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Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
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Ktare
Pierre Lequédec
El seductor
7 participants
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Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
Choisir sa contraception, un« parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
Informations contradictoires, choix imposés… Face au monde médical, les femmes ont souvent « le sentiment de ne pas avoir la main sur [leur] corps ».
Le bout de papier est un peu chiffonné, mais on y lit encore le nom et le numéro de téléphone griffonné au Bic bleu. « A Paris, cette petite chose est aussi rare et précieuse qu’un bon coin à champignons », sourit Laure A., 27 ans. C’est une collègue et amie qui lui a refilé le tuyau : une sage-femme « sympa et ouverte,
sans liste d’attente interminable, et qui ne se braque pas dès qu’on pose des questions », résume cette
commerciale dans un groupe cosmétique. Un « soulagement » pour la jeune femme, qui avait connu auparavant des expériences « décevantes, pour ne pas dire douloureuses ».
Mise d'office sous pilule dès 13 ans sans l'avoir demandé
A 13 ans, d’abord, chez le médecin de famille qui la suivait depuis sa naissance, dans le Val-d’Oise. « Je venais pour une angine, il a regardé mes seins en me disant qu’il était temps », se souvient Laure A. Temps de quoi ? L’adolescente timide n’ose même pas le demander. « Je piquais un fard dès qu’on me parlait de vestiaires, alors imaginez-moi parler pilule », plaisante cette petite brune aux boucles bien domptées.
« Pas une seule fois il m’a demandé si j’avais eu une relation sexuelle »
Bien sûr, sa mère lui avait déjà parlé sexualité et contraception, « mais ça se résumait encore à “sortez couverts”, et l’image vague d’une sorte de parapluie sexuel ». Pour son plus grand malheur, l’adolescente a « quelques comédons un peu vicieux ». Le médecin lui prescrit le jour même la Diane 35, un médicament antiacnéique détourné pour un usage de contraceptif oral. « Pas une seule fois il m’a demandé si j’avais eu une relation sexuelle ou si je prévoyais d’en avoir une », dit encore la jeune femme avec colère.
La réponse est pourtant non. Aux deux questions. Ce n’est qu’à 18 ans qu’elle connaît sa première expérience sexuelle. « Etait-ce vraiment nécessaire de me faire prendre un traitement pendant cinq ans à une période où tant de choses se jouent ? » s’interroge Laure A., qui ne doute pas que la pilule a eu un rôle dans l’arrivée des « petites rondeurs qui l’ont fait détester si longtemps son corps ».
Le « déclic » Diane 35, retiré du marché
La jeune fille continue pourtant de prendre sa pilule, sans poser de questions. En 2012, Laure a 22 ans. Dans les journaux, à la télévision, on parle de « son » médicament, posé sur sa table de chevet. La Diane 35 est soudain sur le banc des accusés ; on lui impute des thromboses veineuses, plusieurs morts.
Arrivée à Paris pour ses études, Laure A. prend rendez-vous chez une gynécologue de sa rue. Après deux mois d’attente, le rendez-vous est « expédié en quinze minutes ». « Quand je lui ai demandé quels étaient les risques, elle a soupiré en disant que c’était du grand n’importe quoi, mais sans expliquer pourquoi », se souvient-elle.
L’étudiante ressort avec une prescription pour une autre pilule, de deuxième génération cette fois. Quelques mois plus tard, en janvier 2013, la Diane 35 est retirée du marché. Le scandale des pilules de troisième et quatrième générations éclate. « Ça a été un déclic, je me suis dit que pendant neuf ans j’ai pris un truc sans vraiment savoir s’il était bon pour moi », explique Laure A.
« Pas de stérilet pour les femmes qui n’ont pas eu d’enfant »
Après des années à « se laisser faire », elle entre en « crise de boulimie d’informations ». Elle fouille Internet, interroge ses amies, ses cousines, ses collègues, prend rendez-vous chez un autre gynécologue à Paris, avec « beaucoup de questions, mais une piste » : le stérilet en cuivre. « Moins de molécules, des règles plus normales, ça me semblait correspondre à mon envie de revenir à quelque chose d’un peu plus naturel », résume Laure A.
