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Par ici les poètes
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Clavier
Crapouille la vinasse
Jacques Cartier
W454
Vladimir de Volog
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Par ici les poètes
À Jeanne
Ces lieux sont purs ; tu les complètes.
Ce bois, loin des sentiers battus,
Semble avoir fait des violettes,
Jeanne, avec toutes tes vertus.
L'aurore ressemble à ton âge ;
Jeanne, il existe sous les cieux
On ne sait quel doux voisinage
Des bons coeurs avec les beaux lieux.
Tout ce vallon est une fête
Qui t'offre son humble bonheur ;
C'est un nimbe autour de ta tête ;
C'est un éden en ton honneur.
Tout ce qui t'approche désire
Se faire regarder par toi,
Sachant que ta chanson, ton rire,
Et ton front, sont de bonne foi.
Ô Jeanne, ta douceur est telle
Qu'en errant dans ces bois bénis,
Elle fait dresser devant elle
Les petites têtes des nids.
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Les chansons des rues et des bois (1865).
Ces lieux sont purs ; tu les complètes.
Ce bois, loin des sentiers battus,
Semble avoir fait des violettes,
Jeanne, avec toutes tes vertus.
L'aurore ressemble à ton âge ;
Jeanne, il existe sous les cieux
On ne sait quel doux voisinage
Des bons coeurs avec les beaux lieux.
Tout ce vallon est une fête
Qui t'offre son humble bonheur ;
C'est un nimbe autour de ta tête ;
C'est un éden en ton honneur.
Tout ce qui t'approche désire
Se faire regarder par toi,
Sachant que ta chanson, ton rire,
Et ton front, sont de bonne foi.
Ô Jeanne, ta douceur est telle
Qu'en errant dans ces bois bénis,
Elle fait dresser devant elle
Les petites têtes des nids.
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Les chansons des rues et des bois (1865).
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
Elena de Chanteplume- Sage
- Messages : 8796
Date d'inscription : 22/09/2023
Localisation : Chez moi
A mon ami Alfred T.
A mon ami Alfred T.
Dans mes jours de malheur, Alfred, seul entre mille,
Tu m’es resté fidèle où tant d’autres m’ont fui.
Le bonheur m’a prêté plus d’un lien fragile ;
Mais c’est l’adversité qui m’a fait un ami.
C’´est ainsi que les fleurs sur les coteaux fertiles
Etalent au soleil leur vulgaire trésor ;
Mais c’est au sein des nuits, sous des rochers stériles,
Que fouille le mineur qui cherche un rayon d’or.
C’est ainsi que les mers calmes et sans orages
Peuvent d’un flot d’azur bercer le voyageur ;
Mais c’est le vent du nord, c’est le vent des naufrages
Qui jette sur la rive une perle au pêcheur.
Maintenant Dieu me garde ! Où vais-je ? Eh ! que m’importe ?
Quels que soient mes destins, je dis comme Byron :
« L’Océan peut gronder, il faudra qu’il me porte. »
Si mon coursier s’abat, j’y mettrai l’éperon.
Mais du moins j’aurai pu, frère, quoi qu’il m’arrive,
De mon cachet de deuil sceller notre amitié,
Et, que demain je meure ou que demain je vive,
Pendant que mon coeur bat, t’en donner la moitié.
Alfred de Musset
Dans mes jours de malheur, Alfred, seul entre mille,
Tu m’es resté fidèle où tant d’autres m’ont fui.
Le bonheur m’a prêté plus d’un lien fragile ;
Mais c’est l’adversité qui m’a fait un ami.
C’´est ainsi que les fleurs sur les coteaux fertiles
Etalent au soleil leur vulgaire trésor ;
Mais c’est au sein des nuits, sous des rochers stériles,
Que fouille le mineur qui cherche un rayon d’or.
C’est ainsi que les mers calmes et sans orages
Peuvent d’un flot d’azur bercer le voyageur ;
Mais c’est le vent du nord, c’est le vent des naufrages
Qui jette sur la rive une perle au pêcheur.
Maintenant Dieu me garde ! Où vais-je ? Eh ! que m’importe ?
Quels que soient mes destins, je dis comme Byron :
« L’Océan peut gronder, il faudra qu’il me porte. »
Si mon coursier s’abat, j’y mettrai l’éperon.
Mais du moins j’aurai pu, frère, quoi qu’il m’arrive,
De mon cachet de deuil sceller notre amitié,
Et, que demain je meure ou que demain je vive,
Pendant que mon coeur bat, t’en donner la moitié.
Alfred de Musset
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
Elena de Chanteplume- Sage
- Messages : 8796
Date d'inscription : 22/09/2023
Localisation : Chez moi
À Ninon
À Ninon
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
L’amour, vous le savez, cause une peine extrême ;
C’est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ;
Peut-être cependant que vous m’en puniriez.
Si je vous le disais, que six mois de silence
Cachent de longs tourments et des voeux insensés :
Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance
Se plaît, comme une fée, à deviner d’avance ;
Vous me répondriez peut-être : Je le sais.
Si je vous le disais, qu’une douce folie
A fait de moi votre ombre, et m’attache à vos pas :
Un petit air de doute et de mélancolie,
Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie ;
Peut-être diriez-vous que vous n’y croyez pas.
Si je vous le disais, que j’emporte dans l’âme
Jusques aux moindres mots de nos propos du soir :
Un regard offensé, vous le savez, madame,
Change deux yeux d’azur en deux éclairs de flamme ;
Vous me défendriez peut-être de vous voir.
