L’idéologie raciste
4 participants
Page 1 sur 1
L’idéologie raciste
L’idéologie raciste
Le concept scientifique de race n’apparaît qu’au XVIIIe siècle. Il est déjà perceptible au milieu du siècle sous la plume de Carl Von Linné dont la classification systématique des êtres vivants s’étend aux hommes rangés en cinq catégories ….. qui deviendront des races : les « monstrueux » (c’est-à-dire les personnes mal-formées, que Linné assimile à une race à part entière), les africains, les européens, les américains et les asiatiques. A chacune de ces catégories, il attribue des caractéristiques et des qualités comportementales, les plus flatteuses étant naturellement réservées aux européens.
Avant le XVIIIe siècle, nous l’avons vu, le mot race est surtout utilisé dans le sens d’un lignage aristocratique. On parle d’enfants de bonne race, de bon lignage…. un peu comme de chevaux de bonne race.
Au tout début de ce siècle, Henri de Boulainvilliers, cependant, reprend dans sa défense des privilèges de la noblesse des thèses mythiques remontant au XVIe siècle, qui racialisent la différence des ordres. La vraie noblesse, selon lui, serait issue de la nation franque, celle des guerriers virils qui, avec Clovis, ont vaincu les gaulois et les romains. Le tiers-état, en revanche, serait composé des descendants de ces gallo-romains vaincus. Boulainvilliers écrit que l’inégalité des ordres est ainsi la conséquence d’une lutte des races.
C’est à partir de la fin du XVIIIe siècle, et surtout au XIXe, que l’on assiste à la structuration des préjugés proto-racistes en idéologie par agrégation successive des progrès scientifiques, principalement la théorie de l’évolution. C’est à cette même époque qu’apparaissent les deux grandes thèses opposées sur l’origine de l’homme : produit de l’évolution ou créature, est-il apparu une fois – les hommes actuels étant tous les descendants de cet ancêtre (monogénisme) – ou plusieurs fois de façons séparées et indépendantes – les différents groupes ethniques ayant alors des ancêtres différents (polygénisme) ? Naturellement, c’est cette dernière hypothèse que privilégient les doctrinaires du racisme. Le polygénisme sera la thèse privilégiée par les créationnistes esclavagistes américains jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ils appuient parfois leur vision sur le texte de la bible en distinguant la descendance maudite de Cham, condamné par la malédiction de son père Noé pour s’être moqué de son ivresse et de sa nudité à engendrer un lignage d’esclave, de celle de ses frères Japhet et Sem qui l’avaient au contraire recouvert.
Le mécanisme de la sélection naturelle comme le moteur de l’évolution, proposé par Charles Darwin, et surtout la lecture qu’en fait le philosophe anglais Herber Spencer, contemporain de Darwin, puis l’allemand Ernst Haeckel, vont modifier en profondeur la forme de l’idéologie raciste. En effet, le mécanisme de l’évolution, la lutte pour la vie pour Darwin, devient, sous l’influence de Spencer, la survivance du plus apte, formulation que Darwin lui-même reprendra d’ailleurs plus tard à son compte. Appliquée aux civilisations, cette notion peut constituer une justification à posteriori de la domination des vainqueurs, qui sont bien entendu les plus aptes puisqu’ils l’ont emporté. Un tel raisonnement tautologique s’est révélé d’une redoutable efficacité à l’appui des thèses racistes. A vrai dire, il serait profondément injuste de faire porter à Charles Darwin, un des plus grands scientifiques qui ait jamais existé, la responsabilité personnelle des dérives idéologiques dont ses travaux ont fait l’objet et ont été victimes. Comme cela est, en partie, bien développé dans son ouvrage « The Descent of Man », Darwin développe une vision plutôt optimiste de l’évolution humaine vers une amélioration du niveau de conscience morale pour tous les peuples, même s’il lui semble possible – il faut faire la part de l’époque – que leur degré d’évolution ne soit pas encore similaire. On retrouve ici une confiance en l’homme proche de celle de Cicéron. De même, Darwin a toujours récusé l’interprétation eugéniste et sociale des mécanismes de l’évolution qu’il avait mis à jour.
