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Le Saint du jour

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Message par Merl1 Mer 10 Avr 2019 - 23:27

10 avril 2019
Saint Michel des Saints
Trinitaire déchaussé




Miguel de los Santos naît à Vich, en Catalogne (Espagne), le 29 septembre 1591. Cet enfant de bénédiction méprisa le monde avant de le connaître et dès sa plus tendre jeunesse, il fait le vœu de chasteté perpétuelle.



À l'âge de six ans, pressé du désir de marcher sur les traces des Saints, il courut se cacher dans une caverne. Il s'y livrait à de pieuses méditations sur les souffrances de Notre-Seigneur, lorsqu'il fut découvert et obligé à revenir chez lui. En rentrant sous le toit paternel, Michel ne diminua en rien la sévérité du genre de vie qu'il s'était proposé de suivre. Il jeûnait trois fois la semaine, couchait sur des sarments, n'avait qu'une pierre pour oreiller et prenait fréquemment la discipline. Ses mortifications étaient si rigoureuses qu'on a peine à comprendre comment un âge aussi tendre a pu les supporter.



Michel n'avait que douze ans lorsqu'il prit la ferme résolution d'embrasser l'état religieux. Il se rendit à Barcelone et se présenta chez les Trinitaires qui l'admirent au noviciat. Dès qu'il eut atteint l'âge fixé par les canons de l'Église, il fit ses vœux, le 30 septembre 1607.



Peu de mois après, il apprit que le bienheureux Jean-Baptiste de la Conception venait d'entreprendre la réforme de l'Ordre de la Sainte Trinité. Il se hâta d'aller se joindre aux fervents religieux qui secondaient le zélé réformateur. Il se distingua bientôt par son ardeur à pratiquer la Règle primitive de l'institut que les réformés observaient dans toute sa rigueur.

Sa fidélité aux moindres observances était si grande que jamais on ne put le trouver en défaut sur aucun point de la Règle. Il ne possédait qu'une seule tunique, ne buvait jamais de vin et passait quelquefois une semaine entière sans prendre aucune nourriture. Il donnait très peu de temps au sommeil, et passait le reste de la nuit dans la contemplation des choses célestes.

On a écrit qu'il passait des heures et des heures agenouillé devant le Saint Sacrement à la chapelle et qu'il fut souvent favorisé d'extases et de visions célestes pendant qu'il célébrait les saints mystères. Mais quelles que soient les consolations célestes que Saint Michel des Saints goûta dans les exercices de piété, il savait s'en arracher pour remplir les devoirs imposés par la charité. Il passait un temps considérable au confessionnal, dévoué tout entier au service des âmes.

Aux yeux de tous, de son vivant même, il a paru être un véritable Saint. On l'appelait : « la fleur des Saints », d'où provient sans doute le nom de Michel des Saints que lui connaît la postérité. Son mérite le fit choisir par deux fois pour gouverner des maisons de son Ordre.

Il est mort âgé de trente-trois ans, le 10 avril 1625.



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Message par Merl1 Mer 10 Avr 2019 - 23:29

11 avril 2019
Saint Stanislas
Évêque de Cracovie, martyr
(1030-1079)




Stanislas (Stanisław en polonais) naît à Cracovie en 1030 de parents fort avancés en âge, mariés depuis trente ans et encore sans postérité. Dieu, qui avait des vues élevées sur cet enfant, lui inspira dès son bas âge de grandes vertus, surtout la charité pour les pauvres, et une mortification qui le portait à jeûner souvent et à coucher sur la terre nue, même par les plus grands froids.



Après de brillantes études, il n'aspirait qu'au cloître ; à la mort de ses parents, il vendit leurs vastes propriétés et en donna le prix aux pauvres. Stanislas dut se soumettre à son évêque, qui l'ordonna prêtre et le fit chanoine de Cracovie.



Il fallut avoir recours au Pape pour lui faire accepter, en 1072, le siège de Cracovie, devenu vacant. Ses vertus ne firent que grandir avec sa dignité et ses obligations ; il se revêtit d'un cilice, qu'il porta jusqu'à sa mort ; il se fit remettre une liste exacte de tous les pauvres de la ville et donna l'ordre à ses gens de ne jamais rien refuser à personne.



La plus belle partie de la vie de Stanislas est celle où il fut en butte à la persécution du roi de Pologne, Boleslas II. Ce prince menait une conduite publiquement scandaleuse. Seul l'évêque osa comparaître devant ce monstre d'iniquité, et d'une voix douce et ferme, condamner sa conduite et l'exhorter à la pénitence. Le roi, furieux, attendit l'heure de se venger.



Stanislas avait acheté pour son évêché, devant témoins, et il avait payé une terre dont le vendeur était mort peu après. Le roi, ayant appris qu'il n'y avait pas d'acte écrit et signé, gagna les témoins par promesses et par menaces, et accusa Stanislas d'avoir usurpé ce terrain. L'évêque lui dit : « Au bout de ces trois jours, je vous amènerai comme témoin le vendeur lui-même, bien qu'il soit mort depuis trois ans. »



Le jour venu, le saint se rendit au tombeau du défunt ; en présence d'un nombreux cortège, il fit ouvrir la tombe, où on ne trouva que des ossements. Stanislas, devant cette tombe ouverte, se met en prière, puis touche de la main le cadavre : « Pierre, dit-il, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, viens rendre témoignage à la vérité outragée. »

À ces mots, Pierre se lève, prend la main de l'évêque devant le peuple épouvanté, et l'accompagne au tribunal du roi. Le ressuscité convainc de calomnie le roi et les témoins, et de nouveau accompagne l'évêque jusqu'au tombeau, qu'on referme sur son corps, redevenu cadavre. Loin de se convertir, le roi impie jura la mort de Stanislas, et bientôt l'assassina lui-même, en 1079, pendant qu'il offrait le saint sacrifice.


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Message par Merl1 Ven 12 Avr 2019 - 18:17

13 avril 2019
Saint Sabas le Goth
Martyr
(334-372)




Sabas avait embrassé la religion chrétienne dès sa jeunesse, et il conçut tant d'estime pour la perfection, qu'il en fit le but unique de sa vie. Élevé au milieu du peuple des Goths, presque entièrement païen à cette époque, il sut échapper aux dangers d'un tel milieu et se conserver juste et pur au milieu de la corruption, pénitent au milieu de la licence.

Il empêcha, par son courage et au péril de ses jours, les chrétiens persécutés de sauver leur vie grâce à une supercherie qui consistait à manger de la viande prétendument offerte aux idoles, mais non offerte en réalité.

Quelques habitants de son bourg, afin d'éviter les persécutions, voulaient jurer qu'il n'y avait pas un chrétien parmi eux ; mais Sabas s'écria : « Que personne ne jure pour moi, car je suis chrétien. » Peu de temps après, Sabas fut saisi pendant la nuit par les ennemis de la religion de Jésus-Christ, arraché de son lit, jeté sur des épines en feu et meurtri à coups de bâtons.

Le lendemain, on lui présenta ainsi qu'à un autre prêtre, prisonnier avec lui, des viandes offertes aux idoles. Tous les deux répondirent qu'on pouvait plutôt les mettre à mort. Un des bourreaux enfonça son javelot dans la poitrine de Sabas ; par miracle, le javelot ne laissa aucune trace ni ne causa aucune douleur au martyr : « Vous avez cru me tuer, dit-il au barbare, mais je vous affirme que je n'ai rien senti ; votre instrument a été pour moi comme un flocon de laine inoffensif. »

Loin d'être touchés du prodige, les persécuteurs le menaçaient de le jeter dans le fleuve voisin : « Soyez béni, Seigneur, s'écria-t-il, et que le nom de votre Fils Jésus-Christ soit béni dans tous les siècles ! » Les soldats du tyran voulaient le renvoyer ; mais Sabas leur dit : « Faites ce qui vous est ordonné. » Ils le prirent donc et le jetèrent dans le fleuve. Sabas n'était âgé que de trente-huit ans. Son corps, retiré du fleuve, fut laissé sur le rivage pour devenir la proie des bêtes féroces ; mais il demeura intact, fut enlevé par les fidèles et reçut une sépulture honorable.