Si je vous le disais, que chaque nuit je veille,
Que chaque jour je pleure et je prie à genoux ;
Ninon, quand vous riez, vous savez qu’une abeille
Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille ;
Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous.
Mais vous ne saurez rien. – Je viens, sans rien en dire,
M’asseoir sous votre lampe et causer avec vous ;
Votre voix, je l’entends ; votre air, je le respire ;
Et vous pouvez douter, deviner et sourire,
Vos yeux ne verront pas de quoi m’être moins doux.
Je récolte en secret des fleurs mystérieuses :
Le soir, derrière vous, j’écoute au piano
Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses,
Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses,
Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau.
La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,
Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,
De mille souvenirs en jaloux je m’empare ;
Et là, seul devant Dieu, plein d’une joie avare,
J’ouvre, comme un trésor, mon cœur tout plein de vous.
J’aime, et je sais répondre avec indifférence ;
J’aime, et rien ne le dit ; j’aime, et seul je le sais ;
Et mon secret m’est cher, et chère ma souffrance ;
Et j’ai fait le serment d’aimer sans espérance,
Mais non pas sans bonheur ; – je vous vois, c’est assez.
Non, je n’étais pas né pour ce bonheur suprême,
De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds.
Tout me le prouve, hélas ! jusqu’à ma douleur même…
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
Alfred de Musset
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
L’amour, vous le savez, cause une peine extrême ;
C’est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ;
Peut-être cependant que vous m’en puniriez.
Si je vous le disais, que six mois de silence
Cachent de longs tourments et des voeux insensés :
Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance
Se plaît, comme une fée, à deviner d’avance ;
Vous me répondriez peut-être : Je le sais.
Si je vous le disais, qu’une douce folie
A fait de moi votre ombre, et m’attache à vos pas :
Un petit air de doute et de mélancolie,
Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie ;
Peut-être diriez-vous que vous n’y croyez pas.
Si je vous le disais, que j’emporte dans l’âme
Jusques aux moindres mots de nos propos du soir :
Un regard offensé, vous le savez, madame,
Change deux yeux d’azur en deux éclairs de flamme ;
Vous me défendriez peut-être de vous voir.
Si je vous le disais, que chaque nuit je veille,
Que chaque jour je pleure et je prie à genoux ;
Ninon, quand vous riez, vous savez qu’une abeille
Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille ;
Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous.
Mais vous ne saurez rien. – Je viens, sans rien en dire,
M’asseoir sous votre lampe et causer avec vous ;
Votre voix, je l’entends ; votre air, je le respire ;
Et vous pouvez douter, deviner et sourire,
Vos yeux ne verront pas de quoi m’être moins doux.
Je récolte en secret des fleurs mystérieuses :
Le soir, derrière vous, j’écoute au piano
Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses,
Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses,
Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau.
La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,
Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,
De mille souvenirs en jaloux je m’empare ;
Et là, seul devant Dieu, plein d’une joie avare,
J’ouvre, comme un trésor, mon cœur tout plein de vous.
J’aime, et je sais répondre avec indifférence ;
J’aime, et rien ne le dit ; j’aime, et seul je le sais ;
Et mon secret m’est cher, et chère ma souffrance ;
Et j’ai fait le serment d’aimer sans espérance,
Mais non pas sans bonheur ; – je vous vois, c’est assez.
Non, je n’étais pas né pour ce bonheur suprême,
De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds.
Tout me le prouve, hélas ! jusqu’à ma douleur même…
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
Alfred de Musset
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
Elena de Chanteplume- Sage
- Messages : 8796
Date d'inscription : 22/09/2023
Localisation : Chez moi
Ferdinand de Talmont aime ce message
C’est la fête du blé
C’est la fête du blé
C’est la fête du blé, c’est la fête du pain
Aux chers lieux d’autrefois revus après ces choses !
Tout bruit, la nature et l’homme, dans un bain
De lumière si blanc que les ombres sont roses.
L’or des pailles s’effondre au vol siffleur des faux
Dont l’éclair plonge, et va luire, et se réverbère.
La plaine, tout au loin couverte de travaux,
Change de face à chaque instant, gaie et sévère.
Tout halète, tout n’est qu’effort et mouvement
Sous le soleil, tranquille auteur des moissons mûres,
Et qui travaille encore imperturbablement
À gonfler, à sucrer là-bas les grappes sures.
Travaille, vieux soleil, pour le pain et le vin,
Nourris l’homme du lait de la terre, et lui donne
L’honnête verre où rit un peu d’oubli divin.
Moissonneurs, vendangeurs là-bas ! votre heure est bonne !
Car sur la fleur des pains et sur la fleur des vins,
Fruit de la force humaine en tous lieux répartie,
Dieu moissonne, et vendange, et dispose à ses fins
La Chair et le Sang pour le calice et l’hostie !
Paul Verlaine
C’est la fête du blé, c’est la fête du pain
Aux chers lieux d’autrefois revus après ces choses !
Tout bruit, la nature et l’homme, dans un bain
De lumière si blanc que les ombres sont roses.
L’or des pailles s’effondre au vol siffleur des faux
Dont l’éclair plonge, et va luire, et se réverbère.
La plaine, tout au loin couverte de travaux,
Change de face à chaque instant, gaie et sévère.
Tout halète, tout n’est qu’effort et mouvement
Sous le soleil, tranquille auteur des moissons mûres,
Et qui travaille encore imperturbablement
À gonfler, à sucrer là-bas les grappes sures.
Travaille, vieux soleil, pour le pain et le vin,
Nourris l’homme du lait de la terre, et lui donne
L’honnête verre où rit un peu d’oubli divin.
