Les agriculteurs allemands se rebiffent.

[Jeannot Lapin]

C'est une première, du moins à ce niveau, et il y une bonne raison : les agriculteurs allemands vivent depuis des lustres de subvention allemandes, au-delà des subventions européennes. Et pour cause, car c'est une stratégie adoptée depuis Kohl, pour profiter des règles européennes.

Que font les allemands et que ne font pas les autres européens ? Quand ils produisent trop, ils paient les amendes européennes et continuent à subventionner leurs agriculteurs pour produire plus.
Que fait un pays comme la France ou les Pays-Bas ? Ils encaissent le baisse de production demandée et demandent sous peine d'amende de ne plus produire aux agriculteurs français en échange de subventions temporaires à la non production. Tout est dans le temporaire de toutes parts.

Aux renégociations suivantes, que se passe-t-il ? L'Allemagne, qui produit désormais plus, négocie un baisse au regard de sa nouvelle production à la hausse avec ses nouvelles parts de marché. Les autres négocient avec leur nouvelle production abaissée.

A la longue, depuis 35 ans environ que ça dure, les Allemands sont passés à ce que on estime une demi-autosuffisance alimentaire à une auto-suffisance alimentaire, à égalité avec la France, pays agricole, qui dépassait largement son autosuffisance alimentaire naguère, alors qu'aujourd'hui, en moyenne, tout juste. Pendant ce temps Pays-Bas ou Belgique, ont soit maintenu, soit diminué leur auto-suffisance alimentaire déjà très limitée, proche de moitié à leur nécessité (et donc ils sont fortement importateurs).

Mais voilà, tendu à tous les niveaux sur son budget notamment affecté par son approvisionnement en hydrocarbures russes, le gouvernement de gauche, qui n'aime pas forcément les agriculteurs qui votent à droite, comme en France, a décidé de ne plus subventionner à bras le corps une agriculture qui ne fonctionne que de façon subventionnée, mais qui apporte sacrément en temps normal à l'excédent commercial allemand. Ils paient pas leur gazole, ils sont subventionné à l'hectare, au litre de lait etc etc. Le gouvernement Scholz a coupé le truc le plus écolo-compatible, la subvention au gazole et puis, pour une fois, ils ne sont plus à la queue des adoptions écolo contre les insecticides et autres engrais délirants (car autrement ça pousse mal en Allemagne, des terres pas très fertiles naturellement et un climat plutôt médiocre malgré le réchauffement trop modéré et surtout une surface limitée - les allemands ont rasé toutes leurs forêts et cultivent le moindre m² en plus des nombreuses mines ouvertes de lignite). C'est très peu à supporter comparé aux français dont le gouvernement est toujours le plus zélé à appliquer les règles écolo européennes même les plus surperflues et stupides et toujours prêt à limiter la production, en bon élève de la décroissance. Et idem pour les Pays-Bas d'ailleurs.
Au Pays-Bas la colère des paysans a grondé. Que s'est-il passé ? Le gouvernement a envoyé l'armée royale en plus de la police contre les manifestants tout de suite qualifiés de façon débile "d'extrémistes de droite" (ce qui n'a pas été pour le moins dans la victoire de Geert Wilders qui prêche le Nexit) et chose qui aurait été considérée contraire aux droits de l'Homme en France, a confisqué les terres des agriculteurs qui refusaient la diminution de leurs cheptels de "producteurs de méthane" (qui au passage produisaient aussi du lait). Au Pays-Bas la propriété des terres n'est pas reconnue comme en France, ce qui est un héritage de leur monarchie où seul les nobles avaient des droits de propriété du sol, ce qui est resté le cas aujourd'hui soi-disant pour des raisons sociales... on ne confisque donc rien mais on retire le bail pour non conformité d'usage... et il en est de même pour les enfants qui doivent payer un impôt sur la "sur-location virtuelle" s'ils demeurent chez les parents, pourtant propriétaires.
En Allemagne, il en est tout autrement et l'agriculteur est chez lui sur ses terres, comme en France.

