L'Europe face aux sanctions américaines
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L'Europe face aux sanctions américaines
L'Europe face aux sanctions américaines
L'adoption par le Congrès des Etats-Unis de nouvelles sanctions contre la Russie a provoqué mercredi la colère de Moscou mais aussi l'inquiétude des Européens, qui ont assuré vouloir défendre leurs intérêts face aux risques courus par leurs entreprises.
Votée mardi à une quasi-unanimité par la chambre basse du Congrès (419 voix contre 3), la proposition de loi éloigne encore plus toute perspective de voir se concrétiser la normalisation voulue par Donald Trump des relations entre Washington et Moscou.
Elle fissure aussi l'unité affichée jusqu'à présent entre les Etats-Unis et l'Union européenne face à la Russie depuis l'annexion de la Crimée en 2014, suivie d'une guerre qui a fait plus de 10.000 morts dans l'Est ukrainien.
Le projet, qui doit encore être adopté par le Sénat, inclut aussi des sanctions contre l'Iran, notamment contre les Gardiens de la révolution accusés de soutenir le terrorisme, et contre la Corée du Nord, pour ses tirs de missiles.
L'Iran a réagi mercredi à cette "mesure hostile", qui pourrait influencer négativement l'application de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015, selon le ministre adjoint aux Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi cité par l'agence de presse iranienne ISNA.
A Moscou, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a dénoncé "un pas très sérieux en direction d'une destruction des perspectives de normalisation des relations avec la Russie".
"Ces actes ne resteront pas sans réponse", a-t-il averti, cité par l'agence TASS, tout en assurant que Moscou ne comptait pas "céder à l'émotion" et travaillerait à la recherche de "compromis" sur des questions comme la lutte contre le terrorisme.
Les parlementaires américains, forçant la main du président Donald Trump au moment où il veut la tendre à son homologue russe Vladimir Poutine, veulent en premier lieu infliger des représailles à la Russie après une campagne de désinformation et de piratage attribuée à Moscou durant l'élection présidentielle américaine de l'an dernier.
L'annexion de la Crimée et des ingérences en Ukraine sont les autres motifs de punition avancés.
Le président ukrainien Petro Porochenko s'est félicité d'une "décision importante": "Le prix à payer pour l'agression doit augmenter!" a-t-il écrit sur Twitter.
En plus de renforcer l'arsenal des mesures pénalisant l'économie russe, le texte prévoit un mécanisme inédit qui déplaît à la Maison Blanche: les parlementaires vont s'arroger le droit de s'interposer si jamais Donald Trump décidait de suspendre des sanctions existantes contre la Russie.
Si le texte passait le Sénat, Donald Trump pourrait mettre son veto. Mais il suffirait au Congrès de revoter à une majorité des deux tiers pour le surmonter, et il est d'usage que les présidents s'épargnent cette humiliation en apportant un soutien tardif à la législation.
L'UE 'prête à agir' --
De Paris à Berlin en passant par Bruxelles, l'initiative du Congrès américain passe très mal, car elle est unilatérale. Jusqu'à présent, le régime de sanctions contre la Russie en raison de la Crimée a été coordonné des deux côtés de l'Atlantique, de façon à faire bloc.
Dans un communiqué, la Commission européenne a fait part de son "inquiétude" concernant d'une part le "possible impact sur l'indépendance énergétique de l'UE" et d'autre part les "conséquences politiques négatives possibles", rappelant l'importance de coordonner la politique de sanctions entre tous les pays du G7.
La Commission a prévenu qu'elle restait "prête à agir pour protéger les intérêts européens" si ses craintes n'étaient pas prises en compte, s'inquiétant des conséquences sur "les infrastructures transportant des ressources énergétiques en Europe (...) ainsi que des projets cruciaux pour les objectifs européens de diversification énergétique".
La loi donnerait au président Donald Trump la possibilité de sanctionner les entreprises qui travaillent sur des pipelines venant de Russie, en limitant par exemple leur accès aux banques américaines ou en les excluant des marchés publics aux Etats-Unis.
Cette disposition pourrait en théorie ouvrir la voie à des sanctions contre les groupes européens partenaires du projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne via la Baltique: le français Engie, les allemands Uniper (ex-EON) et Wintershall (BASF), l'autrichien OMV et l'anglo-néerlandais Shell.
Jusqu'à présent, la ligne rouge fixée par Washington et Bruxelles avait été que les sanctions n'affectent pas l'approvisionnement en gaz de l'Europe.
Source du texte : Courrier Picard
L'adoption par le Congrès des Etats-Unis de nouvelles sanctions contre la Russie a provoqué mercredi la colère de Moscou mais aussi l'inquiétude des Européens, qui ont assuré vouloir défendre leurs intérêts face aux risques courus par leurs entreprises.
Votée mardi à une quasi-unanimité par la chambre basse du Congrès (419 voix contre 3), la proposition de loi éloigne encore plus toute perspective de voir se concrétiser la normalisation voulue par Donald Trump des relations entre Washington et Moscou.
Elle fissure aussi l'unité affichée jusqu'à présent entre les Etats-Unis et l'Union européenne face à la Russie depuis l'annexion de la Crimée en 2014, suivie d'une guerre qui a fait plus de 10.000 morts dans l'Est ukrainien.
