système
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Re: système
Le printemps arabe est un mensonge de l'histoire. C'est un complot entre sunnite et occident.
Les sunnites voulaient faire tomber les dirigeants Chiite, ils ont payé les américains et la France de Sarkozy pour. Le reste est une simple manipulation des masses.
Le pire dans tout ça c'est que beaucoup de ces dirigeants étaient populaire (Kadhafi) et en temps qu'africain je peux le dire.
Sauf que le mec en plus d'être chiite, il voulait faite les Etats Unis d'Afrique et faire tomber le neocolonialisme de la France en reunifiant les civilisations Africaine (Bantoue, Sahelien,...) et faire tomber les frontières coloniale faite pour restreindre le développement de l'Afrique,
En plus d'imposer une monnaie qui enrichi la France (Et finance la secu
En plus d'imposer des dictateurs défendu par l'armée Française comme quoi le sens de l'universalisme démocrate est à deux poids deux mesures...
Les sunnites voulaient faire tomber les dirigeants Chiite, ils ont payé les américains et la France de Sarkozy pour. Le reste est une simple manipulation des masses.
Le pire dans tout ça c'est que beaucoup de ces dirigeants étaient populaire (Kadhafi) et en temps qu'africain je peux le dire.
Sauf que le mec en plus d'être chiite, il voulait faite les Etats Unis d'Afrique et faire tomber le neocolonialisme de la France en reunifiant les civilisations Africaine (Bantoue, Sahelien,...) et faire tomber les frontières coloniale faite pour restreindre le développement de l'Afrique,
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Kirov- Postulant
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Re: système
la Lybie n'a jamais été sous la colonisation française mais italienne , mais j'admet la thèse d'un coup d'état français sur la Libye !pour le reste tout à fait d'accord, mais concernant l'Egypte , c'est pas net!!!!Kirov a écrit:Le printemps arabe est un mensonge de l'histoire. C'est un complot entre sunnite et occident.
Les sunnites voulaient faire tomber les dirigeants Chiite, ils ont payé les américains et la France de Sarkozy pour. Le reste est une simple manipulation des masses.
Le pire dans tout ça c'est que beaucoup de ces dirigeants étaient populaire (Kadhafi) et en temps qu'africain je peux le dire.
Sauf que le mec en plus d'être chiite, il voulait faite les Etats Unis d'Afrique et faire tomber le neocolonialisme de la France en reunifiant les civilisations Africaine (Bantoue, Sahelien,...) et faire tomber les frontières coloniale faite pour restreindre le développement de l'Afrique,
En plus d'imposer une monnaie qui enrichi la France (Et finance la secu
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Frère Barnabé- Vénérable
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Re: système
Kirov a écrit:Le printemps arabe est un mensonge de l'histoire. C'est un complot entre sunnite et occident.
Les sunnites voulaient faire tomber les dirigeants Chiite, ils ont payé les américains et la France de Sarkozy pour. Le reste est une simple manipulation des masses.
Non. Autant je suis d'accord pour qualifier le "Printemps arabe" d'un mensonge de l'histoire, autant je ne suis pas d'accord pour le qualifier de "complot" entre les sunnites et l'occident.
Le pire dans tout ça c'est que beaucoup de ces dirigeants étaient populaire (Kadhafi) et en temps qu'africain je peux le dire.
D'abord il faut considérer la Lybie comme faisant partie du Maghreb nord africain qui ont d'autres divisions que celles des chiites et des sunnites. Que l'Arabie saoudite (Whaabite) soit impliquée aux côtés des USA, c'est certain. Comme elle est impliquée dans les guerres contre l'Irak de Saddam Hussein et aujourd'hui contre la Syrie d'Assad...
Sauf que le mec en plus d'être chiite, il voulait faite les Etats Unis d'Afrique et faire tomber le neocolonialisme de la France en reunifiant les civilisations Africaine (Bantoue, Sahelien,...) et faire tomber les frontières coloniale faite pour restreindre le développement de l'Afrique,
Non, et il le savait. L'unité africaine n'a jamais existé, n'existe pas et n'existera pas. Etant données les différences ethniques et raciales. Il n'y a jamais eu de "civisilation africaine" proprement dite, mais des royaumes ennemis, en guerre permanente. L'Afrique, telle que l'a trouvée le colonialisme était encore à l'âge de pierre et si on peut lui reprocher le tracé des frontières au cordeau en faisant abstraction des divisions ethniques et raciales, on doit au contraire admettre que l'esclavage fut supprimé et que le développement de ses colonies est du à la colonisation européenne !
une monnaie qui enrichi la France (Et finance la secu
Non, la création d'une monnaie permettait justement ce développement et on ne peut pas dire que la France s'est enrichie avec l'exploitation de ses colonies qui lui ont coûté bien plus cher qu'elles ne lui ont rapporté. Lire à ce sujet les ouvrages de Daniel Lefeuvre (Pour en finir avec la repentance coloniale - Flammarion)
En plus d'imposer des dictateurs défendu par l'armée Française comme quoi le sens de l'universalisme démocrate est à deux poids deux mesures...
El seductor- Maître
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Re: système
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Ferdinand de Talmont- Vénérable
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Re: système
Je n'ai rien lançé du tout ! Qu'on veuille bien m'expliquer...
El seductor- Maître
- Messages : 2452
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Localisation : Avignon
Re: système
Non. Autant je suis d'accord pour qualifier le "Printemps arabe" d'un mensonge de l'histoire, autant je ne suis pas d'accord pour le qualifier de "complot" entre les sunnites et l'occident.
Les Sunnites veulent entendre les idéologies religieuses sur les autres groupes de l'islam.
Les Occidents recherchent la tune.
Tout est dit...
N
on, et il le savait. L'unité africaine n'a jamais existé, n'existe pas et n'existera pas. Etant données les différences ethniques et raciales. Il n'y a jamais eu de "civisilation africaine" proprement dite, mais des royaumes ennemis, en guerre permanente. L'Afrique, telle que l'a trouvée le colonialisme était encore à l'âge de pierre et si on peut lui reprocher le tracé des frontières au cordeau en faisant abstraction des divisions ethniques et raciales, on doit au contraire admettre que l'esclavage fut supprimé et que le développement de ses colonies est du à la colonisation européenne !
Faux en temps qu'africain, Bantoue et Punu je peux te dire que c'est faux.
Dans les faits tu peux comparé les ethnies au corse, au breton, au basque...
Ce sont des sous groupes d'une civilsation plus large comme les Bantoue, les Zoulous ou les Saheliens.
Pour terminer dire que l'afrique était à l'age de pierre est un mensonge coloniale. C'est simplement une différence civilisationnelle. Contrairement aux occidentaux, les civilisations africaines n'ont pas eu une culture de la guerre, de la propriété privée. Une sorte de communisme naturel.
La civilsation africaine (Bantoue est tout cas est une civilisation porté sur la nature, le spirituel et tout.
Non, la création d'une monnaie permettait justement ce développement et on ne peut pas dire que la France s'est enrichie avec l'exploitation de ses colonies qui lui ont coûté bien plus cher qu'elles ne lui ont rapporté. Lire à ce sujet les ouvrages de Daniel Lefeuvre (Pour en finir avec la repentance coloniale - Flammarion)
Faux, le FCFA est une monnaie qui permet à la france de s'arroger 1/3 des transactions des pays africains avec les états hors FCFA.