La FNSEA est partie prêter main forte aux agriculteurs allemands, car ce qui ne s'appliquera plus en Allemagne si le gouvernement cède, n'a aucune raison de continuer à s'appliquer en France.

[Edouard de Montmonrency]

L'UE et la France Pro-UE du centre mise manifestement sur l'agriculture de l'Ukraine.

[Jeannot Lapin]

L'UE et la France Pro-UE du centre mise manifestement sur l'agriculture de l'Ukraine.

Même pas : elle mise sur la décroissance et le pain sec avec les énarques qui nous obligeront à passer à des tickets de rationnement écologique, un pouvoir qu'ils ont déjà la bave aux lèvres d'appliquer.
Les Ukrainiens savent même pas à quelle sauce ils seront mangés : la quasi-totalité de leur production est soit trop polluée, soit ne respecte pas les normes de production, est invendable dans l'UE. Et c'est pas demain la veille avec cette guerre qu'ils auront la capacité de l'adapter.
Je compte sur eux pour du sang neuf et faire un bras d'honneur à tout ça, comme c'est la Hongrie le fer de lance contre l'immigration en Europe.

[Edouard de Montmonrency]

L'UE et la France Pro-UE du centre mise manifestement sur l'agriculture de l'Ukraine.

Même pas : elle mise sur la décroissance et le pain sec avec les énarques qui nous obligeront à passer à des tickets de rationnement écologique, un pouvoir qu'ils ont déjà la bave aux lèvres d'appliquer.
Les Ukrainiens savent même pas à quelle sauce ils seront mangés : la quasi-totalité de leur production est soit trop polluée, soit ne respecte pas les normes de production, est invendable dans l'UE. Et c'est pas demain la veille avec cette guerre qu'ils auront la capacité de l'adapter.
Je compte sur eux pour du sang neuf et faire un bras d'honneur à tout ça, comme c'est la Hongrie le fer de lance contre l'immigration en Europe.

N'oublie pas que le smic est  de 100€ par mois (370€ par mois la moyenne) là bas ... et les dirigeants UE sont avant tout des Fric First.

[Jeannot Lapin]

L'UE et la France Pro-UE du centre mise manifestement sur l'agriculture de l'Ukraine.

Même pas : elle mise sur la décroissance et le pain sec avec les énarques qui nous obligeront à passer à des tickets de rationnement écologique, un pouvoir qu'ils ont déjà la bave aux lèvres d'appliquer.
Les Ukrainiens savent même pas à quelle sauce ils seront mangés : la quasi-totalité de leur production est soit trop polluée, soit ne respecte pas les normes de production, est invendable dans l'UE. Et c'est pas demain la veille avec cette guerre qu'ils auront la capacité de l'adapter.
Je compte sur eux pour du sang neuf et faire un bras d'honneur à tout ça, comme c'est la Hongrie le fer de lance contre l'immigration en Europe.

N'oublie pas que le smic est  de 100€ par mois (370€ par mois la moyenne) là bas ... et les dirigeants UE sont avant tout des Fric First.

Peut-être mais s'ils appliquent les normes européennes, avec un SMIC à 100 euros ou pas, c'est pas là où seront les coûts et les investissements nécessaire.
En plus dès qu'ils rentreront dans l'UE c'est que le SMIC ne sera plus à 100 euros depuis belle lurette. D'ailleurs, le SMIC ça veut rien dire : il faut regarder le salaire médian et c'est plutôt pire il me semble (370 euros ?).
L'Ukraine a du ressort par elle-même. Un exemple, ce sont les développeurs en informatique. Une bonne partie des jeux sont développés en Ukraine et pas mal de programmes essentiels.
Je rappelle que leur situation est ce qu'elle est à cause de la tutelle politique en sous-main au pouvoir soviétique depuis leur indépendance en 90. C'est le seul pays que les russes ont tout fait pour l'empêcher de se développer (avec le Bielorussie), alors que les Ukrainiens avaient nettement plus d'opportunités.
L'Ukraine est à peu près sortie du régime soviétique en 2014. Il faut regarder ce qu'étaient les ex-républiques soviétiques après leur sortie, moins une guerre : les pays Baltes, même la Pologne, la Roumanie ou la Bulgarie, c'était pas fameux.

