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Le Saint du jour

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Message par Merl1 Dim 23 Fév - 0:11

Dimanche 23 février 2020
Septième dimanche du temps ordinaire



Livre du Lévitique 19,1-2.17-18.


Le Seigneur parla à Moïse et dit :
« Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël. Tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint.
Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur. Mais tu devras réprimander ton compatriote, et tu ne toléreras pas la faute qui est en lui.
Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur. »



Psaume 103(102),1-2.3-4.8.10.12-13.


Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse.

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés.
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !




Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,16-23.

Frères, ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?
Si quelqu’un détruit le sanctuaire de Dieu, cet homme, Dieu le détruira, car le sanctuaire de Dieu est saint, et ce sanctuaire, c’est vous.
Que personne ne s’y trompe : si quelqu’un parmi vous pense être un sage à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage.
Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Il est écrit en effet : ‘C’est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté.’
Il est écrit encore : ‘Le Seigneur le sait : les raisonnements des sages n’ont aucune valeur !’
Ainsi, il ne faut pas mettre sa fierté en tel ou tel homme. Car tout vous appartient,
que ce soit Paul, Apollos, Pierre, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir : tout est à vous,
mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.




Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,38-48.

En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’.
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre.
Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »
Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.’
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »



Le Saint du jour - Page 29 Violen10



L’art d’aimer comme Dieu

Bienheureux l’homme qui peut aimer tous les hommes également. Bienheureux l’homme qui ne s’attache à rien de ce qui est corruptible et passager. (…)

Celui qui aime Dieu aime aussi totalement son prochain. Un tel homme ne saurait garder ce qu’il a, mais il le dispense comme Dieu, donnant à chacun ce dont il a besoin. Celui qui fait l’aumône à l’imitation de Dieu ignore la différence entre le méchant et le bon, le juste et l’injuste (cf. Mt 5,45), dès lors qu’ils souffrent dans leur corps. Mais il donne à tous également, selon leurs besoins, même s’il préfère pour sa bonne volonté, l’homme vertueux à l’homme dépravé. De même que Dieu, qui par nature est bon et impassible, aime également tous les êtres comme ses œuvres, mais qu’il glorifie l’homme vertueux parce que celui-ci lui est uni par la connaissance, et que, dans sa bonté, il a pitié de l’homme dépravé et le fait revenir en l’instruisant dans ce siècle, de même celui qui, de son propre mouvement, est bon et impassible, aime tous les hommes également. Il aime l’homme vertueux pour sa nature et sa volonté bonne. Et il aime l’homme dépravé pour sa nature et pour la compassion, car il a pitié de lui comme d’un fou qui va dans les ténèbres.

Non seulement partager ce que l’on a révèle l’art d’aimer, mais bien plus encore transmettre la parole et servir les autres dans leur corps. (…) « Et moi je vous dis, demande le Seigneur : aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui cherchent à vous nuire » (Mt 5,44).

Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662)
moine et théologien
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Message par Merl1 Dim 23 Fév - 22:13

23 février 2020
Saint Polycarpe
Évêque et martyr
(† 167)




Polycarpe fut un personnage d'une éminente sainteté et d'une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur, et de les entretenir familièrement, surtout l'apôtre saint Jean, par l'autorité duquel il fut établi évêque de Smyrne.

Homme de grande foi, Polycarpe avait horreur de tout ce qui attaquait la doctrine chrétienne. L'hérétique Marcion s'approcha un jour de lui audacieusement, au moment où Polycarpe détournait la tête pour éviter de le voir, et il lui dit : « Ne me connaissez-vous pas ? “Si, répondit l'évêque, je vous connais pour le fils aîné de Satan.” » Une telle âme était préparée au martyre.

Le récit de son sacrifice est une des plus belles pages de l'histoire aux premiers siècles. À l'entrée de ce saint vieillard dans l'amphithéâtre, tous les chrétiens présents entendirent une voix mystérieuse qui lui disait : « Courage, Polycarpe, combats en homme de cœur ! »

Le proconsul lui demanda : « Es-tu Polycarpe ? “Oui, je le suis.” Aie pitié de tes cheveux blancs, maudis le Christ, et tu seras libre. “Il y quatre-vingt-six ans que je le sers et il ne m'a fait que du bien ; comment pourrais-je le maudire ? Il est mon Créateur, mon Roi et mon Sauveur.” Sais-tu que j'ai des lions et des ours tout prêts à te dévorer ? “Fais-les venir ! ” Puisque tu te moques des bêtes féroces, je te ferai brûler. “Je ne crains que le feu qui brûle les impies et ne s'éteint jamais. Fais venir tes bêtes, allume le feu, je suis prêt à tout.” »

De toutes parts, dans l'amphithéâtre, la foule s'écrie : « Il est digne de mort. Polycarpe aux lions ! » Mais on arrêta qu'il serait brûlé vif.

Comme les bourreaux se préparaient à l'attacher sur le bûcher, il leur dit : « C'est inutile, laissez-moi libre, le ciel m'aidera. » Le saint lève les yeux au ciel et prie. Tout à coup la flamme l'environne et s'élève par-dessus sa tête, mais sans lui faire aucun mal, pendant qu'un parfum délicieux embaume les spectateurs. À cette vue, les bourreaux lui percent le cœur avec une épée.


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Message par Merl1 Dim 23 Fév - 23:32

24 février 2020
Bse Ascensión del Corazón de Jesús
Vierge et co-fondatrice des
« Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire »




Ascensión del Corazón de Jesús, dans le siècle Florentina Nicol Goñi, dernière fille de Juan Nicol, commerçant de chaussures, et Agueda Goñi, naît à Tafalla (Navarre, Espagne) le 14 mars 1868.

Elle découvrit, encore enfant, sa vocation en fréquentant l’école des Dominicaines du Tiers Ordre à Huesca, où elle suivit des études.

Le 22 octobre 1885, elle entra au noviciat de la communauté des religieuses de Santa Rosa de Huesca, puis elle devint enseignante dans l'école de la communauté.

En 1912, le gouvernement ferma l'école et Mère Ascension accepta de partir travailler avec les autres sœurs de la Communauté des Mères de Huesca dans la mission d’Urubamba y Madre de Dios, au Pérou à la suite de l'invitation missionnaire du Père dominicain Ramón Zubieta. Au Pérou, les religieuses espagnoles entrèrent dans la Communauté de Notre-Dame du Patrocinio de Lima, où la Mère Ascensión fut nommée prieure, malgré de nombreuses difficultés dues à l'intégration des nouvelles venues.

En 1918, le Père Theissling, de l'Ordre des Frères prêcheurs, suggéra la fondation d'une nouvelle Congrégation, qui prit le nom de « Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire », dont les premières constitutions furent approuvées le 27 septembre et qui fut érigée le 5 octobre de la même année à Lima. La Mère Ascensión en fut nommée Supérieure générale.

Le 25 mars de l'année suivante le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) annexa l'Ordre à la Congrégation des Frères prêcheurs.

L'inauguration du Collège de Sonsonete, au Salvador, marqua le moment de l'autonomie de la Congrégation qui accomplissait une œuvre remarquable d'éducation à une époque où le monde fut successivement tourmenté par la Guerre civile espagnole, la Deuxième Guerre mondiale et la révolution communiste en Chine.

Au cours des années, la Congrégation prit la forme d'une institution internationale ; en 1926 elle accepta de diriger le Collège national de Cuzco, ainsi que diverses écoles et le Collège national d'Arequipa, jouant un rôle important dans l'éducation civile en plus de l'éducation religieuse. En 1932, l'appel missionnaire conduisit les sœurs de la Congrégation en Chine avec Mère Ascensión à leur tête, qui se rendit dans ce pays à plusieurs reprises. Lors du troisième Chapitre général celle-ci fut à nouveau élue Supérieure générale, mais quelques temps plus tard se déclara la maladie qui devait la conduire à la mort.