Quand on sait que ce sont des états rentiers, on se demande comment avec ça la France n'arrive pas à avoir une bonne croissance.
Petite anecdote c'est le FCFA qui finance la secu ;)
Kirov- Postulant
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Re: système
qui supprimes mes messages ???
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: système
@ KIROV!
l'islam cherche de prendre le pouvoir sur l'occident ,!!!
l'islam cherche de prendre le pouvoir sur l'occident ,!!!
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: système
Peut être mais dans le cas adverse on peut dire que l'occident veut contrôler le monde ; )
Le Néo colonialisme de Paris et l'impérialisme américain sont des preuves que la civilisation occidentale a des tentations hégémonique sur le monde.
Le Néo colonialisme de Paris et l'impérialisme américain sont des preuves que la civilisation occidentale a des tentations hégémonique sur le monde.
Kirov- Postulant
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Re: système
Kirov a écrit:Peut être mais dans le cas adverse on peut dire que l'occident veut contrôler le monde ; )
Le Néo colonialisme de Paris et l'impérialisme américain sont des preuves que la civilisation occidentale a des tentations hégémonique sur le monde.
facile de le dire , à croire que tu es coranique et non pas catholique dans tes propos!
rajoutes la chine, la grande Bretagne , le golf persique , le Maghreb !sans oublier des sociétés secrète uni à tous ça ! et tu as le taf et la main mise sur le monde !
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: système
Sauf que contrairement à toi je me base sur des faits concret et prouvé (La France ne cache pas son neo colonialisme). Toi tu te base sur des sur tes propres ressentiments mais en soit comme El Seductor tu n'as aucune preuve concrète de ce que tu avances.
Moi je me base sur des faits (le FCFA, etc)
Enfin tu site d'autre pays à envie universaliste mais mis à part la GB aucun n'a entreprit une politique du niveau de la France et des USA.
La Chine elle ne s'impose pas par la force mais la diplomatie. La France et les USA c'est tu te laisse diriger ou tu meurt (ou fini à la CPI). La côte d'ivoire en est le meilleur exemple puisque si Gbagbo c'est fait dégager c'est parce qu'il voulait sortir du FCFA.
Le FCFA parlons-en ! C'est ce qui maintient la France à son statut de 5e puissance mondiale.
Le FCFA (Franc des Colonies Françaises d'Afrique et c'est le vrai nom !) est une monnaie qui finance la politique de l'état français.
En gros la secu, l'assurance maladie et tout un tas de choses est financé par l'Afrique française.
En gros cette monnaie n'est convertible qu'en euro. En gros si les états unis achète 10$ de pétrole au Gabon, les 10$ devront passer par la banque de France qui en prend la moitié et traduit le reste en FCFA !
Donc techniquement la France récupére 50% des transactions de la moitié de l'Afrique !
Donc autant te dire que si la FCFA disparaît,;la France devient le tiers monde.
Moi je me base sur des faits (le FCFA, etc)
Enfin tu site d'autre pays à envie universaliste mais mis à part la GB aucun n'a entreprit une politique du niveau de la France et des USA.
La Chine elle ne s'impose pas par la force mais la diplomatie. La France et les USA c'est tu te laisse diriger ou tu meurt (ou fini à la CPI). La côte d'ivoire en est le meilleur exemple puisque si Gbagbo c'est fait dégager c'est parce qu'il voulait sortir du FCFA.
Le FCFA parlons-en ! C'est ce qui maintient la France à son statut de 5e puissance mondiale.
Le FCFA (Franc des Colonies Françaises d'Afrique et c'est le vrai nom !) est une monnaie qui finance la politique de l'état français.
En gros la secu, l'assurance maladie et tout un tas de choses est financé par l'Afrique française.
En gros cette monnaie n'est convertible qu'en euro. En gros si les états unis achète 10$ de pétrole au Gabon, les 10$ devront passer par la banque de France qui en prend la moitié et traduit le reste en FCFA !
Donc techniquement la France récupére 50% des transactions de la moitié de l'Afrique !
Donc autant te dire que si la FCFA disparaît,;la France devient le tiers monde.
Kirov- Postulant
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Re: système
Kirov a écrit:Sauf que contrairement à toi je me base sur des faits concret et prouvé (La France ne cache pas son neo colonialisme). Toi tu te base sur des sur tes propres ressentiments mais en soit comme El Seductor tu n'as aucune preuve concrète de ce que tu avances.
Moi je me base sur des faits (le FCFA, etc)
Enfin tu site d'autre pays à envie universaliste mais mis à part la GB aucun n'a entreprit une politique du niveau de la France et des USA.
La Chine elle ne s'impose pas par la force mais la diplomatie. La France et les USA c'est tu te laisse diriger ou tu meurt (ou fini à la CPI). La côte d'ivoire en est le meilleur exemple puisque si Gbagbo c'est fait dégager c'est parce qu'il voulait sortir du FCFA.
Le FCFA parlons-en ! C'est ce qui maintient la France à son statut de 5e puissance mondiale.
Le FCFA (Franc des Colonies Françaises d'Afrique et c'est le vrai nom !) est une monnaie qui finance la politique de l'état français.
En gros la secu, l'assurance maladie et tout un tas de choses est financé par l'Afrique française.
En gros cette monnaie n'est convertible qu'en euro. En gros si les états unis achète 10$ de pétrole au Gabon, les 10$ devront passer par la banque de France qui en prend la moitié et traduit le reste en FCFA !
Donc techniquement la France récupére 50% des transactions de la moitié de l'Afrique !
Donc autant te dire que si la FCFA disparaît,;la France devient le tiers monde.
donc tu te base sur la monnaie économique , franc CFA ou dollar ?????
fallait le préciser !!!
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: système
Punaise tous ces gens qui crachent sur la France mais qui viennent faire leurs études en France sûrement à ses frais pourquoi ne vont -ils pas les faire en Chine .
Invité- Invité
Re: système
paradoxalement KIROV , aime bien la façon comment fonctionne l'occident , sinon s'il serait resté en Afrique sans la colonisation , il serait peut être un sans non, sans étude , et mangerait ce qu'il trouverait au milieu de son environnement , sans télé , ni internet , ni moyen de communication !bref ne serait même pas sur internet !!Lysliane a écrit:Punaise tous ces gens qui crachent sur la France mais qui viennent faire leurs études en France sûrement à ses frais pourquoi ne vont -ils pas les faire en Chine .
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: système
Qu'est-ce que la Civilisation ?
Peu de mots sont plus employés, peu de mots sont moins définis que celui-là. On entend quelquefois par civilisation un état de mœurs adoucies. On entend d'autres fois la facilité, la fréquence des relations entre les hommes. On imagine encore qu'être civilisé, c'est avoir des chemins de fer et causer par le téléphone. En d'autres cas, au minimum, cela consiste à ne pas manger ses semblables. Il ne faut pas mépriser absolument ces manières un peu diverses d'entendre le même mot, car chacune est précieuse ; chacune représente une acception en cours, une des faces de l'usage, qui est le maître du sens des mots. Trouver la vraie définition d'un mot n'est pas contredire l'usage. C'est au contraire, l'ordonner ; c'est l'expliquer, le mettre d'accord avec lui-même. On éprouve une sorte de plaisir sensuel à survenir dans ce milieu troublé et vague pour y introduire la lumière avec l'unité.
