États-Unis. Devant le Sénat, le futur secrétaire d’État met en garde la Chine
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États-Unis. Devant le Sénat, le futur secrétaire d’État met en garde la Chine
(L’ancien dirigeant du géant pétrolier ExxonMobil Rex Tillerson a été choisi par Donald Trump pour diriger la diplomatie américaine. Le 11 janvier 2017, il a été entendu par la commission des Affaires étrangères du Sénat, à Washington.
PHOTO GETTY IMAGES NORTH AMERICA / ALEX WONG)
Alors que Donald Trump donnait une conférence de presse musclée à New York, Rex Tillerson était entendu par la commission des Affaires étrangères du Sénat, à Washington. Une audition qui ne passera pas inaperçue à Pékin.
“Une nouvelle provocation que la Chine ne pourra pas ignorer” : c’est ainsi que le correspondant du Guardian à Hong Kong qualifie les déclarations de Rex Tillerson sur les îles artificielles en mer de Chine méridionale.
Au cours de son audition par la commission des Affaires étrangères du Sénat pour être confirmé comme secrétaire d’État, l’ex-Patron d’ExxonMobil Rex Tillerson a comparé “la construction par la Chine d’îles artificielles dans des eaux revendiquées par les pays voisins à la prise de contrôle de la Crimée par la Russie.”:
Nous allons envoyer un message clair à la Chine : premièrement, il faut arrêter de construire ces îles et deuxièmement, l’accès à ces îles vous sera interdit. Ils prennent le contrôle de territoires qui n’appartiennent pas légitimement à la Chine.
“Donald Trump avait souvent attaqué la Chine pendant sa campagne, notamment sur des dossiers économiques, et avait récemment utilisé son compte pour lui reprocher son soutien à la Corée du Nord”, rappelle le quotidien britannique. “Les propos de Rex Tillerson sont une nouvelle provocation que Pékin ne pourra pas ignorer.”
De son côté, le New York Times note que le futur chef de la diplomatie américaine a tenté de se démarquer de Donald Trump sur sa façon d’aborder la Russie et Vladimir Poutine en particulier : “Rex Tillerson a réagi sur la défensive quand les questions ont porté sur les activités de lobbying d’Exxon et sur sa difficulté à prendre ses distances avec certains dictateurs coupables de violations des droits de l’homme.”
Interrogé sur les bombardements en Tchétchénie qui permettraient de qualifier Vladimir Poutine de criminel de guerre, le prochain secrétaire d’État américain a souligné qu’“il n’emploierait pas ces termes là.”
FAB42- Chef
- Messages : 1762
Date d'inscription : 17/08/2013
Localisation : SAINT-ETIENNE
Re: États-Unis. Devant le Sénat, le futur secrétaire d’État met en garde la Chine
Et que t'inspires ce fait ?
Napoléon III- Chef
- Messages : 1603
Date d'inscription : 24/04/2014
Age : 25
Re: États-Unis. Devant le Sénat, le futur secrétaire d’État met en garde la Chine
Xi Jinping imagine une «Grande Muraille de fer» dans le Xinjiang
Par Stéphanie Gérard — 10 mars 2017 à 18:18
Xi Jinping suivi de caciques du parti, au Palais de l'assemblée du peuple, mercredi. Photo Jason Lee. Reuters
Le président chinois a affiché sa fermeté vendredi lors d'une visite dans la province frappée par des violences interethniques et la montée du terrorisme islamique.
Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Xi Jinping a effectué ce vendredi une visite officielle dans le Xinjiang. La province, peuplée par 20 millions d’Ouïghours turcophones et musulmans, est frappée par des tensions avec la majorité ethnique Han et les attaques meurtrières qui se sont multipliées ces dernières années. Des attaques constamment attribuées par Pékin à l’islamisme ouïghour, menace qu’elle brandit pour justifier chaque trouble dans la région. En marge de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire qui se tient actuellement à Pékin, le président chinois a fait part de son inquiétude et a préconisé, en métaphore, la construction d’une «Grande Muraille de fer» pour protéger le Xinjiang. Comme pour réaffirmer l’autorité de Pékin dans la province qui bénéficie pourtant du statut de «région autonome» et intensifier sa répression sur la minorité ouïghoure.
Toujours à l’occasion de cette visite dans le Xinjiang, Cheng Guoping, commissaire d’Etat au contre-terrorisme et la sécurité du Parti communiste chinois, a affirmé que le séparatisme islamiste représentait le défi le «plus important» pour la stabilité du pays, incriminant directement le Parti islamique du Turkestan (PIT). Proche d’Al Qaeda, le PIT est un mouvement ouïghour radicalisé installé au Pakistan, pays frontalier du Xinjiang, et responsable de plusieurs attaques dans la province avant de s’étendre sur et en dehors du territoire chinois. La semaine dernière, Pékin était pour la première fois directement visée par des jihadistes de l’Etat islamique. Dans une vidéo d’une trentaine de minutes, un court passage est destiné à la Chine, dans lequel des combattants ouïghours promettent de «verser des rivières de sang» sur le territoire chinois. D’après les autorités chinoises, plusieurs centaines de ressortissants ouïghours auraient rejoint les rangs d’organisation islamique. Pourtant dans cette même vidéo, l’EI désavoue officiellement le PIT, accusé de s’être allié à des «apostats».