Elle s'éteignit à Pampelune le 24 février 1940, entourée d'une grande réputation de sainteté.


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Message par Merl1 Mar 25 Fév - 17:37

25 février 2020
Bx Robert d'Arbrissel
Fondateur de l'ordre de Fontevrault
(v. 1047-1117)



Robert d'Arbrissel naît en Bretagne vers 1047. Docteur de l'université de Paris, il remplit les fonctions d'archidiacre du diocèse de Rennes, son pays d'origine.

Son zèle pour la réforme du clergé souleva contre lui des haines implacables, qui le contraignirent à se retirer. Il séjourna quelques temps auprès des écoles d'Angers ; puis il s'enfonça dans la forêt de Craon. Des compagnons le suivirent, ce qui lui permit de fonder l'abbaye de Roë. Ils y menèrent la vie des Chanoines réguliers.

Le Bx Urbain II, lors de son séjour à Angers (1096), le fit prêcher en sa présence et lui donna plein pouvoir d'annoncer en tous lieux la parole divine. Deux de ses compagnons de solitude, Bernard de Ponthieu et Vital de Martain, le suivirent dans ses courses apostoliques avant d'aller fonder, l'un le monastère de Tiron au diocèse de Chartres, l'autre, celui de Savigny au diocèse d'Avranches, destinés à devenir des chefs de congrégation.

Robert parcourut d'abord l'Anjou, la Touraine et le Poitou. Sa prédication soulevait l'enthousiasme des foules ; parmi ceux qui l'avait entendu, beaucoup, hommes et femmes, abandonnaient leurs familles et s'attachaient à ses pas. il y avait aussi un grand nombre de pénitents et de pénitentes qui le suivaient. Cette foule menait une sorte de vie religieuse, dont les conditions étaient prescrites au jour le jour par Robert. Cette communauté nomade finit bientôt par éprouver le besoin de se fixer. Aussi, vers 1099, Bernard et Vital emmenèrent les hommes avec eux. Robert établit les femmes à Fontevrault. Elles étaient fort nombreuses. Quelques frères se fixèrent auprès d'elles et se chargèrent de leur service temporel et religieux.

Robert interrompait de temps en temps ses prédications pour revenir à Fontevrault et pour fonder de nouveaux monastères, qu'il peuplait de ses religieuses. Ces fondations recevaient le titre de prieurés et restaient sous l'entière dépendance de Fontevrault, ne formant avec lui qu'une seule congrégation, dont l'abbesse était le chef unique. Partout une communauté d'hommes s'attachait au service des moniales. Il y en eut dans les diocèses de Poitiers, de Bourges, d'Orléans, de Limoges et de Chartres.



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Message par Merl1 Mer 26 Fév - 20:03

26 février 2020
Sainte Paule de Saint Joseph de Calasanz
Religieuse et fondatrice des :
« Hijas de María, Religiosas Escolapias »
(Filles de Marie, religieuses scolopes)


Paule de Saint Joseph de Calasanz, (dans le siècle Paula Montal Fornés), naît le 11 octobre 1799 à Arenys del Mar (Barcelone) dans une famille chrétienne modeste. Elle est baptisée le jour même.

Aînée de cinq enfants, elle doit, dès l'âge de dix ans, aider sa mère qui est veuve et elle comprend que les filles, et les femmes en général, ont peu d'accès à l'éducation et à la culture. Elle se sent poussée par Dieu à agir en leur faveur. Son projet sera de « sauver la famille en éduquant les petites filles dans la sainte crainte de Dieu ».

En 1829, elle se rend à Figueras (Gerone, Catalogne) suivie de son amie inconditionnelle Inés Busquets, pour ouvrir une première école de filles fondée sur un vaste projet éducatif, lequel dépasse largement le système pédagogique de l'époque, même en ce qui concerne les garçons. Elle veut une éducation complète, humaine et chrétienne, des femmes, sachant que cela ne peut avoir qu'une influence bénéfique sur la société. Elle prévoit un quatrième vœu pour les religieuses à venir : celui d'enseigner.

En 1837, elle se transfère à Sabadel (Barcelone). Cette femme, cette « mystique enracinée dans l'action », déploie une intense activité. A partir de cette époque, elle s'identifie entièrement avec le charisme de Saint Joseph de Calasanz (le saint espagnol fondateur des Scolopes, qui s'est voué à la scolarisation des enfants pauvres à Rome au XVIIe siècle). Elle veut vivre selon la spiritualité de ce grand éducateur et selon sa règle qui se résume par la devise : « piété et instruction ».

Elle fonde une deuxième école à Arenys del Mar, sa ville d'origine, en 1842, puis une troisième à Sabadell en 1846. Elle est toujours en contact avec les Pères Scolopes et grâce à l'aide de deux d'entre eux, elle réussit à obtenir rapidement la structure canonique des Scolopes pour sa Congrégation naissante.

Le 2 février 1847, avec trois autres compagnes dont Inés, elle prononce ses vœux comme « Fille de Marie, religieuse scolope ». En tout, de 1829 à 1859, elle a fondé 7 écoles et aidé à la fondation de 4 autres. De plus, elle a été la formatrice de 130 sœurs de la Congrégation.


En 1859, elle fonde sa dernière école dans le petit village de Olesa de Montserrat, au pied du Monastère et de la Vierge de Montserrat à laquelle elle est particulièrement attachée. Là, pendant une trentaine d'années jusqu'à sa mort, elle mène une vie retirée. Elle donne alors la preuve de l'authenticité, du courage et de la tendresse de son esprit : un esprit modelé par Dieu. Dans ce collège qui bénéficie de sa présence et auquel va sa préférence, elle est entourée de l'affection et de la vénération de toutes ses Filles.

Lorsqu'elle meurt, très âgée, le 26 février 1889, la Congrégation compte 346 religieuses réparties dans 19 collèges en Espagne. Aujourd'hui elles sont 800, qui enseignent à environ 30.000 élèves dans 19 pays et sur 4 continents.


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Message par Merl1 Sam 29 Fév - 18:15

29 février 2020
Saint Auguste Chapdelaine
Missionnaire, martyr en Chine (✝ 1856)
et ses compagnons, martyrs.



Auguste Chapdelaine naquit en 1814 dans une famille d'agriculteurs de la Rochelle Normande. Il aurait pu y demeurer: il travailla d'ailleurs jusqu'à vingt ans dans la ferme familiale. Mais autre chose le préoccupait, qui se précisa: il se sentait appelé à partir loin, bien loin au delà des frontières verdoyantes de son pays natal; Dieu lui donnait le désir et la force d'être missionnaire en Chine, alors même que là-bas, depuis 1814 justement, l'année de sa naissance, les martyrs se succédaient. A-t-il entendu, enfant, parler des trente-trois chrétiens, chinois et prêtres français des Missions étrangères, exécutés le jour de la Sainte-Croix, le 14 septembre 1815? Il semble que sa vocation ait toujours été axée autour de la signification même du martyr: être témoin, jusqu'à l'extrême...


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Message par Merl1 Dim 1 Mar - 22:10

01 mars 2020
Saint Aubin
Évêque d'Angers
(469-549)



La vie admirable et pleine de faits merveilleux de ce saint évêque d'Angers a été écrite par saint Fortunat sur des témoignages contemporains de la plus haute valeur. Son récit est corroboré par celui de saint Grégoire de Tours et offre par conséquent les garanties de l'authenticité la plus exacte.

