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L'excessive polarisation (politisation) du conflit Israël/Palestine

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L'excessive polarisation (politisation) du conflit Israël/Palestine Empty L'excessive polarisation (politisation) du conflit Israël/Palestine

Message par Jean-Louis de Toqueville Jeu 9 Nov 2023 - 21:06


Les médias occidentaux et l'extrême gauche française sont polarisés par le conflit israélo-palestinien et nous rapportent en direct des faits et images désolantes et humainement insoutenables quotidiennement.

Tous les pays européens ou presque, l'UE, les États-Unis, l'ONU, la FAO, la CEDH, etc....se croient obligés, chacun selon ses prérogatives ou intérêts, de commenter ou d'intervenir pour les assos humanitaires pour tenter de sauver des vies humaines et soulager la douleur de ces peuples.

On dirait que ce conflit est le centre de la préoccupation et des intérêts du monde. C'est oublier un peu rapidement qu'il y a, en 2023, de nombreux conflits et guerres dans le monde, tout aussi cruelles et dévastatrices pour les peuples que ce qui se passe en Palestine ou à Gaza. Citons:


1. L'Ukraine

L’assaut de la Russie mené contre l'Ukraine en février dernier et la guerre qui a suivi ont été dévastateurs, mais un an après le début des combats, on ne voit toujours pas la lumière au bout du tunnel en vue d'une paix possible.
Kiev et Moscou minimisent ou gardent le silence sur le nombre de soldats tués et blessés depuis le début du conflit. Les pertes sont comparables à celles de la première guerre mondiale dans ces pays. Une estimation d'officiels américains chiffre à près de 190 000 le nombre de morts dans les troupes russes et ukrainiennes. Une autre estimation de l'armée américaine, révélée par le New York Times, faisait état d'au moins 500 000 morts ou blessés dans les rangs de la Russie et de l'Ukraine.


2. L'Arménie et l'Azerbaïjan

Deux ans après la dernière guerre pour le Haut-Karabakh, l’Arménie et l’Azerbaïdjan semblent se diriger vers une nouvelle confrontation. Les incursions de la Russie en Ukraine ont contrarié les stratégies régionales.
Une nouvelle guerre serait plus courte, mais tout aussi dramatique que le conflit de six semaines qui a eu lieu en 2020. Cette guerre, qui a tué plus de 7 000 soldats, a vu les forces azerbaïdjanaises mettre en déroute les Arméniens de certaines parties de l’enclave du Haut-Karabakh et des zones voisines, toutes tenues par les forces arméniennes depuis le début des années 1990. Moscou a finalement négocié un cessez-le-feu.  


3. L'Iran

Les manifestations massives contre le régime, la répression impitoyable de l’Iran et la fourniture d’armes à la Russie ont laissé la République islamique plus isolée que jamais à l’heure où une crise visant son programme nucléaire se profile.
Les manifestations qui ont secoué le pays s’imposent comme la menace majeure défiant l’autorité de la République islamique depuis le Mouvement vert de 2009.
Le gouvernement iranien a réagi en tuant des centaines de personnes, dont des dizaines d’enfants. Les manifestants sont officiellement exécutés après des procès que les groupes de défense des droits humains considèrent comme des simulacres. Des milliers de personnes sont en prison, où beaucoup sont soumises à d’horribles tortures.


4. Le Yémen

Le Yémen est dans l’incertitude. La trêve conclue en avril entre les rebelles houthi et le gouvernement internationalement reconnu du pays, qui est principalement soutenu par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, a pris fin en octobre. Il n’y a pas encore eu d’affrontements majeurs, mais les deux parties se préparent à reprendre les hostilités.
Le risque d’une nouvelle guerre est malheureusement élevé. Dans le camp des Houthi, certains seraient favorables à une nouvelle offensive, mais pour l’instant, même s’ils sont probablement plus forts que leurs rivaux, les Houthi manquent de fonds et leurs forces sont diminuées.


5. L'Ethiopie

Une des guerres les plus meurtrières de l’année 2022, dans la région éthiopienne du Tigré et sa périphérie, connait actuellement une trêve. Deux des principaux belligérants – le gouvernement du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui a dominé la scène politique éthiopienne pendant des décennies avant qu’Abiy ne prenne le pouvoir en 2018 et se brouille ensuite avec lui – ont signé un accord le 2 novembre à Pretoria, en Afrique du Sud.
Le bilan est effroyable. Des chercheurs de l’université belge de Gand estiment qu’en août 2022 385 000 à 600 000 civils étaient morts dans cette guerre. Des sources des deux côtés affirment que des centaines de milliers de combattants ont péri dans les affrontements depuis août 2022.