Je ne doute pas qu'une entrée de l'Ukraine dans l'UE pourra avoir un impact agricol mais pas là où on pense. De fait le blé ne rapporte plus en France, hormis de qualité exceptionnelle. Il faut pas se faire de noeuds au cerveau sur ce point. La vigne ne va plus rapporter ce qu'elle rapportait, mais pas à cause de l'Ukraine. L'Agriculture, comme tout, nécessite d'évoluer et des investissements et de la R&D. Il est probable que le refus des OGM sans discernement est une grave erreur qui nous coûtera aussi cher que l'encadrement de l'ADN en médecine, notamment quand on autorise les écolos à saccager les champs destinés à la recherche.
Le problème n'est pas en Ukraine mais comme d'habitude en France.
Un pays comme l'Allemagne voit en l'Ukraine une marché de 40 millions de futurs clients. La France y voit 40 millions de concurrents supérieurs à nous. Cette mentalité montre le niveau bas et l'incapacité auxquels on est parvenu. Il faut savoir que des français et des compagnie françaises ont acheté des terres en Ukraine... c'est ça le bon esprit.

[Edouard de Montmonrency]

... On a dèjà vu le résultat quand l'Espagne est rentrée dans l'UE. (pour les agriculteurs français). Avec la même expérience faut pas s'attendre à un résultat différent.

[Jeannot Lapin]

... On a dèjà vu le résultat quand l'Espagne est rentrée dans l'UE. (pour les agriculteurs français). Avec la même expérience faut pas s'attendre à un résultat différent.

Tu sais qu'on a investi dans les 150 milliards d'aides en Espagne (en francs de l'époque donc plutôt le double aujourd'hui) au moment de son entrée, bien plus que toutes les aides pour l'ensemble de l'Europe de l'Est. Et puis les sociétés US s'en sont servies pour installer leurs développements dans l'agro-alimentaire, et leurs techniques, notamment développées en Californie, avec les droits qui vont bien dessus. C'était gagnant pour eux et pour les espagnols. De notre côté on n'a pas trop réagi à part à vouloir protéger ce qui n'était plus concurrentiel. Et puis les espagnols se sont retroussés les manches, comme il fallait, donc chapeau pour eux; c'est une concurrence globale à la loyale. Il faut pas qu'on se repose sur nos lauriers.

L'intérêt de ces manifs en Allemagne c'est qu'on fasse aussi sauter si c'est le cas en Allemagne toutes ces réglementations écolo débiles chez nous.

[Edouard de Montmonrency]

... Non je ne savais pas.

[André de Montalembert]

Certains compare ce mouvement avec les gilets jaunes français , un il s'amplifie à d'autres profession cheminots par exemple, deux l'extrème droite les soutiens!
https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/allemagne-agriculteurs-et-cheminots-vent-debout-contre-le-gouvernement/
https://www.lejdd.fr/international/manifestations-dagriculteurs-en-allemagne-le-chancelier-olaf-scholz-salarme-de-la-montee-de-lextreme-droite-141168

[Edgar de Phelps]

C'est une première, du moins à ce niveau, et il y une bonne raison : les agriculteurs allemands vivent depuis des lustres de subvention allemandes, au-delà des subventions européennes. Et pour cause, car c'est une stratégie adoptée depuis Kohl, pour profiter des règles européennes.