Albinus, - dont nous avons fait Aubin, - naquit près d'Hennebont, à Languidic, sur les bords du Blavet. Son père, d'une noblesse incontestée, était peut-être le fameux chef des Armoricains, nommé aussi Albinus, assez puissant pour s'opposer aux desseins d'Aetius. L'enfant fut, dès ses premières années, animé d'une foi vive et pratique, dont les fruits ne tardèrent pas à éclore.

Tout jeune homme, il renonça vaillamment aux avantages de la noblesse et de la fortune, il brisa même avec l'affection maternelle et vint s'enfermer dans un monastère dont le nom, défiguré sans doute par une erreur de copiste, doit très probablement être reconnu comme celui du monastère de Nantilly, près de Saumur.

Saint Benoît venait de naître. La règle suivie à Nantilly fut la sienne plus tard. Au temps où le jeune Aubin s'y présenta, c'était celle de saint Augustin, presque la seule adoptée en Occident. Les religieux qui la professaient portaient le titre de chanoines réguliers ; mais ils étaient astreints à une stricte pauvreté, à une austère pénitence. À Nantilly, toutes les vertus étaient en grand honneur.

Aubin, dès le premier moment, se signala entre tous par sa ferveur, en particulier par l'humilité sous laquelle il cachait soigneusement sa naissance. Aussi, également aimé et estimé, il fut, en 504, à l'âge de trente-cinq ans, élu à la charge d'abbé. Il s'en acquitta pour le plus grand bien de ses frères, qui, sous son gouvernement tendre et ferme, marchaient joyeusement vers la sainteté.

Il y avait vingt-cinq ans qu'il dirigeait Nantilly, lorsque l'évêque d'Angers, Adolphe, vint à mourir ; les électeurs furent unanimes pour lui donner Aubin comme successeur. Ce ne fut pas sans peine néanmoins qu'ils lui arrachèrent son consentement. Il ne céda que devant leurs instances et sur l'avis des évêques de la contrée, qui depuis longtemps appréciaient la distinction de ses talents et la hauteur de ses vertus. Saint Mélaine, évêque de Rennes, en particulier, fut ravi de ce choix ; uni depuis, longtemps au nouveau prélat par une étroite amitié, ce fut lui sans doute qui le consacra. Cette année-là même (529), en effet, on le voit à Angers en compagnie de trois autres saints évêques : saint Laud de Coutances, saint Victorius du Mans, saint Mars de Nantes.

Dès lors Aubin, se modelant sur le divin Pasteur, Jésus-Christ, se livra tout entier au soin de son troupeau. Sa charité se portait surtout sur les pauvres et les malades ; il s'abaissait pour eux aux soins les plus humiliants. Mais une autre classe de misérables excita aussi sa paternelle compassion : à cette époque, à la suite de l'invasion des barbares, beaucoup de chrétiens étaient tombés dans l'esclavage. Le bon évêque ne pourrait les voir sans larmes ; il consacra, à en racheter le plus grand nombre possible, toutes les ressources que lui fournirent les biens de son église, sa propre fortune, les aumônes qu'il sollicitait. Il fut ainsi le digne prédécesseur des Jean de Matha, des Pierre Nolasque, des Vincent de Paul.

Cette tendre charité, Dieu la montrait par des miracles continuels, combien elle était agréable à son cœur. Il semble, à lire la Vie d'Aubin, que le saint évêque les obtint particulièrement pour les aveugles! Mais il guérit aussi nombre d'autres malades, des paralytiques, des possédés ; il ressuscita même un mort, le jeune Alexandre, pour le rendre à ses parents désolés.

Pourtant la bonté de saint Aubin s'alliait très bien à une fermeté apostolique, qui ne reculait, quand le devoir était en jeu, devant aucune puissance humaine. Dans ces cas même, parfois, il recourait au don des miracles, que Dieu lui avait si libéralement accordé.

Dans le bourg de Douille vivait une jeune fille, nommée Ëtheria, dont la beauté avait séduit le roi Childebert ; il ordonna de la saisir et de la lui amener. Aubin fut averti de cette violence infâme et aussitôt accourut au secours de sa brebis. Il pénétra sous un déguisement dans la ville où les satellites du roi s'étaient emparés de la malheureuse enfant. En vain elle se débattait, implorant secours. En apercevant l'évêque, que son œil reconnut en son vêtement d'emprunt, elle fait effort, s'échappe avec un cri des mains de la soldatesque et vient tomber en larmes aux pieds du saint. Un tel secours n'était pas pour intimider ces barbares ; l'un d'eux s'avance insolemment et veut arracher la jeune fille à son protecteur. Mais Aubin, indigné, le traitant comme, au rite du baptême, le démon qu'on chasse du néophyte, lui souffle à la face. L'homme recule comme frappé de la foudre et roule mort sur le sol. Ses compagnons, épouvantés, prirent la fuite et vinrent raconter au roi le terrible miracle. Childebert n'osa pas poursuivre son entreprise malhonnête ; mais, en digne barbare, il exigea une rançon. L'évêque, généreux, voulut encore la payer, trop heureux de sauver ainsi la vertu d'une vierge.

A cette époque grossière, elle n'était guère respectée. Les violents fils de Clovis, incapables de maîtriser leurs passions, autorisaient par leur exemple les vices de leurs courtisans et de leurs guerriers. Le concubinage, les mariages incestueux étaient la plaie gangreneuse de cette société ; et trop souvent des évêques mêmes, se sentant impuissants à la guérir, n'osaient pas employer les remèdes énergiques. Saint Aubin ne fut pas de leur nombre. Avec le zèle de saint Jean-Baptiste, à toute occasion, malgré les colères, les haines, les attentats mêmes contre sa vie, il revendiqua hautement les droits de la pureté et châtia les coupables.

Ainsi agit-il contre un des principaux seigneurs de Neustrie, qui, habitant en Anjou, y donnait le scandale d'une de ces unions criminelles. L'ayant vainement exhorté, averti plusieurs fois, il prononça enfin sur lui la sentence d'excommunication.

Ce fut un frémissement dans la France entière, et il se trouva des évêques pour taxer cette juste sévérité d'excessive rigueur.

Peut-être, pour venger sa cause, ou plutôt celle de Dieu, Aubin provoqua-t-il le troisième concile d'Orléans, en 538, qui fut présidé par l'archevêque de Lyon. Il y prononça du moins un discours également éloquent et énergique contre le désordre qui allumait son zèle. Et les Pères du concile ne purent que l'applaudir et voter un canon où était fait droit aux justes réclamations du Saint. Mais ils n'allèrent pas plus loin et, contents d'avoir donné raison en principe à leur collègue, ils l'engagèrent à user de modération et, en signe d'absolution, d'envoyer, comme ils allaient le faire eux-mêmes, au coupable qu'il avait excommunié, des eulogies, sorte de pains bénits à l'offertoire de la messe et distribués en signe d'amitié et de communion. Aubin refusa d'abord ; il céda enfin à leurs injonctions expresses. « Mais, ajouta-t-il, je suis contraint par votre ordre de bénir et d'envoyer cette eulogie ; vous refusez de défendre la cause de Dieu : il est assez puissant pour la venger lui-même. » Dieu la vengea en effet ; avant même de recevoir les eulogies, le coupable fut frappé par la mort.

Douloureusement atteint par le blâme de ses collègues, Aubin voulut savoir s'il avait outrepassé les droits de la douceur. Il se rendit, en compagnie de saint Lubin, auprès de saint Césaire d'Arles, pour le consulter à ce sujet. Saint Césaire, en effet, jouissait alors dans toute la France de la plus haute réputation de talent et de sainteté. Il n'est pas douteux, quand on sait quelle conduite il a tenu lui-même dans des circonstances pareilles, qu'il n'ait pleinement approuvé l'évêque d'Angers.