Moissonneurs, vendangeurs là-bas ! votre heure est bonne !
Car sur la fleur des pains et sur la fleur des vins,
Fruit de la force humaine en tous lieux répartie,
Dieu moissonne, et vendange, et dispose à ses fins
La Chair et le Sang pour le calice et l’hostie !
Paul Verlaine
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
Elena de Chanteplume- Sage
- Messages : 8796
Date d'inscription : 22/09/2023
Localisation : Chez moi
La poesia es un arma cargada de futuro" a dit Celaya.
La poesia es un arma cargada de futuro" a dit Celaya.
____________________________
Je perdrai peut-être – si tu le désires – ma subsistance
Je vendrai peut-être mes habits et mon matelas
Je travaillerai peut-être à la carrière comme portefaix, balayeur des rues
Je chercherai peut-être dans le crottin des grains
Je resterai peut-être nu et affamé
Mais je ne marchanderai pas
O ennemi du soleil
Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai
Tu me dépouilleras peut-être du dernier pouce de ma terre
Tu jetteras peut-être ma jeunesse en prison
Tu pilleras peut-être l’héritage de mes ancêtres.
Tu brûleras peut-être mes poèmes et mes livres
Tu jetteras peut-être mon corps aux chiens
Tu dresseras peut-être sur notre village l’épouvantail de la terreur
Mais je ne marchanderai pas
O ennemi du soleil
Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai
Tu éteindras peut-être toute lumière dans ma vie
Tu me priveras peut-être de toute tendresse de ma mère
Tu falsifieras peut-être mon histoire
Tu mettras peut-être des masques pour tromper mes amis
Tu élèveras peut-être autour de moi des murs et des murs
Tu me crucifieras peut-être un jour devant des spectacles indignes
O ennemi du soleil
Je jure que je ne marchanderai pas
Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai.
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Je perdrai peut-être – si tu le désires – ma subsistance
Je vendrai peut-être mes habits et mon matelas
Je travaillerai peut-être à la carrière comme portefaix, balayeur des rues
Je chercherai peut-être dans le crottin des grains
Je resterai peut-être nu et affamé
Mais je ne marchanderai pas
O ennemi du soleil
Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai
Tu me dépouilleras peut-être du dernier pouce de ma terre
Tu jetteras peut-être ma jeunesse en prison
Tu pilleras peut-être l’héritage de mes ancêtres.
Tu brûleras peut-être mes poèmes et mes livres
Tu jetteras peut-être mon corps aux chiens
Tu dresseras peut-être sur notre village l’épouvantail de la terreur
Mais je ne marchanderai pas
O ennemi du soleil
Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai
Tu éteindras peut-être toute lumière dans ma vie
Tu me priveras peut-être de toute tendresse de ma mère
Tu falsifieras peut-être mon histoire
Tu mettras peut-être des masques pour tromper mes amis
Tu élèveras peut-être autour de moi des murs et des murs
Tu me crucifieras peut-être un jour devant des spectacles indignes
O ennemi du soleil
Je jure que je ne marchanderai pas
Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai.
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Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32751
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Elsa au miroir
Elsa au miroir
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
À ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans dire ce qu'une autre à sa place aurait dit
Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était au beau milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire
C'était un beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi
Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit
Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d'incendie.
Louis Aragon.
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
À ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans dire ce qu'une autre à sa place aurait dit
Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était au beau milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire
C'était un beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi
Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit
Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d'incendie.
Louis Aragon.
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
Elena de Chanteplume- Sage
- Messages : 8796
Date d'inscription : 22/09/2023
Localisation : Chez moi
Paulette aime ce message
Voici que la saison décline
Voici que la saison décline
Voici que la saison décline,
L’ombre grandit, l’azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L’oiseau frissonne, l’herbe a froid.
Août contre septembre lutte ;
L’océan n’a plus d’alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l’été fond.
Victor Hugo, Dernière gerbe
Voici que la saison décline,
L’ombre grandit, l’azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L’oiseau frissonne, l’herbe a froid.
Août contre septembre lutte ;
L’océan n’a plus d’alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l’été fond.
Victor Hugo, Dernière gerbe
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
Elena de Chanteplume- Sage
- Messages : 8796
Date d'inscription : 22/09/2023
Localisation : Chez moi
Nuit de Mai
Nuit de Mai
Au couchant lumineux quand le jour se replie,
Qu'une planète au ciel déjà peut s'entrevoir,
Il fait bon, couple errant sur une onde assouplie,
De respirer à deux l'air embaumé du soir,
De saluer là-haut ces premières étoiles
Dont le rayon lointain nous invite à rêver :
Matelot ! Matelot ! Laisse tomber tes voiles ;
Notre rêve est si doux que je veux l'achever !
Extase où, sans effort, tout chagrin se dissipe !
Du ciel et de la mer contempler les couleurs,
Aspirer dans le vent, qui vient du Pausilippe,
Le parfum des citrons et des lauriers en fleurs ;
Sentir si près de soi la femme qu'on adore,
Voir son sein par moment d'amour se soulever !
Matelot, matelot, ne rentrons pas encore ;
Notre rêve est si doux que je veux l'achever !
Ses cheveux dénoués que l'ivoire abandonne,
Mêlés à mes cheveux, flottent au même vent ;
Son front penche ; ses doigts, de fée ou de Madone,
Frémissent dans ma main sous mon baiser fervent.
Loin des jaloux déçus, loin des perfides trames,
Le bonheur est ici pour qui sait le trouver :
Matelot, matelot, laisse pendre tes rames ;
Notre rêve est si doux que je veux l'achever !