Les faiseurs de dictionnaires ont trop à écrire pour s'encombrer sérieusement de ce souci. Le seul petit lexique que j'aie sous les yeux au moment où j'écris, s'en tire à bon compte, et je ne crois pas que ses confrères fassent de beaucoup plus grands frais. Je le copie : « Civiliser, rendre civil, polir les mœurs, donner la civilisation. Civilisation, action de civiliser, état de ce qui est civilisé. Civilisateur, qui civilise. Civilisable, qui peut être civilisé. » Et voilà tout. Pas un mot de plus. Le seul menu lumignon qui soit fourni par cet ingénieux lexicographe est dans « polir les mœurs », qui n'éclaire que médiocrement le sujet. Nous pourrions dépouiller quantité de doctes volumes sans être plus avancés. Mieux vaut peut-être concentrer avec force son attention, songer aux sociétés que nous appelons civilisées, à celles que nous appelons barbares et sauvages, les comparer entre elles, voir leurs ressemblances, leurs différences et tâcher d'en tirer des indications.
Je vous épargnerai cette besogne d'analyse, qui risquerait de vous paraître fatigante, et ne vous en soumettrai que le résultat. Celui-ci me paraît se défendre assez bien par la simple évidence qui lui est propre.
Ne vous semble-t-il pas que le vrai caractère commun de toute civilisation consiste dans un fait et dans un seul fait, très frappant et très général ? L'individu qui vient au monde dans une « civilisation » trouve incomparablement plus qu'il n'apporte. Une disproportion qu'il faut appeler infinie s'est établie entre la propre valeur de chaque individu et l'accumulation des valeurs au milieu desquelles il surgit. Plus une civilisation prospère et se complique, plus ces dernières valeurs s'accroissent et, quand même (ce qu'il est difficile de savoir) la valeur de chaque humain nouveau-né augmenterait de génération en génération, le progrès des valeurs sociales environnantes serait encore assez rapide pour étendre sans cesse la différence entre leur énorme total et l'apport individuel quel qu'il soit.
Il suit de là qu'une civilisation a deux supports. Elle est d'abord un capital, elle est ensuite un capital transmis. Capitalisation et tradition, voilà deux termes inséparables de l'idée de civilisation. Un capital… Mais il va sans dire que nous ne parlons pas de finances pures. Ce qui compose ce capital peut être matériel, mais peut être aussi moral.
L'industrie, au grand sens du mot, c'est-à-dire la transformation de la nature, c'est-à-dire le travail de l'homme, c'est-à-dire sa vie, n'a pas pour résultat unique de changer la face du monde ; elle change l'homme lui-même, elle le perfectionne, comme l'œuvre et l'outil perfectionnent l'ouvrier, comme l'ouvrier et l'œuvre perfectionnent l'outil. Le capital dont nous parlons désigne évidemment le résultat de cette triple métamorphose simultanée.
Le sauvage qui ne fait rien ou qui ne fait que le strict nécessaire aux besoins pressants de la vie, laisse à la forêt, à la prairie, à la brousse leur aspect premier. Il n'ajoute rien aux données de la nature. Il ne crée point, en s'ajoutant à elles, un fort capital de richesses matérielles. S'il a des instruments ou des armes, c'est en très petit nombre et d'un art aussi sommaire que primitif… Mais cet art étant très sommaire n'exige pas non plus, comme le fait toute industrie un peu développée, des relations multiples et variées entre voisins, congénères, compatriotes. Il contracte, sans doute, comme en toute société humaine, des mœurs, mais elles sont rudimentaires, sans richesse ni complexité. La coopération est faible, la division du travail médiocrement avancée ; les arts et les sciences sont ce que sont l'industrie et les mœurs. Tout le capital social en est réduit à son expression la plus simple ; ni pour le vêtement, ni pour l'habitation, ni pour la nourriture, l'individu n'obtient des sociétés qui le forment autre chose que les fournitures essentielles ou les soins indispensables. Le fer fut longtemps ignoré ; on assure même qu'il y a des sauvages qui n'ont aucune idée du feu.
Mais les capitaux particuliers à l'état sauvage ont encore cette misère d'être fragiles et bien rarement sujets à durer. C'est la hutte qu'il faut reconstruire sans cesse. C'est la ceinture ou le pagne d'écorce sèche. C'est la provision à rassembler quotidiennement. Aucun moyen d'éterniser les acquisitions. Je ne parlerai même pas de l'écriture ! Mais les langues parlées ne supportent qu'un très petit nombre d'associations de pensées. Il y a des secrets utiles, précieux, découverts par fortune ou selon d'ingénieuses observations personnelles, sujettes à se perdre irréparablement dans la nuit. Point de mémoire collective, point de monument, nulle continuité. Ou l'on se fixe, et le mouvement naturel des choses de la terre qui se renouvellent sans cesse, ne s'arrête pas d'effacer méthodiquement toute trace de chaque effort. Ou l'on erre de lieux en lieux, et la course de l'homme vient ajouter sa turbulence aux autres causes de déperdition et d'oubli. Chaque tentative de constituer en commun des capitaux solides est exposée à des risques indéfinis. Là encore la tradition n'est pas absente, parce qu'il n'y a point de société sans tradition, ni d'hommes sans société ; mais elle est au plus bas. L'individu ne pourrait subsister sans elle ; mais parce qu'elle est misérable et faible, la faiblesse et la misère des individus sont évidentes. Cependant, en présence d'un si maigre héritage, le nouveau-né peut se considérer, sans qu'il ait à rougir du peu qu'il apporte en regard de ce qu'il reçoit. S'il doit beaucoup à la société, il lui est facile de la rendre sa débitrice.
Mais, tout au contraire, le civilisé, parce qu'il est civilisé, a beaucoup plus d'obligations envers la société que celle-ci ne saurait en avoir jamais envers lui. Il a, en d'autres termes, bien plus de devoirs que de droits.
Et quand je parle, en ceci, des civilisés, je ne veux point parler d'un de ces favoris de la nature et de l'histoire qui, nés Français, ou Italiens, ou Espagnols, ou même Allemands ou Anglo-Saxons, bénéficient des plus brillants, des plus heureux et des plus merveilleux processus du genre humain. Je ne désigne même pas le membre d'une de ces petites nationalités secondaires qui participent, par leur position dans l'espace ou dans le temps, à nos vastes développements généraux. Au delà même de diverses clientèles de notre civilisation occidentale, l'étendue et l'immensité du capital accumulé, l'influence du nôtre crée des réserves trop nombreuses, trop puissantes, trop bien transmises, et trop éclatantes pour qu'il ne soit pas tout à fait ridicule d'y opposer, ou d'y comparer la frêle image d'un nouveau-né à peine distinct de sa mère. En des cas pareils, il est certain que l'individu est accablé par la somme des biens qui ne sont pas de lui et dont cependant il profite dans une mesure plus ou moins étendue. Riche ou pauvre, noble ou manant, il baigne dans une atmosphère qui n'est point naturelle, mais humaine, qu'il n'a point faite, et qui est la grande œuvre de ses innombrables prédécesseurs directs et latéraux, ou plutôt de leur association féconde et de leur utile et juste communauté.