Saint Aubin allait atteindre sa quatre-vingtième année, lorsqu'un nouveau concile fut convoqué à Orléans. Mais l'âge et les infirmités l'empêchèrent d'y assister. II ne tarda pas, en effet, à expirer : c'était le 1er mars 549, ou, selon d'autres, 550.

A son tombeau se multiplièrent les miracles. Non moins grand thaumaturge que de son vivant, saint Aubin a laissé parmi son peuple un souvenir toujours entouré de reconnaissance et de vénération.


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Message par Merl1 Lun 2 Mar - 14:04

02 mars 2020
Sainte Ángela de la Cruz
(María de los Ángeles Guerrero González)




Ángela de la Cruz Guerrero Gonzáles naît à Séville le 30 janvier 1846. Elle dut très jeune abandonner l'école et travailler comme ouvrière dans une usine de chaussures.

En 1871, par un acte privé, elle promit au Seigneur de vivre selon les principes évangéliques. Un jour, alors qu'elle était plongée dans la prière, elle vit une croix vide devant la croix du Christ crucifié et aspira dès lors à s'immoler avec Lui pour le salut des âmes.

Cette expérience spirituelle éclaira l'horizon de sa vie et de la vie de l'Institut qu'elle devait fonder. Sur les conseils de son directeur, elle commença à écrire un journal spirituel dans lequel elle exposait en détail le style de vie de ses filles.

En 1875, elle fonda l'Institut des Sœurs de la Compagnie de la Croix, qui se distinguera en servant Dieu à travers les frères les plus pauvres.

« Se faire pauvre avec le pauvre pour l'amener au Christ » : telle est la devise qui détermina toute sa vie et constitue le fondement de la spiritualité et de la mission de la Compagnie de la Croix.

Admirée de tous et appelée par la population la « mère des pauvres », elle méprisa toujours toute gloire humaine et rechercha l'humiliation la plus complète.

Elle meurt à Séville à l'âge de 86 ans, le 2 mars 1932.



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Message par Merl1 Mar 3 Mar - 18:57

03 mars 2020
Sainte Cunégonde
Impératrice, veuve
(975 - †1033)




Inscrite au 3 mars au Martyrologe Romain, au Luxembourg, dont elle est la patronne avec Saint Willibrod et la Vierge Marie, sa mémoire est célébrée le 13 juillet avec celle de saint Henri.

Cunégonde était la fille du comte Siegfried I (ou Sigefroi) de Luxembourg et de sa sainte épouse, Hedwige de Nordgau, qui l'éduquèrent pieusement.

Cunégonde épousa le duc Henri de Bavière (saint Henri), roi de Germanie. Comme cadeau il lui donna un crucifix oriental, apparemment identique à celui qui se trouve actuellement à Munich. Certains auteurs postérieurs affirment que les deux époux firent vœu de virginité le jour de leur mariage, et le Martyrologe romain répète cette tradition.

Après la mort de l'empereur Otton III, Henri II fut élu roi de Germanie en 1002. En 1014, il fut couronné empereur du Saint Empire romain par Benoît VIII. Les chroniques de l'époque signalent que Sainte Cunégonde corègna avec lui.

Sur les instances de Cunégonde, l'empereur fonda le monastère et la cathédrale de Bamberg, cathédrale qui fut consacrée par le pape Benoît VIII lui-même.

Au cours d'une grave maladie, l'impératrice fit vœu de bâtir un monastère à Kaufungen (dans le land de Hesse) près de Cassel. Elle exécuta son vœu aussitôt qu'elle recouvra la santé. Son époux mourut avant que les travaux ne fussent terminés. Cunégonde remit le monastère achevé à des moniales bénédictines. On rapporte que l'impératrice avait une nièce, appelée Judith, qui lui fut très chère et qu'elle avait éduquée avec une grande sollicitude.

Cunégonde nomma Judith supérieure du nouveau couvent, non sans lui avoir donné beaucoup de bons conseils.

En 1024, le jour anniversaire de la mort de son époux, Cunégonde invita de nombreux prélats à la dédicace de l'église qu'elle avait fait construire à Kaufungen. Après le chant de l'Évangile, elle posa sur l'autel une relique de la croix de Jérusalem, échangea ses vêtements impériaux contre l'habit religieux et reçut le voile des mains de l'évêque de la ville.

Entrée en religion, elle parut oublier d'avoir été impératrice et se considérait comme la dernière des religieuses, convaincue de l'être aux yeux de Dieu. Elle ne craignait rien tant que ce qui pouvait lui rappeler son ancienne dignité. Elle priait et lisait beaucoup et se dédiait particulièrement aux consolations et visites des malades.

Ainsi passèrent les dernières années de sa vie. Elle mourut vers l'an 1033 ou 1039. Sa dépouille fut ensevelie à Bamberg, à côté de celle de son époux.

Elle a été canonisée le 29 mars 1200 par le pape Innocent II


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Message par Merl1 Jeu 5 Mar - 19:17

05 mars 2020
Saint Jean-Joseph de la Croix
Prêtre o.f.m.
(1654-1734)




Giovanni Giuseppe della Croce (dans le siècle Carlo Gaetano Calosinto) naît dans l'île d'Ischia, près de Naples, le jour de l'Assomption, 1654. Tout enfant, il aimait la retraite, le silence et la prière, et fuyait les jeux de son âge, aimant mieux consacrer le temps de ses récréations à visiter des églises et à y adorer le Sauveur.

Marie avait, après Jésus, toute sa prédilection ; il dressa dans sa chambre un petit autel, récitait chaque jour les offices de la Mère de Dieu et jeûnait en son honneur tous les samedis et aux vigiles de ses fêtes. Dès ce temps, il aimait les pauvres au point de leur distribuer tout l'argent dont il pouvait disposer.

C'est à dix-sept ans qu'il entra chez les Frères Mineurs réformés de Saint-Pierre d'Alcantara. Il s'acquitta avec succès des missions les plus difficiles ; à vingt-quatre ans, il était maître des novices, puis gardien d'un couvent ; mais il n'accepta jamais les honneurs qu'avec une humble crainte et les quitta toujours avec joie.

Il aimait Dieu d'un ardent amour : « Quand il n'y aurait ni ciel ni enfer, disait-il, je voudrais néanmoins aimer Dieu toujours. »

Dieu opérait de nombreuses merveilles par les mains de ce fidèle disciple de saint François d'Assise et de saint Pierre d'Alcantara. Prophéties, visions, extases, bilocation, sont des preuves étonnantes de sa sainteté. Il fut surtout un père spirituel voué à la direction des âmes.

Il meurt à Naples, où il est grandement vénéré, le 5 mars 1734.


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Message par Merl1 Ven 6 Mar - 15:28

06 mars 2020
Sainte Colette
Vierge, réformatrice des Clarisses
(1380-1447)



Colette est née à Corbie, en Picardie. Ses parents se désolaient de ne pas avoir d'enfants ; ils prièrent saint Nicolas. Lorsqu'ils reçurent cette petite fille, ils lui donnèrent le nom du saint protecteur : Nicole, en diminutif familier Colette.

Orpheline à dix-huit ans, elle obtint du père Abbé d'un monastère voisin, la possibilité d'entrer chez les béguines d'Amiens malgré son âge. Elle n'y reste qu'un an jugeant leur vie trop douce. Même déception chez les bénédictines, puis chez les clarisses. Son père spirituel est franciscain et comprend son désir d'austérité. Il la fait entrer dans le Tiers-Ordre de Saint François comme recluse à Corbie.

