1919 sous la présidence de Clemenceau (radical-socialiste) instaurant la semaine de quarante-huit heures et la journée de huit heures
1928 : Assurance maladie sous le ministère de Raymond Poincaré de l'Alliance démocratique.
1936 : Délégués du personnel sous le Front populaire socialiste + radicaux de gauche.
1936 : Congés payés de quinze jours sous Léon Blum Front populaire socialiste + radicaux de gauche.
1936 : Semaine de 40 heures sous Léon Blum Front populaire socialiste + radicaux de gauche.
1936 : Convention collective sous Léon Blum Front populaire socialiste + radicaux de gauche.
1941 : Comités sociaux d’établissement sous Pétain.
1941 : Minimum vieillesse et Retraite par répartition Loi du 1er janvier 1941 par le secrétaire d'état René Belin, ancien leader CGT, sous le régime de Vichy (Pétain).
1941 : Salaire Minimum Loi du 4 octobre 1941 contenue dans la Charte du Travail
1941 : Nationalisation des différentes caisses d'assurances santé qui deviendra à la Libération la Sécurité Sociale.
1942 : la Loi du 28 juillet instaure la Médecine du Travail obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. Sous Pétain.
1945 : Transformation des comités sociaux d’établissement en Comité d'Entreprise sous De Gaulle conservateur par Mendès-France radical-socialiste
1946 : Création du statut de la fonction publique par Maurice Thorez communiste. Généralisation de la médecine du travail à toutes les entreprises par Ambroise Croizat communiste.
1950 : SMIG ancêtre du SMIC, créé sous la présidence de Vincent Auriol socialiste
1956 : Congés payés Troisième semaine Guy Mollet (secrétaire général de la SFIO)
1958 : Assurance chômage sous le gouvernement Pflimlin centriste.
1969 : Congés payés Quatrième semaine sous De Gaulle conservateur.
1967 : Intéressement et actionnariat ouvrier ministère Pompidou sous la présidence de De Gaulle conservateur.
1971 : Formation Professionnelle Continue sous la Présidence de Pompidou conservateur.
1975 : Assurance Vieillesse pour tous, Ministère Chirac sous la présidence de Giscard conservateur.
1982 : Congés payés Cinquième semaine par Pierre Mauroy sous la présidence de Mitterrand socialiste.
1982 : Temps de travail ordonnance n°82-4111 instituant la semaine de trente-neuf heures sous Mitterrand
1983 : Retraite a 60 ans sous la présidence de Mitterrand socialiste.
1998 : Temps de travail lois Aubry du 13 juin 1998 et du 19 janvier 2000 instituant la semaine de trente-cinq heures, socialiste.
Il y a ceux qui les défendent, et ceux qui les attaquent : les acquis sociaux apparaissent aujourd’hui comme un patrimoine figé, une série de droits menacés disent les uns, dépassés répondent les autres. Faut-il en inventer de nouveaux ?
Pourquoi perdre les droits existants qui permettent aux gens d'avoir une vie plus agréable. Il faudrait au contraire, en créer de nouveaux, au détriment de gens qui en gagnent de plus en plus à ne savoir quoi en faire si ce n'est de les entasser. Ils ne partiront pas avec. Pour le plaisir de quelques un, le plus grand nombre souffre, il faudra un jour que cela change.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Vladimir de Volog красны a écrit:Plaristes Evariste a écrit:Vous pensez qu'il vont pliez juste parce-que vous sortez dans la rue?
C'est quand même mieux que de rester résigné et attendre que ça se passe avec d'autres mesures encore plus anxiogène. Mais venant de toi, qui dit avoir aussi manifesté, en dehors de leur taper dessus avec des barres de fer, tu proposes quoi.?
Je te signale qu'en 68, on est sorti dans la rue comme tu dis, on était 10 millions de grévistes.
Il faut demander à ceux qui se sont battus à cette époque là, ce qu'ils pensent de leur lutte.