Non, ne comparons pas des incomparables. Prenons plutôt des civilisations moins avancées, encore inachevées et barbares, où le chœur des idées, des sentiments et des travaux ne fait que bégayer ses antiques paroles. Prenons les âges héroïques, les tribus aux premiers temps de leur migration, ou les cités aux premiers temps de leur édifice, ou la mer aux jours de ses premiers matelots, les champs aux premiers jours de leur défrichement. Quel capital démesuré représentent le simple soc, incurvé, d'une charrue, la toile d'une voile, la taille d'un quartier de roc, le joug d'un chariot, l'obéissance d'un animal de course ou de trait ! Quelles observations, quels tâtonnements signifient les moindres données précises sur les saisons, sur la course des astres, le rythme et la chute des vents, les rapports et les équilibres ! Non seulement aucun homme isolé ne peut comparer son savoir au Savoir général qu'exprime ceci, mais jamais une génération unique, en additionnant ses efforts, ne réaliserait rien de tel. Du point de vue individuel, si ce point de vue était admissible pour une intelligence et pour une raison humaine, on ne saurait voir une bêche ni une rame sans vénération. Ces deux pauvres outils passent infiniment ce que peut concevoir une imagination solitaire, à plus forte raison ce que peut accomplir un art personnel.
Comme les bêches et les rames se sont multipliées et diversifiées, comme les instruments de l'industrie et cette industrie elle-même n'ont cessé par une activité séculaire de s'accroître et de s'affiner, ainsi les civilisations accroissent, perfectionnent leurs ressources et nos trésors. Le petit sauvage était nourri par sa mère et dressé par son père à certains exercices indispensables. Rien de durable autour de lui, rien d'organisé. Ce qu'il avait de vêtement, il le lui fallait emprunter de ses mains aux arbres et aux herbes. Ainsi de tout. Mais, autour de l'homme civilisé, tout abonde. Il trouve des bâtiments plus anciens que lui et qui lui survivront. Tout est confectionné ou préparé d'avance pour le couvrir, et répondre aux besoins inscrits soit dans sa chair, soit dans son âme. Comme les instruments physiques sont appropriés à la délicatesse des choses, il est des disciplines, des sciences et des méthodes qui lui permettent d'accélérer sa vue du monde et de se conduire lui-même. Je n'examine pas s'il a plus d'heur ou de malheur, car c'est une question tout à fait distincte de celle qui se pose ici ; mais je suis simplement forcé de constater qu'il a, beaucoup plus qu'un sauvage, la figure et l'attitude d'un débiteur.
Sa dette envers la société est à peu près proportionnée à l'intensité de sa vie. S'il vit peu, il doit relativement peu ; mais s'il profite des nombreuses commodités que ses contemporains, les ancêtres de ces derniers et les siens propres ont accumulées à son service, eh bien ! sa dette augmente dans la même large proportion. Mais, dans un cas comme dans l'autre, il n'a point à espérer de la solder. Quelques services que rende un individu à la communauté, il peut être vénéré par ses successeurs, c'est-à-dire rangé au nombre des communs bienfaiteurs de la race, mais, au point du temps où nous sommes, il ne s'acquittera jamais envers les devanciers. Inventez le calcul différentiel ou le vaccin de la rage, soyez Claude Bernard, Copernic ou Marco Polo, jamais vous ne paierez ce que vous leur devez au premier laboureur ni à celui qui fréta la première nef. À plus forte raison le premier individu venu et, comme on dit, l'Individu, doit-il être nommé le plus insolvable des êtres.
Mais, de tous ces individus, le plus insolvable est sans doute celui qui appartient à la civilisation la plus riche et la plus précieuse. S'il y a donc une civilisation de ce genre, ses membres seront par excellence des débiteurs. Ils pourront tous se définir par ce caractère.
Nous devrions, je crois, protester contre une erreur assez commune du langage. On dit très indifféremment la civilisation et les civilisations. Non cela n'est point la même chose du tout. Il y a en Chine une civilisation, c'est-à-dire un capital matériel et moral que l'on se transmet. Il y a des industries, des arts, des sciences, des mœurs. Il y a des richesses, des monuments, des doctrines, des opinions, des qualités acquises, favorables à la vie de l'être humain. Même phénomène aux Indes, au Pérou, si on le veut, à certains égards, au fond de l'Afrique, où se fondèrent des royautés puissantes, et jusque dans les îles de l'Océanie. Ce qui est exceptionnel, sur la planète, ce n'est peut-être pas un certain degré de civilisation, mais plutôt une certaine sauvagerie. L'homme est conservateur, accumulateur, capitalisateur et traditionniste d'instinct. Quelque développées que soient pourtant ces différentes civilisations, elles ne sont pas, à proprement dire, la Civilisation.
La Civilisation ne sera définissable que par l'histoire. Il y eut un moment dans les fastes du monde, où, plus inventif et plus industrieux qu'il ne l'avait jamais été, l'homme s'aperçut néanmoins que tant d'art s'épuisait en vain. À quoi bon, en effet, majorer le nombre des biens et la quantité des richesses ? Toute quantité est susceptible d'accroissements nouveaux, tout nombre d'une augmentation indéfinie. Le merveilleux, le sublime, le grandiose ou l'énorme, tout ce qui dépend de la quantité ou du nombre des éléments utilisés, ne peut promettre à l'avidité de l'homme que déception. Une colonne de cent pieds peut être haussée de cent autres pieds qui, eux-mêmes, peuvent être multipliés de même manière. Qu'est-ce donc que ces progrès tout matériels ? Ni en sciences, ni en art, ni même pour les simples commodités de la vie, cet amas de choses n'est rien. Plus il s'enfle, plus il excite, en nous décourageant, nos désirs.
Un poète, un pauvre poète tard venu dans un âge de décadence et qui assistait à la baisse de la Civilisation, Baudelaire, n'a pas mal exprimé la nature insatiable d'un désir qui essaye de se satisfaire par le nombre de ses plaisirs :
La jouissance ajoute au désir de la force 1,
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que durcit et grandit ton écorce
Tes branches veulent voir le soleil de plus près.
Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès… ?
Les vers sont assez médiocres. Le sentiment est vrai, l'idée est profonde. Oui, le désir grandira toujours et, avec lui, la peine, le déboire et l'inquiétude. Les civilisations, en imposant la dette à l'homme, ne lui promettront cependant qu'une course absurde et sans fin jusqu'à ce qu'il éprouve le sentiment de « l'infinie vanité de tout », comme disait le désespéré Leopardi 2.