Mais elle se sent appelée à plus de pauvreté encore et, pour cela, elle veut réformer le Second Ordre de saint François, les clarisses. C'est pourquoi elle obtient de rencontrer le pape Benoît XIII qui réside alors en Avignon. Ce pape était un « antipape d'Avignon » du Grand Schisme qui déchirait alors l'Occident. Mais son sens spirituel était réel et profond. Il reçoit la profession religieuse de sainte Colette dans la règle de Sainte Claire et la nomme abbesse de tous les monastères qu'elle sera amenée à fonder ou réformer. Si Colette s'adressa à Benoît XIII, c'est que, dans l'incertitude sur l'obédience à laquelle il fallait se rattacher, elle suivit la France entière, qui avait reconnu le pape d'Avignon ; mais dès les décisions connues du concile de Pise, elle fit ratifier par Alexandre V, l'élu du concile, les faveurs reçues précédemment de Benoît XIII.

Colette vient alors en Franche-Comté et réforme en premier lieu le monastère de Besançon puis bien d'autres en Savoie, Artois, Allemagne et Belgique. Elle mourra à Gand et son corps sera, par la suite, transporté à Poligny dans le Jura.



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Message par Merl1 Mar 10 Mar - 3:40

10 mars 2020
Ste Marie-Eugénie de Jésus
Fondatrice des :
« Religieuses de l'Assomption »


Marie-Eugénie de Jésus, née Anne-Eugénie Milleret de Brou, naquit à Metz le 26 août 1817, elle partagea son enfance entre l'hôtel particulier des Milleret de Brou et la vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de la France.

Comblée, dans une famille non-croyante dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus Christ le jour de sa première communion, à Noël, en 1829.

Après 1830, son père, ruiné, doit vendre la propriété de Preisch, puis l'hôtel de Metz. Ses parents se séparent ; elle va à Paris avec sa mère qui sera emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche famille d'amis, à Châlons. L'adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et la solitude dans les mondanités qui l'entourent : « Je passai quelques années à me questionner sur la base et l'effet des croyances que je n'avais pas comprises... Mon ignorance de l'enseignement de l'Église était inconcevable et pourtant j'avais reçu les instructions communes du catéchisme » (Lettre à Lacordaire - 1841)

Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1836, elle retrouve la lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. « Votre parole me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller ». « Ma vocation date de Notre-Dame » dira-t-elle plus tard. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamenais, de Montalembert et de ses amis.

Parmi eux, l'abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Sulpice en mars 1837. C'est à Saint-Eustache qu'elle le rencontre pour la première fois. Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, non-croyants pour la plupart. Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse mais elle hésite d'abord à le suivre, puis elle accepte.

Il l'envoie en formation chez les Visitandines de la Côte Saint-André (Isère) qui la marquent de l'esprit et de la spiritualité de saint François de Sales.

En octobre 1838, c'est la rencontre avec l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères de l'Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Elle a déjà, précises dans son esprit, les bases de sa pédagogie : elle récuse une éducation mondaine où l'instruction profane est au rabais ; elle veut un christianisme authentique et non un vernis superficiel ; elle entend donner aux jeunes filles une formation de tout l'être à la lumière du Christ.

En avril 1839, elles sont deux jeunes filles à se réunir dans ce but, dans un petit appartement, rue Férou, à Paris ; en octobre, elles se retrouvent bientôt à quatre dans une maison de la rue de Vaugirard, étudiant la théologie, l'Écriture Sainte et les sciences profanes. Kate O'Neill, une irlandaise, est déjà là, elle qui prendra le nom religieux de Thérèse-Emmanuel ; sa forte personnalité accompagnera Marie-Eugénie de Jésus de son amitié et de son aide durant toute sa vie. Les sœurs se séparent définitivement de l'abbé Combalot en mai 1841. Sa direction fantasque et son manque de mesure vis-à-vis de l'Archevêque de Paris risquaient de tout compromettre.

Mgr Affre leur offre l'appui de son Vicaire général, Mgr Gros. C'est une libération. Les sœurs reprennent leurs études et font leur profession religieuse le 14 août 1841.

Leur pauvreté est grande et la communauté ne se développe pas. Ce qui n'empêche pas sœur Marie-Eugénie, d'ouvrir une première école, au printemps 1842, impasse des Vignes. Puis elle s'installe à Chaillot, car la communauté grandit, toujours plus internationale. Elle se plaint parfois des prêtres et des laïcs trop repliés sur leur piété : « Leur cœur ne bat pour rien de large ».

Sa relation avec l'Abbé d'Alzon s'approfondit. Pétri des idées de Lamennais, fort de Jésus Christ, attaché à l'Église, il l'entraîne ; elle le modère. Il est combatif ; elle le nuance.

Les fondations se multiplient à travers le monde. Rome reconnaît la Congrégation des Religieuses de l'Assomption en 1867. Les Constitutions seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. La mort du P. d'Alzon, en 1880, est l'annonce du dépouillement qu'elle avait reconnu nécessaire en 1854 : « Dieu veut que tout tombe autour de moi ». Sœur Thérèse-Emmanuel disparaît à son tour le 3 mai 1888, et sa solitude se creuse davantage. La croissance de la Congrégation est une lourde charge pour elle.

Entre 1854 et 1895, de nouvelles communautés naissent en France, puis des fondations en Angleterre, en Espagne, en Nouvelle-Calédonie, en Italie, en Amérique latine et aux Philippines. Elle enchaîne voyages, constructions, consultations, décisions...

Les religieuses seront des enseignantes s'adaptant aux besoins devant lesquels les place l'évolution de la vie et de l'Église, sans pour autant se départir des observances monastiques.

Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, « un état où ne reste plus que l'amour », elle s'efface peu à peu. « Je n'ai plus qu'à être bonne ». Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire.

Le 10 mars 1898, elle rejoint le Christ ressuscité qui, sur terre, était son unique passion.




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Message par Merl1 Mer 11 Mar - 17:29

11 mars 2020
St Oengus
dit le Culdée, moine irlandais († v. 824)




Saint Oengus, dit le Culdée, moine au monastère de Tamlacht près de Dublin, composa avec soin un martyrologe versifié « Félire Óengusso », précieux pour le souvenir des saints d’Irlande.


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Message par Merl1 Jeu 12 Mar - 18:08

12 mars 2020
Saint Louis Orione
Prêtre et fondateur :
« Petite Œuvre de la divine Providence »
« Petites Sœurs Missionnaires de la Charité »
« Mouvement Laïcal Orioniste (MLO) »




Luigi Orione naît à Pontecurone, dans le diocèse de Tortona, le 23 juin 1872. Au début de son adolescence, il aida son père comme paveur jusqu'à treize ans. Louis voulait étudier pour devenir prêtre et fut accueilli dans le couvent franciscain de Voghera, mais il dut abandonner à cause d'une grave pneumonie.

Il fut alors accepté dans le collège de Valdocco, où il connut don Bosco, déjà âgé. Il parvint à obtenir le privilège de se faire confesser par lui et, après avoir préparé trois cahiers entiers de péchés, il vit le saint les déchirer, qui lui dit, entre autres choses: « Nous serons amis pour toujours ». À Turin il respira l'esprit salésien et connut l'œuvre du Cottolengo qui était proche.

En 1889 il commença ses études de philosophie au séminaire de Tortona. En 1892, alors qu'il est encore séminariste, il ouvrit un oratoire, et l'année suivante un collège. Il est ordonné prêtre en 1895. Dans la même célébration, l'évêque impose l'habit clérical à six élèves de son collège.

Il commença à ouvrir des œuvres dans toute l'Italie et en 1903 l'évêque de Tortona reconnut la congrégation religieuse masculine de la « Petite Œuvre de la divine Providence », composée de prêtres, de frères coadjuteurs et d'ermites, avec le charisme apostolique de « collaborer pour porter les petits, les pauvres et le peuple de l'Église au pape, moyennant les œuvres de charité. »

Après le terrible tremblement de terre de 1908, il secourut Messina e Reggio Calabria, assistant les orphelins et la population. Après avoir quitté la Sicile, il continua à s'occuper de l'expansion de sa Congrégation, en procurant des aides dans toute l'Italie à l'occasion de la Première Guerre mondiale.