Joseph Autran.
Au couchant lumineux quand le jour se replie,
Qu'une planète au ciel déjà peut s'entrevoir,
Il fait bon, couple errant sur une onde assouplie,
De respirer à deux l'air embaumé du soir,
De saluer là-haut ces premières étoiles
Dont le rayon lointain nous invite à rêver :
Matelot ! Matelot ! Laisse tomber tes voiles ;
Notre rêve est si doux que je veux l'achever !
Extase où, sans effort, tout chagrin se dissipe !
Du ciel et de la mer contempler les couleurs,
Aspirer dans le vent, qui vient du Pausilippe,
Le parfum des citrons et des lauriers en fleurs ;
Sentir si près de soi la femme qu'on adore,
Voir son sein par moment d'amour se soulever !
Matelot, matelot, ne rentrons pas encore ;
Notre rêve est si doux que je veux l'achever !
Ses cheveux dénoués que l'ivoire abandonne,
Mêlés à mes cheveux, flottent au même vent ;
Son front penche ; ses doigts, de fée ou de Madone,
Frémissent dans ma main sous mon baiser fervent.
Loin des jaloux déçus, loin des perfides trames,
Le bonheur est ici pour qui sait le trouver :
Matelot, matelot, laisse pendre tes rames ;
Notre rêve est si doux que je veux l'achever !
Joseph Autran.
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mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
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Elena de Chanteplume- Sage
- Messages : 8796
Date d'inscription : 22/09/2023
Localisation : Chez moi
Re: Par ici les poètes
Nuit de Mai
Au couchant lumineux que la nuit déjà, remplie,
Qu'une étoile depuis le ciel déjà perce le noir,
Il fait bon dans la fraîcheur d'une flore endormie,
De respirer seul l'exaltation des fleurs du soir,
De saluer les premières lueurs de la nocturne toile,
Ou chaque point scintillant invite à errer :
Voyageur ! Voyageur ! regarde ces étoiles ;
Tes songes sont si doux de les avoir inviter !
Au couchant lumineux que la nuit déjà, remplie,
Qu'une étoile depuis le ciel déjà perce le noir,
Il fait bon dans la fraîcheur d'une flore endormie,
De respirer seul l'exaltation des fleurs du soir,
De saluer les premières lueurs de la nocturne toile,
Ou chaque point scintillant invite à errer :
Voyageur ! Voyageur ! regarde ces étoiles ;
Tes songes sont si doux de les avoir inviter !
W454- Habitué
- Messages : 78
Date d'inscription : 03/12/2023
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C'est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune.
- Je suis un cimetière abhorré de la lune,
Où comme des remords se traînent de longs vers
Qui s'acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher,
Seuls, respirent l'odeur d'un flacon débouché.
Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L'ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l'immortalité.
- Désormais tu n'es plus, ô matière vivante !
Qu'un granit entouré d'une vague épouvante,
Assoupi dans le fond d'un Saharah brumeux ;
Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte, et dont l'humeur farouche
Ne chante qu'aux rayons du soleil qui se couche.
Charles Baudelaire.
Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C'est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune.
- Je suis un cimetière abhorré de la lune,
Où comme des remords se traînent de longs vers
Qui s'acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher,
Seuls, respirent l'odeur d'un flacon débouché.
Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L'ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l'immortalité.
- Désormais tu n'es plus, ô matière vivante !
Qu'un granit entouré d'une vague épouvante,
Assoupi dans le fond d'un Saharah brumeux ;
Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte, et dont l'humeur farouche
Ne chante qu'aux rayons du soleil qui se couche.
Charles Baudelaire.
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
Elena de Chanteplume- Sage
- Messages : 8796
Date d'inscription : 22/09/2023
Localisation : Chez moi
Re: Par ici les poètes
Versets , poèmes , odes
Image d'une époque
Créateur romantique
Tonitruant politique
Orgueilleux ,mais sincère
Rarissime chimère
Hauteville-house ; pour amour
Une mer qui l'entoure
Grand homme même pressé
On peut , ton nom le trouver .
Jacbrail
Image d'une époque
Créateur romantique
Tonitruant politique
Orgueilleux ,mais sincère
Rarissime chimère
Hauteville-house ; pour amour
Une mer qui l'entoure
Grand homme même pressé
On peut , ton nom le trouver .
Jacbrail
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Jacques Cartier- Chef
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Re: Par ici les poètes
Deux estropiés du coeur
Devant un vin rosé ,
Parlent de leur malheur
Avant que d'en pleurer
Connaissent l'abattoir
Celui du sentiment
Qui leur chante les soirs
Les joies d'un autre temps ,
Ils ne pourront aimer
Jamais plus comm'avant
Ont perdu l'alphabet
De ce verb'émouvant ,
Ils parl'a demi-mot
Se comprennent déjà
Echangent un sanglot ,
Celui qui tombera
Entre joie et chagrin
Et qui sans se presser
Attendra lendemain
Avant de s'assécher ;
Deux estropiés du coeur
Ont bu le vin rosé
Se recousent le coeur
Il est temps de pleurer .
jacbrail
Devant un vin rosé ,
Parlent de leur malheur
Avant que d'en pleurer
Connaissent l'abattoir
Celui du sentiment
Qui leur chante les soirs
Les joies d'un autre temps ,
Ils ne pourront aimer
Jamais plus comm'avant
Ont perdu l'alphabet
De ce verb'émouvant ,
Ils parl'a demi-mot
Se comprennent déjà
Echangent un sanglot ,
Celui qui tombera
Entre joie et chagrin
Et qui sans se presser
Attendra lendemain
Avant de s'assécher ;
Deux estropiés du coeur
Ont bu le vin rosé
Se recousent le coeur
Il est temps de pleurer .