Mais lorsqu'ils ont senti cette vanité des recherches, les Grecs n'ont pas voulu admettre qu'elle fût infinie. Ils ont cherché un terme à la course perpétuelle. Un instinct merveilleux, beaucoup plus que la réflexion, ou plutôt si l'on veut, un éclair de divine raison leur a fait sentir que le bien n'était pas dans les choses, mais dans l'ordre des choses, n'était pas dans le nombre, mais dans la composition, et ne tenait nullement à la quantité, mais à la qualité. Ils introduisirent la sainte notion des limites, non seulement dans l'art, mais dans la pensée, dans la science des mœurs. En morale, en science, en art, ils sentirent que l'essentiel ne tenait point aux matériaux, et, tout en employant les matières les plus précieuses, ils y appliquaient leur mesure. L'idée du point de perfection et de maturité domina ce grand peuple aussi longtemps qu'il resta fidèle à lui-même.
Le roi Salomon croyait faire de la science en dressant la nomenclature des plantes depuis la plus ténue jusqu'à la plus haute. Un Grec, Aristote, nous enseigna que ce catalogue de connaissance n'est qu'un point de départ, qu'il n'y a point de science véritable sans ordre et que l'ordre de la science n'est ni celui de la grandeur, ni celui de la petitesse. De même les artistes d'Égypte et d'Asie envoyèrent en Grèce des échantillons de leur savoir-faire ; en se développant sur cette terre et dans cette race favorisées, les modèles orientaux témoignèrent que l'art ne consiste pas à faire des colosses, ni à déformer la nature en grimaces de monstres, ni à la copier du plus près qu'il soit possible jusqu'au succès de la ressemblance parfaite. L'art grec inventa la beauté. Et pareillement, dans le gouvernement de soi-même, les moralistes de la Grèce enseignèrent que le bonheur ne tient pas à l'infinité des éléments que l'on s'approprie, ni non plus à l'avare sécheresse d'une âme qui se retranche et veut s'isoler ; il importe que l'âme soit maîtresse chez elle, mais il importe aussi qu'elle sache trouver son bien et le cueillir en s'y élevant d'un heureux effort.
Ainsi, l'ardeur chagrine et mécontente qui entraîne l'homme à changer la face du monde n'a pas interrompu en Grèce son effort. Elle l'a réglé seulement. Elle a enfin trouvé le moyen de se satisfaire en considérant la qualité et la perfection de son œuvre, non l'énormité du travail, ni la masse du résultat. Toute perfection se limite aux points précis qui la définissent et s'évanouit au delà. Son effet propre est de mettre d'accord l'homme avec la nature, sans tarir celle-ci et sans accabler celui-là. Cette sagesse nous enseigne à chercher hors de nous l'équivalent d'un rapport qui est en nous, mais qui n'est pas notre simple chimère. Elle excite, mais elle arrête ; elle stimule, mais elle tient en suspens. Source d'exaltation et d'inhibition successive, elle trace, aux endroits où l'homme aborde l'univers, des figures fermes et souples qui sont mères communes de la beauté et du bonheur.
Cette Civilisation tout en qualité s'appela seulement dans ses beaux jours, la Grèce. Elle fut plus tard l'atticisme, puis l'hellénisme. Elle fut Rome qui la dispersa dans l'univers, d'abord avec les légions de ses soldats et de ses colons, ensuite avec les missionnaires de sa foi chrétienne. Rome conquit de cette sorte à peu près le monde connu et, par la Renaissance, elle se retrouvait et se complétait elle-même quand la Réforme interrompit son magnifique développement.
Les historiens et les philosophes sans passion commencent à évaluer exactement quel recul de la Civilisation doit exprimer désormais le nom de la Réforme. Nous devons en France de profondes actions de grâce au bon sens de nos rois et de notre peuple qui, d'un commun effort, repoussèrent cette libération mensongère. C'est leur résistance qui a permis le développement de notre nationalité au XVIe, au XVIIe siècle et même au XVIIIe siècle : si complet, si brillant, d'une humanité si parfaite que la France en est devenue l'héritière légitime du monde grec et romain. Par elle la mesure, la raison et le goût ont régné sur notre Occident ; outre les civilisations barbares, la Civilisation véritable s'est perpétuée jusqu'au seuil de notre âge contemporain.
Malgré la Révolution, qui n'est que l'œuvre de la Réforme reprise et à peu près réussie, malgré le romantisme qui n'est qu'une suite littéraire, philosophique et morale de la Révolution, on peut encore soutenir que la civilisation montre en ce pays de France d'assez beaux restes. Notre tradition n'est qu'interrompue, notre capital subsiste. Il dépendrait de nous de le faire fleurir et fructifier de nouveau. Un nouveau-né, selon Le Play, est un petit barbare. Mais quand il naît en France, ce petit barbare est appelé à recevoir par l'éducation un extrait délicat de tous les travaux de l'Espèce. On peut dire que son initiation naturelle fait de lui, dans la force du terme, un homme de qualité.
Quelques-uns de nos voisins et de nos rivaux s'en doutent… Les Allemands sont des barbares, et ils le savent. Je ne parle ni des Moscovites, ni des Tartares. Le genre humain, c'est notre France, non seulement pour nous, mais pour le genre humain. Cela peut mesurer nos obligations envers elle.
De l'état de sauvagerie à l'état de civilisation barbare, de l'état de barbarie civilisée à l'état de pleine Civilisation, je me suis efforcé d'établir une suite de définitions qui soient claires. Je ne prétends pas en déduire une morale, ni les règles de la justice. Un gouvernement fort peut en tirer, pourtant, les principes d'une direction intellectuelle et civile.
Charles Maurras
1 Vers tirés du Voyage (quatrième partie), long poème dédié à Maxime du Camp, cent-vingt-sixième et dernière pièce des Fleurs du mal dans l'édition de 1861. (n.d.é.)
2 Le poète italien Giacomo Leopardi (1798--1837) dont le plus célèbre poème, L'Infini, en 1819, illustre bien la remarque de Maurras. (n.d.é.)
Peu de mots sont plus employés, peu de mots sont moins définis que celui-là. On entend quelquefois par civilisation un état de mœurs adoucies. On entend d'autres fois la facilité, la fréquence des relations entre les hommes. On imagine encore qu'être civilisé, c'est avoir des chemins de fer et causer par le téléphone. En d'autres cas, au minimum, cela consiste à ne pas manger ses semblables. Il ne faut pas mépriser absolument ces manières un peu diverses d'entendre le même mot, car chacune est précieuse ; chacune représente une acception en cours, une des faces de l'usage, qui est le maître du sens des mots. Trouver la vraie définition d'un mot n'est pas contredire l'usage. C'est au contraire, l'ordonner ; c'est l'expliquer, le mettre d'accord avec lui-même. On éprouve une sorte de plaisir sensuel à survenir dans ce milieu troublé et vague pour y introduire la lumière avec l'unité.
Les faiseurs de dictionnaires ont trop à écrire pour s'encombrer sérieusement de ce souci. Le seul petit lexique que j'aie sous les yeux au moment où j'écris, s'en tire à bon compte, et je ne crois pas que ses confrères fassent de beaucoup plus grands frais. Je le copie : « Civiliser, rendre civil, polir les mœurs, donner la civilisation. Civilisation, action de civiliser, état de ce qui est civilisé. Civilisateur, qui civilise. Civilisable, qui peut être civilisé. » Et voilà tout. Pas un mot de plus. Le seul menu lumignon qui soit fourni par cet ingénieux lexicographe est dans « polir les mœurs », qui n'éclaire que médiocrement le sujet. Nous pourrions dépouiller quantité de doctes volumes sans être plus avancés. Mieux vaut peut-être concentrer avec force son attention, songer aux sociétés que nous appelons civilisées, à celles que nous appelons barbares et sauvages, les comparer entre elles, voir leurs ressemblances, leurs différences et tâcher d'en tirer des indications.
Je vous épargnerai cette besogne d'analyse, qui risquerait de vous paraître fatigante, et ne vous en soumettrai que le résultat. Celui-ci me paraît se défendre assez bien par la simple évidence qui lui est propre.
Ne vous semble-t-il pas que le vrai caractère commun de toute civilisation consiste dans un fait et dans un seul fait, très frappant et très général ? L'individu qui vient au monde dans une « civilisation » trouve incomparablement plus qu'il n'apporte. Une disproportion qu'il faut appeler infinie s'est établie entre la propre valeur de chaque individu et l'accumulation des valeurs au milieu desquelles il surgit. Plus une civilisation prospère et se complique, plus ces dernières valeurs s'accroissent et, quand même (ce qu'il est difficile de savoir) la valeur de chaque humain nouveau-né augmenterait de génération en génération, le progrès des valeurs sociales environnantes serait encore assez rapide pour étendre sans cesse la différence entre leur énorme total et l'apport individuel quel qu'il soit.
Il suit de là qu'une civilisation a deux supports. Elle est d'abord un capital, elle est ensuite un capital transmis. Capitalisation et tradition, voilà deux termes inséparables de l'idée de civilisation. Un capital… Mais il va sans dire que nous ne parlons pas de finances pures. Ce qui compose ce capital peut être matériel, mais peut être aussi moral.
L'industrie, au grand sens du mot, c'est-à-dire la transformation de la nature, c'est-à-dire le travail de l'homme, c'est-à-dire sa vie, n'a pas pour résultat unique de changer la face du monde ; elle change l'homme lui-même, elle le perfectionne, comme l'œuvre et l'outil perfectionnent l'ouvrier, comme l'ouvrier et l'œuvre perfectionnent l'outil. Le capital dont nous parlons désigne évidemment le résultat de cette triple métamorphose simultanée.
Le sauvage qui ne fait rien ou qui ne fait que le strict nécessaire aux besoins pressants de la vie, laisse à la forêt, à la prairie, à la brousse leur aspect premier. Il n'ajoute rien aux données de la nature. Il ne crée point, en s'ajoutant à elles, un fort capital de richesses matérielles. S'il a des instruments ou des armes, c'est en très petit nombre et d'un art aussi sommaire que primitif… Mais cet art étant très sommaire n'exige pas non plus, comme le fait toute industrie un peu développée, des relations multiples et variées entre voisins, congénères, compatriotes. Il contracte, sans doute, comme en toute société humaine, des mœurs, mais elles sont rudimentaires, sans richesse ni complexité. La coopération est faible, la division du travail médiocrement avancée ; les arts et les sciences sont ce que sont l'industrie et les mœurs. Tout le capital social en est réduit à son expression la plus simple ; ni pour le vêtement, ni pour l'habitation, ni pour la nourriture, l'individu n'obtient des sociétés qui le forment autre chose que les fournitures essentielles ou les soins indispensables. Le fer fut longtemps ignoré ; on assure même qu'il y a des sauvages qui n'ont aucune idée du feu.
Mais les capitaux particuliers à l'état sauvage ont encore cette misère d'être fragiles et bien rarement sujets à durer. C'est la hutte qu'il faut reconstruire sans cesse. C'est la ceinture ou le pagne d'écorce sèche. C'est la provision à rassembler quotidiennement. Aucun moyen d'éterniser les acquisitions. Je ne parlerai même pas de l'écriture ! Mais les langues parlées ne supportent qu'un très petit nombre d'associations de pensées. Il y a des secrets utiles, précieux, découverts par fortune ou selon d'ingénieuses observations personnelles, sujettes à se perdre irréparablement dans la nuit. Point de mémoire collective, point de monument, nulle continuité. Ou l'on se fixe, et le mouvement naturel des choses de la terre qui se renouvellent sans cesse, ne s'arrête pas d'effacer méthodiquement toute trace de chaque effort. Ou l'on erre de lieux en lieux, et la course de l'homme vient ajouter sa turbulence aux autres causes de déperdition et d'oubli. Chaque tentative de constituer en commun des capitaux solides est exposée à des risques indéfinis. Là encore la tradition n'est pas absente, parce qu'il n'y a point de société sans tradition, ni d'hommes sans société ; mais elle est au plus bas. L'individu ne pourrait subsister sans elle ; mais parce qu'elle est misérable et faible, la faiblesse et la misère des individus sont évidentes. Cependant, en présence d'un si maigre héritage, le nouveau-né peut se considérer, sans qu'il ait à rougir du peu qu'il apporte en regard de ce qu'il reçoit. S'il doit beaucoup à la société, il lui est facile de la rendre sa débitrice.
Mais, tout au contraire, le civilisé, parce qu'il est civilisé, a beaucoup plus d'obligations envers la société que celle-ci ne saurait en avoir jamais envers lui. Il a, en d'autres termes, bien plus de devoirs que de droits.
Et quand je parle, en ceci, des civilisés, je ne veux point parler d'un de ces favoris de la nature et de l'histoire qui, nés Français, ou Italiens, ou Espagnols, ou même Allemands ou Anglo-Saxons, bénéficient des plus brillants, des plus heureux et des plus merveilleux processus du genre humain. Je ne désigne même pas le membre d'une de ces petites nationalités secondaires qui participent, par leur position dans l'espace ou dans le temps, à nos vastes développements généraux. Au delà même de diverses clientèles de notre civilisation occidentale, l'étendue et l'immensité du capital accumulé, l'influence du nôtre crée des réserves trop nombreuses, trop puissantes, trop bien transmises, et trop éclatantes pour qu'il ne soit pas tout à fait ridicule d'y opposer, ou d'y comparer la frêle image d'un nouveau-né à peine distinct de sa mère. En des cas pareils, il est certain que l'individu est accablé par la somme des biens qui ne sont pas de lui et dont cependant il profite dans une mesure plus ou moins étendue. Riche ou pauvre, noble ou manant, il baigne dans une atmosphère qui n'est point naturelle, mais humaine, qu'il n'a point faite, et qui est la grande œuvre de ses innombrables prédécesseurs directs et latéraux, ou plutôt de leur association féconde et de leur utile et juste communauté.