Que font les allemands et que ne font pas les autres européens ? Quand ils produisent trop, ils paient les amendes européennes et continuent à subventionner leurs agriculteurs pour produire plus.
Que fait un pays comme la France ou les Pays-Bas ? Ils encaissent le baisse de production demandée et demandent sous peine d'amende de ne plus produire aux agriculteurs français en échange de subventions temporaires à la non production. Tout est dans le temporaire de toutes parts.

Aux renégociations suivantes, que se passe-t-il ? L'Allemagne, qui produit désormais plus, négocie un baisse au regard de sa nouvelle production à la hausse avec ses nouvelles parts de marché. Les autres négocient avec leur nouvelle production abaissée.

A la longue, depuis 35 ans environ que ça dure, les Allemands sont passés à ce que on estime une demi-autosuffisance alimentaire à une auto-suffisance alimentaire, à égalité avec la France, pays agricole, qui dépassait largement son autosuffisance alimentaire naguère, alors qu'aujourd'hui, en moyenne, tout juste. Pendant ce temps Pays-Bas ou Belgique, ont soit maintenu, soit diminué leur auto-suffisance alimentaire déjà très limitée, proche de moitié à leur nécessité (et donc ils sont fortement importateurs).

Mais voilà, tendu à tous les niveaux sur son budget notamment affecté par son approvisionnement en hydrocarbures russes, le gouvernement de gauche, qui n'aime pas forcément les agriculteurs qui votent à droite, comme en France, a décidé de ne plus subventionner à bras le corps une agriculture qui ne fonctionne que de façon subventionnée, mais qui apporte sacrément en temps normal à l'excédent commercial allemand. Ils paient pas leur gazole, ils sont subventionné à l'hectare, au litre de lait etc etc. Le gouvernement Scholz a coupé le truc le plus écolo-compatible, la subvention au gazole et puis, pour une fois, ils ne sont plus à la queue des adoptions écolo contre les insecticides et autres engrais délirants (car autrement ça pousse mal en Allemagne, des terres pas très fertiles naturellement et un climat plutôt médiocre malgré le réchauffement trop modéré et surtout une surface limitée - les allemands ont rasé toutes leurs forêts et cultivent le moindre m² en plus des nombreuses mines ouvertes de lignite). C'est très peu à supporter comparé aux français dont le gouvernement est toujours le plus zélé à appliquer les règles écolo européennes même les plus surperflues et stupides et toujours prêt à limiter la production, en bon élève de la décroissance. Et idem pour les Pays-Bas d'ailleurs.
Au Pays-Bas la colère des paysans a grondé. Que s'est-il passé ? Le gouvernement a envoyé l'armée royale en plus de la police contre les manifestants tout de suite qualifiés de façon débile "d'extrémistes de droite" (ce qui n'a pas été pour le moins dans la victoire de Geert Wilders qui prêche le Nexit) et chose qui aurait été considérée contraire aux droits de l'Homme en France, a confisqué les terres des agriculteurs qui refusaient la diminution de leurs cheptels de "producteurs de méthane" (qui au passage produisaient aussi du lait). Au Pays-Bas la propriété des terres n'est pas reconnue comme en France, ce qui est un héritage de leur monarchie où seul les nobles avaient des droits de propriété du sol, ce qui est resté le cas aujourd'hui soi-disant pour des raisons sociales... on ne confisque donc rien mais on retire le bail pour non conformité d'usage... et il en est de même pour les enfants qui doivent payer un impôt sur la "sur-location virtuelle" s'ils demeurent chez les parents, pourtant propriétaires.
En Allemagne, il en est tout autrement et l'agriculteur est chez lui sur ses terres, comme en France.

La FNSEA est partie prêter main forte aux agriculteurs allemands, car ce qui ne s'appliquera plus en Allemagne si le gouvernement cède, n'a aucune raison de continuer à s'appliquer en France.

J ai vu que les agriculteurs hollandais ont même former un parti politique

[Contenu sponsorisé]