Les acquis sociaux en France
L'essayiste Raoul Vaneigem considère que « les services publics et les acquis sociaux, arrachés de haute lutte par des générations d’ouvriers et d’employés, ne résultent pas d’une grâce providentielle. Ils ne sont pas la propriété de l’État. Ils appartiennent à l’ensemble des citoyens ».
Autre point de vue : l'essayiste Jean-François Revel qualifiait en 2000 de « mythe » la théorie selon laquelle « les « luttes », les grèves, les occupations d'usines auraient permis le progrès social », citant la première limitation du travail des enfants décidée en 1841 par le libéral François Guizot, premier ministre pendant la Monarchie de Juillet ou l'abolition du délit de coalition (c'est-à-dire la reconnaissance des syndicats) par le député libéral Emile Ollivier. Il rappelle en outre l'hostilité de certains socialistes de l'époque – comme Jules Guesde – à ces mesures, accusées d'être une tentative de division des ouvriers.
Certains historiens soulignent toutefois l'importance des luttes syndicales dans la mise en place des législations favorables aux salariés.
Historique des acquis sociaux en France
1803 : Jean Baptiste Say, libéral, défend l'idée d'une instruction primaire obligatoire.
1841 : Sous le gouvernement de François Guizot, libéral, mais faite par Armand de Melun (légitimiste) : adoption de la loi relative au travail des enfants employés dans les manufactures, usines ou ateliers, donnant un âge minimum (8 ans si plus de 20 employés) et limitant le travail de nuit et le dimanche. Cette loi faisait suite au rapport du médecin Louis René Villermé de 1840, le Tableau de l'état physique et moral des ouvriers dans les manufactures de coton, de laine et de soie.
1848 : Sous la Deuxième République (progressiste), décret du 2 mars limitant la journée de travail des adultes à dix heures à Paris et à onze en province
1849 : Frédéric Bastiat, député libéral, soutien un amendement destiné à autoriser les syndicats ouvrier et la grève. Sans succès. Il faudra attendre 1864.
1851 : Sous le gouvernement conservateur de Louis-Napoléon Bonaparte. Loi limitant la durée du travail : 8 heures avant 14 ans, 12 heures de 14 à 16 ans.
1864 : La loi du 25 mai établit le Droit de grève : Par le député libéral Émile Ollivier, sous le gouvernement conservateur de Louis-Napoléon Bonaparte.
1864 : Assurances contre les accidents du travail, inventées par un chef d'entreprise Hippolite Mariste, puis promulguées le 9 avril 1898 par Frédéric Passy, député libéral, sous la présidence de Félix Faure.
1874: Sous le gouvernement conservateur de Mac Mahon. Loi sur le travail des enfants et filles mineures dans l'industrie, limitant l'emploi avant 12 ans.
1884 : Droit syndical Waldeck-Rousseau, libéral, sous le gouvernement Gambetta conservateur.
1887 : Création de la première bourse du travail de France à Paris par le conseil municipal à majorité radical-social et blanquiste. Celle-ci sert de base pour la création de la Fédération des Bourses du travail en 1892, par Gustave de Molinari, fondateurs de l’anarcho-capitalisme. C'est une des premières véritables structures syndicales ouvrières, son secrétaire général est l'anarchiste Fernand Pelloutier.
1893 : La durée maximum de travail est ramenée à 10 heures quotidiennes à 13 ans, à 60 heures hebdomadaires entre 16 et 18 ans, et un certificat d'aptitude est nécessaire. Sous la présidence de Sadi Carnot
1900 : Waldeck-Rousseau libéral, devenu président du Conseil tenta pendant deux ans d'accorder la personnalité civile aux unions de syndicats.
1906 : Repos compensateur de 24 heures hebdomadaire sous un ministère Clemenceau (radical-socialiste).
1910 : La durée maximum du travail est limitée pour tous à 10 heures quotidienne. Loi Millerand (socialiste puis centre droit à l'époque de cette loi) sous un ministère d'Aristide Briand libéral.
1910 : Retraites à 65 ans sous un ministère Briand ancien socialiste devenu libéral.
1918 : Allocations familiales : Émile Marcesche à Lorient janvier 1918 et Emile Romanet à Grenoble 29 avril 1918 (Deux chefs d'entreprises). Généralisé en
1930 sous la présidence du Conseil d'André Tardieu Centre droit.