Non, ne comparons pas des incomparables. Prenons plutôt des civilisations moins avancées, encore inachevées et barbares, où le chœur des idées, des sentiments et des travaux ne fait que bégayer ses antiques paroles. Prenons les âges héroïques, les tribus aux premiers temps de leur migration, ou les cités aux premiers temps de leur édifice, ou la mer aux jours de ses premiers matelots, les champs aux premiers jours de leur défrichement. Quel capital démesuré représentent le simple soc, incurvé, d'une charrue, la toile d'une voile, la taille d'un quartier de roc, le joug d'un chariot, l'obéissance d'un animal de course ou de trait ! Quelles observations, quels tâtonnements signifient les moindres données précises sur les saisons, sur la course des astres, le rythme et la chute des vents, les rapports et les équilibres ! Non seulement aucun homme isolé ne peut comparer son savoir au Savoir général qu'exprime ceci, mais jamais une génération unique, en additionnant ses efforts, ne réaliserait rien de tel. Du point de vue individuel, si ce point de vue était admissible pour une intelligence et pour une raison humaine, on ne saurait voir une bêche ni une rame sans vénération. Ces deux pauvres outils passent infiniment ce que peut concevoir une imagination solitaire, à plus forte raison ce que peut accomplir un art personnel.
Comme les bêches et les rames se sont multipliées et diversifiées, comme les instruments de l'industrie et cette industrie elle-même n'ont cessé par une activité séculaire de s'accroître et de s'affiner, ainsi les civilisations accroissent, perfectionnent leurs ressources et nos trésors. Le petit sauvage était nourri par sa mère et dressé par son père à certains exercices indispensables. Rien de durable autour de lui, rien d'organisé. Ce qu'il avait de vêtement, il le lui fallait emprunter de ses mains aux arbres et aux herbes. Ainsi de tout. Mais, autour de l'homme civilisé, tout abonde. Il trouve des bâtiments plus anciens que lui et qui lui survivront. Tout est confectionné ou préparé d'avance pour le couvrir, et répondre aux besoins inscrits soit dans sa chair, soit dans son âme. Comme les instruments physiques sont appropriés à la délicatesse des choses, il est des disciplines, des sciences et des méthodes qui lui permettent d'accélérer sa vue du monde et de se conduire lui-même. Je n'examine pas s'il a plus d'heur ou de malheur, car c'est une question tout à fait distincte de celle qui se pose ici ; mais je suis simplement forcé de constater qu'il a, beaucoup plus qu'un sauvage, la figure et l'attitude d'un débiteur.
Sa dette envers la société est à peu près proportionnée à l'intensité de sa vie. S'il vit peu, il doit relativement peu ; mais s'il profite des nombreuses commodités que ses contemporains, les ancêtres de ces derniers et les siens propres ont accumulées à son service, eh bien ! sa dette augmente dans la même large proportion. Mais, dans un cas comme dans l'autre, il n'a point à espérer de la solder. Quelques services que rende un individu à la communauté, il peut être vénéré par ses successeurs, c'est-à-dire rangé au nombre des communs bienfaiteurs de la race, mais, au point du temps où nous sommes, il ne s'acquittera jamais envers les devanciers. Inventez le calcul différentiel ou le vaccin de la rage, soyez Claude Bernard, Copernic ou Marco Polo, jamais vous ne paierez ce que vous leur devez au premier laboureur ni à celui qui fréta la première nef. À plus forte raison le premier individu venu et, comme on dit, l'Individu, doit-il être nommé le plus insolvable des êtres.
Mais, de tous ces individus, le plus insolvable est sans doute celui qui appartient à la civilisation la plus riche et la plus précieuse. S'il y a donc une civilisation de ce genre, ses membres seront par excellence des débiteurs. Ils pourront tous se définir par ce caractère.
Nous devrions, je crois, protester contre une erreur assez commune du langage. On dit très indifféremment la civilisation et les civilisations. Non cela n'est point la même chose du tout. Il y a en Chine une civilisation, c'est-à-dire un capital matériel et moral que l'on se transmet. Il y a des industries, des arts, des sciences, des mœurs. Il y a des richesses, des monuments, des doctrines, des opinions, des qualités acquises, favorables à la vie de l'être humain. Même phénomène aux Indes, au Pérou, si on le veut, à certains égards, au fond de l'Afrique, où se fondèrent des royautés puissantes, et jusque dans les îles de l'Océanie. Ce qui est exceptionnel, sur la planète, ce n'est peut-être pas un certain degré de civilisation, mais plutôt une certaine sauvagerie. L'homme est conservateur, accumulateur, capitalisateur et traditionniste d'instinct. Quelque développées que soient pourtant ces différentes civilisations, elles ne sont pas, à proprement dire, la Civilisation.
La Civilisation ne sera définissable que par l'histoire. Il y eut un moment dans les fastes du monde, où, plus inventif et plus industrieux qu'il ne l'avait jamais été, l'homme s'aperçut néanmoins que tant d'art s'épuisait en vain. À quoi bon, en effet, majorer le nombre des biens et la quantité des richesses ? Toute quantité est susceptible d'accroissements nouveaux, tout nombre d'une augmentation indéfinie. Le merveilleux, le sublime, le grandiose ou l'énorme, tout ce qui dépend de la quantité ou du nombre des éléments utilisés, ne peut promettre à l'avidité de l'homme que déception. Une colonne de cent pieds peut être haussée de cent autres pieds qui, eux-mêmes, peuvent être multipliés de même manière. Qu'est-ce donc que ces progrès tout matériels ? Ni en sciences, ni en art, ni même pour les simples commodités de la vie, cet amas de choses n'est rien. Plus il s'enfle, plus il excite, en nous décourageant, nos désirs.
Un poète, un pauvre poète tard venu dans un âge de décadence et qui assistait à la baisse de la Civilisation, Baudelaire, n'a pas mal exprimé la nature insatiable d'un désir qui essaye de se satisfaire par le nombre de ses plaisirs :
La jouissance ajoute au désir de la force 1,
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que durcit et grandit ton écorce
Tes branches veulent voir le soleil de plus près.
Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès… ?
Les vers sont assez médiocres. Le sentiment est vrai, l'idée est profonde. Oui, le désir grandira toujours et, avec lui, la peine, le déboire et l'inquiétude. Les civilisations, en imposant la dette à l'homme, ne lui promettront cependant qu'une course absurde et sans fin jusqu'à ce qu'il éprouve le sentiment de « l'infinie vanité de tout », comme disait le désespéré Leopardi 2.
Mais lorsqu'ils ont senti cette vanité des recherches, les Grecs n'ont pas voulu admettre qu'elle fût infinie. Ils ont cherché un terme à la course perpétuelle. Un instinct merveilleux, beaucoup plus que la réflexion, ou plutôt si l'on veut, un éclair de divine raison leur a fait sentir que le bien n'était pas dans les choses, mais dans l'ordre des choses, n'était pas dans le nombre, mais dans la composition, et ne tenait nullement à la quantité, mais à la qualité. Ils introduisirent la sainte notion des limites, non seulement dans l'art, mais dans la pensée, dans la science des mœurs. En morale, en science, en art, ils sentirent que l'essentiel ne tenait point aux matériaux, et, tout en employant les matières les plus précieuses, ils y appliquaient leur mesure. L'idée du point de perfection et de maturité domina ce grand peuple aussi longtemps qu'il resta fidèle à lui-même.
Le roi Salomon croyait faire de la science en dressant la nomenclature des plantes depuis la plus ténue jusqu'à la plus haute. Un Grec, Aristote, nous enseigna que ce catalogue de connaissance n'est qu'un point de départ, qu'il n'y a point de science véritable sans ordre et que l'ordre de la science n'est ni celui de la grandeur, ni celui de la petitesse. De même les artistes d'Égypte et d'Asie envoyèrent en Grèce des échantillons de leur savoir-faire ; en se développant sur cette terre et dans cette race favorisées, les modèles orientaux témoignèrent que l'art ne consiste pas à faire des colosses, ni à déformer la nature en grimaces de monstres, ni à la copier du plus près qu'il soit possible jusqu'au succès de la ressemblance parfaite. L'art grec inventa la beauté. Et pareillement, dans le gouvernement de soi-même, les moralistes de la Grèce enseignèrent que le bonheur ne tient pas à l'infinité des éléments que l'on s'approprie, ni non plus à l'avare sécheresse d'une âme qui se retranche et veut s'isoler ; il importe que l'âme soit maîtresse chez elle, mais il importe aussi qu'elle sache trouver son bien et le cueillir en s'y élevant d'un heureux effort.
Ainsi, l'ardeur chagrine et mécontente qui entraîne l'homme à changer la face du monde n'a pas interrompu en Grèce son effort. Elle l'a réglé seulement. Elle a enfin trouvé le moyen de se satisfaire en considérant la qualité et la perfection de son œuvre, non l'énormité du travail, ni la masse du résultat. Toute perfection se limite aux points précis qui la définissent et s'évanouit au delà. Son effet propre est de mettre d'accord l'homme avec la nature, sans tarir celle-ci et sans accabler celui-là. Cette sagesse nous enseigne à chercher hors de nous l'équivalent d'un rapport qui est en nous, mais qui n'est pas notre simple chimère. Elle excite, mais elle arrête ; elle stimule, mais elle tient en suspens. Source d'exaltation et d'inhibition successive, elle trace, aux endroits où l'homme aborde l'univers, des figures fermes et souples qui sont mères communes de la beauté et du bonheur.
Cette Civilisation tout en qualité s'appela seulement dans ses beaux jours, la Grèce. Elle fut plus tard l'atticisme, puis l'hellénisme. Elle fut Rome qui la dispersa dans l'univers, d'abord avec les légions de ses soldats et de ses colons, ensuite avec les missionnaires de sa foi chrétienne. Rome conquit de cette sorte à peu près le monde connu et, par la Renaissance, elle se retrouvait et se complétait elle-même quand la Réforme interrompit son magnifique développement.
Les historiens et les philosophes sans passion commencent à évaluer exactement quel recul de la Civilisation doit exprimer désormais le nom de la Réforme. Nous devons en France de profondes actions de grâce au bon sens de nos rois et de notre peuple qui, d'un commun effort, repoussèrent cette libération mensongère. C'est leur résistance qui a permis le développement de notre nationalité au XVIe, au XVIIe siècle et même au XVIIIe siècle : si complet, si brillant, d'une humanité si parfaite que la France en est devenue l'héritière légitime du monde grec et romain. Par elle la mesure, la raison et le goût ont régné sur notre Occident ; outre les civilisations barbares, la Civilisation véritable s'est perpétuée jusqu'au seuil de notre âge contemporain.
Malgré la Révolution, qui n'est que l'œuvre de la Réforme reprise et à peu près réussie, malgré le romantisme qui n'est qu'une suite littéraire, philosophique et morale de la Révolution, on peut encore soutenir que la civilisation montre en ce pays de France d'assez beaux restes. Notre tradition n'est qu'interrompue, notre capital subsiste. Il dépendrait de nous de le faire fleurir et fructifier de nouveau. Un nouveau-né, selon Le Play, est un petit barbare. Mais quand il naît en France, ce petit barbare est appelé à recevoir par l'éducation un extrait délicat de tous les travaux de l'Espèce. On peut dire que son initiation naturelle fait de lui, dans la force du terme, un homme de qualité.
Quelques-uns de nos voisins et de nos rivaux s'en doutent… Les Allemands sont des barbares, et ils le savent. Je ne parle ni des Moscovites, ni des Tartares. Le genre humain, c'est notre France, non seulement pour nous, mais pour le genre humain. Cela peut mesurer nos obligations envers elle.
De l'état de sauvagerie à l'état de civilisation barbare, de l'état de barbarie civilisée à l'état de pleine Civilisation, je me suis efforcé d'établir une suite de définitions qui soient claires. Je ne prétends pas en déduire une morale, ni les règles de la justice. Un gouvernement fort peut en tirer, pourtant, les principes d'une direction intellectuelle et civile.
Charles Maurras
1 Vers tirés du Voyage (quatrième partie), long poème dédié à Maxime du Camp, cent-vingt-sixième et dernière pièce des Fleurs du mal dans l'édition de 1861. (n.d.é.)
2 Le poète italien Giacomo Leopardi (1798--1837) dont le plus célèbre poème, L'Infini, en 1819, illustre bien la remarque de Maurras. (n.d.é.)
Merl1- Vénérable
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Date d'inscription : 12/07/2011
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: système
Je juge pas, je raconte un fait de l'histoire.
En sois cela est logique, c'est le seul moyen pour la France de pas devenir une puissance à deux chiffres.
Vous ne pouvez pas nier un fait assumé par la France...
En sois cela est logique, c'est le seul moyen pour la France de pas devenir une puissance à deux chiffres.
Vous ne pouvez pas nier un fait assumé par la France...
Kirov- Postulant
- Messages : 277
Date d'inscription : 15/09/2017
Re: système
Lorsque les premiers colons ont débarqué en Afrique, ils ont été sidérés de voir dans quel état d'avancement étaient les futures colonies ! Certains ignoraient encore ce qu'était une roue !
Ces peuples vivaient "naturellement" certes, mais n'avaient rien inventé qui permette de prouver le moindre progrès technique ! Quand à dire que c'est l'Occident qui leur aurait amené les guerres... Alors là permet moi de rire ! Les tribus vivaient en état permanent de guerres ethniques, et les prisonniers étaient vendus aux Arabes pour leurs trafics d'esclaves ! A certes, on se battait à coup de javelots et de flèches... Mais on se battait !
C'est bien la raison qui justifia le colonisation prônée par les... socialistes de l'époque: civiliser les "races" inférieures !
Et dire enfin que l'Afrique du Sud a connu les "Blancs" avant les "Noirs", c'est une énormité reprochée par les gentils progressistes admirateurs du Zoulouland !
Ces peuples vivaient "naturellement" certes, mais n'avaient rien inventé qui permette de prouver le moindre progrès technique ! Quand à dire que c'est l'Occident qui leur aurait amené les guerres... Alors là permet moi de rire ! Les tribus vivaient en état permanent de guerres ethniques, et les prisonniers étaient vendus aux Arabes pour leurs trafics d'esclaves ! A certes, on se battait à coup de javelots et de flèches... Mais on se battait !
C'est bien la raison qui justifia le colonisation prônée par les... socialistes de l'époque: civiliser les "races" inférieures !
Et dire enfin que l'Afrique du Sud a connu les "Blancs" avant les "Noirs", c'est une énormité reprochée par les gentils progressistes admirateurs du Zoulouland !
El seductor- Maître
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