Le Saint du jour - Page 19 San_Saba_il_Goto_A
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Message par Merl1 Mar 16 Avr 2019 - 22:04

16 avril 2019
Saint Benoît-Joseph Labre
Pèlerin, mendiant
(1748-1783)




Benoît-Joseph Labre naquit à Amettes, diocèse d'Arras, en 1748 et fut l'aîné d'une famille de quinze enfants. Âgé de douze ans, il fut reçu chez son oncle paternel, curé d'Érin, pour faire ses études en vue du sacerdoce.

Après la mort de son oncle, Benoît-Joseph passa chez son oncle maternel, vicaire de Conteville, où il ne fit que grandir dans la mortification et la prière. Son attrait était toujours vers le Saint-Sacrement devant lequel il s'abîmait des heures entières en contemplation.

Il y avait longtemps que Benoît-Joseph aspirait à une vie plus parfaite : « Être prêtre est bien beau, disait-il ; mais j'ai peur de me perdre en sauvant les autres. »

Il finit par vaincre les résistances de ses parents et entre chez les Chartreux, espérant y trouver sa voie définitive. Il se trompait, car la Providence permet qu'il soit bientôt renvoyé par ses supérieurs, comme n'ayant pas la vocation de cet Ordre. La pensée de la Trappe, qu'il avait eue d'abord, lui revient ; on ne l'y accepte pas.

Ballotté de nouveau entre la Chartreuse et la Trappe, il est forcé de s'adresser enfin à Sept-Fons, où ses scrupules, ses peines d'esprit et une maladie sérieuse donnent bientôt lieu à son renvoi.

Toute sa réponse à tant d'épreuves était : « Que la Volonté de Dieu soit faite ! » C'est alors que Dieu lui inspire cette vocation de pèlerin-mendiant qui devait le mener droit, par les chemins les plus ardus de la pénitence, à une éminente sainteté.

Il n'aura plus de relations suivies avec personne, vivra en solitaire au milieu du monde, ira toujours à pied, cherchera tous les lieux consacrés par la dévotion. Il sera revêtu d'un habit pauvre et déchiré, qu'il ne changera point.

Un chapelet à la main, un autre au cou, un crucifix sur la poitrine, sur les épaules un petit sac contenant tout son avoir, c'est-à-dire son Nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ et le Bréviaire : tel on verra Benoît-Joseph dans ses continuels pèlerinages.

La pluie, le froid, la neige, la chaleur, rien ne l'arrête ; il couche le plus souvent en plein air, il vit de charité, au jour le jour, sans rien réserver pour le lendemain ; il ne prend que la plus misérable et la plus indispensable nourriture, et se fait lui-même pourvoyeur des pauvres. Souvent il est le jouet des enfants et de la populace ; il est regardé comme un insensé ; il souffre tout avec patience et amour.

Rome, Lorette, Assise et une multitude d'autres lieux saints sont l'objet de sa dévotion.



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Message par Merl1 Mer 17 Avr 2019 - 15:51

17 avril 2019
Sts Martyrs de Perse (341 à 345)



En Perse, l’an 341, la passion de saint Siméon bar Sabas, évêque de Séleucie et Ctésiphon. Par ordre du roi des Perses Sapor II, il fut arrêté, chargé de fers et, comme il refusait d’adorer le soleil et qu’il rendait témoignage au Seigneur Jésus Christ d’une voix libre et assurée, il fut d’abord enfermé dans une prison pour esclaves avec une troupe de plus de cent compagnons, parmi lesquels des évêques, des prêtres et des clercs de divers ordres. Ils y furent détenus longtemps, puis, le vendredi de la Passion du Seigneur, tous les compagons de Siméon furent égorgés sous ses yeux, pendant qu’il exhortait vivement chacun d’eux. Il fut enfin lui-même décapité, le dernier de tous. Avec lui souffrirent encore Abdécalas et Ananie, ses prêtres, personnages très distingués.

On commémore également un grand nombre de martyrs, qui, après la mort de saint Siméon, furent frappés par l’épée à travers toute la Perse, pour le nom du Christ, sous le même roi Sapor, de 341 à 345.





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Message par Merl1 Sam 20 Avr 2019 - 1:48

20 avril 2019
Sainte Agnès de Montepulciano
Abbesse dominicaine


Agnès (dans le siècle Agnese Segni) naît à Gracciano, près de Montepulciano (Toscane), le 28 janvier 1268, de parents suffisamment fortunés et très bons chrétiens.

À 4 ans, à l'âge où les enfants ne savent que jouer, Agnès cherchait la solitude pour mieux prier ; à 9 ans, à l'âge où déjà les parents fiançaient leur fille, elle obtient de ses parents d'entrer chez les Religieuses du Sac à Montepulciano pour être à son Bien-Aimé. Désormais, sa vie ne sera plus qu'une continuelle oraison.

À 17 ans elle dirige la construction du couvent à Procena, où par le bref pontifical elle devient abbesse ; à 32 ans elle revient à Montepulciano pour y fonder un couvent de Sœurs Dominicaines, où elle sera prieure.


Agnès est avant tout une âme contemplative. Pour elle, Dieu c'est le Bien-Aimé : elle lui manifeste une amitié sans réserve, une tendresse sans limite, une confiance sans borne. Il la comble de faveurs extraordinaires, répond avec empressement à ses désirs et satisfait même ses moindres caprices. Aussi la représente-t-on caressant l'Agneau de Dieu qu'elle tient dans ses bras et dont elle porte le nom.


Un jour qu'elle fut longtemps ravie en extase, l'heure de la Messe passa sans qu'elle ne s'en aperçût. Revenue à elle-même, elle se mit à pleurer de ne pouvoir ce matin-là recevoir son Bien-Aimé. Jésus lui envoie alors porter la Sainte Communion par l'Ange qui l'avait assisté dans son agonie. C'est encore cet Ange qui viendra lui annoncer les souffrances et la mort qu'elle aura à endurer : « Prends ce calice, ô bien-aimée du Christ, lui dira-t-il, bois comme lui jusqu'à la lie ». Elle prendra la coupe, et la videra, lui semble-t-il, tout entière.


La vie s'en allait, et les religieuses, la voyant mourir, la suppliaient de demander sa guérison. « Si vous m'aimiez vraiment, leur répondit-elle, vous vous réjouiriez de ma mort, puisque je m'en vais auprès de mon Bien-Aimé. Je vous serai plus utile au Paradis qu'ici ; ayez confiance, je serai toujours avec vous ». Quelques instants après, levant les yeux et les mains vers le Ciel, elle dit avec un sourire ravissant cette dernière parole : « Mon Bien-Aimé est à moi, je ne le quitterai plus ».


Elle meurt le 20 avril 1317, à l'âge de 49 ans. Son corps, miraculeusement préservé de la corruption du tombeau, repose au Couvent des Dominicaines de Montepulciano.


Agnès de Montepulciano fut canonisée le 12 mai 1726 par Benoît XIII



Le Saint du jour - Page 19 Sant_Agnese_Segni_di_Montepulciano_A




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Message par Merl1 Dim 21 Avr 2019 - 3:33

21 avril 2019
Saint Conrad de Porzham
Frère capucin




Konrad von Parzham (dans le siècle Johann Birndorfer) naît le 22 décembre 1818 à Venushof de Parzham, près de Passau en Bavière. Dernier d'une fratrie de douze enfants, il vécut une jeunesse simple, aimant la nature en aidant ses parents, de pieux cultivateurs bavarois.

Orphelin à seize ans, il tenta par la suite de poursuivre des études au monastère bénédictin de Deggendorf à Metten, participant avec les moines aux travaux agricoles. Il vivait dans un pays qui conservait ses traditions populaires, profondément chrétiennes. Il était robuste et droit.

À 23 ans, il entra dans le Tiers-Ordre franciscain. Il était spécialement dévoué à son rosaire et assistait à la messe quotidienne. Il aurait pu continuer à vivre une vie heureuse et paysanne ; mais à 31 ans refusant le mariage, cet homme distribua sa part d'héritage à ses frères et à diverses institutions religieuses.

Il entra chez les Capucins de Sainte-Anne d’Altötting. Il fit son noviciat à Laufen. Ensuite il devint jardinier du couvent et fit sa profession en 1852, sous le nom de Conrad.

Devenu portier du Couvent d’Altötting, toujours calme et patient, le Frère Conrad, heureux de vivre dans ce sanctuaire marial, menait une vie humble et recueillie. Sa dévotion à Notre Dame et ses conseils furent bientôt connus de la population locale qui se pressait aux portes du couvent. Sa réputation dans toute la Basse-Bavière se développa à une époque, où eut lieu un réveil du Catholicisme bavarois.