Le soignant refuse pourtant : « Pas de stérilet pour les femmes qui n’ont pas eu d’enfant, point », se rappelle-t-elle. Une assertion longtemps martelée par l’Eglise catholique, qui considérait le dispositif comme abortif, et encore portée par une partie de la profession, malgré les dénégations des spécialistes. Laure A. sort avec une nouvelle prescription de pilules, et « le sentiment de ne pas avoir la main sur [son] corps ». Quelques mois plus tard, une nouvelle gynécologue lui oppose un autre refus, au motif – faux, là encore – que « ça augmente le risque d’infertilité ».
Les sages-femmes sont tout à fait habilitées à prescrire une contraception
Jusqu’à « la perle rare » de sa collègue, donc, quatre ans plus tard. Première surprise : les sages-femmes sont tout à fait habilitées à prescrire une contraception. « On est restées quarante-cinq minutes à parler, à échanger simplement comme deux adultes », se souvient-elle avec émotion. Une batterie d’examens, un nouveau rendez-vous quelques semaines plus tard, et le stérilet est posé. « En quelques mois, j’ai senti mon corps changer, ma libido revenir », dit Laure, qui reconnaît qu’il y a « peut-être un côté psychologique, mais peu importe ».
« Dur de savoir le vrai du faux »
Comme Laure A., nombreuses sont les femmes qui témoignent de leurs difficultés vis-à-vis du monde médical pour parvenir à choisir leur contraception. Dans un appel à témoignages lancé sur Le Monde.fr, elles sont des centaines à avoir multiplié les anecdotes pour raconter ces « refus à répétition », cette « absence de dialogue », ou encore ces « informations contradictoires ».
« Dur de savoir le vrai du faux quand des professionnels ont des avis si différents », raconte ainsi Anne B., 26 ans, qui, elle aussi, a dû prendre plusieurs rendez-vous avant de trouver quelqu’un pour lui poser un implant contraceptif, en Picardie. « Pour les autres, c’était une hérésie », précise-t-elle, malgré le fait que, pour une grosse fumeuse comme elle, la pilule ne semblait « pas franchement le plus adapté ». Les gynécologues se contentent de lui « conseiller d’arrêter la clope ». « C’est devenu un tel réflexe de mettre tout le monde sous pilule », résume la jeune femme, qui n’hésite pas à parler de « parcours du combattant » pour choisir sa contraception.
Un « climat de défiance » généralisé
Pourtant, les controverses autour de la pilule contraceptive ont accentué la demande d’informations de la part des patientes. Lise, 34 ans, raconte ainsi sa « panique incontrôlable » au moment des premières publications sur le sujet. La conscience, soudain, d’être peut-être en train de « détruire [son] corps ».
« Sur quelque chose d’aussi intime, c’est difficile de trouver quelqu’un avec qui on se sent en confiance »
Cette assistante maternelle de Perpignan a dû, elle aussi, changer de gynécologue pour trouver quelqu’un de « simplement ouvert à la discussion, qui a pris le temps d’apaiser mes craintes ». Elle l’a trouvé sur Gyn & co, une plateforme participative qui répertorie, grâce aux commentaires des patientes, les soignants jugés « women friendly ». « Sur quelque chose d’aussi intime, c’est difficile de trouver quelqu’un avec qui on se sent en confiance », affirme-t-elle. Aujourd’hui, elle est toujours sous pilule, mais « c’est désormais un choix éclairé, qui correspond le mieux à ma situation, pas quelque chose qu’on m’a imposé ».
Pour Dominique Baranger-Adam, sage-femme libérale à Nantes, « les femmes ne veulent plus subir leur contraception, mais en être actrices ». Une nouvelle attitude qui « oblige les soignants à se remettre en question », se réjouit celle qui s’est toujours battue pour « laisser le choix aux femmes ». « Notre rôle est de remettre à plat les options, combattre les préjugés sur telle ou telle contraception douloureuse ou dangereuse, se former, rassurer », rappelle Mme Baranger-Adam, soulignant que « rien n’est définitif et tout s’adapte ».