Les lois de la génétique, c’est-à-dire les règles gouvernant la transmission des caractères héréditaires, énoncées initialement par le moine Grégor Mendel en 1865, demeureront inconnues de Darwin et de ses successeurs immédiats. Elles seront cependant redécouvertes au début du XXe siècle, par des botanistes européens, développées par l’américain Morgan sur le modèle de la drosophile, ou mouche du vinaigre et auront alors une influence considérable sur la biologie et, plus généralement, sur l’évolution sociale et politique des pays. On assiste en effet à la tragique synthèse entre le racisme, théorie de l’inégalité des races ; le déterminisme génétique qui considère que les gènes gouvernent toutes les qualités des êtres, notamment les qualités morales et les capacités mentales des hommes, isolément ou en société ; et l’eugénisme qui se fixe pour but l’amélioration des lignages humains. Sous l’influence de la génétique, le dessein eugénique devient l’amélioration génétique de l’homme, la sélection des bons gènes et l’élimination des mauvais gènes qui gouvernent l’essence des personnes et des races. L’Allemagne nazie poussera cette logique jusqu’à l’élimination des races « inférieures » censées porter et disséminer de mauvais gènes.
https://www.gauchemip.org/spip.php?article25346
Le concept scientifique de race n’apparaît qu’au XVIIIe siècle. Il est déjà perceptible au milieu du siècle sous la plume de Carl Von Linné dont la classification systématique des êtres vivants s’étend aux hommes rangés en cinq catégories ….. qui deviendront des races : les « monstrueux » (c’est-à-dire les personnes mal-formées, que Linné assimile à une race à part entière), les africains, les européens, les américains et les asiatiques. A chacune de ces catégories, il attribue des caractéristiques et des qualités comportementales, les plus flatteuses étant naturellement réservées aux européens.
Avant le XVIIIe siècle, nous l’avons vu, le mot race est surtout utilisé dans le sens d’un lignage aristocratique. On parle d’enfants de bonne race, de bon lignage…. un peu comme de chevaux de bonne race.
Au tout début de ce siècle, Henri de Boulainvilliers, cependant, reprend dans sa défense des privilèges de la noblesse des thèses mythiques remontant au XVIe siècle, qui racialisent la différence des ordres. La vraie noblesse, selon lui, serait issue de la nation franque, celle des guerriers virils qui, avec Clovis, ont vaincu les gaulois et les romains. Le tiers-état, en revanche, serait composé des descendants de ces gallo-romains vaincus. Boulainvilliers écrit que l’inégalité des ordres est ainsi la conséquence d’une lutte des races.
C’est à partir de la fin du XVIIIe siècle, et surtout au XIXe, que l’on assiste à la structuration des préjugés proto-racistes en idéologie par agrégation successive des progrès scientifiques, principalement la théorie de l’évolution. C’est à cette même époque qu’apparaissent les deux grandes thèses opposées sur l’origine de l’homme : produit de l’évolution ou créature, est-il apparu une fois – les hommes actuels étant tous les descendants de cet ancêtre (monogénisme) – ou plusieurs fois de façons séparées et indépendantes – les différents groupes ethniques ayant alors des ancêtres différents (polygénisme) ? Naturellement, c’est cette dernière hypothèse que privilégient les doctrinaires du racisme. Le polygénisme sera la thèse privilégiée par les créationnistes esclavagistes américains jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ils appuient parfois leur vision sur le texte de la bible en distinguant la descendance maudite de Cham, condamné par la malédiction de son père Noé pour s’être moqué de son ivresse et de sa nudité à engendrer un lignage d’esclave, de celle de ses frères Japhet et Sem qui l’avaient au contraire recouvert.
Le mécanisme de la sélection naturelle comme le moteur de l’évolution, proposé par Charles Darwin, et surtout la lecture qu’en fait le philosophe anglais Herber Spencer, contemporain de Darwin, puis l’allemand Ernst Haeckel, vont modifier en profondeur la forme de l’idéologie raciste. En effet, le mécanisme de l’évolution, la lutte pour la vie pour Darwin, devient, sous l’influence de Spencer, la survivance du plus apte, formulation que Darwin lui-même reprendra d’ailleurs plus tard à son compte. Appliquée aux civilisations, cette notion peut constituer une justification à posteriori de la domination des vainqueurs, qui sont bien entendu les plus aptes puisqu’ils l’ont emporté. Un tel raisonnement tautologique s’est révélé d’une redoutable efficacité à l’appui des thèses racistes. A vrai dire, il serait profondément injuste de faire porter à Charles Darwin, un des plus grands scientifiques qui ait jamais existé, la responsabilité personnelle des dérives idéologiques dont ses travaux ont fait l’objet et ont été victimes. Comme cela est, en partie, bien développé dans son ouvrage « The Descent of Man », Darwin développe une vision plutôt optimiste de l’évolution humaine vers une amélioration du niveau de conscience morale pour tous les peuples, même s’il lui semble possible – il faut faire la part de l’époque – que leur degré d’évolution ne soit pas encore similaire. On retrouve ici une confiance en l’homme proche de celle de Cicéron. De même, Darwin a toujours récusé l’interprétation eugéniste et sociale des mécanismes de l’évolution qu’il avait mis à jour.