6. La République démocratique du Congo.

Le M23, un groupe rebelle jusque-là endormi fait des ravages dans l’est de la République démocratique du Congo. Les combats ont chassé des dizaines de milliers de personnes de leurs foyers et pourraient se transformer en une guerre régionale par procuration.
Le M23 détient le contrôle de plusieurs villes et encercle la capitale provinciale de Goma. En 2013, le groupe avait été battu par des troupes renforcées de l’ONU, mais il semble désormais bien armé et organisé.
Si cette diplomatie échouait, les troupes kenyanes pourraient s’enliser sur le terrain hostile de l’est du Congo. Le déploiement des forces de tant de pays voisins dans l’est du Congo fait déjà courir le risque d’un retour des guerres par procuration qui ont déchiré la région dans les années 1990 et 2000.


7. Le Sahel

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne semblent pas progresser dans la lutte contre des insurrections islamistes déterminées. Les dirigeants occidentaux, dont l’engagement militaire au cours de la dernière décennie n’a guère contribué à endiguer la violence, ne semblent pas savoir comment réagir aux coups d’Etat au Burkina Faso et au Mali.
Le Burkina Faso est dans une situation des plus difficiles. Des groupes jihadistes contrôlent environ 40 pour cent de son territoire, dont de vastes zones rurales dans le nord et l’est. Les insurgés assiègent une grande ville du nord, Djibo, depuis des mois. Les combats ont fait des milliers de morts et chassé près de deux millions de personnes de leurs foyers. Alors que les pertes s’accumulent, l’armée est de plus en plus blâmée.
Plus au sud, dans le centre du Mali, les combats qui opposent les forces maliennes et les mercenaires du groupe russe Wagner aux insurgés semblent dans l’impasse et sont caractérisés par des abus généralisés des droits humains perpétrés par les deux parties.


8. Haïtii

Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, Haïti est paralysé par l’impasse politique et la violence généralisée des gangs. Les services publics se sont effondrés et le choléra gagne du terrain. La situation est tellement catastrophique que certains Haïtiens placent désormais leurs espoirs dans les troupes étrangères, malgré l’héritage désastreux des interventions précédentes en Haïti.  
Des centaines de gangs contrôlent plus de la moitié du pays. Ils étouffent la capitale, Port-au-Prince, en bloquant les routes et en faisant régner la terreur, notamment en recourant au viol pour punir et intimider la population, s’en prenant même parfois à des enfants d’à peine dix ans.
Cette situation a abouti à une catastrophe humanitaire. La moitié de la population, soit 4,7 millions de personnes, souffre de la faim et près de 20 000 personnes risquent de mourir de faim.


9. Le Pakistan

Le Pakistan entre dans une année électorale avec un corps politique profondément divisé, alors que l’ancien Premier ministre Imran Khan cultive la fronde populaire contre le gouvernement et les militaires tout-puissants.
Le départ de Khan du gouvernement au printemps dernier a coïncidé avec sa disgrâce au sein de l’armée pakistanaise.
Le Pakistan n’a vraiment pas besoin d’une autre crise politique qui s’ajouterait à de nombreuses autres difficultés. Cette année, des inondations dévastatrices ont submergé un tiers du pays, touchant un Pakistanais sur sept ; 20,6 millions de personnes ont encore besoin d’aide humanitaire.


10. Taïwan

L’avenir de Taïwan, sujet particulièrement sensible pour les Etats-Unis et la Chine, semble devenir une question de plus en plus épineuse, alors que Washington cherche à maintenir sa primauté dans la région et Pékin poursuit son objectif d’unification avec l’île.
Cela fait longtemps que la Chine souhaite parvenir à l’unification. Pékin dit espérer que cela se fasse pacifiquement, mais n’exclut pas le recours à la force. Selon Washington, Xi Jinping aurait fixé à 2027 la date à laquelle l’armée chinoise devrait être capable de s’emparer de Taïwan. Pour leur part, les Etats-Unis maintiennent la politique d’une « Chine unique ».
La montée en puissance de la Chine, son assurance dans la région Asie-Pacifique et sa volonté de renforcer ses capacités militaires sont de plus en plus inquiétantes et sont devenues une des principales préoccupations de la politique états-unienne.


Il faut donc relativiser les malheurs du monde en ne pensant qu'au conflit régional de Gaza !!!!  




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Message par Georges Baladin Jeu 9 Nov 2023 - 21:16

J'aime beaucoup la hauteur de vue et d'esprit de ton poste.
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