Une étape « indispensable » selon la sage-femme pour lutter contre « un climat de défiance » de plus en plus généralisé contre l’univers médical, et notamment ses liens avec les laboratoires. A 33 ans, Eugénie F. a ainsi choisi de renoncer à toute contraception. Depuis huit ans, cette géomètre n’a pas vu de gynécologue, tétanisée à l’idée de retomber sur quelqu’un qui « la traitera de folle parce qu’elle a choisi de ne plus rien prendre ». Elle en sait pourtant les conséquences, et vit désormais avec « cette peur de découvrir un jour un gros problème de santé non traité ».
Informations contradictoires, choix imposés… Face au monde médical, les femmes ont souvent « le sentiment de ne pas avoir la main sur [leur] corps ».
Le bout de papier est un peu chiffonné, mais on y lit encore le nom et le numéro de téléphone griffonné au Bic bleu. « A Paris, cette petite chose est aussi rare et précieuse qu’un bon coin à champignons », sourit Laure A., 27 ans. C’est une collègue et amie qui lui a refilé le tuyau : une sage-femme « sympa et ouverte,
sans liste d’attente interminable, et qui ne se braque pas dès qu’on pose des questions », résume cette
commerciale dans un groupe cosmétique. Un « soulagement » pour la jeune femme, qui avait connu auparavant des expériences « décevantes, pour ne pas dire douloureuses ».
Mise d'office sous pilule dès 13 ans sans l'avoir demandé
A 13 ans, d’abord, chez le médecin de famille qui la suivait depuis sa naissance, dans le Val-d’Oise. « Je venais pour une angine, il a regardé mes seins en me disant qu’il était temps », se souvient Laure A. Temps de quoi ? L’adolescente timide n’ose même pas le demander. « Je piquais un fard dès qu’on me parlait de vestiaires, alors imaginez-moi parler pilule », plaisante cette petite brune aux boucles bien domptées.
« Pas une seule fois il m’a demandé si j’avais eu une relation sexuelle »
Bien sûr, sa mère lui avait déjà parlé sexualité et contraception, « mais ça se résumait encore à “sortez couverts”, et l’image vague d’une sorte de parapluie sexuel ». Pour son plus grand malheur, l’adolescente a « quelques comédons un peu vicieux ». Le médecin lui prescrit le jour même la Diane 35, un médicament antiacnéique détourné pour un usage de contraceptif oral. « Pas une seule fois il m’a demandé si j’avais eu une relation sexuelle ou si je prévoyais d’en avoir une », dit encore la jeune femme avec colère.
La réponse est pourtant non. Aux deux questions. Ce n’est qu’à 18 ans qu’elle connaît sa première expérience sexuelle. « Etait-ce vraiment nécessaire de me faire prendre un traitement pendant cinq ans à une période où tant de choses se jouent ? » s’interroge Laure A., qui ne doute pas que la pilule a eu un rôle dans l’arrivée des « petites rondeurs qui l’ont fait détester si longtemps son corps ».
Le « déclic » Diane 35, retiré du marché
La jeune fille continue pourtant de prendre sa pilule, sans poser de questions. En 2012, Laure a 22 ans. Dans les journaux, à la télévision, on parle de « son » médicament, posé sur sa table de chevet. La Diane 35 est soudain sur le banc des accusés ; on lui impute des thromboses veineuses, plusieurs morts.
Arrivée à Paris pour ses études, Laure A. prend rendez-vous chez une gynécologue de sa rue. Après deux mois d’attente, le rendez-vous est « expédié en quinze minutes ». « Quand je lui ai demandé quels étaient les risques, elle a soupiré en disant que c’était du grand n’importe quoi, mais sans expliquer pourquoi », se souvient-elle.
L’étudiante ressort avec une prescription pour une autre pilule, de deuxième génération cette fois. Quelques mois plus tard, en janvier 2013, la Diane 35 est retirée du marché. Le scandale des pilules de troisième et quatrième générations éclate. « Ça a été un déclic, je me suis dit que pendant neuf ans j’ai pris un truc sans vraiment savoir s’il était bon pour moi », explique Laure A.