jacbrail
Jacques Cartier- Chef
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Re: Par ici les poètes
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
Elena de Chanteplume- Sage
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Localisation : Chez moi
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Douce solitude
Douce solitude
Seul dans mes appartements
J'accueille ces quelques moments
Où le temps semble s'arrêter
Pour ouvrir les portes de ma liberté
Je regarde par la fenêtre
Comme si j'attendais quelqu'un
En réalisant que je ne voudrais surtout pas
Qu'on m'enlève ce temps à moi
À mes sources, je veux retourner
J'ai la tête pleine d'idées
J'expire, me détends et prends conscience
Que ma vie est remplie de belles expériences
Chacune d'elles est comme une visite
Sur une facette de l'âme qui m'habite
Je ne vois plus les jours comme des défis
Mais des occasions pour moi d'apprécier la vie
Parfois je panique
Incapable d'accueillir cette solitude qui me pique
J'ai soudain cette envie d'être avec quelqu'un
Malgré cela je décide de rester un
J'apprends à m'apprivoiser en ces temps esseulés
Pour mieux apparaître lorsque je renaîtrai
Du silence que la vie m'a confié
Pour écouter cette voix intérieure que j'avais oubliée
Auteur Anonyme
Seul dans mes appartements
J'accueille ces quelques moments
Où le temps semble s'arrêter
Pour ouvrir les portes de ma liberté
Je regarde par la fenêtre
Comme si j'attendais quelqu'un
En réalisant que je ne voudrais surtout pas
Qu'on m'enlève ce temps à moi
À mes sources, je veux retourner
J'ai la tête pleine d'idées
J'expire, me détends et prends conscience
Que ma vie est remplie de belles expériences
Chacune d'elles est comme une visite
Sur une facette de l'âme qui m'habite
Je ne vois plus les jours comme des défis
Mais des occasions pour moi d'apprécier la vie
Parfois je panique
Incapable d'accueillir cette solitude qui me pique
J'ai soudain cette envie d'être avec quelqu'un
Malgré cela je décide de rester un
J'apprends à m'apprivoiser en ces temps esseulés
Pour mieux apparaître lorsque je renaîtrai
Du silence que la vie m'a confié
Pour écouter cette voix intérieure que j'avais oubliée
Auteur Anonyme
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mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
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Elena de Chanteplume- Sage
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Localisation : Chez moi
J´ai demandé ...
J´ai demandé ...
J’ai demandé à la vie de me donner la force:
elle m’a donné des épreuves à traverser.
J’ai demandé à la vie de me donner la sagesse:
elle m’a donné des problèmes à résoudre.
J’ai demandé à la vie de me donne la richesse:
elle m’a donné un cerveau et deux bras pour travailler.
J’ai demandé à la vie de me donner du courage:
elle m’a donné des défis à relever.
J’ai demandé à la vie de me donner de l’amour:
elle a mis sur mon chemin des gens difficiles à comprendre.
Dans ma vie je n’ai jamais reçu ce que j’ai demandé,
mais j’ai toujours obtenu la force de me relever de toutes les épreuves
(Auteur inconnu)
J’ai demandé à la vie de me donner la force:
elle m’a donné des épreuves à traverser.
J’ai demandé à la vie de me donner la sagesse:
elle m’a donné des problèmes à résoudre.
J’ai demandé à la vie de me donne la richesse:
elle m’a donné un cerveau et deux bras pour travailler.
J’ai demandé à la vie de me donner du courage:
elle m’a donné des défis à relever.
J’ai demandé à la vie de me donner de l’amour:
elle a mis sur mon chemin des gens difficiles à comprendre.
Dans ma vie je n’ai jamais reçu ce que j’ai demandé,
mais j’ai toujours obtenu la force de me relever de toutes les épreuves
(Auteur inconnu)
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mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
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Elena de Chanteplume- Sage
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Au bord de l'eau
Au bord de l'eau
S'asseoir tous deux au bord d'un flot qui passe,
Le voir passer ;
Tous deux, s'il glisse un nuage en l'espace,
Le voir glisser ;
À l'horizon, s'il fume un toit de chaume,
Le voir fumer ;
Aux alentours, si quelque fleur embaume,
S'en embaumer ;
Si quelque fruit, où les abeilles goûtent,
Tente, y goûter ;
Si quelque oiseau, dans les bois qui l'écoutent,
Chante, écouter...
Entendre au pied du saule où l'eau murmure
L'eau murmurer ;
Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,
Le temps durer ;
Mais n'apportant de passion profonde
Qu'à s'adorer ;
Sans nul souci des querelles du monde,
Les ignorer ;
Et seuls, heureux devant tout ce qui lasse,
Sans se lasser,
Sentir l'amour, devant tout ce qui passe,
Ne point passer !
René-François Sully Prudhomme. (1839-1907)
S'asseoir tous deux au bord d'un flot qui passe,
Le voir passer ;
Tous deux, s'il glisse un nuage en l'espace,
Le voir glisser ;
À l'horizon, s'il fume un toit de chaume,
Le voir fumer ;
Aux alentours, si quelque fleur embaume,
S'en embaumer ;
Si quelque fruit, où les abeilles goûtent,
Tente, y goûter ;
Si quelque oiseau, dans les bois qui l'écoutent,
Chante, écouter...
