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Education. Les “enfants Erasmus”: la première génération 100 % européenne
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Education. Les “enfants Erasmus”: la première génération 100 % européenne
(20 juin 2015. PHOTO Mojpe / CC)
Dans les années 2000, un étudiant sur trois a trouvé l’âme sœur grâce au programme d’échanges interuniversitaire. Ces couples ont fait 1 million d’enfants qui sont les premiers à incarner l’idéal d’intégration européen.
Certains ont plus de 20 ans, d’autres sont encore des bébés, mais ils ont pour caractéristique commune d’être les premiers à concrétiser l’idéal d’intégration européenne, alors même que l’Union européenne fait eau de toutes parts. Ce sont les “enfants Erasmus” : 1 million de descendants des couples qui se sont formés grâce à ce programme d’échanges interuniversitaire.
“Un jeune Catalan rencontre une jeune Flamande, ils tombent amoureux, se marient – et ils deviennent européens, tout comme leurs enfants. L’idée Erasmus devrait être obligatoire, pas seulement pour les étudiants, mais aussi pour les chauffeurs de taxi, les plombiers, les travailleurs. Passer un certain temps dans les pays de l’Union européenne, pour s’intégrer.” C’est ainsi que l’écrivain italien Umberto Eco résumait l’effet Erasmus dans une interview en 2012 pour La Stampa. A croire qu’Eco avait connu Anna Borràs et Anthony Van De Ver, même si les sexes sont inversés.
Née à Manresa [en Catalogne], Anna a rencontré le Néerlandais Anthony à l’université de Louvain. Elle bénéficiait de l’une des premières bourses Erasmus. “A l’époque, les séjours étaient de très courte durée parce qu’il y avait très peu de matières. Je ne suis restée que quatre mois en Belgique, mais ce furent des mois très productifs”, reconnaît-elle avec un sourire. Lui étudiait les sciences politiques, elle le droit communautaire. Aujourd’hui, ils vivent ensemble à Bruxelles. Anna travaille à la Commission européenne et Anthony est le député d’Eindhoven dans la capitale communautaire. Inés, 13 ans, et Tomás, 10 ans, sont leurs “enfants Erasmus”.
Une efficacité certaine pour former des couples
N’en déplaise à Eco, Inés et Tomás ne se sentent pas européens avant tout. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Le poids du lieu de naissance est encore important. “Ni espagnols, ni catalans, ni néerlandais, ils se sentent flamands et leur première langue est le flamand”, explique Anna, pour qui le renforcement de l’idée européenne est indispensable et doit aussi passer par l’école. Son credo :
"L’Union est née pour en finir avec les guerres qui ont saigné le continent, et face aux nouveaux conflits et à la menace terroriste, elle est plus indispensable que jamais.”
On a souvent accusé le programme d’être synonyme de fêtes à n’en plus finir. Certains l’ont surnommé “Orgasmus”. “Que chacun se finance ses fêtes, écrivait un lecteur d’un média numérique quand on a parlé de supprimer les bourses. On sait tous ce que recherchent les Erasmus : ne pas en foutre une ramée, réussir deux cursus d’un coup parce que, fondamentalement, on te fait cadeau de ces réussites et s’envoyer le plus de fêtes possible.”
Une chose est sûre, Erasmus est très efficace pour la formation des couples. Une étude de la Commission européenne, qui évalue à 1 million le nombre d’“enfants Erasmus”, révèle qu’un étudiant sur trois a trouvé l’âme sœur lors d’un séjour Erasmus. Tinder ou eDarling aimeraient atteindre un tel taux de réussite. Les intéressés prennent avec humour le surnom du programme. “Il n’y a rien de mal dans l’orgasme”, lance l’un d’entre eux. Mais ils sont tous d’accord pour dire qu’Erasmus n’est pas qu’un prétexte pour faire la fête, loin de là.
Une aventure conjugale et professionnelle
La Madrilène Isabel Moya Caballero sait très bien de quoi elle parle :
“Avec Erasmus, on apprend surtout à s’intégrer dans une société qui n’est pas la sienne. Tout le monde devrait avoir une expérience professionnelle ou de formation dans un pays étranger. C’est aussi une manière de se découvrir soi-même et de voir de quoi on est capable, d’acquérir l’instinct de survie et de grandir un peu plus.”