Craignant de perdre son autonomie, face aux puissances protestantes (la Prusse), la Bavière puisait aux sources de la tradition catholique, dans un mouvement de charité et de dévotions populaires. Cet élan de piété allait de pair avec une prospérité grandissante. Notre époque, où les richesses matérielles détournent souvent de la Foi, est bien différente de celle du royaume bavarois d’alors...

Mais il existait bien sûr des souffrances matérielles et morales que le Frère Conrad tentait de soulager avec patience et ténacité, sous le regard de la Vierge. Il avait mission de distribuer aux pauvres les produits agricoles et le pain du couvent et bien sûr de la bière, brassée au couvent, qu'il voulait légère. Il accueillait d'incessants groupes de pèlerins. De nombreuses conversions eurent lieu aussi.

Il collabora aussi à l’œuvre du « Liebeswerk » destinée à l'enfance abandonnée.

C'est ainsi que se déroula une vie simple dédiée aux humbles travaux. Le 18 avril 1894, se sentant fatigué, il se coucha pour se préparer dit-il à l'éternité ; il rendit son âme le 21 avril.





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Message par Merl1 Lun 22 Avr 2019 - 22:15


23 avril 2019
Saint Georges
Tribun militaire, martyr
(† v. 303)



Georges naquit à Lydda (aujourd’hui Lod en Israël), en Cappadoce de mère chrétienne ; son éducation fut toute chrétienne. Jeune encore, il est réputé avoir combattu le paganisme et brisé des idoles dans les temples païens. C'est probablement cela qui donna naissance à la légende tardive transmise par Jacques de Voragine du combat contre le dragon.

Georges suivit la carrière des armes comme son père, et devint tribun militaire dans la garde impériale. Dioclétien ayant rallumé la persécution contre les chrétiens, tous ses sujets furent instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l'empire. Cet ordre fut tout spécialement appliqué aux militaires : ce geste marquerait leur fidélité aux ordres impériaux.

Georges refusa. Sa noble audace lui mérita le reproche d'ingratitude et des menaces de mort. La légende raconte que Georges profita de ses derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du Christ, le tribun aborde l'empereur lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens.
- « Jeune homme, lui répond Dioclétien, songe à ton avenir ! »
- « Je suis chrétien, dit Georges, je n'ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde ; rien ne saurait ébranler ma foi. » Il est alors battu de verges, puis il subit l'affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du Ciel pour guérir ses blessures.

Quelques jours après, le martyr reparaît plein de vie en présence de l'empereur, qui le croyait mort ; il lui reproche de nouveau sa cruauté et l'engage à reconnaître le vrai Dieu. Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive ; on lui met ensuite des chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent.

Georges, par la grâce de Dieu, subit toutes ces épreuves sans n’en ressentir aucun mal ; plusieurs païens même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans sa prison, l'athlète invincible de la foi vit en songe Jésus-Christ descendre vers lui :
- « Georges, lui dit-il en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que je te réserve au Ciel ; ne crains rien, je combattrai avec toi demain, et tu remporteras sur le démon une victoire définitive. »

Le jour suivant, Dioclétien tâcha d'ébranler le martyr par des flatteries : « Conduisez-moi devant vos dieux » dit Georges. On l'y conduit, croyant qu'il va enfin sacrifier. Parvenu devant la statue d'Apollon, il fait le signe de la Croix et dit : « Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à Dieu ? » La voix du démon répond : « Je ne suis pas Dieu ; il n'y a de Dieu que celui que tu prêches. » Et en même temps la statue tombe en poussière. Le peuple s'enfuit épouvanté, et l'empereur vaincu, humilié et furieux, fait trancher la tête au martyr.

Saint Georges est le saint patron des Cavaliers (arme blindée - cavalerie) et le saint protecteur des Scouts.




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Message par Merl1 Jeu 25 Avr 2019 - 18:21

25 avril 2019
Saint Marc
Évangéliste, évêque d’Alexandrie
Martyr († v. 75)




Marc était probablement de la race d'Aaron ; il était né en Galilée. Il semble avoir fait partie du groupe des soixante-douze disciples du Sauveur ; mais il nous apparaît surtout dans l'histoire comme le compagnon fidèle de l'apostolat de saint Pierre.

C'est sous l'inspiration du chef des Apôtres et à la demande des chrétiens de Rome qu'il écrivit l'Évangile qui porte son nom. Marc cependant ne suivit pas saint Pierre jusqu'à son glorieux martyre ; mais il reçut de lui la mission spéciale d'évangéliser Alexandrie, l'Égypte et d'autres provinces africaines.

Le disciple ne faillit pas à sa tâche et porta aussi loin qu'il put, dans ces contrées, le flambeau de l'Évangile. Alexandrie en particulier devint un foyer si lumineux, la perfection chrétienne y arriva à un si haut point, que cette Église, comme celle de Jérusalem, ne formait qu'un cœur et qu'une âme dans le service de Jésus-Christ. La rage du démon ne pouvait manquer d'éclater.

Les païens endurcis résolurent la mort du saint évangéliste et cherchèrent tous les moyens de s'emparer de lui. Marc, pour assurer l'affermissement de son œuvre, forma un clergé sûr et vraiment apostolique, puis échappa aux pièges de ses ennemis en allant porter ailleurs la Croix de Jésus-Christ. Quelques années plus tard, il eut la consolation de retrouver l'Église d'Alexandrie de plus en plus florissante.

La nouvelle extension que prit la foi par sa présence, les conversions nombreuses provoquées par ses miracles, renouvelèrent la rage des païens. Il fut saisi et traîné, une corde au cou, dans un lieu plein de rochers et de précipices. Après ce long et douloureux supplice, on le jeta en prison, où il fut consolé, la nuit suivante, par l'apparition d'un ange qui le fortifia pour le combat décisif, et par l'apparition du Sauveur lui-même.

Le lendemain matin, Marc fut donc tiré de prison ; on lui mit une seconde fois la corde au cou, on le renversa et on le traîna en poussant des hurlements furieux. La victime, pendant cette épreuve douloureuse, remerciait Dieu et implorait sa miséricorde. Enfin broyé par les rochers où se heurtaient ses membres sanglants, il expira en disant : « Seigneur, je remets mon âme entre vos mains. »




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Message par Merl1 Ven 26 Avr 2019 - 15:12

26 avril 2019
St Riquier
Prêtre puis ermite (+ 645)



Dans la forêt de Crécy du pays d’Amiens, en 645, saint Riquier, prêtre, qui, remué par la prédication de moines irlandais, se convertit à Dieu, se fit missionnaire dans les provinces du Nord, fonda à Centule un monastère pour ses disciples et finit ses jours dans une cabane.


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Message par Merl1 Dim 28 Avr 2019 - 1:37

28 avril 2019
Sainte Jeanne Beretta Molla
Mère de famille, médecin exemplaire


Gianna Beretta naît à Magenta (Milan) le 4 octobre 1922. Dès son enfance, elle accueille avec une adhésion totale le don de la foi et une éducation fortement chrétienne qu'elle reçoit de ses parents extraordinaires. Ceci la porte à considérer la vie comme un don merveilleux de Dieu, à avoir confiance en la Providence, à être certaine de la nécessité et de l'efficacité de la prière.

Durant les années de lycée et d'université, alors qu'elle s'adonne avec sérieux aux études, elle traduit sa foi en s'engageant dans un apostolat généreux pour les jeunes de l'Action Catholique Italienne et charitable pour les personnes âgées et les pauvres avec la Conférence St-Vincent-de-Paul.

Docteur en médecine et en chirurgie en 1949 à l'Université de Pavie, elle ouvre en 1950 un dispensaire à Mesero, près de Magenta. Elle se spécialise en pédiatrie à l'Université de Milan en 1952 et préfère parmi ses assistés les mamans, les enfants, les personnes âgées et les pauvres.