En 1915 il fonda la branche féminine: les « Petites Sœurs Missionnaires de la Charité », à laquelle vinrent s'ajouter, en 1927, les « Adoratrices Sacramentines » pour les non-voyantes et, successivement, les « Sœurs Contemplatives de Jésus crucifié ». Plus tard surgiront également l'Institut Séculier et le Mouvement laïc don Orione.

Les fondations s'étendirent dans une grande partie du monde, en Amérique latine, dans les États-Unis d'Amérique, en Angleterre, en Albanie.

Au cours de l'hiver 1940, pour essayer de soulager les problèmes de cœur et de poumons, dont il souffrait, il se rendit à la maison de San Remo même si, comme il disait, « ce n'est pas entre les palmiers que je veux vivre et mourir, mais entre les pauvres qui sont Jésus-Christ ». Après seulement trois jours, entouré de l'affection de ses confrères, don Orione mourut le 12 mars 1940, en soupirant « Jésus ! Jésus ! Je viens vers toi ».



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Message par Merl1 Ven 13 Mar - 17:29

13 mars 2020
Sainte Irmã Dulce
(† 1992)
Religieuse brésilienne
« Bon Ange de la Bahia »



Irmã Dulce (dans le siècle Maria Rita), deuxième fille de Lopes Pontes Augusto dentiste, professeur à l'École de médecine dentaire, et de Dulce Maria de Souza Brito Lopes Pontes, naît le 26 mai 1914, à Salvador de Bahia.

À 13 ans, elle a déjà transformé la maison familiale, au 61, Rue de l´Indépendance, en un centre d´accueil de personnes en difficultés. C´est à cette époque qu´elle manifeste pour la première fois le désir de se dédier à la vie religieuse, après avoir visité l´une de ses tantes vivant avec d´autres personnes pauvres parmi les pauvres.

Sa vocation de travailler pour la population souffrante est due à une influence directe de sa famille, à un héritage de son père, et à un appui décisif de sa sœur, Dulcinha.

Le 8 février 1933, peu après avoir terminé sa formation de professeur, Maria Rita entre dans la Congrégation des Sœurs Missionnaires de l´Immaculée conception de la Mère de Dieu, dans la ville de São Cristóvão, dans l´état du Sergipe. Une année plus tard, le 15 août 1934, elle prononce ses vœux définitifs, à l´âge de 20 ans, recevant le nom de Irmã Dulce en hommage à sa mère, décédée quand elle avait 7 ans.

Sa première mission est d´enseigner dans un collège tenu par sa congrégation dans le quartier de Massaranduba, dans la ville basse à Salvador. Mais, très vite, elle songe de nouveau à œuvrer pour les plus pauvres. Dès 1935, elle commence à aider la communauté pauvre des Alagados (= des inondés) et d´Itapagipe, de la ville basse, lieux où vont se développer les principales activités des futures Œuvres sociales d´Irmã Dulce.

Les premières années de travail apostolique de la jeune missionnaire sont intenses. En 1936, elle fonde l´Union ouvrière de Saint François, premier mouvement ouvrier de la Bahia. En 1937, elle fonde, avec le Frère Hildebrando Kruthaup, son père spirituel, le Cercle ouvrier de Bahia, qui compte rapidement 3 cinémas, construits grâce à divers dons.

En Mai 1939, Irmã Dulce inaugure le Collège Saint Antoine, école publique destinée pour les ouvriers et leurs enfants, dans le quartier de Massaranduba.

La même année, elle fait construire cinq maisons dans l´île aux Rats, pour accueillir les malades qui errent dans les rues. Expulsée de ce lieu, elle déménage d´un endroit à l´autre, emmenant ses malades avec elle dans différents endroits. Finalement, elle s´installe dans le poulailler du Couvent Saint Antoine, qui s´improvise peu à peu en auberge et devient la base du futur hôpital Saint Antoine. Ce dernier s´agrandit et est aujourd´hui le centre d´un immense complexe médical, social et éducatif qui continue à ouvrir ses portes pour les pauvres de la Bahia et de tout le Brésil.

L´encouragement pour développer son œuvre, Irmã Dulce le tient du peuple bahianais, des brésiliens de tout le pays et de personnalités internationales. En 1988, elle est recommandée par le Président de la République de l´époque, José Sarney et la Reine Silvia de Suède, pour recevoir le prix Nobel de la Paix. Mais surtout, le 7 juillet 1980, elle reçoit les encouragements de saint Jean-Paul II, lors de sa première visite du pays, pour développer son œuvre.

Les deux se rencontreront de nouveau le 20 octobre 1991, lors de la seconde visite du Souverain Pontife au Brésil. Saint Jean-Paul II insiste alors pour bousculer son emploi du temps minuté pour visiter Irmã Dulce au Couvent Saint Antoine, déjà bien affaiblie dans son lit d'hôpital.

Cinq mois plus tard, le 13 Mars 1992, elle rejoint la Maison du Père. Le jour de ses obsèques, dans l´église Notre Dame de l´Immaculée Conception de la Plage, les hommes politiques, les industriels et les artistes, se mêlaient aux milliers de fidèles, souvent très pauvres, venus pleurer leur « Bon Ange de la Bahia ».

Son œuvre constitue l´une des plus grandes et des plus respectées institutions philanthropiques du pays. Toute sa vie, malgré sa santé fragile et son insuffisance respiratoire, elle courut d´un bureau à un autre, avec comme unique objectif de faire de sa vie un instrument vivant du Salut du Monde.



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Message par Merl1 Dim 15 Mar - 21:51

15 mars 2020
Sainte Léocritie
vierge et martyre († 859)



À Cordoue en Andalousie, l’an 859, sainte Léocritie, vierge et martyre. Née dans une famille maure, elle se convertit toute jeune en cachette à la foi du Christ et, arrêtée avec saint Euloge, qu’on accusa de l’avoir séduite et enlevée, elle fut décapitée quatre jours après lui.

Le paradis de tolérance d'Al-Andalus....


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Message par Merl1 Mar 17 Mar - 17:50

17 mars 2020
Saint Patrick
Évêque
« Apôtre de l'Irlande »
(385-461)




Patrick, jeune gallois d'une famille chrétienne, à 16 ans est enlevé par des pirates et vendu comme esclave en Irlande. Il y passe six ans puis s'enfuit et retrouve ses parents.

Après un séjour en France où il est consacré évêque, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l'évangéliser. Il y débarque en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue.

Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle : « Voilà la figure de la Sainte Trinité ». Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra le symbole de l'Irlande. On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction.

Lorsque meurt Patrick, à Armagh, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux.


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Message par Merl1 Jeu 19 Mar - 17:00

19 mars 2020
SAINT JOSEPH (
Époux de la Très Sainte Vierge Marie
Patron de l'Église universelle



Saint Joseph descendait de la race royale de David. On croit généralement qu'en vue de la mission sublime que le Ciel lui destinait, il fut sanctifié avant sa naissance. Nul ne peut douter que Joseph ne fût préparé à son sublime ministère, quand la Providence, qui dirige tous les événements, unit son sort à celui de Marie.

L'Évangile est très sobre de détails sur saint Joseph, et on y voit tout résumé en ces mots: "Il était juste." Mais que ces mots couvrent de merveilles, puisque les docteurs s'accordent à dire que saint Joseph tient le premier rang après Marie parmi tous les Saints!

Son père l'éleva, d'après la tradition, dans l'état modeste de charpentier; il pouvait avoir, selon de sérieux auteurs, une cinquantaine d'années, et il avait gardé une chasteté parfaite, lorsque la Volonté de Dieu lui confia la Très Sainte Vierge. Cette union, belle devant les anges, dit saint Jérôme, devait sauvegarder l'honneur de Marie devant les hommes.