Isabel a connu son mari actuel, le Français Bertrand Fournier, dans un parc de la ville suédoise de Göteborg. Lui et elle participaient à un jeu avec d’autres boursiers de diverses nationalités. “Nous avons commencé à parler, mais je ne le comprenais pas très bien, se rappelle-t-elle. Il parlait dans un anglais presque inventé, alors je me contentais de faire oui de la tête, je crois que ça l’a mis en confiance…” Elle a fini par apprendre le français et ils se sont lancés dans une aventure conjugale et professionnelle qui les a menés à Paris, à Alcalá de Henares, un petit village près de Guadalajara, et en Guyane française, où Bertrand s’est installé pour le compte d’une société aérospatiale française. Ils y élèvent Inés (8 ans), Olof (6 ans) et Kourou Mateo (19 mois). Ils leur parlent en français et en espagnol, “mais sans jamais mélanger les deux langues dans la même phrase”. Et d’ajouter : “Les enfants sont bilingues. Ils se sentent espagnols et français.”
La fin de l’intolérance et du populisme
La Barcelonaise Mireia Prat et le Berlinois Jacob Krüger se sont aussi connus quand ils étaient boursiers d’une université suédoise. Ils coulent aujourd’hui des jours heureux dans la capitale de l’Anoia avec le petit Max, 18 mois. “J’espère qu’il aura une vie bien remplie, riche d’enseignements et d’aventures, souhaite Mireia. Même si sa mère est triste parce qu’il est loin d’elle”.
Pour Xavier Prats, ancien directeur général de l’éducation et de la culture de la Commission européenne, le rôle d’Erasmus dans la création d’une conscience européenne est “indiscutable”. Il explique :
"Il est très difficile de rencontrer un Erasmus qui soit intolérant ou populiste. C’est très difficile de l’être si l’on connaît d’autres horizons que le sien.”
Comme le prêchait Erasme, le philosophe qui donne son nom au programme, “pour l’homme heureux, tous les pays sont sa patrie”.
FAB42- Chef
- Messages : 1762
Date d'inscription : 17/08/2013
Localisation : SAINT-ETIENNE
Re: Education. Les “enfants Erasmus”: la première génération 100 % européenne
FAB42 a écrit:
"L’Union est née pour en finir avec les guerres qui ont saigné le continent, et face aux nouveaux conflits et à la menace terroriste, elle est plus indispensable que jamais.”
Comme le prêchait Erasme, le philosophe qui donne son nom au programme, “pour l’homme heureux, tous les pays sont sa patrie”.
Erasme prêchait , mais il faut croire que à chacun son bonheur .
L'Europe , belle réussite , le conflit en Yougoslavie ....et la menace terroriste avec les frontières passoires quel résultat !!!!!!! Sans compter que l'OTAN nous pousse à la guerre avec la Russie nous pouvons dormir tranquille .....Faut-il en rire ou en pleurer ?
Invité- Invité
Re: Education. Les “enfants Erasmus”: la première génération 100 % européenne
L'OTAN, ou Pacte de l'Atlantique Nord, a été constituée en fonction de la menace que le totalitarisme soviétique faisait peser sur l'Europe.
Cette menace n'existant plus, il conviendrait de dissoudre ce Pacte, dont les actions ont été dévoyées au profit des intérêts américains seuls.
Pour être tout à fait objectifs et réalistes, il conviendrait aujourd'hui de signer un Pacte avec la Russie, pour garder l'Europe d'une éventuelle attaque... chinoise. Et pour nous protéger des actes des djihadistes...
Cette menace n'existant plus, il conviendrait de dissoudre ce Pacte, dont les actions ont été dévoyées au profit des intérêts américains seuls.
Pour être tout à fait objectifs et réalistes, il conviendrait aujourd'hui de signer un Pacte avec la Russie, pour garder l'Europe d'une éventuelle attaque... chinoise. Et pour nous protéger des actes des djihadistes...
El seductor- Maître
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Date d'inscription : 04/07/2013
Localisation : Avignon
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