Alors qu'elle remplit sa charge de médecin, qu'elle ressent et pratique comme une « mission », elle accroît encore son engagement dans l'Action Catholique, en se donnant sans compter pour les « plus jeunes ». En même temps, elle exprime en faisant du ski et de l'alpinisme sa grande joie de vivre et son bonheur de jouir de l'œuvre de Dieu dans la nature. Elle s'interroge, prie et fait prier pour sa vocation qu'elle considère aussi comme un don de Dieu. En choisissant l'appel au mariage, elle y répond avec tout son enthousiasme et elle s'y donne totalement : « pour former une famille vraiment chrétienne ».

Elle se fiance avec l'Ingénieur Pietro Molla et, durant les fiançailles, elle est radieuse par son comportement et par son sourire. Elle en remercie sans cesse le Seigneur. Elle se marie le 24 septembre 1955 dans la basilique St-Martin à Magenta. Elle est une femme heureuse. En novembre 1956, elle devient maman pour la première fois : Pierluigi naît ; puis en décembre 1957, c'est Mariolina ; en juillet 1959, c'est Laura la troisième. Elle sait harmoniser avec simplicité et équilibre ses devoirs de mère, d'épouse, de médecin et sa grande joie de vivre.

En septembre 1961, vers le 2ème mois d'une nouvelle grossesse, elle connaît la souffrance et le mystère de la douleur : un fibrome à l'utérus apparaît. Il faut l'opérer. Tout en sachant les risques que cela comporte de continuer la grossesse, elle supplie le chirurgien de ne pas recourir à l'avortement, mais de sauver la vie qu'elle porte en elle et elle se confie à la prière et à la Providence.

La vie est sauve. Elle remercie le Seigneur et passe les 7 mois qui la séparent de la naissance avec une force d'âme incomparable et avec une ardeur de chaque instant comme mère et médecin. Anxieuse, elle craint que son bébé puisse naître souffrant et demande à Dieu que cela lui soit épargné.

Quelques jours avant l'accouchement, tout en se confiant pleinement à la Providence, elle est prête à donner sa vie pour sauver celle de son enfant : « Si vous devez décider entre moi et l'enfant, n'hésitez pas : choisissez, et je l'exige, l'enfant. Sauvez-le ». Le matin du 21 avril 1962, Gianna Emanuela est née, saine et sauve.

Le matin du 28 avril, malgré tous les efforts et les soins pour sauver aussi la mère, au milieu de douleurs indicibles, après avoir répété: « Jésus, je t'aime. Jésus, je t'aime », elle meurt saintement.

Elle avait 39 ans. Son enterrement est une grande manifestation unanime de profonde émotion, de foi et de prière. Elle repose aujourd'hui au cimetière de Mesero, à 4 km de Magenta.

« Immolation préméditée », c'est ainsi que le Bx Paul VI a défini le geste de Jeanne Beretta à l'Angélus du 23 décembre 1973 en évoquant « Une jeune mère du diocèse de Milan qui, pour donner la vie à sa fille, a sacrifié la sienne dans une immolation préméditée ». La référence christologique au Calvaire et à l'Eucharistie du Saint Père est évidente.

L'Ingénieur Pietro Molla, avec les enfants Pierluigi, Laura et la dernière fille Gianna Emanuela, étaient présents lors de la cérémonie : c’était la première fois, dans l’histoire millénaire de l’Église, qu’il se vérifiait un cas pareil.



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Message par Merl1 Dim 28 Avr 2019 - 23:45

29 avril 2019
Fête de sainte Catherine de Sienne,
Vierge, Docteur de l'Eglise, copatronne de l'Europe


Caterina, l'une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naît à Sienne (Toscane, Italie) le 25 mars 1347, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible, sa vocation religieuse.

Dès l'âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu'à genoux, récitant l'Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite.

Un jour, l'admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la très Sainte Vierge de lui donner son divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu'à la vie religieuse, qui passionnait noblement son âme. Comme ses parents voulaient la marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge ; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde. Catherine ne se découragea pas ; elle se fit comme une cellule au fond de son cœur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé.

C'est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples : disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n'ignora rien de tous ces martyres volontaires ; elle en vint à ne dormir qu'une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta le plus. C'était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l'une voulant éviter à l'autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l'une rendant inutile l'humaine compassion de l'autre.

De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée : Catherine, à l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate.

Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante. Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique ; le Sauveur, pour la récompenser de la victoire, lui apparut couvert des ignominies de sa Passion : « Où étiez-vous donc, Seigneur, pendant ce terrible combat ? - Ma fille, j'étais dans ton cœur, et je me réjouissais de ta fidélité. »

Dans une de ses apparitions, le Sauveur ôta le cœur de la poitrine de sa servante et mit le sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié. Souvent, au moment de la communion, l'Hostie s'échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine.

Sa vie entière fut un miracle. Dieu permit qu'elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident.

Elle meurt le 29 avril 1380, à l'âge de trente-trois ans.

Le procès en canonisation de Catherine de Sienne commence dès 1411, mais est suspendu du fait du Grand Schisme d’Occident et ne reprend qu'après le Concile de Constance et l'élection du pape Martin V (Oddone Colonna, 1417-1431).

C'est le pape Pie II (Enea Silvio Piccolimini, 1458-1464) qui déclare Catherine de Sienne sainte le 29 juin 1461, jour de la fête des apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique vaticane.

Le Bx Pie IX dans le décret du 13 avril 1866 déclare Catherine de Sienne Co-patronne de Rome.

Le 18 juin 1939, le Vénérable Pie XII déclare Catherine de Sienne sainte patronne principale d'Italie, au même niveau que saint François d’Assise.

Le 4 octobre 1970, le Bx Paul VI donne à Catherine de Sienne le titre de docteur de l’Église, elle devient ainsi la seconde femme à obtenir cette distinction dans l'Église (après Thérèse d’Avila et avant Thérèse de Lisieux).

Le 1er octobre 1999, saint Jean Paul II la déclare sainte patronne de l'Europe avec Edith Stein et Brigitte de Suède.



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Message par Merl1 Mar 30 Avr 2019 - 18:55

30 avril 2019
Saint Joseph-Benoît Cottolengo
Prêtre et fondateur de la
« Petite maison de la Providence »




Giuseppe Benedetto Cottolengo est le saint Vincent de Paul italien. Il naît à Bra, une petite ville de la province de Coni, le 3 mai 1786.

Aîné d'une famille de douze enfants, dont six moururent en bas âge, il fit preuve dès l'enfance d'une grande sensibilité : il partage son maigre déjeuner avec de plus pauvres et déjà, les mendiants prennent l'habitude d'accourir sur son passage.

À dix-huit ans, Joseph-Benoît entre au Séminaire où une éloquence naturelle le fait surnommer Cicéron ; il s'efforce cependant de dissimuler humblement ses connaissances. En tête de ses cahiers, il écrit : « Je veux être saint »

Reçu docteur en théologie à Turin, il ne s'occupe que des indigents, leur donne tout ce qu'il possède et se constitue leur confesseur. Désintéressé, il se consacre entièrement à eux. Déjà, au faubourg de Val-d'Occo, il ouvre la Piccola Casa. Cette « Petite maison de la Providence », comme il l'appelait, fut l'origine d'une ville entière de plus de 7 000 pauvres, malades, orphelins, estropiés, simples d'esprit, pénitentes.

Pour cette œuvre extraordinaire, Joseph-Benoît Cottolengo prenait à cœur d'enseigner ses auxiliaires à toute occasion. Il leur disait : « Ceux que vous devez le plus chérir, ce sont les plus abandonnés, les plus rebutants, les plus importuns. Tous sont des perles précieuses. Si vous compreniez bien quel personnage vous représentent les pauvres, vous les serviriez à genoux. » Lui-même était un modèle de charité ; son zèle ne connaissait point de bornes.

Pour cette œuvre, toujours plus exigeante, Cottolengo fonda 14 sociétés qui sont aujourd'hui très répandues, surtout en Italie. Parmi ces fondations, il y en a quelques-unes qui sont purement contemplatives. Leur vie de prière doit attirer sur les autres la bénédiction du ciel, et compléter l'œuvre de miséricorde corporelle par une œuvre de miséricorde spirituelle, en priant pour ceux qui ont particulièrement besoin de secours, les mourants et les défunts.

Le père Joseph-Benoît se confiait totalement à l'infinie bonté de Dieu, et comme le disait un de ses amis, il avait plus de confiance en Dieu que dans toute la ville de Turin. Quand on lui demandait quelle était la source de ses revenus, il répondait : « La Providence m'envoie tout. » Il dormait quelques heures, souvent sur une chaise ou sur un banc, et retournait à son œuvre quotidienne : prière et travail.