« Pas de stérilet pour les femmes qui n’ont pas eu d’enfant »
Après des années à « se laisser faire », elle entre en « crise de boulimie d’informations ». Elle fouille Internet, interroge ses amies, ses cousines, ses collègues, prend rendez-vous chez un autre gynécologue à Paris, avec « beaucoup de questions, mais une piste » : le stérilet en cuivre. « Moins de molécules, des règles plus normales, ça me semblait correspondre à mon envie de revenir à quelque chose d’un peu plus naturel », résume Laure A.
Le soignant refuse pourtant : « Pas de stérilet pour les femmes qui n’ont pas eu d’enfant, point », se rappelle-t-elle. Une assertion longtemps martelée par l’Eglise catholique, qui considérait le dispositif comme abortif, et encore portée par une partie de la profession, malgré les dénégations des spécialistes. Laure A. sort avec une nouvelle prescription de pilules, et « le sentiment de ne pas avoir la main sur [son] corps ». Quelques mois plus tard, une nouvelle gynécologue lui oppose un autre refus, au motif – faux, là encore – que « ça augmente le risque d’infertilité ».
Les sages-femmes sont tout à fait habilitées à prescrire une contraception
Jusqu’à « la perle rare » de sa collègue, donc, quatre ans plus tard. Première surprise : les sages-femmes sont tout à fait habilitées à prescrire une contraception. « On est restées quarante-cinq minutes à parler, à échanger simplement comme deux adultes », se souvient-elle avec émotion. Une batterie d’examens, un nouveau rendez-vous quelques semaines plus tard, et le stérilet est posé. « En quelques mois, j’ai senti mon corps changer, ma libido revenir », dit Laure, qui reconnaît qu’il y a « peut-être un côté psychologique, mais peu importe ».
« Dur de savoir le vrai du faux »
Comme Laure A., nombreuses sont les femmes qui témoignent de leurs difficultés vis-à-vis du monde médical pour parvenir à choisir leur contraception. Dans un appel à témoignages lancé sur Le Monde.fr, elles sont des centaines à avoir multiplié les anecdotes pour raconter ces « refus à répétition », cette « absence de dialogue », ou encore ces « informations contradictoires ».
« Dur de savoir le vrai du faux quand des professionnels ont des avis si différents », raconte ainsi Anne B., 26 ans, qui, elle aussi, a dû prendre plusieurs rendez-vous avant de trouver quelqu’un pour lui poser un implant contraceptif, en Picardie. « Pour les autres, c’était une hérésie », précise-t-elle, malgré le fait que, pour une grosse fumeuse comme elle, la pilule ne semblait « pas franchement le plus adapté ». Les gynécologues se contentent de lui « conseiller d’arrêter la clope ». « C’est devenu un tel réflexe de mettre tout le monde sous pilule », résume la jeune femme, qui n’hésite pas à parler de « parcours du combattant » pour choisir sa contraception.
Un « climat de défiance » généralisé
Pourtant, les controverses autour de la pilule contraceptive ont accentué la demande d’informations de la part des patientes. Lise, 34 ans, raconte ainsi sa « panique incontrôlable » au moment des premières publications sur le sujet. La conscience, soudain, d’être peut-être en train de « détruire [son] corps ».
« Sur quelque chose d’aussi intime, c’est difficile de trouver quelqu’un avec qui on se sent en confiance »
Cette assistante maternelle de Perpignan a dû, elle aussi, changer de gynécologue pour trouver quelqu’un de « simplement ouvert à la discussion, qui a pris le temps d’apaiser mes craintes ». Elle l’a trouvé sur Gyn & co, une plateforme participative qui répertorie, grâce aux commentaires des patientes, les soignants jugés « women friendly ». « Sur quelque chose d’aussi intime, c’est difficile de trouver quelqu’un avec qui on se sent en confiance », affirme-t-elle. Aujourd’hui, elle est toujours sous pilule, mais « c’est désormais un choix éclairé, qui correspond le mieux à ma situation, pas quelque chose qu’on m’a imposé ».