Les lois de la génétique, c’est-à-dire les règles gouvernant la transmission des caractères héréditaires, énoncées initialement par le moine Grégor Mendel en 1865, demeureront inconnues de Darwin et de ses successeurs immédiats. Elles seront cependant redécouvertes au début du XXe siècle, par des botanistes européens, développées par l’américain Morgan sur le modèle de la drosophile, ou mouche du vinaigre et auront alors une influence considérable sur la biologie et, plus généralement, sur l’évolution sociale et politique des pays. On assiste en effet à la tragique synthèse entre le racisme, théorie de l’inégalité des races ; le déterminisme génétique qui considère que les gènes gouvernent toutes les qualités des êtres, notamment les qualités morales et les capacités mentales des hommes, isolément ou en société ; et l’eugénisme qui se fixe pour but l’amélioration des lignages humains. Sous l’influence de la génétique, le dessein eugénique devient l’amélioration génétique de l’homme, la sélection des bons gènes et l’élimination des mauvais gènes qui gouvernent l’essence des personnes et des races. L’Allemagne nazie poussera cette logique jusqu’à l’élimination des races « inférieures » censées porter et disséminer de mauvais gènes.
https://www.gauchemip.org/spip.php?article25346
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32814
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: L’idéologie raciste
Les racistes et le quotient intellectuel
Il serait hélas faux de penser que les abominations du racisme nazi marquent le déclin irréversible des idéologies qui s’y rattachent. En réalité, les préjugés racistes sont presque universels du XIXème siècle de Darwin, Spencer, Haeckel et Galton au milieu du XXème siècle, ils sont loin d’avoir disparu après le traumatisme de la dernière guerre. La conviction que le quotient intellectuel moyen est différent selon les ethnies est alors partagée par une grande majorité des élites scientifiques, du Français Broca aux anthropologues américains consultés pour l’élaboration d « l’Immigration Restriction Act » de 1924 qui limitait sévèrement l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants issus de pays où, selon les psychométriciens consultés, sévissait la débilité. Plus près de nous, les sociologues Murray et Herrenststein en 1994, puis encore Bruce Lahn et ses collègue en 2005 enfourchent la même monture idéologique. Les derniers cités allèrent même jusqu’à suggérer dans la prestigieuse revue Science qu’ils avaient identifié des événements génétiques récents expliquant l’augmentation des capacités mentales chez les blancs et les jaunes par rapport à celles de leurs ancêtres africains. En fait, un examen soigneux de tous ces travaux, même les plus récents, en démontre la faiblesse et les erreurs, parfois grossières, à l’évidence motivés par des présupposés idéologiques. Des résultats d’autres scientifiques ont achevé de les invalider.
Génomes et racisme
C’est en 2001 que fut publiée la première séquence presque complète du génome humain, très affinée depuis. Les humains possèdent environ 22 000 gènes qui ne différent que très peu d’une personne à l’autre. L’alphabet génétique est composé de quatre lettres A, C, G ou T, disposées en un long enchaînement de 3,2 milliards de signes hérités de chacun de nos parents. Or cet enchaînement ne varie qu’une fois sur dix mille entre des hommes ou des femmes issus d’Afrique, d’Asie ou d’Europe.
Partout dans le monde, les commentateurs se sont d’abord étonnés qu’un être aussi prodigieux que l’homme puisse s’édifier avec si peu de gènes, pas plus que chez d’autres mammifères, seulement un gros tiers de plus que chez un insecte tel que la mouche du vinaigre, à peine plus que chez un ver, et moins que chez des batraciens et des plantes, par exemple le blé et les tulipes.