Le projet, qui doit encore être adopté par le Sénat, inclut aussi des sanctions contre l'Iran, notamment contre les Gardiens de la révolution accusés de soutenir le terrorisme, et contre la Corée du Nord, pour ses tirs de missiles.
L'Iran a réagi mercredi à cette "mesure hostile", qui pourrait influencer négativement l'application de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015, selon le ministre adjoint aux Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi cité par l'agence de presse iranienne ISNA.
A Moscou, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a dénoncé "un pas très sérieux en direction d'une destruction des perspectives de normalisation des relations avec la Russie".
"Ces actes ne resteront pas sans réponse", a-t-il averti, cité par l'agence TASS, tout en assurant que Moscou ne comptait pas "céder à l'émotion" et travaillerait à la recherche de "compromis" sur des questions comme la lutte contre le terrorisme.
Les parlementaires américains, forçant la main du président Donald Trump au moment où il veut la tendre à son homologue russe Vladimir Poutine, veulent en premier lieu infliger des représailles à la Russie après une campagne de désinformation et de piratage attribuée à Moscou durant l'élection présidentielle américaine de l'an dernier.
L'annexion de la Crimée et des ingérences en Ukraine sont les autres motifs de punition avancés.
Le président ukrainien Petro Porochenko s'est félicité d'une "décision importante": "Le prix à payer pour l'agression doit augmenter!" a-t-il écrit sur Twitter.
En plus de renforcer l'arsenal des mesures pénalisant l'économie russe, le texte prévoit un mécanisme inédit qui déplaît à la Maison Blanche: les parlementaires vont s'arroger le droit de s'interposer si jamais Donald Trump décidait de suspendre des sanctions existantes contre la Russie.
Si le texte passait le Sénat, Donald Trump pourrait mettre son veto. Mais il suffirait au Congrès de revoter à une majorité des deux tiers pour le surmonter, et il est d'usage que les présidents s'épargnent cette humiliation en apportant un soutien tardif à la législation.
L'UE 'prête à agir' --
De Paris à Berlin en passant par Bruxelles, l'initiative du Congrès américain passe très mal, car elle est unilatérale. Jusqu'à présent, le régime de sanctions contre la Russie en raison de la Crimée a été coordonné des deux côtés de l'Atlantique, de façon à faire bloc.
Dans un communiqué, la Commission européenne a fait part de son "inquiétude" concernant d'une part le "possible impact sur l'indépendance énergétique de l'UE" et d'autre part les "conséquences politiques négatives possibles", rappelant l'importance de coordonner la politique de sanctions entre tous les pays du G7.
La Commission a prévenu qu'elle restait "prête à agir pour protéger les intérêts européens" si ses craintes n'étaient pas prises en compte, s'inquiétant des conséquences sur "les infrastructures transportant des ressources énergétiques en Europe (...) ainsi que des projets cruciaux pour les objectifs européens de diversification énergétique".
La loi donnerait au président Donald Trump la possibilité de sanctionner les entreprises qui travaillent sur des pipelines venant de Russie, en limitant par exemple leur accès aux banques américaines ou en les excluant des marchés publics aux Etats-Unis.
Cette disposition pourrait en théorie ouvrir la voie à des sanctions contre les groupes européens partenaires du projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne via la Baltique: le français Engie, les allemands Uniper (ex-EON) et Wintershall (BASF), l'autrichien OMV et l'anglo-néerlandais Shell.
Jusqu'à présent, la ligne rouge fixée par Washington et Bruxelles avait été que les sanctions n'affectent pas l'approvisionnement en gaz de l'Europe.
Source du texte : Courrier Picard
Invité- Invité
Re: L'Europe face aux sanctions américaines
Il commence à sérieusement faire chier le Congrès, le Président français a bien plus de pouvoirs...
Merl1- Vénérable
- Messages : 13812
Date d'inscription : 12/07/2011
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: L'Europe face aux sanctions américaines
Merl1 a écrit:Il commence à sérieusement faire chier le Congrès, le Président français a bien plus de pouvoirs...
Oui, le système politique américain n'est vraiment pas adapté aux idées anti-Establishment de Trump.
Napoléon III- Chef
- Messages : 1603
Date d'inscription : 24/04/2014
Age : 25
Re: L'Europe face aux sanctions américaines
Le président Français en a trop à mon avis et le président États Unis pas assez . Et comme on dit le trop et le peu .........
Les chiens ceux qui ont éliminé Christophe de Margerie ils savaient ce qu'ils faisaient .
Les chiens ceux qui ont éliminé Christophe de Margerie ils savaient ce qu'ils faisaient .
Dernière édition par Lysliane le Ven 18 Aoû 2017 - 9:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'Europe face aux sanctions américaines
Il faut surtout que l'UE (sic) se sépare de la domination US et que l'OTAN soit dissoute comme instrument armé de la "diplomatie" américaine.
Nous Européens, nous sommes plus proches de la Russie de Poutine que du Congrès US et nous devons le faire savoir !
Nous Européens, nous sommes plus proches de la Russie de Poutine que du Congrès US et nous devons le faire savoir !
El seductor- Maître
- Messages : 2452
Date d'inscription : 04/07/2013
Localisation : Avignon
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