À lire aussi :Entre répression et jihad, les Ouïghours pris au piège
Depuis plusieurs décennies, Pékin mène dans le Xinjiang une politique de colonisation par les Hans, l’ethnie majoritaire en Chine, que dénoncent les Ouïghours. Parallèlement, la Chine procède à des discriminations envers la minorité turcophone et restreint de plus en plus la pratique de l’islam, attisant les conflits interethniques qui ont fait plus d’une centaine de morts ces derniers temps. En réaction à ces agitations, le Parti communiste n’hésite pas à renforcer sa répression et à déployer ses troupes dans la province autonome. Fin février, quelques jours après la mort de cinq civils dans une attaque attribuée à des Ouighours par Pékin, plus de 10 000 militaires ont été envoyés parader dans les rues d’Urumqi, la capitale du Xinjiang. Le mois dernier, les autorités ont adopté de nouvelles mesures, incitant la population à dénoncer toute personne arborant une barbe ou portant le voile. D’après le Global Times, un média d’Etat, Pékin s’apprêterait à promulguer une nouvelle loi antiterroriste, probablement durant le mois de mars. Une loi qui devrait, encore une fois, provoquer la colère de la communauté ouïghoure.
Stéphanie Gérard
Par Stéphanie Gérard — 10 mars 2017 à 18:18
Xi Jinping suivi de caciques du parti, au Palais de l'assemblée du peuple, mercredi. Photo Jason Lee. Reuters
Le président chinois a affiché sa fermeté vendredi lors d'une visite dans la province frappée par des violences interethniques et la montée du terrorisme islamique.
Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Xi Jinping a effectué ce vendredi une visite officielle dans le Xinjiang. La province, peuplée par 20 millions d’Ouïghours turcophones et musulmans, est frappée par des tensions avec la majorité ethnique Han et les attaques meurtrières qui se sont multipliées ces dernières années. Des attaques constamment attribuées par Pékin à l’islamisme ouïghour, menace qu’elle brandit pour justifier chaque trouble dans la région. En marge de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire qui se tient actuellement à Pékin, le président chinois a fait part de son inquiétude et a préconisé, en métaphore, la construction d’une «Grande Muraille de fer» pour protéger le Xinjiang. Comme pour réaffirmer l’autorité de Pékin dans la province qui bénéficie pourtant du statut de «région autonome» et intensifier sa répression sur la minorité ouïghoure.
Toujours à l’occasion de cette visite dans le Xinjiang, Cheng Guoping, commissaire d’Etat au contre-terrorisme et la sécurité du Parti communiste chinois, a affirmé que le séparatisme islamiste représentait le défi le «plus important» pour la stabilité du pays, incriminant directement le Parti islamique du Turkestan (PIT). Proche d’Al Qaeda, le PIT est un mouvement ouïghour radicalisé installé au Pakistan, pays frontalier du Xinjiang, et responsable de plusieurs attaques dans la province avant de s’étendre sur et en dehors du territoire chinois. La semaine dernière, Pékin était pour la première fois directement visée par des jihadistes de l’Etat islamique. Dans une vidéo d’une trentaine de minutes, un court passage est destiné à la Chine, dans lequel des combattants ouïghours promettent de «verser des rivières de sang» sur le territoire chinois. D’après les autorités chinoises, plusieurs centaines de ressortissants ouïghours auraient rejoint les rangs d’organisation islamique. Pourtant dans cette même vidéo, l’EI désavoue officiellement le PIT, accusé de s’être allié à des «apostats».
À lire aussi :Entre répression et jihad, les Ouïghours pris au piège
Depuis plusieurs décennies, Pékin mène dans le Xinjiang une politique de colonisation par les Hans, l’ethnie majoritaire en Chine, que dénoncent les Ouïghours. Parallèlement, la Chine procède à des discriminations envers la minorité turcophone et restreint de plus en plus la pratique de l’islam, attisant les conflits interethniques qui ont fait plus d’une centaine de morts ces derniers temps. En réaction à ces agitations, le Parti communiste n’hésite pas à renforcer sa répression et à déployer ses troupes dans la province autonome. Fin février, quelques jours après la mort de cinq civils dans une attaque attribuée à des Ouighours par Pékin, plus de 10 000 militaires ont été envoyés parader dans les rues d’Urumqi, la capitale du Xinjiang. Le mois dernier, les autorités ont adopté de nouvelles mesures, incitant la population à dénoncer toute personne arborant une barbe ou portant le voile. D’après le Global Times, un média d’Etat, Pékin s’apprêterait à promulguer une nouvelle loi antiterroriste, probablement durant le mois de mars. Une loi qui devrait, encore une fois, provoquer la colère de la communauté ouïghoure.
Stéphanie Gérard
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