Entendre au pied du saule où l'eau murmure
L'eau murmurer ;
Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,
Le temps durer ;
Mais n'apportant de passion profonde
Qu'à s'adorer ;
Sans nul souci des querelles du monde,
Les ignorer ;
Et seuls, heureux devant tout ce qui lasse,
Sans se lasser,
Sentir l'amour, devant tout ce qui passe,
Ne point passer !
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Elena de Chanteplume- Sage
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Localisation : Chez moi
Re: Par ici les poètes
Jacques Cartier a écrit:Versets , poèmes , odes
Image d'une époque
Créateur romantique
Tonitruant politique
Orgueilleux ,mais sincère
Rarissime chimère
Hauteville-house ; pour amour
Une mer qui l'entoure
Grand homme même pressé
On peut , ton nom le trouver .
Jacbrail
Victor Hugo :)
Crapouille la vinasse- Maître
- Messages : 2145
Date d'inscription : 16/07/2023
Re: Par ici les poètes
Crapouille la vinasse a écrit:Jacques Cartier a écrit:Versets , poèmes , odes
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Jacbrail
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Oui en lisant les premières lettres en verticales
Jacques Cartier- Chef
- Messages : 1834
Date d'inscription : 15/11/2023
Crapouille la vinasse aime ce message
Re: Par ici les poètes
Jacques Cartier a écrit:Crapouille la vinasse a écrit:Jacques Cartier a écrit:Versets , poèmes , odes
Image d'une époque
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Hauteville-house ; pour amour
Une mer qui l'entoure
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Jacbrail
Victor Hugo :)
Oui en lisant les premières lettres en verticales
Ah putain, bien joué, j'avais même pas vu !!
Moi, c'est Hauteville-house qui m'a mis sur la voie et ensuite tout le reste concordait.
Crapouille la vinasse- Maître
- Messages : 2145
Date d'inscription : 16/07/2023
Jacques Cartier aime ce message
Re: Par ici les poètes
Crapouille la vinasse a écrit:Jacques Cartier a écrit:Crapouille la vinasse a écrit:Jacques Cartier a écrit:Versets , poèmes , odes
Image d'une époque
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Hauteville-house ; pour amour
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Jacbrail
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Oui en lisant les premières lettres en verticales
Ah putain, bien joué, j'avais même pas vu !!
Moi, c'est Hauteville-house qui m'a mis sur la voie et ensuite tout le reste concordait.
Oui son refuge qu'il avait juste en face la mer a Guernesey
Jacques Cartier- Chef
- Messages : 1834
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Crapouille la vinasse aime ce message
Demain
Demain
Comment puis-je attendre demain
Tout en souffrant jusqu’à la limite
Que j’espère que Dieu me tendra la main
Me libérant du mal qui m’habite
De devoir ainsi me demander
Quand surviendra la prochaine crise
Rend difficile pour moi d’espérer
Pouvoir vivre sans cette hantise
Mais je sais que je ne suis pas seul
Et qu’autour on a besoin de moi
Il faudra donc faire face aux écueils
Et chercher à conserver la foi
Pourra-t-on enfin m’aider un jour
Voir le miracle se réaliser
De pouvoir effacer pour toujours
La douleur qui ne cesse d’accabler
Mais je m’accroche encore à la vie
Ma raison ne peut abandonner
Je n’ai pas fini mon rôle ici
Il me reste beaucoup à donner
Malgré ce que j’ai à endurer
Le sort me réserve du bonheur
Et je prends le temps de savourer
Même s'il ne dure que quelques heures
Je dois compter sur le courage
Dont tout mon être est habité
Pour taire en moi toute cette rage
Que le destin a su éveiller
Je trouve la force à chaque jour
Pour mon fils, mes parents, mes amis
De puiser dans mon coeur de l’amour
Et me coucher en disant merci
Anonyme
Comment puis-je attendre demain
Tout en souffrant jusqu’à la limite
Que j’espère que Dieu me tendra la main
Me libérant du mal qui m’habite
De devoir ainsi me demander
Quand surviendra la prochaine crise
Rend difficile pour moi d’espérer
Pouvoir vivre sans cette hantise
Mais je sais que je ne suis pas seul
Et qu’autour on a besoin de moi
Il faudra donc faire face aux écueils
Et chercher à conserver la foi
Pourra-t-on enfin m’aider un jour
Voir le miracle se réaliser
De pouvoir effacer pour toujours
La douleur qui ne cesse d’accabler
Mais je m’accroche encore à la vie
Ma raison ne peut abandonner
Je n’ai pas fini mon rôle ici
Il me reste beaucoup à donner
Malgré ce que j’ai à endurer
Le sort me réserve du bonheur
Et je prends le temps de savourer
Même s'il ne dure que quelques heures
Je dois compter sur le courage
Dont tout mon être est habité
Pour taire en moi toute cette rage
Que le destin a su éveiller
Je trouve la force à chaque jour
Pour mon fils, mes parents, mes amis
De puiser dans mon coeur de l’amour
Et me coucher en disant merci
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mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
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Elena de Chanteplume- Sage
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Localisation : Chez moi
Berger d´abeilles
Berger d´abeilles
Le doux titre et l’emploi charmant :
Être, en juin, un berger d’abeilles,
Lorsque les prés sont des corbeilles
Et les champs des mers de froment ;
Quand les faucheurs sur les enclumes
Martèlent la faux au son clair,
Et que les oisillons dans l’air
Font bouffer leurs premières plumes !
Berger d’abeilles, je le fus,
A huit ans, la-bas, chez mon père,
Lorsque son vieux rucher prospère
Chantait sous ses poiriers touffus.