La très grande ressemblance entre les génomes de personnes issues d’ethnies différentes, originaires de régions éloignées les unes des autres de plusieurs milliers de kilomètres, a cependant semblé rassurante : c’est là la preuve, a-t-on affirmé alors, que les races n’existent pas et que le racisme n’a donc plus aucune justification possible, qu’il est appelé, espère-t-on, à disparaître bientôt. Hélas, je crains qu’on ne soit allé bien vite en besogne, par ignorance ou sous l’influence de présupposés idéologiques.
Tout d’abord, il faut revenir au rôle des gênes. Il n’existe évidemment pas un seul gêne par caractère physique ou psychique, par don, par spécificité comportementale, qui rendrait inéluctable qu’un être à la cognition aussi développée que l’homme dût être doté d’un bien plus grand nombre de gènes qu’un animal non humain.
En fait, le mode d’action des gènes, c’est-à-dire le mécanisme par lequel ils influencent les propriétés des êtres vivants, est combinatoire, à la manière dont c’est la combinaison des mots qui donne sens à la phrase ou au texte. Or, ce n’est pas le nombre de mots utilisés qui fait la qualité littéraire d’un texte, de même que ce n’est pas le nombre de gènes qui explique l’étendue des potentialités humaines. C’est à dessein que j’utilise ici le terme de potentialité, car la combinaison des gènes ne gouverne que la possibilité pour une personne humaine d’être éduquée au contact d’une communauté de semblables. Isolé, élevé par des animaux, le petit d’homme évoluera vers ces enfants sauvages dont de nombreux exemples ont été décrits dans l’histoire, incapables d’atteindre les capacités mentales caractéristiques de l’espèce humaine.
L’effet combinatoire des gènes explique que de petites différences génétiques puissent avoir de considérables conséquences sur les êtres, comme en témoignent les aspects et capacités bien distincts des hommes et des chimpanzés, dont les gènes sont pourtant à 98,4% identiques. C’est pourquoi aussi la grande homogénéité génétique des hommes du monde entier, confirmée par l’étude du génome, n’est pas suffisante pour conjurer la menace d’un dévoiement raciste de la biologie, pour deux ordres de raisons. Les maladies avec retard mental témoignent de ce que la mutation d’une seule des plus de trois milliards de lettres de l’alphabet génétique suffit à altérer les fonctions cognitives. De très légères différences dans le génome des personnes pourraient de la sorte avoir chez elle d’importantes conséquences.
D’autre part, l’affirmation que le racisme est illégitime parce que, sur le plan biologique, et en particulier génétique, les races n’existent pas, revient à admettre que si les séquences génétiques différaient statistiquement entre les ethnies, alors le racisme serait peut-être recevable. Or, bien sûr, puisqu’on peut distinguer les gens en fonction de leurs caractéristiques physiques, couleur de la peau, aspect de la chevelure, forme du visage, etc., on le peut aussi à partir de l’ADN qui code toutes ces caractéristiques. Là ne réside en fait, ni l’origine du racisme, ni la justification de l’antiracisme.
https://www.gauchemip.org/spip.php?article25346
Il serait hélas faux de penser que les abominations du racisme nazi marquent le déclin irréversible des idéologies qui s’y rattachent. En réalité, les préjugés racistes sont presque universels du XIXème siècle de Darwin, Spencer, Haeckel et Galton au milieu du XXème siècle, ils sont loin d’avoir disparu après le traumatisme de la dernière guerre. La conviction que le quotient intellectuel moyen est différent selon les ethnies est alors partagée par une grande majorité des élites scientifiques, du Français Broca aux anthropologues américains consultés pour l’élaboration d « l’Immigration Restriction Act » de 1924 qui limitait sévèrement l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants issus de pays où, selon les psychométriciens consultés, sévissait la débilité. Plus près de nous, les sociologues Murray et Herrenststein en 1994, puis encore Bruce Lahn et ses collègue en 2005 enfourchent la même monture idéologique. Les derniers cités allèrent même jusqu’à suggérer dans la prestigieuse revue Science qu’ils avaient identifié des événements génétiques récents expliquant l’augmentation des capacités mentales chez les blancs et les jaunes par rapport à celles de leurs ancêtres africains. En fait, un examen soigneux de tous ces travaux, même les plus récents, en démontre la faiblesse et les erreurs, parfois grossières, à l’évidence motivés par des présupposés idéologiques. Des résultats d’autres scientifiques ont achevé de les invalider.