Pour Dominique Baranger-Adam, sage-femme libérale à Nantes, « les femmes ne veulent plus subir leur contraception, mais en être actrices ». Une nouvelle attitude qui « oblige les soignants à se remettre en question », se réjouit celle qui s’est toujours battue pour « laisser le choix aux femmes ». « Notre rôle est de remettre à plat les options, combattre les préjugés sur telle ou telle contraception douloureuse ou dangereuse, se former, rassurer », rappelle Mme Baranger-Adam, soulignant que « rien n’est définitif et tout s’adapte ».
Une étape « indispensable » selon la sage-femme pour lutter contre « un climat de défiance » de plus en plus généralisé contre l’univers médical, et notamment ses liens avec les laboratoires. A 33 ans, Eugénie F. a ainsi choisi de renoncer à toute contraception. Depuis huit ans, cette géomètre n’a pas vu de gynécologue, tétanisée à l’idée de retomber sur quelqu’un qui « la traitera de folle parce qu’elle a choisi de ne plus rien prendre ». Elle en sait pourtant les conséquences, et vit désormais avec « cette peur de découvrir un jour un gros problème de santé non traité ».
Invité- Invité
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
Et la capote ? On a beau dire, mais çà rend des services, la capote !
El seductor- Maître
- Messages : 2452
Date d'inscription : 04/07/2013
Localisation : Avignon
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
El seductor a écrit:Et la capote ? On a beau dire, mais çà rend des services, la capote !
Brillante intervention.
Pierre Lequédec- Postulant
- Messages : 482
Date d'inscription : 13/08/2017
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
En tant qu'homme,il m'est difficile de répondre à ce post qui s'adresse plus aux femmes .
Ktare- Habitué
- Messages : 83
Date d'inscription : 04/03/2016
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
Ktare a écrit:En tant qu'homme,il m'est difficile de répondre à ce post qui s'adresse plus aux femmes .
Sage décision. Au moins nous n'aurons pas à supporter une nouvelle intervention à la El Seductor sur les capotes.
Pierre Lequédec- Postulant
- Messages : 482
Date d'inscription : 13/08/2017
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
La grossesse n'est pas une maladie.
La sexualité, par laquelle l’homme et la femme se donnent l’un à l’autre par les actes propres et exclusifs des époux, n’est pas quelque chose de purement biologique, mais concerne la personne humaine dans ce qu’elle a de plus intime. Elle ne se réalise de façon véritablement humaine que si elle est partie intégrante de l’amour dans lequel l’homme et la femme s’engagent entièrement l’un vis-à-vis de l’autre jusqu’à la mort.
Appelés à donner la vie, les époux participent à la puissance créatrice et à la paternité de Dieu. " Dans le devoir qui leur incombe de transmettre la vie et d’être des éducateurs (ce qu’il faut considérer comme leur mission propre), les époux savent qu’ils sont les coopérateurs du Dieu créateur et comme ses interprètes. Ils s’acquitteront donc de leur charge en toute responsabilité humaine et chrétienne ".
Un aspect particulier de cette responsabilité concerne la régulation de la procréation. Pour de justes raisons, les époux peuvent vouloir espacer les naissances de leurs enfants. Il leur revient de vérifier que leur désir ne relève pas de l’égoïsme mais est conforme à la juste générosité d’une paternité responsable. En outre ils régleront leur comportement suivant les critères objectifs de la moralité :
Lorsqu’il s’agit de mettre en accord l’amour conjugal avec la transmission responsable de la vie, la moralité du comportement ne dépend pas de la seule sincérité de l’intention et de la seule appréciation des motifs ; mais elle doit être déterminée selon des critères objectifs, tirés de la nature même de la personne et de ses actes, critères qui respectent, dans un contexte d’amour véritable, la signification totale d’une donation réciproque et d’une procréation à la mesure de l’homme ; chose impossible si la vertu de chasteté conjugale n’est pas pratiquée d’un cœur loyal.
" C’est en sauvegardant ces deux aspects essentiels, union et procréation, que l’acte conjugal conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l’homme à la paternité ".
