Le rôle trouble du commissaire de Nanterre
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Le rôle trouble du commissaire de Nanterre
Les premières pièces de l’enquête judiciaire révèlent le rôle trouble du commissaire de Nanterre et mettent en lumière des versions divergentes entre les deux policiers.
Nahel Merzouk, 17 ans, est tué d’une balle dans la poitrine, tirée par Florian M, mis en examen pour meurtre et incarcéré depuis le 29 juin.
Selon la fiche «Pégase» – un document administratif policier qui relate l’intervention des agents –, c’est ce commissaire qui va affirmer que Florian M. était menacé par la trajectoire du véhicule quand il a ouvert le feu, une version qui pourrait justifier légalement le tir, alors que des images captées par des témoins démontreront bientôt l’inverse.
«A 10h11, TI 720 [qui correspond selon nos informations à l’indicatif du commissaire Jean-Charles Lucas, ndlr] précise les faits […] Le moteur coupé est rallumé et le conducteur fonce sur le fonctionnaire de police qui fait usage de son arme», détaille cette fiche rédigée depuis la salle de commandement.
Selon les éléments de l’enquête, c’est également ce commissaire présent sur les lieux qui va prévenir le parquet des faits. L’affaire est suivie par la procureure adjointe de Nanterre, Virginie Deneux. Cette dernière permet aux deux policiers d’être examinés par un médecin avant d’être auditionnés mais la hiérarchie policière fait pourtant le choix de conduire les deux motards au commissariat de Nanterre plutôt qu’à l’hôpital.
Au cours de ce laps de temps, l’enquête révèle que Florian M. a pu communiquer par téléphone avec deux de ses collègues et son syndicat. Quand les enquêteurs de l’IGPN arrivent sur les lieux des faits, un peu après 10 heures, ils ne savent d’ailleurs pas où se trouve le tireur et s’il est effectivement à l’hôpital pour un examen ou encore au commissariat de Nanterre.
...En début d’après-midi, les deux agents sont auditionnés dans le cadre d’une audition libre, sur consigne de la procureure adjointe : Florian M. en tant que suspect et Julien L. en tant que témoin. Le placement en garde à vue du tireur lui sera finalement notifié dix heures après les faits.
«Juste avant de me positionner, j’ai sorti mon arme. Je me mets au niveau du pare-brise, en opposition avec mon arme en tir fichant pour éviter de tirer n’importe où et pour viser le bas du corps si besoin il y avait», assure Florian M. Puis ce dernier «hurle de couper le contact» et affirme que son collègue «avait rentré le haut du corps dans l’habitacle». Ce dernier point est en contradiction avec ce que permettent d’observer les images de la scène.
«Quand j’ai senti qu’il allait accélérer fortement pour s’extirper, j’ai pris la décision d’ouvrir le feu pour stopper la fuite, car je pense que sinon il aurait pu renverser quelqu’un, embarquer mon collègue», assure Florian M.
Le policier ajoute avoir été «un peu poussé en même temps», car il était en «appui sur le pare-brise» et avoir craint d’être coincé par le mur qui se trouvait dans son dos. Aucun des deux policiers n’est blessé. La balle tirée par le policier traverse le cœur et les deux poumons de l’adolescent.
«L’examen audio de la séquence du tir semblait démontrer que les termes “balle dans la tête” avaient bien été employés mais sans pouvoir dire à qui les attribuer», note l’IGPN dans la synthèse des investigations rédigée à l’issue de la garde à vue de Florian M.
Dans leurs auditions, aucun des deux policiers ne reconnaît avoir prononcé ces mots et la confrontation organisée entre eux n’a rien apporté de plus. «Je n’ai jamais dit ces propos, en tout cas je ne m’en souviens pas et je ne me souviens pas que [Florian M.] les ait prononcés également», déclare Julien L.
Florian M est toujours incarcéré. Une demande de mise en liberté a été rejetée le 10 août par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles.
Nahel Merzouk, 17 ans, est tué d’une balle dans la poitrine, tirée par Florian M, mis en examen pour meurtre et incarcéré depuis le 29 juin.
Selon la fiche «Pégase» – un document administratif policier qui relate l’intervention des agents –, c’est ce commissaire qui va affirmer que Florian M. était menacé par la trajectoire du véhicule quand il a ouvert le feu, une version qui pourrait justifier légalement le tir, alors que des images captées par des témoins démontreront bientôt l’inverse.
«A 10h11, TI 720 [qui correspond selon nos informations à l’indicatif du commissaire Jean-Charles Lucas, ndlr] précise les faits […] Le moteur coupé est rallumé et le conducteur fonce sur le fonctionnaire de police qui fait usage de son arme», détaille cette fiche rédigée depuis la salle de commandement.
Selon les éléments de l’enquête, c’est également ce commissaire présent sur les lieux qui va prévenir le parquet des faits. L’affaire est suivie par la procureure adjointe de Nanterre, Virginie Deneux. Cette dernière permet aux deux policiers d’être examinés par un médecin avant d’être auditionnés mais la hiérarchie policière fait pourtant le choix de conduire les deux motards au commissariat de Nanterre plutôt qu’à l’hôpital.
Au cours de ce laps de temps, l’enquête révèle que Florian M. a pu communiquer par téléphone avec deux de ses collègues et son syndicat. Quand les enquêteurs de l’IGPN arrivent sur les lieux des faits, un peu après 10 heures, ils ne savent d’ailleurs pas où se trouve le tireur et s’il est effectivement à l’hôpital pour un examen ou encore au commissariat de Nanterre.
...En début d’après-midi, les deux agents sont auditionnés dans le cadre d’une audition libre, sur consigne de la procureure adjointe : Florian M. en tant que suspect et Julien L. en tant que témoin. Le placement en garde à vue du tireur lui sera finalement notifié dix heures après les faits.
«Juste avant de me positionner, j’ai sorti mon arme. Je me mets au niveau du pare-brise, en opposition avec mon arme en tir fichant pour éviter de tirer n’importe où et pour viser le bas du corps si besoin il y avait», assure Florian M. Puis ce dernier «hurle de couper le contact» et affirme que son collègue «avait rentré le haut du corps dans l’habitacle». Ce dernier point est en contradiction avec ce que permettent d’observer les images de la scène.
«Quand j’ai senti qu’il allait accélérer fortement pour s’extirper, j’ai pris la décision d’ouvrir le feu pour stopper la fuite, car je pense que sinon il aurait pu renverser quelqu’un, embarquer mon collègue», assure Florian M.
Le policier ajoute avoir été «un peu poussé en même temps», car il était en «appui sur le pare-brise» et avoir craint d’être coincé par le mur qui se trouvait dans son dos. Aucun des deux policiers n’est blessé. La balle tirée par le policier traverse le cœur et les deux poumons de l’adolescent.
«L’examen audio de la séquence du tir semblait démontrer que les termes “balle dans la tête” avaient bien été employés mais sans pouvoir dire à qui les attribuer», note l’IGPN dans la synthèse des investigations rédigée à l’issue de la garde à vue de Florian M.
Dans leurs auditions, aucun des deux policiers ne reconnaît avoir prononcé ces mots et la confrontation organisée entre eux n’a rien apporté de plus. «Je n’ai jamais dit ces propos, en tout cas je ne m’en souviens pas et je ne me souviens pas que [Florian M.] les ait prononcés également», déclare Julien L.
Florian M est toujours incarcéré. Une demande de mise en liberté a été rejetée le 10 août par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
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