Génomes et racisme
C’est en 2001 que fut publiée la première séquence presque complète du génome humain, très affinée depuis. Les humains possèdent environ 22 000 gènes qui ne différent que très peu d’une personne à l’autre. L’alphabet génétique est composé de quatre lettres A, C, G ou T, disposées en un long enchaînement de 3,2 milliards de signes hérités de chacun de nos parents. Or cet enchaînement ne varie qu’une fois sur dix mille entre des hommes ou des femmes issus d’Afrique, d’Asie ou d’Europe.
Partout dans le monde, les commentateurs se sont d’abord étonnés qu’un être aussi prodigieux que l’homme puisse s’édifier avec si peu de gènes, pas plus que chez d’autres mammifères, seulement un gros tiers de plus que chez un insecte tel que la mouche du vinaigre, à peine plus que chez un ver, et moins que chez des batraciens et des plantes, par exemple le blé et les tulipes.
La très grande ressemblance entre les génomes de personnes issues d’ethnies différentes, originaires de régions éloignées les unes des autres de plusieurs milliers de kilomètres, a cependant semblé rassurante : c’est là la preuve, a-t-on affirmé alors, que les races n’existent pas et que le racisme n’a donc plus aucune justification possible, qu’il est appelé, espère-t-on, à disparaître bientôt. Hélas, je crains qu’on ne soit allé bien vite en besogne, par ignorance ou sous l’influence de présupposés idéologiques.
Tout d’abord, il faut revenir au rôle des gênes. Il n’existe évidemment pas un seul gêne par caractère physique ou psychique, par don, par spécificité comportementale, qui rendrait inéluctable qu’un être à la cognition aussi développée que l’homme dût être doté d’un bien plus grand nombre de gènes qu’un animal non humain.
En fait, le mode d’action des gènes, c’est-à-dire le mécanisme par lequel ils influencent les propriétés des êtres vivants, est combinatoire, à la manière dont c’est la combinaison des mots qui donne sens à la phrase ou au texte. Or, ce n’est pas le nombre de mots utilisés qui fait la qualité littéraire d’un texte, de même que ce n’est pas le nombre de gènes qui explique l’étendue des potentialités humaines. C’est à dessein que j’utilise ici le terme de potentialité, car la combinaison des gènes ne gouverne que la possibilité pour une personne humaine d’être éduquée au contact d’une communauté de semblables. Isolé, élevé par des animaux, le petit d’homme évoluera vers ces enfants sauvages dont de nombreux exemples ont été décrits dans l’histoire, incapables d’atteindre les capacités mentales caractéristiques de l’espèce humaine.
L’effet combinatoire des gènes explique que de petites différences génétiques puissent avoir de considérables conséquences sur les êtres, comme en témoignent les aspects et capacités bien distincts des hommes et des chimpanzés, dont les gènes sont pourtant à 98,4% identiques. C’est pourquoi aussi la grande homogénéité génétique des hommes du monde entier, confirmée par l’étude du génome, n’est pas suffisante pour conjurer la menace d’un dévoiement raciste de la biologie, pour deux ordres de raisons. Les maladies avec retard mental témoignent de ce que la mutation d’une seule des plus de trois milliards de lettres de l’alphabet génétique suffit à altérer les fonctions cognitives. De très légères différences dans le génome des personnes pourraient de la sorte avoir chez elle d’importantes conséquences.
D’autre part, l’affirmation que le racisme est illégitime parce que, sur le plan biologique, et en particulier génétique, les races n’existent pas, revient à admettre que si les séquences génétiques différaient statistiquement entre les ethnies, alors le racisme serait peut-être recevable. Or, bien sûr, puisqu’on peut distinguer les gens en fonction de leurs caractéristiques physiques, couleur de la peau, aspect de la chevelure, forme du visage, etc., on le peut aussi à partir de l’ADN qui code toutes ces caractéristiques. Là ne réside en fait, ni l’origine du racisme, ni la justification de l’antiracisme.
https://www.gauchemip.org/spip.php?article25346
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32814
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: L’idéologie raciste
Vladimir de Volog красны a écrit:L’idéologie raciste
Le concept scientifique de race n’apparaît qu’au XVIIIe siècle. Il est déjà perceptible au milieu du siècle sous la plume de Carl Von Linné dont la classification systématique des êtres vivants s’étend aux hommes rangés en cinq catégories ….. qui deviendront des races : les « monstrueux » (c’est-à-dire les personnes mal-formées, que Linné assimile à une race à part entière), les africains, les européens, les américains et les asiatiques. A chacune de ces catégories, il attribue des caractéristiques et des qualités comportementales, les plus flatteuses étant naturellement réservées aux européens.