Le labeur, les veilles et les jeûnes hâtèrent la fin du saint fondateur. Que lui importe la mort, il a confié son œuvre à la Providence. Pour rassurer ses auxiliaires alarmés : « Soyez tranquilles, dit-il, quand je serai au ciel, où l'on peut tout, je vous aiderai encore plus que maintenant. Je me pendrai au manteau de la Mère de Dieu et garderai les yeux fixés sur vous. »

Il meurt le 30 avril 1842, après que la petite institution eut largement grandi et qu'elle eut essaimé dans le monde entier.




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Message par Merl1 Mar 30 Avr 2019 - 23:29

01 Mai 2019
Saint Joseph, travailleur




La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955. Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c'est le rôle de l'Église de lui enseigner toute sa dignité ; la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l'Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.

La présence de Jésus dans l'atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles. Le dur labeur, accepté comme une réparation pour le mépris de l'homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé au rachat du monde, saint Joseph n'attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.

C'est pourquoi l'Église, s'inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d'un contenu chrétien tout nouveau, plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C'est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l'enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l'humilité de la croix.

« N'est-il pas le fils du charpentier ? » disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l'époux de Marie et le père de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé de l'ouvrier selon le cœur de Dieu.

Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Par ses paroles et par ses exemples, Joseph nous enseigne l'humilité, la pauvreté, la mortification du corps et le travail. Quand nous avons, comme dit l'Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire, sans aspirer au superflu. Apprenons du saint charpentier de Nazareth à envisager le travail, non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car le travail expie le péché et sanctifie l'homme.

Rappelons-nous aussi que c'est l'effort et non le succès qui garantit le mérite et la récompense. Sur la terre, le travail est la suprême fonction de l'homme et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l'accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d'espérance et de charité afin d'obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Cet esprit surnaturel nous évitera le mécontentement et la mauvaise humeur. À l'exemple du saint Patriarche, que la prière se joigne à notre travail afin que notre travail devienne une prière.



Prière de saint Pie X au glorieux saint Joseph modèle des travailleurs :


Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l'expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d'employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l'œuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Amen



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Message par Merl1 Mer 1 Mai 2019 - 22:33

02 mai 2019
Saint Athanase
Évêque et docteur de l'Église




Athanase, né vers 295, connut dans son enfance les dernières persécutions. Il était sans doute déjà diacre de l'évêque Alexandre d'Alexandrie lorsqu'il écrivit le « Contra gentes et de incarnatione Verbi » qui est à la fois une apologie contre les païens et un exposé des motifs de l'Incarnation. Diacre, il accompagna au concile de Nicée (325) son évêque auquel il succéda en juin 328.


Énergique, intelligent et instruit, il visita entièrement tout son diocèse fort agité par les hérétiques ariens et mélétiens. Après avoir deux fois refusé à l'empereur Constantin de recevoir Arius, il dut se disculper des accusations des mélétiens à Nicomédie (332) et à Césarée de Palestine (333). Refusant une troisième fois de réconcilier Arius, Athanase fut cité à comparaître devant le concile de Tyr (335) d'où, n'ayant trouvé que des ennemis, il s'enfuit à Constantinople pour plaider sa cause devant l'Empereur qui le condamna à l'exil.


Pendant qu'Athanase, déposé par le concile de Tyr, était en exil à Trêves, les troubles étaient si forts à Alexandrie qu'on n'osa pas lui nommer un successeur. Après la mort de Constantin Ier (22 mai 337), Constantin II le rendit à son diocèse (17 juin 337) où il arriva le 23 novembre 337. Les ariens élurent Grégoire de Cappadoce qui, avec l'appui du préfet d'Égypte, s'empara des églises d'Alexandrie qu'Athanase dut quitter (mars 339).


Réfugié à Rome, il fut réhabilité par un concile réuni sous le pape Jules Ier mais il dut attendre la mort de son compétiteur et l'amnistie de l'empereur Constance pour rentrer dans son diocèse (21 octobre 346). Constance reprit les hostilités contre Athanase qui fut de nouveau chassé d'Alexandrie (356) et dut se réfugier dans la campagne égyptienne jusqu'à la mort de l'Empereur dont le successeur, Julien, rappela immédiatement les exilés (361).


Rentré le 21 février 362, Athanase fut encore condamné à l'exil le 23 octobre 362 mais Julien ayant été tué dans la guerre contre les Perses (26 juin 363), son successeur, Jovien, vrai catholique, le rappela. Jovien mourut accidentellement (février 364) et son successeur, Valens, arien, chassa de nouveau Athanase d'Alexandrie le 5 octobre 365 où il l'autorisera à revenir le 1er février 366. Athanase mourut dans la nuit du 2 au 3 mai 373.




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Message par Merl1 Jeu 2 Mai 2019 - 18:56

03 Mai 2019
Fête de St Philippe et St Jacques (le mineur)
Apôtres et martyrs



Philippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de saint Pierre et de saint André. Le Sauveur, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : « Suis-Moi ! »

Après la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie, qu'il confirma sa prédication par le témoignage de son sang.

Un jour que le peuple offrait de l'encens à un gros serpent qu'il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L'affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l'accablèrent de pierres. À sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent.

Jacques, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint Jean, était né à Cana, en Galilée ; il était de la tribu de Juda et cousin de Notre-Seigneur selon la chair. La tradition affirme qu'il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus.

Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent le monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l'Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c'est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole. Il nous reste de lui une belle Épître.

Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis. Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple et lui dirent : « Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur Jésus ! » Le saint Apôtre s'écria : « Pourquoi m'interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel. » La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut en bas. Brisé dans sa chute, le martyr trouve encore la force de se mettre à genoux et de prier Dieu pour ses bourreaux, en répétant la parole du Sauveur : « Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Un foulon l'étendit mort d'un coup de levier sur la tête.



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Message par Merl1 Sam 4 Mai 2019 - 0:37

04 mai 2019
Saint John Houghton et ses compagnons
Martyrs († 1535)


Martyrologe Romain : À Londres, en 1535, les saints prêtres et martyrs Jean Houghton, Robert Lawrence et Augustin Webster, prieurs des Chartreuses de Londres, de Beauvale, et d’Axholm, et Richard Reynolds, de l’Ordre de Sainte-Brigitte, qui furent condamnés à mort pour haute trahison, parce qu’ils refusaient de reconnaître le roi Henri VIII comme chef suprême de l’Église d’Angleterre; ils furent pendus et dépecés encore vivants à Tyburn. Avec eux subit le même supplice le bienheureux Jean Haile, prêtre, curé de la paroisse d’Isleworth, réputé coupable lui aussi de haute trahison pour le même motif.

Rompant avec Rome, le roi Henri VIII (1509-1547) s'était proclamé chef de l'Église anglicane, en 1534, par l'Acte de suprématie. Mais de nombreux catholiques refusèrent de suivre leur souverain dans le schisme et donnèrent leur vie pour leur foi, en Angleterre, au pays de Galles et en Écosse, entre 1535 et 1679.

Deux cent quatre-vingt-deux d'entre eux ont été béatifiés ou canonisés. Parmi les premiers martyrs, on compte dix-huit moines chartreux de Londres. Leur prieur, John Houghton, fut enfermé dans la sinistre Tour, ainsi que deux autres prieurs de son ordre, un religieux de l'ordre de Sainte-Brigitte et un curé de paroisse. Ils furent également condamnés à la peine capitale et exécutés ensemble, le 4 mai 1535.

Béatifiés le 9 décembre 1886 par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci, 1878-1903) ils sont canonisés le 25 octobre 1970 par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), en même temps que les trente-sept autres  martyrs d’Angleterre et du pays de Galles.




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Message par Merl1 Dim 5 Mai 2019 - 0:09

06 mai 2019
St Nunzio Sulprizio
« Le petit saint boiteux »
(1817-1836)




Nunzio Sulprizio naît à Pescosansonesco (Pescara, Italie) le 13 avril 1817, dimanche “in albis”, de Domenico, un pauvre cordonnier, et Rosa Luciani, fileuse ; il est baptisé le jour même.
Domenico meurt en août 1820, à 26 ans, et Nunzio se retrouve orphelin à l’âge de 3 ans.
Ouvrier à Naples, et battu par son oncle, il portait une plaie infectée à la jambe. Mais, par sa patience, sa douceur joyeuse, sa présence aux autres, on l’appelait « le petit saint boiteux ».
Il a à peine 19 ans quand, le 5 mai 1836, Nunzio va voir Dieu pour toujours.
Autour de lui se répand un parfum de roses. Son corps, défait par la maladie, devient singulièrement beau et frais, on l’expose pendant cinq jours.
Le 01 décembre 1963, devant tous les évêques du monde réunis au Concile Vatican II, saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) éleva Nunzio Sulprizio à la gloire des autels, le proposant comme modèle des ouvriers, de tous les jeunes, mêmes ceux d’aujourd’hui :

« Il vous dira que vous, jeunes, pouvez régénérer en vous-mêmes le monde dans lequel la Providence vous a appelés à vivre et qu’il vous appartient à vous, les premiers, de vous consacrer au salut d’une société qui a précisément besoin d’âmes fortes et intrépides. »


« À vous, travailleurs, disait encore saint Paul VI, ce collègue pauvre et souffrant apporte un message aux nombreux chapitres. Il dit avant tout que l’Église pense à vous, qu’elle vous estime et a confiance en vous, qu’elle voit dans votre condition la dignité de l’homme et du chrétien. Il dit encore combien le travail a souffert et qu’il a encore besoin de protection, d’assistance et d’aide pour être libre et humain et pour permettre à la vie son expansion légitime. […] Nunzio Sulprizio vous dira combien il est injuste de priver la vie du travailleur de son aliment supérieur et de son expression spirituelle qu’est la prière. »




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Message par Merl1 Lun 6 Mai 2019 - 19:05

06 mai 2019
Saint Jacques Chastan
Missionnaire en Corée (✝ 1839)



Chastan, Jacques-Honoré (Le Ve), martyr en Corée, vit le jour à Marcoux (Basses-Alpes), le 7 octobre 1803... Ordonné prêtre en 1826... En avril 1827 il partait pour Macao... à la fin de 1836 il retournait à la frontière de la Corée pour y attendre les chrétiens qui devaient l'aider à pénétrer dans le pays interdit sous peine de mort... J.-H. Chastan fut décapité le 21 septembre 1839....

Si quelque chose pouvait diminuer la joie que nous éprouvons en ce moment de départ, ce serait de quitter ces fervents néophytes que nous avons eu le bonheur d'administrer pendant trois ans et qui nous aiment comme les Galates aimaient saint Paul, mais nous allons à une trop grande fête pour qu'il soit permis de laisser entrer des sentiments de tristesse dans son cœur.



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Message par Merl1 Sam 18 Mai 2019 - 1:26

18 Mai 2019
Saint Jean I
Pape (53e) et martyr de 523 à 526




Jean, fils de Constance, naît en Toscane, vers 460, probablement dans la très ancienne ville de Senas. Il fit à Florence de brillantes études qu'il acheva à Rome. Entré dans les ordres, il fut pendant trente ans fonctionnaire de la Curie où il se distingua autant par la science que par la piété.

Le saint pape Gélase I (492-496) le créa cardinal-prêtre au titre de Pammaque. Il servit fidèlement Atanase II (496-498) et saint Symmaque (498-514), puis il fut l’archidiacre de saint Hormidas (514-523) auquel il succéda le 13 août 523.

Le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand, était de religion arienne mais tolérant envers les catholiques. En effet, sa mère, sa femme (Aldoflède, sœur de Clovis) et quelques uns de ses ministres (Cassiodore et Boèce) étaient aussi catholiques. Il n'en était pas moins le chef naturel des hérétiques qui se devait de prendre leur défense lorsqu'ils furent frappés (524) par un édit de l'Empereur Justin-Auguste le Catholique (518-527) : « fermeture immédiate de toutes les églises ariennes de Constantinople ; exclusion de toutes fonctions publiques, civiles et militaires, pour tous les citoyens reconnus comme sectateurs ariens. »

En 525, Théodoric fit venir à Ravenne Jean I qu'il croyait complice de Justin et le mit à la tête d'une ambassade envoyée à Constantinople pour obtenir le retrait des mesures prises contre les ariens : « Vous irez trouver Justin, commandait le Roi au Pape, et obtiendrez de lui de ma part : retrait de son édit, réouverture de toutes les églises ariennes et admission, en leur sein, de tous les apostats du catholicisme. Sinon, craignez de vives représailles anti-catholiques. » Et le Pape de répondre au Roi : « Me voici devant toi, fais-moi ce que tu voudras ; mais je ne te promets rien au sujet des réconciliés ; leur situation n'est-elle pas dangereuse et irritante ? Comment obtenir que ces instables soient autorisés à faire retour à l'hérésie ? Pourtant, hors cette impossibilité notoire, pour le reste, avec l'aide de Dieu, je pense pouvoir te satisfaire et je ferai tout pour t'être agréable et te rapprocher de Justin. »

Accompagné de cinq évêques et de quatre sénateurs à la tête d'une brillante suite, Jean I s'embarqua (novembre 525) pour un voyage d'un mois au bout duquel il fut reçu à Constantinople (décembre 526) « comme saint Pierre lui-même » par l'Empereur prosterné qui voulut se faire couronner une seconde fois. Jean I qui avait suivi les fêtes de la Nativité à Sainte-Sophie, y célébra en latin la liturgie pascale (19 avril 526). L'Empereur n'accorda cependant pas ce que réclamait Théodoric : « Sans doute restituerai-je un jour aux ariens leurs églises confisquées ; il est possible, éventuellement, qu'on autorise leur culte sous certaines conditions ; par contre, aucune possibilité, pour un arien, d'accéder à des fonctions publiques. »

Quand Jean I revint à Ravenne, Théodoric, qui avait déjà fait assassiner Boèce (30 octobre 525), fit jeter le Pape avec sa suite en prison où il mourut de faim et de soif, le 18 mai 526. Théodoric mourut au mois d'août suivant.

Rome doit à Jean I d'avoir terminé le cimetière Saints-Nérée-et-Achillée et d'avoir restauré ceux des Saints-Félix-et-Adaucte et de Sainte-Priscille ; il fit relever la basilique Sainte-Pétronille, et orner richement la confession de la basilique Saint-Paul ; il dota quelques autres églises (Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul, Sainte-Marie, Saint-Laurent). C'est à son initiative, qu'à partir des travaux qu'il fit faire à Boniface et à Bonus, au moine Denys le Petit, l'Église romaine fixa la date de Pâques.

Toujours sur les indications de Denys le Petit, il abandonna l’ère de Dioclétien pour compter les années à partir de la naissance du Christ. À l'imitation de quelques uns de ses prédécesseurs (Célestin I, Léon le Grand et Gélase), il travailla à l'élaboration du chant romain, préparant ainsi un terrain favorable à la grande œuvre de saint Grégoire le Grand.


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Message par Merl1 Dim 19 Mai 2019 - 0:31

19 mai 2019
Saint Yves Hélory
Avocat puis prêtre
(1250-1303)




Yves Hélory, dit l'Avocat des Pauvres, naît en Bretagne, au manoir de Kermartin près de Tréguier, en 1250.


Le jeune Yves est envoyé à Paris, vers 14 ans, pour étudier la philosophie et la théologie : il recevra des enseignements de Thomas d'Aquin. Finalement, c'est le droit qui l'attire. Il étudiera à la faculté d'Orléans le droit laïc et ecclésiastique.


Puis il retourne en Bretagne où il est nommé juge ecclésiastique à Rennes en 1280. L'évêque de Tréguier l'appelle auprès de lui et le décide à devenir prêtre en 1283. Il est nommé curé de Trédrez en 1285, puis de Louannec, de 1292 à 1298.


Entre temps, Yves a mené une vie exemplaire. De nombreux témoins de son procès en béatification parleront d'un chrétien et d'un juge doux, équitable, attentif et compatissant au sort des pauvres et plaidant leur cause. Mais en 1291, Yves ressort transformé d'une visite au mouroir de l'hôpital de Tréguier qui le décide à devenir un pauvre parmi les plus pauvres.


Il se retira dans son manoir familial de Kermartin où il vécut dans la misère et accueillit les indigents, devenant leur avocat. Restant aussi prêtre et évangélisateur, il traverse la Bretagne à pied pour prêcher et apporter la Bonne nouvelle contre vents et marées.


Il meurt à Kermartin le 19 mai 1303 épuisé par le travail et la pénitence. Son corps sera transféré à la cathédrale de Tréguier. Son tombeau devint un lieu de pèlerinage.

Il est canonisé en 1347, devenant ainsi le second saint breton et sans doute le premier prêtre diocésain élevé à ce rang.

Il est le saint patron des avocats, des avoués, des assureurs et des notaires, ainsi que de la Bretagne.


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Message par Merl1 Lun 20 Mai 2019 - 21:55

21 mai 2019
Saint Eugène de Mazenod
Évêque de Marseille, fondateur de la congrégation des « Oblats de Marie Immaculée »




Eugène (au baptême : Charles-Joseph-Eugène) de Mazenod, naît dans une famille noble, le Ier août 1782, à Aix-en-Provence. Il vit en exil en Italie durant la Révolution française ; il est de retour en France en 1802.

Le Vendredi-Saint 1807, il est touché par le Christ qui l’invite à réorienter sa vie de façon radicale et définitive. Il sera « missionnaire des pauvres », de tous ceux qui sont pauvres matériellement ou spirituellement.

Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1811. En 1816 il réunit autour de lui un groupe de prêtres. Ensemble, ils veulent « travailler au salut des âmes abandonnées ». Les missionnaires de Provence se mettent au travail, parcourant les villages et accueillant les pèlerins.

Dans cette tâche apostolique, la Vierge Marie est toujours présente : les missionnaires de Provence la considèrent comme leur mère.

Le 17 février 1826, l’Église, par le pape Léon XII,  reconnaît officiellement leur Congrégation : « Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée » (O.M.I.).

En janvier 1837, Eugène de Mazenod est nommé Évêque de Marseille. Jusqu’à sa mort, le 21 mai 1861, il accorde priorité aux pauvres, qu’il accueille et visite. Sous son impulsion, les institutions charitables se multiplient : distributions de secours, soins des malades à domicile, mouvements en faveur des orphelins, des victimes du choléra, des sourds et muets, des sortis de prison – Maison du Refuge – Œuvre des Petits Savoyards, des servantes de jeunesse pour la classe ouvrière.

Dans ce diocèse, supprimé par la Révolution française et rétabli seulement en 1823, tout est à réorganiser. Il favorise la venue de Congrégations religieuses et encourage les fondateurs : sous son épiscopat, 7 communautés d’hommes et 24 communautés de femmes (dont douze d’enseignement) verront le jour dans son diocèse. Le nombre de prêtres passe de 140 à 418. Pour répondre au besoin de la cité qui voit sa population passer de 150 000 à 300 000 habitants, il crée 22 paroisses, bâtit 34 églises, dont la cathédrale et la basilique de Notre-Dame de la Garde.

Entre temps, alors que la Congrégation ne compte que quarante pères et cinq frères, en 1841, à la demande de l’évêque de Montréal il envoie des Oblats pour le Canada. C’est le prélude d’une héroïque épopée qui conduira les Oblats jusqu’au Cercle polaire.

Suivant cet appel à « jeter les filets au grand large », Eugène de Mazenod finira par lancer ses Oblats outre-mer : 1847, l’Oregon et l’Ile de Ceylan ; 1849, le Texas et le Mexique ; 1851, l’Afrique du Sud.

Le 21 mai 1861 Eugène de Mazenod retournait vers Dieu à l'âge de 79 ans. Ainsi se terminait une vie riche de réalisations dont plusieurs avaient été portées dans la souffrance. Pour sa famille religieuse et pour son diocèse, il avait été à la fois point d'appui et inspiration ; pour Dieu et l'Église, il avait été un fils fidèle et généreux. Au moment de sa mort, il laissa une ultime recommandation : « Entre vous, pratiquez bien la charité ! La charité, la charité et dans le monde, le zèle pour le salut des âmes ».

Aujourd’hui, près de 6000 Oblats sont présents dans 59 pays des cinq continents, en lien avec l’Église et au cœur du monde, dans la diversité des ministères, sans jamais perdre de vue le but principal de la Congrégation : l’évangélisation des plus abandonnés, « vivant en communion plus étroite avec le Christ et les pauvres […] pour un monde nouveau, libéré de l’égoïsme et ouvert au partage ».

Eugène de Mazenod a été élevé à la gloire des autels, le 19 octobre 1975, par le Bx Paul VI  et canonisé, le 03 décembre 1995,  par saint Jean-Paul II .

L'Église en le déclarant « Saint » met en valeur ces deux traits de sa vie : l'amour et le zèle. Sa vie et ses œuvres demeurent pour tous une ouverture sur le mystère de Dieu lui-même. Ceci est le plus grand don que Eugène de Mazenod, Oblat de Marie Immaculée, puisse nous offrir.


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Message par Merl1 Mer 22 Mai 2019 - 0:17

22 mai 2019
Sainte Ghjulia (Julie)
Martyre
Patronne de la Corse
(Ve s.)


L'Église célèbre le 22 mai, la fête de l'illustre martyre corse sainte Ghjulia (Julie) qui partage avec sainte Devota le patronage de la Corse. Comme toujours lorsqu'il s'agit des saints des premiers siècles, la vie de sainte Julie divise les hagiographes.

La version des Bollandistes fut adoptée par le propre des offices du diocèse d'Aiacciu, mais elle n'est pas sans contradictions : sainte Julie, selon eux, serait issue d'une noble famille de Carthage. En l'an 439, les Vandales, sous la conduite de Genséric, soumirent toute la population de la ville.

Julie devint l'esclave d'un négociant natif de Syrie appelé Eusèbe. La jeune chrétienne se soumit à son maître, effectuant les tâches ménagères qui lui étaient confiées avec un zèle extrême et un dévouement sans égal.

Lorsqu’Eusèbe s'embarqua pour la Gaule où l'entraînait son commerce, il ne voulut se séparer de sa servante et l'emmena avec lui. Leur bateau fit escale en Corse. Ils débarquèrent près de Nonza où précisément ce jour-là, on célébrait les dieux et l'on s'apprêtait à faire le sacrifice d'un taureau. Eusèbe, le maître de sainte Julie, se joignit donc aux habitants de Nonza qui célébraient la fête des dieux païens. Julie, elle, se tint à l'écart sans cacher néanmoins sa réprobation. Très vite, le gouverneur de la région en fut averti et demanda à Eusèbe qu'il lui livrât cette jeune chrétienne. Eusèbe tenait à sa dévouée servante et ne voulut à aucun prix la lui donner. Félix, le gouverneur, invita donc Eusèbe à partager son repas et l'enivra. Lorsque le marchand fut profondément endormi, il se fit apporter la jeune chrétienne et lui demanda de sacrifier aux dieux. La réponse hardie de sainte Julie signa son arrêt de mort. On lui frappa le visage jusqu'au sang, on la traîna par les cheveux, on la fouetta avec barbarie. Enfin, on la fit attacher à une croix sur laquelle elle mourut comme le Christ qu'elle avait servi pendant sa courte existence. On dit alors qu'une colombe s'échappa de sa bouche, symbole d'Innocence et de sainteté. Des religieux de l'Île de Gorgone (ou Marguerite) vinrent chercher son corps et le placèrent à l'abri dans leur monastère.

Plus tard, ses ossements furent transportés à Brescia et sainte Julie fut vénérée dans toute l'Italie septentrionale.

La seconde version de la vie de santa Ghjulia paraît plus vraisemblable ; de nombreux chroniqueurs tels que Vitale, Colonna ou Fra Paolo Olivese, l'ont soutenue.

Santa Ghjulia serait en effet native de Nonza, et contemporaine de santa Divota. Elle aurait donc été persécutée sous le règne de Dioclétien, au tout début du IVème siècle. Parce qu'elle refusait de sacrifier aux dieux, les Romains la torturèrent de multiples manières. Parmi ces supplices, il en est un qui resta légendaire : ses bourreaux lui coupèrent les seins et les jetèrent contre les rochers, en contrebas de la ville de Nonza ; deux fontaines jaillirent aussitôt de la roche. Le miracle ne fit qu'exaspérer la rage de ses bourreaux qui l'attachèrent à un figuier et la laissèrent mourir dans la souffrance. Lorsqu'elle rendit l'âme, une colombe s'échappa de sa bouche.

Les Nunzichi (habitants de Nonza) rendirent dès lors un culte fervent à leur sainte martyre. La Fontaine des Mamelles, qui ne s'est jamais tarie, attira très tôt une foule de pèlerins, venus de la Corse entière. Ses eaux miraculeuses opérèrent de nombreuses guérisons.
Autrefois, les femmes qui invoquaient la sainte contre le tarissement du lait maternel se rendaient en pèlerinage à Nonza, pieds nus. Aujourd'hui, chaque année encore, la fête de santa Ghjulia, patronne des Nunzichi mais aussi de tout le peuple corse, fait l'objet d'une très belle cérémonie.

Sainte Julie fut proclamée patronne de la Corse (avec sainte Dévote) par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites du 5 août 1809.


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Message par Merl1 Mer 22 Mai 2019 - 23:26

23 mai 2019
Saint Jean-Baptiste de Rossi
Confesseur


Giovanni Battista de Rossi naît dans la petite ville de Voltaggio, au diocèse de Gênes, le 22 février 1698. Son père, Charles, était de condition modeste, mais d'une foi profonde qui le fit veiller de près, tant qu'il vécut, à l'éducation religieuse de ses quatre enfants. Deux nobles génois, Jean Scorza et Maria Cambiasi, sa femme, qui villégiaturaient à Voltaggio, furent charmés de ses qualités et le demandèrent à son père en qualité de page.

Trois ans après il les quittait, appelé à Rome par un cousin, don Laurent de Rossi, chanoine de la basilique de Sainte-Marie in Cosmedin. Celui-ci, avec une générosité et une affection qui ne se démentirent jamais, le fit instruire au Collège romain. Jean-Baptiste y suivit les cours avec un tel succès, que, tous les ans, il obtenait le titre de dictateur, réservé à l'élève le plus brillant de chaque classe.
En 1721, avec une dispense de près d'un an, il était ordonné prêtre, et il commençait l'admirable vie d'apostolat des pécheurs et des pauvres qui l'ont fait comparer à saint Philippe de Néri et à saint Vincent de Paul.
Il évangélisa d'abord les pauvres bergers de la campagne romaine qui apportaient à la ville leurs denrées. Il venait dès le lever de l'aurore, au coucher du soleil, les trouver sur les places où ils s'assemblaient, leur parlait avec affection, s'intéressait à leurs petites affaires, à leur commerce, gagnait leur confiance ; peu à peu il s'insinuait dans ces âmes frustes et grossières, peu soucieuses des choses éternelles; enfin il les touchait, les tournait vers Dieu, éveillait en elles le désir du salut ; triomphant, il les guidait vers un confesseur, car lui-même ne se croyait pas assez instruit pour s'asseoir au tribunal de la pénitence.

Bientôt ce travail ingrat et dur ne lui suffit pas. Les vagabonds, puis les prisonniers, les gens d'armes des tribunaux, - voire le bourreau lui-même, - attirèrent ses soins et profitèrent de son dévouement. Son œuvre préférée fut pendant longtemps l'hospice de Santa-Galla, où un bon prêtre, don Vaselli, réunissait déjà des pauvres abandonnés qui avaient besoin d'instruction religieuse. Jean-Baptiste s'était attaché à cette maison dès le temps où il fréquentait le Collège romain. Prêtre, il s'y donna plus encore, jusqu'à ce qu'enfin il succéda à don Vaselli dans la direction, moins imposée par une règle positive que bénévolement acceptée, des prêtres qui se consacraient à ce ministère.
Et puis il eut le désir de donner aux pauvres filles qui erraient sans domicile dans les rues de Rome un asile au moins pour la nuit. Il fonda pour elles l'hospice Saint-Louis-de-Gonzague, dirigé par une prieure et une sous-prieure.

Ce n'est qu'en 1739 que, triomphant des hésitations de son humilité, le vénérable Tenderini, évêque d'Orte, l'orienta vers la direction des âmes. Il s'y révéla immédiatement maître, et maître merveilleux. Dorénavant sa grande et constante occupation fut d'entendre les confessions ; il y acquit une réputation que l'on peut dire mondiale, puisque, comme un siècle plus tard pour le saint curé d'Ars, on vit des pénitents lui venir de Portugal, d'Espagne ou même d'Allemagne, attirés par la réputation de sa sainteté et de sa miséricorde.

Sa santé devenait de plus en plus précaire; les crises de sa maladie, plus fréquentes, secouaient son pauvre corps au point de le laisser pendant plusieurs jours dans une véritable agonie ; il ne se soutenait qu'avec peine sur ses jambes affaiblies, presque hors d'usage ; son estomac refusait à peu près toute nourriture ; il ne pouvait ni lire ni écrire. Malgré tout il allait, et soit pour confesser, soit pour prêcher, soit pour consoler et encourager, il avait toujours des forces.

C'est qu'il les puisait dans un amour de Jésus-Eucharistie qui s'épanouissait en un oubli absolu de lui-même. Détaché de toute grandeur humaine et de toute richesse, il avait fallu un ordre exprès de son confesseur pour lui faire accepter la succession de son cousin, don Laurent, à sa prébende de chanoine et à sa fortune. Celle-là, il la garda, comme de force, jusqu'à ce que ses fonctions de confesseur lui eussent rendu impossible l'assistance au chœur. Mais celle-ci, il ne tarda pas à la disperser tout entière aux mains des pauvres. Et quand il meurt, le 23 mai 1764, non pas dans la belle maison dont il avait hérité, mais dans une humble chambre de l'hôpital de la Trinité des pèlerins, il ne possédait plus que trois ou quatre meubles, un pauvre bréviaire qu'il donna à des amis, et son lit, qu'il légua à une pauvresse, en réservant toutefois quelques planches pour son cercueil.



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Message par Merl1 Ven 24 Mai 2019 - 17:10

24 Mai 2019
Saints Donatien et Rogatien
Frères et martyrs
(† v. 304)


Au temps de la persécution de Dioclétien, il y avait à Nantes un jeune homme nommé Donatien, d'une haute naissance, mais recommandable surtout par ses vertus. Plus heureux que son frère Rogatien, il avait embrassé la foi chrétienne et travaillait à faire connaître Jésus-Christ autour de lui. Il eut le bonheur d'éclairer son frère et de lui donner le courage de professer une religion dont les disciples étaient voués à la souffrance et à la mort.

Le zèle de Donatien l'avait mis en vue : il fut le premier de tous, conduit devant le gouverneur : « J'apprends, Donatien, lui dit celui-ci, que non content de refuser à Jupiter et à Apollon les honneurs qui leur sont dus, vous cherchez à répandre la religion d'un crucifié. - “On ne vous a dit que la vérité, répond Donatien ; j'adore Celui qui seul doit être adoré. - Cessez de propager cette doctrine ; sinon, la mort vous attend. - La mort, je ne la crains pas pour moi, mais pour vous.” »

Pendant que Donatien était livré aux tortures et jeté dans un cachot, Rogatien parut à son tour : « J'ai été informé, lui dit le gouverneur, de votre résolution de professer la religion des chrétiens. Prenez bien garde d'encourir la colère de l'empereur ! » La réponse du jeune homme ne fut pas moins ferme que celle de son frère, et le juge décida que le lendemain les deux prisonniers auraient la tête tranchée, pour avoir outragé les dieux et les empereurs. Une seule chose chagrinait Rogatien : il n'était encore que catéchumène et n'avait pas reçu le baptême ; mais Donatien et lui prièrent ensemble toute la nuit, afin que Dieu fît que l'effusion du sang produisît dans le martyr l'effet du saint Baptême.

Le lendemain, le juge, assis à son tribunal, se fit amener les deux confesseurs de la foi et chercha encore à les épouvanter par la menace des supplices. « Nous sommes prêts, répondirent-ils, à souffrir pour Jésus-Christ tout ce que pourra inventer la cruauté des bourreaux. » Les généreux enfants, à la suite de cette belle réponse, sont placés sur le chevalet et tourmentés cruellement ; mais leur courage surpasse la fureur des bourreaux, et ils soutiennent sans faiblir ce douloureux supplice. On les achève ensuite en leur tranchant la tête.

La ville et le diocèse de Nantes ont conservé une dévotion traditionnelle à ces deux illustres martyrs, populaires en ce pays sous le nom des deux Enfants Nantais.


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