La continence périodique, les méthodes de régulation des naissances fondées sur l’auto-observation et le recours aux périodes infécondes sont conformes aux critères objectifs de la moralité. Ces méthodes respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l’éducation d’une liberté authentique. En revanche, est intrinsèquement mauvaise " toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation " :
3]]Au langage qui exprime naturellement la donation réciproque et totale des époux, la contraception oppose un langage objectivement contradictoire selon lequel il ne s’agit plus de se donner totalement l’un à l’autre. Il en découle non seulement le refus positif de l’ouverture à la vie, mais aussi une falsification de la vérité interne de l’amour conjugal, appelé à être un don de la personne tout entière. Cette différence anthropologique et morale entre la contraception et le recours aux rythmes périodiques implique deux conceptions de la personne et de la sexualité humaine irréductibles l’une à l’autre.[/b]
" Par ailleurs, que tous sachent bien que la vie humaine et la charge de la transmettre ne se limitent pas aux horizons de ce monde et n’y trouvent ni leur pleine dimension, ni leur plein sens, mais qu’elles sont toujours à mettre en référence avec la destinée éternelle des hommes ".
L’Etat est responsable du bien-être des citoyens. A ce titre, il est légitime qu’il intervienne pour orienter la croissance de la population. Il peut le faire par voie d’une information objective et respectueuse, mais non point par voie autoritaire et contraignante. Il ne peut légitimement se substituer à l’initiative des époux, premiers responsables de la procréation et de l’éducation de leurs enfants. Dans ce domaine il ne possède pas l’autorité d’intervenir par des moyens contraires à la loi morale.
http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_P81.HTM
La sexualité, par laquelle l’homme et la femme se donnent l’un à l’autre par les actes propres et exclusifs des époux, n’est pas quelque chose de purement biologique, mais concerne la personne humaine dans ce qu’elle a de plus intime. Elle ne se réalise de façon véritablement humaine que si elle est partie intégrante de l’amour dans lequel l’homme et la femme s’engagent entièrement l’un vis-à-vis de l’autre jusqu’à la mort.
Appelés à donner la vie, les époux participent à la puissance créatrice et à la paternité de Dieu. " Dans le devoir qui leur incombe de transmettre la vie et d’être des éducateurs (ce qu’il faut considérer comme leur mission propre), les époux savent qu’ils sont les coopérateurs du Dieu créateur et comme ses interprètes. Ils s’acquitteront donc de leur charge en toute responsabilité humaine et chrétienne ".
Un aspect particulier de cette responsabilité concerne la régulation de la procréation. Pour de justes raisons, les époux peuvent vouloir espacer les naissances de leurs enfants. Il leur revient de vérifier que leur désir ne relève pas de l’égoïsme mais est conforme à la juste générosité d’une paternité responsable. En outre ils régleront leur comportement suivant les critères objectifs de la moralité :
Lorsqu’il s’agit de mettre en accord l’amour conjugal avec la transmission responsable de la vie, la moralité du comportement ne dépend pas de la seule sincérité de l’intention et de la seule appréciation des motifs ; mais elle doit être déterminée selon des critères objectifs, tirés de la nature même de la personne et de ses actes, critères qui respectent, dans un contexte d’amour véritable, la signification totale d’une donation réciproque et d’une procréation à la mesure de l’homme ; chose impossible si la vertu de chasteté conjugale n’est pas pratiquée d’un cœur loyal.
" C’est en sauvegardant ces deux aspects essentiels, union et procréation, que l’acte conjugal conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l’homme à la paternité ".
La continence périodique, les méthodes de régulation des naissances fondées sur l’auto-observation et le recours aux périodes infécondes sont conformes aux critères objectifs de la moralité. Ces méthodes respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l’éducation d’une liberté authentique. En revanche, est intrinsèquement mauvaise " toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation " :
3]]Au langage qui exprime naturellement la donation réciproque et totale des époux, la contraception oppose un langage objectivement contradictoire selon lequel il ne s’agit plus de se donner totalement l’un à l’autre. Il en découle non seulement le refus positif de l’ouverture à la vie, mais aussi une falsification de la vérité interne de l’amour conjugal, appelé à être un don de la personne tout entière. Cette différence anthropologique et morale entre la contraception et le recours aux rythmes périodiques implique deux conceptions de la personne et de la sexualité humaine irréductibles l’une à l’autre.[/b]
" Par ailleurs, que tous sachent bien que la vie humaine et la charge de la transmettre ne se limitent pas aux horizons de ce monde et n’y trouvent ni leur pleine dimension, ni leur plein sens, mais qu’elles sont toujours à mettre en référence avec la destinée éternelle des hommes ".