Avant le XVIIIe siècle, nous l’avons vu, le mot race est surtout utilisé dans le sens d’un lignage aristocratique. On parle d’enfants de bonne race, de bon lignage…. un peu comme de chevaux de bonne race...............
Source: le torchon rouge communard de Morlaix:
http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2016/11/races-et-racisme-par-axel-kahn-revue-progressistes-du-pcf.html
Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
- Messages : 11689
Date d'inscription : 03/12/2021
Re: L’idéologie raciste
Arthur de Gobineau a écrit:Les deux variétés inférieures de notre espèce, la race noire, la race jaune, sont le fond grossier, le coton et la laine, que les familles secondaires de la race blanche assouplissent en y mêlant leur soie tandis que le groupe arian, faisant circuler ses filets plus minces à travers les générations ennoblies, applique à leur surface, en éblouissant chef-d'œuvre, ses arabesques d'argent et d'or.
Cedille- Postulant
- Messages : 371
Date d'inscription : 09/02/2022
Re: L’idéologie raciste
Arthur de Gobineau a écrit:L'espèce blanche, considérée abstractivement, a désormais disparu de la face du monde. Après avoir passé l'âge des dieux, où elle était absolument pure ; l'âge des héros, où les mélanges étaient modérés de force et de nombre ; l'âge des noblesses, où des facultés, grandes encore, n'étaient plus renouvelées par des sources taries, elle s'est acheminée plus ou moins promptement, suivant les lieux, vers la confusion définitive de tous ses principes, par suite de ses hymens hétérogènes. Partant, elle n'est plus maintenant représentée que par des hybrides ; ceux qui occupent les territoires des premières sociétés mixtes ont eu naturellement le temps et les occasions de se dégrader le plus. Pour les masses qui, dans l'Europe occidentale et dans l'Amérique du Nord, représentent actuellement la dernière forme possible de culture, elles offrent encore d'assez beaux semblants de force, et sont en effet moins déchues que les habitants de la Campanie, de la Susiane et de l'Iémen. Cependant cette supériorité relative tend constamment à disparaître ; la part de sang arian, subdivisée déjà tant de fois, qui existe encore dans nos contrées, et qui soutient seule l'édifice de notre société, s'achemine chaque jour vers les termes extrêmes de son absorption.
Ce résultat obtenu, s'ouvrira l'ère de l'unité. Le principe blanc, tenu en échec dans chaque homme en particulier, y sera vis-à-vis des deux autres dans le rapport de 1 à 2, triste proportion qui, dans tous les cas, suffirait à paralyser son action d'une manière presque complète, mais qui se montre encore plus déplorable quand on réfléchit que cet état de fusion, bien loin d'être le résultat du mariage direct des trois grands types pris à l'état pur, ne sera que le caput mortuum d'une série infinie de mélanges, et par conséquent de flétrissures ; le dernier terme de la médiocrité dans tous les genres : médiocrité de force physique, médiocrité de beauté, médiocrité d'aptitudes intellectuelles, on peut presque dire néant. Ce triste héritage, chacun en possédera une portion égale ; nul motif n'existe pour que tel homme ait un lot plus riche que tel autre ; et, comme dans ces îles polynésiennes où les métis malais, confinés depuis des siècles, se partagent équitablement un type dont nulle infusion de sang nouveau n'est jamais venue troubler la première composition, les hommes se ressembleront tous. Leur taille, leurs traits, leurs habitudes corporelles, seront semblables. Ils auront même dose de forces physiques, directions pareilles dans les instincts, mesures analogues dans les facultés, et ce niveau général, encore une fois, sera de la plus révoltante humilité.
Les nations, non, les troupeaux humains, accablés sous une morne somnolence, vivront dès lors engourdis dans leur nullité, comme les buffles ruminants dans les flaques stagnantes des marais Pontins. Peut-être se tiendront-ils pour les plus sages, les plus savants et les plus habiles des êtres qui furent jamais ; nous-mêmes, lorsque nous contemplons ces grands monuments de l'Égypte et de l'Inde, que nous serions si incapables d'imiter, ne sommes-nous pas convaincus que notre impuissance même prouve notre supériorité ? Nos honteux descendants n'auront aucune peine à trouver quelque argument semblable au nom duquel ils nous dispenseront leur pitié et s'honoreront de leur barbarie. C'était là, diront-ils en montrant d'un geste dédaigneux les ruines chancelantes de nos derniers édifices, c'était là l'emploi insensé des forces de nos ancêtres. Que faire de ces inutiles folies ? Elles seront, en effet, inutiles pour eux ; car la vigoureuse nature aura reconquis l'universelle domination de la terre, et la créature humaine ne sera plus devant elle un maître, mais seulement un hôte, comme les habitants des forêts et des eaux.