Dieu voulut que le mystère de l'Annonciation demeurât quelques temps caché à saint Joseph, afin de nous donner, dans le trouble qui plus tard s'empara de lui, lorsqu'il s'aperçut de la grossesse de Marie, une preuve de la virginité de la Mère et de la conception miraculeuse du Fils. L'avertissement d'un ange dissipa toutes ses craintes.

Qui dira ce que Joseph, depuis lors, montra de respect, de vénération, de tendresse pour Celle qui bientôt allait donner au monde le Sauveur? Combien Joseph fut utile à Marie dans le voyage de Bethléem! Combien plus encore il Lui fut utile dans la fuite en Égypte! Joseph se montra pour la Mère de Dieu l'ami fidèle, le gardien vigilant, le protecteur dévoué.

Imaginons-nous les progrès en vertu que dut faire saint Joseph, vivant dans la compagnie de Jésus et de Marie. Quel délicieux intérieur! Quelle sainte maison que cette modeste demeure! Que de mystères dans cette vie cachée où un Dieu travaille sous la direction d'un homme, où un homme se sanctifie sous l'influence d'un Dieu visible à ses yeux et devenu son Fils adoptif! Après la plus heureuse des vies, Joseph eut la plus heureuse des morts, car il rendit son dernier soupir entre les bras de Jésus et de Marie.

Il est permis de croire, après saint François de Sales qui l'affirme, que saint Joseph est dès maintenant au Ciel en corps et en âme, avec Jésus et Marie. C'est à bon droit que saint Joseph porte le titre glorieux de Patron de l'Église universelle, et que son nom, dans la dévotion chrétienne, est devenu inséparable des noms de Jésus et de Marie.



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On l'invoque aussi comme Patron de la bonne mort.
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Message par Merl1 Ven 20 Mar - 4:45

20 mars 2020
Saint Wulfran
Évêque de Sens
(7ème s.)


Saint Wulfran (ou Vulfran) était fils d’un officier du roi Dagobert. ll passa quelques années à la cour sous Clotaire III et sainte Bathilde, sa mère ; mais il n’échoua point contre les écueils où la vertu des courtisans fait si souvent naufrage. Il sut allier les devoirs de son état avec la pratique des maximes de l’Évangile. Il avait une estime particulière pour les vrais serviteurs de Dieu. Ayant été élevé sur le siège de Sens en 682, il se livra tout entier aux fonctions de l’épiscopat ; mais à peine eut-il gouverné son diocèse deux ans et demi, qu’il résolut de le quitter pour aller prêcher la foi dans la Frise, à l’exemple de plusieurs missionnaires anglais qui travaillaient de ce côté-là. Il s’y rendit donc après avoir fait une retraite, et ses prédications eurent les plus heureux succès. Un grand nombre de personnes, parmi lesquelles on comptait le fils du roi Radhod, se convertirent et reçurent le baptême.


Ce saint sauva la vie à un malheureux nommé Ovon, destiné par le sort à être immolé aux idoles. Ayant été pendu, il resta deux heures à la potence de sorte que tout le monde le croyait mort ; mais la corde ayant cassé par la vertu des prières de Wulfran, Ovon tomba par terre et se trouva plein de vie. Le saint à qui on le donna, l'instruisit des vérités de la religion. Ovon fut depuis moine et prêtre de Saint-Wandrille. Wulfran rendit aussi la vie à deux enfants qu'on avait jetés dans la mer en
l'honneur des idoles du pays. Notre saint se retira ensuite au monastère de Saint-Wandrille, où il mourut en 720.

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Message par Merl1 Sam 21 Mar - 17:01

21 mars 2020
Saint Nicolas de Flüe
Patron de la Suisse


Il est fêté le 25 septembre en Suisse et le 21 mars (dies natalis) par l’Église universelle.

Nicolas de Flüe (en allemand : Niklaus von Flüe) naquit le 25 septembre 1417 à Sachseln (commune suisse du canton d’Obwald), de parents pieux. Un jour, à la vue d'une flèche élancée, sur une montagne voisine, il fut épris du désir du ciel et de l'amour de la solitude. Il se maria pour obéir à la volonté formelle de ses parents et eut dix enfants. Son mérite et sa vertu le firent choisir par ses concitoyens pour exercer des fonctions publiques fort honorables.

Sa prière habituelle était celle-ci : « Mon Seigneur et mon Dieu, enlevez de moi tout ce qui m'empêche d'aller à vous. Mon Seigneur et mon Dieu, donnez-moi tout ce qui peut m'attirer à vous. »

Il avait cinquante ans, quand une voix intérieure lui dit : « Quitte tout ce que tu aimes, et Dieu prendra soin de toi. » Il eut à soutenir un pénible combat, mais se décida en effet à tout quitter, femme, enfants, maison, domaine, pour servir Dieu. Il s'éloigna, pieds nus, vêtu d'une longue robe de bure, un chapelet à la main, sans argent, sans provision, en jetant un dernier regard tendre et prolongé vers les siens.

Une nuit, Dieu le pénétra d'une lumière éclatante, et depuis ce temps, il n'éprouva jamais ni la faim, ni la soif, ni le froid. Ayant trouvé un lieu sauvage et solitaire, il s'y logea dans une hutte de feuillage, puis dans une cabane de pierre. La nouvelle de sa présence s'était répandue bientôt, et il se fit près de lui une grande affluence. Chose incroyable, le saint ermite ne vécut, pendant dix-neuf ans, que de la Sainte Eucharistie.

La Suisse, un moment divisée, était menacée dans son indépendance par l'Allemagne. Nicolas de Flüe, vénéré de tous, fut choisi pour arbitre et parla si sagement, que l'union se fit, à la joie commune, et la Suisse fut sauvée.

Nicolas fut atteint, à l'âge de soixante-dix ans, d'une maladie très aiguë qui le tourmenta huit jours et huit nuits sans vaincre sa patience ; il mourut à Sachseln le 21 mars 1487.


Le Saint du jour - Page 29 San_Nicola_di_Flue_A
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Message par Merl1 Dim 22 Mar - 2:38

22 mars 2020
Quatrième dimanche de Carême



Premier livre de Samuel 16,1b.6-7.10-13a.

En ces jours-là, le Seigneur dit à Samuel : « Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars ! Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem, car j’ai vu parmi ses fils mon roi. »
Lorsqu’ils arrivèrent et que Samuel aperçut Éliab, il se dit : « Sûrement, c’est lui le messie, lui qui recevra l’onction du Seigneur ! »
Mais le Seigneur dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. »
Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : « Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. »
Alors Samuel dit à Jessé : « N’as-tu pas d’autres garçons ? » Jessé répondit : « Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau. » Alors Samuel dit à Jessé : « Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu’il ne sera pas arrivé. »
Jessé le fit donc venir : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : « Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui ! »
Samuel prit la corne pleine d’huile, et lui donna l’onction au milieu de ses frères. L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là.




Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.


Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.



Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5,8-14.



Frères, autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière
– or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité –
et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur.
Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt.
Ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même d’en parler.
Mais tout ce qui est démasqué est rendu manifeste par la lumière,
et tout ce qui devient manifeste est lumière. C’est pourquoi l’on dit : Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.






Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 9,1-41.


En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »
Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui.
Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. »
Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »
Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. »
Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. »
On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.
À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. »
Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. »
Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents
et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »
Les parents répondirent : « Nous savons bien que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle.
Mais comment peut-il voir maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. »
Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.
Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! »
Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. »
Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »
Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples.
Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »
L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux.
Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.
Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.
Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »
Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »
Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.
Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure. »




Le Saint du jour - Page 29 Aveugle_patriarcat



« Il se lava ; quand il revint, il voyait »

Dieu tout-puissant, Bienfaiteur, Créateur de l'univers,
écoute mes gémissements, moi qui suis en danger.
Délivre-moi de la crainte et de l'angoisse ;
libère-moi par ta force puissante, toi qui peux tout (...).

Seigneur Christ,  (...) coupe les mailles de mon filet par l'épée de ta croix victorieuse, l'arme de vie.
De tous côtés ce filet m'enveloppe, moi captif, pour me faire périr ;
conduis vers le repos mes pas chancelants et biaisants.

Guéris la fièvre de mon cœur qui étouffe.
Je suis coupable envers toi, ôte de moi le trouble, fruit de l'invention diabolique,
fais disparaître l'obscurité de mon âme angoissée (...) !

Renouvelle en mon âme l'image de lumière de la gloire de ton nom, grand et puissant.
Intensifie l'éclat de ta grâce sur la beauté de mon visage
et sur l'effigie des yeux de mon esprit, moi qui suis né de terre (Gn 2,7).

Corrige en moi, rétablis plus fidèlement, l'image qui reflète la tienne (Gn 1,26).
Par une pureté lumineuse, fais disparaître mes ténèbres, pécheur que je suis.
Inonde mon âme de ta lumière divine, vivante, éternelle, céleste,
pour qu'en moi grandisse la ressemblance au Dieu Trinité.

Toi seul, ô Christ, es béni avec le Père
pour la louange de ton Esprit Saint
dans les siècles des siècles. Amen.



Saint Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010)
Moine et poète arménien

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Message par Merl1 Lun 23 Mar - 12:59

23 mars 2020
Saint Turibio de Mogrovejo
Evêque de Lima.


Homme de loi, né en Espagne, il était encore laïc quand il fut nommé à ce siège au Pérou. Il gagna l’Amérique et, brûlant de zèle, il visita plusieurs fois son immense diocèse, souvent à pied, avec une vigilance assidue pour le troupeau qui lui était confié. Il extirpa dans des synodes les abus et les scandales dans le clergé, défendit fermement l’Église, convertit et catéchisa les peuples indigènes et mourut à Saña en 1606, au cours d’une visite pastorale.


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Message par Merl1 Lun 23 Mar - 19:50

24 mars 2020
Sainte Catherine de Suède
(vierge)


Catherine de Suède, dans le siècle Katarina Ulfsdotter, appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte (Birgitta Birgersdotte) et par son père Ulf Gudmarson.

La fille devait être l'émule, sinon l'égale de sa mère, par ses vertus comme par les lumières qu'elle reçut du Ciel.

Après une sainte éducation dans un monastère, elle en sortit pour épouser, contre son gré, Edgar Lydersson, un jeune noble vertueux qui était invalide et qu'elle soigna avec un grand dévouement. Celui-ci accepta de garder avec elle une chasteté parfaite.

D'accord avec lui, en 1350, pour le jubilé, elle rejoint à Rome sa mère qui y a fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprend la mort de son jeune époux. Elle décide à son tour de rester à Rome.

Dans la Ville éternelle, on pouvait voir la mère et la fille visiter avec ferveur les églises et les tombeaux des martyrs et s'adonner ensemble à tous les exercices de la mortification et de la piété. Catherine sut résister aux obsessions de plusieurs seigneurs romains qui la recherchaient en mariage, et Dieu la défendit parfois d'une manière merveilleuse.

Quand sa mère meurt, Catherine revient en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, où elle entre et dont elle sera bientôt l'abbesse. Elle retournera une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des religieuses de l'ordre du Très-Saint-Sauveur, les Brigittines, et pour la cause de la canonisation de sa mère. Celle-ci n'aura lieu qu'en 1384, trois ans après la mort de Catherine, le 24 mars 1381.

Katarina Ulfsdotter a été canonisée en 1484 par le pape Innocent VIII.




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Message par Merl1 Ven 27 Mar - 20:23

27 mars 2020
Saint Rupert
Évêque de Salzbourg




Rupert (ou Robert), issu du sang royal de France, s'exerça, dès sa jeunesse, à la pratique du jeûne, des veilles et de plusieurs autres sortes de mortifications : il était aussi un modèle de chasteté, de tempérance et de charité envers les pauvres.

Son nom devint si célèbre qu'on venait le consulter de toutes parts. Il éclaircissait les doutes qu'on lui proposait, consolait les affligés, et guérissait les maladies des corps et des âmes. Un mérite si distingué le fit élever sur le siège épiscopal de Worms (ville de Rhénanie-Palatinat, Allemagne) : mais les habitants de ce diocèse, dont la plupart étaient encore idolâtres, ne purent souffrir un pasteur dont l'éminente sainteté condamnait leurs désordres ; ils l'accablèrent d'outrages, et le chassèrent de la manière la plus indigne.

Théodon, duc de Bavière l’invita à venir dans son pays. Rupert arriva à Ratisbonne en 697, et y fut reçu par le duc et par sa cour avec la plus grande distinction. Ayant trouvé partout des cœurs dociles, il ralluma le flambeau de la foi, éteint par les superstitions et par les hérésies qui s'étaient élevées depuis la mort de saint Séverin.
Il convertit Ragrintrude, sœur de Théodon, et cette conversion fut suivie de celle du duc et de toute la Bavière. Dieu renforça l'autorité, par plusieurs miracles, de la doctrine que prêchait le saint missionnaire. Le zèle de Rupert porta aussi la lumière de l'évangile chez les nations voisines.
Il continua ses prédications à Lorch et à Juvave ; il établit son siège épiscopal dans cette dernière ville. Elle était alors presque entièrement ruinée ; mais on la rebâtit, et elle prit le nom de Salzbourg. Le duc Théodon y fit beaucoup d'embellissements, avec de riches donations, qui mirent Rupert en état de fonder un grand nombre d'églises et de monastères. Théodebert ou Diotper, héritier de la piété de son père, augmenta considérablement les revenus de l'église de Salzbourg.

Rupert fit un voyage en France, dans le dessein de se procurer des missionnaires capables de le seconder dans ses travaux apostoliques : il en emmena douze, avec sainte Erentrude, sa nièce. Celle-ci ayant fait à Dieu le sacrifice de sa virginité, il lui donna le gouvernement du monastère de Numberg, dont il était fondateur.

Il mourut quelques années après, le jour de Pâques de 718 qui tombait, cette année, le 27 mars. Il venait de dire la messe et de prêcher. Il est nommé en ce jour dans les martyrologes.
En Autriche et en Bavière, on fait sa principale fête le 25 septembre : c'est le jour d'une des translations de ses reliques, que l'on voit à Salzbourg, dans l'église qui porte son nom.


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Message par Merl1 Sam 28 Mar - 18:01

28 mars 2020
Saint Gontran
Roi de Bourgogne († 592)



Petit-fils de Clovis et de sainte Clotilde. Il est, à 16 ans, roi d'Orléans, de Bourgogne, du Berry. Il connut cette époque féroce et cruelle où la reine Frédégonde fit assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l'évêque Prétextat.

Clotaire II fit périr Brunehaut, reine d'Austrasie, en l'attachant à un cheval au galop. Gontran lui-même fit bien quelques écarts dans la fidélité conjugale, répudia sa femme, crime qu'il ajoutait à bien d'autres.

Et puis, il se convertit, pleura ses péchés pendant le reste de sa vie, racheta ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le surnommèrent « le bon roi Gontran ». Il essaya toujours de réconcilier ses frères et fit fonder de nombreux monastères.

Vers la fin de sa vie, il entra au monastère Saint-Marcel de Chalon sur Saône. Peu après sa mort, il fut proclamé saint par son peuple.



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