L’Etat est responsable du bien-être des citoyens. A ce titre, il est légitime qu’il intervienne pour orienter la croissance de la population. Il peut le faire par voie d’une information objective et respectueuse, mais non point par voie autoritaire et contraignante. Il ne peut légitimement se substituer à l’initiative des époux, premiers responsables de la procréation et de l’éducation de leurs enfants. Dans ce domaine il ne possède pas l’autorité d’intervenir par des moyens contraires à la loi morale.
http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_P81.HTM
Merl1- Vénérable
- Messages : 13812
Date d'inscription : 12/07/2011
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
Pierre Lequédec a écrit:
Brillante intervention.
Pas le sens de l'humour, hein le ..... ?
El seductor- Maître
- Messages : 2452
Date d'inscription : 04/07/2013
Localisation : Avignon
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
El seductor a écrit:
Pas le sens de l'humour, hein le ..... ?
Avec toi, on ne sait pas.
Pierre Lequédec- Postulant
- Messages : 482
Date d'inscription : 13/08/2017
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
par contre la société protectrice des animaux , dit si vous aimer vos chats faut les stériliser , bref vue que la loi dit que les animaux domestique ne sont pas des meubles , et doivent être traité comme des humain(e)s, pourquoi là les chats n'ont pas le libre arbitre de choisir et que l'humain(e) oui???Ktare a écrit:En tant qu'homme,il m'est difficile de répondre à ce post qui s'adresse plus aux femmes .
il y a sérieux, problème , dilemme et cacophonie là !!!
Frère Barnabé- Vénérable
- Messages : 29046
Date d'inscription : 11/05/2017
Age : 61
Localisation : saint Etienne
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
attention à la pilule ! perso à 35 ans (j'en ai 52 maintenant) je prenais la pilule 3ème génération, ADEPAL. Je ne fumais pas et n'avais pas d'hypertension....j'ai fait un AVC. A part la pilule les médecins porte l'accusation sur la pilule.
Depuis, je suis sous anticoagulant et ce, à vie. Capotes, ok...mais tout le temps c'est pas marrant, mais pas le choix !
Depuis, je suis sous anticoagulant et ce, à vie. Capotes, ok...mais tout le temps c'est pas marrant, mais pas le choix !
edith- Touriste
- Messages : 5
Date d'inscription : 27/12/2017
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
C'est bien la peine que je me sois inscrite à un forum de discussion si personne ne répond à ce que j'écris..
edith- Touriste
- Messages : 5
Date d'inscription : 27/12/2017
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
Edith, si tu m'avais connue à 35 ans, tu n'aurais pas eu besoin de ta pillule ! Je savais respecter mes partenaires, moi. Et au moment où il le fallait...
El seductor- Maître
- Messages : 2452
Date d'inscription : 04/07/2013
Localisation : Avignon
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
Les seuls trous que t'as pénétré toi, c'est des anus poilus de mecs dans des glory holes du vaucluse...
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
moi qui croyait que c'était un forum sérieux. Désolée, les gars mais les cochonneries...pas pour moi ! ciao
edith- Touriste
- Messages : 5
Date d'inscription : 27/12/2017
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
C'est Bens qui est pourri. Pas moi ! Je ne fréquente pas les mêmes endroits...
El seductor- Maître
- Messages : 2452
Date d'inscription : 04/07/2013
Localisation : Avignon
Re: Choisir sa contraception, un « parcours du combattant » pour de nombreuses femmes
Bens et un autre sont de sale type ,( de bas en haut , de droite à gauche et en diagonales concernant Bens), CQFD
mais l'autre le fait que dans le RPG !!!!
mais l'autre le fait que dans le RPG !!!!
Frère Barnabé- Vénérable
- Messages : 29046
Date d'inscription : 11/05/2017
Age : 61
Localisation : saint Etienne
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