1919 : Temps de travail loi du 17 avril 1919 sous la présidence de Clemenceau (radical-socialiste) instaurant la semaine de quarante-huit heures et la journée de huit heures
1928 : Assurance maladie sous le ministère de Raymond Poincaré de l'Alliance démocratique.
1936 : Délégués du personnel sous le Front populaire socialiste + radicaux de gauche.
1936 : Congés payés de quinze jours sous Léon Blum Front populaire socialiste + radicaux de gauche.
1936 : Semaine de 40 heures sous Léon Blum Front populaire socialiste + radicaux de gauche.
1936 : Convention collective sous Léon Blum Front populaire socialiste + radicaux de gauche.
1941 : Comités sociaux d’établissement sous Pétain.
1941 : Minimum vieillesse et Retraite par répartition Loi du 1er janvier 1941 par le secrétaire d'état René Belin, ancien leader CGT, sous le régime de Vichy (Pétain).
1941 : Salaire Minimum Loi du 4 octobre 1941 contenue dans la Charte du Travail
1941 : Nationalisation des différentes caisses d'assurances santé qui deviendra à la Libération la Sécurité Sociale.
1942 : la Loi du 28 juillet instaure la Médecine du Travail obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. Sous Pétain.
1945 : Transformation des comités sociaux d’établissement en Comité d'Entreprise sous De Gaulle conservateur par Mendès-France radical-socialiste
1946 : Création du statut de la fonction publique par Maurice Thorez communiste. Généralisation de la médecine du travail à toutes les entreprises par Ambroise Croizat communiste.
1950 : SMIG ancêtre du SMIC, créé sous la présidence de Vincent Auriol socialiste
1956 : Congés payés Troisième semaine Guy Mollet (secrétaire général de la SFIO)
1958 : Assurance chômage sous le gouvernement Pflimlin centriste.
1969 : Congés payés Quatrième semaine sous De Gaulle conservateur.
1967 : Intéressement et actionnariat ouvrier ministère Pompidou sous la présidence de De Gaulle conservateur.
1971 : Formation Professionnelle Continue sous la Présidence de Pompidou conservateur.
1975 : Assurance Vieillesse pour tous, Ministère Chirac sous la présidence de Giscard conservateur.
1982 : Congés payés Cinquième semaine par Pierre Mauroy sous la présidence de Mitterrand socialiste.
1982 : Temps de travail ordonnance n°82-4111 instituant la semaine de trente-neuf heures sous Mitterrand
1983 : Retraite a 60 ans sous la présidence de Mitterrand socialiste.
1998 : Temps de travail lois Aubry du 13 juin 1998 et du 19 janvier 2000 instituant la semaine de trente-cinq heures, socialiste.
Il y a ceux qui les défendent, et ceux qui les attaquent : les acquis sociaux apparaissent aujourd’hui comme un patrimoine figé, une série de droits menacés disent les uns, dépassés répondent les autres. Faut-il en inventer de nouveaux ?
Pourquoi perdre les droits existants qui permettent aux gens d'avoir une vie plus agréable. Il faudrait au contraire, en créer de nouveaux, au détriment de gens qui en gagnent de plus en plus à ne savoir quoi en faire si ce n'est de les entasser. Ils ne partiront pas avec. Pour le plaisir de quelques un, le plus grand nombre souffre, il faudra un jour que cela change.
"Accords de Grenelle" : 25-27 mai 1968
Alors que le gouvernement n’avait rien dit ni noué le dialogue jusque-là, le Premier ministre Georges Pompidou accepte alors de discuter avec les syndicats et convoque le 25 mai une réunion tripartite entre gouvernement, patronat et syndicats.
Les années qui précèdent mai 68 voient monter les motifs de mécontentement des salariés. Les augmentations salariales ralentissent, le SMIG horaire est de 2,22 F (2,50 € environ) à la veille des évènements de mai. Les conventions collectives sont très inégales. Entre 1964 et 1967 les négociations sont bloquées à tous niveaux. Le chômage, surtout celui des jeunes, commence à monter, de 300 000 en début 1967 il passe à 450 000 en avril 68 (G. Pompidou pensait que le seuil dangereux était à 500 000 !)… Pendant le même temps, les entreprises et les postes de travail commencent à connaître de grandes mutations technologiques (les machines à commandes numériques, par exemple) et le besoin de qualifications s’élève, avec l’arrivée des techniciens supérieurs. Les conflits du travail se multiplient, avec des grèves dures, parfois très longues, qui se heurtent à l’intransigeance patronale et souvent ne débouchent sur aucun résultat, générant l’amertume.
C’est dans ce contexte social qu’éclate la révolte étudiante, à partir de mars 68, ayant pour origine tant des craintes pour un emploi futur qu’un rejet de la société traditionnelle. Le mouvement prend de l’ampleur : universités bloquées, manifestations… La répression des « barricades » crée l’indignation et rapproche les syndicats étudiants et salariés. La grève générale débute le 13 mai, et au fil des jours atteint 7 à 8 millions de grévistes, soit plus de la moitié des salariés. La France est arrêtée.
Alors que le gouvernement n’avait rien dit ni noué le dialogue jusque-là, le Premier ministre Georges Pompidou accepte alors de discuter avec les syndicats et convoque le 25 mai une réunion tripartite entre gouvernement, patronat et syndicats. Les négociations durent plus de 25 heures, sur 2 jours et aboutissent le 27 mai au matin à des décisions positives sur des points essentiels, même si le protocole d’accord final ne fut pas signé :
- une augmentation du SMIG de 35 %, qui passe à 3 F (3,50 € environ),
- celle des salaires, de 10 % (7 % au 1er juin et 3 % en octobre),
- une réduction du temps de travail (objectif de ramener réellement la durée du travail à 40 heures, maximum abaissé de 2 heures à 48 heures),
- un engagement sur le droit syndical qui se traduit dans la loi du 27 décembre 68 par la création de la section syndicale d’entreprise et du délégué syndical dans les entreprises de 50 salariés et plus,
- un traitement des jours de grève par une possibilité de récupération dans l’année, avec une avance de 50 % du montant, acquis au 31 décembre en cas de non récupération.
Les salariés de Renault en grève, auxquels les leaders CGT et CFDT présentent dans la journée les acquis obtenus, trouvent les résultats insuffisants. La grève continue dans tout le pays. Le pouvoir politique semble évanescent, mais aucune alternative ne s’impose. Le général de Gaulle, après une phase de doute, reprend la main par la manifestation du 30 mai et dissout l’Assemblée. Progressivement, dans la première quinzaine de juin, le travail reprend. Les élections législatives de juin redonnent une forte majorité au pouvoir en place.
Quel bilan des accords de Grenelle ?
Les mesures de Grenelle entrent toutes en application, apportant une amélioration des conditions salariales, mais aussi créant de nouvelles possibilités de relations sociales dans les entreprises. Des négociations de branche, nombreuses, se déroulent durant les mois suivants, débouchant sur des accords sur la ligne des accords de Grenelle et la révision des conventions collectives. Le patronat a accepté également une réunion avec les syndicats salariés sur l’emploi. C’est une relance généralisée de la négociation, qui va se maintenir pendant presque 10 ans, jusqu’au retournement économique de 1977 et à la montée du chômage de masse. C’est aussi les accords de Grenelle qui lancent des groupes de travail, dont l’un, qui se réunit pendant 2 ans, débouche sur l’accord du 9 juillet 1970, instituant la formation professionnelle continue dans toutes les entreprises de 10 salariés et plus.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Alors plaristes faut pas sortir dans la rue ???
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Plaristes Evariste a écrit:Vous pensez qu'il vont pliez juste parce-que vous sortez dans la rue?
C'est arrivé, plaristes, c'est arrivé, par exemple le projet de réforme Devaquet, qui a été abandonné le 8 décembre 1986.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Vous allez plier quand même... à coups de tonfa dans les burnes......
Clavier- Sage
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
ça fait donc 25 ans que vous avez rien foutu. Faudrait peut-être changer de stratégie non?
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Plaristes Evariste a écrit:ça fait donc 25 ans que vous avez rien foutu. Faudrait peut-être changer de stratégie non?
Ce sont les gens qui décident ou pas de se mettre en grève, de manifester de résister ou de subir. Le capitalisme ne laisse rien au hasard, façonne les mentalités à sa guise, pour son intérêt. Le monde n'a pas évolué de façon linéaire, mais par à-coups, par des révoltes, des révolutions qui souvent sont venues de loin.
Maintenant, s'il y a une recette magique, faut la faire connaître sait-on jamais ...
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Vladimir de Volog красны a écrit: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Plaristes Evariste a écrit:ça fait donc 25 ans que vous avez rien foutu. Faudrait peut-être changer de stratégie non?
Changer quoi ? Le discours ? Il est nul Les perspectives ? Même chose......
Il n'y a rien à changer, il faut tout jeter et proposer une politique social-démocrate, elle marche bien ailleurs en Europe. C'est d'ailleurs ce que propose Ruffin !
Quant tu vas aux élections avec un programme tel que ces zozos ont (cf ci-dessous), ben tu te plantes !
https://politique.forum-actif.net/t33776-denoncons-le-fascisme-dextreme-gauche-des-lfi-pcf-npa#480211
Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
... Les référendums sont de retours ... comme les cigognes ;-)
Edouard de Montmonrency- Vénérable
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Vladimir de Volog- Vénérable
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André de Montalembert aime ce message
Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Manifester, même si je suis d'accord avec ce principe là, il faut pas oublier qu'on une bande de psychopathes pathologiques au pouvoir et je ne parle même pas de Macron et sa bande mais des mecs non élus au dessus qui dictent leurs lois dans le seul but de mener à bien leur projet eugéniste complètement dingue, le but final reste quand même la réduction massive de la population par n'importe quels moyens et d'asservir les survivants.
Faut savoir regarder plus loin que le bout de son nez des fois.
Dans d'autres pays comme l'Allemagne, la retraite est à 67 ans sans que ça ne pose de problèmes à qui que ce soit, chez nous, ça gueule, à juste titre mais faut pas se leurrer, la retraite à 64 ans passera en force, ça je peux vous l'assurer, ils auront les manifestants à l'usure, aujourd'hui, y'a du monde dans les rues, dans un mois, vous verrez qu'en dehors de quelques irréductibles, tout le monde sera rentré dans le rang.
Cette loi passera qu'on le veuille ou non, c'est une décision de l'UE et au dessus, c'est une décision du Forum Economique de Davos donc une volonté du président du monde : Claus Schwab.
Point barre !
Macron a été placé sur le trône pour mener à bien une mission, il l'a lui-même dit, qu'est-ce qui vous faut de plus ?
Faut savoir regarder plus loin que le bout de son nez des fois.
Dans d'autres pays comme l'Allemagne, la retraite est à 67 ans sans que ça ne pose de problèmes à qui que ce soit, chez nous, ça gueule, à juste titre mais faut pas se leurrer, la retraite à 64 ans passera en force, ça je peux vous l'assurer, ils auront les manifestants à l'usure, aujourd'hui, y'a du monde dans les rues, dans un mois, vous verrez qu'en dehors de quelques irréductibles, tout le monde sera rentré dans le rang.
Cette loi passera qu'on le veuille ou non, c'est une décision de l'UE et au dessus, c'est une décision du Forum Economique de Davos donc une volonté du président du monde : Claus Schwab.
Point barre !
Macron a été placé sur le trône pour mener à bien une mission, il l'a lui-même dit, qu'est-ce qui vous faut de plus ?
Plaristes Evariste aime ce message
Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Vladimir de Volog красны a écrit:
Alors plaristes faut pas sortir dans la rue ???
je suis sorti.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Henri-Gatien Bertrand a écrit:
Cette loi passera qu'on le veuille ou non, c'est une décision de l'UE et au dessus, c'est une décision du Forum Economique de Davos donc une volonté du président du monde : Claus Schwab.
Point barre !
Macron a été placé sur le trône pour mener à bien une mission, il l'a lui-même dit, qu'est-ce qui vous faut de plus ?
Je pense que Larry Fink le N°1.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Le 49.3 sera bel et bien utilisé pour la réforme des retraites, ça sera l 11 ème 49, 3
11 chiffre satanique des francs maçons sionistes
¹de ce qui Bruno Le Maire n'a pas exclu que le gouvernement puisse recourir à l'article 49.3 pour faciliter l'adoption de la réforme des retraites.
Elisabeth Borne recourt une dixième fois au 49.3 pour boucler l’adoption du projet de loi de finances
Le Sénat avait rejeté le texte en dénonçant une « journée de dupes » et le manque d’écoute du gouvernement. C’est la dixième et dernière fois que le 49.3 est utilisé pour faire passer les textes budgétaires.
11 chiffre satanique des francs maçons sionistes
¹de ce qui Bruno Le Maire n'a pas exclu que le gouvernement puisse recourir à l'article 49.3 pour faciliter l'adoption de la réforme des retraites.
Elisabeth Borne recourt une dixième fois au 49.3 pour boucler l’adoption du projet de loi de finances
Le Sénat avait rejeté le texte en dénonçant une « journée de dupes » et le manque d’écoute du gouvernement. C’est la dixième et dernière fois que le 49.3 est utilisé pour faire passer les textes budgétaires.
Invité- Invité
Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Edouard de Montmonrency a écrit:... Les référendums sont de retours ... comme les cigognes ;-)
Les six cognes ?
patatisanspatata- Sage
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Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Marie 24 a écrit:Le 49.3 sera bel et bien utilisé pour la réforme des retraites, ça sera l 11 ème 49, 3
11 chiffre satanique des francs maçons sionistes
¹de ce qui Bruno Le Maire n'a pas exclu que le gouvernement puisse recourir à l'article 49.3 pour faciliter l'adoption de la réforme des retraites.
Elisabeth Borne recourt une dixième fois au 49.3 pour boucler l’adoption du projet de loi de finances
Le Sénat avait rejeté le texte en dénonçant une « journée de dupes » et le manque d’écoute du gouvernement. C’est la dixième et dernière fois que le 49.3 est utilisé pour faire passer les textes budgétaires.
J'y crois également qu'ils vont clore la discussion comme ça a coup de 49,3 . C'est pour ça qu'ils prennent un air dégagé quand ils parlent des manifs et grèves au sujet de la réforme retraites . Les jeux sont fait .
patatisanspatata- Sage
- Messages : 4353
Date d'inscription : 14/09/2022
Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Marie 24 a écrit:Le 49.3 sera bel et bien utilisé pour la réforme des retraites, ça sera l 11 ème 49, 3
11 chiffre satanique des francs maçons sionistes
¹de ce qui Bruno Le Maire n'a pas exclu que le gouvernement puisse recourir à l'article 49.3 pour faciliter l'adoption de la réforme des retraites.
Elisabeth Borne recourt une dixième fois au 49.3 pour boucler l’adoption du projet de loi de finances
Le Sénat avait rejeté le texte en dénonçant une « journée de dupes » et le manque d’écoute du gouvernement. C’est la dixième et dernière fois que le 49.3 est utilisé pour faire passer les textes budgétaires.
Pas si sur. Ils y pensent mais en même temps, le redoute à cause de la mobilisation.
Samedi on en saura plus sur la possibilité d'aller plus loin dans l'action.
Le pouvoir n'est pas vraiment sur d'aller jusqu'au bout de sa réforme.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Et bien je parie que Macron et sa clique iront jusqu'au bout quoiqu'il en coûte et croyez bien que ça me déchire les doigts d'écrire ça.
Re: La mobilisation du jour est un succès indéniable»
Plaristes Evariste a écrit:Vous pensez qu'il vont pliez juste parce-que vous sortez dans la rue?
Et non... ce n'est pas " la rue" qui gouverne, mais nos élus... que ç a plaise ou non ...!
Henry- Connaisseur
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Date d'inscription : 27/07/2022
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