Quel bonheur de manquer l’école
Que l’été transforme en prison,
De se rouler dans le gazon,
Ou de suivre l’essaim qui vole,
En lui disant sur un ton doux
Pour qu’il s’arrête aux branches basses :
» Posez-vous, car vous êtes lasses ;
Belles abeilles, posez-vous !
» Nous avons des ruches nouvelles
Faites d’un bois qui vous plaira ;
La sauge les parfumera :
Posez-vous, abeilles, mes belles ! »
Et les abeilles se posaient
En une énorme grappe grise
Que berçait mollement la brise
Dans les rameaux qui bruissaient.
» Père ! criais-je, père ! arrive !
Un essaim ! » Et l’on préparait
La ruche neuve où sans regret
La tribu demeurait captive.
Puis, sur le soir, lorsque, à pas lents,
Du fond des pâtures lointaines
Les troupeaux revenaient bêlants
Vers l’étable et vers les fontaines,
Je retrouvais mon père au seuil
Comptant ses bêtes caressantes,
Et lui disais avec orgueil :
» Toutes les miennes sont présentes ! »
Le doux titre et l’emploi charmant :
Être, en juin, un berger d’abeilles,
Lorsque les prés sont des corbeilles
Et les champs des mers de froment !
François Fabié
Le doux titre et l’emploi charmant :
Être, en juin, un berger d’abeilles,
Lorsque les prés sont des corbeilles
Et les champs des mers de froment ;
Quand les faucheurs sur les enclumes
Martèlent la faux au son clair,
Et que les oisillons dans l’air
Font bouffer leurs premières plumes !
Berger d’abeilles, je le fus,
A huit ans, la-bas, chez mon père,
Lorsque son vieux rucher prospère
Chantait sous ses poiriers touffus.
Quel bonheur de manquer l’école
Que l’été transforme en prison,
De se rouler dans le gazon,
Ou de suivre l’essaim qui vole,
En lui disant sur un ton doux
Pour qu’il s’arrête aux branches basses :
» Posez-vous, car vous êtes lasses ;
Belles abeilles, posez-vous !
» Nous avons des ruches nouvelles
Faites d’un bois qui vous plaira ;
La sauge les parfumera :
Posez-vous, abeilles, mes belles ! »
Et les abeilles se posaient
En une énorme grappe grise
Que berçait mollement la brise
Dans les rameaux qui bruissaient.
» Père ! criais-je, père ! arrive !
Un essaim ! » Et l’on préparait
La ruche neuve où sans regret
La tribu demeurait captive.
Puis, sur le soir, lorsque, à pas lents,
Du fond des pâtures lointaines
Les troupeaux revenaient bêlants
Vers l’étable et vers les fontaines,
Je retrouvais mon père au seuil
Comptant ses bêtes caressantes,
Et lui disais avec orgueil :
» Toutes les miennes sont présentes ! »
Le doux titre et l’emploi charmant :
Être, en juin, un berger d’abeilles,
Lorsque les prés sont des corbeilles
Et les champs des mers de froment !
François Fabié
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
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Elena de Chanteplume- Sage
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Localisation : Chez moi
Les deux petits glaçons
Les deux petits glaçons
c’étaient deux petits glaçons
qui se croyaient des oursons
et, sans crainte, ils décidèrent
de s’en aller sur la mer,
de s’en aller en canot
du pôle jusqu’au Congo.
mais le second jour déjà
ils avaient perdu leurs bras .
Le troisième jour, à l’aube,
ils avaient perdu leur robe,
puis ils perdirent leurs pieds.
Pourtant bien emmitouflés
le soleil leur faisant fête,
leur ôta aussi la tête.
Ils étaient presque sans corps
lorsqu’un grand vent de tempête
les repoussa vers le nord.
Ils retrouvèrent leur corps,
puis leur pieds, leur bras, leur robe,
si bien qu’un beau jour, à l’aube,
on revit à l’horizon
voguer deux petits glaçons,
deux petits glaçons tremblants
qui se croyaient des ours blancs.
Maurice Carème
c’étaient deux petits glaçons
qui se croyaient des oursons
et, sans crainte, ils décidèrent
de s’en aller sur la mer,
de s’en aller en canot
du pôle jusqu’au Congo.
mais le second jour déjà
ils avaient perdu leurs bras .
Le troisième jour, à l’aube,
ils avaient perdu leur robe,
puis ils perdirent leurs pieds.
Pourtant bien emmitouflés
le soleil leur faisant fête,
leur ôta aussi la tête.
Ils étaient presque sans corps
lorsqu’un grand vent de tempête
les repoussa vers le nord.
Ils retrouvèrent leur corps,
puis leur pieds, leur bras, leur robe,
si bien qu’un beau jour, à l’aube,
on revit à l’horizon
voguer deux petits glaçons,
deux petits glaçons tremblants
qui se croyaient des ours blancs.
Maurice Carème
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Elena de Chanteplume- Sage
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Localisation : Chez moi
Le cancre
Le cancre
Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.
Jacques PRÉVERT
Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.
Jacques PRÉVERT
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Elena de Chanteplume- Sage
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Adieu
Adieu
Oui, j'ai quitté ce port tranquille,
Ce port si longtemps appelé,
Où loin des ennuis de la ville,
Dans un loisir doux et facile,
Sans bruit mes jours auraient coulé.
J'ai quitté l'obscure vallée,
Le toit champêtre d'un ami ;
Loin des bocages de Bissy,
Ma muse, à regret exilée,
S'éloigne triste et désolée
Du séjour qu'elle avait choisi.
Nous n'irons plus dans les prairies,
Au premier rayon du matin,
Egarer, d'un pas incertain,
Nos poétiques rêveries.
Nous ne verrons plus le soleil,
Du haut des cimes d'Italie
Précipitant son char vermeil,
Semblable au père de la vie,
Rendre à la nature assoupie
Le premier éclat du réveil.
Nous ne goûterons plus votre ombre,
Vieux pins, l'honneur de ces forêts,
Vous n'entendrez plus nos secrets ;
Sous cette grotte humide et sombre
Nous ne chercherons plus le frais,
Et le soir, au temple rustique,
Quand la cloche mélancolique
Appellera tout le hameau,
Nous n'irons plus, à la prière,
Nous courber sur la simple pierre
Qui couvre un rustique tombeau.
Adieu, vallons; adieu, bocages ;
Lac azuré, rochers sauvages,
Bois touffus, tranquille séjour,
Séjour des heureux et des sages,
Je vous ai quittés sans retour.
Déjà ma barque fugitive
Au souffle des zéphyrs trompeurs,
S'éloigne à regret de la rive
Que n'offraient des dieux protecteurs.
J'affronte de nouveaux orages ;
Sans doute à de nouveaux naufrages
Mon frêle esquif est dévoué ,
Et pourtant à la fleur de l'âge,
Sur quels écueils, sur quels rivages
N'ai-je déjà pas échoué ?
Mais d'une plainte téméraire
Pourquoi fatiguer le destin ?
A peine au milieu du chemin,
Faut-il regarder en arrière ?
Mes lèvres à peine ont. goûté
Le calice amer de la vie,
Loin de moi je l'ai rejeté ;
Mais l'arrêt cruel est porté,
Il faut boire jusqu'à la lie !
Lorsque mes pas auront franchi
Les deux tiers de notre carrière,
Sous le poids d'une vie entière
Quand mes cheveux auront blanchi,
Je reviendrai du vieux Bissy
Visiter le toit solitaire
Où le ciel me garde un ami.
Dans quelque retraite profonde,
Sous les arbres par lui plantés,
Nous verrons couler comme l'onde
La fin de nos jours agités.
Là, sans crainte et sans espérance,
Sur notre orageuse existence,
Ramenés par le souvenir,
Jetant nos regards en arrière,
Nous mesurerons la carrière,
Qu'il aura fallu parcourir.
Tel un pilote octogénaire,
Du haut d'un rocher solitaire,
Le soir, tranquillement assis,
Laisse au loin égarer sa vue
Et contemple encor l'étendue
Des mers qu'il sillonna jadis.
Alphonse de Lamartine.
Oui, j'ai quitté ce port tranquille,
Ce port si longtemps appelé,
Où loin des ennuis de la ville,
Dans un loisir doux et facile,
Sans bruit mes jours auraient coulé.
J'ai quitté l'obscure vallée,
Le toit champêtre d'un ami ;
Loin des bocages de Bissy,
Ma muse, à regret exilée,
S'éloigne triste et désolée
Du séjour qu'elle avait choisi.
Nous n'irons plus dans les prairies,
Au premier rayon du matin,
Egarer, d'un pas incertain,
Nos poétiques rêveries.
Nous ne verrons plus le soleil,
Du haut des cimes d'Italie
Précipitant son char vermeil,
Semblable au père de la vie,
Rendre à la nature assoupie
Le premier éclat du réveil.
Nous ne goûterons plus votre ombre,
Vieux pins, l'honneur de ces forêts,
Vous n'entendrez plus nos secrets ;
Sous cette grotte humide et sombre
Nous ne chercherons plus le frais,
Et le soir, au temple rustique,
Quand la cloche mélancolique
Appellera tout le hameau,
Nous n'irons plus, à la prière,
Nous courber sur la simple pierre
Qui couvre un rustique tombeau.
Adieu, vallons; adieu, bocages ;
Lac azuré, rochers sauvages,
Bois touffus, tranquille séjour,
Séjour des heureux et des sages,
Je vous ai quittés sans retour.
Déjà ma barque fugitive
Au souffle des zéphyrs trompeurs,
S'éloigne à regret de la rive
Que n'offraient des dieux protecteurs.
J'affronte de nouveaux orages ;
Sans doute à de nouveaux naufrages
Mon frêle esquif est dévoué ,
Et pourtant à la fleur de l'âge,
Sur quels écueils, sur quels rivages
N'ai-je déjà pas échoué ?
Mais d'une plainte téméraire
Pourquoi fatiguer le destin ?
A peine au milieu du chemin,
Faut-il regarder en arrière ?
Mes lèvres à peine ont. goûté
Le calice amer de la vie,
Loin de moi je l'ai rejeté ;
Mais l'arrêt cruel est porté,
Il faut boire jusqu'à la lie !
Lorsque mes pas auront franchi
Les deux tiers de notre carrière,
Sous le poids d'une vie entière
Quand mes cheveux auront blanchi,
Je reviendrai du vieux Bissy
Visiter le toit solitaire
Où le ciel me garde un ami.
Dans quelque retraite profonde,
Sous les arbres par lui plantés,
Nous verrons couler comme l'onde
La fin de nos jours agités.
Là, sans crainte et sans espérance,
Sur notre orageuse existence,
Ramenés par le souvenir,
Jetant nos regards en arrière,
Nous mesurerons la carrière,
Qu'il aura fallu parcourir.
Tel un pilote octogénaire,
Du haut d'un rocher solitaire,
Le soir, tranquillement assis,
Laisse au loin égarer sa vue
Et contemple encor l'étendue
Des mers qu'il sillonna jadis.
Alphonse de Lamartine.
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