Cedille- Postulant
- Messages : 371
Date d'inscription : 09/02/2022
Re: L’idéologie raciste
History furnishes us with innumerable in stances th at prove this law. It shows,
with a startling clarity, that whenever Aryans have mingled their blood with that
of an inferior race th e result has been the downfall of the people who were the
standard-bearers of a higher culture. In North America, where the popul ation is
prevalently Teutonic, and wh ere those elem ents interm ingled with the inferior
223
race only to a very small degree, we have a quality of mankind and a civilization
which are different from those of Central and South America. In these latter
countries the immigrants - who m ainly belonged to the Latin races - m ated with
the aborigines, somet imes to a very large extent indeed. In this case we have a
clear and decisive example of the effect produced by the mixture of races. But in
North America the Teutonic element, whic h has kept its racial stock pure and
did not m ix it with any other racial stoc k, has come to dom inate the American
Continent and will remain master of it as long as that element does not fall a
victim to the habit of adulterating its blood.
In short, the results of miscegenation are always the following:
(a) The level of the superior race becomes lowered;
(b) physical and mental dege neration sets in, thus l eading sl owly but steadily
towards a progressive drying up of the vital sap.
The act which brings about such a devel opment is a sin against the will of the
Eternal Creator. And as a sin this act will be avenged.
Man’s effort to bui ld up something tha t contradicts the iron logic of Nature
brings him into conflict with those prin ciples to which he himself ex clusively
owes his own existence. By acting agains t the laws of Nature he prepares the
way that leads to his ruin.
Cedille- Postulant
- Messages : 371
Date d'inscription : 09/02/2022
Re: L’idéologie raciste
Jean-Louis de Toqueville a écrit:Vladimir de Volog красны a écrit:L’idéologie raciste
Le concept scientifique de race n’apparaît qu’au XVIIIe siècle. Il est déjà perceptible au milieu du siècle sous la plume de Carl Von Linné dont la classification systématique des êtres vivants s’étend aux hommes rangés en cinq catégories ….. qui deviendront des races : les « monstrueux » (c’est-à-dire les personnes mal-formées, que Linné assimile à une race à part entière), les africains, les européens, les américains et les asiatiques. A chacune de ces catégories, il attribue des caractéristiques et des qualités comportementales, les plus flatteuses étant naturellement réservées aux européens.
Avant le XVIIIe siècle, nous l’avons vu, le mot race est surtout utilisé dans le sens d’un lignage aristocratique. On parle d’enfants de bonne race, de bon lignage…. un peu comme de chevaux de bonne race...............
Source: le torchon rouge communard de Morlaix:
http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2016/11/races-et-racisme-par-axel-kahn-revue-progressistes-du-pcf.html
Moi je comprendrai jamais ces gens. C est eux qui marche a coter d islamistes qui appelle à la haine des ju.if comme Hitler et après c est les meme qui nous traite de nazi et parle d eux toute la journée aucune logique
_________________
https://mrphelps.forumactif.com/
https://1789-com.forum-actif..com/
https://jeux-et-debats.forumactif.com/
Edgar de Phelps- Vénérable
- Messages : 10324
Date d'inscription : 13/12/2022
Re: L’idéologie raciste
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/02/25/en-italie-l-agression-de-lyceens-par-des-militants-neofascistes-souleve-une-vague-d-indignation_6163282_3210.html
En Italie, l’agression de lycéens par des militants néofascistes soulève une vague d’indignation
En Italie, l’agression de lycéens par des militants néofascistes soulève une vague d’indignation
Invité- Invité
Sujets similaires
» L'idéologie dominante!
» Islam et judaïsme
» Le Sublime objet qu'est l'idéologie.
» Sandrien Rousseau et l'idéologie Woke !
» Le Danemark dit adieu à l’idéologie du genre
» Islam et judaïsme
» Le Sublime objet qu'est l'idéologie.
» Sandrien Rousseau et l'idéologie Woke !
» Le Danemark dit adieu à l’idéologie du genre
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum