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Message par Merl1 Sam 20 Juil - 23:58

21 Juillet 2019
Saint Laurent de Brindisi
Capucin et docteur de l’Église


Lorenzo (dans le siècle : Giulio Cesare) da Brindisi, prédicateur et théologien de la trempe de saint Antoine de Padoue et de saint Bonaventure, eut une féconde activité apostolique. Parlant plusieurs langues, dont l’hébreu, il fut professeur de théologie et d’Écriture Sainte. Il construisit une synthèse doctrinale puissante, comme ses contemporains jésuites, Pierre Canisius et Robert Bellarmin. On conserve de lui 840 homélies, dont 84 sur la Vierge Marie, et des commentaires sur 35 000 textes bibliques. Cela lui valut d’être déclaré Docteur de l’Église en 1959 par saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).

Laurent naît à Brindisi le 22 juillet 1559, ville portuaire faisant le trait d’union entre le monde oriental et le monde romain. On lui donne comme prénom Jules-César. Âgé de dix ans, il perd son père et entre à 16 ans chez les capucins de Vérone.

Le 24 mars 1576, à 19 ans, il fait profession, prenant le nom de Laurent, comme le fameux diacre martyr. La réforme capucine, avec son retour aux sources, est alors en pleine expansion. Lancée en 1526, par Mathieu de Basci, Louis et Raphaël de Fossombrone, cette réforme compte déjà 5000 frères, après 50 ans. Elle en comptera bientôt 17 000, en son premier siècle d’existence, 32 000 en deux siècles. On envoie étudier Laurent à Padoue, ville universitaire. Doué d'une mémoire prodigieuse, il s'applique aux sciences sacrées, devenant maître en exégèse et en patrologie. Son originalité est de devenir un étonnant polyglotte, maîtrisant sept langues : latin, grec, syriaque, hébreu, italien, allemand et français.

Ordonné prêtre le 18 décembre 1582, Laurent est employé au ministère de la prédication pour lequel il montre de remarquables dispositions. Très éloquent, il évangélise l'Italie, l'Allemagne et d'autres pays. Grégoire XIII (Ugo Boncompagni, 1572-1585) l'appelle à Rome et le charge des relations avec les Juifs de la ville. Laurent se prépare à cette mission par la prière, l’étude et la réflexion. Il parle si bien l'hébreu, qu'on l’invite à prêcher dans les synagogues. Durant trois ans, il prêche tous les samedis, jours de Sabbat, aux Juifs de Rome. Ses succès sont si retentissants à Rome qu’un autre Pape l'envoie prêcher aux Juifs des principales villes d'Italie.

En 1599, Laurent est envoyé en Autriche et en Bohême, avec onze confrères capucins, pour œuvrer à la Réforme catholique. À cette occasion, Laurent implante son Ordre à Prague, Vienne et Gratz. Le Saint-Siège lui confie des missions diplomatiques. Nonce apostolique à Prague il réconcilie entre eux plusieurs souverains, prévenant ainsi de désastreuses guerres civiles. Il est également Nonce en d’autres pays, dont l’Allemagne et la Tchékoslovaquie, luttant contre les hérésies, au risque de sa vie.

En 1611, il sauve l’Italie d’une invasion de 80 000 Turcs, en prêchant jusque sur les champs de bataille. Il exerce toutes les charges de son Ordre, y compris celle de Ministre général, visitant les couvents et incitant à l’observance de la Règle. À ses frères il recommande l'obéissance et l'humilité. Il veut aussi qu’on soit sobre dans les constructions des maisons et des églises.

Voici en bref son itinéraire :
1583-1586 : Professeur de théologie et de Bible à Venise
1586-1588 : Supérieur et maître des novices
1590-1592 : Ministre provincial en Toscane
1596-1602 : Membre du définitoire général
1602-1605 : Ministre général, à 43 ans.

Il est au Portugal quand il meurt de dysenterie, le 22 juillet 1619, à l’âge de 60 ans, après 45 ans de vie religieuse.



Le Saint du jour - Page 22 San_Lorenzo_da_Brindisi_F
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Message par Merl1 Lun 22 Juil - 22:24

22 juillet 2019
Sainte Marie-Madeleine
(Ier siècle)


Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare, était d'une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie vivait dans les plaisirs au point qu'elle devint le scandale de toute la Galilée, et qu'on ne la connut bientôt que sous le nom de la Pécheresse. En punition de ses débordements, elle fut possédée du démon jusqu'au jour où le Sauveur, lui remettant ses péchés, la délivra de la domination de Satan. Dieu avait fait naître en ce cœur coupable le désir de voir Jésus ; ce désir devait être son salut, car le Sauveur voulait donner en Marie-Madeleine un exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps que de la plus parfaite pénitence.

C'est elle qui, ayant un jour suivi le Seigneur chez Simon le Pharisien, versa sur les pieds de Jésus un vase de parfum précieux, les arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et qui entendit ensuite cette parole : « Beaucoup de péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé. »

Nous la rencontrons, depuis lors, très souvent dans l'Évangile ; elle contemple Jésus et L'écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa sœur Marthe s'occupe seule du service de la maison : « Marie, dit le Sauveur, a choisi la meilleure part. »

Une autre fois, dans les derniers jours de sa vie, Jésus voit Marie-Madeleine répandre un parfum délicieux sur cette tête divine qui bientôt sera couronnée d'épines. Elle accompagne le Sauveur au sommet du Calvaire, assiste à Sa mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l'une des premières visites du Christ ressuscité : « Marie ! » s'écrie le Sauveur. Et Marie, reconnaissant Jésus, Lui répond dans une effusion d'amour : « Ô mon Maître ! »

D'après une tradition française, les Juifs endurcis, fatigués de ses exhortations et de celles de Marthe et de Lazare, les exposèrent sur la mer par une tempête, dans une pauvre barque sans rames ni voiles. La nacelle voguait à la garde de Dieu, et vint aborder, après quelques jours, au rivage de Marseille. Les pieux disciples du Christ firent là de nombreuses conquêtes. Quant à Marie-Madeleine, elle s'enfonça dans les montagnes sauvages et solitaires et fut transportée par les anges dans une grotte appelée depuis la Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique qu'humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la Sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d'amour.


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Message par Merl1 Lun 22 Juil - 22:27

23 juillet 2019
Sainte Brigitte de Suède
Co-patronne de toute l’Europe
(1303-1373)


Brigitte naît à Finster, en Suède, de famille royale. Sa mère avait été sauvée d'un naufrage en considération de l'enfant qu'elle portait dans son sein. Bien qu'à sa naissance un saint personnage eût reçu de la Sainte Vierge l'assurance que cette enfant ferait entendre sa voix dans tout l'univers, Brigitte fut muette, jusqu'à l'âge de trois ans ; mais, ce temps écoulé, elle parla tout à coup aussi bien qu'une grande personne.

À l'âge de dix ans, elle fut singulièrement touchée par un sermon sur la Passion du Sauveur. La nuit suivante, elle vit le divin Crucifié tout couvert de plaies et de sang, et l'entendit dire : « Regarde, ma fille, comme J'ai été traité. “Et qui Vous a traité si cruellement ?” dit-elle. Ce sont ceux qui me méprisent et sont insensibles à mon amour pour eux. » À partir de cette époque, la seule pensée des mystères de la Passion faisait couler ses larmes.

Une nuit qu'elle était en prière, sa tante, chargée de son éducation après la mort de sa mère, la surprit et voulut la frapper ; mais la verge se rompit entre ses mains. Brigitte, tout enfant, était souvent assaillie par le démon qui prévoyait en elle une grande ennemie ; mais elle trouvait un secours assuré en courant dans sa chambre se jeter aux pieds du Crucifix qui lui avait parlé.

Malgré son goût pour la virginité, Brigitte accepta le mariage par obéissance ; elle et le prince, son mari, se préparèrent par un an de prières et de bonnes œuvres aux obligations de leur état. Dieu donna à ces pieux époux huit enfants. Brigitte fut le modèle des mères par sa sollicitude envers sa famille ; elle éloignait de sa maison tout ce qui n'y aurait pas apporté l'édification et la vertu : « Après la lecture de la Bible, répétait-elle à ses enfants, n'ayez rien de plus cher que la vie des Saints.»

À la mort de son mari, elle s'adonna aux saintes œuvres avec plus de liberté que jamais, apprenant à ses enfants à laver les pieds des pauvres, à soigner les plaies des malades, à soulager toutes les misères. Mais la grande mission de sa vie, Brigitte l'accomplit pendant ses dernières années, qu'elle passa dans la pénitence et la contemplation de Jésus Crucifié. Ses révélations étonnantes ont fait d'elle la merveille de son siècle.

C'est à Rome, où elle aimait à séjourner près des tombeaux des Saints, que le Sauveur lui fit connaître l'heure de sa mort prochaine ; le 23 juillet 1373, à l’âge de 70 ans, elle rendit le dernier soupir en prononçant avec amour les dernières paroles de Jésus expirant : « Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. »

Brigitte de Suède a été canonisée en 1391, à peine 18 ans après sa mort, par le pape Boniface IX.


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Message par Merl1 Mer 24 Juil - 18:04

24 Juillet 2019
Sainte Kinga (ou Cunégonde)
Duchesse de Cracovie († 1293)



Kinga de Pologne, appelée aussi Kunegunda, ou Cunégonde, naît le 5 mars 1234 à Esztergom (à 50 kms de Budapest, Hongrie).

Elle est la fille du roi Béla IV de Hongrie et de Marie Lascaris, et la nièce de sainte Élisabeth de Hongrie, petite nièce de sainte Edwige de Silésie, sœur de la bienheureuse Yolande, et de Ste Marguerite de Hongrie.

Contre son gré, Kinga épouse Boleslas V dit le chaste, ou le pudique, futur roi de Pologne. Elle, qui aurait voulu se consacrer à Dieu dans le célibat, refuse de consommer son mariage. Son époux ne s'y oppose pas. Ensemble, ils font vœu de chasteté et mènent une vie de charité, visitant les pauvres et les malades.

En tant que reine, Kinga fait face aux besoins de son pays, agité par les guerres et les invasions Tartares. Elle s'emploie à conserver l'unité du pays. Le peuple qui l'aime, la surnomme consolatrice, mère nourricière. La légende raconte que c'est elle qui offrit au peuple polonais la mine de sel de Wieliczka, toujours en activité aujourd'hui.
Kinga s'emploie à favoriser la canonisation de Saint Stanislas, martyr de Cracovie, en favorisant les démarches de l'évêque de Cracovie, Prandota de Bialaczew.

Quand Boleslas meurt, le 10 mars 1279, Kinga vend tout ce qu'elle possède pour donner aux pauvres. Refusant de prendre la couronne de Pologne, à la suite de son époux, et même qu'il ne soit simplement fait allusion à son ancien statut de duchesse, elle rejoint le monastère des Clarisses de Stary Sącz qu'elle a fondé.
C'est là qu'elle décède, le 24 juillet 1293.

Béatifiée le 11 juin 1690 par le Pape Alexandre VIII, elle a été canonisée le 16 juin 1999, à Stary Sącz, en Pologne, par saint Jean-Paul II .
On la représente en habit royaux, portant une couronne, ou en habit d'abbesse, portant sur le bras un modèle réduit d'église.
Une église Sainte Kinga a été creusée dans les mines de sel de Wieliczka.



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Eglise Sainte Kinga, mines de sel de Wieliczka
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Message par Merl1 Mer 24 Juil - 23:55

25 juillet 2019
Saint Jacques le Majeur
Apôtre et martyr
(† v. 42)


Jacques , fils de Zébédée et Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), sont distingués communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus.

Jacques put participer, avec Pierre et Jean, au moment de l'agonie de Jésus dans le jardin de Gethsémani, et à l'événement de la Transfiguration de Jésus.

Au début des années 40 du I siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d'Hérode le Grand, comme nous l'apprend Luc, "se mit à maltraiter certains membres de l'Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter" (Ac 12, 1-2). La concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d'une part, combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par leur propre vie et, de l'autre, à quel point Jacques possédait une position importante dans l'Église de Jérusalem, également en raison du rôle joué au cours de l'existence terrestre de Jésus.

Une tradition successive, remontant au moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu'il aurait fait en Espagne, pour évangéliser cette importante région de l'empire romain. Selon une autre tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été transporté en Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce lieu devint l'objet d'une grande vénération et il est encore actuellement le but de nombreux pèlerinages, non seulement en Europe, mais du monde entier. C'est ainsi que s'explique la représentation iconographique de saint Jacques tenant à la main le bâton de pèlerin et le rouleau de l'Évangile, caractéristiques de l'apôtre itinérant et consacré à l'annonce de la "bonne nouvelle", caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.

Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui, qui avait demandé au début, par l'intermédiaire de sa mère, à s'asseoir avec son frère à côté du Maître dans son Royaume, fut précisément le premier à boire le calice de la passion, à partager le martyre avec les Apôtres.


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Message par Merl1 Jeu 25 Juil - 21:51

26 juillet 2019
Saints Anne et Joachim
Mère et père de la Vierge Marie


Anne appartenait à ce peuple choisi qui, dans les desseins de Dieu, devait donner naissance au Sauveur des hommes ; elle était de la tribu de Juda et de la race de David. Ses parents, recommandables par leur origine, devinrent surtout illustres entre tous leurs concitoyens par l'éclat d'une vie pleine de bonnes œuvres et de vertus. Dieu, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l'aïeule du Sauveur, la combla des grâces les plus admirables.

Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie ! Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité ! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite !

Puis, quand il plut à Dieu d'unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière. Dieu lui refusa longtemps de devenir mère ; elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification. Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement celle qui devait être la Mère du Sauveur et, dans l'ordre de la grâce, la Mère du genre humain. C'est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de Dieu ; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le cœur de Marie à la vertu et à l'innocence !

L'Église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération. Le culte de sainte Anne a subi diverses alternatives. Son corps fut transporté dans les Gaules, au premier siècle de l'ère chrétienne, et enfoui dans un souterrain de l'église d'Apt, en Provence, à l'époque des persécutions. À la fin du VIIIe siècle, il fut miraculeusement découvert et devint l'objet d'un pèlerinage. Mais c'est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne acquit la popularité dont il jouit.

De tous les sanctuaires de sainte Anne, le plus célèbre est celui d'Auray, en Bretagne ; son origine est due à la miraculeuse découverte d'une vieille statue de la grande Sainte, accompagnée des circonstances les plus extraordinaires et suivies de prodiges sans nombre. Sainte-Anne d'Auray est encore aujourd'hui l'objet d'un pèlerinage national.

J
oachim, de la tribu de Juda et de l'antique famille de David, était pasteur de brebis à Nazareth. Stolan, père de sainte Anne, lui donna sa pieuse fille en mariage. Les deux époux vécurent dans la crainte du Seigneur et dans la pratique des bonnes œuvres. Ils firent trois parts de leurs biens : l'une était destinée au temple et aux ministres de la religion ; ils répandaient la seconde dans le sein des pauvres ; la dernière servait aux besoins de la famille.

Cependant le bonheur n'était pas dans ce ménage : l'épouse de Joachim était stérile. Depuis vingt ans ils priaient Dieu de les délivrer d'un tel opprobre, lorsqu'ils se rendirent, suivant leur coutume, à la ville sainte pour la fête des Tabernacles. Les enfants d'Israël y venaient offrir des sacrifices au Seigneur, et le grand-prêtre Ruben immolait leurs victimes. Joachim se présenta à son tour. Il portait un agneau ; Anne le suivait, la tête voilée, le cœur plein de soupirs et de larmes. Le grand-prêtre, en les apercevant monter les degrés du temple, n'eut pour eux que des paroles de mépris et de reproche : « Vous est-il permis, leur dit-il, de présenter votre offrande au Seigneur, vous qu'Il n'a pas jugés dignes d'avoir une postérité ? Ne savez-vous pas qu'en Israël l'époux qui n'a pas la gloire d'être père est maudit de Dieu ? » Et en présence du peuple il repoussa leur offrande.

Joachim ne voulut point revenir à Nazareth avec les témoins de son opprobre. Leur présence eût augmenté sa douleur. Anne retourna seule dans sa demeure. Pour lui, il se retira dans une campagne voisine de Jérusalem, où des bergers gardaient ses troupeaux. Le calme silencieux de la vie pastorale, le spectacle touchant de la nature, apportèrent quelque soulagement à la blessure de son cœur. Qui n'a jamais senti que la solitude le rapproche de Dieu ?

Un jour qu'il se trouvait seul dans les champs, l'Ange Gabriel se tint debout devant lui. Joachim se prosterna, tremblant de peur : « Ne crains pas, dit le messager céleste, je suis l'Ange du Seigneur, et c'est Dieu Lui-même qui m'envoie. Il a prêté l'oreille à ta prière, tes aumônes sont montées en Sa présence. Anne, ton épouse, mettra au monde une fille ; vous la nommerez Marie et vous la consacrerez à Dieu dans le temps ; le Saint-Esprit habitera dans son âme dès le sein de sa mère et Il opérera en elle de grandes choses. » Après ces mots, l'Ange disparut.

Joachim vit bientôt se réaliser la prédiction de l'Archange. De son côté, il fut fidèle aux ordres du Seigneur : sa fille reçut le nom de Marie, et, à trois ans, il la confia aux pieuses femmes qui élevaient dans le temple de Jérusalem les jeunes filles consacrées au Seigneur. Elle y vivait depuis huit ans sous le regard de Dieu lorsque Joachim mourut chargé de mérites et de vertus. Anne, son épouse, le fit ensevelir dans la vallée de Josaphat, non loin du jardin de Gethsémani, où elle devait le rejoindre un an plus tard.


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Message par Merl1 Lun 29 Juil - 22:16

29 juillet 2019
Sainte Marthe
(† vers l'an 81)


Marthe était la sœur de Marie Madeleine et de Lazare. C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s'en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l'hospitalité si dévouée qu'elle offrait au Sauveur et à ses disciples.

Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de Jésus. Marthe se plaignit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma soeur m'ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m'aider. » “Marthe, Marthe, lui dit le Maître, tu te donnes du souci et tu t'agites pour bien des choses. Une seule chose est nécessaire ; Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera point enlevée.” »

C'est Marthe qui fit prévenir Jésus de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare : « Seigneur, Lui dit-elle, dès qu'elle L'aperçut, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Et Jésus lui donnant des paroles d'espérance, elle répondit : « Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »


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Message par Merl1 Lun 29 Juil - 22:21

30 juillet 2019
Saints Abdon et Sennen
Martyrs
(† 254)


Abdon et Sennen, nobles persans, avaient été comblés de biens et d'honneurs par les rois de Perse, qui les avaient investis des premières dignités de l'État. Cependant, leur piété et leur zèle pour la foi catholique surpassaient leurs immenses richesses et la noblesse de leur sang.

L'empereur Dèce, grand ennemi du christianisme, remporta une victoire décisive contre les rois persans, devenant par le fait même, maître absolu de plusieurs pays. Ce prince inique résolut d'exterminer les chrétiens dans tout son empire. Abdon et Sennen ressentirent une profonde affliction en voyant les cruelles injustices dont l'indigne empereur accablait les fidèles qui étaient chaque jour victimes d'odieux procédés. D'un commun accord, ils s'appliquèrent de tout leur pouvoir à fortifier et encourager leurs frères chrétiens. Ils ensevelissaient les martyrs, sous peine d'encourir eux-mêmes la terrible colère de leur nouveau souverain.

Dèce, instruit de leurs actions, commanda de les arrêter et de les conduire devant son tribunal. Usant d'abord de douceur à leur égard, il essaya de les persuader qu'il était redevable de sa victoire aux dieux de l'empire, et qu'il était de toute justice qu'ils les adorent.



Les deux frères répondirent à Dèce que les vaincus avaient adoré les mêmes faux dieux que lui, et n'en avaient cependant pas moins perdu la bataille. Que pour eux, ils n'adoreraient jamais que le seul vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre, et son Fils Jésus-Christ qui donnait la victoire aux uns et permettait que les autres fussent vaincus à cause des desseins cachés de sa Providence.



Dèce leur déclara qu'il tenait à tout prix et sous peine de mort, qu'ils adoraent les mêmes dieux que lui. « La seule raison nous démontre, grand Prince, qu'il ne peut pas y avoir plusieurs dieux : deux maîtres souverains ne sauraient subsister dans l'empire. Ce que vous appelez des dieux ne sont que des démons, les singes de la Divinité dont les hommes sont dupes. Il n'y a qu'un seul Dieu, et c'est ce seul Dieu, notre souverain Maître et le vôtre, que nous adorons. “Je saurai bien venger nos dieux de vos blasphèmes, et vous faire repentir de votre impiété !” » répliqua l'empereur.

Ne pouvant supporter plus longtemps les propos que Abdon et Sennen lui tenaient, Dèce ordonna de charger de chaînes les martyrs et de les enfermer dans une obscure prison; et quand il s'en retourna pour triompher, il les amena avec lui afin qu'ils servissent d'ornements à son triomphe. Il les fit ensuite comparaître devant les membres du sénat leur disant qu'il ne tenait qu'à eux de recouvrer leurs richesses et leurs dignités, et d'arriver aux premières charges de l'empire ; que pour cela, il leur fallait seulement sacrifier aux dieux. Abdon et Sennen répondirent à l'empereur qu'ils ne reconnaissaient qu'un Dieu, Jésus-Christ, et n'adoreraient jamais des idoles qui n'étaient que des démons.

Ils furent renvoyés en prison, et le lendemain, traînés dans l'amphithéâtre où l'on devait, par force, leur faire fléchir le genou devant la statue du soleil. Les martyrs, ayant insulté cette statue, furent fouettés cruellement, et on lâcha contre eux deux lions et quatre ours. Ces animaux se couchèrent à leurs pieds et devinrent leurs gardiens de telle façon, que personne n'osait s'approcher d'eux ; enfin, des gladiateurs vinrent mettre fin aux jours des martyrs.

Après les avoir décapités, les bourreaux attachèrent les pieds des martyrs et traînèrent leurs corps en présence de l'idole du soleil. On les laissa là pendant trois jours, sans sépulture, dans l'intention d'inspirer de la frayeur aux chrétiens. Au bout de ce temps, le sous-diacre Quirin enleva les précieuses dépouilles et les ensevelit dans sa maison.



Le Saint du jour - Page 22 Santi_Abdon_e_Sennen_A
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Message par Merl1 Mer 31 Juil - 0:44

31 juillet 2019
Saint Ignace de Loyola
Prêtre et fondateur de la
« Compagnie de Jésus »
(1491-1556)



Le Saint du jour - Page 22 Jzosui10
Christogramme de la Compagnie de Jésus (en grec Jésus s’écrivant ΙΗΣΟΥΣ => transcription latine IHS)



Ignace (en espagnol : Íñigo López de Loyola) naît au château de Loyola, en Espagne, le 24 décembre 1491 ; il est le dernier de 13 enfants de Beltran Ibañez de Oñaz et de Marina Sanchez de Licona.

Il fut d'abord page du roi Ferdinand V ; puis il embrassa la carrière des armes. Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en chrétien, dirigé uniquement par l'orgueil et l'amour des plaisirs. De ce chevalier mondain, Dieu allait faire l'un des premiers chevaliers chrétiens de tous les âges.

Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l'extrémité et reçut les derniers sacrements. Il s'endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure. À son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe.

Pour se distraire, il demanda des livres ; on lui apporta la Vie de Jésus-Christ et la Vie des Saints. Il les lut d'abord sans attention, puis avec une émotion profonde. Il se livra en lui un violent combat ; mais enfin la grâce l'emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand Saint dès ce même jour. Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur ; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés. Une nuit, il se consacra à Jésus-Christ par l'entremise de la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, et lui jura une fidélité inviolable. Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en ses bras l'Enfant Jésus.

Peu après, Ignace fit une confession générale et se retira à Manrèze, pour s'y livrer à des austérités qui n'ont guère d'exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes : vivant d'aumônes, jeûnant au pain et à l'eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison. Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C'est dans cette solitude qu'il composa ses Exercices spirituels, l'un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes. Il fut ordonné prêtre à Venise en 1537.

Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la fondation de la Compagnie de Jésus (1540), que l'on pourrait appeler la chevalerie du Christ et le boulevard de la chrétienté. Cette fondation est assurément l'une des plus grandes gloires de l'Église catholique ; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d'Ignace.

Les vertus du fondateur égalaient ses grandes œuvres ; elles avaient toutes pour inspiratrice cette devise digne de lui : « Ad maiorem Dei gloriam! » (À la plus grande gloire de Dieu !).


Découvrir les Exercices spirituels
https://www.jesuites.com/exercices-spirituels/#differentes



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Message par Merl1 Jeu 1 Aoû - 23:43

01 aout 2019
Saint Alphonse-Marie de’ Liguori
Évêque, fondateur de la :
“Congregatio Sanctissimi Redemptoris”
Docteur de l'Église


Alfonso Maria de’ Liguori naît à Marianella, près de Naples, le 27 septembre 1696, dans une famille noble.

Après de fort brillantes études, docteur en droit civil et canonique à seize ans, il embrassa la carrière d'avocat. Pendant les dix années qu'il remplit cette charge, il fut le modèle du parfait chrétien.

Il commençait à se relâcher, quand il échoua dans un plaidoyer superbe où il avait déployé tous ses talents ; « Ô monde ! s'écria-t-il, désormais je te connais; tu ne m'auras plus. »

Peu après, il entendit une voix lui dire : « Laisse le monde de côté, livre-toi à Moi tout entier... » Aussitôt il répondit, fondant en larmes : « Ô Dieu ! Me voici, faites de moi ce qu'il Vous plaira. » Aussitôt Alphonse va déposer à l'église de la Sainte Vierge son épée de gentilhomme, prend bientôt l'habit ecclésiastique, fait ses études de théologie, et au bout de trois ans reçoit le sacerdoce. Désormais le voilà embrasé du zèle des âmes ; il se mêle au peuple des campagnes et s'éprend d'un amour spécial pour lui.

C'est alors que l'idée lui vint de fonder, pour exercer l'apostolat parmi cette classe si intéressante de la société, la « Congrégation des Rédemptoristes ». Traité d'insensé par son père, ses proches et ses amis, persécuté et abandonné bientôt par plusieurs de ses premiers collaborateurs, délaissé et méprisé par son directeur lui-même, Alphonse endura toutes les souffrances morales qui peuvent tomber sur un homme : rien ne put l'abattre ni le décourager.

Il eut plusieurs visions de la très Sainte Vierge ; une fois, pendant un sermon sur les gloires de Marie, il fut ravi, et environné d'une éblouissante lumière.

Un jour, son pauvre accoutrement le fit prendre pour le cocher des autres missionnaires, et, à son premier sermon, son éloquence fit dire au peuple : « Si le cocher prêche si bien, que sera-t-il des autres ! » Aux travaux apostoliques, Alphonse joignait les travaux intellectuels, et il composa un grand nombre d'ouvrages de piété et de morale qui l'ont fait élever au rang des docteurs.

Sacré évêque, Alphonse égala par ses vertus les plus saints pontifes. Il passa de la terre au ciel, à l'âge de quatre-vingt-onze ans, le Ier août 1787, à Pagani, en Campanie.

Téléchargement gratuit des œuvres complètes de St Alphonse-Marie de’ Liguori : http://jesusmarie.free.fr/alphonse.html




Le Saint du jour - Page 22 Sant_Alfonso_Maria_de_Liguori_J
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Message par Merl1 Jeu 1 Aoû - 23:53

2 aout 2019
Saint Etienne Ier
Pape (23e) de 254 à 257
Martyr († 257)


Etienne Ier, romain, issu de la famille de la gens Julia, est surtout connu par ses affrontements avec l'influent évêque de Carthage, Saint Cyprien. Le premier fut provoqué par la déposition de deux évêques espagnols qui avaient apostasiés pendant la persécution. Etienne les réhabilita.

Suite à l'appel des évêques espagnols auprès de Cyprien, celui-ci se prononça pour la déposition, disant que le pape avait été mal informé. Le deuxième concernait l'évêque d'Arles, Marcien, qui avait adopté les vues rigoristes de Novatien, refusant d'admettre à nouveau au sein de l'Église les « lapsi ». Les évêques locaux demandèrent à Etienne de le condamner; mais il ignora l'affaire. Ceux-ci s'adressèrent alors à Saint Cyprien. Le troisième concerne la question de la validité du baptême administré par les hérétiques. Pour Etienne, il était valide; pour Cyprien, il était invalide, car le baptême devait être reçu au sein de l'Église.

La situation aurait pu devenir dramatique si Etienne n'était pas mort le 2 août 257. Et Cyprien martyrisé un peu plus tard. Une tradition plus ancienne veut que le pape Etienne fut décapité pendant une célébration eucharistique dans les catacombes. Il fut inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Calixte sur la Voie Appienne. Vénéré par l'Église comme saint. Fête, le 2 août.

Le pape Etienne fut le premier pape à avoir fait reposer officiellement la primauté romaine sur les paroles adressées par le Christ à Pierre (Mt XVI,18)


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Message par Merl1 Sam 3 Aoû - 13:42

03 aout 2019
Bx Augustin Kažotić
Évêque o.p. et martyr


Augustin Kažotić, fils d'une famille patricienne, naît à Trogir (en Dalmatie) vers 1260.
Entré, à quinze ans, dans l’Ordre Dominicain, probablement à Trogir ou à Split, il se distingua rapidement durant ses études, qu’il alla poursuivre à Paris.

Impressionné par sa réputation d’érudit et de religieux dévot, le Bx Benoît XI (Nicola Boccasini, 1303-1304) – lui-même dominicain – nomma Augustin Kažotić évêque de Zagreb en 1303. Il y promut de nombreuses activités pastorales et initia une réforme de la liturgie et de l’éducation. Il fonda également une école cathédrale accueillant les étudiants défavorisés.

Sa défense inflexible des droits de tous contre les abus du Roi Charles Robert d’Anjou (1308-1342) lui valut d’être exilé du Royaume de Croatie et de Hongrie. Il se rendit alors en Avignon et demanda l’aide du pape Jean XXII (Jacques Duèse, 1316-1334), en 1318.

Le nom d’Augustin Kažotić est généralement lié à deux petits traités écrits lors de son séjour à Avignon (1318-1322) : le premier fait partie de la consultation judiciaire et doctrinale demandée par le pape Jean XXII, qui aboutira à la bulle Super illius specula de 1320, qui assimile désormais la sorcellerie à l’hérésie ; le second, sur la pauvreté du Christ, est lié aux débats sur les mouvements de pauvreté, en particulier l’usus pauper des franciscains. Dans un tout autre domaine, son nom est lié à l’histoire de la musique, puisqu’il est, semble-t-il, l’un des premiers auteurs connus en Croatie.

Augustin Kažotić attendit en vain pendant quatre ans l’autorisation de pouvoir rentrer dans son pays. En 1322, le Pape lui donna enfin la charge du Diocèse de Lucera, ville des Pouilles dans le Sud de l’Italie, qui venait d'être restauré.

Pendant le règne de l’Empereur Frédéric II de Hohenstaufen, des milliers de musulmans Sarrasins, qui servaient dans les troupes impériales d’élite, habitaient à Lucera. Après la chute de la dynastie Hohenstaufen, la restauration de la chrétienté pouvait commencer dans la ville et cette mission fut confiée à Augustin Kažotić. Son travail fut si efficace qu’un an plus tard, les musulmans encore présents décidèrent de le supprimer.

Il fut assassiné par un sarrasin  qui le frappa à la tête avec une lance de fer : il meurt de ses blessures le 3 août 1323, ajoutant l’honneur du martyre aux nombreux mérites qu’il eut de son vivant.

Dès sa mort, il fut considéré comme saint. Il fut béatifié par le pape Clément XI  le 4 avril 1702. Le procès de Béatification est conservé aux archives diocésaines de Lucera. Son culte s'est développé à travers les siècles, en Italie, en Croatie et dans l’ordre des Frères Prêcheurs.

En avril 2010, a été lancé le procès de sa Canonisation. Le diocèse de Lucera-Troia s'est constitué acteur principal de la cause, tandis que la Province dominicaine de Croatie et l'Archevêché de Zagreb en sont co-acteurs.



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Message par Merl1 Dim 4 Aoû - 23:12

04 aout 2019
Saint Jean-Marie Vianney
Curé d'Ars



Extraits de la Catéchèse de Benoît XVI
5 août 2009, Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars


Chers frères et sœurs, [...]

Jean-Marie Vianney naît dans le petit village de Dardilly le 8 mai 1786, dans une famille de paysans, pauvre en biens matériels, mais riche d'humanité et de foi. Baptisé, comme le voulait le bon usage à l'époque, le jour même de sa naissance, il consacra les années de l'enfance et de l'adolescence aux travaux dans les champs et à paître les animaux, si bien qu'à l'âge de dix-sept ans, il était encore analphabète. Mais il connaissait par cœur les prières que lui avait enseignées sa pieuse mère et il se nourrissait du sentiment religieux que l'on respirait chez lui. Les biographes racontent que, dès sa prime jeunesse, il essaya de se conformer à la divine volonté même dans les tâches les plus humbles.

Il nourrissait dans son âme le désir de devenir prêtre, mais il ne lui fut pas facile de le satisfaire. Il parvint en effet à l'ordination sacerdotale après de nombreuses adversités et incompréhensions, grâce à l'aide de sages prêtres, qui ne s'arrêtèrent pas à considérer ses limites humaines, mais surent regarder au-delà, devinant l'horizon de sainteté qui se profilait chez ce jeune homme véritablement singulier.

Ainsi, le 23 juin 1815, il fut ordonné diacre et le 13 août suivant, prêtre. Enfin, à l'âge de 29 ans, après de nombreuses incertitudes, un certain nombre d'échecs et beaucoup de larmes, il put monter à l'autel du Seigneur et réaliser le rêve de sa vie.

Le saint curé d'Ars manifesta toujours une très haute considération du don reçu. Il affirmait: « Oh! Quelle grande chose que le sacerdoce! On ne le comprendra bien qu'une fois au Ciel... si on le comprenait sur la terre, on mourrait, non d'effroi mais d'amour! » (Abbé Monnin, Esprit du Curé d'Ars, p. 113). En outre, dans son enfance, il avait confié à sa mère: « Si j'étais prêtre, je voudrais conquérir beaucoup d'âmes » (Abbé Monnin, Procès de l'ordinaire, p. 1064). Et il en fut ainsi. Dans le service pastoral, aussi simple qu'extraordinairement fécond, ce curé anonyme d'un village isolé du sud de la France parvint si bien à s'identifier à son ministère, qu'il devint, également de manière visible et universellement reconnaissable, alter Christus, image du Bon Pasteur, qui à la différence du mercenaire, donne la vie pour ses brebis (cf. Jn 10, 11).

A l'exemple du Bon Pasteur, il a donné la vie au cours des décennies de son service sacerdotal. Son existence fut une catéchèse vivante, qui trouvait une efficacité toute particulière lorsque les personnes le voyaient célébrer la Messe, s'arrêter en adoration devant le tabernacle ou passer de longues heures dans le confessionnal.

Au centre de toute sa vie, il y avait donc l'Eucharistie, qu'il célébrait et adorait avec dévotion et respect. Une autre caractéristique fondamentale de cette extraordinaire figure sacerdotale, était le ministère assidu des confessions. Il reconnaissait dans la pratique du sacrement de la pénitence l'accomplissement logique et naturel de l'apostolat sacerdotal, en obéissance au mandat du Christ : « Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (cf. Jn 20, 23).

Saint Jean-Marie Vianney se distingua donc comme un confesseur et maître spirituel excellent et inlassable. En passant « d'un même mouvement intérieur, de l'autel au confessionnal », où il passait une grande partie de la journée, il cherchait par tous les moyens, par la prédication et par le conseil persuasif, à faire redécouvrir aux paroissiens la signification et la beauté de la pénitence sacramentelle, en la montrant comme une exigence intime de la Présence eucharistique.

Les méthodes pastorales de Jean-Marie Vianney pourraient apparaître peu adaptées aux conditions sociales et culturelles actuelles. Comment en effet un prêtre d'aujourd'hui pourrait-il l'imiter, dans un monde qui a tant changé? S'il est vrai que les temps changent et que de nombreux charismes sont typiques de la personne, et donc inimitables, il y a toutefois un style de vie et un élan de fond que nous sommes tous appelés à cultiver. A bien y regarder, ce qui a rendu saint le curé d'Ars a été son humble fidélité à la mission à laquelle Dieu l'avait appelé; cela a été son abandon constant, empli de confiance, entre les mains de la Providence divine. Il a réussi à toucher le cœur des personnes non en vertu de ses dons humains, ni en s'appuyant exclusivement sur un effort, même louable, de la volonté, il a conquis les âmes, même les plus réfractaires, en leur communiquant ce qu'il vivait de manière intime, à savoir son amitié avec le Christ. [...]

Les Pères du Concile œcuménique Vatican II avaient bien présents à l'esprit cette "soif de vérité" qui brûle dans le cœur de tout homme, lorsqu'ils affirmèrent que c'est aux prêtres, "comme éducateurs de la foi", qu'il revient de former "une authentique communauté chrétienne" capable de "frayer la route à tous les hommes vers le Christ" et d'exercer "une véritable maternité" à leur égard, en indiquant ou en facilitant à celui qui ne croit pas "un chemin vers le Christ et son Église" et "pour réveiller les fidèles, les nourrir, leur donner des forces pour le combat spirituel" (cf. Presbyterorum ordinis, n. 6).

L'enseignement que continue de nous transmettre le saint curé d'Ars à cet égard est que, à la base de cet engagement pastoral, le prêtre doit placer une union personnelle intime avec le Christ, qu'il faut cultiver et accroître jour après jour. C'est seulement s'il est amoureux du Christ que le prêtre pourra enseigner à tous cette union, cette amitié intime avec le divin Maître, qu'il pourra toucher les cœurs des personnes et les ouvrir à l'amour miséricordieux du Seigneur. C'est seulement ainsi, par conséquent, qu'il pourra transmettre enthousiasme et vitalité spirituelle aux communautés que le Seigneur lui confie. Prions pour que, par l'intercession de saint Jean-Marie Vianney, Dieu fasse don à son Église de saints prêtres, et pour que croisse chez les fidèles le désir de soutenir et d'aider leur ministère.



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Message par Merl1 Dim 4 Aoû - 23:17

05 aout 2019
Saint Abel de Lobbes
Bénédictin d'origine écossaise
Archevêque de Reims



Abel, archevêque de Reims, fleurissait au milieu du VIIIe siècle, et il jouissait d'une si grande considération parmi ses collègues dans l'épiscopat, qu'au concile de Soissons, tenu en 714 et présidé par saint Boniface, archevêque de Mayence, on lui conféra une juridiction extraordinaire sur une partie de la France, avec pouvoir de juger les causes entre les évêques, leur clergé et leurs diocésains, de rétablir la discipline dans les monastères d'hommes el de femmes, de faire restituer à ces établissements ainsi qu'aux églises les biens aliénés, et d'empêcher les abbés d'aller en personne à la guerre.

Abel ne négligea rien pour répondre à la confiance du concile, et, pour récompenser son zèle, saint Boniface lui fit obtenir le pallium.

Le saint archevêque de Reims éprouva de grandes difficultés dans son diocèse divisé, par des factions puissantes.

Les seigneurs qui avaient usurpé les biens de son église lui opposèrent un certain Milon, qui s'empara par violence de son siège, pendant qu'il exécutait au dehors la mission dont le concile l'avait chargé, et, á son retour, voyant sa juridiction entravée par la force, il se retira au monastère de Loches où il vécut en simple religieux jusqu'à sa mort.

Il est honoré dans le Hainaut, principalement à Binche où son corps fut transporté et son nom se trouve dans plusieurs martyrologes.



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Message par Merl1 Mar 6 Aoû - 0:06

6 août
Saint Sixte II, pape (24e)
et ses compagnons, martyrs
(† 258)


Grec de naissance, Sixte était diacre de l'Église romaine quand il succéda en 257 au pape saint Étienne. Saint Cyprien lui rend ce témoignage qu'il était « amateur de la paix et excellent en toutes sortes de vertus ». Saint Denis d'Alexandrie lui écrivit trois lettres pour le consulter.

Sixte occupait le trône pontifical depuis un an lorsqu'il subit le martyre. Au diacre Laurent qui se désolait de le voir aller au supplice et de ne pouvoir mourir avec lui, il dit : « Dans trois jours, tu me suivras ».

Sixte fut décapité dans le cimetière de Calixte en 258.

Avec lui furent martyrisés ses diacres Félicissime et Agapit ainsi que les sous-diacres Magne, Vincent et Étienne. St Cyprien ajoute à ces noms celui de Quartus.


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Message par Merl1 Mer 7 Aoû - 21:33

7 aout 2019
Saint Gaétan de Thiene
Prêtre et fondateur de :
L'« Ordre des Théatins »


Gaetano, troisième enfant de Gaspard, comte de Thiene et de la comtesse Maria Porto, naît à Vicence, qui faisait alors partie de la République de Venise, en octobre 1480.

C'est en souvenir d'un de ses oncles, chanoine et professeur à l'Université de Padoue (mort en 1465), qu'il reçut au baptême le prénom de Gaétan. Orphelin de père dès l'âge de deux ans, il fut éduqué par sa mère, fille spirituelle des dominicains de Santa Corona de Vicence, qui l'encouragea dans la voie de la sainteté.

Après avoir fait ses humanités à Vicence, il fréquenta l'Université de Padoue où il conquit le doctorat in « utroque jure » (17 juillet 1504). La même année, il reçut la tonsure des mains de l'évêque de Vicence, Pietro Dandolo. Très soucieux de l'éducation religieuse et de la promotion sociale des paysans vivant sur les terres que sa famille possédait à Rampazzo (province de Vicence), il y érigea en 1505, avec son frère Battista, une église dédiée à sainte Marie-Madeleine pour qui la Renaissance avait une grande dévotion.

En 1506, il travailla comme diplomate à la cour du Pape Jules II où il aida à la réconciliation avec la République de Venise. À la suite du décès de sa mère, il fut rappelé à Vicence, où il fonda un hôpital pour les incurables. Il était alors tout autant préoccupé par le soin des âmes que par celui des corps. Il décida de regrouper des personnes qui seraient décidées à partager un idéal monastique avec un ministère actif.

La mort du Pape Jules II, en 1513, lui permit de quitter la cour pontificale et de fonder un ordre basé sur ces idéaux : l'« Oratoire de l'Amour Divin ». Gaétan ne fut ordonné prêtre qu'en 1516. La nouvelle congrégation fut approuvée par Clément VII en 1524. L'un de ses compagnons, Giovanni Pietro Carafa, futur pape sous le nom de Paul IV et alors évêque de Chieti, qui se dit Theate en latin, qui en fut le premier supérieur, est à l'origine du nom que la congrégation a porté par la suite.

L'« Ordre des Théatins » prit les apôtres comme modèles et contribua puissamment à la réforme des mœurs au XVIe siècle. Les premières maisons de la congrégation furent fondées à Naples en 1533 et à Venise en 1540.

Gaétan était déjà âgé quand il tomba malade, à Naples ; il refusa un matelas et voulut mourir sur la cendre et le cilice ; il refusa aussi un médecin extraordinaire, disant : « Je suis un pauvre religieux, qui ne vaut pas la peine d'être assisté. »

Marie vint elle-même chercher son âme le 07 août 1547. Ses restes sont à la basilique Saint Paul le Majeur de Naples.



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Message par Merl1 Mer 7 Aoû - 21:36

8 aout 2019
Saint Dominique de Guzman
Fondateur de :
« Ordo Fratrum Prædicatorum »
(Ordre des Frères prêcheurs : dominicains)



Dominique de Guzman naît aux alentours de 1170 au château de Caleruega près de Silos en Vieille-Castille, de Félix de Guzman et Jeanne d'Asa qui sera béatifiée par l'Église. L'enfant reçoit le nom de Dominique en l'honneur du saint abbé de l'abbaye voisine de Silos, mort un siècle auparavant.

Devenu de bonne heure chanoine d'Osma, Dominique accompagne son évêque Diego dans ses voyages. Il se rend à plusieurs reprises en Languedoc et constate les dégâts causés par l'hérésie cathare. À Rome, où Diego et Dominique viennent demander à Innocent III d'approuver l'inspiration qu'ils avaient eue d'aller évangéliser les Cumans d'Ukraine, ils reçoivent l'ordre du pape d'assister les cisterciens qui tentent en vain de rechristianiser les albigeois.

Dès 1206, Dominique fonde à Prouille un monastère destiné à accueillir les jeunes filles tentées par les « maisons des parfaites » et qui constituera le noyau des futures dominicaines. À la mort de son évêque, Dominique prend la tête de la mission et, assuré du concours de quelques prêtres instruits, développe une œuvre de prédication et de pénitence. Ensemble, ils organisent des débats contradictoires avec les cathares qui durent parfois plusieurs jours, s'imposent une vie austère qui contraste avec le faste des légats pontificaux. L'apostolat de Dominique parmi les Cathares et les Albigeois échoue. Mais le jeune ordre reçoit l'approbation de l'évêque de Toulouse, puis celle d'Innocent III que Dominique va trouver à Rome où avait lieu le IVe concile du Latran.

À la mort d'Innocent III en 1216, son successeur, Honorius III confirme le nouvel institut et le premier couvent s'ouvre à Rome. En 1219, Dominique prêche le Carême à Toulouse, puis part à Paris afin d'installer un couvent de ses religieux rue Saint-Jacques, d'où leur surnom de « Jacobins ».

Dominique retourne en Italie et se fixe à Bologne. C'est là qu'il quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu, le 6 août 1221.

Le 3 juillet 1234 le pape Grégoire IX le canonise et fait lever son corps de terre afin de l'exposer à la vénération des fidèles.

L'effort intellectuel que Dominique demandait à ses frères porte bientôt ses fruits. À sa mort, on dénombrait à peine 25 docteurs en théologie dans toute l'Europe ; cinquante ans après, l'ordre en comptait environ 700... Bien que n'ayant jamais été aussi populaire que saint François d'Assise, il était vénéré dans toute l'Italie, en Espagne et dans le sud de la France.


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Message par Merl1 Ven 9 Aoû - 22:55

09 août 2019
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix
Édith Stein (1891-1942)
Carmélite déchaussée, martyre
Co-patronne de l'Europe





Édith Stein naît dans une famille juive de sept enfants vivants (sur onze naissances), le 12 octobre 1891 (jour du Yom Kippour, jour de l’expiation), à Breslau (alors en Allemagne, aujourd’hui Wrocław en Pologne).

Son père, marchand de bois, décède alors qu’elle n’a que deux ans. Sa mère, une femme très religieuse, s’occupe de la famille tout en gérant l’entreprise, mais elle ne réussit pas à maintenir la foi de ses enfants.

Très indépendante, Edith poursuit des études universitaires (allemand et histoire) à Breslau en 1911 puis de philosophie - sa véritable passion - en 1913 à Göttingen, devenant ensuite assistante de son professeur Edmund Husserl. La période de guerre la voit travailler pendant quelque temps dans un hôpital militaire autrichien où elle soigne des maladies infectieuses et œuvre en salle opératoire. Elle passe sa thèse en 1917 mais ne peut enseigner puisqu’elle est une femme ; ce serait la première femme docteur en philosophie en Allemagne.

À cette époque, elle abandonne toute pratique religieuse et découvre le catholicisme avec plusieurs autres étudiants auprès de ses professeurs de phénoménologie. Elle est alors en total désaccord avec sa mère, mais elle n’en abandonne pas pour autant ses origines, dans un véritable partage spirituel entre judaïsme et catholicisme, surtout avec la montée du nazisme en 1933.

Influencée par sainte Thérèse d’Avila et saint Ignace de Loyola, Kierkegaard et Newman, elle se convertit en 1921, demande le baptême le 1er janvier 1922 et choisit d’entrer au Carmel. Mais les autorités religieuses lui refusent son entrée dans l’Ordre et lui proposent de poursuivre son activité d’enseignante. Elle fait cependant vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance et travaille au séminaire pour enseignants du couvent dominicain de Spire, donne de nombreuses conférences, traduit de nombreux ouvrages religieux, écrit plusieurs ouvrages philosophiques.

En 1932, elle est à Münster, à l’Institut catholique de pédagogie scientifique, et elle peut associer la science à sa foi. Parallèlement à cette démarche religieuse, elle a milité très tôt en faveur de la condition féminine et du droit de vote des femmes. Elle développa entre autre l’idée novatrice d’une « théologie catholique de la femme », affirmant également que toutes les professions sont ouvertes aux femmes.

Le 14 octobre 1933 elle peut, enfin, entrer au Carmel de Cologne et échapper ainsi aux premières mesures antisémites, interdisant en particulier aux juifs d’enseigner. Elle prend l’habit le 14 avril 1934 et devient sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix. Ses vœux temporaires sont prononcés le 21 avril 1935. Le 14 septembre 1936, au moment du renouvellement des vœux, sa mère meurt à Breslau. « Jusqu'au dernier moment ma mère est restée fidèle à sa religion. Mais puisque sa foi et sa grande confiance en Dieu [...] furent l'ultime chose qui demeura vivante dans son agonie, j'ai confiance qu'elle a trouvé un juge très clément et que maintenant elle est ma plus fidèle assistante, en sorte que moi aussi je puisse arriver au but ».

Le 21 avril 1938, elle prononce ses vœux perpétuels mais à la fin de l’année commence dans toute l’Allemagne une chasse systématique des juifs et la destruction des synagogues. La mère supérieure la fait conduire dans un monastère de Carmélites au Pays-Bas, à Echt, où, véritable théologienne, elle poursuit la rédaction de ses ouvrages.

Elle est arrêtée par la Gestapo, dans la chapelle, le 2 août 1942 avec sa sœur Rose qui s’était également fait baptiser. Ces deux arrestations, et celles de nombreux autres juifs convertis, suivaient en fait la protestation des évêques néerlandais contre les pogroms et les arrestations de juifs.

Sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix fait partie du convoi de 987 juifs qui part vers Auschwitz le 7 août. Tous sont morts dans les chambres à gaz dès le 9 août.

« Fille d’Israël » devenue le symbole de la tolérance et de la rencontre entre les peuples juif et chrétien, Edith Stein reste donc un précurseur de Vatican II.

Thérèse-Bénédicte de la Croix à été béatifiée le 1er mai 1987, à Cologne, dans le stade de " Köln-Müngersdorf " et canonisée le 11 octobre 1998, à Rome, par le même Pape : saint Jean-Paul II.

Depuis le 1er octobre 1999, par une lettre apostolique en forme de Motu Proprio, le Saint-Père a proclamé sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix co-patronne de l’Europe, avec sainte Brigitte de Suède et sainte Catherine de Sienne, aux côtés des trois co-patrons : saint Benoît, saint Cyrille et saint Méthode. Son rôle de femme, de théologienne, de missionnaire, de martyre, de mystique, était ainsi reconnu, de même que le lien qu’elle avait tissé entre ses racines juives et la religion catholique. Saint Jean-Paul II a ajoute qu’« elle est devenue ainsi l’expression d’un pèlerinage humain, culturel et religieux qui incarne le noyau insondable de la tragédie et des espoirs du continent européen ».



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Message par Merl1 Ven 9 Aoû - 22:58

10 août 2019
Saint Laurent
Diacre et Martyr
(† 258)


Laurent fut l'un des plus illustres martyrs de l'Église. Ses vertus, son mérite, lui gagnèrent l'affection du Pape Sixte II, qui le choisit comme son premier diacre.

L'an 258, le Pape fut arrêté et condamné à mort. Comme on le conduisait au supplice, Laurent, son diacre, le suivait en pleurant : « Où allez-vous, mon père, disait-il, sans votre fils ? Où allez-vous, saint Pontife, sans votre diacre ? Jamais vous n'offriez le sacrifice sans que je vous servisse à l'autel. En quoi ai-je eu le malheur de vous déplaire ? » Le saint Pape, ému, lui dit : « Je ne vous abandonne point, mon fils ; une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont réservées ; vous me suivrez dans trois jours. » Puis il lui ordonna de distribuer aux pauvres tous les trésors de l'Église, pour les soustraire aux persécuteurs : mission que Laurent accomplit avec joie.

Le préfet de Rome, à cette nouvelle, fit venir Laurent et lui demanda où étaient tous les trésors dont il avait la garde, car l'empereur en avait besoin pour l'entretien de ses troupes : « J'avoue, lui répondit le diacre, que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de trésors aussi précieux qu'elle ; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer. » Le préfet accorda trois jours de délai.

Pendant ce temps, Laurent parcourut toute la ville pour chercher les pauvres nourris aux dépens de l'Église ; le troisième jour, il les réunit et les montra au préfet, en lui disant : « Voilà les trésors que je vous ai promis. J'y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu ; l'Église n'a point d'autres richesses. “Comment oses-tu me jouer, malheureux ? dit le préfet ; est-ce ainsi que tu outrages en moi le pouvoir impérial ?” » Puis il le fit déchirer à coups de fouets.

Laurent, après ce supplice, fut conduit en prison, où il guérit un aveugle et convertit l'officier de ses gardes, nommé Hippolyte. Rappelé au tribunal, il fut étendu sur un chevalet et torturé cruellement ; c'est alors qu'un soldat de la garde, nommé Romain, vit un Ange essuyer le sang et la sueur du martyr : « Vos tourments, dit Laurent au juge, sont pour moi une source de délices. » Laurent fut ensuite rôti à petit feu sur un gril de fer, et quand il eut un côté tout brûlé : « Je suis assez rôti de ce côté, dit-il au juge en souriant ; faites-moi rôtir de l'autre. » Bientôt, les yeux au Ciel, il rendit l'âme.


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Message par Merl1 Lun 12 Aoû - 18:42

12 août 2019
BBx Sébastien Calvo Martinez et 5 compagnons
martyrs († 1936)



En Espagne, dans la persécution menée contre l’Église au cours de la guerre civile, en 1936, neuf bienheureux martyrs :
- à Val di Moro près de Madrid, Flavius (Atila Argüezo Gonzalez), religieux de l’Ordre de Saint-Jean de Dieu ;
- à Barbastro en Aragon, les bienheureux Sébastien Calvo Martinez, Pierre Cunill Padros, Joseph Pavon Bueno, Nicaise Sierra Ucar prêtres - Venceslas Claris Vilaregut, sous-diacre - Grégoire Chirivas Lacambra, religieux missionnaires, fils du Cœur immaculé de Marie
- à Marsa en Catalogne, Antoine Perulles Estivill, de la Fraternité des prêtres ouvriers diocésains
- à Hornachuelos près de Cordoue, Victoire Diez y Bustos de Molina, vierge, maîtresse d’école dans l’Institut thérésien, qui professa publiquement sa foi et, en exhortant les autres au martyre, mérita de le subir elle-même.



Le Saint du jour - Page 22 Beati_Martiri_Spagnoli_Clarettiani_di_Barbastro_H
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Message par Merl1 Lun 12 Aoû - 22:34

13 août 2019
Sainte Radegonde
Reine des Francs
(519-587)



Radegonde, fille d'un roi de Thuringe, fut prise par Clotaire, roi des Francs, dans une guerre entre la Thuringe et la France. Clotaire traita la jeune captive avec beaucoup d'égards, la fit instruire dans la religion chrétienne et lui fit conférer le saint Baptême.

Elle eût voulu consacrer à Dieu sa virginité ; mais elle dut épouser le roi qui avait massacré sa famille vaincue. Radegonde profita des richesses du trône pour orner les églises, assister les pauvres. Six années passées sur le trône n'avaient point fait renoncer Radegonde à l'espérance de la vie du cloître. L'assassinat de son frère par le roi son époux lui fournit une occasion favorable ; Clotaire, fatigué de ses larmes, lui permit de partir.

Elle se rendit d'abord à Noyon, et, comme l'évêque hésitait à recevoir ses vœux, elle se coupa les cheveux elle-même, revêtit la bure des religieuses, déposa ses ornements royaux sur l'autel, et fut consacrée au Seigneur. De là, Radegonde se rendit aux environs de Poitiers et se livra à tous les exercices d'une vie austère ; elle ne vivait que de pain de seigle et d'orge, d'herbes et de légumes, et ne buvait pas de vin.

Son vêtement était un cilice, son lit de la cendre ; elle servait les pauvres de ses mains, pansait elle-même les malades atteints de la gale et de la teigne, lavait les plaies des lépreux et souvent délivrait les malheureux de leurs infirmités par des miracles. Un cierge reçu d'elle et allumé près d'un malade suffisait à le guérir ; en passant par ses mains, les fruits et les aliments prenaient une vertu dont l'effet merveilleux ne tardait pas à se faire sentir. Elle mourut en 587, à l'âge de 68 ans. Elle fut une des Saintes les plus populaires de la France.



Le Saint du jour - Page 22 Santa_Radegonda_I
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Message par Merl1 Mer 14 Aoû - 0:30

14 août 2019
Saint Maximilien-Marie Kolbe
Prêtre o.f.m. conv. et martyr
Fondateur de la : « Mission de l'Immaculée »




Maximilien Kolbe (de son prénom de baptême: Rajmund) naît le 8 janvier 1894 à Zduńska Wola, pas très loin de Lodz, en Pologne. Il était le fils de Jules et Marie Dąbrowska.
Adolescent, il se sentit fasciné par l'idéal de saint François d'Assise et entra au petit séminaire des Franciscains conventuels (dits Cordeliers) de Léopoli.
Après le noviciat, il fut envoyé à Rome, au Collège International de l'ordre, pour y faire ses études ecclésiastiques. En 1915, il fut diplômé en philosophie puis, en 1919, en théologie.
Alors que l'Europe est déchirée par la Première Guerre Mondiale, Maximilien songe à une grande œuvre au service de l'Immaculée pour l'avènement du Royaume du Christ.
Le soir du 16 octobre 1917, il fonde avec quelques compagnons la « Mission de l'Immaculée », qui a pour but la conversion et la sanctification de tous les hommes par l'offrande inconditionnelle à la Vierge Marie.
Il est ordonné prêtre en 1918 et, en 1919, une fois ses études ecclésiastiques terminées, il rentre en Pologne pour commencer à Cracovie un travail d'organisation et d'animation du mouvement de la « Mission de l'Immaculée ».
Comme moyen de liaison entre les adhérents du mouvement, il fonde la revue « Le Chevalier de l'Immaculée ». Cette revue est toujours publiée de nos jours en Pologne.
En 1927, encouragé par la progression importante du nombre de collaborateurs consacrés et de membres de la M.I., il transfère le centre d'édition à Niepokalanów, ou « Cité de l'Immaculée », près de Varsovie, qui accueillera plus de 700 religieux. Ceux-ci se consacreront à évangéliser le monde grâce à l’utilisation des moyens de communication sociale.
En 1930, il part avec quatre autres frères pour le Japon, où il fonde « Mugenzai No Sono », ou « Jardin de l'Immaculée », dans la banlieue de Nagasaki et y imprime une revue mariale. Cette « cité » restera intacte après l'explosion, en 1945, de la bombe atomique sur Nagasaki.
En 1936, il rentre en Pologne, appelé par la croissance de la communauté religieuse et l'expansion de l'activité éditoriale : onze publications, parmi lesquelles un quotidien de grande audience dans les classes populaires : il tire à 228.560 exemplaires, et le « Le Chevalier de l'Immaculée » à un million d'exemplaires.

Le 1er septembre 1939, la Seconde Guerre Mondiale éclate. Niepokalanów est bombardée et saccagée. Les religieux doivent l’abandonner. Les bâtiments sont utilisés comme lieu de premier accueil pour les réfugiés et les militaires.
Le 17 février 1941, le Père Kolbe est arrêté par la Gestapo et incarcéré dans la prison Pawiak de Varsovie. Le 28 mai de la même année, il est déporté au camp d’extermination d’Auschwitz, où on lui assigna le numéro 16670.
Fin juillet, un prisonnier s'échappa. En guise de représailles, le commandant Fritsch décide de choisir dix compagnons du même bloc et les condamne injustement à mourir de faim et de soif dans le « souterrain de la mort ».
À la stupeur de tous les prisonniers et des nazis eux-mêmes, le père Maximilien sort des rangs et s'offre pour remplacer l'un des condamnés, le jeune sergent polonais François Gajowniczek. De cette manière inattendue et héroïque, le Père Maximilien descend avec les neuf autres prisonniers dans le « souterrain de la mort » où, les uns après les autres, les prisonniers meurent, consolés, assistés et bénis par un saint.
Le 14 août 1941, le Père Kolbe quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, suite à une injection d’acide phénique. Le jour suivant, son corps fut brûlé dans le four crématoire et ses cendres dispersées au vent.


http://missel.free.fr/Sanctoral/08/14.php#biographie1


Le Saint du jour - Page 22 San_Massimiliano_Maria_Kolbe_W
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Message par Merl1 Jeu 15 Aoû - 1:44

15 août 2019
Saint Stanisław Kostka
Novice jésuite
(1550-1568)



Commémoré le 15 août (dies natalis) par le Martyrologe Romain et le 13 novembre dans l’Ordre des Jésuites.

Stanisław Kostka naît le 28 octobre 1550 à Rostkow, près de Varsovie. En 1564, à 14 ans, il fut envoyé à Vienne avec son frère aîné pour compléter ses études chez les Jésuites.

L’étude et la vie ordonnée du collège lui plaisaient beaucoup et il pensait déjà se consacrer à la vie religieuse. Malheureusement les Jésuites durent fermer le collège. Stanislas, son frère et leur précepteur furent contraints de s’en aller en acceptant l’hospitalité d’un noble luthérien. Stanislas garda un comportement religieux exemplaire malgré les pressions du frère, du précepteur et de l’hôte luthérien qui le critiquaient. Il acceptait tout avec patience et soumission si bien que la nuit il priait pour eux.

À 17 ans il tomba gravement malade. Il faut préciser que le jeune homme appartenait à la confraternité de Sainte Barbara dont les adeptes se confiaient à leur patronne pour recevoir la Communion au moment de la mort. Stanislas avait pleine confiance que cela arriverait. En effet, une nuit il réveilla le précepteur qui le veillait et s’exclama : « Voilà Sainte Barbara ! La voilà avec deux anges ! Elle m’apporte le très Saint Sacrement ! » Et ce fut ainsi : les Anges s’inclinèrent sur Lui et lui donnèrent la Communion. Le jeune homme, serein, se remit sur son lit. Quelques jours plus tard, à la surprise générale, Stanislas se leva parfaitement guéri affirmant qu’il voulait aller personnellement remercier le Seigneur en manifestant le désir de devenir prêtre. Le père régional des Jésuites le repoussa à cause de son jeune âge et du manque de permission paternelle.

Stanislas ne se découragea pas et tenta aussitôt d’aller en Allemagne et en Italie. Il enleva ses beaux vêtements pour mettre ceux d’un paysan et se dirigea vers Augusta où résidait le grand saint Pierre Canisio, père provincial des Jésuites en Allemagne.

En s’apercevant de son absence, son frère le chercha longtemps et fut pris de remords pour sa conduite hostile. Saint Pierre Canisio évalua avec grande attention la vocation du jeune homme et décida de l’envoyer au séminaire des Jésuites à Rome. Dans la lettre de présentation il écrivit : « Stanislas, noble polonais, jeune homme droit et plein de zèle, fut accueilli pendant un certain temps dans le collège des pensionnaires de Dillingen. Il fut toujours précis dans son propre devoir et solide dans sa vocation. [...] Nous attendons de grandes choses de lui. »

D'Augsbourg, l'obéissance le conduisit à Rome où saint François de Borgia reçut avec joie un pareil trésor ; mais la joie de Stanislas fut plus profonde encore, et il en versa un torrent de larmes.

Hélas ! Cette fleur allait bientôt être cueillie pour le Ciel ; dix mois devaient suffire pour le porter à une rare perfection. Son humilité était si admirable, qu'il se regardait comme un grand pécheur et le dernier de ses frères. L'amour de Dieu consumait son cœur au point qu'il fallait, avec des linges mouillés, en tempérer les ardeurs.

Cet ange incomparable de vertu s'éteignit, en 1568, presque sans maladie, assisté par sa Mère céleste, le jour de l'Assomption.


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Message par Merl1 Jeu 15 Aoû - 23:30

16 août 2019
Saint Armel
Fondateur de l'abbaye de Plouarzel en Bretagne (✝ 552)


Il naquit en Irlande en 482 où il fréquenta les écoles monastiques et fonde un monastère. Lorsque le roi breton Vortigern fait appel aux Saxons, aux Angles et aux Jutes pour défendre son territoire contre les Scots venus du Nord, les protecteurs, qui sont païens, s'en prennent bientôt aux chrétiens bretons. Saint Armel quitte alors la Bretagne insulaire lors de la grande migration bretonne devant des protecteurs qui deviennent des envahisseurs et ils s'installent sur le continent armoricain auquel ils donnent leur nom, leurs traditions, leurs structures et leur foi. Saint Armel, d'abord ermite près de Quimper, fonde un monastère au pays de Léon. Il exerça son influence jusqu'à la cour du roi Childebert à Paris où il réside durant six ans, défenseur vigoureux de la justice, contre la peine de mort. Chassé de la cour à la suite d'intrigues, il vint s'établir au sud de Rennes.
D'après la légende, un dragon dévastait le pays près de la forêt du Theil. Armel prit son étole et de l'eau bénite, dompta le serpent et le chassa du pays. Le moine habitait alors le monastère qu'il avait fondé aux Boschauts. C'est là qu'il mourut le 15 août 552. Un sarcophage est conservé dans l'église de Saint-Armel des Boschauts.


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Message par Merl1 Sam 17 Aoû - 23:32

17 août 2019
Sainte Jeanne Delanoue
Vierge et fondatrice de la Congrégation
« Sainte Anne de la Providence »


Jeanne Delanoue nait à Saumur, sur les bords de la Loire, le 18 juin 1666, dernière d'une famille de douze enfants. Ses parents tiennent un modeste magasin de mercerie, près du sanctuaire de Notre-Dame-des-Ardilliers. Elle perd son père alors qu'elle n'a que six ans. Malgré son jeune âge, elle aide sa mère à tenir le magasin pour faire vivre toute la famille. Ses qualités sont remarquables : habile, active, infatigable, au point de garder le magasin ouvert dimanches et jours de fêtes.

Quel avenir ne pouvait-elle pas espérer ? Certainement, agrandir son « affaire » et prospérer. Mais voici que, à l'âge de 27 ans, elle reçoit, de la part d'une vieille et fidèle pèlerine de Notre-Dame-des-Ardilliers, une invitation à se consacrer aux pauvres, si nombreux. Sa mère est morte depuis peu.

Malgré ses responsabilités accrues, elle va s'occuper un peu des pauvres, pour répondre à cet appel qu'elle sent bien venir de Dieu. Elle s'occupe d'eux chaque jour, plus que de ses clients. Jusqu'à ce qu'elle soit toute à eux « à plein temps ». Bientôt, du reste, les pauvres ne l'attendent plus chez eux, mais ils se rendent chez elle. En 1700, une enfant est accueillie à la maison, bientôt suivie de malades, de vieillards et d'indigents.

Pour tant de monde à loger, il n'y a que des grottes de tufeau. On les aménage au mieux. Mais il faut chercher de l'aide. Au bout de quatre années, en 1704, quelques jeunes filles se sont trouvées disposées à aider Jeanne et même à revêtir l'habit religieux si elle le leur demande. Ainsi naît la Congrégation de « Sainte Anne de la Providence ». C'est sous ce nom que sont approuvées les Constitutions en 1709.

La ténacité de Jeanne Delanoue, secondée par de si beaux dévouements, fonde le premier hospice de Saumur en 1715 ; il avait été demandé par le roi Louis XIV en... 1672 !

Sa charité déborde bien vite hors des limites de sa ville de Saumur et de son diocèse. Du reste, elle compte déjà quarante auxiliaires, toutes à ses ordres, et décidées à suivre son exemple de dévouement, de prière et de mortification.

À sa mort, le 17 août 1736, Jeanne Delanoue laisse une douzaine de communautés, hospices et petites écoles aussi. « La Sainte est morte », dit-on à Saumur.

Tout le monde a pu admirer son zèle, son action dans les nombreuses visites reçues ou faites, mais seuls ses intimes connaissent sa mortification, sa vie de prière et d'union à Dieu. C'est de là que procède cette charité inlassable, attirée vers tous ceux qui souffrent, mais surtout s'ils sont pauvres. Et Dieu sait qu'ils ne manquent pas, en ces tristes années de famine, de disette et de froid ; années de guerre aussi. Les Sœurs de Jeanne Delanoue, comme on les nomme tout simplement aujourd'hui, comptent environ 400 religieuses, en France, à Madagascar et à Sumatra, où elles ont fondé en 1979.


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